Blanquer annonce aux stylos rouges une augmentation du salaire des profs

Leroy86 a écrit:Quand certains dans ce fil disent que la profession ne prendra que les derniers de la classe, il ne faut pas oublier qu'elle attire depuis toujours les derniers tout court

Ouais, euh, hé, ho. Parle pour toi d'abord ! Enfin je veux dire ta discipline. Chez nous ça attire, et ça a toujours attiré les meilleurs.

Aiôn a écrit:

Leroy86 a écrit:Quand certains dans ce fil disent que la profession ne prendra que les derniers de la classe, il ne faut pas oublier qu'elle attire depuis toujours les derniers tout court

Ouais, euh, hé, ho. Parle pour toi d'abord ! Enfin je veux dire ta discipline. Chez nous ça attire, et ça a toujours attiré les meilleurs.

+1000 :lol: En SVT aussi , on n'a pas de soucis de recrutement

Aiôn a écrit:Ouais, euh, hé, ho. Parle pour toi d'abord ! Enfin je veux dire ta discipline. Chez nous ça attire, et ça a toujours attiré les meilleurs.

Ehhh pssst, regarde sa matière, tu comprendras mieux......

Dans leur cas c'est pas entièrement faux ces dernières années...

Un peu plus que ces dernières années. L'agrégation externe de maths a fait le plein pour la dernière fois en 2012. Je ne parlerai pas du CAPES…

Mathador a écrit: L'agrégation externe de maths a fait le plein pour la dernière fois en 2012.

Pour un historien, 2012 c'est hier, 2002 avant hier et pour les élèves, Jules César a vécu il y a 100 000 ans, alors le temps....bon

J'en connais certains qui insistent pour affirmer qu'il n'est pas réversible ; contrairement à ce qu'a imprudemment affirmé Michel Serres

Sic transit gloria mundi...

Devant la gravité de la situation, les organisations syndicales représentatives du public et du privé, de l’enseignement agricole et les Stylos rouges, après de nombreuses alertes au Ministre le Ministre, déposent un préavis de grève sur le mois de juin. Elles appellent tous les personnels à poursuivre les actions locales, à se réunir en assemblées générales pour organiser la grève le 17 juin, premier jour des épreuves du baccalauréat, et décider des suites, pour :

une revalorisation des rémunérations ;
le retrait des réformes des lycées et du baccalauréat ;
le retrait des projets de loi « école de la confiance » et « Fonction publique ».

Cette revendication a mis du temps a arriver sans compter ceux et celles qui ne la citent pas lorsqu'ils sont interviewés.

Leroy86 a écrit:

Devant la gravité de la situation, les organisations syndicales représentatives du public et du privé, de l’enseignement agricole et les Stylos rouges, après de nombreuses alertes au Ministre le Ministre, déposent un préavis de grève sur le mois de juin. Elles appellent tous les personnels à poursuivre les actions locales, à se réunir en assemblées générales pour organiser la grève le 17 juin, premier jour des épreuves du baccalauréat, et décider des suites, pour :

une revalorisation des rémunérations ;
le retrait des réformes des lycées et du baccalauréat ;
le retrait des projets de loi « école de la confiance » et « Fonction publique ».

Cette revendication a mis du temps a arriver sans compter ceux et celles qui ne la citent pas lorsqu'ils sont interviewés.

Cette revendication a toujours été là, dans la majorité des syndicats tout du moins....

Ben oui ça fait plus de dix ans qu'elle apparaît dans toutes les grèves et mobilisations. C'est quoi ce mythe qui prétend qu'elle aurait disparu ? C'est même le plus vieux totem des syndicats en général. "Ce que je veux c'est travailler moins et gagner plus" disait Georges Marchais.

Zagara a écrit:Ben oui ça fait plus de dix ans qu'elle apparaît dans toutes les grèves et mobilisations. C'est quoi ce mythe qui prétend qu'elle aurait disparu ? C'est même le plus vieux totem des syndicats en général. "Ce que je veux c'est travailler moins et gagner plus" disait Georges Marchais.

Je l’interprète comme un syndicat bashing appuyé sur l'ignorance...

