- AphrodissiaMonarque
Après une longue pause
6. Un livre d'un auteur publié en Pléiade: Zola, Thérèse Raquin.
Je ne sais pas pourquoi je ne l'avais pas encore lu celui-là. Toujours avec Zola, la misère est grandiose. Quel plaisir de lecture et que d'angoisses partagées avec Thérèse et Laurent !
6. Un livre d'un auteur publié en Pléiade: Zola, Thérèse Raquin.
Je ne sais pas pourquoi je ne l'avais pas encore lu celui-là. Toujours avec Zola, la misère est grandiose. Quel plaisir de lecture et que d'angoisses partagées avec Thérèse et Laurent !
- AmaliahEmpereur
J'ai donc lu "Minority report" de Philip K. Dick pour l'auteur déclaré fou. Et comme je le pensais, je n'ai pas bien compris en fin de compte ce qui s'était passé avec les rapports, ils ne coïncidaient pas et le personnage se trouve pris au piège de ce qu'il dirigeait mais les subtilités m'ont échappé.
Je suis dans La Maison sans racine d'Andrée Chedid. J'ai la même impression qu'en lisant Le Message : il ne m'en restera rien à peine le livre refermé.
Mara-jade, j'aime beaucoup les images que tu as postées (mais déteste les mangas). En tout cas, c'est très beau.
Je suis dans La Maison sans racine d'Andrée Chedid. J'ai la même impression qu'en lisant Le Message : il ne m'en restera rien à peine le livre refermé.
Mara-jade, j'aime beaucoup les images que tu as postées (mais déteste les mangas). En tout cas, c'est très beau.
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 25, défi 25, Un classique du XIXe siècle : La femme de trente ans, Honoré de Balzac
La femme de trente ans raconte la vie de Julie d'Aiglemont, depuis ses premières déceptions suite à son mariage jusqu'à sa vieillesse. Le sujet principal du livre sont les désillusions d'une femme mariée trop vite à un homme médiocre, qui va chercher son bonheur hors du mariage.
En fait, le livre est composé de textes que Balzac a écrit au fil des années, qui mettaient en scène des héroïnes différentes. Il a recollé ces textes entre eux, a créé un personnage unique et en a fait un roman. Ceci explique les ruptures de ton et de style d'une partie à l'autre.
De nos jours, la vision donnée de la femme (qui ne s'épanouit que par l'amour) semble quelque peu datée, mais, ceci étant dit, j'ai beaucoup aimé lire ce livre. Je n'aime pas toujours Balzac, mais là j'ai trouvé ça élégant, poétique, subtil et intéressant. J'ai vraiment passé un bon moment.
Anecdote : j'ai appris que le roman de Blazac avait eu tellement d'influence qu'une femme de trente ans s'appelle une "balzaciana" au Brésil et une "femme à l'âge balzacien" en Russie.
Verdict : à lire
Et c'est ainsi que j'arrive à la moitié du défi. Tout se passe comme prévu jusqu'à présent, on continue.
Balzac a écrit:Dieu n'a pas fait une seule loi de malheur ; mais en se réunissant les hommes ont faussé son oeuvre. Nous sommes, nous femmes, plus maltraitées par la civilisation que nous ne le serions par la nature. La nature nous impose des peines physiques que vous n'avez pas adoucies, et la civilisation a développé des sentiments que vous trompez incessament. La nature étouffe les êtres faibles, vous les condamnez à vivre pour les livrer à un constant malheur. Le mariage, institution sur laquelle s'appuie aujourd'hui la société, nous en fait sentir à nous seules tout le poids : pour l'homme la liberté, pour la femme des devoirs. Nous vous devons toute notre vie, vous ne nous devez de la vôtre que de rares instants. Enfin l'homme fait un choix là où nous nous soumettons aveuglément. Oh ! Monsieur, à vous je puis tout dire. Hé bien, le mariage, tel qu'il se pratique aujourd'hui, me semble être une prostitution légale.
La femme de trente ans raconte la vie de Julie d'Aiglemont, depuis ses premières déceptions suite à son mariage jusqu'à sa vieillesse. Le sujet principal du livre sont les désillusions d'une femme mariée trop vite à un homme médiocre, qui va chercher son bonheur hors du mariage.
En fait, le livre est composé de textes que Balzac a écrit au fil des années, qui mettaient en scène des héroïnes différentes. Il a recollé ces textes entre eux, a créé un personnage unique et en a fait un roman. Ceci explique les ruptures de ton et de style d'une partie à l'autre.
De nos jours, la vision donnée de la femme (qui ne s'épanouit que par l'amour) semble quelque peu datée, mais, ceci étant dit, j'ai beaucoup aimé lire ce livre. Je n'aime pas toujours Balzac, mais là j'ai trouvé ça élégant, poétique, subtil et intéressant. J'ai vraiment passé un bon moment.
Anecdote : j'ai appris que le roman de Blazac avait eu tellement d'influence qu'une femme de trente ans s'appelle une "balzaciana" au Brésil et une "femme à l'âge balzacien" en Russie.
Verdict : à lire
Et c'est ainsi que j'arrive à la moitié du défi. Tout se passe comme prévu jusqu'à présent, on continue.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Pas revenue depuis longtemps, mon rythme de lecture s'est pas mal ralenti il faut dire. J'ai fini le 3e tome de la trilogie de Jane Smiley Un siècle américain que je recommande vraiment (lu en anglais mais la traduction française est bien apparemment) et n'ai pas réussi à caser ce 3e tome dans les défis...
Puis je note Une nièce d'Amérique de Frances Hogson Burnett (en anglais: A fair barbarian): bon c'est distrayant, l'arrivée de la nièce américaine dans un village anglais à la mentalité étriquée, il y a une ironie sympathique, après ce n'est pas extraordinaire quand même.
Puis pour l'auteur né le même mois que vous: Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig. Un peu déçue, c'est très bien écrit mais j'ai trouvé ça cliché, j'ai préféré sa biographie d'Erasme.
Je vais tâcher de me remettre plus sérieusement au défi!
