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- SaloméNiveau 3
jjrousseau a écrit: Je vous remercie de tous vos témoignages mais c'est alarmant : que faire ? J'ai du mal à me résoudre à ce nivellement par le bas général. Je pense éventuellement à m'orienter en lycée car je pense que cela doit être un peu plus satisfaisant mais ce n'est même pas sûr...Il y a des auteurs que l'on ne peut plus faire visiblement : Molière, Corneille ...? Je suis effondrée.
Mais bien sûr que tu peux et qu'il faut continuer d'étudier les grands auteurs ! Mais il faut accompagner davantage les élèves. Tu ne peux pas, par exemple, leur dire : "vous lisez la pièce pour telle date et on l'étudie ensuite en classe". Tu commences à la lire avec eux, tu fais un schéma montrant les relations entre les personnages, et ton étude de la pièce doit en éclairer le sens ! Je leur fais lire des scènes à la maison, en alternance avec celles étudiées en classe.
Pour une oeuvre un peu plus complexe, je donne même un résumé à trous, que les élèves remplissent au fur et à mesure de la lecture. Je trouve que ça les aide à comprendre le "fil" de l'intrigue.
- NadejdaGrand sage
Oui, il faut désormais beaucoup accompagner la lecture des oeuvres, même de certaines cursives qui nous semblent faciles à lire (je trouve d'ailleurs que "Le Masque de la mort rouge" mérite un éclairage préalable : elle n'est pas d'un abord facile contrairement à d'autres nouvelles de Poe). Ce peut être un schéma des relations entre les personnages, une approche par le vocabulaire, une lecture "offerte" du premier chapitre, un dossier de lecture à remplir au fil de la lecture (ce peut être fastidieux pour certains élèves), une mise en contexte (pour accompagner la lecture des Misérables j'avais préparé plusieurs "fiches thématiques" avec, par exemple, des cartes des lieux, une mise au point sur 1832, sur la chanson de Gavroche, sur les hiérarchies dans l'Église etc.). Prévoir avec les élèves un nombre de pages à lire chaque semaine leur est aussi d'une grande aide - beaucoup découvrent deux jours avant le contrôle qu'un livre est à lire...
Mais il faut bien admettre qu'il y a énormément de paresse de la part des élèves. Même lorsqu'un contrôle de lecture est prévu, beaucoup ne font même plus l'effort, si j'ose dire, de chercher sur Internet un résumé du livre. Ils s'en fichent (je parle de 4e / 3e). Je ne cesse d'écrire sur les bulletins que la lecture n'est pas facultative... Cette perte de contact avec le livre est un vrai problème.
Mais il faut bien admettre qu'il y a énormément de paresse de la part des élèves. Même lorsqu'un contrôle de lecture est prévu, beaucoup ne font même plus l'effort, si j'ose dire, de chercher sur Internet un résumé du livre. Ils s'en fichent (je parle de 4e / 3e). Je ne cesse d'écrire sur les bulletins que la lecture n'est pas facultative... Cette perte de contact avec le livre est un vrai problème.
- jjrousseauNiveau 6
C'est ce que je fais déjà Salomé mais ce n'est pas très concluant pour la moitié d'entre eux; il ne comprennent pas ce genre de texte.
- MédéeÉrudit
jjrousseau a écrit:C'est ce que je fais déjà Salomé mais ce n'est pas très concluant pour la moitié d'entre eux; il ne comprennent pas ce genre de texte.
Bon après il ne faut pas se leurrer non plus, certains ne font aucun effort pour comprendre. Les élèves rencontrent certes beaucoup de difficultés pour lire et comprendre ce qu'ils lisent, mais la solution n'est pas d'abandonner les classiques, au contraire. Les élèves qui ont la volonté de comprendre profiteront toujours d'une lecture accompagnée. Après je crois aussi qu'il faut un peu de temps pour voir ce qui convient à nos élèves au niveau de l'accompagnement.
