- MatheodHabitué du forum
Et puis je rappelle qu'on est en filière générale, pas en pro. Si on veut faire des trucs utiles sur ce qui nous interesse, il faut aller en pro (enfin quoi que maintenant avec la réforme ...).
- MathadorEmpereur
VinZT a écrit:@vincent83 : Pompidou était, selon les mots de De Gaulle, un « agrégé sachant écrire ». Ceci explique peut-être cela. Notons également qu'à l'époque, une politique industrielle volontariste (avec parfois des écueils dramatiques, comme le nucléaire dont on ne sait plus se dépatouiller) était à l'œuvre, que la recherche fondamentale était promue (y compris au CEA par exemple). Bref on essayait de voir à un peu plus long terme que les élections suivantes.
Pour ce qui est du nucléaire, on peut déjà commencer par recycler les « déchets » nucléaires qui contiennent encore plein d'actinides fissiles ou fertiles. Et encore, en France on recycle le plutonium (avec le MOX), alors que dans d'autres pays on n'utilise que l'uranium 235.
Pour la vision à long terme, il ne faut pas oublier le contexte historique de l'époque…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ycombeMonarque
C'est clairement le but avoué. Il va se heurter aux demandes du supérieur qui veut des maths et aux souhaits des parents qui ne veulent pas que bambino se ferme des portes avant d'avoir 18 ans.ysabel a écrit:
Par contre, ce qu'il risque d'arriver c'est qu'au bout de 2/3 ans (voire moins, les nouvelles vont vite parmi les élèves) seuls les bons prennent cette spé. A se demander si ce n'est pas le but avoué puisque les professeurs de maths sont une denrée rare et difficile à recruter.
Je pense -- mais mon proviseur ne fera jamais cela -- qu'on aurait intérêt à faire des groupes en fonctions des autres spé pour pouvoir adapter le niveau d'exigence au profil des élèves.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MatheodHabitué du forum
J'ai posé la demande à mon proviseur il m'a dit ok mais les enseignants ne font plus de voeux EDT.
- ycombeMonarque
Je ne vois pas pourquoi. C'est au contraire plus simple pour les EDT de regrouper dans les mêmes classes des élèves dont les spé sont (dans la majorité) les mêmes.Matheod a écrit:J'ai posé la demande à mon proviseur il m'a dit ok mais les enseignants ne font plus de voeux EDT.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MatheodHabitué du forum
J'ai lu trop vite. J'avais parlé de groupe de niveau indépendamment des spés choisies.
- MoonchildSage
Simeon a écrit:Christian-HG-TZR67 a écrit:Bonjour,
à mon sens, le vrai problème avec les mathématiques dans cette réforme, c'est leur absence dans le tronc commun. Pour avoir fait le tour des classe prépa de mon secteur (ECE ou ECS), la réponse des collègues a été claire : "sans mathématiques, ça va être très compliqué voire impossible". Je ne vois pas d'autre logique derrière cette mesure que celle de masquer la pénurie de personnel compétent pour l'enseignement des mathématiques et/ou faire des économies. Avoir une culture mathématique qui permette de faire face à son quotidien et de faire des choix éclairés (Taux d'intérêt, pourcentages, ordre de grandeur et j'en oublie) me semble indispensable. Aussi leur réintégration avec un programme adapté dans le tronc commun me paraît une des conditions sine qua non pour rendre acceptable cette réforme. Mais, dans ce cas, elle abandonne son objectif premier : les économies.
C'est très bien que les mathématiques ne soient pas dans le tronc commun. Taux d'intérêt, pourcentages, ordre de grandeur, tout cela relève du collège ou de la seconde. Imposer les mathématiques à des lycéens que cela n'intéresse pas ne mène à rien.
