Comment aider mon garçon à écrire sans fautes et mémoriser les mots

Entre 5 et 15 mots par jour, c'est hallucinant!
Avec mes enfants, on passait par la couleur, colorier les "en" d'une couleur et les "an" de l'autre.
Des astuces audio sinon quand c'est possible, le seul exemple qui me vient c'est bastante / assez en espagnol que mon fils en 6e n'arrivait pas à retenir la semaine dernière : on a répété plusieurs fois presque en chantant et en enchaînant les mots pour montrer la proximité des sonorités : bastante / assez.

Je ne comprends absolument pas le discours de la maîtresse des enfants d'Yseult.

yseult a écrit:5 à 15 mots à écrire par jour! :missT2: oh là là! Nous c'est 5 maxi et déjà la galère....alors 15! Je n'ose même pas imaginé.
Nous aussi, on prend peur quand on voit qu'il n'arrive pas à écrire sa liste mais, pour avoir discuté avec la maîtresse, elle relativise beaucoup plus que nous! "Oh mais je donne des mots difficile c'est normal, ils sont en fin de cp". A la dernière dictée, on était catastrophé car aucun des mots n'était bien écrit. Elle, pas du tout inquiète. Je pense que c'est plus pour habituer les enfants à travailler régulièrement.
En ce qui concerne "mais/mes" : prends du recul : nos propres élèves dans le secondaire font ces fautes alors qu'ils ont déjà tout appris des règles de grammaire et d'orthographe et de conjugaison...

Pareil... je trouve que la charge de travail est très lourde dans ce que tu décris A Tuin. Ici il a parfois des mots à apprendre mais à la maison il n'y a que de la lecture à faire et c'est déjà pas si mal.

Et l'on plaint les élèves chinois contraints de mémoriser les idéogrammes ! L'écriture alphabétique est censée soulager la mémoire...

Delia a écrit:Et l'on plaint les élèves chinois contraints de mémoriser les idéogrammes ! L'écriture alphabétique est censée soulager la mémoire...

Il suffit d'apprendre entre 3000 et 4000 caractères et on peut lire un journal sans difficultés.

Adoncques, le fils d'A Tuin va devoir copier entre 3 000 et 4 000 mots... Bon courage !

A Tuin, essaie de trouver ou de te faire une liste de mots indispensables à connaître que tu limites: les nombres, quelques mots outils (demain, encore, enfin, entre, car...et des mots courants (chat, princesse, bateau...). Ensuite regroupe les par graphèmes (treize et seize, au et aussi, quarante, quatorze quatre...).
Fais-lui inventer une phrase avec ce mot si possible et écrivez-la ensemble (règles orthographiques mais aussi accords, conjugaison, lettres finales).
Pour te donner une idée, cette année je fais apprendre entre 3 et 5 mots par semaine. Ce n'est peut-être pas beaucoup par rapport à d'autres mais on rebrasse, et on fait beaucoup de dictées de phrase de ce type:
jour 1 Le glouton dévore un flan
Jour deux Le glouton dévore trois petits flans.
Jour trois Le glouton avale trois petits flancs et une souris.
Jour quatre Les gloutons avalent un flan au caramel .
Cela aide certains à sectionner les mots et surtout cela aide en grammaire et je réutilise les mots de la semaine.

Je vous remercie pour toutes ces pistes, je vais continuer à farfouiller et surtout m'inspirer de tous vos conseils. Je vais me refaire une liste de tous les mots vus depuis le début de l'année et faire un classement pour voir une meilleure visibilité, et voir ce qui pourrait aller ensemble. Les livres de Rikki dont vous parlez, ce sont ceux-ci ? https://www.neoprofs.org/t113706-petits-albums-en-sons-simples-vive-la-lecture
Je crois que je vais me laisser tenter ... Pour la dictée aujourd'hui j'ai proposé une idée à mon garçon : on l'a tapée sur le clavier et imprimée en gros sur un A4 avec une police manuscrite, avec une couleur qu'il aime bien, et je la lui ai affichée dans sa chambre sur la grande porte de penderie. Il avait l'air content et me disait que cela pourrait l'aider de voir souvent les mots qu'il doit connaître. En lecture de son cahier de classe il n'est pas mal, il se débrouille plutôt bien. Il arrive aussi à lire de ses livres mais n'y va pas forcément par lui-même, il reste dans l'idée que c'est maman qui doit lire l"histoire, et c'est aussi son plaisir que je passe ce moment avec lui.
Pour le calcul c'est une façon inhabituelle : ils doivent apprendre des multiples avec des maisons de chiffre, mais j'ai proposé à mon garçon de fabriquer une table d'addition avec lui et lui montrer comment ça marche, il avait l'air content aussi à cette idée. A poursuivre. Ils ne posent pas les additions avec les chiffres l'un sous l'autre non plus : à l'époque c'est comme ça que j'avais appris. C'est écrit en ligne du genre 5+6 =.
Enfin, je pense qu'il est urgent que je trouve un bon process avec lui car cela me désole, il passe par des phase de vrai dégoût : en rentrant en PS il savait parler avec des phrases nickel, construites et du vocabulaire, donc plutôt pas mal et là cette année combien de fois devant ses mots qu'il n'arrive pas à écrire, je l'ai vu se mettre à pleurer et faire des crises de nerf en me disant "de toute façon je suis nul je n'y arrive pas". Le pire dans l'histoire, je ne crois pas que j'y serais arrivée non plus si j'avais dû faire la même chose petite, cela m'aurai conduit au même comportement. A l'époque en CP le maître ne me faisait pas faire tout cela, on bossait les syllabes, exemple tel jour tous les "in, en, un, chacun, chien, bientôt", dans l'idée un peu ce cheminement histoire de maîtriser toutes les variantes de sons semblables, on ne partait pas à faire des mots complexes de la sorte. On les faisait plus tard, après avoir lu et relu par soi-même, et les mots en question on les écrivait au final sans fautes parce qu'on avait appris à les fixer, à les visualiser tels qu'ils devaient être.

