- ThalieGrand sage
Très intéressant Henriette, tu en avais, en effet, déjà parlé. Deux questions matérielles débiles :
1. Existe-t-il un logiciel qui te transforme la dictée en tiret ou le fais-tu "à la main" ?
2. As-tu une fiche élève qui récapitule ta méthode ?
1. Existe-t-il un logiciel qui te transforme la dictée en tiret ou le fais-tu "à la main" ?
2. As-tu une fiche élève qui récapitule ta méthode ?
- AmaliahEmpereur
Je fais mes dictées à l'ordinateur moi-même, mais s'il y a un logiciel qui transforme les lettres en tirets, je serais curieuse de le savoir. C'est pénible de le faire, de vérifier que les mots ne sont pas coupés en fin de ligne, puis d'imprimer et de se rendre compte qu'il manque un tiret! Mais c'est une vraie aide pour les élèves.
Personnellement, je donne une fiche de préparation avec des mots à copier cinq fois, des verbes à conjuguer, une ou deux règles d'orthographe lexicale avec un exercice (fichier donné en début d'année) et une règle d'orthographe grammaticale avec un exercice. Le jour de la dictée, on commence par relire les mots, rappeler les règles, donner les verbes et corriger les exercices avant de faire la dictée. Ça me prend une heure en tout.
Les élèves n'ont pas besoin de fiche-méthode, dès la première dictée ils ont bien compris comment ça marchait. Surtout faire souligner juste après la relecture les 10 mots en bleu et leur demander de vérifier qu'il y en a bien 10, histoire de ne pas perdre de temps à la correction. Je rajoute qu'ensuite, je les laisse relire eux-mêmes, puis je fais la relecture à haute voix et les laisse me poser toutes les questions qu'ils veulent, sans donner de réponse. je demande aux élèves de rappeler les règles.
En 3e, je donne la fiche préparation, on corrigera avant la dictée mais je crois que je vais noter normalement, considérant qu'ils ont déjà eu une aide et que c'est à eux de la mettre à profit. Tirets pour les élèves très faibles (ceux à 40 points-fautes et plus).
Je ne vois pas le problème de leur donner les mots avant, bien sûr qu'au brevet ils ne les auront pas mais on n'est pas le jour du brevet, on est là pour les faire progresser. C'est comme en rédaction, je corrige le début de leur brouillon, je passe dans les rangs et ils finissent la rédaction en demi-groupe, ils peuvent me demander comment améliorer telle ou telle formulation, c'est un apprentissage.
Personnellement, je donne une fiche de préparation avec des mots à copier cinq fois, des verbes à conjuguer, une ou deux règles d'orthographe lexicale avec un exercice (fichier donné en début d'année) et une règle d'orthographe grammaticale avec un exercice. Le jour de la dictée, on commence par relire les mots, rappeler les règles, donner les verbes et corriger les exercices avant de faire la dictée. Ça me prend une heure en tout.
Les élèves n'ont pas besoin de fiche-méthode, dès la première dictée ils ont bien compris comment ça marchait. Surtout faire souligner juste après la relecture les 10 mots en bleu et leur demander de vérifier qu'il y en a bien 10, histoire de ne pas perdre de temps à la correction. Je rajoute qu'ensuite, je les laisse relire eux-mêmes, puis je fais la relecture à haute voix et les laisse me poser toutes les questions qu'ils veulent, sans donner de réponse. je demande aux élèves de rappeler les règles.
En 3e, je donne la fiche préparation, on corrigera avant la dictée mais je crois que je vais noter normalement, considérant qu'ils ont déjà eu une aide et que c'est à eux de la mettre à profit. Tirets pour les élèves très faibles (ceux à 40 points-fautes et plus).
