Les professeurs devront se former pendant les vacances, même les grandes...

J'ajoute: quand j'étais jeune stagiaire j'ai connu une formatrice qui sur le seuil de la salle de classe tournait le dos aux élèves qui arrivaient et nous laissait les accueillir car, dixit, "les 4e techno moi j'peux pas"... La valeur par l"exemple ça s'appelle :lol:

Mais en fait au regard de la loi il s'agit dans les textes du Droit à la formation. Comment un droit peut-il se transformer en obligation avec retrait sur salaire pour service non fait???
L'éducation nationale ne peut quand même pas aller au au-delà du droit du travail quand même!

L'or se change en plomb... normal pour un retour au MA...

On dit bien "droit à l'éducation" pour des élèves qui vont être sous-formés (élèves de LP: c'est sûr). Non seulement cela ne gêne pas les Hautes Instances qui nous gouvernent, mais elles sont à l' instigation de ces "méthodes". On pourrait lister les non-droits que nous avons, à commencer par exemple par le non- droit à la santé (visite médicale = une seule en début de carrière, etc)

Cleroli a écrit:Le 24 juin dernier, Libération évoquait un autre montant :

Libération Checknews a écrit:Que dit le texte ? Dans sa version provisoire mise en ligne par le site spécialisé café pédagogique, le projet de décret précise que les formations peuvent être «à l’initiative de l’autorité compétente ou après son accord». Ainsi, les professeurs pourraient être convoqués pendant les vacances, dans la limite de cinq jours par année scolaire, et non uniquement sur la base du volontariat comme le prévoient les textes actuellement. Cette rémunération qui doit être fixée par arrêté s’élèverait à 120 euros brut par jour, d’après les syndicats. Contacté par CheckNews, le ministère n’a pas (encore?) répondu.

Source

Mettons une journée de 6 heures (allez, c'est les vacances quand même ), 20 euros brut de l'heure, cela fait combien en net?
C'est tellement ridiculement dérisoire que ce doit être faux. En plus, cette rémunération doit dépendre du grade et de l'échelon (enfin, j'espère). Le Ministère a trouvé un moyen de nous faire gamberger toutes ces vacances-ci: ça doit bien rire dans les bureaux en imaginant tous ces profs en train de s'affoler au début de ce qui a l'air d'être leurs dernières vacances.
De toute façon, vrai ou faux, je n'irai pas.

Aphrodissia a écrit:

Cleroli a écrit:Le 24 juin dernier, Libération évoquait un autre montant :

Libération Checknews a écrit:Que dit le texte ? Dans sa version provisoire mise en ligne par le site spécialisé café pédagogique, le projet de décret précise que les formations peuvent être «à l’initiative de l’autorité compétente ou après son accord». Ainsi, les professeurs pourraient être convoqués pendant les vacances, dans la limite de cinq jours par année scolaire, et non uniquement sur la base du volontariat comme le prévoient les textes actuellement. Cette rémunération qui doit être fixée par arrêté s’élèverait à 120 euros brut par jour, d’après les syndicats. Contacté par CheckNews, le ministère n’a pas (encore?) répondu.

Source

Mettons une journée de 6 heures (allez, c'est les vacances quand même ), 20 euros brut de l'heure, cela fait combien en net?
C'est tellement ridiculement dérisoire que ce doit être faux. En plus, cette rémunération doit dépendre du grade et de l'échelon (enfin, j'espère). Le Ministère a trouvé un moyen de nous faire gamberger toutes ces vacances-ci: ça doit bien rire dans les bureaux en imaginant tous ces profs en train de s'affoler au début de ce qui a l'air d'être leurs dernières vacances.
De toute façon, vrai ou faux, je n'irai pas.

En calculant, 120 € brut, ça fait à peu près 90 € net. Soit pour 6 heures, 15 € net. Ça rappelle la fable d'Esaü et du plat de lentilles...

