- miss sophieExpert spécialisé
Escargot Géant a écrit:Hello tout le monde! Je finis précocément le défi cette année avec ces deux lectures:
Félicitations !
- *Ombre*Grand sage
Lu ce week-end pour le travail plusieurs recueils de nouvelles de Jack London (à la recherche du recueil idéal, qui rassemblerait mes nouvelles favorites), dont Nouvelles du grand Nord, qui me permet de valider le défi "Livre avec un point cardinal dans le titre". D'ailleurs, il est pas mal, celui-là. C'est sans doute celui sur lequel je jetterai mon dévolu, faute de trouver un recueil qui rassemble L'Homme au loup et d'autres nouvelles à la fois accessibles et intéressantes à étudier en 5e.
- IssonoukwaNiveau 4
Je ne pensais pas réussir à trouver un auteur né en décembre. Mais c'est fait :
27. Un livre écrit par un auteur né le même mois que vous : D'autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère
Carrère fait ce pour quoi il est doué : raconter d'autres vies, tout en parlant de lui, comme dans l'Adversaire ou Limonov. J'aime la manière dont il arrive à nous faire nous passionner (ou tout du moins être assez intéressés pour continuer la lecture, à un bon rythme), pour des vies assez banales cette fois, même si dramatiques, tout en nous conduisant à s'identifier surtout à lui, intellectuel parisien finalement un peu médiocre et jamais vraiment content de son sort.
27. Un livre écrit par un auteur né le même mois que vous : D'autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère
Carrère fait ce pour quoi il est doué : raconter d'autres vies, tout en parlant de lui, comme dans l'Adversaire ou Limonov. J'aime la manière dont il arrive à nous faire nous passionner (ou tout du moins être assez intéressés pour continuer la lecture, à un bon rythme), pour des vies assez banales cette fois, même si dramatiques, tout en nous conduisant à s'identifier surtout à lui, intellectuel parisien finalement un peu médiocre et jamais vraiment content de son sort.
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 39, défi 39, Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale : Coraline, Neil Gaiman
Vous connaissez peut-être grâce au dessin animé, qui était très chouette. Le livre raconte l'aventure d'une jeune fille,Carol pardon Coraline qui découvre un couloir secret dans son appartement et arrive dans un monde qui imite le sien, sauf que les gens ont des boutons de chemise à la place des yeux. Elle y rencontre son "autre mère" qui cherche à la séduire et lui propose de rester avec elle pour toujours.
J'avais déjà vu le dessin animé et j'avais entendu du bien du roman. Ce fut effectivement une lecture très agréable, rapide, captivante, divertissante. C'est un livre simple, plutôt pour ados, mais très sympa à lire.
Verdict : un bon moment de lecture
Gaiman a écrit:"En danger de quoi ?" voulut savoir Coraline.
Les demoiselles Spink et Forcible tournèrent vers elle un visage inexpressif. "Ca n'est pas précisé, répondit Mlle Spink. Les feuilles de thé ne sont pas très fiables dans ces cas-là. Enfin, pas vraiment. C'est bien pour les généralités, mais pas pour les cas particuliers.
Mais alors, que faut-il que je fasse? s'enquit Coraline qui commençait à s'inquiéter.
Ne porte pas de vert dans ta loge, conseilla Mlle Spink.
Et ne prononce jamais le titre de la pièce écossaise", ajouta Mlle Forcible.
Vous connaissez peut-être grâce au dessin animé, qui était très chouette. Le livre raconte l'aventure d'une jeune fille,
J'avais déjà vu le dessin animé et j'avais entendu du bien du roman. Ce fut effectivement une lecture très agréable, rapide, captivante, divertissante. C'est un livre simple, plutôt pour ados, mais très sympa à lire.
Verdict : un bon moment de lecture
- FrisouilleEnchanteur
Ouf, j'ai enfin fini Les trois mousquetaires.
Je dois avouer, non sans une honte légère, que certains passages m'ont paru longuets. Lu en bibliothèque verte à 9 ou 10 ans, l'action y était plus resserrée et ma foi, c'était bien ainsi.