Je viens peut-être après la bataille. Mon fils a entre 14 et 20 mots à apprendre du vendredi au lundi. Le Week-end, je travaille quatre petits moments avec lui. Il écrit ses mots en regardant puis en ne regardant pas, les épelle à l'oral ou les écrit sous ma dictée. Cela fonctionne assez bien, il fait rarement plus de 3 erreurs dans sa dictée. Il est en ce1. Cependant, c'est toujours la guerre à la maison pour apprendre (ça finit en duel de volonté entre Elyas et mini-Elyas… puis il est content quand il revient en ayant réussi… et on recommence le duel le week-end suivant…).

C'est un peu du réchauffé, mais il y a aussi une donnée à prendre en compte : la nature de la mémoire de ton fils. Certains sont visuels, auquel cas copier est efficace, mais d'autres sont auditifs, et là épeler à haute voix sera préférable.
Enfin, autre conseil de Madame Nuyts : copier en parlant à mi-voix, l'oralisation se faisant de façon parfaitement synchrone avec le geste d'écriture, est très efficace.

Je ne sais pas pour les homophones où/ou mais/mes, mais pour certains mots avec les lettres muettes, passer par l'étymologie ou le féminin peut être payant. Exemple il y a un -t- à la fin de muet pour pouvoir faire muette.
J'avoue que les listes de mots à apprendre par coeur me semble totalement étrange s'ils sont sortis de phrases. Pauvres enfants qui subissent ça.

Et pourtant, combien de classes travaillent encore avec les indigestes listes Dubois-Buyse ....

Personnellement je préférais faire apprendre les mots de la lecture, avec des fiches de "dictées muettes". En CP, c'est tôt pour les homophones, mieux vaut privilégier l'exactitude du son, c'est déjà bien. Et les lettres muettes en gris de Léo et Léa, je dis ça, je dis rien ...

L'échelle Dubois-Buyse est un outil pour les professeurs : elle permet d'étalonner les dictées, de ne pas les hérisser de termes que l'enfant ne maitrise pas encore. je ne comptais pas de faute pour les mots d'un échelon supérieur à celui de ma classe, par exemple. Il n'est pas question de le entonner aux élèves, quelle idée !

Cléopatra2 a écrit:Je ne sais pas pour les homophones où/ou mais/mes, mais pour certains mots avec les lettres muettes, passer par l'étymologie ou le féminin peut être payant. Exemple il y a un -t- à la fin de muet pour pouvoir faire muette.
J'avoue que les listes de mots à apprendre par coeur me semble totalement étrange s'ils sont sortis de phrases. Pauvres enfants qui subissent ça.

Oui, c'est ce que je fais avec mon fils. Quand il cherche la dernière lettre du mot, je lui demande de trouver le féminin ou un mot de la même famille. Depuis quelques semaines, il commence à faire cela spontanément.

Delia a écrit:L'échelle Dubois-Buyse est un outil pour les professeurs : elle permet d'étalonner les dictées, de ne pas les hérisser de termes que l'enfant ne maitrise pas encore. je ne comptais pas de faute pour les mots d'un échelon supérieur à celui de ma classe, par exemple. Il n'est pas question de le entonner aux élèves, quelle idée !

C'est pourtant le cas !