VanGogh59 a écrit:
En calculant, 120 € brut, ça fait à peu près 90 € net. Soit pour 6 heures, 15 € net. Ça rappelle la fable d'Esaü et du plat de lentilles...

Et pour peu que tu n'aies pas droit aux frais de transport/séjour, tu peux encore enlever quelques euros.
Et il y a les impôts par dessus...

En fait on perdrait de l'argent à s'y rendre !!!

menerve a écrit:A mon avis, ce sont les formateurs qui seront payés 30 euros de l'heure et pas nous....Et comme d'hab....bon on va faire un tour de table, puis nous allons travailler par groupes et pour la fois suivante amenez vos séquences, chacun va présenter sa séquence et on va en discuter!

Philomène87 a écrit:Quand j'étais stagiaire, on avait des journées entières de formation (comme tous les stagiaires), le matin la formatrice faisait son "cours", l'après-midi elle nous demandait de nous mettre en groupes pour préparer ensemble des séquences.
Passionnant...

Oui, le type même de toutes les formations que j'ai vues, en Espe ou ailleurs. Le meilleur était la formation à la réforme : des formateurs d'une réforme à venir-donc qui ne pouvaient parler d'expérience - mettaient en "ateliers" des collègues qui n'en savaient pas plus mais qui devaient la fabriquer. Dans les éléments de langage du moment, c'était "s'en saisir", "s'en emparer"

Aphrodissia a écrit:En plus, cette rémunération doit dépendre du grade et de l'échelon (enfin, j'espère). Le Ministère a trouvé un moyen de nous faire gamberger toutes ces vacances-ci: ça doit bien rire dans les bureaux en imaginant tous ces profs en train de s'affoler au début de ce qui a l'air d'être leurs dernières vacances.
De toute façon, vrai ou faux, je n'irai pas.

Figure-toi que j'en arrive à me poser les mêmes questions que toi, et à me demander si le bombardement d'informations anxiogènes, ne participe pas, outre la réformite maladive, d'une sorte de management par la maltraitance, la menace permanente du bâton, d'une sorte de vengeance de bureaucrates contre une profession jugée trop indépendante. D'ailleurs dans les discours dans les "réunions plénières" "réunions de bassin" et autres messes jacassières dont l'EN a le secret, il y a toujours un cadre pour arriver à placer "vous n'êtes pas des professions libérales" "vous devez appliquer les ordres" etc. Je l'ai entendu à des années d'écart, dans des circonstances aussi diverses que l'IUFM, l'accueil de stagiaires, des réunions disciplinaires, la réforme du collège. Toujours quelqu'un pur le placer : un formateur, un DASEN, un IPR, un CDE. Il doit y avoir dans l'air du temps l'idée d'une reprise en main, de la nécessité de montrer les muscles face à des gens estimés rétifs par nature (pourtant, quand on voit le troupeau, hein ... )

J'ai le souvenir d'une magnifique formation à l'IUFM où d'emblée l'intervenant nous a mis en atelier avant de se caller dans un coin, d'enlever ses chaussures et de faire la sieste...
De même pour la formation réforme (où j'ai perdu ma clé USB...) matin fumeux suivi d'ateliers l'aprem. Mon groupe avait fait fureur parce que j'avais présenté notre travail en tableau avec codes couleurs (je m'ennuyais tellement que j'ai fait mumuse). C'est après ça que j'ai invoqué presque sysystématiquement les intérêts du service.

Herrelis a écrit:J'ai le souvenir d'une magnifique formation à l'IUFM où d'emblée l'intervenant nous a mis en atelier avant de se caller dans un coin, d'enlever ses chaussures et de faire la sieste...