Puis je note Une nièce d'Amérique de Frances Hogson Burnett (en anglais: A fair barbarian): bon c'est distrayant, l'arrivée de la nièce américaine dans un village anglais à la mentalité étriquée, il y a une ironie sympathique, après ce n'est pas extraordinaire quand même.
Puis pour l'auteur né le même mois que vous: Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig. Un peu déçue, c'est très bien écrit mais j'ai trouvé ça cliché, j'ai préféré sa biographie d'Erasme.
Je vais tâcher de me remettre plus sérieusement au défi!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- TremereNiveau 9
Amaliah a écrit:Je progresse dans Le Capitaine Fracasse... J'en suis à la moitié et je m'interroge sur les six derniers défis qui me restent sur les bras.
Si vous avez des coups de coeur, je vous serais reconnaissante! J'aimerais ne pas m'infliger des pensums mais que ce soit agréable pour les derniers défis.
- roman grec
- auteur déclaré fou
- auteur qui a plusieurs noms de plume
- enfers
- narrateur peu fiable
Pour le roman grec, j'ai lu un roman policier plutôt agréable (en une journée, ça te changera du Capitaine Fracasse ) : Au cinquième étage de la fac de droit de Christos Markogiannakis. Il est loin d'être inoubliable mais ça fait passer un bon moment.
Pour les enfers, je conseille chaudement (haha) Terreur de Dan Simmons, l'histoire d'une expédition au XIXe siècle : deux bateaux, des merveilles de technologie, conçus et affrétés pour surmonter tout imprévu, se retrouvent coincés dans les glaces de la banquise. En plus de l'expérience de la condition humaine face à la rudesse des éléments, des éléments surnaturels interviennent et ajoutent de l'horreur à l'horreur. Le récit est inspiré de faits réels.
J'ai ces deux romans en format epub, il me semble que tu lis sur liseuse toi aussi, je peux te les envoyer si ça t'intéresse.
Pour le narrateur peu fiable, j'ai beaucoup aimé D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan. Beloved de Toni Morisson pourrait aussi convenir ; quelqu'un confirme ?
Frisouille a écrit: En revanche je n'ai jamais réussi à dépasser les 50 premières pages du Pendule de Foucault...
Je vois que je ne suis pas la seule !
Ryuzaki a écrit:Semaine 25, défi 25, Un classique du XIXe siècle : La femme de trente ans, Honoré de Balzac
[...]
La femme de trente ans raconte la vie de Julie d'Aiglemont, depuis ses premières déceptions suite à son mariage jusqu'à sa vieillesse. Le sujet principal du livre sont les désillusions d'une femme mariée trop vite à un homme médiocre, qui va chercher son bonheur hors du mariage.
En fait, le livre est composé de textes que Balzac a écrit au fil des années, qui mettaient en scène des héroïnes différentes. Il a recollé ces textes entre eux, a créé un personnage unique et en a fait un roman. Ceci explique les ruptures de ton et de style d'une partie à l'autre.
De nos jours, la vision donnée de la femme (qui ne s'épanouit que par l'amour) semble quelque peu datée, mais, ceci étant dit, j'ai beaucoup aimé lire ce livre. Je n'aime pas toujours Balzac, mais là j'ai trouvé ça élégant, poétique, subtil et intéressant. J'ai vraiment passé un bon moment.
Anecdote : j'ai appris que le roman de Blazac avait eu tellement d'influence qu'une femme de trente ans s'appelle une "balzaciana" au Brésil et une "femme à l'âge balzacien" en Russie.
Merci, c'est très intéressant !
Je t'admire de réussir à garder un rythme aussi régulier... Est-ce que tu lis aussi des œuvres hors-défi ?
De mon côté, j'ai un peu laissé tomber le défi, après avoir lu Le Sang des Atrides de Pierre Magnan pour l'auteur né le même mois que moi (en septembre, donc). Bon roman policier, avec beaucoup d'humour, j'ai bien aimé les personnages (un policier impertinent et un juge gauchiste qui ont été mutés à Digne pour leur apprendre à rentrer dans le moule) mais le titre spoile quand même pas mal l'intrigue...
J'ai lu des livres de littérature jeunesse pour voir ce que je pourrais proposer à mes élèves. Il y en a deux que je vais pouvoir recycler dans le défi, youhou. Le Journal d'une sorcière de Celia Rees pour le livre qui se déroule avant la naissance de l'auteur. Bon, ça se lit, hein... mais rien d'extraordinaire. Au XVIe siècle, une jeune fille est élevée par sa grand-mère qui se fait exécuter pour sorcellerie (après avoir soigné tout le village et fait naître tous les bébés, les gens sont bien ingrats). La jeune fille est secourue en s'incrustant dans un bateau en partance pour l'Amérique avec un groupe de protestants souhaitant rejoindre des proches là-bas et continuer une nouvelle vie. Sauf que ces gens craignent le diable et les sorcières, bien sûr.
Et là, je suis en train de lire un petit bijou : Songe à la douceur de Clémentine Beauvais, un livre écrit en vers et qui raconte avec beaucoup d'humour (mais pas uniquement) une histoire d'amour. Je ne m'y attendais pas du tout, d'ailleurs, quand j'ai ouvert et que j'ai vu que c'était écrit en vers (libres), j'ai été un peu déstabilisée., genre : quoi mais ça raconte pas une histoire ? Arnaque !
C'est très frais, émouvant, drôle, et ça me permettra de valider la catégorie livre poétique, qui ne me tentait pas des masses.
J'attends les vacances pour les récits plus ardus (nouveau roman, Pléiade, classique du XIXe siècle, mythe antique).
- AmaliahEmpereur
Merci Tremere pour tes propositions!
J'ai déjà lu D'après une Histoire vraie. Mais j'ai regardé, j'ai Beloved dans ma réserve d'ebooks. Quelqu'un peut-il confirmer que ça irait pour le narrateur peu fiable?
Et j'ai aussi Terreur!
Il me manquera le roman grec, je ne suis pas fan de romans policiers.
