- camomillesNiveau 4
Bonjour,
Dans le cadre d'une sequence sur le sexisme à destination d'élèves de 4ème, je me demandais si vous aviez des idées de textes ? Ils peuvent être aussi contemporains
Je me permets juste de signaler que cela peut être du sexisme à l'égard des femmes mais aussi des hommes
Merci !
Dans le cadre d'une sequence sur le sexisme à destination d'élèves de 4ème, je me demandais si vous aviez des idées de textes ? Ils peuvent être aussi contemporains
Je me permets juste de signaler que cela peut être du sexisme à l'égard des femmes mais aussi des hommes
Merci !
- PonocratesExpert spécialisé
Je n'ai pas d'extrait, mais il y a plein de choses dans Fille de Camille Laurens.
Sinon, un passage bien sexiste, tant pour les femmes que pour les hommes de ce cher Jean-Jacques
Sinon, un passage bien sexiste, tant pour les femmes que pour les hommes de ce cher Jean-Jacques
- Rousseau dans l'Émile:
- Cultiver dans les femmes les qualités de l’homme, et négliger celles qui leur sont propres, c’est donc visiblement travailler à leur préjudice. Les rusées le voient trop bien pour en être les dupes ; en tâchant d’usurper nos avantages, elles n’abandonnent pas les leurs ; mais il arrive de là que, ne pouvant bien ménager les uns et les autres parce qu’ils sont incompatibles, elles restent au-dessous de leur portée sans se mettre à la nôtre, et perdent la moitié de leur prix. Croyez-moi, mère judicieuse, ne faites point de votre fille un honnête homme, comme pour donner un démenti à la nature ; faites-en une honnête femme, et soyez sûre qu’elle en vaudra mieux pour elle et pour nous.
S’ensuit-il qu’elle doive être élevée dans l’ignorance de toute chose, et bornée aux seules fonctions du ménage ? L’homme fera-t-il sa servante de sa compagne ? Se privera-t-il auprès d’elle du plus grand charme de la société ? Pour mieux l’asservir l’empêchera-t-il de rien sentir, de rien connaître ? En fera-t-il un véritable automate ? Non, sans doute ; ainsi ne l’a pas dit la nature, qui donne aux femmes un esprit si agréable et si délié ; au contraire, elle veut qu’elles pensent, qu’elles jugent, qu’elles aiment, qu’elles connaissent, qu’elles cultivent leur esprit comme leur figure ; ce sont les armes qu’elle leur donne pour suppléer à la force qui leur manque et pour diriger la nôtre. Elles doivent apprendre beaucoup de choses, mais seulement celles qu’il leur convient de savoir.
Soit que je considère la destination particulière du sexe, soit que j’observe ses penchants, soit que je compte ses devoirs, tout concourt également à m’indiquer la forme d’éducation qui lui convient. La femme et l’homme sont faits l’un pour l’autre, mais leur mutuelle dépendance n’est pas égale : les hommes dépendent des femmes par leurs désirs ; les femmes dépendent des hommes et par leurs désirs et par leurs besoins ; nous subsisterions plutôt sans elles qu’elles sans nous. Pour qu’elles aient le nécessaire, pour qu’elles soient dans leur état, il faut que nous le leur donnions, que nous voulions le leur donner, que nous les en estimions dignes ; elles dépendent de nos sentiments, du prix que nous mettons à leur mérite, du cas que nous faisons de leurs charmes et de leurs vertus. Par la loi même de la nature, les femmes, tant pour elles que pour leurs enfants, sont à la merci des jugements des hommes : il ne suffit pas qu’elles soient estimables, il faut qu’elles soient estimées ; il ne leur suffit pas d’être belles, il faut qu’elles plaisent ; il ne leur suffit pas d’être sages, il faut qu’elles soient reconnues pour telles ; leur honneur n’est pas seulement dans leur conduite, mais dans leur réputation, et il n’est pas possible que celle qui consent à passer pour infâme puisse jamais être honnête. L’homme, en bien faisant, ne dépend que de lui-même, et peut braver le jugement public ; mais la femme en bien faisant, n’a fait que la moitié de sa tâche, et ce que l’on pense d’elle ne lui importe pas moins que ce qu’elle est en effet. Il suit de là que le système de son éducation doit être à cet égard contraire à celui de la nôtre : l’opinion est le tombeau de la vertu parmi les hommes, et son trône parmi les femmes.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Reine MargotDemi-dieu
