Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

Bonjour à tous,
pour le défi n°4 "un livre qui évoque l'esclavage" : Tamango de Prosper Mérimée. Au XIXe siècle, malgré l'interdiction de l'esclavage, le commerce du "bois d'ébène" est encore largement pratiqué. Tamango est un pourvoyeur d'esclaves. Capturé lui aussi, il se rebelle contre le capitaine du navire qui l'a enlevé.

Et pour le défi n°42 "Un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori".... Les petits chevaux de Tarquinia de Marguerite Duras... Je confirme mes a priori....Histoire de couples en vacances, il fait très chaud, les amis ne se supportent plus, une femme trompe son mari avec un inconnu, la bonne es odieuse, un couple de personnes âgées est venue chercher le cadavre de son fils qui a sauté sur une mine, une partie de la forêt est en flammes... Ce récit ressemble à une pièce de théâtre, de longs dialogues dont parfois le sens m'échappait... pas mécontente d'en avoir fini.

Pour le classique du XIXe siècle, jai fini de relire Le Père Goriot que je n'avais pas relu depuis le lycée. J'ai trouvé l'écriture lourde. Les monologues pleurnichards du père Goriot m'ont semblé presque ridicules par moments. Maintenant j'ai paradoxalement envie de lire (relire parfois) plusieurs Balzac, j'ai fait une recherche sur le forum pour voir quels titres les Neos préfèrent. Je vais commencer par La Cousine Bette.

J'ai commencé La Carte et le territoire de Houellebecq pour l'auteur sur lequel j'ai des a priori. Après Balzac, ça fait drôle...

Et je suis au milieu de L'Art de perdre pour le Goncourt des lycéens. J'ai eu du mal à rentrer dedans, craignant de devoir lire les horreurs de la guerre d'Algérie, mais en fin de compte, ça va, je suis prise dans l'histoire et mes personnages viennent d'arriver en France, dans le camp de Rivesaltes, à côté de Perpignan. On y emmène d'ailleurs nos 3e depuis quelques années.

Je n'arrive pas à trouver l'information, je sais que Jérôme Ferrari fait des traductions dans les deux sens corse-français mais sa langue maternelle est-elle le corse ?  Cela me permettrait de faire glisser A son image dans cette case pour proposer Les Disparus de Daniel Mendelsohn à l'item 7 (ne suit pas l'ordre chronologique).

Edit : Je poursuis ma lecture mais j'ai trouvé un autre jeu de chaises musicales :Les Disparus convient aussi au défi 23 (enfers) donc c'est Elie Wiesel qui complète le défi 10 : auteur n'utilisant pas sa langue maternelle.

Bonjour à tous ces dernières semaines dans le cadre du défi j'ai lu:

2. Une œuvre appartenant au théâtre de l'absurde ou au Nouveau Roman.  "Moderato cantabile" de Marguerite Duras
Suite à la recommandation d'@Aphrodissia merci à elle
Alors les deux premiers chapitres j'ai pensé: ah mais ça va ça se lit en fait
puis au chapitre 3 : bon quand même heureusement c'est pas long
et puis les derniers chapitres: ah oui c'est trop bien au final

30. Un livre écrit par un courtisan.  "Chronique d'une mort annoncée" de Gabriel Garcia Marquez
Tout le monde sait que Santiago Nasar doit être assassiné. Mais personne n'arrive à empêcher l'inéluctable...

Un peu déçue surtout par la première partie.

39. Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale. "Gigi" de Colette
Alors je n'avais jamais lu Colette et je m'attendais à quelque chose de vaguement subversif et j'en ai été pour mes frais. Ce n'est pas un roman mais quatre nouvelles, et la première, "Gigi" donc, ne m'a pas intéressée une seconde (allez si peut-être une phrase ou deux) et j'ai trouvé l'ensemble très daté. Mon exemplaire illustré de dessins surannés n'a sûrement pas dû aider.

Ah ! Je ne savais pas que Gigi avait été adapté en comédie musicale. Je n'avais pas d'idée pour cette entrée. Je tenterais peut-être, car moi, j'adore Colette. Je ne sais pas ce que valent ses nouvelles, puisque je ne les ai pas lues, mais si tu veux vraiment découvrir cet auteur, je te recommande plutôt la célèbre Claudine : pour le coup, Claudine à l'école est assez subversif, surtout si on le remet dans son contexte, mais mon favori, c'est La maison de Claudine, petits récits pleins de poésie. De très belles pages aussi dans Sido, qui met en scène la mère de l'auteur.