Et si ça n'a pas été compris en fin de seconde, il y a peu de chances que ça s'arrange ensuite. Un tronc commun en maths serait une perte de temps pour quasiment tout le monde : on y ferait des "mathématiques du quotidien" à un niveau qui resterait ridiculement faible pour ceux qui auraient besoin d'une formation mathématique solide pour leurs études supérieures et qui serait pourtant beaucoup trop élevé pour des élèves qui ont décroché au collège.
cassiopella a écrit:Justement, au niveau des élèves qui sont moyens ou faibles de ces classes. Moins on demande, moins ils font et moins ils apprennent. Bref, c'est nivèlement par le bas. Les quelques rares bons élèves sont punis par cette baisse de niveau. Sans parler que c'est adapté à leur niveau actuel, de plus en plus faible, et pas du tout à certaines filières auxquelles est sensé menée la TES.Matheod a écrit:Le programme de TES était pourtant bien adapté au niveau des élèves de la filière.
Bref, le programme de TES est adapté au niveau des élèves, mais les élèves de TES ne sont pas adaptés à la poursuite d'étude.
cassiopella a écrit:Ce qu'il faut, c'est une reforme des maths au collège. Dans l'idéal, il serait bien de retarder le début de la reforme de 3-5ans pour pouvoir rehausser le niveau des collégiens.
Ce serait à mon avis la seule stratégie viable. Pendant ces 3-5 ans, il faudrait aussi adopter un "dispositif d'urgence" au lycée : en reconnaissant que les élèves sortant du collège n'ont rien appris ou presque en maths, on recentrerait temporairement les programmes de lycée sur les notions les plus importantes afin de dégager du temps pour mettre l'accent sur la technicité calculatoire.
Mais ce serait un scénario optimiste car, en fait, il ne suffirait pas de réformer l'enseignement des maths au collège, il faudrait aussi s'atteler à corriger ce qui dysfonctionne au primaire. Il faudrait donc plutôt une dizaine d'années avant que des élèves arrivent au lycée avec des bases solides, enfin si on part du principe qu'en un ou deux ans on peut complètement faire évoluer les pratiques des PE, y compris de ceux qui actuellement ne sont pas du tout au niveau en maths.
- InvitéInvité
Moonchild a écrit:Simeon a écrit:Christian-HG-TZR67 a écrit:Bonjour,
à mon sens, le vrai problème avec les mathématiques dans cette réforme, c'est leur absence dans le tronc commun. Pour avoir fait le tour des classe prépa de mon secteur (ECE ou ECS), la réponse des collègues a été claire : "sans mathématiques, ça va être très compliqué voire impossible". Je ne vois pas d'autre logique derrière cette mesure que celle de masquer la pénurie de personnel compétent pour l'enseignement des mathématiques et/ou faire des économies. Avoir une culture mathématique qui permette de faire face à son quotidien et de faire des choix éclairés (Taux d'intérêt, pourcentages, ordre de grandeur et j'en oublie) me semble indispensable. Aussi leur réintégration avec un programme adapté dans le tronc commun me paraît une des conditions sine qua non pour rendre acceptable cette réforme. Mais, dans ce cas, elle abandonne son objectif premier : les économies.
C'est très bien que les mathématiques ne soient pas dans le tronc commun. Taux d'intérêt, pourcentages, ordre de grandeur, tout cela relève du collège ou de la seconde. Imposer les mathématiques à des lycéens que cela n'intéresse pas ne mène à rien.
Et si ça n'a pas été compris en fin de seconde, il y a peu de chances que ça s'arrange ensuite. Un tronc commun en maths serait une perte de temps pour quasiment tout le monde : on y ferait des "mathématiques du quotidien" à un niveau qui resterait ridiculement faible pour ceux qui auraient besoin d'une formation mathématique solide pour leurs études supérieures et qui serait pourtant beaucoup trop élevé pour des élèves qui ont décroché au collège.
Si ça n'a pas été compris en fin de seconde, on peut aussi parier sur le fait qu'il le sera en fin de terminale...