Néanmoins, le roman dans son ensemble est une agréable redécouverte, pour l'amitié des quatre camarades et de leurs valets, les références historiques nombreuses, enfin la boucle romanesque finale, de toute beauté, signature d'un auteur au sommet de son art. Et le personnage de Milady est d'une noirceur incroyable. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce qui avait pu la pousser à un si sombre destin...
Je dois avouer, non sans une honte légère, que certains passages m'ont paru longuets. Lu en bibliothèque verte à 9 ou 10 ans, l'action y était plus resserrée et ma foi, c'était bien ainsi.
Néanmoins, le roman dans son ensemble est une agréable redécouverte, pour l'amitié des quatre camarades et de leurs valets, les références historiques nombreuses, enfin la boucle romanesque finale, de toute beauté, signature d'un auteur au sommet de son art. Et le personnage de Milady est d'une noirceur incroyable. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce qui avait pu la pousser à un si sombre destin...
- *Ombre*Grand sage
Pour ma part, je ne peux plus lâcher la saga des Passe-Miroir, découverte à l'occasion du défi lecture 3e. Je me suis laissée séduire par cet univers steampunk où les intrigues de cour dignes des pages les plus noires de Saint-Simon, aux personnages savoureux, se muent en quête éperdue aux enjeux vertigineux. Le tome 2, dans lequel l'action se précipite, m'a plu encore davantage que le 1, nécessairement plus tourné vers l'exposition. La fin est proprement haletante et j'ai piaffé jusqu'à réception du tome 3. Mais celui-ci est enfin arrivé, et ce sera donc lui qui remplacera un des deux derniers défis qui me restent, pour l'item joker "remplacer un titre qui ne nous inspire pas par un autre titre inspiré par un livre lu pour le défi 2018 ou 2019".
Si vous n'avez pas encore découvert cette fabuleuse aventure pour la jeunesse, je vous la recommande.
Si vous n'avez pas encore découvert cette fabuleuse aventure pour la jeunesse, je vous la recommande.
- FrisouilleEnchanteur
Par ailleurs vous semblerait-il abusif de placer Le colonel Chabert pour le défi 23 (Un livre qui évoque les enfers) ? Je l'ai lu pour un autre défi mais on peut bien considérer qu'il revient de l'enfer, non ?
Va falloir jouer stratégique si je veux finir à temps.
https://www.neoprofs.org/t121458-neo-defi-lecture-2019-les-listes-des-participants#4603376
Va falloir jouer stratégique si je veux finir à temps.
https://www.neoprofs.org/t121458-neo-defi-lecture-2019-les-listes-des-participants#4603376
- TremereNiveau 9
Escargot Géant a écrit:Hello tout le monde! Je finis précocément le défi cette année avec ces deux lectures:
Bravo !
Il m'en reste six.
J'ai enfin fini À l'est d'Éden pour le défi 49. Un livre avec un point cardinal dans le titre. Mon impression première a été confirmée : je n'ai pas été transportée et j'avoue ne pas saisir l'enthousiasme général autour de ce roman. Certes, je l'ai lu avec plaisir, je me suis attachée aux personnages, j'ai apprécié la description de la vallée de Salinas, la sagesse de Samuel, la froideur de Cathy. Mais je n'y ai rien trouvé d'extraordinaire et j'ai vraiment l'impression d'être passée à côté de quelque chose. Je suis quand même contente de l'avoir lu car on me l'a tellement conseillé que ça fait des années qu'il me trottait dans un coin de la tête (un coin énorme avec une pile de livres énorme et un écriteau énorme "must-read books").