Pour le défi 22. Un livre évoquant le franchissement d'une frontière, réelle ou symbolique, j'ai lu Almost French de Sarah Turnbull.

Sarah Turnbull, journaliste australienne, rencontre l'amour auprès de Frédéric, un Français et s'installe avec lui à Paris. Dans ce livre, elle raconte sa nouvelle vie à Paris : la mode, la gastronomie, les relations avec les Français, l'attachement de son conjoint à la région Nord...

Mon avis : j'ai lu ce livre en anglais donc la lecture fut lente mais tout de même très agréable. Le livre date un peu car il se passe principalement à la fin des années 90. L'auteur évoque les grandes grèves de 95, la victoire au Mondial en 98... Mais le livre est drôle et il est intéressant de lire le point de vue d'un étranger sur notre pays et surtout sur les habitants de ce pays. Elle ne nous épargne pas mais en réalité se montre très juste !

Escargot Géant a écrit:
39. Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale. "Gigi" de Colette
Alors je n'avais jamais lu Colette et je m'attendais à quelque chose de vaguement subversif et j'en ai été pour mes frais. Ce n'est pas un roman mais quatre nouvelles, et la première, "Gigi" donc, ne m'a pas intéressée une seconde (allez si peut-être une phrase ou deux) et j'ai trouvé l'ensemble très daté. Mon exemplaire illustré de dessins surannés n'a sûrement pas dû aider.

Je suis curieuse, de quelle édition s'agit-il ? Comment sont les dessins ?

Escargot Géant a écrit:Bonjour à tous ces dernières semaines dans le cadre du défi j'ai lu:

2. Une œuvre appartenant au théâtre de l'absurde ou au Nouveau Roman.  "Moderato cantabile" de Marguerite Duras
Suite à la recommandation d'@Aphrodissia merci à elle
Alors les deux premiers chapitres j'ai pensé: ah mais ça va ça se lit en fait
puis au chapitre 3 : bon quand même heureusement c'est pas long
et puis les derniers chapitres: ah oui c'est trop bien au final

Ah ! Qu'est-ce que je disais !

*Ombre* a écrit:Ah ! Je ne savais pas que Gigi avait été adapté en comédie musicale. Je n'avais pas d'idée pour cette entrée. Je tenterais peut-être, car moi, j'adore Colette. Je ne sais pas ce que valent ses nouvelles, puisque je ne les ai pas lues, mais si tu veux vraiment découvrir cet auteur, je te recommande plutôt la célèbre Claudine : pour le coup, Claudine à l'école est assez subversif, surtout si on le remet dans son contexte, mais mon favori, c'est La maison de Claudine, petits récits pleins de poésie. De très belles pages aussi dans Sido, qui met en scène la mère de l'auteur.

Je relis souvent Claudine à l'école. Les passages un peu troubles m'étonnent et me troublent encore.
Le premier texte de Colette que j'ai lu, c'était un extrait de La maison de Claudine qui se trouvait dans mon manuel de grammaire de 6e, je crois: c'était le passage où elle découvre le véritable sens du mot "presbytère". J'ai encore ce passage en mémoire, je ne sais même pas pourquoi.

Pointàlaligne a écrit:

Escargot Géant a écrit:
39. Un livre qui a par la suite été adapté en comédie musicale. "Gigi" de Colette
Alors je n'avais jamais lu Colette et je m'attendais à quelque chose de vaguement subversif et j'en ai été pour mes frais. Ce n'est pas un roman mais quatre nouvelles, et la première, "Gigi" donc, ne m'a pas intéressée une seconde (allez si peut-être une phrase ou deux) et j'ai trouvé l'ensemble très daté. Mon exemplaire illustré de dessins surannés n'a sûrement pas dû aider.

Je suis curieuse, de quelle édition s'agit-il ? Comment sont les dessins ?

Une réponse en images

Spoiler:

J'ai fini Le Procès de Kafka et, décidément, c'est un pensum, pour moi, ces univers absurdes.
Je me suis consolée avec Gigi, de ma chère Colette, (dé)conseillé ( ) par une Néo pour le défi "livre adapté en comédie musicale". J'ai trouvé ça plein de fraîcheur. Après la grisaille vide de Kafka, ça fait du bien.

Je vais à présent entamer Une éducation libertine, de Del Amo, pour le défi "livre évoquant un des sept péchés capitaux".