On a trouvé moyen de faire 1 tronc commun de 3h de math en série techno, et on n'y arrive pas en serie "générale"...
Une série où tu peux ne faire que des humanités et à peine 2 pauvres heures de "sciences" n'a rien de général.
De plus, ça pénalise ceux qui veulent faire des sciences : ils n'ont pas réellement le choix : ils doivent prendre math. Il ne leur reste plus que 2 puis surtout plus qu' 1 choix en terminale.
Alors qu'avec des maths dans le tronc commun, tu pouvais faire en sorte que les 3h de complément, soit réellement un complément pour les scientifiques.
Ça faisait 6h de math avec 2 autres sciences.
- Not a PandaHabitué du forum
Moonchild a écrit:cassiopella a écrit:Justement, au niveau des élèves qui sont moyens ou faibles de ces classes. Moins on demande, moins ils font et moins ils apprennent. Bref, c'est nivèlement par le bas. Les quelques rares bons élèves sont punis par cette baisse de niveau. Sans parler que c'est adapté à leur niveau actuel, de plus en plus faible, et pas du tout à certaines filières auxquelles est sensé menée la TES.Matheod a écrit:Le programme de TES était pourtant bien adapté au niveau des élèves de la filière.
Bref, le programme de TES est adapté au niveau des élèves, mais les élèves de TES ne sont pas adaptés à la poursuite d'étude.
Mais le programme de TES est-il adapté à la poursuite d'étude en économie, ou est-il insuffisant ? Par exemple, est-il possible pour un bon élève, après être passé dans une TES standard dans laquelle le professeur s'est contenté du programme faute d'avoir pu faire le grand écart entre ceux qui ont des lacunes et ceux qui auraient aimé aller plus loin, de débarquer en MIASHS sans galérer les premiers mois ?
Finalement, on en revient toujours à ça. Quelque soit l'organisation ou le nombre de niveaux de maths proposés en première, le problème est que des élèves avec un niveau insuffisant souhaitent poursuivre des études dans des filières qui nécessitent un minimum de compétence en mathématiques (que ce soit scientifique ou économique). Cette réforme aurait-elle au moins le mérite de les mettre au pied du mur de la réalité un peu plus tôt qu'avant ?
- MoonchildSage
Will.T a écrit:Si ça n'a pas été compris en fin de seconde, on peut aussi parier sur le fait qu'il le sera en fin de terminale...
On a trouvé moyen de faire 1 tronc commun de 3h de math en série techno, et on n'y arrive pas en serie "générale"...
Une série où tu peux ne faire que des humanités et à peine 2 pauvres heures de "sciences" n'a rien de général.
De plus, ça pénalise ceux qui veulent faire des sciences : ils n'ont pas réellement le choix : ils doivent prendre math. Il ne leur reste plus que 2 puis surtout plus qu' 1 choix en terminale.
Alors qu'avec des maths dans le tronc commun, tu pouvais faire en sorte que les 3h de complément, soit réellement un complément pour les scientifiques.
Ça faisait 6h de math avec 2 autres sciences.
En général, les élèves qui ne comprennent rien à des choses comme taux d'intérêt, pourcentages, ordre de grandeur en sortant de seconde ne sont guère vraiment meilleurs deux ans plus tard ; le problème est en amont, on ne le réglera pas en aval.
Le tronc commun de la série techno est de toute façon voué à l'échec car l'hétérogénéité des profils sera ingérable dans les établissements où les STI2D et les STMG seront mélangés. Du point de vue des programmes de maths, le regroupement de ces deux filières est complètement artificiel, avec cependant un trait commun : les élèves qu'on envoie en STMG et en STI2D n'ont en général pas le niveau pour y suivre les programmes actuels (ce sont souvent des élèves qui auraient dû se retrouver dans une filière professionnalisante, CAP ou Bac Pro, ou BEP quand il existait encore) ; donc finalement les choses se réguleront d'elles-mêmes et on tendra très vite vers le niveau plancher. Ce sont les IUT qui vont s'amuser ensuite quand on leur imposera des quotas plus élevés de bacheliers techno.