Je ne vois pas le problème de leur donner les mots avant, bien sûr qu'au brevet ils ne les auront pas mais on n'est pas le jour du brevet, on est là pour les faire progresser. C'est comme en rédaction, je corrige le début de leur brouillon, je passe dans les rangs et ils finissent la rédaction en demi-groupe, ils peuvent me demander comment améliorer telle ou telle formulation, c'est un apprentissage.
- henrietteMédiateur
Hélas non pas de logiciel à ma connaissance (même si je suppose qu'il doit être possible de bidouiller un truc, peut-être avec une combinaison de fonctions d'Excel). En fait c'est un coup de main à prendre je trouve. Ce qu'il faut c'est ne surtout pas se mettre en justifié.
Pas de fiche méthode particulière non plus, les élèves comprennent très vite.
Par contre, une fiche individuelle de suivi de dictée sous forme de tableau où ils relèvent leurs types et nombre de fautes, de façon à ce qu'ils voient où ils progressent et où ils doivent faire encore plus attention.
Je précise qu'avec ce système, hormis les élèves dys, dès le départ ils ne font quasiment que des fautes de grammaire, qui sont donc évitables, car ils connaissent les règles dans 90 % des cas mais n'arrivent pas à les appliquer.
Cela prend du temps, c'est vrai, mais tant pis, j'assume de le prendre : écrire avec plein de fautes est un tel handicap ensuite dans la vie active, est un tel frein à l'emploi, que je trouve ce temps indispensable.
Pas de fiche méthode particulière non plus, les élèves comprennent très vite.
Par contre, une fiche individuelle de suivi de dictée sous forme de tableau où ils relèvent leurs types et nombre de fautes, de façon à ce qu'ils voient où ils progressent et où ils doivent faire encore plus attention.
Je précise qu'avec ce système, hormis les élèves dys, dès le départ ils ne font quasiment que des fautes de grammaire, qui sont donc évitables, car ils connaissent les règles dans 90 % des cas mais n'arrivent pas à les appliquer.
Cela prend du temps, c'est vrai, mais tant pis, j'assume de le prendre : écrire avec plein de fautes est un tel handicap ensuite dans la vie active, est un tel frein à l'emploi, que je trouve ce temps indispensable.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- NitaEmpereur
J'ai parlé ailleurs de mon système pour les dictées : j'ai fait une fiche sous forme de tableau à 3 colonnes
- ce qu'il y a dans la marge
- ce que j'ai fait
- ce que je fais pour éviter cette erreur
Dans la 1re colonne, le code de la faute : s+v, gn, [e]..., dans la 2e, en toutes lettres, la description de la faute ("je n'ai pas accordé le verbe et le sujet"), dans la 3e, la consigne complète (je trouve le verbe, je le souligne en bleu, je pose la question qui est-ce qui +verbe ?, je souligne le sujet, je relie le sujet à la terminaison du verbe, je vérifie que c'est cohérent. ).
Au début, ils font les dictées avec la fiche et leurs crayons de couleur, et il y a des points bonus s'ils ont relu correctement certains accords.
Ensuite, ils la prennent ou non (il n'y a plus de bonus) .
On utilise aussi la fiche pour les rédactions.
Les très bons élèves peuvent être désarçonnés, et je les laisse parfois se passer de la fiche - elle a fait perdre des points à une excellente élève qui fonctionnait à l'instinct, pour un résultat parfait... :lol:
- ce qu'il y a dans la marge
- ce que j'ai fait
- ce que je fais pour éviter cette erreur
Dans la 1re colonne, le code de la faute : s+v, gn, [e]..., dans la 2e, en toutes lettres, la description de la faute ("je n'ai pas accordé le verbe et le sujet"), dans la 3e, la consigne complète (je trouve le verbe, je le souligne en bleu, je pose la question qui est-ce qui +verbe ?, je souligne le sujet, je relie le sujet à la terminaison du verbe, je vérifie que c'est cohérent. ).
Au début, ils font les dictées avec la fiche et leurs crayons de couleur, et il y a des points bonus s'ils ont relu correctement certains accords.
