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- maikreeeesseGrand sage
Au temps pour moi, comme tu juxtaposais MIT et Cambridge, je croyais que tu mentionnais Cambridge US, campus du MIT et d'Harward. Les américains distinguent bien le nombre de médaille Fields de quelques très très bons chercheurs, et le niveau général des étudiants français. Ce sont bien évidemment la valeur des labo de recherche qui permettent au non de faire un post-doc. Pour les niveaux précédents, (licence, thèse, c'est un concours, ils ne regardent pas la provenance.)Bouboule a écrit:maikreeeesse a écrit:Bouboule a écrit:DesolationRow a écrit:
À l'étranger, les ENS sont très peu réputées ; personne ne sait ce que c'est, en fait.
Personne, il ne faut peut-être pas exagérer. Je n'ai certes pas une vision exhaustive mais au MIT, ils savent très bien ce que valent les départements de maths et physique d'Ulm, à Cambridge aussi (y compris en chimie d'ailleurs). Certes, c'est peut-être peanuts mais pas rien ;-)
Heu....Alors cela a bien changé depuis les années 2000 ! Les américains ne comprennent pas les grandes écoles françaises. Au MIT quand nous y étions, elles n'avaient aucune valeur.
Sûrement question de rencontres mais tu as bien noté qu'en réponse à DR qui ciblait les ENS, je n'ai pas parlé des GE mais seulement de deux départements d'Ulm et que je n'ai pas parlé des américains (ignorent-ils qu'en maths, la France fait jeu égal aux médailles Fields...) mais du MIT (et de Cambridge, UK).
Mais comme l'aurait dit Perelman "s'ils connaissent mon travail, ils n'ont pas besoin de CV ; s'ils ont besoin d'un CV, ils ne connaissent pas mon travail." Ce qui compte c'est que le MIT les recrute ou les invite, finalement.
- RogerMartinBon génie
Un étudiant étranger hors UE, aujourd'hui, doit passer par Campus France et dépenser entre 500 et 1000 euros rien que pour déposer un dossier de candidature chez nous. Tout ça pour un tri minimal et catastrophique des dossiers oar cette usine à gaz.
Les étrangers résidant en France et qui ont un bac, ou les nationaux de l'UE avec titre étranger équivalent au bac n'ont pas à passer par cette officine.
L'idée que nos facs sont nulles car peu chères est largement répandue en France, non ?
Les étrangers résidant en France et qui ont un bac, ou les nationaux de l'UE avec titre étranger équivalent au bac n'ont pas à passer par cette officine.
L'idée que nos facs sont nulles car peu chères est largement répandue en France, non ?
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- LagomorpheFidèle du forum
Fatras a écrit:L'université française est financée par les impôts des français (impôts sur le revenu, TVA etc...).
Il me semble normal que les étrangers ne participant pas (ou moins) à ce financement ne paye pas le même prix que les autres (dont les parents ou eux-même financent en partie l'université depuis de nombreuses années).
Je suis assez sensible à cet argument. Au moment où l'on demande aux français des efforts considérables (taxes diverses et CSG en augmentation, retraites en voie de disparition, salaires bloqués dans la fonction publique), il paraît difficile de leur demander en même temps de financer les études des ressortissants d'autres pays, lesquels, s'ils tiennent à ce que leurs jeunes étudient en France, peuvent leur accorder des bourses. Je m'étonne même que l'on maintienne les 2/3 du coût de la formation universitaire des étrangers à la charge de l'Etat.
Fatras a écrit:
Ce système est déjà mis en place dans de nombreuses universités européennes et dans bien d'autres pays.
Effectivement: mes cousins ont la double nationalité franco-helvétique et leurs parents paient très peu pour leurs études supérieures. Si j'envoyais mes propres enfants suivre les mêmes formations en Suisse, je serais vite ruiné. J'ai du mal à y voir quelque chose de choquant: mes enfants ont accès à l'université de leur pays. Les envoyer à l'étranger serait de ma part non un droit mais un choix à assumer financièrement.