Tu peux citer tout le livre V de l'Emile de Rousseau "Sophie, ou la femme"
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- PonocratesExpert spécialisé
Certes, mais cela tiendrait-il dans un spoiler ?Reine Margot a écrit:Tu peux citer tout le livre V de l'Emile de Rousseau "Sophie, ou la femme"
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- camomillesNiveau 4
Mais oui, je n'avais pas pensé à Rousseau ! Pourtant, c'est assez éloquent^^
- lisa81Habitué du forum
Un article paru dans la presse en 1926 sur le vote des femmes, c'est du lourd:
http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/archives/ImageZoomViewerPA.php?WDIDDOC=2005113152952265625020&WDVOLUMEID=VOL252&j=22&m=01&a=1926&journal=1
Extraits
http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/archives/ImageZoomViewerPA.php?WDIDDOC=2005113152952265625020&WDVOLUMEID=VOL252&j=22&m=01&a=1926&journal=1
Extraits
En somme ce que je reproche aux femmes c'est de ne pas être assez indifférentes aux mille détails de la vie. La politique exige un minimum d'insensibilité. On ne vote ni avec ses nerfs, ni avec son cœur, on vote avec sa raison. C'est de la raison que les femmes se servent le moins et leurs opinions sont rarement raisonnées
Et puis, est-il bien charitable de leur susciter de nouvelles occupations car la politique absorbe, alors qu'elles ont, chaque jour, outre les soins de leur intérieur, cette besogne compliquée, et si délicate à mener à bien: je veux dire leur toilette?
- JacqGuide spirituel
Tu recherches des textes démontrant le sexisme, sexistes, dénonçant le sexisme ?
J'ai toujours adoré (mais utilisé en histoire) celui-ci :
"LES MAINS DES FEMMES NE SONT PAS FAITES POUR VOTER
« Les mains des femmes sont-elles bien faites pour le pugilat de l'arène publique ? Plus que pour manier le bulletin de vote, les mains de femmes sont faites pour être baisées, baisées dévotement quand ce sont celles des mères, amoureusement quand ce sont celles des femmes et des fiancées : ... Séduire et être mère, c'est pour cela qu'est faite la femme ».
Alexandre Bérard.
Rapport du Sénateur sur plusieurs propositions de loi tendant à accorder aux femmes l'électorat et l'éligibilité.
(Rapport n ° 561, annexé au procès-verbal de la séance du Sénat du 3 octobre 1919)."
Un "florilège" ici (site où j'ai retrouvé la citation de Bérard) : https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/le-suffrage-universel/la-conquete-de-la-citoyennete-politique-des-femmes/contre-le-vote-des-femmes-florilege
Ce n'est pas très littéraire.
Plus littéraire, un texte que j'utilise pour un tout autre thème, les Misérables, 2e partie, livre 3, chap 8 (après le chap 4, celui dans lequel elle aperçoit la poupée, en extrait aussi), sur la poupée de Cosette.
J'ai toujours adoré (mais utilisé en histoire) celui-ci :
"LES MAINS DES FEMMES NE SONT PAS FAITES POUR VOTER
« Les mains des femmes sont-elles bien faites pour le pugilat de l'arène publique ? Plus que pour manier le bulletin de vote, les mains de femmes sont faites pour être baisées, baisées dévotement quand ce sont celles des mères, amoureusement quand ce sont celles des femmes et des fiancées : ... Séduire et être mère, c'est pour cela qu'est faite la femme ».
Alexandre Bérard.
Rapport du Sénateur sur plusieurs propositions de loi tendant à accorder aux femmes l'électorat et l'éligibilité.
(Rapport n ° 561, annexé au procès-verbal de la séance du Sénat du 3 octobre 1919)."
