- tchanq'Neoprof expérimenté
Je ne ferai pas LLCE mais si j'avais à le faire je choisirai Orwell et Steinbeck ou Haddon. Je trouve Wilde trop difficile pour les élèves du lycée dans lequel j'enseigne.
Je ne comprends pas ce qu'il y a de difficile dans Orwell. Pour en avoir souvent fait étudier des extraits je trouve que ça passe plutôt bien.
Je ne comprends pas ce qu'il y a de difficile dans Orwell. Pour en avoir souvent fait étudier des extraits je trouve que ça passe plutôt bien.
- Ma'amÉrudit
Finalement, c'est toi qui vas faire la LLCE Caspar ?
- RosanetteEsprit éclairé
Je ne ferai pas la spé non plus mais je pense que je prendrai Wilde et To Kill a Mockingbird, pour avoir deux périodes, deux genres ; le souci serait de les dispatcher dans les 2 thématiques, mais le BO ne précise pas quelle œuvre doit se rattacher à quelle thématique, donc la contorsion doit être toujours possible.
- Lord StevenExpert
merci pour le lien concernant le programme de terminales Caspar. Je ne sais pas trop qui en penser en fait, je trouve que tout finit par être étrangement redondant et je ne suis pas franchement enthousiasmé. Par ailleurs je réalise que cela va poser un problème: dans les établissements où il y a deux groupes de première (c'est mon cas) ne rêvons pas avec les abandons il n'y aura qu'un seul groupe de terminales, donc comment gérer les œuvres qui auront été vues en première par l'un et non par l'autre? Les thématiques sont tellement fourre-tout qu'on risque d'aborder des œuvres ou des auteurs déjà étudiés par l'autre collègue en première (en sus de la ferme des animaux qui apparaît dans les deux programmes, j'ai déjà repéré Annabel Lee, Romeo & Juliet et d'autres), donc cela risque de s'avérer singulièrement casse-gueule et limité. Et au vu des trois thématiques, j'avoue redouter les 3 œuvres complètes à étudier… Je pense qu'on ne se battra guère pour enseigner la spé en terminales!!!
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- CasparProphète
Ma'am a écrit:Finalement, c'est toi qui vas faire la LLCE Caspar ?
Nous serons trois l'année prochaine mais il n'y aura sans doute qu'un groupe de terminale et ça va varier selon les années j'imagine.
Orwell n'est pas si facile que ça je trouve, ils ont parfois du mal avec le contexte historique (même s'il ne faut pas réduire Animal Farm à la critique du régime soviétique).
- Ma'amÉrudit
Et pourquoi ne pas se mettre d'accord sur une progression commune dans ce cas-là ?
- CasparProphète
Ma'am a écrit:Et pourquoi ne pas se mettre d'accord sur une progression commune dans ce cas-là ?
Nous en avons juste parlé comme ça, mais je pense que c'est une bonne idée: je ne veux pas que les élèves choisissent la spécialité en fonction du prof ou de ce qui est fait en classe, même si ça arrivera forcément. En tout cas nous entrons en terre inconnue. Nous étions tous les trois d'accord sur les oeuvres et le film sans nous être concertés.
- Lord StevenExpert
En ce qui nous concerne nous n'avons pas les mêmes affinités donc nous préférons conserver notre liberté pédagogique sans évidemment imposer nos choix à l'autre.
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- floisaNiveau 9
Mais à quel point devons-nous quand même nous coordonner en vue des épreuves (de fin de 1ère pour ceux qui arrêtent la spé, de terminale pour les autres, mais aussi en tronc commun d'ailleurs)? Chez moi, il y aura 3 à 4 groupes de spé en 1ère. Je vois bien qu'il n'y a pas de question sur les oeuvres complètes dans les sujets 0, mais sur les thématiques abordées?
- CasparProphète
Il faut que je me replonge dans les programmes et les sujets zéro. Certains de mes collègues disent aussi qu'il faut se mettre d'accord sur six des huit axes du tronc commun.
Je suis plutôt du genre individualiste, enfin en tout cas je trouve que l'un des avantages de notre métier c'est de nous organiser comme nous le souhaitons dans nos cours, ou alors on nomme et bon paye un "head of department" qui nous mâche le travail.
Je suis plutôt du genre individualiste, enfin en tout cas je trouve que l'un des avantages de notre métier c'est de nous organiser comme nous le souhaitons dans nos cours, ou alors on nomme et bon paye un "head of department" qui nous mâche le travail.