Cela deviendrait choquant si effectivement l'intention est d'étendre la hausse du coût des études universitaires aux étudiants nationaux. Un autre risque de dérive est de voir les universités "s'adapter" et ouvrir des formations "spéciales non-européens", plus rentables pour elles, au détriment des formations pour étudiants européens. Un peu à la manière de l'Université roumaine qui facture très cher ses formations médicales "spéciales français ayant raté PACES" et y affecte une grande partie de ses ressources au détriment de la formation des médecins roumains.
- RogerMartinBon génie
Ce dernier système est déjà en place dans de nombreuses universités du Royaume Uni et d'Irlande, qui ne donnent pas accès à leurs "vrais" enseignements aux étudiants Erasmus qu'ils accueillent au niveau licence. Ils se retrouvent parqués entre eux dans de vagues European Studies à l'économie.
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- User4312Niveau 10
Je ne vois rien de choquant non plus vu que les facs sont financées avec les impôts des Français. On aura tout le loisir d'être choqué lorsqu'ils feront la même proposition pour les Français. Et ça ne manquera pas. :diable:
- PèpNiveau 8
Dans ce très bon article : https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/221118/augmenter-les-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-pas-en-mon-nom
Et sinon, pour l'école avant le bac, les "étrangers" vont payer aussi selon votre logique...
Campus France, « Au-delà de l’influence : l’apport économique des étudiants étrangers », Note n° 45, novembre 2014 : l’accueil de 295 000 étudiants internationaux coûte 3 milliards d’euros par an mais rapporte dans un même temps 4,65 milliards à la France
Et sinon, pour l'école avant le bac, les "étrangers" vont payer aussi selon votre logique...
- PonocratesExpert spécialisé
N'y aurait-il pas une différence entre la scolarité obligatoire - jusqu'à 18 ans à présent- pour tous ceux- à part une infime minorité de passage- qui sont amenés à vivre en France et les études supérieures, facultatives par conséquent que peuvent suivre ceux qui, en principe, n'ont pas vocation à rester dans notre pays, qu'ils suivent parce que leur pays d'origine n'a pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse ? Pourquoi serait-ce à nous de pallier les décisionsPèp a écrit:Dans ce très bon article : https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/221118/augmenter-les-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-pas-en-mon-nom
Campus France, « Au-delà de l’influence : l’apport économique des étudiants étrangers », Note n° 45, novembre 2014 : l’accueil de 295 000 étudiants internationaux coûte 3 milliards d’euros par an mais rapporte dans un même temps 4,65 milliards à la France
Et sinon, pour l'école avant le bac, les "étrangers" vont payer aussi selon votre logique...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- ProvençalLeGauloisExpert
Ponocrates a écrit:
N'y aurait-il pas une différence entre la scolarité obligatoire - jusqu'à 18 ans à présent- pour tous ceux- à part une infime minorité de passage- qui sont amenés à vivre en France et les études supérieures, facultatives par conséquent que peuvent suivre ceux qui, en principe, n'ont pas vocation à rester dans notre pays, qu'ils suivent parce que leur pays d'origine n'a pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse ? Pourquoi serait-ce à nous de pallier les décisionshasardeusesmotivées par le profit d'autres pays pour des questions qui ne relèvent pas de la survie ? Le "tourisme" de formation a-t-il vocation à être financé par les ressortissants du pays, pour le profit de ceux qui ne participent pas à son économie ?
Le texte de loi allongeant la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans est sorti ? Je ne l'ai pas vu passer.
Si ce n'est pas le cas, on est toujours sur du 6 à 16 ans à l'heure actuelle.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- PonocratesExpert spécialisé
En effet, au temps pour moi, ce n'est qu'un avant-projet - et qui parle surtout d'abaisser à 3 ans.ProvençalLeGaulois a écrit:Ponocrates a écrit:
N'y aurait-il pas une différence entre la scolarité obligatoire - jusqu'à 18 ans à présent- pour tous ceux- à part une infime minorité de passage- qui sont amenés à vivre en France et les études supérieures, facultatives par conséquent que peuvent suivre ceux qui, en principe, n'ont pas vocation à rester dans notre pays, qu'ils suivent parce que leur pays d'origine n'a pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse ? Pourquoi serait-ce à nous de pallier les décisionshasardeusesmotivées par le profit d'autres pays pour des questions qui ne relèvent pas de la survie ? Le "tourisme" de formation a-t-il vocation à être financé par les ressortissants du pays, pour le profit de ceux qui ne participent pas à son économie ?