Un "florilège" ici (site où j'ai retrouvé la citation de Bérard) : https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/le-suffrage-universel/la-conquete-de-la-citoyennete-politique-des-femmes/contre-le-vote-des-femmes-florilege
Ce n'est pas très littéraire.
Plus littéraire, un texte que j'utilise pour un tout autre thème, les Misérables, 2e partie, livre 3, chap 8 (après le chap 4, celui dans lequel elle aperçoit la poupée, en extrait aussi), sur la poupée de Cosette.
"La poupée est un des plus impérieux besoins et en même temps un des plus charmants instincts de l’enfance féminine. Soigner, vêtir, parer, habiller, déshabiller, rhabiller, enseigner, un peu gronder, bercer, dorloter, endormir, se figurer que quelque chose est quelqu’un, tout l’avenir de la femme est là. Tout en rêvant et tout en jasant, tout en faisant de petits trousseaux et de petites layettes, tout en cousant de petites robes, de petits corsages et de petites brassières, l’enfant devient jeune fille, la jeune fille devient grande fille, la grande fille devient femme. Le premier enfant continue la dernière poupée.
Une petite fille sans poupée est à peu près aussi malheureuse et tout à fait aussi impossible qu’une femme sans enfant. Cosette s’était donc fait une poupée avec le sabre."
- camomillesNiveau 4
Merci pour vos propositions !
Je cherche un peu de tout justement ! J'essaie de construire une séquence dessus et je trouve intéressant d'avoir des descriptions de la fémininité faites par des hommes et des extraits aussi qui le dénoncent
Je cherche un peu de tout justement ! J'essaie de construire une séquence dessus et je trouve intéressant d'avoir des descriptions de la fémininité faites par des hommes et des extraits aussi qui le dénoncent
- Reine MargotDemi-dieu
Il y a la maison de poupée d'Ibsen :
- Non, j'étais gaie, cela oui. Tu étais si gentil pour moi. Mais notre maison n'était qu'un salon de fête. J'ai été grande poupée chez toi, comme j'avais été petite poupée chez papa et nos enfants à leur tour ont été mes poupées. J'aimais à te voir jouer avec moi, comme les enfants s'amusaient à me voir jouer avec eux. Voilà ce qu'a été notre union, Torvald.
- Je veux dire que des mains de papa je suis passée dans les tiennes. Tu as tout arrangé à ton goût, et je partageais ton goût ou je le laissais croire, je ne puis le dire ou juste. Peut-être l'un et l'autre. Maintenant quand je regarde en arrière, il me semble que j'ai vécu comme les pauvres au jour le jour. J'ai vécu les pirouettes que je faisais pour t'amuser, Torvald, mais cela allait à ton but. Toi et papa, vous avez été bien coupables envers moi. C'est vous qui êtes responsables que je ne sois bonne à rien.
- Non, j'étais gaie, cela oui. Tu étais si gentil pour moi. Mais notre maison n'était qu'un salon de fête. J'ai été grande poupée chez toi, comme j'avais été petite poupée chez papa et nos enfants à leur tour ont été mes poupées. J'aimais à te voir jouer avec moi, comme les enfants s'amusaient à me voir jouer avec eux. Voilà ce qu'a été notre union, Torvald.
- Je veux dire que des mains de papa je suis passée dans les tiennes. Tu as tout arrangé à ton goût, et je partageais ton goût ou je le laissais croire, je ne puis le dire ou juste. Peut-être l'un et l'autre. Maintenant quand je regarde en arrière, il me semble que j'ai vécu comme les pauvres au jour le jour. J'ai vécu les pirouettes que je faisais pour t'amuser, Torvald, mais cela allait à ton but. Toi et papa, vous avez été bien coupables envers moi. C'est vous qui êtes responsables que je ne sois bonne à rien.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SolovieïNiveau 10
"Cosette s’était donc fait une poupée avec le sabre."
Tout de même, Hugo a l'art de la chute comme de la formule.
Tout de même, Hugo a l'art de la chute comme de la formule.
- julilibulleNiveau 10
Il y a une fable de La Fontaine :
les femmes et le secret qui est quand même bien sexiste ...