Edit : J'oubliais le livre avec un point cardinal. Je viens de tomber sur Je suis à l'est de Josef Schovanec.
Ryuzaki, tu me donnes envie de lire La Femme de trente ans.
J'ai déjà lu D'après une Histoire vraie. Mais j'ai regardé, j'ai Beloved dans ma réserve d'ebooks. Quelqu'un peut-il confirmer que ça irait pour le narrateur peu fiable?
Et j'ai aussi Terreur!
Il me manquera le roman grec, je ne suis pas fan de romans policiers.
Edit : J'oubliais le livre avec un point cardinal. Je viens de tomber sur Je suis à l'est de Josef Schovanec.
Ryuzaki, tu me donnes envie de lire La Femme de trente ans.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour Amaliah, les trois romans de Gazmend Kapplani m'avaient bien plu ( albanais, il écrit en grec), en particulier, Je m'appelle Europe.
- JennyMédiateur
Profiter d'être presque en vacances pour lire.
Défi 36 : Un livre qui rompt le 4ème mur. - Sorj Chalandon - Le quatrième mur
(Convient aussi pour le Goncourt des Lycéens, un livre qui commence par une mort)
Georges, jeune anarchiste parisien, devient le meilleur ami Samuel, juif grec de Salonique, réfugié en France. Samuel suit les combats de Georges et de ses amis sans vraiment y participer. Son projet est de monter Antigone dans un pays en guerre. Il développe son projet au Liban, recrute ses acteurs au sein de chaque communauté. Mais malade, il ne peut mener cette idée à bien, il confie la mission à Georges.
Georges, tout juste jeune papa, promet à cet ami qui s'éteint, de monter Antigone sur la ligne verte à Beyrouth, dans un vieux cinéma face à la maison jaune, lieu de rassemblement des tireurs des milices chrétiennes. Il est pour cela guidé par Imane/Antigone, jeune palestinienne vivant à Sabra... Il se retrouve immergé dans cette guerre d'un pays étranger.
Un roman très dur, en partie autobiographique. Sorj Chalandon a été grand reporter pendant la guerre de Liban, a couvert les massacres de Sabra et Chatila. C'est le troisième roman que je lis de lui et c'est à nouveau un coup de coeur : j'ai très envie de lire les autres et Antigone.
20. Une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres. - Jun'ichiro Tanizaki - Mumyô et Aizen
Une courte pièce autour de Mumyô, voleur pendant les guerres du XIVe s, habite dans un temple abandonné avec sa femme Kaede et sa maîtresse Aizen. Un jour, un moine du Mont Koya demande l'hospitalité. Kaede hésite avant de laisser le religieux se réchauffer mais l'avertit que son mari est prêt à tout pour quelques richesses. Le moine veut essayer de le ramener sur le droit chemin.
(A lire en admirant des photos du Mont Koya et des temples nichés dans la montagne pour parfaire le voyage).
43. Un roman grec. - Nikos Kokantzis - Gioconda
2e grand coup de coeur de la semaine pour ce court récit mais intense.
Gioconda est la voisine de Nikos, voisine avec laquelle il partage ses jeux depuis l'enfance. Ils sont désormais adolescents et vivent une passion intense, dévorante autant qu'incertaine, dans la Thessalonique de la Seconde Guerre mondiale. Gioconda est juive, Nikos s'engage dans la Résistance.
Convient aussi pour les cinq pêchés capitaux (luxure) ou pour les sens (toucher)
Le début du livre :
Je vais essayer de choisir un livre plus léger.
Défi 36 : Un livre qui rompt le 4ème mur. - Sorj Chalandon - Le quatrième mur
(Convient aussi pour le Goncourt des Lycéens, un livre qui commence par une mort)
Georges, jeune anarchiste parisien, devient le meilleur ami Samuel, juif grec de Salonique, réfugié en France. Samuel suit les combats de Georges et de ses amis sans vraiment y participer. Son projet est de monter Antigone dans un pays en guerre. Il développe son projet au Liban, recrute ses acteurs au sein de chaque communauté. Mais malade, il ne peut mener cette idée à bien, il confie la mission à Georges.
Georges, tout juste jeune papa, promet à cet ami qui s'éteint, de monter Antigone sur la ligne verte à Beyrouth, dans un vieux cinéma face à la maison jaune, lieu de rassemblement des tireurs des milices chrétiennes. Il est pour cela guidé par Imane/Antigone, jeune palestinienne vivant à Sabra... Il se retrouve immergé dans cette guerre d'un pays étranger.
Un roman très dur, en partie autobiographique. Sorj Chalandon a été grand reporter pendant la guerre de Liban, a couvert les massacres de Sabra et Chatila. C'est le troisième roman que je lis de lui et c'est à nouveau un coup de coeur : j'ai très envie de lire les autres et Antigone.
Cette fois, il ne s'agissait pas de réciter trois répliques de théâtre dans une Maison des Jeunes, mais de s'élever contre une guerre générale. C'était sublime. C'était impensable, impossible, grotesque. Aller dans un pays de mort avec un nez de clown, rassembler dix peuples sans savoir qui est qui. Retrancher un soldat dans chaque camp pour jouer à la paix. Faire monter cette armée sur scène. La diriger comme on mène un ballet. Demander à Créon, acteur chrétien, de condamner à mort Antigone, actrice palestinienne. Proposer à un chiite d'être le page d'un maronite. Tout cela n'avait aucun sens. Je lui a dit qu'elle avait raison. Ses remarques étaient justes. La guerre était folie? Sam disait que la paix devait l'être aussi. Il fallait justement proposer l'inconcevable. Monter Antigone sur une ligne de feu allait prendre les combats de court. Ca serait tellement beau que les fusils se baisseraient.
Et puis il a tiré. Deux coups. Un troisième, juste après. Cette fois sans trembler, sans que je sente rien venir. Son corps était raide de guerre. Mes larmes n'y ont rien fait. Ni la beauté d'Aurore, ni la fragilité de Louise, ni mon effroi. Il a tiré sur la ville, sur le souffle du vent. Il a tiré sur les lueurs d'espoir, sur la tristesse des hommes. Il a tiré sur moi, sur nous tous. Il a tiré sur l'or du soir qui tombe, le bouquet de houx vert et les bruyères en fleur.
