- *Ombre*Grand sage
Ici, deux nouvelles lectures qui pourraient entrer dans des défis :
- Le Linguiste était presque parfait, de David Carkeet, qui peut convenir pour livre qui commence par une mort. Il s'agit d'une enquête policière aux accents parodiques dans un cercle universitaire, où la linguistique joue un rôle de premier plan dans la résolution de l'énigme : plus que jamais, tout ce que vous dites pourra être retenu contre vous. C'est à la fois drôle, léger et prenant : une lecture très agréable.
- Into the Wild, de Krakauer, qui convient pour livre dont une partie se déroule dans le désert ou livre dont l'initiale de l'auteur rapporte 10 points au scrabble. On ne présente plus la relation de ce fait divers. Personnellement, je me suis laissée toucher par l'histoire de ce jeune homme brillant, épris d'idéal au point d'y laisser sa peau.
Enfin, prix Nobel oblige, je viens de commencer La Succession, de Jean-Paul Dubois.
- Le Linguiste était presque parfait, de David Carkeet, qui peut convenir pour livre qui commence par une mort. Il s'agit d'une enquête policière aux accents parodiques dans un cercle universitaire, où la linguistique joue un rôle de premier plan dans la résolution de l'énigme : plus que jamais, tout ce que vous dites pourra être retenu contre vous. C'est à la fois drôle, léger et prenant : une lecture très agréable.
- Into the Wild, de Krakauer, qui convient pour livre dont une partie se déroule dans le désert ou livre dont l'initiale de l'auteur rapporte 10 points au scrabble. On ne présente plus la relation de ce fait divers. Personnellement, je me suis laissée toucher par l'histoire de ce jeune homme brillant, épris d'idéal au point d'y laisser sa peau.
Enfin, prix Nobel oblige, je viens de commencer La Succession, de Jean-Paul Dubois.
- SphinxProphète
Je suis coincée au milieu de deux pavés de plusieurs centaines de pages en anglais et je n'avance pas
Je ne l'ai pas lu, mais j'ai un pote qui s'appelle Nathanaël, et à chaque fois que je parle de lui à ma mère (bon, c'est pas souvent), elle braille JE T'ENSEIGNERAI LA FERVEUR. Voilà. Je tenais à ce que ce soit dit.
Ryuzaki a écrit:Semaine 45, défi 45, Un livre lu par un autre participant lors du défi 2018 : Les nourritures terrestres, André Gide (lu par Amaliah en 2018)
Je suis un peu perdu, et je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre, ni même comment le résumer. C'est un livre adressé à un certain Nathanaël, sorte d'image du lecteur, et qui oscille entre le poème en prose, l'essai philosophique et la leçon de vie spirituelle. C'est un livre qui se veut poétique, qui parle du désir et du bonheur, avec un imaginaire oriental très présent.
Je ne l'ai pas lu, mais j'ai un pote qui s'appelle Nathanaël, et à chaque fois que je parle de lui à ma mère (bon, c'est pas souvent), elle braille JE T'ENSEIGNERAI LA FERVEUR. Voilà. Je tenais à ce que ce soit dit.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- *Ombre*Grand sage
Ryuzaki a écrit:Semaine 45, défi 45, Un livre lu par un autre participant lors du défi 2018 : Les nourritures terrestres, André Gide (lu par Amaliah en 2018)Je suis un peu perdu, et je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre, ni même comment le résumer. C'est un livre adressé à un certain Nathanaël, sorte d'image du lecteur, et qui oscille entre le poème en prose, l'essai philosophique et la leçon de vie spirituelle. C'est un livre qui se veut poétique, qui parle du désir et du bonheur, avec un imaginaire oriental très présent.Gide a écrit:Certes oui ! Ténébreuse fut ma jeunesse ;
Je m'en repens.
Je ne goûtais pas le sel de la terre
Ni celui de la grande mer salée.
Je croyais que j'étais le sel de la terre
Et j'avais peur de perdre ma saveur.
Le sel de la mer ne perd point sa saveur ; mais mes lèvres sont déjà vieilles pour la sentir. Ah ! que n'ai-je respiré l'air marin quand mon âme en était avide? Quel vin va suffire à présent à me griser?