Le texte de loi allongeant la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans est sorti ? Je ne l'ai pas vu passer.
Si ce n'est pas le cas, on est toujours sur du 6 à 16 ans à l'heure actuelle.
Il n'en reste pas moins qu'il y a une différence entre la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, obligatoire donc gratuite pour tous ceux qui sont sur le territoire et les études supérieures - à part pour le nombre epsilon de ceux qui commencent leur L1 ou leur classe prépa à 15 ans, bien sûr.
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- TFSFidèle du forum
Ponocrates a écrit:N'y aurait-il pas une différence entre la scolarité obligatoire - jusqu'à 18 ans à présent- pour tous ceux- à part une infime minorité de passage- qui sont amenés à vivre en France et les études supérieures, facultatives par conséquent que peuvent suivre ceux qui, en principe, n'ont pas vocation à rester dans notre pays, qu'ils suivent parce que leur pays d'origine n'a pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse ? Pourquoi serait-ce à nous de pallier les décisionsPèp a écrit:Dans ce très bon article : https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/221118/augmenter-les-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-pas-en-mon-nom
Campus France, « Au-delà de l’influence : l’apport économique des étudiants étrangers », Note n° 45, novembre 2014 : l’accueil de 295 000 étudiants internationaux coûte 3 milliards d’euros par an mais rapporte dans un même temps 4,65 milliards à la France
Et sinon, pour l'école avant le bac, les "étrangers" vont payer aussi selon votre logique...hasardeusesmotivées par le profit d'autres pays pour des questions qui ne relèvent pas de la survie ? Le "tourisme" de formation a-t-il vocation à être financé par les ressortissants du pays, pour le profit de ceux qui ne participent pas à son économie ?
Perce que ce qui fait la qualité d'une formation supérieure, c'est son attractivité internationale. C'est un des points fondamentaux dans les comparaisons entre les différentes universités de part le Monde. Par ailleurs cela enrichi aussi le "soft power" de notre propre pays; près de la moitié de nos doctorants sont étrangers... mais leurs recherches sont donc françaises !
- RabelaisVénérable
Je suis un peu limitée en économie.Pèp a écrit:Dans ce très bon article : https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/221118/augmenter-les-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-pas-en-mon-nom
Campus France, « Au-delà de l’influence : l’apport économique des étudiants étrangers », Note n° 45, novembre 2014 : l’accueil de 295 000 étudiants internationaux coûte 3 milliards d’euros par an mais rapporte dans un même temps 4,65 milliards à la France
Et sinon, pour l'école avant le bac, les "étrangers" vont payer aussi selon votre logique...
Quelqu’un pourrait m’expliquer simplement comment l’accueil des étudiants internationaux rapporte 4,65 milliards d’euros ?
Est-ce par an. Comme les 3 milliards dépensés ?
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- PonocratesExpert spécialisé
TFS a écrit:
Perce que ce qui fait la qualité d'une formation supérieure, c'est son attractivité internationale. C'est un des points fondamentaux dans les comparaisons entre les différentes universités de part le Monde. Par ailleurs cela enrichi aussi le "soft power" de notre propre pays; près de la moitié de nos doctorants sont étrangers... mais leurs recherches sont donc françaises !
D'un point de de vue logique, j'imagine plutôt que l'attractivité internationale est un des critères de comparaison. Quand on connaît la valeur de Pisa, par exemple, et les effets délétères que la course aux indicateurs a eu sur notre système scolaire primaire et secondaire, on a le droit d'être circonspect et de ne pas confondre concomitance et corrélation.