Je pense qu'on peut aussi prendre du temps pour les faire lire en cours. J'ai testé pas plus tard que ce matin : j'ai des effectifs très réduits en raison d'un voyage scolaire, j'avais prévu 20 min de lecture, avec des élèves qui sont les plus pénibles et les moins motivés de la classe. Finalement, ils ont lu toute l'heure, et ce moment de calme où ils pouvaient lire leur a beaucoup plus. Pas un seul n'a soufflé ou ne s'est plaint. Au contraire, deux élèves (dont je ne peux rien tirer depuis le début de l'année) se sont exclamés "déjà" quand la sonnerie a retenti et m'ont dit que leur livre était intéressant et qu'ils aimeraient bien le finir. Bon, leur motivation retombera peut-être, je ne sais pas, mais ils ont lu, ils se sont intéressés et ont eu une expérience positive avec la lecture qui servira peut-être... Là il ne s'agissait pas d'un classique étudié en cours, mais on peut tout à fait imaginer préparer la lecture et prendre le temps de lire en classe des parties d'une œuvre intégrale. Je crois vraiment que beaucoup d'élèves ne "savent pas lire" un livre c'est-à-dire qu'ils ne savent pas se mettre en condition pour lire un livre ou n'ont pas un environnement qui le leur permet ou qui suscite l'envie de lire.
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- pseudo-intelloSage
Stanislas R a écrit:Etre bon élève suppose une culture "scolaire" et la culture ne se fait pas qu'à l'école (je pense qu'elle se construit surtout en dehors). Si on veut bien faire son boulot de la maternelle et jusqu'au collège (après l'adolescent prend en charge son apprentissage culturel en fonction de ses goûts et de ses besoins, enfin j'espère), il faut un terreau favorable à l'extérieur, nous ne sommes pas des shivas à huit bras.
Je ne suis que partiellement d'accord : certes, un élève qui a accès à la culture et qui est stimulé par ses parents part avec de l'avance. Logique.
En revanche, je connais des tas de gens (plus vieux que moi), dont les parents n'avaient pas grand chose à carrer de l'école, qui ne voyageaient pas, n'avaient aucun livre sauf ceux que les profs faisaient acheter, n'allaient jamais à la bibliothèque,etc. Ces gens écrivent le français (et le parlent) largement mieux que nos élèves, et ont été capables de comprendre le Cid sans que leur prof n'ait besoin de leur faire un dessin.
Moi aussi.jjrousseau a écrit: Je vous remercie de tous vos témoignages mais c'est alarmant : que faire ? J'ai du mal à me résoudre à ce nivellement par le bas général.
Ma classe qui comporte au moins 15 élèves à la ramasse, 4 vrais élèves de 4e qui auraient eu de bonnes notes même "de mon temps", et quelques autres qui finissent par s'accrocher parce qu'ils ont fini par comprendre que "faire semblant" de travailler, et avoir de bonnes notes jute parce qu'on est moins à la ramasse que le gros du troupeau, ça ne suffisait pas.
Je ne brade pas, je ne mens pas aux élèves sur leurs niveau. J'ai concédé quelques trucs au fil des ans (les fautes de grammaire / conjugaison en dictée comptent généralement pou -1.5 au lieu de -2, les dictées sont préparées), mais il est impératif, selon moi, de relever la barre parce que sinon 1-ce n'est pas stimulant, et on finit par perdre les bons et stimuler insuffisamment les moyens sans pour autant regagner les cancres, 2- je tiens à ce qu'un élève qui quitte ma classe avec de bonnes notes soit en mesure d'aborder la suite sereinement.
Caspar a écrit:marypop a écrit:L'autre jour à la télé, ils ont passé "Le boucher" film de 1970.
L'institutrice, dans une petite école primaire de campagne leur fait étudier Balzac.
C'est sur, ça fait bizarre ...
N'oublie pas que c'est une fiction quand même. La plupart des films ou séries ayant pour cadre un établissement scolaire sont généralement criants d'invraisemblance.
Pour aller dans ton sens quand même, j'ai chez moi un manuel des années 1900 qui est en fait un recueil d'extraits des Mémoires d'Outre-tombe choisis exprès pour divertir desnelves de quatrième (d'après la préface). J'imagine la tête de nos 4èmes d'aujourd'hui si on essayait de les divertir avec du Chateaubriand.
