Comment aider mon garçon à écrire sans fautes et mémoriser les mots

Je trouve également que les erreurs grammaticales ne sont pas alarmantes. Les mots sont à peu près correctement scindés (difficulté de l'apostrophe). En revanche, l'encodage des sons m'inquiète. Il y a beaucoup de confusions.
Ces sons sont-ils correctement lus?
Je vérifierais l'audition (des otites séreuses sont parfois détectées dans ces conditions), et je travaillerais à la maison. Je crois que c'est double-casquette qui propose sur son site une méthode avec beaucoup d'encodage ? Elle passera certainement par là et pourra compléter.
L'ouvrage de Thierry Venot est super, mais n'aborde pas tous les sons, et c'est normal puisqu'il a été écrit pour la GS. Il sera insuffisant pour les confusions cr/gr.
Pour le "mes" transformé en "né", vérifier la connaissance des lettres. Autant la confusion ch / j se rencontre, la confusion m/n me surprend.

Ah la confusion "m" et "n" est une intrigue pour le maître aussi , d'autant plus qu'il les lit et prononce sans aucun problème. Mais, même en recopiant, il peut faire la confusion. Il y avait aussi écrit "celce pare" (pour quelque part).Ma mère (ancienne instit) me dit que c'est bien qu'il écrive autant tout seul un "texte" qui a une cohérence. Certes, mais il reste la phonétique tout de même.

Pour le N/M c'est peut-être plus une confusion du graphème que du phonème ? Je trouve également qu'il y a beaucoup de confusions de sons dans ce texte. Est-ce que c'est parce qu'il s'est dit qu'il n'écrivait que pour lui et qu'il n'a pas mis la même rigueur et soin que dans un texte destiné au maître ? Surtout que tu dis qu'il n'y a pas ces confusions d'habitude. Dans ce cas il faudrait qu'il prenne conscience qu'il est important de pouvoir se relire, même si on écrit pour soi.
J'avoue que pour un enfant de ma classe qui ferait ces erreurs (si c'était habituel) j'aurais conseillé aux parents un bilan chez l'orthophoniste.

En fait, les textes libres qu'il écrit à l'école ne sont pas lus pour la plupart. Je vais envoyer à ma cousine.

Il y a deux confusions sourdes sonores ( t et d, ch et j) et une visuelle ( m n). Moi je consulterais une orthophoniste et reprendrais tous les sons, en travaillant particulièrement la discrimination sourde sonore ( faire sentir les vibrations laryngées ). Et faire un audiogramme ( deux erreurs auditives).

A la suite de son accident en octobre( trauma crânien) il a eu un audiogramme complet, un suivi ORL qui n’a décelé aucun problème.

Il y a en effet beaucoup d'enfants qui ne discriminent pas sourdes et sonores et ont un audiogramme nickel mais mieux vaut vérifier. Par contre il faut vraiment travailler ces confusions maintenant. Plus c'est pris tôt plus ça cède vite. Si ce n'est pas réglé vite, ça risque de perdurer et d'être de plus en plus compliqué à éliminer.

Mon fils faisait beaucoup de confusions de ce type en début de CP et ça a cédé si ça peut te rassurer. Par contre il a eu droit à une rééducation massive... Et j'ai noté une petite rechute en langues vivantes en 6 ème mais c'est passé aussi.

Il est suivi par une psychomotricienne par ailleurs. Je lui ai fait lire les mots qu’il avait écrits hier soir. En lisant l’ensemble, évidemment il lit «  chez mes grands parents » mais quand je lui ai fait lire mot par mot il a lu ce qu’il avait écrit. Merci en tout cas.

J'ai envoyé le texte à ma cousine orthophoniste qui n'a pas semblé affolée. Elle m'a proposé de faire un test en début d'été mais que pour elle, en CP, la priorité était la lecture et qu'il puisse recopier sans faute (ce qu'il a fait). On va faire des dictées de sons et je vais le laisser écrire sur son cahier sans trop intervenir.

roxanne a écrit:J'ai envoyé le texte à ma cousine orthophoniste qui n'a pas semblé affolée. Elle m'a proposé de faire un test en début d'été mais que pour elle, en CP, la priorité était la lecture et qu'il puisse recopier sans faute (ce qu'il a fait). On va faire des dictées de sons et je vais le laisser écrire sur son cahier sans trop intervenir.