Le fait que la moitié des doctorants soient étrangers peut aussi être interprété comme une incapacité du pays à fournir à ses ressortissants une éducation obligatoire de qualité et un accompagnement social propice à une poursuite d'études longues pour les moins favorisés qui en auraient eu pourtant les capacités intellectuelles. Peu me chaut que la recherche soit estampillée de tel ou tel pays, si elle n'est pas le fruit des investissements de ce pays dans sa jeunesse entière et si elle repose sur l'aspiration des capacités de pays moins favorisés. Tant mieux pour ceux qui en profitent me direz-vous et tant pis pour les dindons de la farce...
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- kai002Niveau 9
mieux vaut la qualité que la quantité
- LagomorpheFidèle du forum
Pèp a écrit:
Et sinon, pour l'école avant le bac, les "étrangers" vont payer aussi selon votre logique...
Non. Outre la distinction entre scolarité obligatoire et études supérieures facultatives, les élèves pré-bac sont mineurs et ne vivent pas - sauf exception exceptionnelle - en France tout seuls, mais avec leur famille. Lesquelles contribuent à l'économie française, comme les nationaux. Ce qui est interrogé, c'est le fait qu'un étranger venant en France avec un visa étudiant et l'intention de n'y faire que ses études voit celles-ci entièrement financées par l'effort national.
Pourquoi les guillemets autour du mot étrangers ? Il n'a rien d'insultant: je suis moi-même étranger dès lors que je passe le Rhin, les Pyrénées, la Manche ou les Alpes.
- neomathÉrudit
Lagomorphe a écrit:
Cela deviendrait choquant si effectivement l'intention est d'étendre la hausse du coût des études universitaires aux étudiants nationaux.
Vous croyez VRAIMENT qu'il y a le moindre doute sur le fait que les ultra-libéraux qui nous gouvernent, après avoir fait avaler aux populations le principe des études supérieures payantes pour ces sales étrangers qui viennent voler le pain des français, étendront ce principe à vos chères tête blondes ?
- LagomorpheFidèle du forum
neomath a écrit:Lagomorphe a écrit:
Cela deviendrait choquant si effectivement l'intention est d'étendre la hausse du coût des études universitaires aux étudiants nationaux.
Vous croyez VRAIMENT qu'il y a le moindre doute sur le fait que les ultra-libéraux qui nous gouvernent, après avoir fait avaler aux populations le principe des études supérieures payantes pour ces sales étrangers qui viennent voler le pain des français, étendront ce principe à vos chères tête blondes ?
Je dois être naïf, mais oui. J'y vois une simple application du principe de réciprocité: s'il me prenait l'envie d'inscrire mes enfants dans une université américaine, ou suisse, ou autre hors-UE, j'y laisserais ma chemise. C'est un choix que je ferai peut-être, et que j'assumerai. Pourquoi devrions-nous, nous, financer les études des ressortissants de ces pays ?
Par ailleurs personne ici n'a qualifié les étrangers de "sales" ni accusés ceux-ci de "voler le pain des français". Pourquoi caricaturer la simple application d'un principe de réciprocité en xénophobie primaire ?
- CathEnchanteur
Lagomorphe a écrit:neomath a écrit:Lagomorphe a écrit:
Cela deviendrait choquant si effectivement l'intention est d'étendre la hausse du coût des études universitaires aux étudiants nationaux.
Vous croyez VRAIMENT qu'il y a le moindre doute sur le fait que les ultra-libéraux qui nous gouvernent, après avoir fait avaler aux populations le principe des études supérieures payantes pour ces sales étrangers qui viennent voler le pain des français, étendront ce principe à vos chères tête blondes ?
Je dois être naïf, mais oui. J'y vois une simple application du principe de réciprocité: s'il me prenait l'envie d'inscrire mes enfants dans une université américaine, ou suisse, ou autre hors-UE, j'y laisserais ma chemise. C'est un choix que je ferai peut-être, et que j'assumerai. Pourquoi devrions-nous, nous, financer les études des ressortissants de ces pays ?
Par ailleurs personne ici n'a qualifié les étrangers de "sales" ni accusés ceux-ci de "voler le pain des français". Pourquoi caricaturer la simple application d'un principe de réciprocité en xénophobie primaire ?