Comment résister à l'envie d'en faire de même ? D'autant plus pendant le stage : c'eût été sans aucun doute la formation la plus immédiatement utile de l'année :lol:

Herrelis a écrit:J'ai le souvenir d'une magnifique formation à l'IUFM où d'emblée l'intervenant nous a mis en atelier avant de se caller dans un coin, d'enlever ses chaussures et de faire la sieste...
De même pour la formation réforme (où j'ai perdu ma clé USB...) matin fumeux suivi d'ateliers l'aprem. Mon groupe avait fait fureur parce que j'avais présenté notre travail en tableau avec codes couleurs (je m'ennuyais tellement que j'ai fait mumuse). C'est après ça que j'ai invoqué presque sysystématiquement les intérêts du service.

C'est tellement ça !
D'ailleurs, quand on parle des formations entre collègues, on se fait des clins d’œil de connivence car on sait très bien à quoi tout ça va nous mener...

En arts plastiques, c'est encore plus marrant ! Il y a d'abord le traditionnel tour de table et ensuite on nous demande souvent de nous mettre à la place de l'élève en créant une production plastique avec trois bouts de ficelle.
Parfois j'ai honte quand je vois des gens de 35/45 ans se prendre pour des génies créatifs en froissant un bout de papier kraft et en enroulant une ficelle dessus tout en blablatant un truc pseudo conceptuel à la mords-moi-le-nœud pour tenter d'épater la galerie. Et puis plus tard dans la journée, il faut créer des séquences pédagogiques et ensuite, si on a le temps (ce qui n'est pas souvent le cas), on jacasse sur les séquences de untel ou untel en se prenant le chou sur des détails sans importance.

A la fin, on ne retire absolument rien de cette journée. Le formateur promet de nous envoyer un récapitulatif des séquences créées dans la journée. Et plusieurs mois plus tard on ne reçoit toujours rien.

D'ailleurs je crois que je vais relancer un formateur vu en décembre qui devait envoyer le récap' des séquences, juste histoire de faire ma sadique...

menerve a écrit:

zigmag17 a écrit:On dirait que l'on fait toutes nos formations au même endroit avec les mêmes formateurs...
Nous avons eu aussi, de la part d'un inspecteur, un extraordinaire "Je n'ai pas le droit mais je le fais quand même, je vous projette le travail d'un collègue, je n'ai pas eu le temps de bâtir mon power point mais c'est tellement bien fait...".  Nb: le travail était en effet parfait!! Le collègue quand il l'a appris devait être ravi... La notion de propriété intellectuelle en prend un coup mais le diable est dans les détails il paraît..

Moi en formation, le formateur présente un travail ....Voici un exemple de ce que vous pouvez-faire....et là un des stagiaires lève le doigt: "Ah mais je n'apprends rien de nouveau, c'est le document que j'ai réalisé et que je vous ai donné la semaine dernière quand vous avez demandé des exemples de ce qu'on faisait avec nos élèves..." Oups!

Excellent !

Je parie qu'il n'a même pas été gêné !

maldoror1 a écrit:En fait on perdrait de l'argent à s'y rendre !!!

Il faudra sans doute s'apprêter à perdre des trentièmes, comme pour les formations à la réforme du collège. Mais il y avait des préavis de grève, donc nous étions couverts . Si ces formations punitives ont lieu, l'administration ne se privera pas de délivrer des convocations, comme c'était le cas pour ladite réforme. Ils ont même fait le coup de l'émargement deux fois par jours, dont une feuille en cours d'après-midi. Plein de non-grévistes se sont fait piéger sur une des formations, car plusieurs avaient été désertées en cours de journée.

Lefteris a écrit:

menerve a écrit:A mon avis, ce sont les formateurs qui seront payés 30 euros de l'heure et pas nous....Et comme d'hab....bon on va faire un tour de table, puis nous allons travailler par groupes et pour la fois suivante amenez vos séquences, chacun va présenter sa séquence et on va en discuter!

Philomène87 a écrit:Quand j'étais stagiaire, on avait des journées entières de formation (comme tous les stagiaires), le matin la formatrice faisait son "cours", l'après-midi elle nous demandait de nous mettre en groupes pour préparer ensemble des séquences.
Passionnant...