Je crois que c'est le genre de livre qui nécessite un lecteur réceptif pour être apprécié, et malheureusement cette semaine, ce lecteur, ce n'était pas moi. Je pense qu'il a aussi souffert de la comparaison avec d'autres lectures récentes ; en tous les cas, je n'ai pas adhéré au projet de Gide. Ça ne dit rien de la qualité de l'oeuvre, mais ce fut une rencontre ratée en ce qui me concerne.
Verdict : jugez par vous-même
Ballade rimbaldienne illuminée ?
- PointàlaligneExpert
Ryuzaki a écrit:
Je suis un peu perdu, et je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre, ni même comment le résumer. C'est un livre adressé à un certain Nathanaël, sorte d'image du lecteur, et qui oscille entre le poème en prose, l'essai philosophique et la leçon de vie spirituelle. C'est un livre qui se veut poétique, qui parle du désir et du bonheur, avec un imaginaire oriental très présent.
Je crois que c'est le genre de livre qui nécessite un lecteur réceptif pour être apprécié, et malheureusement cette semaine, ce lecteur, ce n'était pas moi. Je pense qu'il a aussi souffert de la comparaison avec d'autres lectures récentes ; en tous les cas, je n'ai pas adhéré au projet de Gide. Ça ne dit rien de la qualité de l'oeuvre, mais ce fut une rencontre ratée en ce qui me concerne.
Verdict : jugez par vous-même
Je suis toujours fan de tes CR, Ryuzaki !
@Ombre : J'ai bien aimé Le Linguiste était presque parfait aussi ! Tu l'as sûrement vu, il y a une suite : Une P... de catastrophe, et une fin : Des Erreurs ont été commises.
- miss sophieExpert spécialisé
Pour les défis 43 (un roman grec) mais aussi 35 (commence par une mort) et 40 (polar d'Europe du sud) : Journal de la nuit de Petros Markaris (1995). Un roman policier qui tient ses promesses, j'ai bien aimé.
J'ai relu aussi le tome 1 de la BD Aldébaran : La catastrophe, de Leo (1995), qui convient au défi 10 (un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle, Luiz Eduardo de Oliveira étant un Brésilien qui a émigré en France à 37 ans et écrit en français) et au défi 35 (le récit commence par une mort, celle du nestor). J'aime beaucoup le dessin de Leo.
J'ai relu aussi le tome 1 de la BD Aldébaran : La catastrophe, de Leo (1995), qui convient au défi 10 (un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle, Luiz Eduardo de Oliveira étant un Brésilien qui a émigré en France à 37 ans et écrit en français) et au défi 35 (le récit commence par une mort, celle du nestor). J'aime beaucoup le dessin de Leo.
- PointàlaligneExpert
Pour gagner 10 points au scrabble : le K d'Ahmadou Kourouma avec Monnè, outrages et défis. J'ai eu du mal à entrer dans la lecture, mais on est vite porté par le souffle du récit des démêlés du roi Djigui avec le monnè - les "outrages et défis" comme dit le titre - que lui apporte la colonisation. Certains passages sont à la fois cruels et drôles, en particulier les portraits des coloniaux.
- IssonoukwaNiveau 4
26. Un livre dont le narrateur est peu fiable : Propriété privée, Julie Deck
Un couple de Parisiens décide de devenir propriétaire et s'installe en banlieue dans une résidence écologique. L'enfer commence. Amusant.
46. Un livre qui évoque l'é- ou l'im-migration : We Refugees, Hannah Arendt
Un discours prononcé par Arendt en 1943 à New York. Toute ressemblance avec la situation actuelle ... n'a rien de fortuit. Les réfugiés, obligés de quitter leur pays, et ennemis, ou tout du moins suspects, dans leur pays dit d'accueil...
