1re : Le Mariage de Figaro + parcours

Pour le monologue de l'acte V scène 3, j'ai réussi avec la mise en page à 31 lignes jusqu'à "qui redoutent les petits écrits (il se rassied).
C'est déjà assez long, mais je suis déçue de ne pas le faire en entier.
Comment avez-vous procédé? J'ai vu sur le net d'anciennes LA qui prenaient plutôt la fin du monologue.

Isidoria a écrit:Pour le monologue de l'acte V scène 3, j'ai réussi avec la mise en page à 31 lignes jusqu'à "qui redoutent les petits écrits (il se rassied).
C'est déjà assez long, mais je suis déçue de ne pas le faire en entier.
Comment avez-vous procédé? J'ai vu sur le net d'anciennes LA qui prenaient plutôt la fin du monologue.

perso lorsque je l'ai fait j'ai fait plutôt le début comme toi: il est plus révélateur des "maximes" assassines et faciles à retenir qui font la gloire de la pièce, je trouve.. Pourquoi ne pas voir d'abord le fonctionnement de l'ensemble (comme un "document complémentaire" en quelque sorte) pour ensuite préciser en lecture linéaire la partie que tu as choisie? à vrai dire je ne vois pas comment faire autrement d'ailleurs!

Oui c’est ce que je comptais faire, en effet. Mais pour gagner du temps je vais leur faire lire à la maison et on en discutera en classe. 
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/14102019Article637066346438378060.aspx
Avez-vous lu ce article? C’est ça, ce que je ressens, crainte, pression, et je compte le temps.

(nous allons donc créer une génération de perroquets n'ayant plus besoin de réfléchir...).

Bah, vu le niveau où on en est arrivé avec les "pédagogies actives", je crois qu'on ne risque pas grande baisse, en fait Suis optimiste, parfois :lol:
D'ailleurs curieusement l'article parle du désastre effarant de la grammaire: pourtant ces élèves ont suivi dans ce domaine les pédagogies actives du collège, celles avec lesquelles "on a le temps de s'épanouir dans le métier".... Bref, jee crois qu'on exagère beaucoup pour des raisons pas tout à fait claires sur le café!
Sans nier l'angoisse générée par le changement pour autant...

Isidoria a écrit:Oui c’est ce que je comptais faire, en effet. Mais pour gagner du temps je vais leur faire lire à la maison et on en discutera en classe. 
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/14102019Article637066346438378060.aspx
Avez-vous lu ce article? C’est ça, ce que je ressens, crainte, pression, et je compte le temps.

Oh pétard, je suis citée dans le café :lol:

Iphigénie a écrit:

(nous allons donc créer une génération de perroquets n'ayant plus besoin de réfléchir...).

Bah, vu le niveau où on en est arrivé avec les "pédagogies actives", je crois qu'on ne risque pas grande baisse, en fait Suis optimiste, parfois :lol:
D'ailleurs curieusement l'article parle du désastre effarant de la grammaire: pourtant ces élèves ont suivi dans ce domaine les pédagogies actives du collège, celles avec lesquelles "on a le temps de s'épanouir dans le métier".... Bref, jee crois qu'on exagère beaucoup pour des raisons pas tout à fait claires sur le café!
Sans nier l'angoisse générée par le changement pour autant...

En fait, je ne comprends pas cet argument du perroquet, et je ne vois en quoi cela changeait d'auparavant quand ils apprenaient des LA par coeur, ne tenaient pas compte de la question posée, et ressortaient le cours du prof. Je ne vois aucune différence.
Pour moi, le seul et unique vrai problème de notre matière c'est l'horaire. 4h/semaine, avec le niveau des élèves actuels qui sortent d'un massacre organisé au collège, ce n'est pas possible. Je ne crois pas que la réforme en français pour ma part soit mauvaise, le retour à deux exercices, c'était nécessaire : qui n'a pas vu son bulot d'élève s'en sortir en invention avec 17/20 quand l'élève sérieux décidait de prendre courageusement la dissertation pour un maigre 12/20 ?
Le programme imposé ne me gêne pas, mais il pose un réel souci pour les séries technologiques. L'injonction des 24 textes est inepte car reliée aux 4h par semaine. Si on avait plus de temps, on pourrait faire plus, mais on n'a pas donc on ne fait pas.
Je trouve l'article très alarmiste pour ma part, mais quand je lis qu'avant en première on pouvait faire ceci cela, des activités, des trucs et des machins. Personnellement, la dernière première que j'ai eue avant réforme, on a travaillé du jour 1 au dernier jour, ils ont mangé des LA, de la dissert, du commentaire, de l'invention, du corpus, et je n'avais pas plus de temps pour faire des digressions à droite et à gauche, des tableaux, des écrits ou d'autres trucs "ludiques". J'avais aussi l'impression de les gaver. C'est la raison pour laquelle j'ai toujours détesté avoir des classes de première.
Je trouve qu'il y a un peu un effet d'hystérie collective quand même, sans vouloir vexer personne, et je le dis alors que je suis citée dans l'article, et que mes propos n'ont pas été déformés.