S'il est capable dans d'autres situations (dictées,  autres production d'écrit) d'encoder correctement il n'y a pas à s'affoler effectivement. En revanche si cela se reproduit fréquemment, je suis en désaccord avec ta cousine car cela ne correspond pas à ce qu'on attendrait d'un CP. En tout cas je pense qu'il faut être vigilant.

Bonjour,

Je profite de ce topic pour vous demander, à vous parents ou PE, ce que vous pensez des livres d'orthographe illustrée, comme celui-ci dont on peut feuilleter quelques pages 250 dessins pour ne plus faire de fautes ou celui-ci Un dessin vaut mieux qu'une grande leçon

Cela peut-il réellement aider les enfants à retenir l'orthographe des mots ?

Ah mais je suis vigilante, là il est en train de travailler .Il fait des mots croisés et des sons.

Oui , je me suis rendue compte en envoyant le message que c'était maladroit ma façon de rédiger. Vigilante, tu l'es. Je ne voulais pas t'inquiéter outre mesure par mon avis qui ne vaut que ce qu'il vaut, sans pour autant occulter quelques points qui m'interpellent.

Colombine, je ne connaissais pas. Si cela marche pourquoi s'en priver ! Si je me fie juste à la page de couverture par exemple une lune pour "tard" avec la lune pour le D je le raccrocherais quand même aux mots de la même famille "tardif, tardivement" ...ou à l'étymologie des mots quand c'est possible car au bout d'un moment la mémoire serait saturée. Autant prendre les bons réflexes.

De toute façon, concernant mon fils, je ne suis pas dans le déni, je sais que c'est compliqué. Ma cousine m'a dit que ses problèmes de concentration et de motricité fine le pénalisent sur la graphie car c'est un effort pour lui d'écrire et il a fait des progrès là-dessus. Tout de suite, il fait des exercices, notamment de tracer, il peste, crie "c'est trop dur, je suis nul, nul". J'essaie de rester patiente mais ferme. Mais on est en vacances, au quotidien, c'est plus compliqué. Mais il aura travaillé presque tous les jours pendant ces vacances (et pas les devoirs officiels qui étaient de la lecture). Bref, je e veux pas mobiliser le fil.

Ma cousine ma rappelée, elle a regardé de plus près l'écrit et me dit qu'effectivement il y a pas mal d'erreurs de sons donc qu'il faut quand même creuser un peu. Elle va voir avec une collègue pour qu'elle le prenne mais c'est à 1 heure de chez moi donc entre temps j'appelle les orthos vers chez moi pour me caser quitte à annuler après. J'en ai appelé trois sans que personne ne réponde pour l'instant. Elle me dit de ne pas s'affoler non plus, que ce n'est pas forcément une dyslexie d'autant plus qu'il n'a pas de problème de lecture. Mais enfin, ça expliquerait ce conflit pour écrire qui est plus qu'un caprice me semble-t-il. Bon, j'avoue que ça me fait un petit coup, que la barque est déjà bien chargée sans en rajouter , mais bon, c'est comme ça.

Cela me rassure car moi je trouve cela inquiétant. Je me demande aussi si à force de voir des cas très lourds nous ne finissons pas par être déformées.
Qui plus est, mon fils faisait ces confusions en début de CP mais à Noël c'était réglé, et j'ai pu observer avec mes petits patients que plus c'est pris tard, plus cela perdure (au-delà du CE1/CE2 ils vont parfois récupérer une lecture fonctionnelle mais les confusions subsisteront toujours à l'écrit).

Et si cela peut te rassurer, quand j'ai travaillé ces confusions avec mon fils je n'étais qu'en première année d'école d'ortho et c'est plus en tant que prof de français que je l'ai fait. J'ai créé moi même des fiches de discrimination pour découvrir plus tard qu'il en existait de toutes faites (et si tu en veux, je peux t'en envoyer). Même si je te conseille un suivi ortho, tu peux parfaitement reprendre ces confusions avec ton fils, lui faire sentir les vibrations laryngées, faire des exercices de discrimination et passer par des jeux (j'ai des jeux de l'oie de syllabes par exemple). Mais il faut vraiment agir maintenant.