Je travaille sur une séquence un peu similaire en 3ème et j'utilise aussi un extrait d'un roman paru récemment : les filles d'Egalie (roman qui imagine une société dans laquelle les femmes dominent)
la directrice brame et sa famille : kristoffer (mari), petronius (garçon) et ba (fille)
— Ce sont quand même les hommes qui procréent.
À ces mots, la directrice Brame jeta par-dessus la Gazette égalitaire un regard réprobateur à son fils. Rut Brame était à deux doigts de perdre patience, les autres membres de la famille s’en rendaient bien compte. — Et puis je lis la presse !
Furieuse, elle reprit sa lecture là où elle avait été interrompue.
— Mais je veux devenir marine-pêcheuse ! Je n’aurais qu’à emmener mon enfant avec moi, répliqua Petronius, jamais à court d’idées.
— Et qu’en pensera la mère à ton avis ? Non non, mon garson. Dans la vie, certaines choses sont comme ça et pas autrement, elle faut que tu te fasses une raison. Et avec le temps, tu apprendras à apprécier les choses à propos desquelles tu dois te faire une raison. Même dans une société égalitaire comme la nôtre, toutes les citoyennes ne peuvent pas être au même niveau. Ce serait d’un ennui soporifique si c’était le cas… Oui, ce serait gris et triste.
— C’est plus gris et triste de ne pas avoir le droit d’exercer le métier qu’on a envie de faire plus tard.
— Qui a dit que tu n’en as pas le droit ? Je dis simplement que tu dois être réaliste. Tu ne peux pas courir plusieurs hases à la fois. Tu vas procréer, donc tu devras paterner, point à la ligne. Écoute-moi, Petronius. Moi aussi, quand j’étais garse, je faisais des rêves tous plus fous les uns que les autres. Moi aussi je me voyais devenir marine-pêcheuse. Je souffrais du romantisme des mers. Et toi aussi tu en souffres, mon petit Petronius. Tu ferais mieux d’arrêter de lire ces récits merveilleux sur les hauts faits des femmes et te contenter des romans pour garsonnets de la Bibliothèque bleue. Tu en tireras des rêves nettement plus réalistes. Sans oublier qu’aucun homme, un vrai, n’a le désir de prendre la mer.
— N’empêche que la plupart des marines-pêcheuses que je connais, eh bien elles ont des enfants !
— Mais ça n’a absolument rien à voir ! Une mère ne deviendra jamais le père de ses enfants, Petronius.
Sa sœur pouffa de rire. D’un an et demi plus jeune que lui, elle se payait continuellement sa tête.
— Ha ha ha ! Bien sûr qu’un homme ne peut pas devenir marine-pêcheuse !
Pleine de bon sens, elle ajouta que c’était dans la nature même du mot.
— Un homme marine-pêcheuse ! De mémoire de femme, on n’a jamais entendu plus niais que ça. Et t’aurais pas envie de devenir matelote pendant que tu y es, mâteuse ou quartiermaîtresse ? Ha ha ha ! Je suis morte de riiire ! Je te signale que tous les hommes qui partent en mer sont soit des putins, soit des gouins !
— Des gouins ?
— Oui, des gouins ! Exactement ! Et dans chaque port, tu as des putins qui font le trottoir à la queue-leu-leu en attendant le retour des marines-pêcheuses !
les femmes et le secret qui est quand même bien sexiste ...
Je travaille sur une séquence un peu similaire en 3ème et j'utilise aussi un extrait d'un roman paru récemment : les filles d'Egalie (roman qui imagine une société dans laquelle les femmes dominent)
la directrice brame et sa famille : kristoffer (mari), petronius (garçon) et ba (fille)
— Ce sont quand même les hommes qui procréent.
À ces mots, la directrice Brame jeta par-dessus la Gazette égalitaire un regard réprobateur à son fils. Rut Brame était à deux doigts de perdre patience, les autres membres de la famille s’en rendaient bien compte. — Et puis je lis la presse !
Furieuse, elle reprit sa lecture là où elle avait été interrompue.
— Mais je veux devenir marine-pêcheuse ! Je n’aurais qu’à emmener mon enfant avec moi, répliqua Petronius, jamais à court d’idées.