Dans un toute autre registre (euphémisme), j'ai enchaîné sur La Petite princesse de Frances Hodgson Burnett . Si, comme moi, vous êtes né au début des années 80, vous connaissez sans doute ce dessin animé japonais, "Princesse Sarah" ? Eh bien, c'est le livre qui a inspiré le dessin animé. L'histoire d'une petite fille riche et gâtée, pensionnaire dans une école anglaise, qui perd son père en même temps que sa richesse et se retrouve servante dans le même pensionnat. Rabaissée, exploitée, elle fait preuve d'une abnégation et d'un courage admirables (elle a trois bouts de pain secs à manger, elle garde les miettes pour les rats de sa mansarde qui sont devenus ses amis, elle parvient à surmonter la faim, le chagrin et la fatigue grâce aux pouvoirs de son imagination...) Rien de foufou, vous vous en doutez, mais une bonne petite madeleine de Proust. Lu avec plaisir, donc. Et ça rentre dans la catégorie 39. Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale. (En fait, j'ai l'impression que la plupart des livres ont été, un jour ou l'autre, adaptés en comédie musicale ).
Et là, je viens de commencer le roman haïtien, L'Énigme du retour de Dany Laferrière. Le narrateur, habitant depuis trente ans à Montréal, perd son père. C'est l'occasion pour lui d'une retour à Haïti. Le livre est composé pour moitié de vers et j'ai déjà noté pas mal de passages :
"C'est bien moi sur la photo jaunie
ce jeune homme maigre de Port-au-Prince
de ces terribles années 70.
Si on n'est pas maigre à vingt ans en Haïti,
c'est qu'on est du côté du pouvoir.
Pas seulement à cause d'une nutrition déficiente,
mais de cette constante angoisse
qui vous travaille au ventre."
Et un autre passage, plus léger :
"Cette tante me prend à part
dans une pièce sombre
où les meubles sont recouverts de draps blancs,
pour me saouler avec
d'interminables sagas familiales
dont les protagonistes
me sont inconnus et les enjeux si confus
qu'elle même ne s'y retrouve plus.
L'impression d'être dans le roman
d'un écrivain négligent."
(Si toi aussi t'as pensé à ma belle-mère en lisant ces lignes, tape dans tes mains)
*Ombre* a écrit:Pour ma part, je ne peux plus lâcher la saga des Passe-Miroir, découverte à l'occasion du défi lecture 3e.
C'est amusant que tu évoques Le Passe-Miroir, on me l'a offert il y a un mois et je l'ai mis sagement de côté en attendant de valider mes derniers défis. Je crois que je vais faire comme toi, le lire et le valider à la place d'un autre défi, sans doute le roman de cape et d'épée ou le recueil de haïkus.
Frisouille a écrit:Par ailleurs vous semblerait-il abusif de placer Le colonel Chabert pour le défi 23 (Un livre qui évoque les enfers) ? Je l'ai lu pour un autre défi mais on peut bien considérer qu'il revient de l'enfer, non ?
Désolée Frisouille, je ne l'ai pas lu.
- *Ombre*Grand sage
Tremere, je ne sais pas quelq défis tu as déjà validés, mais le tome 1 peut aussi rentrer dans les catégories :
- Livre dont le titre évoque un phénomène météo (c'est ce que j'ai retenu pour ma part : hiver, neige, tempêtes...)
- Livre dont le titre contient une apostrophe
- Masques (tout n'étant que mensonges et illusions)
- et puisque je l'ai lu : livre lu par un autre participant du défi 2018 ou 2019
- Livre dont le titre évoque un phénomène météo (c'est ce que j'ai retenu pour ma part : hiver, neige, tempêtes...)
- Livre dont le titre contient une apostrophe
- Masques (tout n'étant que mensonges et illusions)
- et puisque je l'ai lu : livre lu par un autre participant du défi 2018 ou 2019
- TremereNiveau 9
Oui, j'ai déjà validé tout ça.
Mais je vais commencer sous peu, de toute façon. Tu le vends bien ! Toi qui étais dépitée à l'idée de lire de la littérature jeunesse tout l'été
Mais je vais commencer sous peu, de toute façon. Tu le vends bien ! Toi qui étais dépitée à l'idée de lire de la littérature jeunesse tout l'été
- *Ombre*Grand sage
Bon, dans la liste, il y a des trucs pas mal, hein, mais ça reste de la litté jeunesse, c'est-à-dire globalement trop peu travaillée (l'écriture, les personnages, les scénarios) pour séduire un adulte. Mais alors les Passe-Miroir, c'est une vraie pépite : pas besoin d'avoir élèves ou enfants pour s'y plonger avec grand plaisir. C'est ce qui fait, à mon avis, toute la différence entre le tout-venant de l'industrie du livre et ce qui deviendra sans doute un classique de la litté jeunesse, au même titre que Harry Potter ou les ouvrages de Roald Dahl : un adulte ne s'ennuie pas en lisant ces oeuvres, elles sont suffisamment solides pour prétendre à une forme d'universalité et transcendent leur étiquette jeunesse.