- CasparProphète
Il se trouve que mes collègues et moi étions d'accord sur les oeuvres à étudier donc pourquoi pas ? Une de ces deux collègues est formatrice et aide IPR, elle est à fond pour le "travail d'équipe" mais je sens que je vais freiner des quatre fers.
- Theriakos96Habitué du forum
Je remarque une chose étrange : le programme n'est pas chronologique ! Chez nous au lycée de la littérature anglaise on en fait de la 3ème à la 5ème année à hauteur de 3h par semaine. On commence en 1ère année avec Beowulf, les récits épiques dont Mallory, Chaucer, les ballades style Lord Randall, Shakespeare, Spescer, Milton et on fait un peu de XVII mais c'est très laissé de côté (on li des extraits de chaque auteur sauf Shakespeare dont une comédie et une tragédie en intégrale et Milton dont on lit presque l'intégralité [la fin est délaissée] et Chaucer dont on lit une dizaine de contes). En 4ème année on fait tout le XVIIIème et on s'arrête à Blake, dont nous avions lu toutes les Song of Innocence mais pas les experience, et en 5ème année on lit pas mal des Lyrical ballads ma en entier The rime of the Ancient mariner et on fait un peu de romans obligés (mais en lecture coursive et en traduction chez nous : Austen, Brontë, Stevenson et Dickens) et on lit Le portrait de Dorian Grey en intégrale. On passe ensuite à la poésie de guerre, on fait Eliott et Pound et on clôt sur Beckett. Le programme ne change jamais et il est à peu près le même partout, sauf les œuvres à lire in intégrale qui sont choisies par les profs ; le canon des auteurs à voir est celui-là, grosso modo.
Je ne comprends pas très bien comment cela fonctionne-t-il en France, chaque des auteurs choisis mais non pas en ordre chronologique? Ça permet sans doute d'être plus libre dans le choix, mais en même temps on perd le fil chronologique de la chose, non?
Je ne comprends pas très bien comment cela fonctionne-t-il en France, chaque des auteurs choisis mais non pas en ordre chronologique? Ça permet sans doute d'être plus libre dans le choix, mais en même temps on perd le fil chronologique de la chose, non?
- tchanq'Neoprof expérimenté
Caspar a écrit:Il faut que je me replonge dans les programmes et les sujets zéro. Certains de mes collègues disent aussi qu'il faut se mettre d'accord sur six des huit axes du tronc commun.
Je suis plutôt du genre individualiste, enfin en tout cas je trouve que l'un des avantages de notre métier c'est de nous organiser comme nous le souhaitons dans nos cours, ou alors on nomme et bon paye un "head of department" qui nous mâche le travail.
Ici nous allons nous mettre d'accord sur 2 ou 3 axes en commun pas plus. Le reste c'est chacun selon ses envies. Comme il parait que nous aurons une large banque de données, on piochera au niveau des axes communs. Je deviendrais folle à devoir tout aligner et je crois que mes collègues aussi.
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Failure is not an option
- CasparProphète
Je t'invite à regarder les programmes de LELE (littérature étrangère en langue étrangère), matière qui existera encore l'année prochaine (après, c'est fini). Ils ne sont pasbdu tout chronologiques mais thématiques. Je ne sais pas de quel pays tu viens mais ce que tu décris me semble très ambitieux. La place de la littérature en cours de langues vivantes est de toute façon très réduite ici.
Tchanq': certains collègues voudraient que toutes les LV (cinq dans mon lycée) se mettent d'accord.
Tchanq': certains collègues voudraient que toutes les LV (cinq dans mon lycée) se mettent d'accord.
- Theriakos96Habitué du forum
Je suis italien =) non ce n'est pas très ambitieux : c'est qu'on pense que nous dire "lisez le manuel de littérature de lq page 150 à la page 220 pour comprendre la Renaissance anglaise, la semaine prochaine on fait un commentaire de texte dessus, apportez le dico" = avoir bouclé la Renaissance on peut passer à lire les auteurs (le nombre de pages est à peu près réel, dans notre bouquin de litté ça commençait peut-être à 200 la Renaissance, mais c'était environ 70 pages : je sais c'est peu). j'imagine qu'ici vous expliquez avec beaucoup plus de soin, cela va de soi. La chose qui perturbe un peu c'est le manque de chronologie. Si jamais je dois enseigner le français (après l'agrégation et la thèse..) j'espère qu'au moins là les programmes suivent une progression chronologique !!!