— Et qu’en pensera la mère à ton avis ? Non non, mon garson. Dans la vie, certaines choses sont comme ça et pas autrement, elle faut que tu te fasses une raison. Et avec le temps, tu apprendras à apprécier les choses à propos desquelles tu dois te faire une raison. Même dans une société égalitaire comme la nôtre, toutes les citoyennes ne peuvent pas être au même niveau. Ce serait d’un ennui soporifique si c’était le cas… Oui, ce serait gris et triste.
— C’est plus gris et triste de ne pas avoir le droit d’exercer le métier qu’on a envie de faire plus tard.
— Qui a dit que tu n’en as pas le droit ? Je dis simplement que tu dois être réaliste. Tu ne peux pas courir plusieurs hases à la fois. Tu vas procréer, donc tu devras paterner, point à la ligne. Écoute-moi, Petronius. Moi aussi, quand j’étais garse, je faisais des rêves tous plus fous les uns que les autres. Moi aussi je me voyais devenir marine-pêcheuse. Je souffrais du romantisme des mers. Et toi aussi tu en souffres, mon petit Petronius. Tu ferais mieux d’arrêter de lire ces récits merveilleux sur les hauts faits des femmes et te contenter des romans pour garsonnets de la Bibliothèque bleue. Tu en tireras des rêves nettement plus réalistes. Sans oublier qu’aucun homme, un vrai, n’a le désir de prendre la mer.
— N’empêche que la plupart des marines-pêcheuses que je connais, eh bien elles ont des enfants !
— Mais ça n’a absolument rien à voir ! Une mère ne deviendra jamais le père de ses enfants, Petronius.
Sa sœur pouffa de rire. D’un an et demi plus jeune que lui, elle se payait continuellement sa tête.
— Ha ha ha ! Bien sûr qu’un homme ne peut pas devenir marine-pêcheuse !
Pleine de bon sens, elle ajouta que c’était dans la nature même du mot.
— Un homme marine-pêcheuse ! De mémoire de femme, on n’a jamais entendu plus niais que ça. Et t’aurais pas envie de devenir matelote pendant que tu y es, mâteuse ou quartiermaîtresse ? Ha ha ha ! Je suis morte de riiire ! Je te signale que tous les hommes qui partent en mer sont soit des putins, soit des gouins !
— Des gouins ?
— Oui, des gouins ! Exactement ! Et dans chaque port, tu as des putins qui font le trottoir à la queue-leu-leu en attendant le retour des marines-pêcheuses !
- PurpleBannerNiveau 7
« L'Ogresse fut fort étonnée de la bonté de son mari, ne se doutant point de la manière qu'il entendait qu'elle les habillât, et croyant qu'il lui ordonnait de les aller vêtir, elle monta en haut, où elle fut bien surprise, lorsqu'elle aperçut ses sept filles égorgées et nageant dans leur sang. Elle commença par s'évanouir, car c'est le premier expédient que trouvent presque toutes les femmes en pareilles rencontres. »
Le Petit Poucet, Perrault
Le Petit Poucet, Perrault
- PurpleBannerNiveau 7
« Un nègre venait de lui apprendre une manière inédite de siffler et il mourait d’envie de la mettre en pratique. Cela consistait à imiter les trilles des oiseaux, à reproduire une sorte de gazouillement liquide en appli- quant à intervalles rapprochés la langue contre le palais. Si jamais le lecteur a été un petit garçon, il se rappellera comment il faut s’y prendre. »
Tom Sawyer, M. Twain
Tom Sawyer, M. Twain
- InvitéInvité
julilibulle a écrit:Il y a une fable de La Fontaine :
les femmes et le secret qui est quand même bien sexiste ...
Oh oui j'adore cette fable ! Et La Fontaine précise " Et je sais même sur ce fait bon nombre d'hommes qui sont femmes".
- PurpleBannerNiveau 7
- J’ai calculé qu’il nous faudrait cinq dindes cette année. Quand j’en ai parlé à Oncle B., il a dit qu’il voulait que ce soit toi qui les tues. Et aussi qui les apprêtes.