- AmaliahEmpereur
Ton enthousiasme, Ombre, me donne envie de lire le tome 2. J'avais trouvé le tome 1 vraiment trop lent, 600 pages pour mettre en place le cadre de l'histoire, ça me semblait un peu long et je n'ai pas continué.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Tout à fait d'accord avec tes avis sur La Passe miroir dont j'ai déjà lu la trilogie !
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- *Ombre*Grand sage
C'est vrai que le premier tome joue son rôle d'exposition, mais outre que j'ai bien aimé découvrir cet univers incroyablement inventif (si on m'avait dit un jour que je pourrais être bouleversée à l'idée de voir en danger... une écharpe !), j'ai trouvé les personnages fascinants (le héros obscur, la belle dame suave et ambivalente, le clochard céleste...) ainsi que les relations qui se nouent entre eux : on ne sait plus qui manipule qui, et même si, dans ce volume, l'intrigue est encore limitée, cela suffisait à maintenir mon intérêt. Quant au tome 2, on change complètement de rythme, avec enlèvements, menaces de mort, enquête policière aux enjeux multiples, coups de théâtre, vrai flip pour les héros (je me demandais si C. Dabos était une perverse genre George Martin, qui jouerait à faire mourir nos personnages favoris, ou si elle resterait dans les conventions du roman jeunesse et je n'ai pu m'empêcher de frémir d'horreur à certains moments). Si l'univers t'avait plu, n'hésite pas à redonner une chance à la série. (C'est d'autant plus facile qu'un des rares côtés agaçants est que l'auteur ne peut s'empêcher de faire, au début du tome 2, des rappels sur l'intrigue du tome 1, sans doute rendus nécessaires par les délais de publication, mais un peu lourdingues quand tu enchaînes les volumes.)
- SphinxProphète
43. Un roman grec. Petros Markaris, Le Che s'est suicidé Je crois l'avoir choisi après avoir vu passer le nom de l'auteur sur le forum, mais aussi parce qu'il n'y avait pas grand chose à la médiathèque. J'ai appris plein de choses sur les prénoms grecs, sur la cuisine grecque et sur les embouteillages athéniens. Donc d'un côté c'est intéressant culturellement mais d'un autre côté, je n'ai pas vraiment été emballée par ce roman policier dont j'ai trouvé l'intrigue un peu inutilement compliquée et la fin un peu débile
et je n'ai pas été emballée par le style non plus, assez plat et peu adroit - mais là je ne sais pas, il faut peut-être accuser la traduction.
7. Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique. Fannie Flagg, Fried green tomatoes at the Whistle Stop Cafe Une belle découverte là par contre (je n'ai pas vu le film). J'étais un peu paumée au début, justement à cause de l'ordre non chronologique qui donne un côté décousu : on alterne entre un chapitre en 1986 où Evelyn Couch, qui est en pleine crise de la quarante-huitaine, écoute la vieille Mrs Threadgoode, à la maison de retraite où se trouve sa belle-mère, lui raconter les passionnantes histoires du Whistle Stop Café ; et un chapitre qui se passe aux belles heures du café en question, entre les années 20 et 70, mais principalement les années 30 et 40, et ces chapitres-là ne sont pas tous dans l'ordre non plus - la plupart oui, mais pas au début ni à la fin. Ça se passe dans le Sud des Etats-Unis, entre Dépression et Ku Klux Klan, il est question de place des Noirs dans la société américaine, entre racisme décomplexé et paternalisme un peu honteux, d'homosexualité féminine (même si j'ai été étonnée, pour l'époque où c'est censé se passer, qu'il n'y ait aucun questionnement là-dessus), de féminisme et beaucoup, beaucoup de nourriture, et l'ensemble vous laisse avec une vraie impression chaleureuse. En plus il y a les recettes à la fin
Il me reste onze défis et j'ai vraiment du mal à trouver le temps de lire depuis la rentrée :|
C'est drôle parce qu'autour de moi tout le monde ne cesse de citer ce dessin animé alors que je ne l'ai jamais vu (je sais à qui il ressemblait à peu près, mais on n'avait pas droit aux dessins animés à la maison, à part la VHS Disney ou Miyazaki du dimanche). J'ai découvert le livre il y a quelques années, à une époque où je dévorais au kilomètre les grands classiques de la littérature jeunesse américaine : les suites des Quatre filles du Docteur March (Little Men et Jo's Boys), les autres livres de Louisa May Alcott (Eight Cousins), les autres romans de Frances Hodgson Burnett (Little Lord Fauntleroy et The Secret Garden). J'adore ces bouquins mais je n'avais jamais pu les lire étant enfant car ils ne sont pas tous évidents à trouver en français
- N'ouvrez pas si vous n'avez pas lu:
- 400 pages sur des montages financiers auxquels je n'ai pas compris grand chose - mais j'ai eu l'impression que l'auteur non plus - pour finir sur la dame qui a tué les trois victimes on ne sait pas trop pourquoi (elle avoue elle-même qu'elle non plus, elle n'a pas le moindre commencement d'une idée de s'ils ont à voir avec la mort de son père ou non, ils n'ont rien à voir avec son horrible mariage, mais elle annonce qu'elle les a tués quand même parce que, et ensuite le commissaire s'en va parce qu'il a décidé là comme ça qu'il n'aura jamais aucune preuve contre elle. Wtf ???
et je n'ai pas été emballée par le style non plus, assez plat et peu adroit - mais là je ne sais pas, il faut peut-être accuser la traduction.
7. Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique. Fannie Flagg, Fried green tomatoes at the Whistle Stop Cafe Une belle découverte là par contre (je n'ai pas vu le film). J'étais un peu paumée au début, justement à cause de l'ordre non chronologique qui donne un côté décousu : on alterne entre un chapitre en 1986 où Evelyn Couch, qui est en pleine crise de la quarante-huitaine, écoute la vieille Mrs Threadgoode, à la maison de retraite où se trouve sa belle-mère, lui raconter les passionnantes histoires du Whistle Stop Café ; et un chapitre qui se passe aux belles heures du café en question, entre les années 20 et 70, mais principalement les années 30 et 40, et ces chapitres-là ne sont pas tous dans l'ordre non plus - la plupart oui, mais pas au début ni à la fin. Ça se passe dans le Sud des Etats-Unis, entre Dépression et Ku Klux Klan, il est question de place des Noirs dans la société américaine, entre racisme décomplexé et paternalisme un peu honteux, d'homosexualité féminine (même si j'ai été étonnée, pour l'époque où c'est censé se passer, qu'il n'y ait aucun questionnement là-dessus), de féminisme et beaucoup, beaucoup de nourriture, et l'ensemble vous laisse avec une vraie impression chaleureuse. En plus il y a les recettes à la fin
Il me reste onze défis et j'ai vraiment du mal à trouver le temps de lire depuis la rentrée :|
Tremere a écrit:
Dans un toute autre registre (euphémisme), j'ai enchaîné sur La Petite princesse de Frances Hodgson Burnett . Si, comme moi, vous êtes né au début des années 80, vous connaissez sans doute ce dessin animé japonais, "Princesse Sarah" ? Eh bien, c'est le livre qui a inspiré le dessin animé.
