Impossibilité d'aller au collège si grève illimitée SNCF et RATP à partir du 5 décembre

Bonsoir à tous,

J'ai vu qu'une grève illimitée était prévue à partir du 5 décembre à la RATP et à la SNCF. J'habite à Paris mais mon établissement se trouve à 30 mn en TER de Paris. Si je suis dans l'impossibilité d'aller travailler à cause de la grève, quelles peuvent être les conséquences ? Peut-on me reprocher de ne pas habiter dans la ville où se situe mon travail ? Que disent les textes sur ce point ?

Sincèrement, je ne sais pas.

Merci à vous pour l'éclairage et vos conseils.

Je me pose les mêmes questions.

Si les syndicats de l'EN lancent le même mouvement, cela rendra la réponse plus simple 

Euh... à part TOUTES les contraintes inhérentes au job et aux nominations aux 4 coins de la France, il y aurait AUSSI celle du lieu d'habitation qui DEVRAIT être le même que celui du lieu d'exercice ????????????? :missT2:

VanGogh59 a écrit:Si les syndicats de l'EN lancent le même mouvement, cela rendra la réponse plus simple 

J'aimerais beaucoup. Mais pourquoi ce silence ?

Techniquement, cela peut être reproché sauf si vous montrez que vous avez fait votre possible. J'ai connu cela dans les années 2005-2007 lors d'un long mouvement de grève.Mon principal a eu pitié de mes efforts (7h pour arriver au collège). J'ai été épargné pour les autres jours.

J'ai connu la longue grève de 1995 (je crois) : domicile à Paris, établissement au bout du RER A.
Il me semble que la direction a fermé les yeux au début, quand nous étions pris de court, mais qu'il a fallu assez vite nous organiser :  quelques Parisiens avec une voiture transportaient les autres, ce qui supposait de faire des sacrifices sur les horaires, de rejoindre à pied le lieu de RV, et de marcher de nouveau le soir...

slynop a écrit:Bonsoir à tous,

J'ai vu qu'une grève illimitée était prévue à partir du 5 décembre à la RATP et à la SNCF. J'habite à Paris mais mon établissement se trouve à 30 mn en TER de Paris. Si je suis dans l'impossibilité d'aller travailler à cause de la grève, quelles peuvent être les conséquences ? Peut-on me reprocher de ne pas habiter dans la ville où se situe mon travail ? Que disent les textes sur ce point ?

Sincèrement, je ne sais pas.

Merci à vous pour l'éclairage et vos conseils.

Comme dit plus tôt j'espère très fort que l'intersyndicale de l'EN propose de se joindre au mouvement, au moins sur jeudi+vendredi.

Celadon a écrit:Euh... à part TOUTES les contraintes inhérentes au job et aux nominations aux 4 coins de la France, il y aurait AUSSI celle du lieu d'habitation qui DEVRAIT être le même que celui du lieu d'exercice ????????????? :missT2:

C'était vrai dans les années 80 jusqu'à une date que je ne connais pas. Aujourd'hui ce n'est plus soumis à une demande d'autorisation, en revanche il est attendu du fonctionnaire qu'il assume son choix. Puet être qu'ici aussi nous sommes assujettis à une obligation de moyen et non de résultat

Il me semble avoir entendu mon chef-adjoint dire quelque chose de ce style.

Pour le 1er degré : https://www.senat.fr/questions/base/1997/qSEQ970902808.html

Et bien moi, je refuse de partir à 5h du mat comme en 95 et de rentrer à la maison à pas d'heures, je n'ai plus santé. On me dira tu n'as qu'à prendre un vélo. Déjà pas envie car une partie du trajet est dangereuse et en plus il faudrait que je puisse trouver une station vélo! Non, non, non.

Maison près de la gare, je fais tout à pied: 15 minutes de marche pour y aller, idem de la gare d'arrivée au lycée, puis retour idem. Avec train, journées d'amplitude 6h30 (aller) /19h (retour). Déjà rythme de vie moyen avec train. Sans train j'ose même pas imaginer. Voiture pas possible (problème pour conduire et no véhicule pour l'instant), vélo hahaha.
Bon: un mois de congés forcés on va dire alors!

Ou alors se déclarer gréviste aussi, comme proposé plus haut.
Sinon, il y a peut-être des collègues sympa qui pourront héberger un ou deux jours.