- Pourquoi cela ?
- Il dit qu’un garçon doit savoir faire ces choses. »
L’invité d’un jour, Truman Capote
« Vers midi, le salon était plein à craquer, une véritable ruche bourdonnante du caquetage des femmes et pleine d’odeurs féminines. Mrs Wheelwright embaumait l’essence de lilas et Annabel Conklin le géranium après la pluie. L’odeur du tabac se répandait à travers la véranda où tous les hommes s’étaient entassés (…)
La senteur virile des cigares (…) »
L’invité d’un jour, Truman Capote
- Pourquoi cela ?
- Il dit qu’un garçon doit savoir faire ces choses. »
L’invité d’un jour, Truman Capote
« Vers midi, le salon était plein à craquer, une véritable ruche bourdonnante du caquetage des femmes et pleine d’odeurs féminines. Mrs Wheelwright embaumait l’essence de lilas et Annabel Conklin le géranium après la pluie. L’odeur du tabac se répandait à travers la véranda où tous les hommes s’étaient entassés (…)
La senteur virile des cigares (…) »
L’invité d’un jour, Truman Capote
- postulatNiveau 7
Bonjour,
Beaucoup de citations de ce cher Guitry (j'avoue que ça me fait souvent rire).
https://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/sacha-guitry
Beaucoup de citations de ce cher Guitry (j'avoue que ça me fait souvent rire).
https://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/sacha-guitry
- PurpleBannerNiveau 7
"Ni la nature ni l’éducation n’avaient préparé Harry au moindre effort. Il pouvait chanter des romances et s’accompagner lui-même discrètement au piano ; bien que timide, c’était un gracieux cavalier ; il avait un goût prononcé pour les échecs, et la nature l’avait doué de l’extérieur le plus agréable, encore qu’un peu efféminé. Son visage blond et rose, avec des yeux de tourterelle et un sourire tendre, exprimait un séduisant mélange de douceur et la mélancolie ; /mais, pour tout dire/ ou / On aura compris qu'/ ("But when all is said" en VO), il n’était homme ni à conduire des armées ni à diriger les conseils d’un État."
(variable selon les traductions)
Le Diamant du Rajah; R.L. Stevenson
(variable selon les traductions)
Le Diamant du Rajah; R.L. Stevenson
- PurpleBannerNiveau 7
"Mlle Legourdin (...) était une espèce de monstre femelle d’aspect redoutable. Elle avait en effet accompli, dans sa jeunesse, des performances en athlétisme et sa musculature était encore impressionnante. Il suffisait de regarder son cou de taureau, ses épaules massives, ses bras musculeux, ses poignets noueux, ses jambes puissantes pour l’imaginer capable de tordre des barres de fer ou de déchirer en deux un annuaire téléphonique. Pas la moindre trace de beauté sur son visage qui était loin d’être une source de joie éternelle. Elle avait un menton agressif, une bouche cruelle et de petits yeux arrogants. Quant à ses vêtements, ils étaient, pour le moins, singuliers. Elle portait en permanence une blouse marron boutonnée, serrée à la taille par une large ceinture de cuir ornée d’une énorme boucle d’argent. Les cuisses massives émergeant de la blouse étaient moulées par une espèce de culotte extravagante, taillée dans une étoffe vert bouteille. Cette culotte s’arrêtait juste au-dessous du genou, ses bords affleurant le haut de bas grossiers à revers qui soulignaient à la perfection ses mollets de colosse. Aux pieds, elle portait de gros mocassins mous à talons plats et à la languette pendante. Bref, elle évoquait beaucoup plus une dresseuse de molosses sanguinaires que la directrice d’une paisible école primaire."