Il y a encore 20 ans, mon prof de français de 3e nous a collé Les Chouans de Balzac à lire pendant des vacances scolaires, sans préparation aucune, avec résumé et questions à faire pour la rentrée.
- ElyasEsprit sacré
pseudo-intello a écrit:Stanislas R a écrit:Etre bon élève suppose une culture "scolaire" et la culture ne se fait pas qu'à l'école (je pense qu'elle se construit surtout en dehors). Si on veut bien faire son boulot de la maternelle et jusqu'au collège (après l'adolescent prend en charge son apprentissage culturel en fonction de ses goûts et de ses besoins, enfin j'espère), il faut un terreau favorable à l'extérieur, nous ne sommes pas des shivas à huit bras.
Je ne suis que partiellement d'accord : certes, un élève qui a accès à la culture et qui est stimulé par ses parents part avec de l'avance. Logique.
En revanche, je connais des tas de gens (plus vieux que moi), dont les parents n'avaient pas grand chose à carrer de l'école, qui ne voyageaient pas, n'avaient aucun livre sauf ceux que les profs faisaient acheter, n'allaient jamais à la bibliothèque,etc. Ces gens écrivent le français (et le parlent) largement mieux que nos élèves, et ont été capables de comprendre le Cid sans que leur prof n'ait besoin de leur faire un dessin.
Ces gens ont eu le double d'heures de français par rapport à nos élèves actuels. Cela aide, qu'on ait la culture scolaire ou non.
- InvitéInvité
Ce n'est ps moins d'heures, c'est mieux d'heures
- pseudo-intelloSage
Elyas a écrit:pseudo-intello a écrit:Stanislas R a écrit:Etre bon élève suppose une culture "scolaire" et la culture ne se fait pas qu'à l'école (je pense qu'elle se construit surtout en dehors). Si on veut bien faire son boulot de la maternelle et jusqu'au collège (après l'adolescent prend en charge son apprentissage culturel en fonction de ses goûts et de ses besoins, enfin j'espère), il faut un terreau favorable à l'extérieur, nous ne sommes pas des shivas à huit bras.
Je ne suis que partiellement d'accord : certes, un élève qui a accès à la culture et qui est stimulé par ses parents part avec de l'avance. Logique.
En revanche, je connais des tas de gens (plus vieux que moi), dont les parents n'avaient pas grand chose à carrer de l'école, qui ne voyageaient pas, n'avaient aucun livre sauf ceux que les profs faisaient acheter, n'allaient jamais à la bibliothèque,etc. Ces gens écrivent le français (et le parlent) largement mieux que nos élèves, et ont été capables de comprendre le Cid sans que leur prof n'ait besoin de leur faire un dessin.
Ces gens ont eu le double d'heures de français par rapport à nos élèves actuels. Cela aide, qu'on ait la culture scolaire ou non.
Nous sommes d'accord.
accessoirement, dans les années 50, 60, ils ne regardaient ni Hanouna ni débilités youtubesques, et n'avaient pas de compte Facebook. :lol:
- HermionyGuide spirituel
Tiens, c'est drôle...J'étudie Antigone d'Anouilh avec mes élèves de 3e cette année, (enfin avec une classe sur les deux). Je n'avais pas travaillé cette oeuvre depuis 2014. Et bien, il fallu que je refasse toutes mes séances d'analyse de textes parce que mes questions étaient devenues trop compliquées (et pourtant la classe en question a un niveau correct, bien "meilleure" normalement que ma classe de 2014). Il a fallu que reformule, que je guide davantage parce qu'ils n'arrivaient pas à répondre.
Et surprise, j'ai des élèves (de bonne foi) qui m'ont dit qu'ils n'avaient pas compris la pièce parce que certains passages étaient trop compliqués. Même chose pour Médée d'Anouilh, donné en cursive à l'autre classe.
Avec mon autre classe (pourtant bonne sur le papier), je sors les rames avec Médée de Corneille...J'en viens à faire de la traduction littérale, parce que dès que le sujet n'est pas pile devant le verbe (et en alexandrin, c'est fréquent !), c'est la panique à bord, même chez les excellents élèves.