Je le répète encore une fois : à moins d'accepter de mettre en échec la majorité des élèves, les 3h de maths que tu proposes pour le tronc commun auraient un niveau ridiculement bas et seraient des heures perdues pour les élèves à profil scientifique qui pourraient faire le même programme en trois ou quatre fois moins de temps tandis que leurs camarades restent définitivement bloqués quelle que soit la durée qu'on y consacre. On étendrait au tronc commun de première et de terminale le marasme qui fait que le collège et la classe de seconde ne permettent plus de travailler correctement les maths. Avec un enseignement de base aussi fragile, les 3h de complément pour les scientifiques seraient au mieux employées à essayer de compenser les lacunes du tronc commun, avec un temps de retard et donc une moindre efficacité...
Not a Panda a écrit:Mais le programme de TES est-il adapté à la poursuite d'étude en économie, ou est-il insuffisant ? Par exemple, est-il possible pour un bon élève, après être passé dans une TES standard dans laquelle le professeur s'est contenté du programme faute d'avoir pu faire le grand écart entre ceux qui ont des lacunes et ceux qui auraient aimé aller plus loin, de débarquer en MIASHS sans galérer les premièrs mois ?
Je ne connais pas assez les filières éco du supérieur pour répondre à cette question mais, selon Cassiopella, il semblerait que le niveau TES soit insuffisant. Je ne sais pas si c'est le programme qui est intrinsèquement défaillant, mais quand je vois le niveau des élèves qu'on envoie en ES, j'ai du mal à croire que dans cette filière on puisse encore vraiment préparer à une poursuite d'études supérieures avec quelques exigences en maths.
Not a Panda a écrit:Finalement, on en revient toujours à ça. Quelque soit l'organisation ou le nombre de niveaux de maths proposés en première, le problème est que des élèves avec un niveau insuffisant souhaitent poursuivre des études dans des filières qui nécessitent un minimum de compétence en mathématiques (que ce soit scientifique ou économique). Cette réforme aurait-elle au moins le mérite de les mettre au pied du mur de la réalité un peu plus tôt qu'avant ?
Effectivement je crois qu'un des rares éléments qu'on peut porter au crédit de cette réforme est de faire apparaître au grand jour ce qui est devenu une incohérence structurelle du lycée, sans malheureusement y apporter le moindre début de réponse ; je crains même que l'enfumage qui va suivre n'occulte bien vite cette question qui n'aura été que brièvement mise en lumière.
- BalthazaardVénérable
Tout à fait d'accord avec toi...si il faut 2 ou 3h par semaine à des élèves pour apprendre des pourcentages ou des ordres de grandeur...c'est de toute façon fichu pour eux. IL y a en plus cette idée que je trouve assez déplaisante, car elle suppose beaucoup de vanité, qui est que certains nient le fait que l'on ne peut rien apprendre à ceux qui ne veulent pas et que ces derniers sous la pression de l'administration/parents/institution/comportement bloquent la progression de tous les autres, croient-ils qu'EUX sont capables de contourner cet état de fait et leur apprendre quelque chose...?
Je ne connais pas non plus les filières éco du supérieur mais je suis prêt à parier que les master en économétrie/stats recrutent parmi les bons élèves en maths, c'est à dire ceux qui déjà en seconde étaient à l'aise et dont le choix de la spécialité maths allait de soi.
D'accord aussi avec ta conclusion et le chapitre sur la sti, les réformes précédentes ont détruit le caractère scientifique de ces sections, il n'y a qu'à voir ce qu'est devenue la physique ou les matières technologiques pour comprendre que le programme de maths est purement cosmétique
Je ne connais pas non plus les filières éco du supérieur mais je suis prêt à parier que les master en économétrie/stats recrutent parmi les bons élèves en maths, c'est à dire ceux qui déjà en seconde étaient à l'aise et dont le choix de la spécialité maths allait de soi.