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- CasparProphète
C'était le cas dans les anciens programmes de français: textes fondateurs en 6e, Moyen-Âge en 5e etc mais je crois que ça a changé.
Quant aux programmes italiens (pays que j'aime beaucoup par ailleurs), je les trouve un peu archaïques et je ne vois pas bien l'intérêt de faire étudier Chaucer ou Milton à des lycéens, sauf s'ils ont déjà un excellent niveau d'anglais, mais je connais très mal le système éducatif italien.
Quant aux programmes italiens (pays que j'aime beaucoup par ailleurs), je les trouve un peu archaïques et je ne vois pas bien l'intérêt de faire étudier Chaucer ou Milton à des lycéens, sauf s'ils ont déjà un excellent niveau d'anglais, mais je connais très mal le système éducatif italien.
- tchanq'Neoprof expérimenté
Caspar a écrit:Je t'invite à regarder les programmes de LELE (littérature étrangère en langue étrangère), matière qui existera encore l'année prochaine (après, c'est fini). Ils ne sont pasbdu tout chronologiques mais thématiques. Je ne sais pas de quel pays tu viens mais ce que tu décris me semble très ambitieux. La place de la littérature en cours de langues vivantes est de toute façon très réduite ici.
Tchanq': certains collègues voudraient que toutes les LV (cinq dans mon lycée) se mettent d'accord.
C'est dans des moments comme celui-ci que je me rends compte plus encore que d'habitude de la chance que j'ai d'avoir mes collègues. Nous allons en programmer 1 en inter-langue parce que c'est dans les textes mais laissons à chacun sa liberté pédagogique et surtout à chaque langue ses spécificités. A moins de faire un choix très très large, si on veut mettre du culturel dans nos axes, le travail commun inter-langue n'est pas toujours judicieux.
Au delà du nombre de LV, combien êtes-vous d'enseignants ? Se mettre d'accord lorsque l'équipe inter-langue dépasse 20 personnes (chez nous) me parait tellement compliqué.
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- Theriakos96Habitué du forum
L'intérêt linguistique est très présent : la ou le prof lisent le texte, le traduisent et ensuite il le commentent en anglais. On nous demandera de faire la même chose au contrôle (écrit ou oral qu'il soit) en intégrant le commentaire du prof avec les notes du livre. Disons que c'est plutôt pour nous faire lire un peu de tout en littérature, mais linguistiquement c'est très peu intéressant : à part quelques remarques de phonologie historique et de déclinaison pour l'A anglais et le M anglais, sur les auteurs postérieurs on voit pas grand-chose sur la grammaire du XVIème par exemple ou du XVIIème.
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Lord StevenExpert
En formation on nous a même dit qu'en tronc commun nous devions travailler avec les collègues des autres langues pour que nous traitons tous le même point du même axe commun en même temps, je peux vous dire que cela n'a fait que renforcer notre conclusion: chacun fera ce qu'il voudra, il y a des questions que je n'aborderai jamais, et je pense que certains points que je traite qui n'interesseront pas mes collègues, donc il serait illusoire et ridicule de penser que l'un ou l'autre imposerait ses choix. Ou comme le dit Caspar, un chef de département prépare tout pour tout le monde, mais dans ce cas là je ne fais plus que m'occuper de moi une fois passé la porte du lycée et ce n'est plus le même métier.
@Theriakos: une progression chronologique acharnée, à mon sens, donne surtout un vernis culturel. Vous n'avez pas besoin d'avoir lu Beowulf pour comprendre Beckett.
@Theriakos: une progression chronologique acharnée, à mon sens, donne surtout un vernis culturel. Vous n'avez pas besoin d'avoir lu Beowulf pour comprendre Beckett.
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- CasparProphète
En effet, je ne risque pas de me lancer dans une séquence sur les mères porteuses, marotte d'une de mes collègues. Et je ne vois pas trop l'intérêt de faire les mêmes choses dans toutes les langues.
Theriakos: visiblement programmes et méthodes italiens sont à des années-lumière de ce que nous faisons ici. En plus tu parles je pense du liceo classical, qui n'existe pas ici.
Theriakos: visiblement programmes et méthodes italiens sont à des années-lumière de ce que nous faisons ici. En plus tu parles je pense du liceo classical, qui n'existe pas ici.