Oui, le type même de toutes les formations que j'ai vues,  en Espe ou ailleurs. Le meilleur était la formation à la réforme : des formateurs d'une réforme à venir-donc qui ne pouvaient parler d'expérience - mettaient en "ateliers" des collègues  qui n'en savaient pas plus mais qui devaient la fabriquer. Dans les éléments de langage du moment, c'était "s'en saisir", "s'en emparer"

Aphrodissia a écrit:En plus, cette rémunération doit dépendre du grade et de l'échelon (enfin, j'espère). Le Ministère a trouvé un moyen de nous faire gamberger toutes ces vacances-ci: ça doit bien rire dans les bureaux en imaginant tous ces profs en train de s'affoler au début de ce qui a l'air d'être leurs dernières vacances.
De toute façon, vrai ou faux, je n'irai pas.

Figure-toi que j'en arrive à me poser les mêmes questions que toi, et à me demander si le bombardement d'informations anxiogènes, ne participe pas, outre la réformite maladive, d'une sorte de management par la maltraitance, la menace permanente du bâton,  d'une sorte de vengeance de bureaucrates contre  une profession jugée trop indépendante. D'ailleurs dans les discours  dans les "réunions plénières" "réunions de bassin" et autres messes jacassières dont l'EN a le secret, il y a toujours un cadre pour arriver à placer  "vous n'êtes pas des professions libérales" "vous devez appliquer les ordres" etc. Je l'ai entendu à des années d'écart, dans des circonstances aussi diverses que l'IUFM, l'accueil de stagiaires, des réunions disciplinaires, la réforme du collège. Toujours quelqu'un pur le placer : un formateur, un DASEN, un IPR, un CDE. Il doit y avoir dans l'air du temps l'idée d'une reprise en main,  de la nécessité de montrer les muscles face à des gens estimés   rétifs par nature (pourtant, quand on voit le troupeau, hein ... )

J'en suis de plus en plus convaincu, pour moi c'est une sorte de harcèlement moral massif, qui vise toute une profession plutôt qu'un individu.

menerve a écrit:

zigmag17 a écrit:On dirait que l'on fait toutes nos formations au même endroit avec les mêmes formateurs...
Nous avons eu aussi, de la part d'un inspecteur, un extraordinaire "Je n'ai pas le droit mais je le fais quand même, je vous projette le travail d'un collègue, je n'ai pas eu le temps de bâtir mon power point mais c'est tellement bien fait...".  Nb: le travail était en effet parfait!! Le collègue quand il l'a appris devait être ravi... La notion de propriété intellectuelle en prend un coup mais le diable est dans les détails il paraît..

Moi en formation, le formateur présente un travail ....Voici un exemple de ce que vous pouvez-faire....et là un des stagiaires lève le doigt: "Ah mais je n'apprends rien de nouveau, c'est le document que j'ai réalisé et que je vous ai donné la semaine dernière quand vous avez demandé des exemples de ce qu'on faisait avec nos élèves..." Oups!

Encore plus pitoyable : ma sœur a retrouvé à au moins trois reprises dans des manuels de maths des exercices qu'elle avait elle-même inventés/fournis lors de formations. Les prénoms des élèves ou les variables, etc. n'étaient même pas changés, c'est ce qui l'a convaincue qu'un formateur avait refilé son matériau, probablement en le faisant passer pour sien. Quelle élégance.

Caspar a écrit:

Lefteris a écrit:

menerve a écrit:A mon avis, ce sont les formateurs qui seront payés 30 euros de l'heure et pas nous....Et comme d'hab....bon on va faire un tour de table, puis nous allons travailler par groupes et pour la fois suivante amenez vos séquences, chacun va présenter sa séquence et on va en discuter!