D'accord aussi avec ta conclusion et le chapitre sur la sti, les réformes précédentes ont détruit le caractère scientifique de ces sections, il n'y a qu'à voir ce qu'est devenue la physique ou les matières technologiques pour comprendre que le programme de maths est purement cosmétique
- InvitéInvité
Sauf qu'entre la seconde et la 1re, il y aura quand même un écrémage, donc ceux qui sont vraiment en échec jusqu'en seconde, ne seront pas en filière générale. On peut donc espérer que ceux qui sont en légère difficultés pourront justement les combler dans des classes où les plus à l'ouest ne seront plus.Moonchild a écrit:Je le répète encore une fois : à moins d'accepter de mettre en échec la majorité des élèves, les 3h de maths que tu proposes pour le tronc commun auraient un niveau ridiculement bas et seraient des heures perdues pour les élèves à profil scientifique qui pourraient faire le même programme en trois ou quatre fois moins de temps tandis que leurs camarades restent définitivement bloqués quelle que soit la durée qu'on y consacre. On étendrait au tronc commun de première et de terminale le marasme qui fait que le collège et la classe de seconde ne permettent plus de travailler correctement les maths. Avec un enseignement de base aussi fragile, les 3h de complément pour les scientifiques seraient au mieux employées à essayer de compenser les lacunes du tronc commun, avec un temps de retard et donc une moindre efficacité...
- InvitéInvité
Balthazaard a écrit:D'accord aussi avec ta conclusion et le chapitre sur la sti, les réformes précédentes ont détruit le caractère scientifique de ces sections, il n'y a qu'à voir ce qu'est devenue la physique ou les matières technologiques pour comprendre que le programme de maths est purement cosmétique
Sauf que les programmes de la réforme à venir reviennent à un niveau scientifique plus qu'acceptable. Les maths comme la physique en STI2D et STL n'aura rien de cosmétique.
C'en sera fini de l'élève qui aura son bac STI2D uniquement grace au projet et à la spécialité. Dans la STI2D à venir, "math + physique" = STI2D
- AnaxagoreGuide spirituel
En fait les gens aimeraient bien avoir un alibi pour dire qu'ils connaissent des mathématiques mais sans en étudier réellement. Parce qu'honnêtement je suis d'accord avec Moonchild et Cassiopella.
Ça leur fait mal à la chichette que la réalité se présente à eux mais en aucun cas ils voudraient réellement savoir.
C'est aussi pour cela que je ne dresserai pas un sourcil contre la réforme. Les gens ont les conséquences de leur propre logique. Et moi, sauver des gens qui ne le veulent pas, ça commence à bien faire.
Ça commence au primaire lorsqu'on peste contre l'institutrice ou l'instituteur "trop exigeant" et ça continue. Et on en redemande.
Ça leur fait mal à la chichette que la réalité se présente à eux mais en aucun cas ils voudraient réellement savoir.
C'est aussi pour cela que je ne dresserai pas un sourcil contre la réforme. Les gens ont les conséquences de leur propre logique. Et moi, sauver des gens qui ne le veulent pas, ça commence à bien faire.
Ça commence au primaire lorsqu'on peste contre l'institutrice ou l'instituteur "trop exigeant" et ça continue. Et on en redemande.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- SimeonNiveau 10
Will.T a écrit:
Si ça n'a pas été compris en fin de seconde, on peut aussi parier sur le fait qu'il le sera en fin de terminale...
On a trouvé moyen de faire 1 tronc commun de 3h de math en série techno, et on n'y arrive pas en serie "générale"...
Une série où tu peux ne faire que des humanités et à peine 2 pauvres heures de "sciences" n'a rien de général.
