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- Marie LaetitiaBon génie
almuixe a écrit:
Je ne connais ce Monsieur que de nom, mais je sens que je rate quelque chose. J'adore !
Jusqu'ici, je suis restée sage, mais là, je craque.
Serres a comme même réussi à ne rien piger à ce qu'est une espérance de vie, i.e. une moyenne. C'est quand même du niveau 5e. Ou plutôt on ne peut excuser un 5e qui ne comprendrait pas à quoi correspond un chiffre d'espérance de vie. Et son Petite Poucette et autres analyses stupéfiantes reposent là-dessus.
- AiônNiveau 8
Chipouiller les (bonnes) blagues d'un vieux monsieur... Vous êtes l'arbitre des élégances
Mais je suis d'accord avec vous. Petite Poucette était vraiment un livre complétement débile. Extrapoler à son auteur serait-il forcément rigoureux ? Ne serait-ce pas "au mieux une métaphore poétique, au pire un effet de manche" ?
Pendant ce temps là notre Cédric Villani national travaille à réformer avec beaucoup de rigueur la formation des PE au service du gouvernement... Il a écrit que "Les mathématiques sont la poésie des sciences", c'est le titre d'un de ses livres (une phrase de Senghor), parce qu'en plus il n'a pas le talent d'écrire ses propres saillies sans rigueur tout seul comme un grand. Vous parvenez à donner un sens à cette expression, vous ? Moi ça me semble assez paradoxal. Je sais aussi jouer à ce petit jeu idiot. Et il écrit dans un domaine où je crois qu'on peut donner un sens aux concepts qui ne soit pas ambigu.
J'aimerais votre avis sur cet article :
https://journals.openedition.org/ress/4699
J'aimerais aussi votre avis sur cette célèbre pensée de Russel, rigoureusement argumentée d'ailleurs :
"Les mathématiques sont une science dans laquelle on ne sait jamais de quoi on parle, et où l'on ne sait jamais si ce que l'on dit est vrai.". (On trouve le texte qui va avec dans tout bon manuel de philosophie de terminale,
je vous y renvoie donc...). Il me semble que dans les disciplines que je pratique c'est au moins parfois le cas, ou qu'en tout cas on s'approche davantage de cet objectif.
Mais si vous voulez vous réfugier dans le silence avec le premier Wittgenstein, parce que c'est une attitude plus mystique, notez que je ne vous empêche pas.
Mais je suis d'accord avec vous. Petite Poucette était vraiment un livre complétement débile. Extrapoler à son auteur serait-il forcément rigoureux ? Ne serait-ce pas "au mieux une métaphore poétique, au pire un effet de manche" ?
Pendant ce temps là notre Cédric Villani national travaille à réformer avec beaucoup de rigueur la formation des PE au service du gouvernement... Il a écrit que "Les mathématiques sont la poésie des sciences", c'est le titre d'un de ses livres (une phrase de Senghor), parce qu'en plus il n'a pas le talent d'écrire ses propres saillies sans rigueur tout seul comme un grand. Vous parvenez à donner un sens à cette expression, vous ? Moi ça me semble assez paradoxal. Je sais aussi jouer à ce petit jeu idiot. Et il écrit dans un domaine où je crois qu'on peut donner un sens aux concepts qui ne soit pas ambigu.
J'aimerais votre avis sur cet article :
https://journals.openedition.org/ress/4699
J'aimerais aussi votre avis sur cette célèbre pensée de Russel, rigoureusement argumentée d'ailleurs :
"Les mathématiques sont une science dans laquelle on ne sait jamais de quoi on parle, et où l'on ne sait jamais si ce que l'on dit est vrai.". (On trouve le texte qui va avec dans tout bon manuel de philosophie de terminale,
je vous y renvoie donc...). Il me semble que dans les disciplines que je pratique c'est au moins parfois le cas, ou qu'en tout cas on s'approche davantage de cet objectif.
Mais si vous voulez vous réfugier dans le silence avec le premier Wittgenstein, parce que c'est une attitude plus mystique, notez que je ne vous empêche pas.
- BRNiveau 9
Que de bile de votre part ! Vous ne supportez manifestement pas le moindre reproche fait à vos idoles et vous vous refusez à analyser froidement les reproches qui leurs sont faits.Aiôn a écrit:Chipouiller les (bonnes) blagues d'un vieux monsieur... Vous êtes l'arbitre des élégances
Mais je suis d'accord avec vous. Petite Poucette était vraiment un livre complétement débile. Extrapoler à son auteur serait-il forcément rigoureux ? Ne serait-ce pas "au mieux une métaphore poétique, au pire un effet de manche" ?