Ainsi réagit Neomath...
- ycombeMonarque
Pour ceux qui peuvent le lire: https://www.liberation.fr/debats/2018/11/20/vers-des-etudes-payantes-pour-tous_1693144
Le début:
Le début:
Léonard Moulin, Institut national d’études démographiques (Ined) , David Flacher, professeur d'économie à l'Université de Technologie de Compiègne et Hugo Harari-Kemardec, Ecole normale supérieure de Paris Saclay a écrit:
Le gouvernement revient sur un engagement d’Emmanuel Macron. Se prépare-t-il à lancer les premières manœuvres d’une attaque encore plus violente et sans précédent contre l’éducation publique et gratuite ? Edouard Philippe vient d’annoncer, lundi, une hausse des frais d’inscription pour les étudiants non communautaires, en les portant à 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master. Nous avions annoncé depuis plusieurs années dans des articles et tribunes qu’une telle décision arriverait, en préfiguration d’une hausse généralisée. Dans les prochaines années, il faudra ainsi prévoir entre 4 000 et 8 000 euros par an en licence et autour de 10 000 euros par an en master, et ce pour tous les étudiants, comme le suggère une note remise au candidat Macron en 2017.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MathadorEmpereur
C'est tellement mieux de sélectionner sur la capacité à passer à la caisse que sur les capacités intellectuelles…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LaotziSage
Je suis assez surpris de trouver, parmi les enseignants, de voix favorables à cette mesure, nouvelle étape dans la transformation néolibérale d'un service public d'éducation.
Il suffit de regarder autour de nous. Au Royaume-Uni, les frais d'inscription à l'université pour les étrangers ont été, ô surprise, considérablement augmentés par Thatcher en 1980 (puis Blair). Il s'est alors diffusé progressivement l'idée que l'accès au savoir était un service comme un autre. Les frais d'inscription ont alors été ensuite considérablement augmentés pour tous.
Devant l'état de paupérisation des universités françaises, parce que l’État s'y est sciemment désengagé, on viendra aussi rapidement à l'idée qu'une très forte augmentation des frais d'inscription sera inévitable, nécessaire, pour le bien des universités elles-mêmes etc.
D'autre part, on fait comme si l'accueil d'étudiants étrangers, en particulier de doctorants, était un simple acte de générosité grassement payé par les impôts des Français. Mais sans ces doctorants, d'une part la recherche française en pâtirait fortement ; d'autre part, son rayonnement aussi, en particulier dans le monde francophone.
Il suffit de regarder autour de nous. Au Royaume-Uni, les frais d'inscription à l'université pour les étrangers ont été, ô surprise, considérablement augmentés par Thatcher en 1980 (puis Blair). Il s'est alors diffusé progressivement l'idée que l'accès au savoir était un service comme un autre. Les frais d'inscription ont alors été ensuite considérablement augmentés pour tous.
Devant l'état de paupérisation des universités françaises, parce que l’État s'y est sciemment désengagé, on viendra aussi rapidement à l'idée qu'une très forte augmentation des frais d'inscription sera inévitable, nécessaire, pour le bien des universités elles-mêmes etc.
D'autre part, on fait comme si l'accueil d'étudiants étrangers, en particulier de doctorants, était un simple acte de générosité grassement payé par les impôts des Français. Mais sans ces doctorants, d'une part la recherche française en pâtirait fortement ; d'autre part, son rayonnement aussi, en particulier dans le monde francophone.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- PèpNiveau 8
Entièrement d'accord avec Laotzi.
De plus, ces étudiants vivant en France, ils consomment (et paient la TVA par exemple).
Maintenant, que dire à un étudiant étranger à la Communauté Européenne suivant toute sa scolarité dans un lycée AEFE et obtenant le bac Français : qu'il reste dans son pays sous prétexte que les gouvernants successifs dudit pays " n'ont pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse". Quelle ignorance de la situation de certains pays africains...
De plus, la poursuite d'étude à l'université (française) n'est-elle pas la continuité naturelle du bac ?
De plus, ces étudiants vivant en France, ils consomment (et paient la TVA par exemple).