J'appuie ce que dis Verdurette. Ces listes sont très utilisées. J'ai voulu en discuter dans une école, car son usage ne me semblait pas pertinent pour l'apprentissage de l'orthographe... A la stupéfaction de mes collègues.
Je choisis des mots à apprendre soit en lien avec la règle d'orthographe que je travaille (mots en euil, ail, par exemple), soit en lien avec le travail sur le lexique et la lecture, avec utilisation en rédaction en plus de la dictée. J'essaie de regrouper par régularité également. J'insiste aussi sur les lettres muettes. J'utilise également une liste de fréquence des mots dans la langue française (je trouve pertinent de savoir écrire les mots les plus fréquents).
Je n'ai pas trouvé d'outil totalement adapté à ce que je voudrais pour travailler l'orthographe lexicale (et je change de niveau chaque année, ce qui n'aide pas à améliorer ma préparation d'une année sur l'autre).

Personne n'a donc lu l'introduction ?
Morceaux choisis :

Le but de cet outil pédagogique et précisément de fournir une mesure exacte et rapide de l'acquis dans l'orthographe d'usage de la langue française.
[...]Une échelle d'orthographe n'est pas un test, mai un instrument permettant d'élaborer aisément et rapidement de nombreux tests d'orthographe.

Je ne recopie pas tout : il y en huit pages !

Et bien, je suis à la fois rassurée car le mien ne fait pas ça du tout et viu comme se passent les devoirs, tant mieux, et un peu inquiète du coup! (paradoxe quand tu nous tiens !). Ils voient des sons, ils ont une dictée par semaine, on a des sons, et à nous éventuellement de trouver des mots, et depuis peu des petites phrases. Par contre, ils écrivent tous les jours dans une sorte de cahier de vie personnel d'où le maitre extrait un texte chaque jour, d'un élève différent.  C'est du Freinet adapté car chez Freinet, on doit prendre le texte original de l'enfant. Quand on a eu le RDV, j'ai vu ce cahier, mon fils avait ainsi raconté sur deux pages (alors que pour lui faire écrire deux mots à la maison, c'est la guerre) le spectacle du cirque du soleil. Alors, c'est vrai que quand j'ai lu ça, ça m'a fait un choc, c'est de la phonétique (mais forcément). De plus, il ne relève pas donc le maitre a découvert ça et était étonné car la plupart du temps, les enfants écrivent peu.
Par ailleurs, ils font des fiches de lecture sur un livre au choix, avec le titre à écrire, répondre à des petites questions, recopier la première phrase, des mots difficiles, préparer deux pages de lecture à voix haute. La dernière, mon fils l'a faite tout seul (le but étant que je me mêle le moins possible de son travail) et c'était bien fait. Le maitre nous a dit que le but c'était de les faire écrire en contexte, et je pense que c'est aussi comme ça qu'on apprend les mots, du moins pour l'instant. Il ne me semble pas affolant qu'un enfant "lambda"de fin de CP non lecteur en septembre ne sache pas toute l'orthographe courante en mars avril. Mais peut-être a-je tort.

Elyas a écrit:Je viens peut-être après la bataille. Mon fils a entre 14 et 20 mots à apprendre du vendredi au lundi. Le Week-end, je travaille quatre petits moments avec lui. Il écrit ses mots en regardant puis en ne regardant pas, les épelle à l'oral ou les écrit sous ma dictée. Cela fonctionne assez bien, il fait rarement plus de 3 erreurs dans sa dictée. Il est en ce1. Cependant, c'est toujours la guerre à la maison pour apprendre (ç[/b]a finit en duel de volonté entre Elyas et mini-Elyas… puis il est content quand il revient en ayant réussi… et on recommence le duel le week-end suivant…).

[b]
Désolée, mais ça me rassure, c'est pareil à la maison

Roxanne, je suis impressionnée que R. ait pu faire sa fiche seul si petit. Aucun de mes enfants n'aurait pu faire ça tout seul en CP! R. est vraiment autonome!

Je me souviens qu'au CP mes grands écrivaient régulièrement une phrase (corrigée par la maîtresse) qu'ils recopiaient ensuite dans un petit cahier avant de l'illustrer. En fait, je ne vois pas l'intérêt de faire écrire sans corriger.
Et pourtant ma petite, en GS cette année, a la maîtresse de CP de ses frères et elle est rentrée très contente avec son "livre d'écrivain" : 4 pages agrafées et sur chacune une petite phrase qu'elle a écrite et un dessin, mais aucune des phrases n'a été corrigée. La maîtresse voulait sûrement vérifier s'ils arrivaient à retranscrire les sons qu'ils entendaient. Elle a juste séparé les mots par des barres et c'est tout. J'étais très étonnée, je lui demanderai pourquoi à l'occasion.