Pendant ce temps là notre Cédric Villani national travaille à réformer avec beaucoup de rigueur la formation des PE au service du gouvernement... Il a écrit que "Les mathématiques sont la poésie des sciences", c'est le titre d'un de ses livres (une phrase de Senghor), parce qu'en plus il n'a pas le talent d'écrire ses propres saillies sans rigueur tout seul comme un grand. Vous parvenez à donner un sens à cette expression, vous ? Moi ça me semble assez paradoxal. Je sais aussi jouer à ce petit jeu idiot. Et il écrit dans un domaine où je crois qu'on peut donner un sens aux concepts qui ne soit pas ambigu.
J'aimerais votre avis sur cet article :
https://journals.openedition.org/ress/4699
Il est amusant que vous décidiez de vous venger en vous attaquant à Cédric Villani. Cédric Villani était un mathématicien brillant. Je doute qu'il puisse continuer avoir le moindre impact scientifique maintenant qu'il a changé de carrière. Il dépasse manifestement les limites de ses compétences lorsqu'il se tourne vers d'autres domaines : qu'il raconte des élucubrations sur l'art ou la poésie n'affecte pas notre opinion sur ses travaux mathématiques passés. Et ses éventuels travaux mathématiques futurs seront jugés sur leurs mérites propres : s'il s'avise d'y glisser quelque image poétique et hors sujet, je doute qu'il garde toute sa crédibilité scientifique.
- DeliaEsprit éclairé
Qui a dit que mathématiques et poésie n'étaient pas compatibles ? Certainement pas Charles Dogdson... Ah, tiens, gaucher lui aussi...
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- AiônNiveau 8
Je suis parfaitement d'accord avec vous sur Cédric Villani . Et je ne crois pas avoir ici déclenché les hostilités. J'argumentais simplement les raisons qui expliquent que je me sois permis de dire que je trouvais les Imposture intellectuelles de Sokal et Bricmont très mauvais, et pourquoi je ne pense pas que ce soit une affirmation gratuite. Je ne trouve pas vraiment qu'ils aient choisi les meilleurs exemples, j'expliquais pourquoi. Par ailleurs leur ton, alors que messieurs les anglais tiraient les premiers, me semble inacceptable. On le prend à meilleur droit lorsque l'on est attaqué. On peut vouloir argumenter dans leur sens (je le fais parfois moi-même) sans le faire de leur manière. Mais on vendra alors probablement moins de livres. Le dire n'avait l'air ni de convaincre, ni de plaire, je m'expliquais donc. Et désolé pour toute éventuelle victime collatérale, mais qui est l'offensé dans l'affaire ? Je suis un peu énervé. Une des raisons fortes à cet énervement soit que l'on détruise mes domaines d'étude à l'université, méthodiquement, et avec exactement ce type d'arguments. Il y a par ailleurs une nuance importante entre une idole et un maître. Ce qui est un peu énervant est justement que vous me soupçonniez d'idolâtrie. Je la maudis chaque jour.
Si on ne me marche pas dessus, je suis plutôt sympa et enjoué dans la vie. Et j'aime beaucoup les mathématiciens . Mais, non, je ne tends pas l'autre joue quand on me gifle.
Si on ne me marche pas dessus, je suis plutôt sympa et enjoué dans la vie. Et j'aime beaucoup les mathématiciens . Mais, non, je ne tends pas l'autre joue quand on me gifle.
- RogerMartinBon génie
Je n'y comprends plus rien : dire que Michel Serres est un penseur médiocre, qui a souvent raconté n'importe quoi en se parfumant de concepts mathématiques employés au mieux à contresens, c'est défendre ipso facto un ouvrage de Sokal? J'espère bien que non, et je ne vois pas non plus ce que Lacan a à voir dans l'affaire.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- AnaxagoreGuide spirituel
Comment? Une rigoriste non matheuse? Quoique sympathisante.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- RogerMartinBon génie
Halte aux compromissions
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- AiônNiveau 8
J'avais quelques bonnes raisons de le croire, dans la mesure où mon éloge était mesuré, que quand j'ai évoqué Sokal et Bricmont, on m'est immédiatement tombé dessus, et que Michel Serres défend Lacan dans ses ouvrages pédagogiques, contestables, qui étaient précisément ici en cause. Et en raison d'un MP parallèle.