J'avance, lentement, mais j'avance : je viens de finir la Vouivre de Marcel Aymé pour le défi sur le réalisme magique. J'aime beaucoup cet univers simple, ces histoires familiales, ces accents du passé, de ruralité, une certaine sagesse populaire. Les tournures de phrase qui ressemblent à du patois. En dehors de la présence de ce personnage magique de la Vouivre, j'ai eu l'impression de relire les Claude Michelet que j'avais bien aimés quand j'étais plus jeune (notamment la saga familiale autour de la famille des Viahle, située dans la région de Brive).
J'ai vu que Marcel Aymé avait écrit du théâtre, je me demande si je ne vais pas essayer pour le défi de l'auteur qui s'est illustré dans d'autres genres (défi 20). Avec la Vouivre, je coche aussi le défi sur l'animal sur la couverture (défi 14, un serpent en l'occurrence).

Moi, j’aime beaucoup les illustrations surannées de ton exemplaire de Gigi, Escargot Géant ! Pour le défi 16 (un livre évoquant un des sept péchés capitaux), j’ai justement lu un roman de Colette, L’ingénue libertine ! J’ai eu du mal au début, malgré une très belle écriture, au vocabulaire tout de même un peu daté par moments. La sensualité est par exemple très bien rendue, avec finesse et élégance.


Alors, l’histoire est celle de Minne, qu’on découvre jeune fille douée d’un sacré caractère et d’une imagination débridée, faute d’avoir vécu. Je dirai que le roman se découpe en trois parties, la première avec son cousin Antoine qui découvre une Minne effrontée dont il va rapidement tomber amoureux. Elle s’invente alors des histoires avec un gang parisien dont elle suit les aventures dans le journal, ce qui va la conduire à se mettre en danger. Puis on retrouve Minne mariée, qui trompe son mari, sans pour autant arriver à y trouver le moindre plaisir. A partir de la rencontre avec Maugis, l’histoire prend une autre tournure, c’est la partie la plus intéressante de l’œuvre selon moi. Bon, après certains pourront être déçus par la fin, moi j’ai beaucoup aimé !
J’ai par contre eu du mal à apprécier l’héroïne au début, femme-enfant un peu agaçante. Je trouvais aussi Antoine un peu pathétique, mais au final l’histoire évolue de telle façon que j’ai beaucoup apprécié ce roman, le premier de Colette pour moi ! J’imagine qu’il est loin d’être le meilleur qu’elle ait écrit, du coup je note tes suggestions, *Ombre* !

Vous me donnez aussi envie de lire Moderato cantabile… Apparemment, Le Vice-Consul de la même Duras pourrait être dans la liste pour l’agrégation, est-ce que quelqu’un l’a lu ? Est-ce qu’il entrerait dans le genre du nouveau roman selon vous ?

Oui, ça entre clairement dans le genre du nouveau roman.
J'adore ce roman, mais je ne suis pas objective, j'adore Duras et son cycle indien !

Super, merci !

*Ombre* a écrit:
Je me suis consolée avec Gigi, de ma chère Colette, (dé)conseillé ( ) par une Néo pour le défi "livre adapté en comédie musicale". J'ai trouvé ça plein de fraîcheur. Après la grisaille vide de Kafka, ça fait du bien.

Ahah inspiratrice à mon corps défendant   Ravie d'avoir donné l'idée cependant.
Ai-je précisé à quel point j'avais trouvé "un brillant avenir" super daté?
Non je blague hein. J'essaie la psychologie inversée

Mara-jade a écrit:Moi, j’aime beaucoup les illustrations surannées de ton exemplaire de Gigi, Escargot Géant

Mais moi aussi je les aime bien! Mais ils n'aident pas à trouver de la modernité dans le livre

Si vous n'avez pas trouvé LE roman grec que vous avez envie de lire,vous pouvez consulter cette page :
http://www.grecehebdo.gr/index.php/culture/lettres

Merci Nicole pour le lien. Je me demandais justement comment comprendre ce défi, auteur grec ? situé en Grèce ? Personnage grec ? En lien avec la culture grecque ? Tout est possible ?
Grâce aux conseils de plusieurs d'entre vous, j'ai lu La terre qui penche de Carole Martinez pour le livre poétique (défi n°5). J'avais beaucoup aimé Du domaine des Murmures, j'ai beaucoup aimé celui-là également. Deux récits alternés des mêmes événements, celui de "la petite fille" et celui de "la vieille âme", fantôme de cette petite fille qui ne sais plus de quoi elle est morte à 12 ans. La petite fille est déposée par son père dans ce lieu de "la terre qui penche" vers la Loue, pour l'offrir au diable pense-t-elle. On y croise le diable, son cheval, la Vouivre, des fantômes de fillettes, la peste, des loups brodés qui s'échappent de l'étoffe... C'est beau et envoûtant.
C'était ma semaine poésie, j'ai lu aussi Haiku, anthologie du poème court japonais (éditions poésie Gallimard), Haïkus de différents auteurs et différentes époques classés par saison. Et pour le même défi et le plaisir des yeux, Haïkus du temps qui passe de Bashô et estampes d'Hokusai, magnifique. Les poèmes sont regroupés en "une journée", "une année", "une vie", les estampes sont superbes.

