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Violet
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par Violet Dim 14 Mar 2010 - 14:18
comment expliquez- vous le titre à vos élèves ? J'hésite entre leur dire que Baudelaire a voulu extraire la beauté de la souffrance et du péché, c'est-à-dire faire des poèmes sur des sujets originaux comme la charogne ou Lesbos... j'hésite avec l'idée d'avoir une démarche artistique avec les mots de tous les jours "tu m'as donné ta boue, j'en ai fait de l'or"...
en fait, je me demande si en tapant ce post, je ne me réponds pas à moi-même... car en fait, les 2 explications sont valables, non ? Faire de l'art et du beau, avoir une démarche artistique à partir de mots usuels et en évoquant le mal sous toutes ses formes, et la souffrance...
leyade
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par leyade Dim 14 Mar 2010 - 14:24
Cela désigne aussi ce qui pousse de son mal être.
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par Violet Dim 14 Mar 2010 - 14:28
oui, bien sûr.
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par nuages Dim 14 Mar 2010 - 20:21
je l'explique comme toi: sublimer sa souffrance, faire de la poésie à partir du spleen et du démon de la perversité . Je rapproche toujours Baudelaire de Poe: les histoires de Poe tirent leur fascination de la mort de belles jeunes femmes. Une esthétique romantique, du romantisme noir.
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par doctor who Dim 14 Mar 2010 - 20:23
Quelqu'un, mais qui ?, a dit que Lamartine parlait du ciel, Hugo de la Terre, et qu'il ne restait plus à Baudelaire que l'enfer.

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Abraxas
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par Abraxas Mer 31 Mar 2010 - 4:40
doctor who a écrit:Quelqu'un, mais qui ?, a dit que Lamartine parlait du ciel, Hugo de la Terre, et qu'il ne restait plus à Baudelaire que l'enfer.

Crébillon Père a dit que Corneille avait pris la terre, Racine le ciel — et qu'il ne lui restait que l'enfer.

Sinon, évoquer aussi les titres auxquels Baudelaire a renoncé (les Lesbiennes / Les Limbes) — un tant soit peu plus explicites…
Derrière le titre, un vieil adage de jardinier moraliste, sur le fait que les plus belles fleurs poussent sur le fumier.
Et j'ai toujours entendu dans le titre les "fleurs" de rhétorique — comment dresser la rhétorique du Mal, la Beauté d ela souillure, etc. L'antithèse est l'un des procédés les plus constants chez Baudelaire.
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