C'est drôle parce qu'autour de moi tout le monde ne cesse de citer ce dessin animé alors que je ne l'ai jamais vu (je sais à qui il ressemblait à peu près, mais on n'avait pas droit aux dessins animés à la maison, à part la VHS Disney ou Miyazaki du dimanche). J'ai découvert le livre il y a quelques années, à une époque où je dévorais au kilomètre les grands classiques de la littérature jeunesse américaine : les suites des Quatre filles du Docteur March (Little Men et Jo's Boys), les autres livres de Louisa May Alcott (Eight Cousins), les autres romans de Frances Hodgson Burnett (Little Lord Fauntleroy et The Secret Garden). J'adore ces bouquins mais je n'avais jamais pu les lire étant enfant car ils ne sont pas tous évidents à trouver en français
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AmaliahEmpereur
Je suis en train de lire Beignets de tomates vertes en français pour ma part et j'aime beaucoup. Une bonne lecture divertissement!
- SphinxProphète
28. Un livre d'un auteur portugais. Fernando Pessoa, Quaresma déchiffreur. Comme je ne connais absolument rien de rien à la littérature portugaise, je voulais lire, tant qu'à faire, un classique. Donc j'ai regardé une liste d'auteurs portugais et les deux seuls noms que je connaissais étaient António Lobo Antunes et Fernando Pessoa. À la médiathèque, il y avait des livres des deux. Je commence par ouvrir les Antunes : des paragraphes et des paragraphes sans aucune ponctuation. Je me dis que là ça ne va pas être possible (je sais, c'est mal pour une prof de lettres, mais je suis absolument hermétique aux expérimentations littéraires modernes) et je vais voir ce qu'il y a de Pessoa. Deux volumes : un qui a l'air autobiographique et composé d'un fatras de réflexions dans le désordre à la façon des Essais : je le repose. L'autre, Quaresma déchiffreur, est présenté comme un recueil de nouvelles policières. Je me dis que ça a l'air d'aller et je le prends.
Alors, pour tout dire, je comprends pourquoi Sherlock Holmes est connu et pas le docteur Abílio Quaresma. D'abord, toutes les nouvelles sont construites de la même façon.On commence par l'enquête des policiers qui consiste en beaucoup de dialogues et pas grand chose d'autre, en écartant les possibilités qui ne plaisent pas à l'auteur au moyen de la ficelle suivante :
Le témoin ou la victime - Ça n'a pas pu se passer comme ça mais je ne peux pas vous dire pourquoi pour des raisons personnelles.
Quaresma ou le policier - D'accord, je vous crois. Vous comprenez, il nous faut être rigoureux.
Puis Quaresma expose son raisonnement qui n'est étayé par aucun indice que le lecteur ait pu voir (déjà que j'ai horreur quand Poirot fait ça, mais là, dans le premier récit du recueil, Quaresma monologue pendant soixante pages sans aucune interruption), en commençant à chaque fois par des péroraisons pseudo-logiques puis en embrayant sur des considérations psychologiques vaseuses (il est notamment beaucoup question d'hystérie, mais bon, hein, les années 20...)
À la fin, pouf, le coupable avoue.
Enfin, il s'agit d'un texte incomplet, inachevé, retrouvé par les chercheurs éparpillé en petits morceaux dans les archives, et reconstitué tant bien que mal, et ça se voit : il y a de gros trous, les personnages changent de nom en cours de route etc. Chose qui n'est pas signalée dans la 4e de couverture de l'édition que j'ai eue, et je trouve ça un peu malhonnête parce que ce n'est pas du tout la même expérience de lecture, malgré les commentaires enthousiastes dans l'introduction et la postface.
Bref, désolée pour les fans hardcore de Pessoa s'il y en a, mais je suis considérablement déçue Et je ne me serais pas obligée à finir le livre si ça n'avait été pour le défi...
Alors, pour tout dire, je comprends pourquoi Sherlock Holmes est connu et pas le docteur Abílio Quaresma. D'abord, toutes les nouvelles sont construites de la même façon.On commence par l'enquête des policiers qui consiste en beaucoup de dialogues et pas grand chose d'autre, en écartant les possibilités qui ne plaisent pas à l'auteur au moyen de la ficelle suivante :
Le témoin ou la victime - Ça n'a pas pu se passer comme ça mais je ne peux pas vous dire pourquoi pour des raisons personnelles.
Quaresma ou le policier - D'accord, je vous crois. Vous comprenez, il nous faut être rigoureux.