C'est la deuxième fois que vous parlez de La Terre qui penche. J'avais adoré Du Domaine des murmures, je crois que je vais me laisser tenter !

Bon, pour l'instant il faut déjà que je termine Article 353 du code pénal de Tanguy Viel, pour le livre contenant un procès.

Défi 48 : livre avec procès, j'ai beaucoup aimé lire Le Verdict de plomb, de Michael Connelly. Ce n'est mon 2e Connelly (après l'excellent Poète) et ce ne sera pas le dernier ! 
Je commence Jacob Jacob, de Valérie Zenatti pour le 44.

Adren a écrit:Merci Nicole pour le lien. Je me demandais justement comment comprendre ce défi, auteur grec ? situé en Grèce ? Personnage grec ? En lien avec la culture grecque ? Tout est possible ?

Pour ce défi, je comprends auteur grec donc de nationalité grecque.

Mise à jour avec deux tomes d'une trilogie lus il y a un mois, j'attendais d'avoir lu le troisième pour venir poster mais les commandes de ma médiathèque prennent visiblement beaucoup de temps à arriver (oui, elle avait deux tomes sur trois seulement   ), je vais donc déjà parler des deux premiers.

Pour le défi 36 (un livre qui rompt le 4e mur), mais aussi les 7 (histoire pas racontée dans l'ordre chronologique), 14 (animal sur la couverture), 22 (franchissement d'une frontière), 26 (narrateur peu fiable) et 49 (point cardinal dans le titre) : Annihilation de Jeff Vandermeer (tome 1 de la Trilogie du rempart sud).
  Quatre femmes, quatre scientifiques : c’est la douzième expédition envoyée pour explorer l’inquiétante et mystérieuse Zone X, confinée depuis trente ans derrière « la frontière ». « La version gouvernementale des événements parlait surtout d’une catastrophe environnementale localisée provoquée par des recherches militaires expérimentales. » Ce que nous lisons est le journal de la biologiste : « On attendait simplement de nous un rapport, comme celui-ci, dans un journal comme celui-là […]. Ces journaux reviendraient avec nous ou seraient retrouvés par l’expédition suivante. On nous avait recommandé de fournir le maximum de contexte afin que nos récits puissent se comprendre sans rien connaître à la Zone X. » Mais la narratrice n’est pas toujours fiable, elle le reconnaît elle-même : « dans ce récit, j’ai jusqu’à présent négligé de mentionner certains détails […] dans l’espoir qu’ils n’influencent pas l’opinion initiale du lecteur sur mon objectivité ». Il faut dire que ce qu’elle raconte est absolument terrifiant. Ce premier tome se lit d’une traite, dans une tension constante, et on a hâte d’attaquer le deuxième.

Pour le défi 49 (point cardinal dans le titre) et aussi le 14 (animal sur la couverture) et le 22 (franchissement d'une frontière) : Autorité de Jeff Vandermeer (tome 2 de la Trilogie du rempart sud).
  Un agent est nommé à la tête du Rempart Sud pour enquêter sur la disparition de sa directrice et sur le retour problématique de membres de la douzième expédition

Spoiler:

Où il est question de pouvoir et contre-pouvoir, de secrets, d’influences… et de la capacité à regarder la réalité en face. Le ton est très différent du premier tome, où l’étrange et le terrifiant pouvaient fondre sur vous à n’importe quel moment, mais la paranoïa trouve néanmoins assez vite à s’alimenter.

Merci au neo qui avait évoqué cette trilogie !

Je pense qu'il y a un petit souci d'approvisionnement avec le 3ème tome. On m'a offert la trilogie pour Noël mais je n'ai reçu le 3 que mi-janvier... (presque 2 mois après que la commande ait été faite)

liskaya a écrit:

Adren a écrit:Merci Nicole pour le lien. Je me demandais justement comment comprendre ce défi, auteur grec ? situé en Grèce ? Personnage grec ? En lien avec la culture grecque ? Tout est possible ?

Pour ce défi, je comprends auteur grec donc de nationalité grecque.