Elle ne voulait pas parler d'autre chose. C'était la première fois que la vie nous séparait. Elle avait eu peur pour elle, pour Louise, pour moi, le premier jour et les jour suivants. Elle se demandait dans quel état la guerre allait me rendre. Alors elle exigeait de tout savoir. Tout entendre. Elle voulait que je raconte les acteurs et la ville. Elle voulait Antigone, le théâtre, la ligne verte, la couleur du ciel. Pour me reprendre, elle avait besoin de savoir ce que j'avais quitté. Elle désirait Imane, Charbel et tous les autres. Elle voulait se nourrir de moi. Depuis que j'étais parti, elle avait donné ses cours, protégé notre enfant, veillé sur ses nuits difficiles. Elle avait fait le marché, acheté le lait, l'eau minérale. Elle avait cherché les activités du dimanche sous le soleil d'hiver. Elle avait vu sa mère, quelques amies. Elle avait regardé ma guerre à la télévision. Elle avait traqué le nom de Beyrouth dans les titres des journaux. Elle m'avait attendu tout ce temps, vraiment. Elle avait compté les heures, les jours, mal dormi. Elle avait été saccagée par l'anxiété.
20. Une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres. - Jun'ichiro Tanizaki - Mumyô et Aizen
Une courte pièce autour de Mumyô, voleur pendant les guerres du XIVe s, habite dans un temple abandonné avec sa femme Kaede et sa maîtresse Aizen. Un jour, un moine du Mont Koya demande l'hospitalité. Kaede hésite avant de laisser le religieux se réchauffer mais l'avertit que son mari est prêt à tout pour quelques richesses. Le moine veut essayer de le ramener sur le droit chemin.
(A lire en admirant des photos du Mont Koya et des temples nichés dans la montagne pour parfaire le voyage).
43. Un roman grec. - Nikos Kokantzis - Gioconda
2e grand coup de coeur de la semaine pour ce court récit mais intense.
Gioconda est la voisine de Nikos, voisine avec laquelle il partage ses jeux depuis l'enfance. Ils sont désormais adolescents et vivent une passion intense, dévorante autant qu'incertaine, dans la Thessalonique de la Seconde Guerre mondiale. Gioconda est juive, Nikos s'engage dans la Résistance.
Convient aussi pour les cinq pêchés capitaux (luxure) ou pour les sens (toucher)
Le début du livre :
Ceci est une histoire vraie.
Hier, une fois de plus, j'ai vu en rêve mon ancien quartier. Rêve la nuit, cauchemar le jour, quand on voit ce qu'ils en ont fait. Moi, au moins, je l'ai connu du temps de sa beauté. J'ai eu la grande chance de naître et grandir là-bas, j'y ai vécu la guerre, l'Occupation, puis quelques années encore.
A l'époque, avant-guerre, dans des quartiers comme le nôtre, les gens vivaient dans des maisons et non dans des "résidence" ; il y avait des jardins et des fleurs mais pas de voitures ; chaque saison avait encore son parfum, et le silence de la nuit n'était troublé que par l'aboiement d'un chien, le chant d'un coq avant le jour, les grenouilles dans la citerne du voisin l'été, le laitier du matin et les premiers bavardages des ménagères - par tout cela, et tant d'autres choses.
Il y avait alors là-bas une maison pauvre, devenue très importante pour moi. Elle était basse, allongée, avec un toit pente de vieilles tuiles ; une treille courait sur la moitié de la façade et au-dessus de la porte.
Il y avait d'un côté un semblant de jardin, avec deux ou trois pots de fleur, des herbes folles et des orties, mais aussi un grand figuier, et une prétendue barrière qui ne faisait que marquer le terrain sans rien protéger - protéger quoi, et de qui ? C'était un jardin honnête et sans façons, dû pour un peu à la main de l'homme et pour beaucoup à la main de Dieu, un jardin délicieux, que pendant des années jusqu'à ce jour, parcourant les parcs des villes d'Europe, j'ai conservé dans mon coeur avec la nostalgie de ses recoins, de ses cailloux, ss bestioles, ss lézards, ses cigales, du monde immense contenu dans ce mouchoir de poche où nous avons joué, grandi, vécu, appris - surtout appris.
Je vais essayer de choisir un livre plus léger.
- RyuzakiNiveau 9
Merci . Je ne lis qu'un livre du défi par semaine, donc oui, ça me laisse du temps pour lire autre chose. Je poste ma critique tous les dimanches, mais en fait là j'ai déjà terminé le défi 26, et je commence le 27 lundi prochain.Tremere a écrit:
Merci, c'est très intéressant !
Je t'admire de réussir à garder un rythme aussi régulier... Est-ce que tu lis aussi des œuvres hors-défi ?
- AmaliahEmpereur
Merci Adren pour la suggestion, je vais regarder s'ils l'ont à la médiathèque.
- JennyMédiateur
Pour le défi 38 : Un livre dont le titre contient une apostrophe - Pankaj Mishra - L’âge de la colère, une histoire du présent
Un essai d'un intellectuel indien sur les contestations et mouvements de colère du XVIIIe s et nos jours, il met en perspective les instabilités du monde contemporain avec les idées des Lumières. Beaucoup de comparaisons, de références littéraires et philosophiques, je trouve qu'on s'y perd un peu.
Un essai d'un intellectuel indien sur les contestations et mouvements de colère du XVIIIe s et nos jours, il met en perspective les instabilités du monde contemporain avec les idées des Lumières. Beaucoup de comparaisons, de références littéraires et philosophiques, je trouve qu'on s'y perd un peu.
- IlianaGrand sage
Amaliah, c'est le Terreur de Simmons ?