- Theriakos96Habitué du forum
Je suis pleinement d'accord et je ne polémique pas là-dessus : je dis que je tiens à la progression chronologique parce qu'elle fait plus que donner un vernis culturel : "April is the cruellest month" chez Eliott reprend en le pervertissant les "When in April" de Chaucer : si on n'a pas suivi une chronologie un tant soit peu stricte on a du mal à suivre.
Pour le reste je pense que nous sommes un peu attachés à une vision un peu archaïque de la littérature, c'est vrai; c'est moins libre que chez vous.
Caspar : non, ce programme est pour tous les bac généraux (Classique, Scientifique et Linguistique) : en linguistique ils en font tout de même plus, avec 5h par semaine...
Pour le reste je pense que nous sommes un peu attachés à une vision un peu archaïque de la littérature, c'est vrai; c'est moins libre que chez vous.
Caspar : non, ce programme est pour tous les bac généraux (Classique, Scientifique et Linguistique) : en linguistique ils en font tout de même plus, avec 5h par semaine...
- Lord StevenExpert
@Caspar je suis bien d'accord!!!! Vous n'avez pas envie de faire les mères porteuses en Allemagne, en Italie, en Espagne voire ailleurs? Si j'étais élève je pense que ça me passionnerait d'aller au lycée dans ces conditions.. ..
@Theriakos bien évidemment l'intertextualité nécessité de nombreuses références mais ne vaut il pas mieux les expliciter au fur et à mesure que vous les rencontrez? Cad je ne suis pas certain qu'en fin de cursus les élèves se rappellent ce qu'ils ont fait au début. Mais chacun voit midi à sa porte il n'y a aucune critique. Mais ne vous attendez pas à le faire non plus de façon aussi formelle si vous enseignez la littérature en France.
Bref personne n'a encore commenté le programme de spé en terminale ?
@Theriakos bien évidemment l'intertextualité nécessité de nombreuses références mais ne vaut il pas mieux les expliciter au fur et à mesure que vous les rencontrez? Cad je ne suis pas certain qu'en fin de cursus les élèves se rappellent ce qu'ils ont fait au début. Mais chacun voit midi à sa porte il n'y a aucune critique. Mais ne vous attendez pas à le faire non plus de façon aussi formelle si vous enseignez la littérature en France.
Bref personne n'a encore commenté le programme de spé en terminale ?
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- Theriakos96Habitué du forum
De toute façon difficile d'enseigner l'anglais étant un futur agrégé de lettres classiques, donc les futurs étudiants seront en sécurité !
Aucune critique de ma part non plus, mais expliciter les références signifie les conceptualiser et leur donner une place dans l'histoire littéraire : si on n'a pas fait un tant soit peu de chrono, difficile d'expliciter des références qui sont complètement inconnues, il faudrait commencer en 1450 pour faire une explication de texte d'Eliot, c'est un peu dur je trouve.
L'avantage de la méthode que vous adoptez (et j'en reviens tout de même au programme) est qu'elle permet une grande liberté de choix en littérature, mais elle me semble un peu trop universitaire, académique. En tout cas la liste des œuvres est très sympa, notamment The importance of being Earnest, j'adore cette pièce!!
Pardon, je n'avais pas lu "si vous enseignez la littérature en France". J'essayerai quand même de faire ce que je peux avec les contraintes du programme. Je suis convaincu que la chronologie est cruciale
Aucune critique de ma part non plus, mais expliciter les références signifie les conceptualiser et leur donner une place dans l'histoire littéraire : si on n'a pas fait un tant soit peu de chrono, difficile d'expliciter des références qui sont complètement inconnues, il faudrait commencer en 1450 pour faire une explication de texte d'Eliot, c'est un peu dur je trouve.
L'avantage de la méthode que vous adoptez (et j'en reviens tout de même au programme) est qu'elle permet une grande liberté de choix en littérature, mais elle me semble un peu trop universitaire, académique. En tout cas la liste des œuvres est très sympa, notamment The importance of being Earnest, j'adore cette pièce!!
Pardon, je n'avais pas lu "si vous enseignez la littérature en France". J'essayerai quand même de faire ce que je peux avec les contraintes du programme. Je suis convaincu que la chronologie est cruciale
- CasparProphète
Je pense que tu vois les choses en tant que spécialiste, passionné et brillant etudiant de l'ENS, l'élève du secondaire "normal" est bien différent..Quoi qu'il en soit, ma littérature n'est qu'une partie de ce qui sera étudié en LLCE.
Je n'ai pas encore lu les programmes de terminale en détail.
Je n'ai pas encore lu les programmes de terminale en détail.
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