Maintenant, que dire à un étudiant étranger à la Communauté Européenne suivant toute sa scolarité dans un lycée AEFE et obtenant le bac Français : qu'il reste dans son pays sous prétexte que les gouvernants successifs dudit pays " n'ont pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse". Quelle ignorance de la situation de certains pays africains...
De plus, la poursuite d'étude à l'université (française) n'est-elle pas la continuité naturelle du bac ?
- PonocratesExpert spécialisé
Avant que l'on me demande de terminer mon assiette en pensant aux malheureux qui n'ont rien, ce serait bien de se pencher sur les chiffresPèp a écrit:Entièrement d'accord avec Laotzi.
De plus, ces étudiants vivant en France, ils consomment (et paient la TVA par exemple).
Maintenant, que dire à un étudiant étranger à la Communauté Européenne suivant toute sa scolarité dans un lycée AEFE et obtenant le bac Français : qu'il reste dans son pays sous prétexte que les gouvernants successifs dudit pays " n'ont pas pu/voulu développer un enseignement supérieur qui les intéresse". Quelle ignorance de la situation de certains pays africains...
De plus, la poursuite d'étude à l'université (française) n'est-elle pas la continuité naturelle du bac ?
On ne parle pas ici d'une majorité d'étudiants originaires de pays d'Afrique noire totalement sinistrés.Des universités il y en a dans tous les pays cités. Et encore une fois que le bac donne le droit de demander une inscription dans le supérieur n'est pas remis en question. Ce n'est pas parce que je réussis le SAT que je peux exiger que Stanford me prenne gratis. Si ce sont les conditions matérielles pour les étudiants qui vous inquiètent, c'est un peu tardCampus France en 2015 a écrit:Le Maroc est le premier pays d’origine des étudiants étrangers suivi par la Chine, l’Algérie, la Tunisie et l’Italie. Ils représentent près de 40 % de la mobilité entrante. La France accueille 4 fois plus d’étudiants internationaux qu’elle n’en envoie à l’étranger.
En deux ans, à part un bts, je ne vois pas trop ce qu'ils pourraient valider. J'y vois seulement un immense gâchis pour ces jeunes qui se seront brûlés les ailes au rêve d'études françaises.Les étudiants arrivés récemment en France restent moins longtemps sous le statut "étudiant" que ceux entrés au début des années 2000. Avant 2010, près de 60% des étudiants poursuivaient leur scolarité un an après leur arrivée. Depuis, ils ne sont plus que 55% environ.
Ces chiffres s’expliquent essentiellement par des sorties du territoire plus précoces. Les étudiants étrangers quittant la France après un an de séjour sont de plus en plus nombreux (41% en 2015). Après deux ans de séjour, le mouvement s’accélère avec plus de la moitié des étudiants toutes nationalités confondues qui repartent.
Par ailleurs, les étudiants qui restent en France demandent plus fréquemment et plus vite un titre de séjour pour motif économique après leur titre de séjour "étudiant". Ainsi après deux ans, 7% des étrangers arrivés en tant qu’étudiant en 2013 ont eu une carte de séjour pour travailler (contre 2% en 2002).
La vérité est que ce qui est gratuit étant déconsidéré, les Chinois, pour ne prendre qu'eux qui viennent en France sont, en moyenne, moins bons que ceux qui partent au RU et surtout au E.U - ça, ce n'est pas moi qui le dis, mais des collègues en fac. Qu'ils sont de plus en plus nombreux, avec une maîtrise de la langue parfois problématique. Je ne remets pas en question le fait que l'université doit rester ouverte à tous - au lieu de parquer dans les european studies que signalait RogerMartin- mais, encore une fois, cela ne me choque pas que l'on demande à des personnes qui n'ont jamais contribué, directement ou indirectement avant leurs études, au système français, qui, pour la plupart rentreront chez elles une fois les études terminées, de participer à un coût ( en moyenne 10.000 euros par étudiants) non négligeable.
