1re : Les Fleurs du mal + parcours

Je n'ai pas vu de fil créé sur Les Fleurs du mal. J'espère ne pas avoir mal cherché.

Je venais signaler des émissions très intéressantes sur Baudelaire :

- Baudelaire et l'esthétique de la boue : https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/la-beaute-34-baudelaire-et-lesthetique-de-la-boue

- Baudelaire lu par Jean-Louis Barrault : https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/un-poete-une-voix-charles-baudelaire-lu-par-jean-louis

- La voix d'un texte : http://lavoixduntexte.fr/enregistrements/epoque/xixeme-siecle/baudelaire/

Merci Cannelle !

Merci beaucoup, Cannelle !

Bonjour!

Merci pour ces liens intéressants! J'en profite pour partager ce lien qui propose également quelques pistes :
https://esprit-et-lettre-francais-lycee.nathan.fr/etude-des-oeuvres-integrales/baudelaire-les-fleurs-du-mal.html

Je pense faire Baudelaire à la rentrée et je m'interroge quant à une lecture cursive qui s'intégrerait dans ce parcours "Alchimie poétique". Des idées?

Je me demande si je ne vais pas tenter Le parti pris des choses, pour traiter l'idée d'alchimie poétique.

J'y avais pensé aussi...

D'autres idées ?

Même idée aussi...

J'ai pensé à "Zone" ou au recueil entier. Sinon, il y a aussi les Illuminations mais en cursive ça risque de mal passer.

Les Illuminations c'est XIXème comme les Fleurs du Mal, donc non puisque la LC doit être d'une époque différente de l'O.I.

Ah oui, mince !

Bonjour.

Pour moi, en cursive, a priori, Les Eblouissements, d'Anna de Noailles...

Bonjour à tous,

Comme beaucoup d'entre vous, je suis en train de choisir les textes que je vais étudier avec mes élèves de 1ère l'année prochaine... autrement dit dans un mois

Pour la poésie, j'ai choisi Les Fleurs du Mal, et j'aimerais notamment étudier "Le Vin des chiffonniers", car il montre la façon dont le vin peut transformer le réel - du moins sa perception - et améliorer temporairement l'idée que le chiffonnier se fait de son existence et de sa personne. Il sera donc assez facile, et je l'espère intéressant, de proposer une lecture métapoétique du texte, en rapprochant le pouvoir du vin et celui de la poésie, qui opèrent tous deux une forme de transfiguration, ou d'alchimie. D'ailleurs, Baudelaire lui-même semble nous y inviter en comparant la démarche hasardeuse du chiffonnier à celle d'un poète au vers 6.

Bref, je ne veux pas faire ici une étude du poème, mais simplement vous demander ce que vous pensez de sa longueur. Le poème est constitué de 32 alexandrins. Or, le document qui présente la nouvelle mouture du bac précise que "le candidat propose une explication linéaire d'un passage d'une vingtaine de lignes, sélectionné par l'examinateur dans le texte, quand celui-ci excède cette longueur". Cela dit, quelques lignes plus haut dans le même document, il est dit qu' "après avoir accueilli le candidat, l'examinateur lui indique le texte et le passage du texte retenu, avec une éventuelle sélection du passage à expliquer si le texte excède le format d'une vingtaine de lignes de prose continue".

De mon point de vue, "Le Vin des chiffonniers" n'est pas trop long, mais j'ai peur que mes élèves tombent sur un examinateur procédurier. Pensez-vous vraiment que le poème que j'ai choisi puisse gêner un examinateur ? Devrais-je mettre une note à ce sujet dans mon descriptif ? Me conseillez-vous plus simplement d'abandonner ce texte ?

En ce qui me concerne, je ne refais jamais le découpage d'un texte le jour de l'oral, car je ne veux pas mettre le candidat en difficulté. Il m'est pourtant arrivé de voir des textes vraiment très longs dans les descriptifs.

Je suis navré de vous embêter avec une question qui n'a rien de très spirituel. Nous avons tellement d'impératifs à prendre en compte que j'ai parfois tendance à me couper les cheveux en quatre.

Pinocchio a écrit:Bonjour à tous,

Comme beaucoup d'entre vous, je suis en train de choisir les textes que je vais étudier avec mes élèves de 1ère l'année prochaine... autrement dit dans un mois

Pour la poésie, j'ai choisi Les Fleurs du Mal, et j'aimerais notamment étudier "Le Vin des chiffonniers", car il montre la façon dont le vin peut transformer le réel - du moins sa perception - et améliorer temporairement l'idée que le chiffonnier se fait de son existence et de sa personne. Il sera donc assez facile, et je l'espère intéressant, de proposer une lecture métapoétique du texte, en rapprochant le pouvoir du vin et celui de la poésie, qui opèrent tous deux une forme de transfiguration, ou d'alchimie. D'ailleurs, Baudelaire lui-même semble nous y inviter en comparant la démarche hasardeuse du chiffonnier à celle d'un poète au vers 6.