Puis Quaresma expose son raisonnement qui n'est étayé par aucun indice que le lecteur ait pu voir (déjà que j'ai horreur quand Poirot fait ça, mais là, dans le premier récit du recueil, Quaresma monologue pendant soixante pages sans aucune interruption), en commençant à chaque fois par des péroraisons pseudo-logiques puis en embrayant sur des considérations psychologiques vaseuses (il est notamment beaucoup question d'hystérie, mais bon, hein, les années 20...)
À la fin, pouf, le coupable avoue.
Enfin, il s'agit d'un texte incomplet, inachevé, retrouvé par les chercheurs éparpillé en petits morceaux dans les archives, et reconstitué tant bien que mal, et ça se voit : il y a de gros trous, les personnages changent de nom en cours de route etc. Chose qui n'est pas signalée dans la 4e de couverture de l'édition que j'ai eue, et je trouve ça un peu malhonnête parce que ce n'est pas du tout la même expérience de lecture, malgré les commentaires enthousiastes dans l'introduction et la postface.
Bref, désolée pour les fans hardcore de Pessoa s'il y en a, mais je suis considérablement déçue Et je ne me serais pas obligée à finir le livre si ça n'avait été pour le défi...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- *Ombre*Grand sage
Sphinx, je suis désolée de te dire que tu nous le vends très mal.
- SphinxProphète
Rhooo, ça s'est vu alors ? :lol:
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 40, défi 40, Un polar d'Europe du Sud : Mort sur la lagune, Giorgio Scerbanenco
Tout commence quand Marta découvre que Paolo, son ancien amant et coureur de jupons notoire, a été assassiné. Alors qu'elle retrouve son ami Rik et sa soeur Rossella au bord de la mer, tous les trois vont se trouver profondément impliqués dans cette affaire.
Quoique ce soit un polar, l'intérêt n'est clairement pas dans la découverte du coupable (qui est insoupçonnable, pas dans le sens "ah ah, c'est super malin" mais dans le sens "bon on va dire que c'est lui parce qu'il en faut bien un"). Ce qui compte, ce sont les sentiments des personnages, le poids de leur passé, leur culpabilité, leurs difficultés à être sincères les uns envers les autres.
Dans son genre, c'est un bon livre, dans le sens où il fait ce qu'on attend d'un polar : faire passer un bon moment au lecteur. Mais, comme beaucoup de livres du même genre, c'est un livre qu'on ne lit qu'une fois. Je ne suis pas déçu de ma lecture, mais je ne le relirai probablement pas, ou au moins pas avant longtemps.
Verdict : à lire éventuellement
Scerbanenco a écrit:Puis, sur l'eau,entre le port et la lagune, poussé par un léger courant, ils virent flotter quelque chose de blanc. C'était sans doute un vêtement que le vent avait arraché à une terrasse où il avait été étendu, ou peut-être autre chose. Mais c'était blanc. Et le pull-over que Rossella avait mis ces derniers jours était blanc lui aussi.
Tout commence quand Marta découvre que Paolo, son ancien amant et coureur de jupons notoire, a été assassiné. Alors qu'elle retrouve son ami Rik et sa soeur Rossella au bord de la mer, tous les trois vont se trouver profondément impliqués dans cette affaire.
Quoique ce soit un polar, l'intérêt n'est clairement pas dans la découverte du coupable (qui est insoupçonnable, pas dans le sens "ah ah, c'est super malin" mais dans le sens "bon on va dire que c'est lui parce qu'il en faut bien un"). Ce qui compte, ce sont les sentiments des personnages, le poids de leur passé, leur culpabilité, leurs difficultés à être sincères les uns envers les autres.
Dans son genre, c'est un bon livre, dans le sens où il fait ce qu'on attend d'un polar : faire passer un bon moment au lecteur. Mais, comme beaucoup de livres du même genre, c'est un livre qu'on ne lit qu'une fois. Je ne suis pas déçu de ma lecture, mais je ne le relirai probablement pas, ou au moins pas avant longtemps.