Matilda, Roald Dahl (donc;-)
Matilda, Roald Dahl (donc;-)
- JacqGuide spirituel
Je ne sais si cela peut servir (chap 12) :
"
"
Il est vain de dire que les hommes doivent être heureux dans le repos : il leur faut de l’action, et, s’il n’y en a pas autour d’eux, ils en créeront ; des millions sont condamnés à une vie plus tranquille que la mienne, et des millions sont dans une silencieuse révolte contre leur sort. Personne ne se doute combien de rébellions en dehors des rébellions politiques fermentent dans la masse d’êtres vivants qui peuple la terre. On suppose les femmes généralement calmes ; mais les femmes sentent comme les hommes ; elles ont besoin d’exercer leurs facultés, et, comme à leurs frères, il leur faut un champ pour leurs efforts. De même que les hommes, elles souffrent d’une contrainte trop sévère, d’une immobilité trop absolue. C’est à cause de l’aveuglement de leurs frères plus heureux qu’elles doivent se limiter à faire des poudings, à tricoter des bas, à jouer du piano et à broder des sacs.
Charlotte Brontë, Jane Eyre, 1847.
- bénouNiveau 10
PurpleBanner a écrit:"Mlle Legourdin (...) était une espèce de monstre femelle d’aspect redoutable. Elle avait en effet accompli, dans sa jeunesse, des performances en athlétisme et sa musculature était encore impressionnante. Il suffisait de regarder son cou de taureau, ses épaules massives, ses bras musculeux, ses poignets noueux, ses jambes puissantes pour l’imaginer capable de tordre des barres de fer ou de déchirer en deux un annuaire téléphonique. Pas la moindre trace de beauté sur son visage qui était loin d’être une source de joie éternelle. Elle avait un menton agressif, une bouche cruelle et de petits yeux arrogants. Quant à ses vêtements, ils étaient, pour le moins, singuliers. Elle portait en permanence une blouse marron boutonnée, serrée à la taille par une large ceinture de cuir ornée d’une énorme boucle d’argent. Les cuisses massives émergeant de la blouse étaient moulées par une espèce de culotte extravagante, taillée dans une étoffe vert bouteille. Cette culotte s’arrêtait juste au-dessous du genou, ses bords affleurant le haut de bas grossiers à revers qui soulignaient à la perfection ses mollets de colosse. Aux pieds, elle portait de gros mocassins mous à talons plats et à la languette pendante. Bref, elle évoquait beaucoup plus une dresseuse de molosses sanguinaires que la directrice d’une paisible école primaire."
Matilda, Roald Dahl (donc;-)
Je ne comprends pas ce qui serait sexiste dans ce passage... il me semble au contraire que la femme décrite ne correspond pas du tout au stéréotype féminin ?
- PonocratesExpert spécialisé
C'est précisément pour cela qu'elle est qualifiée de "monstre femelle". Elle est l'antithèse de ce que devrait être une femme selon la vision de l'époque.bénou a écrit:PurpleBanner a écrit:"Mlle Legourdin (...) était une espèce de monstre femelle d’aspect redoutable. Elle avait en effet accompli, dans sa jeunesse, des performances en athlétisme et sa musculature était encore impressionnante. Il suffisait de regarder son cou de taureau, ses épaules massives, ses bras musculeux, ses poignets noueux, ses jambes puissantes pour l’imaginer capable de tordre des barres de fer ou de déchirer en deux un annuaire téléphonique. Pas la moindre trace de beauté sur son visage qui était loin d’être une source de joie éternelle. Elle avait un menton agressif, une bouche cruelle et de petits yeux arrogants. Quant à ses vêtements, ils étaient, pour le moins, singuliers. Elle portait en permanence une blouse marron boutonnée, serrée à la taille par une large ceinture de cuir ornée d’une énorme boucle d’argent. Les cuisses massives émergeant de la blouse étaient moulées par une espèce de culotte extravagante, taillée dans une étoffe vert bouteille. Cette culotte s’arrêtait juste au-dessous du genou, ses bords affleurant le haut de bas grossiers à revers qui soulignaient à la perfection ses mollets de colosse. Aux pieds, elle portait de gros mocassins mous à talons plats et à la languette pendante. Bref, elle évoquait beaucoup plus une dresseuse de molosses sanguinaires que la directrice d’une paisible école primaire."
Matilda, Roald Dahl (donc;-)
Je ne comprends pas ce qui serait sexiste dans ce passage... il me semble au contraire que la femme décrite ne correspond pas du tout au stéréotype féminin ?
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