Ensuite, ils la prennent ou non (il n'y a plus de bonus) .
On utilise aussi la fiche pour les rédactions.
Les très bons élèves peuvent être désarçonnés, et je les laisse parfois se passer de la fiche - elle a fait perdre des points à une excellente élève qui fonctionnait à l'instinct, pour un résultat parfait... :lol:
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A clean house is a sign of a broken computer.
- *Ombre*Grand sage
Je remonte ce fil pour un problème très bête.
Ceux qui font des dictées tous les quinze jours, comment vous organisez-vous pour que cela n'entame pas trop le reste ?
Depuis cette année, je suis dans une équipe super où les collègues travaillent beaucoup la langue. Dès la pré-rentrée, nous nous sommes réunis (de façon utile, pour une fois) pour mettre au point une progression grammaticale commune, décider de la date d'épreuves communes en grammaire sur tous les niveaux, et nous mettre d'accord sur certains rituels, comme la phrase du jour ou la dictée hebdomadaire.
Rien que la phrase du jour prend pas mal de temps.
Pour la dictée, j'ai avoué platement que je ne me sentais pas capable, avec nos horaires, d'en faire toutes les semaines (surtout que je prépare les dictées, comme le fait Henriette, et qu'ensuite il faut les corriger : il faut inclure ce temps à chaque fois), mais que j'allais m'astreindre à une tous les quinze jours. Eh bien, nous sommes en novembre, et force m'est de constater que je n'y parviens pas. Je n'ai fait que deux dictées avant la Toussaint et je vais faire la prochaine d'ici quelques jours : je n'aurai vraisemblablement pas le temps d'en faire une autre avant la fin du mois. En fait, faire tous les quinze jours une dictée avec sa préparation du point de vue du lexique (voca et son orth) et de la grammaire (même avec une seule séance pour tout ça) + la correction, cela reviendrait pour moi à consacrer presque la moitié du temps d'enseignement à l'orthographe. Je ne peux pas.
Je me sens toute piteuse. Ce n'est pas que je ne veuille pas, au contraire. Mais je travaille aussi beaucoup le vocabulaire et l'écriture, beaucoup la grammaire. Il faut tout de même lire plus d'un texte par semaine. Rien à faire, ça loge pas. Je dois foirer un truc.
Comment vous organisez-vous ?
Ceux qui font des dictées tous les quinze jours, comment vous organisez-vous pour que cela n'entame pas trop le reste ?
Depuis cette année, je suis dans une équipe super où les collègues travaillent beaucoup la langue. Dès la pré-rentrée, nous nous sommes réunis (de façon utile, pour une fois) pour mettre au point une progression grammaticale commune, décider de la date d'épreuves communes en grammaire sur tous les niveaux, et nous mettre d'accord sur certains rituels, comme la phrase du jour ou la dictée hebdomadaire.
Rien que la phrase du jour prend pas mal de temps.
Pour la dictée, j'ai avoué platement que je ne me sentais pas capable, avec nos horaires, d'en faire toutes les semaines (surtout que je prépare les dictées, comme le fait Henriette, et qu'ensuite il faut les corriger : il faut inclure ce temps à chaque fois), mais que j'allais m'astreindre à une tous les quinze jours. Eh bien, nous sommes en novembre, et force m'est de constater que je n'y parviens pas. Je n'ai fait que deux dictées avant la Toussaint et je vais faire la prochaine d'ici quelques jours : je n'aurai vraisemblablement pas le temps d'en faire une autre avant la fin du mois. En fait, faire tous les quinze jours une dictée avec sa préparation du point de vue du lexique (voca et son orth) et de la grammaire (même avec une seule séance pour tout ça) + la correction, cela reviendrait pour moi à consacrer presque la moitié du temps d'enseignement à l'orthographe. Je ne peux pas.