Philomène87 a écrit:Quand j'étais stagiaire, on avait des journées entières de formation (comme tous les stagiaires), le matin la formatrice faisait son "cours", l'après-midi elle nous demandait de nous mettre en groupes pour préparer ensemble des séquences.
Passionnant...

Oui, le type même de toutes les formations que j'ai vues,  en Espe ou ailleurs. Le meilleur était la formation à la réforme : des formateurs d'une réforme à venir-donc qui ne pouvaient parler d'expérience - mettaient en "ateliers" des collègues  qui n'en savaient pas plus mais qui devaient la fabriquer. Dans les éléments de langage du moment, c'était "s'en saisir", "s'en emparer"

Aphrodissia a écrit:En plus, cette rémunération doit dépendre du grade et de l'échelon (enfin, j'espère). Le Ministère a trouvé un moyen de nous faire gamberger toutes ces vacances-ci: ça doit bien rire dans les bureaux en imaginant tous ces profs en train de s'affoler au début de ce qui a l'air d'être leurs dernières vacances.
De toute façon, vrai ou faux, je n'irai pas.

Figure-toi que j'en arrive à me poser les mêmes questions que toi, et à me demander si le bombardement d'informations anxiogènes, ne participe pas, outre la réformite maladive, d'une sorte de management par la maltraitance, la menace permanente du bâton,  d'une sorte de vengeance de bureaucrates contre  une profession jugée trop indépendante. D'ailleurs dans les discours  dans les "réunions plénières" "réunions de bassin" et autres messes jacassières dont l'EN a le secret, il y a toujours un cadre pour arriver à placer  "vous n'êtes pas des professions libérales" "vous devez appliquer les ordres" etc. Je l'ai entendu à des années d'écart, dans des circonstances aussi diverses que l'IUFM, l'accueil de stagiaires, des réunions disciplinaires, la réforme du collège. Toujours quelqu'un pur le placer : un formateur, un DASEN, un IPR, un CDE. Il doit y avoir dans l'air du temps l'idée d'une reprise en main,  de la nécessité de montrer les muscles face à des gens estimés   rétifs par nature (pourtant, quand on voit le troupeau, hein ... )

J'en suis de plus en plus convaincu, pour moi c'est une sorte de harcèlement moral massif, qui vise toute une profession plutôt qu'un individu.

Je me rends compte en vous lisant seulement que c'est exactement ce que j'ai ressenti cette année, et qui l'a rendue si éprouvante.

La grande mode est de nous dire "Cela ne vous plaît pas? Vous pouvez partir". Réponse ô combien constructive et pas violente du tout... Je ne reviens pas sur ce que recouvre le "cela", qui vient d'être énuméré plus haut.

Lefteris a écrit:

maldoror1 a écrit:En fait on perdrait de l'argent à s'y rendre !!!

Il faudra sans doute s'apprêter à perdre des trentièmes, comme pour les formations à la réforme du collège. Mais il y avait des préavis de grève, donc nous étions couverts . Si ces formations punitives ont lieu, l'administration ne se privera pas de délivrer des convocations, comme c'était le cas pour ladite réforme.  Ils ont même fait le coup de l'émargement deux fois par jours, dont une feuille en cours d'après-midi. Plein de non-grévistes se sont fait piéger  sur une des formations, car plusieurs avaient été désertées en cours de journée.

Ils n'ont pas encore pensé à faire signer à la sortie ? Diantre !

Sisyphe a écrit:Bonjour,

Une journée de garde me coûte 180 euros. Donc, il vaut mieux pour moi perdre un trentième. Dans tous les cas, je trouve cette proposition inacceptable. Je compte bien refuser d'y participer.

c'est énorme !

zigmag17 a écrit:La grande mode est de nous dire "Cela ne vous plaît pas? Vous pouvez partir". Réponse ô combien constructive et pas violente du tout... Je ne reviens pas sur ce que recouvre le "cela", qui vient d'être énuméré plus haut.