Ce qui vient de se passer ressemble étrangement à la bataille de Fontenoy. Je vous cite wikipédia, qui n'est pas la meilleur référence, les historiens corrigeront au besoin :
"S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, voulut encourager ses hommes en se moquant des Français. Sortant une petite flasque d'alcool, il but à leur santé en se moquant d'eux. En voyant cet insolent Britannique, un officier français, le comte Joseph-Charles-Alexandre d'Anterroches (1710-1785) crut qu'il s'agissait d'une invitation à tirer. Il lui fit une réponse vraisemblablement proche de celle que Voltaire publia par la suite : « Monsieur, nous n'en ferons rien ! Tirez vous-mêmes ! »
La tradition populaire ne devait retenir de cela qu'une citation : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »
Sous l'effet de la nervosité, les premiers tirs partirent, entraînant à leur suite un feu désordonné et confus de la première ligne.
Ouvrant à leur tour des salves meurtrières, les Britanniques ne tardèrent pas à faire tomber les premiers rangs adverses, ouvrant une brèche et s'avançant dans le dispositif français. Craignant que son armée ne soit coupée en deux, le maréchal de Saxe lança aussitôt de violentes contre-attaques qui finirent par arrêter les Britanniques. Le duc de Richelieu, Louis-François Armand de Vignerot du Plessis, se distingua à ce moment en indiquant la direction de ces contre-attaques.
Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens adoptèrent alors une position de rectangle à trois côtés fermés.
Voyant apparaître vers 13 heures les premiers renforts français conduits par Lowendal, le duc de Cumberland ordonna finalement le repli sur Vezon. Au cours de cette manœuvre, le régiment irlandais de Bulkeley parvint à s'emparer d'un drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.
La bataille prit fin vers 14 heures."
Je ne sais pas pour vous, mais moi ça m'amuse, et je suis presque en vacances, alors j'ai le temps...
Et n'est-ce pas une belle manière de rendre hommage au maître défunt qui fait l'objet de ce fil ? Un "philosophe à la française"... On ne va pas laisser disparaître ce si beau style au profit de la grisaille anglo-saxonne, si ? La bataille de l'ironie française contre l'humour anglais a un certain avenir, j'espère.
Ce qui vient de se passer ressemble étrangement à la bataille de Fontenoy. Je vous cite wikipédia, qui n'est pas la meilleur référence, les historiens corrigeront au besoin :
"S'avançant à la tête du 1er bataillon des Gardes britanniques, un officier, Charles Hay, voulut encourager ses hommes en se moquant des Français. Sortant une petite flasque d'alcool, il but à leur santé en se moquant d'eux. En voyant cet insolent Britannique, un officier français, le comte Joseph-Charles-Alexandre d'Anterroches (1710-1785) crut qu'il s'agissait d'une invitation à tirer. Il lui fit une réponse vraisemblablement proche de celle que Voltaire publia par la suite : « Monsieur, nous n'en ferons rien ! Tirez vous-mêmes ! »
La tradition populaire ne devait retenir de cela qu'une citation : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »
Sous l'effet de la nervosité, les premiers tirs partirent, entraînant à leur suite un feu désordonné et confus de la première ligne.
Ouvrant à leur tour des salves meurtrières, les Britanniques ne tardèrent pas à faire tomber les premiers rangs adverses, ouvrant une brèche et s'avançant dans le dispositif français. Craignant que son armée ne soit coupée en deux, le maréchal de Saxe lança aussitôt de violentes contre-attaques qui finirent par arrêter les Britanniques. Le duc de Richelieu, Louis-François Armand de Vignerot du Plessis, se distingua à ce moment en indiquant la direction de ces contre-attaques.
Forcés de se réorganiser défensivement, les régiments anglo-hanovriens adoptèrent alors une position de rectangle à trois côtés fermés.
Voyant apparaître vers 13 heures les premiers renforts français conduits par Lowendal, le duc de Cumberland ordonna finalement le repli sur Vezon. Au cours de cette manœuvre, le régiment irlandais de Bulkeley parvint à s'emparer d'un drapeau du second bataillon des Gardes britanniques.
La bataille prit fin vers 14 heures."
Je ne sais pas pour vous, mais moi ça m'amuse, et je suis presque en vacances, alors j'ai le temps...
Et n'est-ce pas une belle manière de rendre hommage au maître défunt qui fait l'objet de ce fil ? Un "philosophe à la française"... On ne va pas laisser disparaître ce si beau style au profit de la grisaille anglo-saxonne, si ? La bataille de l'ironie française contre l'humour anglais a un certain avenir, j'espère.
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