Je me sens toute piteuse. Ce n'est pas que je ne veuille pas, au contraire. Mais je travaille aussi beaucoup le vocabulaire et l'écriture, beaucoup la grammaire. Il faut tout de même lire plus d'un texte par semaine. Rien à faire, ça loge pas. Je dois foirer un truc.
Comment vous organisez-vous ?
- grulietteNiveau 2
*Ombre* a écrit: Il faut tout de même lire plus d'un texte par semaine.
Et pourquoi, nécessairement? Je consacre 2h30 environ, parfois 3h semaine (pour boucler un atelier d'écriture) à la lecture/ écriture/ voc. 1h30, 2h sur un texte ça me semble bien, et en ce qui me concerne, je peux difficilement faire mieux.
Le reste du temps (1h30 à 2h donc) je le consacre à la langue. Je n'ai pas de dictée notée tous les 15jours, mais une mini dictée par semaine, (2 phrases environ) non évaluée, mais corrigée, avec justifications et explications des élèves eux-mêmes. C'est une variante de dictée dialoguée, mais lors de la mise en commun par binôme, puis de la correction. Ensuite, je serais incapable de faire une dictée avec correction par quinzaine, trop lourd, avec le reste des copies. J'en fais une à deux par trimestre, mais pour moi l'essentiel de mon travail orthographique a lieu avec les mini-dictées. Et je ne suis pas satisfaite par ce que j'arrive à mettre en place lors des corrections de dictées notées. Les élèves ne pensent qu'a recompter au quart de point, ça m'agace.
Quelques pistes peut-être: Pourquoi pas une dictée nettement plus courte?
Pourquoi pas fusionner parfois avec l'analyse de la phrase du jour, en leur faisant analyser un fragment de la dictée?
Et cette dictée peut aussi servir à réviser le point de langue de la semaine, soit un plus ancien, soit à en introduire un nouveau. Pour ma part c'est ce que je fais et j'essaie de lier, le plus possible, ainsi cela n'empiète pas sur la langue, ça en fait partie.
- Thalia de GMédiateur
@gruliette, petit problème de citation. Peux-tu éditer ton message ? Merci d'avance.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- *Ombre*Grand sage
gruliette a écrit: Il faut tout de même lire plus d'un texte par semaine.
Et pourquoi, nécessairement?
C'est un choix de ma part, discutable, comme tout choix. Je suis d'accord avec ce que disait à ce sujet Egomet. Au collège, étant donné le niveau de nos élèves en vocabulaire, en syntaxe, leur degré global de compréhension, il me paraît assez vain de faire des analyses poussées, mais essentiel de faire lire beaucoup, pour nourrir la langue, habituer à la syntaxe littéraire. Enfin, beaucoup... Un vrai beaucoup n'est pas possible en l'état actuel de nos horaires, mais disons un minimum. Idéalement, j'aimerais tenir le rythme de 2 textes par semaine. En réalité, je n'y arrive pas (et en écrivant cette phrase après mon poste précédent, je me demande ce que je réussis encore, dans ce métier ). Mais quand, pour une raison ou une autre, une semaine, je n'ai pu faire qu'un seul texte, je m'oblige à en donner deux la semaine suivante. Cela produit, dans les faits, une alternance. Je dois être en fait à un texte et demi par semaine environ, en comptant les évaluations. Pour tenir ce rythme, je m'interdis de passer deux heures sur un texte - sauf en début d'année, quand nous faisons encore beaucoup de méthode, apprenons à rédiger les réponses. C'est dur, cela m'a coûté au début, mais j'ai tout de même l'impression de mieux répondre aux besoins de mes élèves en procédant ainsi qu'avec des approfondissements qui me paraissent secondaires en regard de leurs capacités de lecture.
Je consacre 2h30 environ, parfois 3h semaine (pour boucler un atelier d'écriture) à la lecture/ écriture/ voc. 1h30, 2h sur un texte ça me semble bien, et en ce qui me concerne, je peux difficilement faire mieux.