Verdict : à lire éventuellement
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 29 (Fidèle, infidèle) et aussi le 38 (une apostrophe dans le titre) : Et si l’amour c’était aimer ? de Fabcaro (2017)
Troisième œuvre de Fabcaro que je lis (après le roman Le discours classé dans le défi 50 et la BD Zaï zaï zaï zaï), troisième régal absurde. Il s’agit ici d’une parodie de roman photo, et c’est très bon. Extrait de dialogue :
« La vie réserve bien des surprises, comme par exemple un baiser échangé à la sortie d’un restaurant…
- Oui, ou comme quand on croit qu’on n’a plus d’emmental mais en fait il était dans le bac à légumes…
- Euh, oui, aussi… »
Troisième œuvre de Fabcaro que je lis (après le roman Le discours classé dans le défi 50 et la BD Zaï zaï zaï zaï), troisième régal absurde. Il s’agit ici d’une parodie de roman photo, et c’est très bon. Extrait de dialogue :
« La vie réserve bien des surprises, comme par exemple un baiser échangé à la sortie d’un restaurant…
- Oui, ou comme quand on croit qu’on n’a plus d’emmental mais en fait il était dans le bac à légumes…
- Euh, oui, aussi… »
- AudreyOracle
*Ombre* a écrit:Bon, dans la liste, il y a des trucs pas mal, hein, mais ça reste de la litté jeunesse, c'est-à-dire globalement trop peu travaillée (l'écriture, les personnages, les scénarios) pour séduire un adulte. Mais alors les Passe-Miroir, c'est une vraie pépite : pas besoin d'avoir élèves ou enfants pour s'y plonger avec grand plaisir. C'est ce qui fait, à mon avis, toute la différence entre le tout-venant de l'industrie du livre et ce qui deviendra sans doute un classique de la litté jeunesse, au même titre que Harry Potter ou les ouvrages de Roald Dahl : un adulte ne s'ennuie pas en lisant ces oeuvres, elles sont suffisamment solides pour prétendre à une forme d'universalité et transcendent leur étiquette jeunesse.
Je pense tout pareil!
La série de la Passe-Miroir est traduite en anglais, et j'ai comme dans l'idée qu'elle sera bientôt adaptée en film... je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. La communauté de lecteurs autour de cette oeuvre est déjà très étendue et investie, comme ce fut le cas pour pour la saga Harry Potter. C'est une oeuvre riche, qui ne prend pas le lecteur pour un imbécile, les personnages sont complexes et l'univers absolument incroyable. C'est un classique en puissance pour moi.
- VioletEmpereur
Je le mets sur ma liste des livres à lire.
Je ne participe pas au défi mais juste pour vous dire que j'ai lu récemment Entre deux mondes, d'Olivier Norek et j'ai beaucoup aimé. Un roman qui parle des migrants à Calais. Il m'a marquée.
Je ne participe pas au défi mais juste pour vous dire que j'ai lu récemment Entre deux mondes, d'Olivier Norek et j'ai beaucoup aimé. Un roman qui parle des migrants à Calais. Il m'a marquée.
- *Ombre*Grand sage
C'est vrai que c'est un univers si inventif et si visuel qu'il rendrait certainement très bien à l'écran.
- PointàlaligneExpert
Sphinx a écrit: Je commence par ouvrir les Antunes : des paragraphes et des paragraphes sans aucune ponctuation. Je me dis que là ça ne va pas être possible (je sais, c'est mal pour une prof de lettres, mais je suis absolument hermétique aux expérimentations littéraires modernes) et je vais voir ce qu'il y a de Pessoa. Deux volumes : un qui a l'air autobiographique et composé d'un fatras de réflexions dans le désordre à la façon des Essais : je le repose. L'autre, Quaresma déchiffreur, est présenté comme un recueil de nouvelles policières. Je me dis que ça a l'air d'aller et je le prends.
[...]
il y a de grands moments sur ce fil, merci Sphinx !
- AphrodissiaMonarque
Merci pour ce que vous avez écrit au sujet de la Passe-muraillemiroir. J'ai offert le premier tome à ma nièce et j'ai vu qu'il suscitait l'enthousiasme de ma fille qui en a entendu parler par ses copines.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
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