Peut-être que pour certains PE à certains moments privilégient l'expression dans la production d'écrit, comme on ne corrigerait pas un dessin spontané d'un enfant ou on ne viendrait pas faire un cours sur les règles d'harmonie à un enfant qui pianote sur un clavier ? Cela peut-être le temps aussi qui manque. J'ai mis en place des cahiers d'écrivains quand ils ont fini un travail avec des cartes du type: trois choses que j'aime, je raconte un rêve, l'animal imaginaire que j'aimerais avoir...Certains produisent, produisent et je n'ai pas le temps de corriger. C'est un problème pour moi car autant dans le "travail" je fais corriger et corrige moi-même avant de les faire recopier autant là j'ai l'impression de les abandonner à leur sort... D'un autre côté certains enfants même en difficulté adorent écrire des lignes et des lignes dans cette situation , peut-être parce qu'ils se sentent plus libres ?

Amaliah a écrit:Roxanne, je suis impressionnée que R. ait pu faire sa fiche seul si petit. Aucun de mes enfants n'aurait pu faire ça tout seul en CP! R. est vraiment autonome!

Je me souviens qu'au CP mes grands écrivaient régulièrement une phrase (corrigée par la maîtresse) qu'ils recopiaient ensuite dans un petit cahier avant de l'illustrer. En fait, je ne vois pas l'intérêt de faire écrire sans corriger.
Et pourtant ma petite, en GS cette année, a la maîtresse de CP de ses frères et elle est rentrée très contente avec son "livre d'écrivain" : 4 pages agrafées et sur chacune une petite phrase qu'elle a écrite et un dessin, mais aucune des phrases n'a été corrigée. La maîtresse voulait sûrement vérifier s'ils arrivaient à retranscrire les sons qu'ils entendaient. Elle a juste séparé les mots par des barres et c'est tout. J'étais très étonnée, je lui demanderai pourquoi à l'occasion.

J'avoue que j'ai été étonnée comme je l'ai été par son texte même phonétique.

Je remonte. A l'école, ils écrivent sur leur cahier des textes libres, des phrases et le maitre en reprend une ou deux mais ne corrige pas les autres. Donc, c'est écrit libre. J'ai acheté un cahier "secret" pour mon fils en lui disant d'écrire ce qu'il voulait. Je viens de regarder et
Voilà reproduit (écriture correcte sans plus ) " papa et maman son pareti et il mon laisé gé né cran paran il mon achété le tévété de jurasice wode"
Je ne suis pas trop affolée (peut-être à tort) par le "son" "il" "mon" même laisé mais "gé né cran paran" ( pour "chez mes grands parents " !) m'inquiète bien plus. En plus, je ne suis pas censée lire ce cahier mais je voulais voir ce que ça donne en texte "libre". J'ai vu !

Je ne suis pas spécialiste, mais je trouve aussi que les confusions de sons (car c'est de cela qu'il s'agit) sont plus inquiétantes en fin de CP que des erreurs grammaticales qui ne relèvent clairement pas de ce niveau.
Je me permets de te dire ce que je ferais dans une telle situation (pour avoir moi-même été avec ma fille dans une situation assez similaire l'an passé), d'autres compléteront ou rectifieront.
Je m'attacherais avant tout à consolider la correspondance graphème-phonème, en travaillant avec un outil fiable comme le manuel de Thierry Venot (publié par le GRIP), De l'écoute des sons à la lecture. Je compléterais ce travail par de la lecture régulière portant exclusivement sur des phonèmes étudiés et des dictées idem. Là encore, les fichiers du GRIP sont pour moi le support le plus adapté pour un tel travail. Pour ma fille, reprendre les choses ainsi, de façon très rigoureuse et méthodique, a fait des miracles.
Ensuite, on verra. En tout cas, tu as bien raison d'être vigilante.
Courage à toi et à ton bonhomme.

En lecture, il ne fait pas de confusion. Le plus dur étant de le faire travailler. Je vais demander l'avis d'une cousine qui est orthophoniste.

C'est super si tu peux avoir l'avis d'une ortho de façon informelle.

Je trouve également que les erreurs grammaticales ne sont pas alarmantes. Les mots sont à peu près correctement scindés (difficulté de l'apostrophe). En revanche, l'encodage des sons m'inquiète. Il y a beaucoup de confusions.
Ces sons sont-ils correctement lus?
Je vérifierais l'audition (des otites séreuses sont parfois détectées dans ces conditions), et je travaillerais à la maison. Je crois que c'est double-casquette qui propose sur son site une méthode avec beaucoup d'encodage ? Elle passera certainement par là et pourra compléter.
L'ouvrage de Thierry Venot est super, mais n'aborde pas tous les sons, et c'est normal puisqu'il a été écrit pour la GS. Il sera insuffisant pour les confusions cr/gr.
Pour le "mes" transformé en "né", vérifier la connaissance des lettres. Autant la confusion ch / j se rencontre, la confusion m/n me surprend.