En fait, j'arrive à peu près aux mêmes chiffres que toi, mais dans mon décompte, je sépare la lecture-explication proprement dite et le travail sur le vocabulaire d'une part, et l'écriture d'autre part, qui me prend bien une heure par semaine aussi, notamment l'heure en demi-groupe (je profite de ce qu'ils sont moins nombreux pour faire écrire en ayant le temps de passer dans les rangs et corriger). Mais voilà, ça fait déjà 2h30, et il reste à peine deux heures pour tout le volet langue.
Le reste du temps (1h30 à 2h donc) je le consacre à la langue. Je n'ai pas de dictée notée tous les 15jours, mais une mini dictée par semaine, (2 phrases environ) non évaluée, mais corrigée, avec justifications et explications des élèves eux-mêmes. C'est une variante de dictée dialoguée, mais lors de la mise en commun par binôme, puis de la correction. Ensuite, je serais incapable de faire une dictée avec correction par quinzaine, trop lourd, avec le reste des copies. J'en fais une à deux par trimestre, mais pour moi l'essentiel de mon travail orthographique a lieu avec les mini-dictées. Et je ne suis pas satisfaite par ce que j'arrive à mettre en place lors des corrections de dictées notées. Les élèves ne pensent qu'a recompter au quart de point, ça m'agace.
Quelques pistes peut-être: Pourquoi pas une dictée nettement plus courte?
Pourquoi pas fusionner parfois avec l'analyse de la phrase du jour, en leur faisant analyser un fragment de la dictée?
Et cette dictée peut aussi servir à réviser le point de langue de la semaine, soit un plus ancien, soit à en introduire un nouveau. Pour ma part c'est ce que je fais et j'essaie de lier, le plus possible, ainsi cela n'empiète pas sur la langue, ça en fait partie.
Oui, c'est ce que je fais aussi. Quand nous faisons la phrase du jour, je la dicte, en improvisant à partir de ce que nous travaillons ou avons travaillé en langue. Donc ça fait une mini-dictée quasi-quotidienne, comme tu dis, mais vraiment mini. Mais par ailleurs, j'en arrive à la même conclusion que toi : une dictée tous les quinze jours, préparée et corrigée, même raccourcie par rapport aux attendus de 6e, je n'y parviens pas (ne pas relire combien de fois j'ai écrit cette expression aujourd'hui : c'est déprimant).
Je tourne en rond avec ça.
Bon, on fait la phrase du jour, on travaille l'orthographe en lien avec les leçons de langue, je fais apprendre l'orthographe des mots avec le vocabulaire, je reprends les fautes principales quand mes élèves écrivent... On ne fait pas rien, on réfléchit un peu tout le temps... Mais je ne n'arrive pas (flûte) à respecter l'engagement pris auprès de mes collègues d'une dictée tous les quinze jours. Je crois qu'il va falloir qu'on en reparle.
Pour la correction, j'ai mis le temps, mais j'ai fini par trouver une forme qui me convient. Le jour dit, je ne rends pas les copies tout de suite. Nous refaisons ensemble la dictée au tableau (un élève par phrase. J'essaie, pour chaque phrase, de cibler un élève qui a un problème à résoudre sur cette phrase précise) en expliquant tout ce qui a pu poser problème. Les élèves ont intérêt à être très attentifs, car ensuite, j'efface tout, je leur rends leur copie, et ils doivent la corriger en refaisant tout seul ce qu'on vient d'expliquer collectivement. Je ramasse ensuite à nouveau les copies et je note la correction de ceux qui ont eu une note basse ou décevante, ce qui permet de limiter les dégâts. Ce fonctionnement a le double avantage d'obliger les élèves, ignorants de leurs résultats, à être attentifs, et de les faire progresser.
En tout cas, merci pour ta réponse, Gruliette - même si, en fait, nous sommes dans la même galère.