Ceux qui disent ça se sentent propriétaires, les mécontents étant leurs invités. C'est aussi grâce à ce raisonnement constructif, "bienveillant" que le recrutement est ce qu'il est, et la motivation des troupes itou. Et quand quelqu'un veut partir, il est vraiment aidé... à rester. Si quelqu'un me disait ça, je lui répondrai vertement qu'il a choisi d'être du côté du bâton, ne doit pas s'étonner que des ânes braient et ruent. Qu'au demeurant, il peut aussi partir.

Dans la plupart des cas, ceux qui disent cela occupent les postes "à responsabilités" (CdE dernièrement) et ne veulent pas partir, ils ont des "projets professionnels" qu'un désaccord avéré avec certaines directives rendrait caducs...

Lisak35 a écrit:@Celadon En effet, ce doit être ça... Et c'est probablement pour cela aussi qu'on ne nous a jamais formé à la gestion de classe / discipline (si l'on excepte la fameuse vidéo de Romain)...

Ah ben si, en début de carrière, pour effectuer des remplaçants dans l'enseignement privé, on avait formation obligatoire, dont 2 journées sur la discipline, je me souviens d'une question : "comment réagiriez-vous si une trousse traverse la classe et passe juste à côté de votre figure ? quelles solutions possibles ?" et on ne nous a pas dit que c'était parce que notre cours étai inintéressant ! mais ça, c'était avant...

menerve a écrit:

zigmag17 a écrit:On dirait que l'on fait toutes nos formations au même endroit avec les mêmes formateurs...
Nous avons eu aussi, de la part d'un inspecteur, un extraordinaire "Je n'ai pas le droit mais je le fais quand même, je vous projette le travail d'un collègue, je n'ai pas eu le temps de bâtir mon power point mais c'est tellement bien fait...".  Nb: le travail était en effet parfait!! Le collègue quand il l'a appris devait être ravi... La notion de propriété intellectuelle en prend un coup mais le diable est dans les détails il paraît..

Moi en formation, le formateur présente un travail ....Voici un exemple de ce que vous pouvez-faire....et là un des stagiaires lève le doigt: "Ah mais je n'apprends rien de nouveau, c'est le document que j'ai réalisé et que je vous ai donné la semaine dernière quand vous avez demandé des exemples de ce qu'on faisait avec nos élèves..." Oups!

Avec tout ce que vous racontez, je me rends compte que j'ai eu raison d'arriver en formation les mains dans les poches pendant toute mon année de stage.

180 euros c'est ce que me coûte une garde d'enfant à domicile pour 12h une fois enlevées les aides et réductions d'impôts. Comme les formations ont souvent comme objectif second de nous faire découvrir les coins les plus paumés de l'académie, il faut compter 12h de garde et j'ai 5 enfants qui ne peuvent pas se garder seuls. L'aîné a 7 ans. Donc il est plus rentable pour moi de perdre un trentième.
Je connais les formations pourries et je déteste qu'on me demande de me mettre en groupe pour créer une séquence puis de choisir un rapporteur. Mais, à la décharge des formateurs, j'ai découvert cette année cet univers et il m'a été demandé par l'inspecteur de fonctionner ainsi l'an prochain. Je dois présenter ce que j'ai préparé le matin mais surtout ne donner que des pistes de travail, pas des séquences toutes prêtes car les collègues sont "des feignasses incompétents qui réutiliseraient mal mon fabuleux travail" (elle ne l'a pas dit en ces termes quand même) et les obliger à travailler en groupe l'après-midi. Heureusement il y a peu de chance que je sois obligée de mettre ces consignes en pratique car l'offre de formation est considérablement réduite l'an prochain, j'ai un peu trop clamé mon rejet de la réforme et enfin je ne travaillerai pas durant les vacances. Et puis, je crois qu'il me restera l'option de mal gérer mon temps et de ne pas parvenir à dire ce que j'ai prévu le matin sans déborder sur l'après-midi...