Et surprise, j'ai des élèves (de bonne foi) qui m'ont dit qu'ils n'avaient pas compris la pièce parce que certains passages étaient trop compliqués. Même chose pour Médée d'Anouilh, donné en cursive à l'autre classe.
Avec mon autre classe (pourtant bonne sur le papier), je sors les rames avec Médée de Corneille...J'en viens à faire de la traduction littérale, parce que dès que le sujet n'est pas pile devant le verbe (et en alexandrin, c'est fréquent !), c'est la panique à bord, même chez les excellents élèves.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- VerduretteModérateur
Normal ... Monsieur Goigoux explique en conférence aux PE que le sujet est le mot qui est à gauche du verbe. (c'est du vécu). Et que le verbe est le mot qui est entre ne et pas si on met la phrase à la forme négative ( les élèves objectent alors : jesépacékoi / jesépakeskecé).
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
- pseudo-intelloSage
Je vais claquer.Verdurette a écrit:Normal ... Monsieur Goigoux explique en conférence aux PE que le sujet est le mot qui est à gauche du verbe. (c'est du vécu). Et que le verbe est le mot qui est entre ne et pas si on met la phrase à la forme négative ( les élèves objectent alors : jesépacékoi / jesépakeskecé).
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
- RendashBon génie
Verdurette a écrit:Normal ... Monsieur Goigoux explique en conférence aux PE que le sujet est le mot qui est à gauche du verbe. (c'est du vécu). Et que le verbe est le mot qui est entre ne et pas si on met la phrase à la forme négative ( les élèves objectent alors : jesépacékoi / jesépakeskecé).
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
Wopytaing
Ronin avait déjà dévoilé pas mal des superchieries de la clique Goigoux and co, mais là, pour illustrer son propos ...
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RabelaisVénérable
Pareillement :missT2:pseudo-intello a écrit:Je vais claquer.Verdurette a écrit:Normal ... Monsieur Goigoux explique en conférence aux PE que le sujet est le mot qui est à gauche du verbe. (c'est du vécu). Et que le verbe est le mot qui est entre ne et pas si on met la phrase à la forme négative ( les élèves objectent alors : jesépacékoi / jesépakeskecé).
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- cléliaFidèle du forum
J'ai vu passer cette histoire de verbe encadré par ne...pas dans le cours d'un de mes enfants (en CE2?). Je me suis dit que cette "technique" pouvait peut-être expliquer (en partie) la difficulté que j'avais à faire repérer aux élèves, même en 3e, un verbe au passé composé... Bref, on n'est pas sorti...
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- InvitéInvité
Ah, le "ne .. pas", ça m'agace ça... Goigoux, et tous ces malfaisants depuis 30 ans, qu'on les envoie coloniser la lune...
- BabaretteDoyen
Verdurette a écrit:Normal ... Monsieur Goigoux explique en conférence aux PE que le sujet est le mot qui est à gauche du verbe. (c'est du vécu). Et que le verbe est le mot qui est entre ne et pas si on met la phrase à la forme négative ( les élèves objectent alors : jesépacékoi / jesépakeskecé).
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
Ah, quand même! Surtout que... Les élèves savent-ils tous distinguer la gauche de la droite?
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- sifiÉrudit
Je suis depuis 9 ans dans un collège qui est l'un des meilleurs de mon secteur. En 9 ans, j'ai vu le niveau chuter drastiquement, et pourtant notre collège reste dans les meilleurs... je ne peux plus, par exemple, faire les mêmes évaluations de grammaire qu'à l'époque, car je me suis rendue compte qu'ils n'y arrivaient plus. Je les ai simplifiées, non dans le contenu mais dans la mise en forme et dans les modalités d'évaluation. Il y a des œuvres que je faisais lire il y a 4/5 ans, que je ne fais plus maintenant, parce qu'il n'y arrivent plus. D'autres que je continue de faire lire, mais qui demandent bien plus de temps et d'explications...
- ThermoNiveau 7
Je confirme cette "impression" qui me semble être une constatation objective de la réalité : le niveau baisse encore, ca se délite toujours dans la même direction mais de plus en plus intensément (baisse de : compréhension du français de base, raisonnement logique minimal, travail à la maison, rigueur minimale du comportement,....).