Si c'est ça, tu vas te régaler (enfin j'espère !). J'ai trouvé ce livre très prenant et... glaçant ! Autant dire que c'est adapté à ce temps
Si c'est ça, tu vas te régaler (enfin j'espère !). J'ai trouvé ce livre très prenant et... glaçant ! Autant dire que c'est adapté à ce temps
_________________
Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- AmaliahEmpereur
Oui, c'est ça. J'espère que ça ne fait pas trop peur parce que je suis une grosse trouillarde.
- IlianaGrand sage
Je l'ai trouvé impressionnant, mais les choses sont peu explicites finalement, tout passe par l'instauration d'une ambiance.
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- miss sophieExpert spécialisé
Pour les défis 20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres), 31 (auteur d'un pays nordique) et 37 (l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur) : Des jours et des nuits à Chartres de Henning Mankell (2008).
Le Suédois Henning Mankell est surtout connu pour ses polars (dont le héros est le commissaire Wallander). Cette pièce que j’ai reçue en spécimen au collège évoque le cas d’une femme tondue à la Libération qui avait été photographiée par Robert Capa. La pièce alterne des scènes en prison où Simone attend d'être jugée et des retours en arrière évoquant sa relation avec un soldat allemand dont elle a eu un enfant. Les interventions de son père, sa meilleure amie, ses gardiens, le photographe... forment un tableau assez complet invitant à la réflexion sur le comportement humain et les excès de l'après-guerre. Je l’ai trouvée intéressante.
Du coup je vais passer Boris Godounov de Pouchkine sur le défi 39 (un livre adapté en comédie musicale : en l'occurrence, un opéra), si c'est permis (j'avais posé il y a quelque temps la question de la validité de l'opéra pour ce défi mais j'avais eu peu de réponses).
Le Suédois Henning Mankell est surtout connu pour ses polars (dont le héros est le commissaire Wallander). Cette pièce que j’ai reçue en spécimen au collège évoque le cas d’une femme tondue à la Libération qui avait été photographiée par Robert Capa. La pièce alterne des scènes en prison où Simone attend d'être jugée et des retours en arrière évoquant sa relation avec un soldat allemand dont elle a eu un enfant. Les interventions de son père, sa meilleure amie, ses gardiens, le photographe... forment un tableau assez complet invitant à la réflexion sur le comportement humain et les excès de l'après-guerre. Je l’ai trouvée intéressante.
Du coup je vais passer Boris Godounov de Pouchkine sur le défi 39 (un livre adapté en comédie musicale : en l'occurrence, un opéra), si c'est permis (j'avais posé il y a quelque temps la question de la validité de l'opéra pour ce défi mais j'avais eu peu de réponses).
- NasopiBon génie
Je n'étais vraiment pas inspirée par le roman de cape et d'épée, donc je l'ai remplacé par le défi 51 pour lequel j'ai lu Les termitières de la savane de Chinua Achebe, que j'ai eu envie de lire après avoir découvert Tout s'effondre du même auteur (lu pour le défi 16).
Bon, autant j'avais beaucoup aimé Tout s'effondre, autant je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire pour Les termitières de la savane : je me suis profondément ennuyée à cette lecture, et j'ai dû vraiment me forcer pour finir.
Bon, autant j'avais beaucoup aimé Tout s'effondre, autant je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire pour Les termitières de la savane : je me suis profondément ennuyée à cette lecture, et j'ai dû vraiment me forcer pour finir.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- JennyMédiateur
miss sophie a écrit:Pour les défis 20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres), 31 (auteur d'un pays nordique) et 37 (l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur) : Des jours et des nuits à Chartres de Henning Mankell (2008).
Le Suédois Henning Mankell est surtout connu pour ses polars (dont le héros est le commissaire Wallander). Cette pièce que j’ai reçue en spécimen au collège évoque le cas d’une femme tondue à la Libération qui avait été photographiée par Robert Capa. La pièce alterne des scènes en prison où Simone attend d'être jugée et des retours en arrière évoquant sa relation avec un soldat allemand dont elle a eu un enfant. Les interventions de son père, sa meilleure amie, ses gardiens, le photographe... forment un tableau assez complet invitant à la réflexion sur le comportement humain et les excès de l'après-guerre. Je l’ai trouvée intéressante.
Ca donne envie
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 26, défi 26, Un livre dont le narrateur est peu fiable : L'histoire de Pi, Yann Martel
Piscine Molitor Patel, dit Pi, est un jeune garçon indien dont les parents dirigent un zoo. Il mène une enfance heureuse jusqu'au jour où sa famille décide de déménager pour le Canada. Mais, alors qu'ils sont en pleine mer avec leurs animaux, le paquebot coule et Pi se retrouve seul sur un bateau de sauvetage. Seul humain en tout cas, car il a avec lui un tigre du Bengale, Richard Parker. Pi va devoir réussir à cohabiter avec l'animal pour ne pas se faire dévorer, tout en cherchant à survivre en pleine mer.
Le livre a été un best-seller et on en a fait un film, donc je suppose que plusieurs ici connaissent déjà.
On comprend sans mal pourquoi il a eu du succès : c'est le genre de livre qui est fait pour être aimé. Le personnage est attachant, la situation est à la fois intéressante et angoissante, si bien qu'on a constamment envie de savoir ce qui va lui arriver par la suite. Les récits de survie sont déjà une bonne manière de maintenir l'attention du lecteur (comment s'en sortira-t-il ?), l'intérêt est ici augmenté par l'idée d'ajouter un tigre. Bref, j'ai été pris dans l'histoire. Quant au narrateur peu fiable...ceux qui l'ont lu savent de quoi je parle, les autres je ne vais pas tout vous raconter.
Verdict : prenant
Martel a écrit:Il y avait de nombreuses mers. Une mer rauquait comme un tigre. Une mer murmurait à mon oreille comme un ami qui dit un secret. Une mer cliquetait comme de la monnaie dans une poche. Une mer tonnait comme un avalanche. Une mer crissait comme le papier d'émeri sur le bois. Une mer se contractait bruyamment comme quelqu'un qui vomit. Une mer était d'un silence mortel.
Et entre les deux, entre ciel et mer, soufflaient tous les vents.
Et il y avait toutes les nuits et toutes les lunes.