40. Un polar d'Europe du sud : La forma dell'acqua, Andrea Camilleri
J'ai enfin lu mon premier Camilleri, et j'ai apprécié cette lecture, même si je ne suis vraiment pas fan des romans policiers. J'avais traîné les pieds jusque là car je craignais que la langue ne soit trop difficile (comme évoqué par @Sphinx) pour le lire en italien, et en fait on s'y fait très très vite, d'autant que le sicilien est souvent proche du français (par ex, le travail : travaglio) et que certains mots sont même expliqués par les personnages ou le narrateur. Une belle découverte.
Un couple de Parisiens décide de devenir propriétaire et s'installe en banlieue dans une résidence écologique. L'enfer commence. Amusant.
46. Un livre qui évoque l'é- ou l'im-migration : We Refugees, Hannah Arendt
Un discours prononcé par Arendt en 1943 à New York. Toute ressemblance avec la situation actuelle ... n'a rien de fortuit. Les réfugiés, obligés de quitter leur pays, et ennemis, ou tout du moins suspects, dans leur pays dit d'accueil...
40. Un polar d'Europe du sud : La forma dell'acqua, Andrea Camilleri
J'ai enfin lu mon premier Camilleri, et j'ai apprécié cette lecture, même si je ne suis vraiment pas fan des romans policiers. J'avais traîné les pieds jusque là car je craignais que la langue ne soit trop difficile (comme évoqué par @Sphinx) pour le lire en italien, et en fait on s'y fait très très vite, d'autant que le sicilien est souvent proche du français (par ex, le travail : travaglio) et que certains mots sont même expliqués par les personnages ou le narrateur. Une belle découverte.
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 46, défi 46, Un livre qui évoque l'é- ou l'im-migration : Les identités meurtrières, Amin Maalouf
À l'origine de ce livre, il y a une expérience personnelle : celle d'un Libanais installé en France à qui on demande de quelle nationalité il se considère. À partir de là, Maalouf développe des réflexions sur ce qui constitue l'identité d'une personne, dans un monde où les frontières se brouillent. Le livre parle certes de migrations, mais pas seulement. Il y est aussi question de la mondialisation, de la montée en puissance du religieux, de l'hégémonie de l'anglais, des difficultés à appartenir à plusieurs cultures, des tensions et des violences qui en découlent, mais aussi de la possiblité du dialogue et de l'entente. C'est un livre que j'ai de plus en plus apprécié à mesure que je le lisais. Certes, le propos de Maalouf n'a rien de renversant, et pourra sembler un peu idéaliste, mais ça fait du bien d'entendre des paroles optimistes, sans être naïves. C'est un livre qui dit des choses simples, certes, mais qui valent la peine d'être dites.
Verdict : enrichissant
Maalouf a écrit:D'ordinaire, lorsqu'un auteur arrive à la dernière page, son voeu le plus cher est que son livre soit encore lu dans cent ans, dans deux cents ans. Bien entendu, on n'en sait jamais rien. Il y a des livres qu'on voulait éternels et qui meurent le lendemain, alors qu'un autre survit qu'on croyait être un divertissement d'écolier. Mais toujours on espère.
Pour ce livre, qui n'est ni un divertissement ni une oeuvre littéraire, je formulerai le voeu inverse : que mon petit-fils, devenu homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt à l'endroit poussiéreux d'où il l'avait retiré, en haussant les épaules, et en s'étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là.
À l'origine de ce livre, il y a une expérience personnelle : celle d'un Libanais installé en France à qui on demande de quelle nationalité il se considère. À partir de là, Maalouf développe des réflexions sur ce qui constitue l'identité d'une personne, dans un monde où les frontières se brouillent. Le livre parle certes de migrations, mais pas seulement. Il y est aussi question de la mondialisation, de la montée en puissance du religieux, de l'hégémonie de l'anglais, des difficultés à appartenir à plusieurs cultures, des tensions et des violences qui en découlent, mais aussi de la possiblité du dialogue et de l'entente. C'est un livre que j'ai de plus en plus apprécié à mesure que je le lisais. Certes, le propos de Maalouf n'a rien de renversant, et pourra sembler un peu idéaliste, mais ça fait du bien d'entendre des paroles optimistes, sans être naïves. C'est un livre qui dit des choses simples, certes, mais qui valent la peine d'être dites.