Maintenant si vous préférez un système de quotas, à la Belge -oui, parce que nos amis Belges ont fini par en avoir assez de devoir former les étudiants en médecine que refusait la France avec Paces, sachant que lesdits étudiants ne comptaient pas rester par la suite- grand bien vous fasse.
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- neomathÉrudit
Peut être parce que les étudiants qui seront empêchés par cette mesure d'étudier en France sont, dans leur grande majorité, originaires du continent africain ?Lagomorphe a écrit:neomath a écrit:Lagomorphe a écrit:
Cela deviendrait choquant si effectivement l'intention est d'étendre la hausse du coût des études universitaires aux étudiants nationaux.
Vous croyez VRAIMENT qu'il y a le moindre doute sur le fait que les ultra-libéraux qui nous gouvernent, après avoir fait avaler aux populations le principe des études supérieures payantes pour ces sales étrangers qui viennent voler le pain des français, étendront ce principe à vos chères tête blondes ?
Je dois être naïf, mais oui. J'y vois une simple application du principe de réciprocité: s'il me prenait l'envie d'inscrire mes enfants dans une université américaine, ou suisse, ou autre hors-UE, j'y laisserais ma chemise. C'est un choix que je ferai peut-être, et que j'assumerai. Pourquoi devrions-nous, nous, financer les études des ressortissants de ces pays ?
Par ailleurs personne ici n'a qualifié les étrangers de "sales" ni accusés ceux-ci de "voler le pain des français". Pourquoi caricaturer la simple application d'un principe de réciprocité en xénophobie primaire ?
- LagomorpheFidèle du forum
neomath a écrit:Peut être parce que les étudiants qui seront empêchés par cette mesure d'étudier en France sont, dans leur grande majorité, originaires du continent africain ?Lagomorphe a écrit:neomath a écrit:
Vous croyez VRAIMENT qu'il y a le moindre doute sur le fait que les ultra-libéraux qui nous gouvernent, après avoir fait avaler aux populations le principe des études supérieures payantes pour ces sales étrangers qui viennent voler le pain des français, étendront ce principe à vos chères tête blondes ?
Par ailleurs personne ici n'a qualifié les étrangers de "sales" ni accusés ceux-ci de "voler le pain des français". Pourquoi caricaturer la simple application d'un principe de réciprocité en xénophobie primaire ?
Cette mesure n'est pas conçue spécifiquement pour discriminer les étudiants africains: elle impacterait tous les étudiants hors-UE, avec des conséquences qui dépendent évidemment de leurs ressources. La logique d'un propos qui consiste à la caricaturer en mesure xénophobe m'échappe.
Offrir à des jeunes de pays en voie de développement la possibilité de se former en Europe me paraît une manière intelligente et souhaitable de contribuer au développement de ces pays. Mais il s'agit alors d'aide au développement, qui n'a aucune raison de peser sur le budget des universités, ni de justifier le financement par l'Etat des études de ressortissants de pays développés hors UE qui ne manifestent pas la même générosité à notre égard. L'aide au développement peut parfaitement prendre la forme de bourses, dont le montant doit être suffisant pour:
1) financer les études, pas seulement à l'université d'ailleurs, mais également dans des écoles d'ingénieur, de commerce, d'architecture, de journalisme (...) publiques ou privées
2) vivre décemment dans le pays d'accueil le temps de ces études.
- PèpNiveau 8
Ponocrates a écrit:
Avant que l'on me demande de terminer mon assiette en pensant aux malheureux qui n'ont rien, ce serait bien de se pencher sur les chiffres
Bon appétit
Les chiffre 2018, puisqu'il faut chiffrer :
Campus France 2018 a écrit:La France, première destination des étudiants africains
Les étudiants africains y représentent à eux seuls 43,2 % des étudiants accueillis en mobilité d’études dont la moitié originaires du
Maghreb, avec une progression des effectifs désormais légèrement plus lente que pour les autres continents d’origine (en 2010, les étudiants africains représentaient 44% de l’ensemble des étudiants étrangers en France).