Pour les 4ème de cette année je me demande si on ne récupère pas déjà les fruits de la réforme du collège (trop tôt pour l'affirmer) : des élèves pas capable de faire mentalement 4x5, 8+7-1 et avec 140/2 c'est la panique et la stupeur pour plus d'une bonne dizaine d'élève (à mettre en parallèle avec l'élément de langage : "de nos jours il y a des calculatrices").
Pour les 4ème de cette année je me demande si on ne récupère pas déjà les fruits de la réforme du collège (trop tôt pour l'affirmer) : des élèves pas capable de faire mentalement 4x5, 8+7-1 et avec 140/2 c'est la panique et la stupeur pour plus d'une bonne dizaine d'élève (à mettre en parallèle avec l'élément de langage : "de nos jours il y a des calculatrices").
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- CeladonDemi-dieu
corailc a écrit:Ah, le "ne .. pas", ça m'agace ça... Goigoux, et tous ces malfaisants depuis 30 ans, qu'on les envoie coloniser la lune...
Bousiller des générations de Terriens, ça ne suffit pas ? :enrage:
- CeladonDemi-dieu
Nous sommes de plain-pied dans la récolte des préconisations de l'OCDE, non ? Ca marche du feu de dieu!Thermo a écrit:Je confirme cette "impression" qui me semble être une constatation objective de la réalité : le niveau baisse encore, ca se délite toujours dans la même direction mais de plus en plus intensément (baisse de : compréhension du français de base, raisonnement logique minimal, travail à la maison, rigueur minimale du comportement,....).
Pour les 4ème de cette année je me demande si on ne récupère pas déjà les fruits de la réforme du collège (trop tôt pour l'affirmer) : des élèves pas capable de faire mentalement 4x5, 8+7-1 et avec 140/2 c'est la panique et la stupeur pour plus d'une bonne dizaine d'élève (à mettre en parallèle avec l'élément de langage : "de nos jours il y a des calculatrices").
- IlonaHabitué du forum
La France est un véritable laboratoire du sous-développement. Quelle entreprise voudra investir dans ce pays avec une main d'oeuvre aussi dénuée de savoirs élémentaires ? Combien de temps ce pays tiendra-t-il encore debout ?
- ZagaraGuide spirituel
Ben en fait le pays marchera "mieux" selon les standards néolibéraux, puisque la faiblesse d'éducation des masses amènera un tassement de leurs salaires, un effondrement (déjà bien engagé) de leurs revendications et de leur compréhension du politique, et donc un recul important de leurs droits, protections et niveau de vie. Ce qui permettra de rendre la masse salariale française aussi compétitive que celles de Pologne ou du Maroc, en créant et faisant accepter des boulots prolétaires sous-payés pour péons. Dans le contexte de concurrence faussée et permanente de l'UE, une fois constaté que la "société de la connaissance" était un modèle inaccessible, il reste la possibilité de niveler par le bas la population (possibilité d'ailleurs ouvertement mise sur la table par plusieurs institutions de longue date ; je me souviens d'un rapport très cynique du FMI y'a 6 ou 7 ans qui le proposait à l'UE). En cela, l'effondrement scolaire (dont on ne peut plus croire qu'il soit fortuit tant le MEN va toujours dans le même sens depuis 20 ans au moins) est une pièce de puzzle de la "compétitivité".Ilona a écrit:La France est un véritable laboratoire du sous-développement. Quelle entreprise voudra investir dans ce pays avec une main d'oeuvre aussi dénuée de savoirs élémentaires ? Combien de temps ce pays tiendra-t-il encore debout ?
Donc le modèle qui nous est proposé par les séides qui nous gouvernent, c'est une variante de l'économie américaine : une petite "élite" sur-éduquée, mobile et bien payée qui monopolise les "jobs de la connaissance" et une masse délaissée, sous-éduquée et sous-politisée qui doit cumuler deux, trois, quatre petits boulots de service ou para-industriels pour obtenir l'équivalent d'un SMIC. Avec un gouffre d'incompréhension entre les deux et évidemment au bout du bout, si tu laisses le droit de vote aux white trash, comme disent les privilégiés, des réactions électorales virulentes.