Verdict : enrichissant
- FrisouilleEnchanteur
J'approche doucement de la fin du défi.
Pour l'auteur publié en Pléiade, j'ai lu la biographie de Marie-Antoinette de Stephan Zweig. J'ai adoré cette plongée dans la vie intime de cette personnalité historique. Je ne m'étais jamais interrogée sur ce personnage et pourtant, que d'épreuves a-t-elle affrontées. L'auteur ne tait aucune de ses erreurs et, au faîte de sa gloire, il nous fait apercevoir l'ombre sanglante de la guillotine.
Bref j'en parle très mal mais je recommande vivement.
Pour l'auteur publié en Pléiade, j'ai lu la biographie de Marie-Antoinette de Stephan Zweig. J'ai adoré cette plongée dans la vie intime de cette personnalité historique. Je ne m'étais jamais interrogée sur ce personnage et pourtant, que d'épreuves a-t-elle affrontées. L'auteur ne tait aucune de ses erreurs et, au faîte de sa gloire, il nous fait apercevoir l'ombre sanglante de la guillotine.
Bref j'en parle très mal mais je recommande vivement.
- miss sophieExpert spécialisé
Un autre livre pour le défi 20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres) : Caillasses de Laurent Gaudé (2012).
Pièce lue après en avoir vu une remarquable représentation par une troupe amateur de lycéens et étudiants (très doués et encadrés par une metteur en scène de talent). Le texte est très fort. Il traite de l’oppression d’un peuple (palestinien, indique la dédicace, même si dans la pièce aucun nom de pays n’est donné). Dans une ville que beaucoup essaient de fuir, le vieux Farouk a l’intuition que sa sœur Meriem, partie il y a trente ans, revient. Mais leurs retrouvailles n’auront pas lieu : Meriem et la fille de Farouk, Adila, assistent, chacune de leur côté des barbelés, à l’humiliation publique du vieil homme par des soldats, événement qui va laisser des traces en chacun.
Pièce lue après en avoir vu une remarquable représentation par une troupe amateur de lycéens et étudiants (très doués et encadrés par une metteur en scène de talent). Le texte est très fort. Il traite de l’oppression d’un peuple (palestinien, indique la dédicace, même si dans la pièce aucun nom de pays n’est donné). Dans une ville que beaucoup essaient de fuir, le vieux Farouk a l’intuition que sa sœur Meriem, partie il y a trente ans, revient. Mais leurs retrouvailles n’auront pas lieu : Meriem et la fille de Farouk, Adila, assistent, chacune de leur côté des barbelés, à l’humiliation publique du vieil homme par des soldats, événement qui va laisser des traces en chacun.
- IssonoukwaNiveau 4
Je n'arriverai vraiment pas au bout du défi, la faute au pavé dans lequel je suis en ce moment (Mon nom est rouge) mais je valide quand même mon 31e défi ("désert") avec Croire aux fauves qui m'a beaucoup touchée, écrit par Nastassja Martin, une jeune anthropologue très sensible et intelligente, une belle plume, à qui il est arrivé un événement hors du commun :
Ce jour-là, le 25 août 2015, l'événement n'est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du Kamtchatka. L'événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. Non seulement les limites physiques entre un humain et une bête qui, en se confrontant, ouvrent des failles sur leurs corps et dans leurs têtes. C'est aussi le temps du mythe qui rejoint la réalité ; le jadis qui rejoint l'actuel ; le rêve qui rejoint l'incarné.
- PointàlaligneExpert
J'ai voulu relire Nord pour le défi avec un point cardinal dans le titre et je me rends compte que je n'y arrive que par petites doses... Il est brillant, Céline, mais il est fatigant, aussi, pépère.
Edit : fini. Même si je n'y retrouve pas la jubilation des premiers livres, même s'il m'a fallu du temps pour le terminer, je suis ferrée dès le départ et ne peux pas ne pas suivre les trois personnages (et le chat Bébert dans son panier) à travers Berlin en ruines, jusqu'à un coin paumé de campagne où tout semble s'écrouler autour d'eux. Donc on suit, jusqu'au bout, Céline/Ferdine/le Dr Destouches /le narrateur qui s'interrompt pour des réflexions amères sur les jugements de ses contemporains, sur ses derniers tirages ou pour des remarques à sa secrétaire, ou encore pour des prolepses : "il a encore vécu sept ans, Bébert, je l'ai ramené ici, à Meudon..."