- grulietteNiveau 2
Je crois qu'on aura de plus en plus un sentiment de frustration ou une sensation d'échec qui naît du décalage entre ce que l'on devrait faire et ce que l'on arrive à faire pour nos élèves, et avec eux.
Personnellement je ne suis pas satisfaite de ce que je fais en lexique par exemple, j'aimerais aussi les faire lire plus, et je suis entièrement d'accord avec toi sur cette nécessité de les faire lire beaucoup, pour toutes les raisons que tu évoques. Je me rattrape (un peu) sur les lectures cursives...
Mais bon, je sors du sujet avec ces considérations. Une chose qui me saute aux yeux dans ce que tu décris, c'est que tu mènes un vrai travail orthographique quasi-quotidien et à plusieurs niveaux, surtout si tu dictes la phrase du jour. Et ton système de correction de dictée a l'air vraiment bien. D'une certaine manière tu remplis l'objectif que vous vous êtes fixé(e)s. Tu n'as pas à te sentir en échec face à tes collègues, elles (eux?)aussi doivent bien être écartelé(e)s entre toutes les composantes de notre matière, et doivent bien faire des compromis. D'ailleurs en parler ensemble te décomplexerait sans doute. Si ils ou elles sont de bonne foi bien sûr!
Personnellement je ne suis pas satisfaite de ce que je fais en lexique par exemple, j'aimerais aussi les faire lire plus, et je suis entièrement d'accord avec toi sur cette nécessité de les faire lire beaucoup, pour toutes les raisons que tu évoques. Je me rattrape (un peu) sur les lectures cursives...
Mais bon, je sors du sujet avec ces considérations. Une chose qui me saute aux yeux dans ce que tu décris, c'est que tu mènes un vrai travail orthographique quasi-quotidien et à plusieurs niveaux, surtout si tu dictes la phrase du jour. Et ton système de correction de dictée a l'air vraiment bien. D'une certaine manière tu remplis l'objectif que vous vous êtes fixé(e)s. Tu n'as pas à te sentir en échec face à tes collègues, elles (eux?)aussi doivent bien être écartelé(e)s entre toutes les composantes de notre matière, et doivent bien faire des compromis. D'ailleurs en parler ensemble te décomplexerait sans doute. Si ils ou elles sont de bonne foi bien sûr!
- *Ombre*Grand sage
Oui, c'est exactement cela : notre travail devient terriblement frustrant. Nous sommes face à une injonction intenable, et c'est une chose connue pour rendre fou. On va déjà essayer d'échapper à ça...
Je ne doute pas une seule seconde que mes collègues sont de bonne foi. En vingt ans, je n'ai jamais rencontré une équipe aussi acharnée sur la grammaire, et je suis heureuse de travailler avec eux. Ils font bien sûr leur choix eux aussi. De ce que j'ai pu voir, ils pensent le contenu de leurs cours de façon très canonique, autour des exercices de l'examen. Je suis la seule à consacrer autant de temps au vocabulaire et à la pédagogie de l'écriture. Ceci explique sans doute cela. Nous sommes tous pris dans une situation impossible. Je n'ai pas envie de renoncer à mon travail sur l'écriture ni au "nourrissement" (perfusion permanente) en vocabulaire, mais il faut que je sois claire avec mes collègues, qu'il n'y ait pas de déconvenue quand ils hériteront de mes élèves. Là, ce qui me pose problème, en fait, c'est que j'ai pris un engagement que je n'arrive pas à tenir. Tu as raison : il faut en parler.
Merci pour ta compréhension.