Bref, je ne veux pas faire ici une étude du poème, mais simplement vous demander ce que vous pensez de sa longueur. Le poème est constitué de 32 alexandrins. Or, le document qui présente la nouvelle mouture du bac précise que "le candidat propose une explication linéaire d'un passage d'une vingtaine de lignes, sélectionné par l'examinateur dans le texte, quand celui-ci excède cette longueur". Cela dit, quelques lignes plus haut dans le même document, il est dit qu' "après avoir accueilli le candidat, l'examinateur lui indique le texte et le passage du texte retenu, avec une éventuelle sélection du passage à expliquer si le texte excède le format d'une vingtaine de lignes de prose continue".

De mon point de vue, "Le Vin des chiffonniers" n'est pas trop long, mais j'ai peur que mes élèves tombent sur un examinateur procédurier. Pensez-vous vraiment que le poème que j'ai choisi puisse gêner un examinateur ? Devrais-je mettre une note à ce sujet dans mon descriptif ? Me conseillez-vous plus simplement d'abandonner ce texte ?

En ce qui me concerne, je ne refais jamais le découpage d'un texte le jour de l'oral, car je ne veux pas mettre le candidat en difficulté. Il m'est pourtant arrivé de voir des textes vraiment très longs dans les descriptifs.

Je suis navré de vous embêter avec une question qui n'a rien de très spirituel. Nous avons tellement d'impératifs à prendre en compte que j'ai parfois tendance à me couper les cheveux en quatre.

C'est "une vingtaine de lignes de prose continue" donc 32 alexandrins, c'est bon.

Je me pose la même question à propos de "Une Charogne". Certains envisagent-ils de l'étudier? Entièrement? Partiellement?

Moi je compte le faire, car je trouve que c'est le poème des Fleurs du Mal qui s'inscrit le mieux dans le parcours. Et je le traiterai en entier, c'est absurde de saucissonner un poème...

oui, je vois les choses comme toi, évidemment, mais je redoute que le texte, un peu long, soit soumis au "saucissonnage" de l'examinateur le jour de l'oral.

TelleChris74 a écrit:Bonjour.

Pour moi, en cursive, a priori, Les Eblouissements, d'Anna de Noailles...

Bonjour TelleChris
C'est une idée intéressante, tu le relies comment à Baudelaire? Et quelle édition suggéreras-tu? j'ai fait quelques recherches mais ce recueil a l'air peu édité j'ai l'impression.

Valor a écrit:oui, je vois les choses comme toi, évidemment, mais je redoute que le texte, un peu long, soit soumis au "saucissonnage" de l'examinateur le jour de l'oral.

Je ne pense pas qu'un examinateur coupe le texte. Même s'il choisit de le faire, il vaut mieux avoir vu le texte entier en classe. Au pire, l'élève aura un peu moins de choses à dire... Mais quitte à couper, c'est moins gênant pour une explication linéaire que pour une L.A., je trouve.

En tout cas, si les préconisations des nouveaux programmes sont ineptes (et cette contrainte d'une vingtaine de lignes de prose, si elle est réellement appliquée à la lettre, en fait partie), ce n'est pas à nous de faire rentrer à toute force tous nos textes dedans.

Valor a écrit:Je me pose la même question à propos de "Une Charogne". Certains envisagent-ils de l'étudier? Entièrement? Partiellement?

 Oui. Comme les autres, il me semble difficle de faire sans, non ?

Et pas question de le découper. 
Je pense que ça passe dans les "vingtaines de lignes de prose". Sinon, bein tant pis !

Ceci dit pour les 2 autres poèmes de L'OI j'hésite beaucoup...

Alchimie de la douleur ?
Correspondances ?
L'Albatros ?
Spleen ?
Le vampire ?

Ffff pas facile de choisir... Faut-il d'abord montrer "l'or" puis "la boue" puis "la boue qui devient de l'or" ? ou l'inverse ? 


Et sinon au niveau du parcours Nerval, El Desdichado ça passe ? (rapport à l'alchimie)

Ecusette, le recueil Les Eblouissements figure dans l'anthologie poétique et romanesque d'Anna de Noailles... Le prix est accessible. Disons que dans la formulation de ma problématique en lien avec le parcours, je suis autour de l'idée de " Comment l'écriture poétique permet-elle d'extraire la beauté du monde ?" ou qch comme ça. Et du coup, la poétesse s'émerveillant devant la beauté du monde... je me disais que ça pouvait le faire. Et je voulais mettre une poétesse. Et sortir peut-être un peu des sentiers battus, je crains que l'oral version 2020 soit assez ennuyeux côté examinateurs...