Edit : fini. Même si je n'y retrouve pas la jubilation des premiers livres, même s'il m'a fallu du temps pour le terminer, je suis ferrée dès le départ et ne peux pas ne pas suivre les trois personnages (et le chat Bébert dans son panier) à travers Berlin en ruines, jusqu'à un coin paumé de campagne où tout semble s'écrouler autour d'eux. Donc on suit, jusqu'au bout, Céline/Ferdine/le Dr Destouches /le narrateur qui s'interrompt pour des réflexions amères sur les jugements de ses contemporains, sur ses derniers tirages ou pour des remarques à sa secrétaire, ou encore pour des prolepses : "il a encore vécu sept ans, Bébert, je l'ai ramené ici, à Meudon..."
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Frisouille a écrit:J'approche doucement de la fin du défi.
Pour l'auteur publié en Pléiade, j'ai lu la biographie de Marie-Antoinette de Stephan Zweig. J'ai adoré cette plongée dans la vie intime de cette personnalité historique. Je ne m'étais jamais interrogée sur ce personnage et pourtant, que d'épreuves a-t-elle affrontées. L'auteur ne tait aucune de ses erreurs et, au faîte de sa gloire, il nous fait apercevoir l'ombre sanglante de la guillotine.
Bref j'en parle très mal mais je recommande vivement.
Ah oui ! Je l'ai lu il y a quelques années, j'avais adoré !!!
- RyuzakiNiveau 9
Défi 47 de la même semaine
Un recueil de haïkus
Haïkus de Sôseki
Cycle des saisons
Saisir l'instant par petites touches
Verdict : élégant
Un recueil de haïkus
Haïkus de Sôseki
Sôseki a écrit:L'automne s'en va coule le temps
Seuls demeurent
Les nuages
Cycle des saisons
Saisir l'instant par petites touches
Verdict : élégant
- AphrodissiaMonarque
n°40: un polar d'Europe du sud.
Victor del Arbol, La veille de presque tout.
J'aime vraiment beaucoup les romans de Victor del Arbol dans lesquels un crime n'arrive jamais seul. J'ai cependant mis plus de temps à lire celui-ci que les précédents. Pour le défi de l'an dernier, j'avais lu Toutes les vagues de l'océan qui était une grande fresque mêlant les crimes de la fiction à ceux de l'Histoire et.
L'inspecteur Ibarra, hanté par ses démons, voudrait mettre fin à sa vie mais il est appelé au chevet d'une femme qui a perdu sa fille trois ans auparavant: c'est lui qui avait retrouvé le meurtrier de la petite et il doit maintenant trouver qui a tenté de tuer la mère. On suit dans ce même roman la fuite d'Eva/Paola, la mère de la petite, et les rencontres qu'elle fait. Chaque personnage est au bout du rouleau. Il n'y a pas de place pour le bonheur et l'optimisme; c'est très sombre mais aussi très poétique. Si des faits historiques apparaissent également, ils sont toutefois trop loin des personnages et de nous pour ne pas paraître plaqués comme un prétexte.
J'ai bien aimé donc, mais moins que d'habitude: on commence à trouver que c'est toujours la même chose.
Victor del Arbol, La veille de presque tout.
J'aime vraiment beaucoup les romans de Victor del Arbol dans lesquels un crime n'arrive jamais seul. J'ai cependant mis plus de temps à lire celui-ci que les précédents. Pour le défi de l'an dernier, j'avais lu Toutes les vagues de l'océan qui était une grande fresque mêlant les crimes de la fiction à ceux de l'Histoire et.