Piscine Molitor Patel, dit Pi, est un jeune garçon indien dont les parents dirigent un zoo. Il mène une enfance heureuse jusqu'au jour où sa famille décide de déménager pour le Canada. Mais, alors qu'ils sont en pleine mer avec leurs animaux, le paquebot coule et Pi se retrouve seul sur un bateau de sauvetage. Seul humain en tout cas, car il a avec lui un tigre du Bengale, Richard Parker. Pi va devoir réussir à cohabiter avec l'animal pour ne pas se faire dévorer, tout en cherchant à survivre en pleine mer.
Le livre a été un best-seller et on en a fait un film, donc je suppose que plusieurs ici connaissent déjà.
On comprend sans mal pourquoi il a eu du succès : c'est le genre de livre qui est fait pour être aimé. Le personnage est attachant, la situation est à la fois intéressante et angoissante, si bien qu'on a constamment envie de savoir ce qui va lui arriver par la suite. Les récits de survie sont déjà une bonne manière de maintenir l'attention du lecteur (comment s'en sortira-t-il ?), l'intérêt est ici augmenté par l'idée d'ajouter un tigre. Bref, j'ai été pris dans l'histoire. Quant au narrateur peu fiable...ceux qui l'ont lu savent de quoi je parle, les autres je ne vais pas tout vous raconter.
Verdict : prenant
- MalagaModérateur
31. Un livre écrit par un auteur d’un pays nordique : L'enfant allemand de Camilla Läckberg
Le résumé : une nouvelle enquête pour Erica, l'écrivaine et son policier de mari. Un vieil homme, Erik, est retrouvé assassiné chez lui. En même temps, Erica retrouve dans les affaires personnelles de sa mère une petite brassière maculée de sang et une médaille nazie. Quel est le lien entre tout ça ?
Mon avis : un très bon roman de Camilla Läckberg. J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les personnages (Erica, Patrik, Martin...), à en découvrir de nouveaux (Paula) et à explorer un peu plus la personnalité et la vie de chacun d'eux. Quant à l'enquête, elle progresse peu à peu et les différentes pièces du puzzle se mettent en place. La fin où l'on découvre la vérité sur le meurtre et la vie d'Elsy, la mère d'Erica, est bouleversante.
Le résumé : une nouvelle enquête pour Erica, l'écrivaine et son policier de mari. Un vieil homme, Erik, est retrouvé assassiné chez lui. En même temps, Erica retrouve dans les affaires personnelles de sa mère une petite brassière maculée de sang et une médaille nazie. Quel est le lien entre tout ça ?
Mon avis : un très bon roman de Camilla Läckberg. J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les personnages (Erica, Patrik, Martin...), à en découvrir de nouveaux (Paula) et à explorer un peu plus la personnalité et la vie de chacun d'eux. Quant à l'enquête, elle progresse peu à peu et les différentes pièces du puzzle se mettent en place. La fin où l'on découvre la vérité sur le meurtre et la vie d'Elsy, la mère d'Erica, est bouleversante.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- AmaliahEmpereur
miss sophie a écrit:Pour les défis 20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres), 31 (auteur d'un pays nordique) et 37 (l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur) : Des jours et des nuits à Chartres de Henning Mankell (2008).
Le Suédois Henning Mankell est surtout connu pour ses polars (dont le héros est le commissaire Wallander). Cette pièce que j’ai reçue en spécimen au collège évoque le cas d’une femme tondue à la Libération qui avait été photographiée par Robert Capa. La pièce alterne des scènes en prison où Simone attend d'être jugée et des retours en arrière évoquant sa relation avec un soldat allemand dont elle a eu un enfant. Les interventions de son père, sa meilleure amie, ses gardiens, le photographe... forment un tableau assez complet invitant à la réflexion sur le comportement humain et les excès de l'après-guerre. Je l’ai trouvée intéressante.
Du coup je vais passer Boris Godounov de Pouchkine sur le défi 39 (un livre adapté en comédie musicale : en l'occurrence, un opéra), si c'est permis (j'avais posé il y a quelque temps la question de la validité de l'opéra pour ce défi mais j'avais eu peu de réponses).
Moi aussi, j'ai lu cette pièce de Mankell récemment, mais hors défi, et comme souvent dans le théâtre contemporain, il m'a manqué le jeu sur scène et les choix du metteur en scène. Je suis restée frustrée, c'est une pièce que j'aimerais bien voir sur scène.
- AphrodissiaMonarque
7. Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique. J'ai pris un roman d'Agatha Christie pour le roman qui commence par une mort et finalement je le place là: Cinq petits cochons.
Un crime a été commis seize ans auparavant. L'héritière sollicite Poirot pour qu'il découvre la vérité. Nous remontons dans le temps à chaque fois qu'un témoin / suspect raconte sa version du crime et revenons dans le présent pour découvrir les conséquences de celui-ci sur la vie de chaque personnage. C'est Hercule Poirot, c'est Agatha Christie mais peut-être qu'il serait raisonnable pour moi de passer deux ou trois ans sans eux. Je finis par les connaître par cœur.
J'ai commencé l'Enigme du retour de Laferrière pour le défi suivant, j'ai un Maupassant en cours de lecture: j'avance doucement.
Un crime a été commis seize ans auparavant. L'héritière sollicite Poirot pour qu'il découvre la vérité. Nous remontons dans le temps à chaque fois qu'un témoin / suspect raconte sa version du crime et revenons dans le présent pour découvrir les conséquences de celui-ci sur la vie de chaque personnage. C'est Hercule Poirot, c'est Agatha Christie mais peut-être qu'il serait raisonnable pour moi de passer deux ou trois ans sans eux. Je finis par les connaître par cœur.
J'ai commencé l'Enigme du retour de Laferrière pour le défi suivant, j'ai un Maupassant en cours de lecture: j'avance doucement.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Merci à Miss sophie grâce à qui je viens de terminer
16. Un livre évoquant un des sept péchés capitaux: Le miniaturiste de Jessie Burton (lu en anglais). Orgueil et luxure, entre autres. Je le déplacerai peut-être en 50 (Masques) si besoin!