De plus, ça pénalise ceux qui veulent faire des sciences : ils n'ont pas réellement le choix : ils doivent prendre math. Il ne leur reste plus que 2 puis surtout plus qu' 1 choix en terminale.
Alors qu'avec des maths dans le tronc commun, tu pouvais faire en sorte que les 3h de complément, soit réellement un complément pour les scientifiques.
Ça faisait 6h de math avec 2 autres sciences.
Si l'objectif est que les scientifiques aient plus d'heure de sciences, c'est la pire façon de faire, comme déjà dit les 3h de maths communes seront des heures très très peu productives pour les élèves voulant vraiment faire des maths.
Il vaut mieux mettre les sciences les moins "clivantes" dans le tronc commun, et mettre plus d'heure de SVT ou même de physique-chimie.
A la limite ce qui manque dans le tronc commun, c'est une matière type TPE qui permettraient à ceux qui veulent faire plus de sciences d'en faire plus, sans l'imposer à tout le monde.
Will.T a écrit:
Sauf qu'entre la seconde et la 1re, il y aura quand même un écrémage, donc ceux qui sont vraiment en échec jusqu'en seconde, ne seront pas en filière générale. On peut donc espérer que ceux qui sont en légère difficultés pourront justement les combler dans des classes où les plus à l'ouest ne seront plus.
Là où je suis, la différence pour beaucoup en ES ne se fait pas sur le niveau, mais sur le fait que les parents se battent ou non pour que leurs enfants partent à tout prix dans le général.
- kaktus65Niveau 10
William Foster a écrit:Ça n'arrivera pas.cassiopella a écrit:Justement, au niveau des élèves qui sont moyens ou faibles de ces classes. Moins on demande, moins ils font et moins ils apprennent. Bref, c'est nivèlement par le bas. Les quelques rares bons élèves sont punis par cette baisse de niveau. Sans parler que c'est adapté à leur niveau actuel, de plus en plus faible, et pas du tout à certaines filières auxquelles est sensé menée la TES.Matheod a écrit:Le programme de TES était pourtant bien adapté au niveau des élèves de la filière.
Ce qu'il faut, c'est une reforme des maths au collège. Dans l'idéal, il serait bien de retarder le début de la reforme de 3-5ans pour pouvoir rehausser le niveau des collégiens.
Aussi dramatique et triste que ce soit, ça n'arrivera pas.
Cela demanderait au minimum une chute de deux météorites : une sur le ministère et une sur la cour des comptes, pour obtenir un renouvellement massif des têtes pensantes. En termes de proba, je ne miserais pas tout là-dessus.
Clairement que non. J'ai appris en début de semaine qu'il n'y avait plus les inéquations au DNB cette année ... :decu:
- FenrirFidèle du forum
Moonchild a écrit:
Mais ce serait un scénario optimiste car, en fait, il ne suffirait pas de réformer l'enseignement des maths au collège, il faudrait aussi s'atteler à corriger ce qui dysfonctionne au primaire. Il faudrait donc plutôt une dizaine d'années avant que des élèves arrivent au lycée avec des bases solides, enfin si on part du principe qu'en un ou deux ans on peut complètement faire évoluer les pratiques des PE, y compris de ceux qui actuellement ne sont pas du tout au niveau en maths.
Sauf que quand tu as le malheur de tenir ce discours, tu est le vilain prof du secondaire méprisant et la majorité des PE se braquent (à leur corps défendant, les PE obéissent aussi aux injonctions foutraques de notre hiérarchie).