- CeladonDemi-dieu
L'avantage (si on peut appeler cela ainsi) de vivre à cheval entre la France et un pays "en voie de développement", c'est de constater année après année le désastre qui la rapproche inexorablement du sous-développement pour la grande masse de ses citoyens. Il y a si longtemps que je le dis... c'est terrible à constater car nous ne disposons pas des leviers nécessaires pour inverser la tendance.
- VerduretteModérateur
Babarette a écrit:Verdurette a écrit:Normal ... Monsieur Goigoux explique en conférence aux PE que le sujet est le mot qui est à gauche du verbe. (c'est du vécu). Et que le verbe est le mot qui est entre ne et pas si on met la phrase à la forme négative ( les élèves objectent alors : jesépacékoi / jesépakeskecé).
Et tout le monde s'exclame "mais quelle habile méthode ! mais comme c'est merveilleux ! " pendant que je :chev:
Ah, quand même! Surtout que... Les élèves savent-ils tous distinguer la gauche de la droite?
Tu as tout compris : lorsqu'un élève a une mauvaise note en dictée, c'est parce qu'il n'est pas bien latéralisé !!!!
- Stanislas RNiveau 5
Exactement! A pleurer.Zagara a écrit:Ben en fait le pays marchera "mieux" selon les standards néolibéraux, puisque la faiblesse d'éducation des masses amènera un tassement de leurs salaires, un effondrement (déjà bien engagé) de leurs revendications et de leur compréhension du politique, et donc un recul important de leurs droits, protections et niveau de vie. Ce qui permettra de rendre la masse salariale française aussi compétitive que celles de Pologne ou du Maroc, en créant et faisant accepter des boulots prolétaires sous-payés pour péons. Dans le contexte de concurrence faussée et permanente de l'UE, une fois constaté que la "société de la connaissance" était un modèle inaccessible, il reste la possibilité de niveler par le bas la population (possibilité d'ailleurs ouvertement mise sur la table par plusieurs institutions de longue date ; je me souviens d'un rapport très cynique du FMI y'a 6 ou 7 ans qui le proposait à l'UE). En cela, l'effondrement scolaire (dont on ne peut plus croire qu'il soit fortuit tant le MEN va toujours dans le même sens depuis 20 ans au moins) est une pièce de puzzle de la "compétitivité".Ilona a écrit:La France est un véritable laboratoire du sous-développement. Quelle entreprise voudra investir dans ce pays avec une main d'oeuvre aussi dénuée de savoirs élémentaires ? Combien de temps ce pays tiendra-t-il encore debout ?
Donc le modèle qui nous est proposé par les séides qui nous gouvernent, c'est une variante de l'économie américaine : une petite "élite" sur-éduquée, mobile et bien payée qui monopolise les "jobs de la connaissance" et une masse délaissée, sous-éduquée et sous-politisée qui doit cumuler deux, trois, quatre petits boulots de service ou para-industriels pour obtenir l'équivalent d'un SMIC. Avec un gouffre d'incompréhension entre les deux et évidemment au bout du bout, si tu laisses le droit de vote aux white trash, comme disent les privilégiés, des réactions électorales virulentes.
- Dame JouanneÉrudit
L'analyse de Zagara est sans doute juste mais je m'interroge : sommes nous le seul pays européen à suivre cette orientation ? Je n'ai pas l'impression que tous les pays autour de nous soient dans cette tendance d'une éducation au rabais pour le plus grand nombre avec cette baisse de niveau que nous observons en France. D'accord, il y a les préconisations de l'OCDE, mais tous les pays ne semblent pas les appliquer ainsi.
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- Mathématiques : le niveau des collégiens français a reculé
- Face au comportement de certains collégiens, je suis perdue...
- Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer
- [Maths] Conception d'une évaluation : Niveau de la classe (ou des élèves de l'établissement) ou niveau des attendus du programme ?
- Rapport : la qualité de l'enseignement est fortement liée... au niveau de connaissance des enseignants et au niveau d'instruction des apprenants !
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