Si les étudiants africains fréquentent plus encore que les autres étudiants internationaux les universités (77 %), ils sont de plus en plus nombreux à intégrer les écoles d’ingénieurs, les écoles de management ou les autres écoles (spécialisées, artistiques, CPGE*...). Un choix très variable selon la nationalité des étudiants.
Il y a donc environ 22 % des étudiants étrangers hors CEE provenant d'Afrique Sub-saharienne, où les université brillent par leurs performances, leur équipement et leur renommée. Quant aux universités du Maghreb, le fait d'exister est-il suffisant ?
Et contrairement à ce que vous avancez, les étudiants étrangers n'ont pas vocation à rester en France travailler, il est très difficile d'obtenir un visa de travail et ce même si ce n'est pas forcément leur volonté de rentrer, le diplôme et l'expérience acquise sont intéressant pour le développement de leur pays d'origine (car oui, on est pas replié sur ses mesquins comptes d'apothicaire et un nombrilisme à courte vue : le développement est aussi un argument pour l'ouverture)
Campus France a récemment mené une étude auprès des étudiants originaires du continent africain sur l’attractivité de la France . Les résultats ont montré une reconnaissance de la qualité de son enseignement, malgré des difficultés perçues pour venir étudier en France et le regret de ne pouvoir compléter la formation académique par une expérience professionnelle.
Les motivations qui ont incité ces étudiants à partir étudier à l’étranger sont d’abord liées à la recherche d’une meilleure formation(68 %) et 47 % souhaitent suivre un enseignement absent dans leur pays, ces deux raisons étant prioritaires dans 60 % des cas. La moitié estime que le fait d’être diplômée à l’étranger facilite l’accès à l’emploi et cherche à être diplômée d’un établissement étranger prestigieux, bien classé. Si 32 % reconnaissent une envie de voyages, rares sont ceux qui en font un critère déterminant, et presque aucun ne considèrent qu’étudier à l’étranger est un bon moyen pour y rester travailler
Ponocrates a écrit:Maintenant si vous préférez un système de quotas, à la Belge -oui, parce que nos amis Belges ont fini par en avoir assez de devoir former les étudiants en médecine que refusait la France avec Paces, sachant que lesdits étudiants ne comptaient pas rester par la suite- grand bien vous fasse.
Il semble que c'est à vous que ça fait le plus grand bien et que celà sied à vos arguments.
De plus : "Si ce sont les conditions matérielles pour les étudiants qui vous inquiètent, c'est un peu tard "
Merci pour les leçons de morale, gardez les pour vous.
C'est sûr qu'en fermant les centres culturels français maintenant instituts français et en empêchant, faute de moyens, une partie des étudiants d'Afrique Noire de venir étudier en France, on va améliorer l'image positive de la France. La soft diplomatie, vous avez entendu parler ?Le séjour en lui-même reste largement apprécié, au-delà des espérances initiales pourtant grandes, et fait des étudiants eux-mêmes les premiers prescripteurs et meilleurs ambassadeurs de la destination France
Dans son discours de Ouagadougou, prononcé le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron disait vouloir remettre la France au centre des préoccupations des étudiants africains." À cette occasion, le président de la République a émis le souhait de voir doubler le nombre d'accords de coopération établis entre la France et les pays africains.
En fait l'objectif est clair : délocaliser des antennes d'écoles, d'université etc...au lieu de laisser des étrangers étudier en France.
Nul doute que ce pourcentage va augmenter considérablement.Bien qu’y étant parvenus, 66 % des étudiants estiment difficile, pour les étudiants de leur pays, de venir étudier en France (dont 16 % très difficile), principalement du fait de la difficulté d’obtention du visa (64 % des concernés), de la difficulté à préparer le dossier administratif (53 %) et du coût de la vie en France (61 %).
- TornosubitoNiveau 1
La première chose que j’ai pensé en lisant la nouvelle: j’aurais jamais pu faire des études à 3400 euros quand ma famille vivait à 1300 euros pour 4 personnes.
Dommage pour les rêves brisés qu’auront certains jeunes...
Dommage pour les rêves brisés qu’auront certains jeunes...
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“He was an insect wandering in the cathedral his mind had become.”
― Vernor Vinge, True Names
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