Bien que tu sois citée par l'article (je plaisante, et je l'ai lu en grande diagonale en m'arrêtant sur ce qui me heurtait surtout...  ) je suis bien d'accord avec toi.
Je suis persuadée aussi que ce sont les professeurs qui imposeront de revoir les contraintes (nombre de textes, de lignes et quid de la grammaire...), en se contentant de faire ce qui est faisable pour cette première année, parce qu'à l'impossible, seuls les discours des IPR sont tenus...

Iphigénie a écrit:

(nous allons donc créer une génération de perroquets n'ayant plus besoin de réfléchir...).

Bref, jee crois qu'on exagère beaucoup pour des raisons pas tout à fait claires sur le café!
Sans nier l'angoisse générée par le changement pour autant...

Je ne suis pas du café pédagogique que je ne fréquente jamais mais j'aurais pu écrire mot pour mot ce qui est relevé dans cet article. Je n'y vois aucune exagération, étant moi-même en discussion avec le rectorat pour poser ma démission suite à cette réforme.

J’en suis vraiment et sincèrement très désolée!

Afin de préparer les nouveaux programmes, j'ai acheté des nombreux ouvrages: les œuvres au programme, les œuvres possibles en lecture cursive, plus de quatre car parfois j'ai dû en lire plusieurs avant de choisir. J'ai aussi acheté quelques ouvrages de type Atlande pour prendre des idées pour préparer mes cours. J'ai aussi acheté par exemple l'ouvrage de Bénédicte Shawky-Milcent sur la lecture. Tout cela représente une somme importante, que je paye sans aide de mon employeur. Cela commence à faire beaucoup : entre le mois passé à préparer les cours pour la rentrée et les dépenses, je m'interroge sur ma volonté de continuer à être professeur. »

Je ne veux pas être méchante, mais c'est de la mauvaise foi… Donc cette collègue n'achetait jamais d'ouvrage pour préparer ses cours avant cette réforme ?
Et puis il y a les frais réels…

ysabel a écrit:

Afin de préparer les nouveaux programmes, j'ai acheté des nombreux ouvrages: les œuvres au programme, les œuvres possibles en lecture cursive, plus de quatre car parfois j'ai dû en lire plusieurs avant de choisir. J'ai aussi acheté quelques ouvrages de type Atlande pour prendre des idées pour préparer mes cours. J'ai aussi acheté par exemple l'ouvrage de Bénédicte Shawky-Milcent sur la lecture. Tout cela représente une somme importante, que je paye sans aide de mon employeur. Cela commence à faire beaucoup : entre le mois passé à préparer les cours pour la rentrée et les dépenses, je m'interroge sur ma volonté de continuer à être professeur. »

Je ne veux pas être méchante, mais c'est de la mauvaise foi… Donc cette collègue n'achetait jamais d'ouvrage pour préparer ses cours avant cette réforme ?
Et puis il y a les frais réels…

On n'opte pas pour les frais réels si on habite à côté de l'établissement où l'on exerce, me semble-t-il. On ne devrait pas pour autant avoir à payer son matériel pour travailler.

Quels thèmes transversaux avez-vous traités ou envisagez-vous de traiter ?

Personne n'a traité ou envisagé de traiter des thèmes ?

JE vais faire Beaumarchais mais n'ai pas encore bien réfléchi : cependant je pense étudier les principaux personnages et leurs relations; la comédie (et ses dénonciations "castigat ridendo mores") et peut-être quelques thèmes en groupes mais je n'ai pas encore décanté l'affaire.

- Les femmes dans Figaro
- Cache-cache et travestissement
- Les différents types de comique
- Les personnages "non nobles": la vision du peuple...
Ce sont mes premières pistes en tout cas.

Le Comte : un agresseur sexuel ? (bon, je blague mais on pourrait l'envisager…)

l'an passé j'avais fait ces trois points :

 Une quête des identités : les personnages dans Le Mariage ;
 Une pièce révélatrice des revendications de la Révolution ?  La portée politique de la pièce ;
 Les femmes ont-elles le beau rôle ?  L’image des femmes dans Le Mariage.