Balthamos a écrit:

Zagara a écrit:Ben oui ça fait plus de dix ans qu'elle apparaît dans toutes les grèves et mobilisations. C'est quoi ce mythe qui prétend qu'elle aurait disparu ? C'est même le plus vieux totem des syndicats en général. "Ce que je veux c'est travailler moins et gagner plus" disait Georges Marchais.

Je l’interprète comme un syndicat bashing appuyé sur l'ignorance...

Le souci est qu'elle a souvent été noyée parmi de multiples autres revendications.

Aujourd'hui, ça devrait être la seule revendication. On verra le reste plus tard.

"Aujourd'hui"......
D'après toi

Pour le reste, la pluralité existe et c'est bien normal.

Non ça ne devrait pas être la seule revendication.
Parce que faire cours dans des conditions infernales, avec 36 caporaux sur le dos et des réunions inutiles chaque semaine, même pour 10.000 euros par mois, ça ne vaut pas le coup.

Cette revendication a toujours été là, dans la majorité des syndicats tout du moins....

Je ne l'ai pas beaucoup vue dans les médias ces derniers mois  ou plutôt pas assez à mon goût, tout comme je n'ai vu aucune réaction en mars lors de la présentation de la loi Dussopt si riche en surprises. La revendication salariale si elle n'est pas suffisante est nécessaire. Et l'interview de F.Rollet dans le Café pédagogique en est un exemple, je vais éviter les insultes et rappeler que cet aspect des choses n'a pas été mis en relief par cette personne entre autre depuis le début de la blanquerisation. J'aimerai avoir une retraite digne, et à défaut de toucher une pension correcte, pouvoir la préparer un minimum et ne pas avoir à m'inquiéter d'avoir un toit au-dessus de la tête. Et si on me répond qu'on ne devient pas prof pour devenir riche, je réponds qu'on ne le devient pas non plus pour devenir pauvre.

Zagara a écrit:Non ça ne devrait pas être la seule revendication.
Parce que faire cours dans des conditions infernales, avec 36 caporaux sur le dos et des réunions inutiles chaque semaine, même pour 10.000 euros par mois, ça ne vaut pas le coup.

Avec 10 000 euros, tu peux te payer un bonne liseuse pour les réunions, et de bons loisirs pour oublier leurs zorcharteries. Et tu peux économiser pour te barrer.

Leroy86 a écrit:
Je ne l'ai pas beaucoup vue dans les médias ces derniers mois  ou plutôt pas assez à mon goût, tout comme je n'ai vu aucune réaction en mars lors de la présentation de la loi Dussopt si riche en surprises. La revendication salariale si elle n'est pas suffisante est nécessaire. Et l'interview de F.Rollet dans le Café pédagogique en est un exemple, je vais éviter les insultes et rappeler que cet aspect des choses n'a pas été mis en relief par cette personne entre autre depuis le début de la blanquerisation. J'aimerai avoir une retraite digne, et à défaut de toucher une pension correcte, pouvoir la préparer un minimum et ne pas avoir à m'inquiéter d'avoir un toit au-dessus de la tête. Et si on me répond qu'on ne devient pas prof pour devenir riche, je réponds qu'on ne le devient pas non plus pour devenir pauvre.

Mais les syndicats qui mettent en exergue la revendication salariale (sans pourtant ignorer les autres) sont appelés avec mépris "syndicats de la fiche de paie". Quid faciamus? Quo agamus ?

Zagara a écrit:Non ça ne devrait pas être la seule revendication.
Parce que faire cours dans des conditions infernales, avec 36 caporaux sur le dos et des réunions inutiles chaque semaine, même pour 10.000 euros par mois, ça ne vaut pas le coup.

C'est toujours mieux que de se taper la même chose pour 1 800 à 2 000 balles par mois.

Lefteris a écrit: @Zagara a écrit:
Non ça ne devrait pas être la seule revendication.
Parce que faire cours dans des conditions infernales, avec 36 caporaux sur le dos et des réunions inutiles chaque semaine, même pour 10.000 euros par mois, ça ne vaut pas le coup.

Avec 10 000 euros, tu peux te payer un bonne liseuse pour les réunions, et de bons loisirs pour oublier leurs zorcharteries. Et tu peux économiser pour te barrer.