Bonjour.

Question qui peut paraître un peu bête... Comment envisagez-vous l'appropriation de l'ensemble de l'oeuvre par vos élèves, notamment dans la perspective où ils choisiraient l'oeuvre entière comme support à la deuxième partie de l'oral de l'EAF ? Quelle part d'autonomie ? Quelle part de "guidage" ? Des idées ?

Merci et bonne journée.

Bonjour à tous,

En ce qui me concerne, j'ai choisi d'étudier les trois poèmes suivants : "Hymne à la beauté", "Brumes et pluies", et "Le Vin des chiffonniers". Je crois avoir trois poèmes qui permettent de nourrir une réflexion sur le parcours. J'ai aussi trois poèmes extraits de trois sections différentes. Enfin, j'ai un sonnet ("Brumes et pluies").

J'ai renoncé à "Une Charogne", car je trouve le texte un peu long, mais je demanderai aux élèves de le lire et d'en lire un commentaire sur le net. Si je suis courageux, je proposerai pour chaque oeuvre une liste de textes que je n'étudierai pas mais qui offrent de bonnes pistes de réflexion pour une éventuelle dissertation.

J'ai une question au sujet du "Vampire". Comment comprenez-vous les vers 13 à 16 ? Y voyez-vous une évocation du suicide ou du meurtre ? Au départ, j'y ai vu une évocation du suicide pour échapper à l'"infâme" et "maudite". Cela dit, cette lecture me gêne pour comprendre la fin du poème, quand le poison et le glaive disent "Si nos efforts te délivraient / Tes baisers ressusciteraient / Le cadavre de ton vampire". Ces vers me laissent plutôt penser que les vers 13 à 16 impliquent un meurtre de la "maudite". Si vous avez un avis, je suis preneur

Bonne journée à tous.

TelleChris74 a écrit: Comment envisagez-vous l'appropriation de l'ensemble de l'oeuvre par vos élèves

Cela me pose problème à moi aussi, car je vois mal comment je pourrai faire toutes les explications, traiter les points de grammaire, faire de la méthodologie, corriger avec les élèves les bacs blancs et proposer en plus des études d'ensemble de l'oeuvre. Cela me paraît tout simplement impossible. Je crois donc que l'appropriation d'ensemble se limitera au cours d'introduction, aux explications faites en classe, et... au travail personnel des élèves ( ).

En ce qui concerne le choix de l'oeuvre à présenter à l'oral, je vais dissuader les élèves de choisir l'une des oeuvres au programme, et sûrement même l'une de celles figurant dans le parcours, car j'aimerais qu'ils puissent montrer qu'ils ont eu la curiosité et le courage de lire un livre autre que ceux qui étaient imposés par le programme. Cela dit, je ne pourrai pas empêcher les élèves de choisir l'une des oeuvres au programme pour l'oral puisque la chose est prévue par les textes.

En ce qui me concerne je vais mettre en place des éléments pour favoriser l'appropriation, et finalement alors que je pensais mettre plus l'accent sur les lectures cursives, je pense que je vais devoir recentrer sur les œuvres imposées pour que les élèves puissent s'en sortir sur la dissertation...Au risque de les inciter à présenter une de ces OI au programme plus que les LC...On verra quand on aura un peu de recul.

Pour Baudelaire plusieurs possibilités, j'hésite encore pour savoir si je donnerai le choix...
-réalisation d'une anthologie de poèmes autour d'une des thématiques de l’œuvre, avec justification, organisation, illustration de couverture et choix d'un titre (justifiés)
-interview imaginaire de l'auteur: Baudelaire répond aux questions (qu'il faut inventer) par des vers issus de ses poèmes
-livret de citations, avec justification des choix...
(Un travail qui sera à rendre et évalué)

En classe:
-Feuilleter l’œuvre, chercher quels poèmes sont du côté de "l'or", de "la boue", ou insistent sur la transformation.
-Faire faire des lectures chorales par groupes, avec illustrations sonores (musique, bruitage)
-Charger des binômes ou des trios de "faire cours" pendant 10-15 mn sur un point donné de l’œuvre, en leur fournissant des pistes bien sûr, et avec comme contrainte de réfléchir à des documents qu'ils devraient concevoir pour leurs camarades et/ ou à des QCM, des "vrai/ faux"...Qu'ils se creusent un peu la tête pour rendre les autres attentifs à ce qu'ils disent! (préparation du "grand oral" comme argument pour les motiver... ) -Je n'ai encore jamais tenté cela, j'ai envie de l'expérimenter cette année.