L'inspecteur Ibarra, hanté par ses démons, voudrait mettre fin à sa vie mais il est appelé au chevet d'une femme qui a perdu sa fille trois ans auparavant: c'est lui qui avait retrouvé le meurtrier de la petite et il doit maintenant trouver qui a tenté de tuer la mère. On suit dans ce même roman la fuite d'Eva/Paola, la mère de la petite, et les rencontres qu'elle fait. Chaque personnage est au bout du rouleau. Il n'y a pas de place pour le bonheur et l'optimisme; c'est très sombre mais aussi très poétique. Si des faits historiques apparaissent également, ils sont toutefois trop loin des personnages et de nous pour ne pas paraître plaqués comme un prétexte.
J'ai bien aimé donc, mais moins que d'habitude: on commence à trouver que c'est toujours la même chose.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- FrisouilleEnchanteur
J'ai validé le défi avec un point cardinal avec "À l'ouest rien de nouveau " d'Erich Maria Remarque que tout le monde connaît sans doute.
On plonge dans la tranchée de la guerre de '14-'18 en suivant le narrateur, Paul, et quelques uns de ses camarades. Le début est très doux, l'attente avant d'être envoyé sur le front, la camaraderie, les petits larcins pour agrémenter le quotidien et surtout chevillé au corps, le désir impérieux de profiter de chaque instant pour contrebalancer l'omniprésence de la mort et de l'inutilité absolue de leur sacrifice. Puis c'est la plongée dans les combats, l'apocalypse terrestre, les camarades qui tombent. Paul est blessé, soigné, envoyé en permission chez lui, il découvre alors la peur qui paralyse, puis il est renvoyé au combat, la guerre n'en finit pas de broyer les hommes.
Je trouve que l'auteur a très bien su montrer la perte des valeurs anciennes pour toute cette génération martyrisée, envoyée au feu sans considération.
Vraiment bien.
On plonge dans la tranchée de la guerre de '14-'18 en suivant le narrateur, Paul, et quelques uns de ses camarades. Le début est très doux, l'attente avant d'être envoyé sur le front, la camaraderie, les petits larcins pour agrémenter le quotidien et surtout chevillé au corps, le désir impérieux de profiter de chaque instant pour contrebalancer l'omniprésence de la mort et de l'inutilité absolue de leur sacrifice. Puis c'est la plongée dans les combats, l'apocalypse terrestre, les camarades qui tombent. Paul est blessé, soigné, envoyé en permission chez lui, il découvre alors la peur qui paralyse, puis il est renvoyé au combat, la guerre n'en finit pas de broyer les hommes.
Je trouve que l'auteur a très bien su montrer la perte des valeurs anciennes pour toute cette génération martyrisée, envoyée au feu sans considération.
Vraiment bien.
- FrisouilleEnchanteur
Et sinon, on renouvelle le défi pour 2020?
Est-ce que je me trompe ou bien sera-ce la 5e année ? Amaliah, Miss Sophie, me confirmez-vous?
Pour ma part je n'ai pas d'idée nouvelle à l'heure actuelle pour le prochain défi.
Aussi je pensais que nous pourrions reprendre les catégories les plus sympas / intéressantes de ces 5 années pour ce nouveau défi.
C'est une simple proposition bien sûr, dîtes moi ce que vous en pensez.
Est-ce que je me trompe ou bien sera-ce la 5e année ? Amaliah, Miss Sophie, me confirmez-vous?
Pour ma part je n'ai pas d'idée nouvelle à l'heure actuelle pour le prochain défi.
Aussi je pensais que nous pourrions reprendre les catégories les plus sympas / intéressantes de ces 5 années pour ce nouveau défi.
C'est une simple proposition bien sûr, dîtes moi ce que vous en pensez.
- MalagaModérateur
Le premier défi, c'était effectivement en 2015. Je pense qu'on pourra reprendre des catégories sympas et créer aussi de nouvelles catégories avec les idées des uns et des autres. On peut aussi s'inspirer des défis lectures sur babelio ou sur d'autres sites.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- AmaliahEmpereur
Je suis tout à fait partante pour le défi 2020! Mais on n'ouvre le topic qu'en décembre pour le créer, sinon c'est trop dur de résister!
Les catégories les plus sympas, Frisouille, tu veux en lever tous les pensums qu'on s'est imposés ces cinq dernières années? Je suis d'accord, la vie est trop courte!