De mon côté, ce devrait être cela :
Exposés sur des personnages de la pièce : Figaro, Suzanne, le comte, la comtesse (ou bien étude de ces personnages lors d'un rendez-vous de lecture). Je laisse de côté Chérubin et la comédie du désir, même si ce qui est indiqué dans la NRP de novembre est intéressant.
A partir de là, études transversales en restant proche de "la comédie du valet" :
- le renouvellement de la relation entre domestique et maître ou maîtresse dans la pièce
- le renouvellement de la comédie et de la conduite de l'intrigue
- les revendications sociales et politiques dans la pièce à travers les personnages de domestiques
Dans plusieurs de ces thèmes, on peut parler des femmes.
Ysabel, j'ai étudié cette pièce juste après l'affaire Strauss-Kahn et l'an dernier au moment de "balance ton porc", et nous ne pouvions pas faire autrement que d'y penser à propos du comte (voire de Chérubin, futur libertin), notamment quand on étudiait les scènes 7 et 8 de l'acte I.

Vous traitez donc aussi les thèmes qui ne sont pas directement liés à la comédie du valet ?

Pour ma part, non : chaque thème aura un lien avec la "comédie du valet", que je comprends dans un sens large (je me le permets car c'était comme cela que le thème était traité à l'agrégation 1999): les relations entre maître et maîtresse et domestiques, qui aboutissent à des revendications politiques et sociales, le fait que le/la domestique soit agent(e) d'une comédie, ce qui renouvelle la comédie dans Le Mariage.
C'est pour cela que je laisse le thème du désir et le personnage de Chérubin.

Vivivava a écrit:De mon côté, ce devrait être cela :
Exposés sur des personnages de la pièce : Figaro, Suzanne, le comte, la comtesse (ou bien étude de ces personnages lors d'un rendez-vous de lecture). Je laisse de côté Chérubin et la comédie du désir, même si ce qui est indiqué dans la NRP de novembre est intéressant.
A partir de là, études transversales en restant proche de "la comédie du valet" :
- le renouvellement de la relation entre domestique et maître ou maîtresse dans la pièce
- le renouvellement de la comédie et de la conduite de l'intrigue
- les revendications sociales et politiques dans la pièce à travers les personnages de domestiques
Dans plusieurs de ces thèmes, on peut parler des femmes.
Ysabel, j'ai étudié cette pièce juste après l'affaire Strauss-Kahn et l'an dernier au moment de "balance ton porc", et nous nous pouvions pas faire autrement que d'y penser à propos du comte (voire de Chérubin, futur libertin), notamment quand on étudiait les scènes 7 et 8 de l'acte I.

Il faut regarder la mise en scène de Rémi Barché. La référence à DSK est plus que limpide lors de sa première apparition !

ysabel a écrit:

Vivivava a écrit:De mon côté, ce devrait être cela :
Exposés sur des personnages de la pièce : Figaro, Suzanne, le comte, la comtesse (ou bien étude de ces personnages lors d'un rendez-vous de lecture). Je laisse de côté Chérubin et la comédie du désir, même si ce qui est indiqué dans la NRP de novembre est intéressant.
A partir de là, études transversales en restant proche de "la comédie du valet" :
- le renouvellement de la relation entre domestique et maître ou maîtresse dans la pièce
- le renouvellement de la comédie et de la conduite de l'intrigue
- les revendications sociales et politiques dans la pièce à travers les personnages de domestiques
Dans plusieurs de ces thèmes, on peut parler des femmes.
Ysabel, j'ai étudié cette pièce juste après l'affaire Strauss-Kahn et l'an dernier au moment de "balance ton porc", et nous nous pouvions pas faire autrement que d'y penser à propos du comte (voire de Chérubin, futur libertin), notamment quand on étudiait les scènes 7 et 8 de l'acte I.

Il faut regarder la mise en scène de Rémi Barché. La référence à DSK est plus que limpide lors de sa première apparition !

Oui, oui, c'est ce qu'on avait fait l'an dernier !

Elle est en libre accès cette mise en scène ?

Oui, sur Viméo.
J'ai trouvé la duchesse assez mal traitée en revanche dans cette mise en scène.

Chérubin, en tant que page fait-il partie des valets ?

Kilmeny a écrit:Chérubin, en tant que page fait-il partie des valets ?

Non.

Merci Vivivava pour cette réponse catégorique, pourtant la question se pose et j'ai vu que certains l'engobent dans les valets. Le page est au service d'un seigneur, tout comme le valet, dont qui a un lien étymologique avec "vassal".