J'ai bien aimé cette lecture, les personnages sont attachants, l'ambiance d'Amsterdam est prenante et bien rendue. Beaucoup de rebondissements, et pour Nella l'héroïne un côté roman d'apprentissage qui m'a bien plu. Léger bémol en ce qui me concerne sur la fin, mais tout de même, une lecture agréable et dépaysante.
16. Un livre évoquant un des sept péchés capitaux: Le miniaturiste de Jessie Burton (lu en anglais). Orgueil et luxure, entre autres. Je le déplacerai peut-être en 50 (Masques) si besoin!
J'ai bien aimé cette lecture, les personnages sont attachants, l'ambiance d'Amsterdam est prenante et bien rendue. Beaucoup de rebondissements, et pour Nella l'héroïne un côté roman d'apprentissage qui m'a bien plu. Léger bémol en ce qui me concerne sur la fin, mais tout de même, une lecture agréable et dépaysante.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- PointàlaligneExpert
miss sophie a écrit:Pour les défis 20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres), 31 (auteur d'un pays nordique) et 37 (l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur) : Des jours et des nuits à Chartres de Henning Mankell (2008).
Le Suédois Henning Mankell est surtout connu pour ses polars (dont le héros est le commissaire Wallander). Cette pièce que j’ai reçue en spécimen au collège évoque le cas d’une femme tondue à la Libération qui avait été photographiée par Robert Capa. La pièce alterne des scènes en prison où Simone attend d'être jugée et des retours en arrière évoquant sa relation avec un soldat allemand dont elle a eu un enfant. Les interventions de son père, sa meilleure amie, ses gardiens, le photographe... forment un tableau assez complet invitant à la réflexion sur le comportement humain et les excès de l'après-guerre. Je l’ai trouvée intéressante.
Nous avons eu la même idée pour Des Jours et des nuits à Chartres ! La pièce est intéressante, mais laisse un peu sur sa faim. Je ne comprends pas trop l'intérêt d'avoir fait de Robert Capa un personnage de la pièce... Ni pourquoi il fallait qu'il raconte sa propre mort, qui n'est pas en relation avec les faits
Malgré ces réserves, le sujet à lui seul justifie la lecture.
- Escargot GéantNiveau 8
Salut tout le monde fin juin pour le défi j'ai lu:
15. Un livre évoquant un des cinq sens. Une soeur de Bastien Vives
BD centrée sur le jeune Antoine, 13 ans, en vacances en Bretagne avec ses parents et son petit frère. Une amie de sa mère arrive avec sa fille de 16 ans.
Mon avis: déjà je me lasse du style de Bastien Vivès (les personnages sans yeux pendant des pages et des pages...) l'histoire au départ est sympa mais sans plus, on ressent une certaine nostalgie mais alors les scènes de cul explicite entre les deux ados pour moi ça a été un gros Malaise en Malaisie (enfin en Bretagne mais vous voyez l'idée) , j'ai trouvé la fin archi ratée, bref je ne conseille pas du tout.
28. Un livre d'un auteur portugais. Matteo a perdu son emploi de Gonçalo M. Tavares
26 histoires , racontées dans l'ordre alphabétique du nom du principal protagoniste, chacun représenté par une photo de poupée mannequin, avec beaucoup de névroses et de folies.
Mon avis: ça se lit vite et bien, parfois drôle et souvent intéressant (enfin les 26 histoires parce qu'il y a aussi un épilogue écrit par l'auteur dans lequel il nous raconte son cheminement de pensée mais c'est mal écrit et très pédant, d'après moi cet épilogue gâche pas mal la lecture).
Par contre j'ai trouvé que le livre se voulait expérimental et subtil sur plein de points (les photos de poupées Barbie, les liens entre personnages, les explications finales...) et que ça amplifie le sentiment qu'il y a beaucoup d’éléments datés. Par exemple on dirait un peu "exercices de style" mais avec 70 ans de retard, sur 26 personnages il y a une seule femme et c'est une prostituée... Bref la sensation que ça aurait pu être effectivement être expérimental et moderne mais en 1948.
15. Un livre évoquant un des cinq sens. Une soeur de Bastien Vives
BD centrée sur le jeune Antoine, 13 ans, en vacances en Bretagne avec ses parents et son petit frère. Une amie de sa mère arrive avec sa fille de 16 ans.
Mon avis: déjà je me lasse du style de Bastien Vivès (les personnages sans yeux pendant des pages et des pages...) l'histoire au départ est sympa mais sans plus, on ressent une certaine nostalgie mais alors les scènes de cul explicite entre les deux ados pour moi ça a été un gros Malaise en Malaisie (enfin en Bretagne mais vous voyez l'idée) , j'ai trouvé la fin archi ratée, bref je ne conseille pas du tout.
28. Un livre d'un auteur portugais. Matteo a perdu son emploi de Gonçalo M. Tavares
26 histoires , racontées dans l'ordre alphabétique du nom du principal protagoniste, chacun représenté par une photo de poupée mannequin, avec beaucoup de névroses et de folies.
Mon avis: ça se lit vite et bien, parfois drôle et souvent intéressant (enfin les 26 histoires parce qu'il y a aussi un épilogue écrit par l'auteur dans lequel il nous raconte son cheminement de pensée mais c'est mal écrit et très pédant, d'après moi cet épilogue gâche pas mal la lecture).
Par contre j'ai trouvé que le livre se voulait expérimental et subtil sur plein de points (les photos de poupées Barbie, les liens entre personnages, les explications finales...) et que ça amplifie le sentiment qu'il y a beaucoup d’éléments datés. Par exemple on dirait un peu "exercices de style" mais avec 70 ans de retard, sur 26 personnages il y a une seule femme et c'est une prostituée... Bref la sensation que ça aurait pu être effectivement être expérimental et moderne mais en 1948.
- IrulanHabitué du forum
Je comprends pour les mangas Amaliah, c'est un style très particulier !