J'enseigne en CP/CE1.
Pendant des années, j'ai donné des listes de mots à apprendre, 5 par semaine en général à partir de mi-année en CP.
J'ai renoncé : les mots ne sont sus qu'à très court terme, parfois au prix d'un bachotage en classe et à la maison intense, et source de stress pour les enfants et les parents. Et quand on refait la dictée 2 semaines ou 3 mois plus tard, il n'en reste pas grand chose...
Je préfère insister en CP sur la correspondance graphie/phonie, introduire petit à petit les notions grammaticales et orthographiques sans exiger qu'elles soient maîtrisées, forcément.
Quant aux mots, je les propose souvent à la lecture, on les épelle durant les dictées, on les écrit en rédaction, on les copie quand on s'entraîne à copier sans faute, on les regroupe par familles, etc... Petit à petit ça rentre.

Et surtout, je relativise : ma fille cadette écrivait quasiment en phonétique en "écriture libre" en début de CE2. Ça s'est amélioré au cours des ses années de CM1 et CM2, et en 6è, miracle, elle ne fait quasiment plus de fautes.
Certains ont la chance de mémoriser immédiatement ou presque les mots, tandis que d'autres auront besoin de les lire, de les écrire, de les épeler des centaines de fois.
Patience et longueur de temps.

Je relance ce sujet car finalement, j'ai pu faire faire un bilan orthophonique à mon fils hier. Et c'est très rassurant, aucune difficulté , "un bon niveau de fin de CP" selon elle. C'est juste pour dire qu'il faut aussi parfois laisser du temps au temps.

Très bonne nouvelle Roxanne ! Tu trouvais qu'il avait des difficultés ? (désolée je n'ai pas tout suivi...)

C'est chouette, Roxanne. Sur cette bonne nouvelle, bon été à vous.

Moi aussi je ne comprends pas les listes de mots sachant qu'il faut les écrire tous les soirs et ce ne sont pas des mots invariables donc ils sont accordés comme dans la dictée de fin de semaine...

Mon dernier enfant est en CM1, et c'est la même méthode de CP à CM2 pour les 3 enfants... Je retrouve facilement le texte d'origine de la dictée finale avec une recherche google... Mais je reste intègre...

Je ne comprends pas l'intérêt. A la limite des groupes de mots me sembleraient plus intéressants, voire des auto-dictées qu'ils ne font jamais en 5 ans... Pendant 5 ans toujours une liste de mots seuls tous les soirs (environ une douzaine).

Cela me semble très frustrant pour un enfant d'écrire "mangent" correctement pendant 4 jours et écrire "mange" le jour de la dictée et finalement pour ceux qui ont juste, je me demande en quoi c'est valorisant, le stress sera le même pour "chantent" la prochaine fois.

carolette a écrit:Certains ont la chance de mémoriser immédiatement ou presque les mots, tandis que d'autres auront besoin de les lire, de les écrire, de les épeler des centaines de fois.
Patience et longueur de temps.

Il serait intéressant de savoir finalement comment ça marche. Pour moi ce n'est pas uniquement une histoire de chance ou de don. Je suis d'accord qu'il faut du temps.

Les listes de mots pour ceux qui se savent pas encore comment mémoriser rapidement c'est comme lancer un enfant dans le grand bain alors qu'il ne sait pas nager. Il se noit. En sport c'est interdit, mais en orthographe nous avons tous des élèves qui se noient tous les jours. En math, c'est la même chose, je demande des calculs fractionnaires à des élèves qui ne savent pas combien font 3*4...

Manu7 a écrit: En math, c'est la même chose, je demande des calculs fractionnaires à des élèves qui ne savent pas combien font 3*4...

"Je suis d'accord qu'il faut du temps."
C'est bien là la limite de ce genre de phrase. On ne peut donner ce temps que dans la limite du "raisonnable" qui est déterminé par la majorité.

@ Daiphi : oui il se cache beaucoup de paramètres derrière cette expression "il faut du temps".

Tout d'abord, il faut que l'élève soit prêt, je me souviens d'une étude inquiétante sur le taux de redoublement des élèves de fin d'année. En France on a tendance à admirer la précocité, alors que dans d'autre pays on apprend à lire plus tardivement.

Ensuite, ce temps est souvent utile quand on ne sait pas comment résoudre rapidement un obstacle. C'est la preuve que nous manquons de connaissance et que notre formation est très incomplète. Donc, ce temps nécessaire c'est finalement l'espérance que l'élève trouvera la solution lui-même. Parfois, c'est très formateur, mais si l'élève reste dans l'échec alors c'est un échec du système.