Je propose une troisième partie pour surmonter cette opposition carricaturale. L'important c'est l'intérêt public. Nous pouvons accepter d'y sacrifier une part du confort de nos conditions de travail, mais il n'est pas même dans l'intérêt public de nous sous-payer et de nous faire perdre notre temps.

I. Je veux des sous
II. L'argent ne fait pas le bonheur
III. Oui mais avec de l'argent c'est quand même bien plus facile d'accéder au bonheur

J'ai combien au bac philo ? Mon accroche c'est : "de tout temps l'Homme a aimé l'argent".

Zagara a écrit:I. Je veux des sous
II. L'argent ne fait pas le bonheur
III. Oui mais avec de l'argent c'est quand même bien plus facile d'accéder au bonheur

J'ai combien au bac philo ? Mon accroche c'est : "de tout temps l'Homme a aimé l'argent".

Tu as oublié il me semble la notion de temps: je veux des sous vite !

Très vite et même avec effet rétroactif !!!!!

Et la notion de quantité : beaucoup de sous.

Mais du coup la première partie risque d'être longue, avec toutes ces notions à interroger, et je crains un déséquilibre entre les parties.

Depuis la nuit des temps, l'Homme consulte son compte en banque. Mais on peut se demander (éventuellement, si on n'a rien d'autre à faire) si l'argent fait plaisir.
I. Oui car ça permet de s'acheter des choses qui font plaisir
II. Mais en fait ce sont ces choses-là qui donnent le plaisir
III. En fait je veux pas de l'argent mais du plaisir
En guise d'ouverture nous nous demanderons qu'est-ce que l'argent.

De tout temps j'ai aimé l'argent. Je peux me demander si j'aime vraiment l'argent ou non.
I. Oui j'aime le fric
II. Oui j'aime le fric
III. Oui j'aime le fric
En ouverture je me dis que le pognon est la seule chose qui compte.
Signé - Manu, élève à Amiens.

M'étonne pas qu'il ait pas eu le concours, celui-là.

@Zagara :  

12/20, la méthode est maîtrisée mais la synthèse en troisième partie reste un peu faible. N'écrivez jamais de copies convenues. Vous nous aviez habitué à tellement mieux. Tentez plutôt un dépassement original. Je vous propose un exemple, pas un modèle :

I. On veut des sous car ils contribuent au bonheur, par le plaisir et la liberté qu'ils procurent.
II. L'argent ne fait pas le bonheur car il obscurcit l'âme, corrompt la liberté, et n'apporte que des plaisirs éphémères.
III. C'est donc pour ça que ce vendu de Blanquer qui nous sous-paie pour se goinfrer a l'air encore moins heureux que nous tous, tout ministre qu'il est. Le ressentiment est vraiment la pire des passions    

Conclusion : il faut se méfier de l'idée de bonheur, celle-ci n'est qu'une des figures de la liberté véritable, qui est liberté de l'esprit et pouvoir sur soi-même, pas sur autrui.

Manu d'Amiens a 2/20 : Une tentative trop hardie pour assurer l'unité de l'Être. N'allez pas si vite. La jouissance, comme l'effort, impliquent de savoir prendre son temps (même Machiavel dit que le Prince ne doit pas violer son pays). Je sais que vous connaissez votre cours sur Hegel, mais même la meilleure dialectique ne consiste qu'en apparence à revenir à l'opinion commune. (Vos problèmes de comportement m'obligent à vous signaler à la direction ! Il est interdit d'éborgner ses petits camarades, même s'ils vous embêtent beaucoup).

DesolationRow a écrit:M'étonne pas qu'il ait pas eu le concours

M'étonne pas qu'il l'ait tenté. Mes profs de term m'ont barré la route pour aller en prépa (alors que j'étais le premier de ma classe en philo au deuxième trimestre). "Avec votre attitude vous ne tiendrez jamais... C'est pour ça que j'ai marqué "Vous êtes un dilettante" dans votre bulletin"". Je les en remercie encore.

Sylvain de St-Sylvain a écrit:qu'est-ce que l'argent ?

Je vous conseille vivement La philosophie de l'argent de Simmel (1900). C'est une véritable tuerie (je suis en train de le lire et je kiffe absolument). C'est pas très marxiste, mais c'est hyper-critique. En fait c'est très largement une philosophie du désir. J'adore ce type. Sa vie est admirable.