Mais avec la fusion entre les écoles et les collèges tout va s'arranger.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- MoonchildSage
Will.T a écrit:Sauf qu'entre la seconde et la 1re, il y aura quand même un écrémage, donc ceux qui sont vraiment en échec jusqu'en seconde, ne seront pas en filière générale. On peut donc espérer que ceux qui sont en légère difficultés pourront justement les combler dans des classes où les plus à l'ouest ne seront plus.Moonchild a écrit:Je le répète encore une fois : à moins d'accepter de mettre en échec la majorité des élèves, les 3h de maths que tu proposes pour le tronc commun auraient un niveau ridiculement bas et seraient des heures perdues pour les élèves à profil scientifique qui pourraient faire le même programme en trois ou quatre fois moins de temps tandis que leurs camarades restent définitivement bloqués quelle que soit la durée qu'on y consacre. On étendrait au tronc commun de première et de terminale le marasme qui fait que le collège et la classe de seconde ne permettent plus de travailler correctement les maths. Avec un enseignement de base aussi fragile, les 3h de complément pour les scientifiques seraient au mieux employées à essayer de compenser les lacunes du tronc commun, avec un temps de retard et donc une moindre efficacité...
En première S, j'ai des élèves qui sont incapables de calculer -5+7 sans leur calculatrice (avant, au moins, ils répondaient -12, mais maintenant c'est "je sais pas" comme s'il était évident que cette question est d'une difficulté qui dépasse largement les capacités d'un lycéen ordinaire en filière scientifique), alors l'écrémage à l'entrée des filières générales j'y crois autant que la marmotte qui replie le papier alu sur le chocolat...
Will.T a écrit:Balthazaard a écrit:D'accord aussi avec ta conclusion et le chapitre sur la sti, les réformes précédentes ont détruit le caractère scientifique de ces sections, il n'y a qu'à voir ce qu'est devenue la physique ou les matières technologiques pour comprendre que le programme de maths est purement cosmétique
Sauf que les programmes de la réforme à venir reviennent à un niveau scientifique plus qu'acceptable. Les maths comme la physique en STI2D et STL n'aura rien de cosmétique.
C'en sera fini de l'élève qui aura son bac STI2D uniquement grace au projet et à la spécialité. Dans la STI2D à venir, "math + physique" = STI2D
Oui, c'est vrai, sur le papier le futur Bac STI2D est plus exigeant. Mais on va continuer à y envoyer le même profil d'élèves plus ou moins déjà en échec en seconde (d'ailleurs, actuellement, on ne peut pas s'opposer à une demande d'orientation dans la voie technique ; à ma connaissance, la réforme ne revient pas sur ce passage de droit) et, une fois qu'ils y seront, il faudra bien que ces élèves réussissent coûte que coûte...
- maikreeeesseGrand sage
Ce n'est pas une question de mépris mais de réalité. Les PE ne sont particulièrement mauvais en mathématiques. Je ne te donne qu'un exemple mais sur mon école: 7 enseignants, 3 anciens ingénieurs (chimie, informatique), deux DESS ou DEA sciences (biochomie, physique/chimie), un IUT ou BTS banque et ce n'est pas une école particulière !Fenrir a écrit:Moonchild a écrit:
Mais ce serait un scénario optimiste car, en fait, il ne suffirait pas de réformer l'enseignement des maths au collège, il faudrait aussi s'atteler à corriger ce qui dysfonctionne au primaire. Il faudrait donc plutôt une dizaine d'années avant que des élèves arrivent au lycée avec des bases solides, enfin si on part du principe qu'en un ou deux ans on peut complètement faire évoluer les pratiques des PE, y compris de ceux qui actuellement ne sont pas du tout au niveau en maths.
Sauf que quand tu as le malheur de tenir ce discours, tu est le vilain prof du secondaire méprisant et la majorité des PE se braquent (à leur corps défendant, les PE obéissent aussi aux injonctions foutraques de notre hiérarchie).
Mais avec la fusion entre les écoles et les collèges tout va s'arranger.
Donc le problème ne vient pas probablement de là: de son enseignement peut-être, du manque de travail des élèves oui, d'un manque plus général de logique et de raisonnement sûrement lacunes que tu retrouves en lecture qui font qu'un élève devient incapable de faire la moindre inférence ou déduction..