Pour le défi 48, un livre dont l'histoire contient un procès, j’ai relu Le grandiose Etranger de Camus, avant de commencer Meursault, contre-enquête de Daoud. L’Etranger est une œuvre (ô combien) importante pour moi. Je considère que c’est grâce à elle que je suis admise au Capes (je vais donc me prendre une anthologie de Camus pour me récompenser… hum, Camus en Pléiade – quatre tomes – ça va faire mal…). Le personnage de Meursault est insondable, et même incompris par beaucoup de lecteurs (je ne dis pas que je l’ai compris, loin de là !). Adolescente, je voyais en lui un autiste, mais, au-delà du danger d’une telle « psychologisation », à éviter autant que possible je sais, j’ai fait évoluer mon impression de lycéenne. C’est un personnage qui ne sait tout simplement pas mentir, qui ne fait pas ce qui est attendu de lui par la société, qui est totalement emmuré dans ses sensations. Il n’est pourtant pas absent au monde, comme j’ai pu le lire, enfin je ne pense pas, il me semble au contraire extrêmement attentif à ce qui l’entoure. Le personnage n’est pas tout ce que je retiens, loin de là, ce qui est dit dans ce roman est pour moi aussi juste que brutal. L’absence d’engagement est malgré soi un engagement, et quoi qu’il arrive, l’on est défini par l’autre. Jugé, peut-être condamné (à mort, en l’occurrence).
Je pense qu’il fait partie des œuvres encore plus intéressantes à la relecture : le récit a beau être très court, et le style apparemment simple, on ne peut tout appréhender en une fois. L’excipit, avec son monologue intérieur, est aussi marquant que l’incipit archi-connu.
Pour le défi 7, Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique, j’ai donc profité de ma relecture de L’Etranger, pour découvrir Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud. J’avais entendu parler de ce roman, et j’avais déjà eu envie de le lire à l’époque. Puis, il s’est trouvé que plusieurs extraits constituaient mon dossier pour l’ASP (oral du Capes de LM). J’ai donc eu la curiosité de le lire, enfin !
Mon enthousiasme a vite flanché. Ce n’est pas une franche déception, mais je me suis forcée à le terminer. Certes, le récit est ponctué de belles phrases et l’idée est ingénieuse, mais, que l’on lise le livre de Daoud avant ou après L’Etranger, rien à faire, la comparaison est inévitable et le génie de Camus écrase l’hommage de Daoud. J’ai trouvé ce roman pas mal, quoique brouillon, mais je n’en retiendrai pas grand-chose. L’écriture me semble plus forte que ce qui est dit, cela dit mon impression se verrait peut-être infirmée à la relecture (que je ne compte pas faire). Personnellement, je ne le donnerais pas en cursive si d’aventure j’avais la chance de faire étudier le roman de Camus.
Pour le défi 48, un livre dont l'histoire contient un procès, j’ai relu Le grandiose Etranger de Camus, avant de commencer Meursault, contre-enquête de Daoud. L’Etranger est une œuvre (ô combien) importante pour moi. Je considère que c’est grâce à elle que je suis admise au Capes (je vais donc me prendre une anthologie de Camus pour me récompenser… hum, Camus en Pléiade – quatre tomes – ça va faire mal…). Le personnage de Meursault est insondable, et même incompris par beaucoup de lecteurs (je ne dis pas que je l’ai compris, loin de là !). Adolescente, je voyais en lui un autiste, mais, au-delà du danger d’une telle « psychologisation », à éviter autant que possible je sais, j’ai fait évoluer mon impression de lycéenne. C’est un personnage qui ne sait tout simplement pas mentir, qui ne fait pas ce qui est attendu de lui par la société, qui est totalement emmuré dans ses sensations. Il n’est pourtant pas absent au monde, comme j’ai pu le lire, enfin je ne pense pas, il me semble au contraire extrêmement attentif à ce qui l’entoure. Le personnage n’est pas tout ce que je retiens, loin de là, ce qui est dit dans ce roman est pour moi aussi juste que brutal. L’absence d’engagement est malgré soi un engagement, et quoi qu’il arrive, l’on est défini par l’autre. Jugé, peut-être condamné (à mort, en l’occurrence).
Je pense qu’il fait partie des œuvres encore plus intéressantes à la relecture : le récit a beau être très court, et le style apparemment simple, on ne peut tout appréhender en une fois. L’excipit, avec son monologue intérieur, est aussi marquant que l’incipit archi-connu.
Pour le défi 7, Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique, j’ai donc profité de ma relecture de L’Etranger, pour découvrir Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud. J’avais entendu parler de ce roman, et j’avais déjà eu envie de le lire à l’époque. Puis, il s’est trouvé que plusieurs extraits constituaient mon dossier pour l’ASP (oral du Capes de LM). J’ai donc eu la curiosité de le lire, enfin !
4e de couv' a écrit:Il est le frère de "l'Arabe" tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage d'Alger trop ensoleillée. Soir après soir, dans un bar d'Oran, le vieillard rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d'un dieu, son désarroi face à un pays qui l'a déçu. Etranger parmi les siens, rage et frustration inentamées, il voudrait clore cette histoire et mourir enfin. Hommage en forme de contrepoint rendu à L'Etranger d'Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants pour évoquer la question de l'identité et des héritages qui conditionnent le présent.
Mon enthousiasme a vite flanché. Ce n’est pas une franche déception, mais je me suis forcée à le terminer. Certes, le récit est ponctué de belles phrases et l’idée est ingénieuse, mais, que l’on lise le livre de Daoud avant ou après L’Etranger, rien à faire, la comparaison est inévitable et le génie de Camus écrase l’hommage de Daoud. J’ai trouvé ce roman pas mal, quoique brouillon, mais je n’en retiendrai pas grand-chose. L’écriture me semble plus forte que ce qui est dit, cela dit mon impression se verrait peut-être infirmée à la relecture (que je ne compte pas faire). Personnellement, je ne le donnerais pas en cursive si d’aventure j’avais la chance de faire étudier le roman de Camus.
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Ad augusta per angusta.
- IlianaGrand sage
J'avais très envie de le lire, et finalement je m'étais ennuyée à mourir...
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
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