Les catégories les plus sympas, Frisouille, tu veux en lever tous les pensums qu'on s'est imposés ces cinq dernières années? Je suis d'accord, la vie est trop courte!
- FrisouilleEnchanteur
Amaliah a écrit:Je suis tout à fait partante pour le défi 2020! Mais on n'ouvre le topic qu'en décembre pour le créer, sinon c'est trop dur de résister!
Les catégories les plus sympas, Frisouille, tu veux en lever tous les pensums qu'on s'est imposés ces cinq dernières années? Je suis d'accord, la vie est trop courte!
Exactement! Mais les discussions seront peut-être âpres sur les pensums.
Et oui bien sûr pour le nouveau sujet en décembre, les vacances sont propices pour trouver de nouvelles idées. Je lançais juste la discussion pour me motiver à finir le défi 2019.
- liskayaNeoprof expérimenté
Encore un mois et demi, ce n'est pas gagné pour moi ! Mais je crois que j'ai battu mon propre record...
J'ai lu La Clé USB de Jean-Philippe Toussaint qui est né le même mois que moi (et même le même jour je crois...). Très étrange. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, la lecture était par moment trépidante... mais je crois que je n'ai pas compris grand-chose à ce que j'ai lu...
J'ai lu La Clé USB de Jean-Philippe Toussaint qui est né le même mois que moi (et même le même jour je crois...). Très étrange. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, la lecture était par moment trépidante... mais je crois que je n'ai pas compris grand-chose à ce que j'ai lu...
- *Ombre*Grand sage
liskaya a écrit:Encore un mois et demi, ce n'est pas gagné pour moi ! Mais je crois que j'ai battu mon propre record...
C'est déjà un beau challenge, Liskaya : bravo à toi.
- miss sophieExpert spécialisé
Avant-dernière lecture ! Pour le défi 26 (un livre dont le narrateur est peu fiable) : D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (2015), aussi pour les défis 13 (prix Goncourt des lycéens) et 38 (apostrophe dans le titre).
Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…
Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…
- PointàlaligneExpert
Avant-der pour moi aussi !
Pour le livre dont l'histoire contient un procès, j'ai cherché chez Balzac et choisi César Birotteau, pour les démêlés de l'honnête parfumeur avec le Tribunal de Commerce. Cela m'a permis de découvrir un personnage récurrent que je n'avais jamais repéré : Ferdinand du Tillet. C'est l'artisan de la ruine de Birotteau. Malgré son origine plus que modeste (c'est un enfant naturel abandonné), il réussit là où César Birotteau échoue : il se hisse très au-dessus de sa condition.
Pour le livre dont l'histoire contient un procès, j'ai cherché chez Balzac et choisi César Birotteau, pour les démêlés de l'honnête parfumeur avec le Tribunal de Commerce. Cela m'a permis de découvrir un personnage récurrent que je n'avais jamais repéré : Ferdinand du Tillet. C'est l'artisan de la ruine de Birotteau. Malgré son origine plus que modeste (c'est un enfant naturel abandonné), il réussit là où César Birotteau échoue : il se hisse très au-dessus de sa condition.
- FrisouilleEnchanteur
Lu en début d'année, j'avais également beaucoup aimé.miss sophie a écrit:Avant-dernière lecture ! Pour le défi 26 (un livre dont le narrateur est peu fiable) : D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (2015), aussi pour les défis 13 (prix Goncourt des lycéens) et 38 (apostrophe dans le titre).
Je n’avais rien lu de cet auteur jusqu’ici et je suis heureuse que le défi m’ait permis de faire cette découverte ; je vais m’empresser d’aller lire ses autres œuvres. J’ai été complètement happée par ce livre terrible, qu’on ne lâche pas. Delphine de Vigan raconte de manière impressionnante l’emprise progressive d’une femme sur la narratrice, son travail de sape psychologique, son omniprésence bienveillante et menaçante : comment vivre un cauchemar éveillé et ne s’en rendre compte que trop tard. Mais c’est une œuvre aussi sur la place de la vérité dans la littérature et sur la manipulation…
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