- AnaxagoreGuide spirituel
Et des PE qui se font dézinguer parce qu'ils font un peu trop le boulot.
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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- FenrirFidèle du forum
Ben tu as bien de la chance d'avoir ce genre de background "scientifique". Des retour que j'ai autour de mon collège, c'est majoritairement fac de lettre/psycho. Et ceux qui ont fait un parcours scientifique font tout ce qu'il peuvent pour se faire détacher en sciences au collège.
Mais bon, on est HS
Mais bon, on est HS
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- CasparProphète
Matheod a écrit:J'ai posé la demande à mon proviseur il m'a dit ok mais les enseignants ne font plus de voeux EDT.
Notre PA nous a déjà prévenus que nos emplois du temps seraient pourris l'an prochain (elle l'a tourné autrement évidemment, mais l'idée était là).
- MatheodHabitué du forum
En même temps c'est qui le Complément d'Objet Nouveau qui a décidé d'interdire les devoirs au primaire ? Et derrière tu as des parents qui approuvent cette mesure ...
- FatrasNiveau 8
maikreeeesse a écrit:
Ce n'est pas une question de mépris mais de réalité. Les PE ne sont particulièrement mauvais en mathématiques. Je ne te donne qu'un exemple mais sur mon école: 7 enseignants, 3 anciens ingénieurs (chimie, informatique), deux DESS ou DEA sciences (biochomie, physique/chimie), un IUT ou BTS banque et ce n'est pas une école particulière !
Donc le problème ne vient pas probablement de là: de son enseignement peut-être, du manque de travail des élèves oui, d'un manque plus général de logique et de raisonnement sûrement lacunes que tu retrouves en lecture qui font qu'un élève devient incapable de faire la moindre inférence ou déduction..
Dans l'académie de Montpellier, em 2015 (ou une année proche) le pourcentage d'instit ayant fait des études supérieures en sciences était inférieur à 5%, chiffres d'après une IPR de Maths.
Notre école primaire française forme parmi les plus mauvais élèves de l'OCDE en Maths...
A mon avis, le problème ne vient pas de individus, ceux que j'ai rencontré étaient souvent très pro, mais de l'institution:
- les pays qui marchent bien ont tous des enseignants bien valorisés, est- ce une corrélation ou une implication...Je penche pour une implication.
- Si quelqu'un (instit) a une base très faible en science/math avant de lui faire de la didactique, il faut lui faire faire des sciences, et beaucoup...Après on peut lui faire faire un peu de didactique, mais en se basant sur des méthodes qui sont efficaces.
Pour anecdote deux futurs instits qui étaient venus assister à mon cours de 6eme dans les année 2000, ne savaient pas calculer de tête 15% de 200; et ils avaient supers humbles de me dire qu'ils avaient été étonnés de voir comment cela se calculait rapidement...
On a un peu dérivé de titre..pas grave... Cette réforme condamne les Maths pour beaucoup d'élèves et donc se condamne elle-même...
- BalthazaardVénérable
Moi je trouve que votre texte contredit votre conclusion. Vos pe ont forcément appris à calculer des pourcentages, si ils n'y arrivent pas c'est qu'ils n'ont jamais intégré les maths qu'on leur on a fait subir probablement contre leur gré. Ils en auraient été privés que la conclusion serait la même. Pour moi cela justifierait plutôt la réforme!
- FatrasNiveau 8
Balthazaard a écrit:Moi je trouve que votre texte contredit votre conclusion. Vos pe ont forcément appris à calculer des pourcentages, si ils n'y arrivent pas c'est qu'ils n'ont jamais intégré les maths qu'on leur on a fait subir probablement contre leur gré. Ils en auraient été privés que la conclusion serait la même. Pour moi cela justifierait plutôt la réforme!
Pas du tout, les pourcentages sont étudiés principalement étudié au collège ...et je n'en parle pas...Le collège c'est aussi un problème...
Au lycée très peu de pourcentage sont étudiés.
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