Je posais la question parce que ce défi n'est pas formulé comme le 8 (un livre d'un auteur haïtien) et le 28 (un livre d'un auteur portugais), je supposais donc qu'il pouvait être compris différemment.

*Ombre* a écrit:

Je vais à présent entamer Une éducation libertine, de Del Amo, pour le défi "livre évoquant un des sept péchés capitaux".

Pas lu, mais j'ai eu un gros coup de cœur pour Règne animal du même auteur. Je vais guetter ton retour...

liskaya a écrit:

Adren a écrit:Merci Nicole pour le lien. Je me demandais justement comment comprendre ce défi, auteur grec ? situé en Grèce ? Personnage grec ? En lien avec la culture grecque ? Tout est possible ?

18. Un livre dont l'histoire évoque un conflit social ou des grèves.
Pour ce défi, je comprends auteur grec donc de nationalité grecque.

Je le comprends de la même façon. Ce sont différentes personnes qui ont proposé les différents défis, d'où ces différentes de formulation.

De mon coté, j'ai lu L'Hiver du mécontentement de Thomas Reverdy, qui entrera dans la catégorie 18. Un livre dont l'histoire évoque un conflit social ou des grèves. C'est un livre assez court, dont chaque chapitre a pour titre le nom d'une chanson britannique de la fin des années 70. L'hiver du mécontentement, ce sont les paroles de Richard III, dans la pièce de Shakespeare, mais c'est aussi le nom qu'ont donné les journalistes du Sun à ces semaines où l'Angleterre a connu des grèves massives à l'issue desquelles une figure politique a émergé : Margaret Thatcher.

Le roman alterne des chapitres sur la vie de Candice, jeune fille de vingt ans qui joue dans une troupe semi-professionnelle et exclusivement féminine. La pièce qu'elles préparent ? Richard III. Pour entrer dans le rôle du personnage, elle réfléchit ardemment à la notion de pouvoir. Richard III est un salaud, un avide de pouvoir ? Mais il veut aussi s'élever socialement, ne pas rester dans la catégorie qui lui a été assignée... Dans le théâtre où elle répète, elle croise à plusieurs reprises Margaret Thatcher, prenant des cours avec des comédiens pour gommer son accent de fille d'épicier. Vous voyez le parallèle arriver ?

Parallèlement à cette partie romancée, des chapitres racontent l'histoire de l'Angleterre, la colère des Anglais face au chômage montant (et pourtant, beaucoup plus bas qu'aujourd'hui...), le rejet du parti travailliste, le pessimisme de la jeunesse... Mais aussi, la conquête du pouvoir de Margaret Thatcher, qui elle aussi, claironne "Make  Britain great again".

Pour ma part, j'ai trouvé que la partie fictive était trop peu développée, et que le livre avait tout du livre à thèse. Donc je n'ai pas accroché plus que ça.

Je suis à présent en train de lire La Serpe de Philippe Jaenada. Je sais que c'est une écriture qui peut  agacer mais j'avais été absolument conquise par le roman précédent, La Petite femelle, et je tenais à lire un autre de ses livres. Il s'agit du portrait d'une personne accusée d'un meurtre horrible (cf. le titre du roman) dans les années 40. Je reste vague car je n'aime pas avoir trop d'informations quand je commence un roman policier, même si ce n'en est pas un à proprement parler. L'auteur se plonge dans tous les documents d'archive possibles et reconstitue la vie de l'accusé, le déroulement du procès et, surtout, le meurtre. Innocent ou coupable ? Cette quête est régulièrement interrompue par des digressions à ne plus finir, car l'auteur est bavard et s'adresse régulièrement au lecteur, et ce bavardage plein d'autodérision me fait souvent rire, mais je comprends qu'on y soit complètement insensible.  Je le classerai dans le défi 36. Un livre qui rompt le 4ème mur.

J'ai adoré Règne animal mais moins les autres du même auteur. Je trouve que Règne animal est largement au-dessus, bien plus abouti et maîtrisé et j'ai hâte de lire les prochains romans de cet auteur.

Pour l'auteur sur lequel j'ai des a priori, j'ai commencé La Carte et le territoire de Houellebecq et en fait ça dépasse tous mes a priori : je m'attendais à quelque chose qui se voulait intelligent et brillant, un peu narcissique (superficiel et prétentieux?), je m'ennuie en fait à mourir et poursuis ma lecture pour valider mon défi mais je ne vois aucun intérêt à ce que je lis. C'est moche, j'ai l'impression de perdre mon temps. J'en ai lu 70 pages sur 300. Si certains sont fans, je veux bien entendre votre avis!