Grève: certainement, mais illimitée je ne pourrai pas financièrement.
Pour l'hébergement, je pense y échapper, je trouverai bien un co-voiturage, je ne suis qu'à une quinzaine de kilomètres de mon lycée ! Mais c'est rural et la desserte est aléatoire, mes horaires sont incompatibles avec ceux des gens qui pourraient me déposer à la ville voisine. D'ici là j'ai le temps de réfléchir à la question (je m'étais dit: pas de voiture donc plan B =  maison près d'une gare. Il ne m'avait point traversé l'esprit que les trains pouvaient parfois ne pas rouler! Il va me falloir une deuxième vie pour bien tout comprendre je crois :lol:)

VanGogh59 a écrit:Si les syndicats de l'EN lancent le même mouvement, cela rendra la réponse plus simple 

Très bonne réponse

ça va être le bordel !

AsarteLilith a écrit:Il me semble avoir entendu mon chef-adjoint dire quelque chose de ce style.

Pour le 1er degré : https://www.senat.fr/questions/base/1997/qSEQ970902808.html

Pour résumer, c'est marche ou crève.

zigmag17 a écrit:Grève: certainement, mais illimitée je ne pourrai pas financièrement.

Si la réforme passe nous serons nombreux à perdre chaque mois ce que me coûteraient aujourd'hui 10 jours de grève.

Oui mais certains vivent au jour le jour et ne peuvent donc pas se permettre de faire grève plusieurs jours.

C'est vrai que le mieux est d'avoir une voiture même si c'est cher, justement pour ne pas être embêté par les sempiternelles grèves.

Tu étais à Paris en 1995 avec une voiture ? Moi, si, on n'avançait pas à cause des embouteillages. Et tout le monde n'a pas les moyens d'acheter une voiture, d'ailleurs.

Celadon a écrit:Euh... à part TOUTES les contraintes inhérentes au job et aux nominations aux 4 coins de la France, il y aurait AUSSI celle du lieu d'habitation qui DEVRAIT être le même que celui du lieu d'exercice ????????????? :missT2:

oui, dixit le médecin du travail... :injuste:

Celadon a écrit:Euh... à part TOUTES les contraintes inhérentes au job et aux nominations aux 4 coins de la France, il y aurait AUSSI celle du lieu d'habitation qui DEVRAIT être le même que celui du lieu d'exercice ????????????? :missT2:

Je ne me suis jamais posé la question depuis que je suis enseignant, je vais au chagrin à pied, mais dans mon précédent métier, j'étais obligé en principe de résider dans un périmètre donné. Quand ça s'est assoupli, bicose loyers hors de prix, il fallait néanmoins s'engager à pourvoir se rendre par tout moyen sur son lieu de travail. Ca doit relever du statut général, décliné à sa manière par chaque administration. A vérifier.

Certaines réponses ici valent celles de certains chefs d'établissement, ou je rêve ?? Non mais franchement "achetez une voiture" ! Et ceux qui n'ont pas le permis ? Et ceux qui ne peuvent simplement pas se permettre d'acheter une voiture ? Parce que bon même si j'avais le permis, il me serait tout simplement impossible d'en acquérir une, sauf si je veux finir fichée à la Banque de France pour surendettement !! Et encore je parle d'une voiture qui roulerait à l'air, n'aurait pas besoin d'assurance ni d'entretien et pas non plus de parking à payer à la maison !! Certains Néos n'ont vraiment pas l'air de se rendre compte de ce que c'est d'être prof célibataire en RP avec un petit échelon (sans agreg' et pas d'heure sup -j'en ai voulu mais y'en a pas-) : mon salaire suffit à peine à couvrir mes dépenses courantes (loyer, santé, EDF, nourriture et le reste), sorties et loisirs et à payer les billets de train pour rentrer voir la famille 2-3 fois par an, alors une voiture...
Ce qui est bien c'est que du coup on comprend très facilement pourquoi les profs ne réusssissent pas à s'unir pour faire grève quand on lit ce genre de choses ! Excusez-moi mais ce conseil "d'achetez une voiture" me met hors de moi, notamment parce qu'il est encore pire que la réponse donnée par mon CDE à un collègue qui lui a posé la question (par rapport aux grèves d'il y a 15 jours)...

De toute façon, en 1995, ça faisait une belle jambe d'avoir une voiture en RP : elles étaient pare-choc contre pare-choc. Le vélo c'était la galère également dans Paris, les embouteillages étaient intraversables.
Je peux aller à pied au travail, mais pour l'un de nos sites, c'est deux heures de marche aller. Puis une heure à l'heure du déjeuner pour rallier l'autre bâtiment -- pour un cours magistral. J'y crois moyen.

Ce serait tellement beau que nous soyons en grève illimité.