Je ne doute pas une seule seconde que mes collègues sont de bonne foi. En vingt ans, je n'ai jamais rencontré une équipe aussi acharnée sur la grammaire, et je suis heureuse de travailler avec eux. Ils font bien sûr leur choix eux aussi. De ce que j'ai pu voir, ils pensent le contenu de leurs cours de façon très canonique, autour des exercices de l'examen. Je suis la seule à consacrer autant de temps au vocabulaire et à la pédagogie de l'écriture. Ceci explique sans doute cela. Nous sommes tous pris dans une situation impossible. Je n'ai pas envie de renoncer à mon travail sur l'écriture ni au "nourrissement" (perfusion permanente) en vocabulaire, mais il faut que je sois claire avec mes collègues, qu'il n'y ait pas de déconvenue quand ils hériteront de mes élèves. Là, ce qui me pose problème, en fait, c'est que j'ai pris un engagement que je n'arrive pas à tenir. Tu as raison : il faut en parler.
Merci pour ta compréhension.
- AmaliahEmpereur
Moi aussi, je trouve, Ombre, que tu mènes un vrai travail sur la langue et une dictée tous les 15 jours, j'ai pu le faire pendant le premier trimestre en 6e une année, cette année-là, je suis arrivée à 12 dictées pour l'année. Maintenant, je n'y arrive plus, surtout que la dictée prend du temps. J'en ai fait deux avant les vacances, la prochaine sera la semaine prochaine. Et on travaille l'orthographe régulièrement dans les exercices de grammaire et de conjugaison. J'essaie de faire une dictée par mois, ce qui en fera dix dans l'année et je trouve ça très bien.
- *Ombre*Grand sage
Une remontée du fil pour remercier Henriette d'avoir expliqué sa technique de la "dictée à tirets". Je l'ai testée cette année, couplée à ma méthode de correction, et les résultats sont nets. Bon, pour être honnête, cela gonfle les notes. Mais je m'en fiche dans la mesure où, au moment de la dictée comme de la correction, les élèves développent des habitudes de réflexion et de concentration, ce qui précisément leur manque, et il y a des progrès, variables selon les élèves, mais pour tous ou presque (sauf cas extrêmes, on va dire), d'une dictée à l'autre.
Pour tenter de concilier méthode de dictée favorisant des apprentissages réels et reflet non faussé du niveau de l'élève, je pense que je vais réduire l'étayage au fil de l'année, notamment en accordant une place de moins en moins grande à la correction. Au premier trimestre, cette dernière leur permettait de rattraper l'intégralité de leurs points. Certains passent ainsi de 3 à 17. Je reconnais que ce 17 a quelque chose de très artificiel, mais il a permis à des élèves qui se pensaient perdus pour l'orthographe (et qui ne relisaient jamais leur copie, n'en voyant pas l'intérêt) de se découvrir capables et de s'y mettre sérieusement. Au deuxième trimestre, je vais diviser le rattrapage par deux et le supprimer au troisième trimestre, pour avoir en fin d'année un reflet aussi fidèle que possible des capacités des élèves. Mais en attendant ce moment, le plus important est qu'il progressent. Et là, ça marche.
Bref, merci beaucoup, Henriette.
Pour tenter de concilier méthode de dictée favorisant des apprentissages réels et reflet non faussé du niveau de l'élève, je pense que je vais réduire l'étayage au fil de l'année, notamment en accordant une place de moins en moins grande à la correction. Au premier trimestre, cette dernière leur permettait de rattraper l'intégralité de leurs points. Certains passent ainsi de 3 à 17. Je reconnais que ce 17 a quelque chose de très artificiel, mais il a permis à des élèves qui se pensaient perdus pour l'orthographe (et qui ne relisaient jamais leur copie, n'en voyant pas l'intérêt) de se découvrir capables et de s'y mettre sérieusement. Au deuxième trimestre, je vais diviser le rattrapage par deux et le supprimer au troisième trimestre, pour avoir en fin d'année un reflet aussi fidèle que possible des capacités des élèves. Mais en attendant ce moment, le plus important est qu'il progressent. Et là, ça marche.
Bref, merci beaucoup, Henriette.
- MathadorEmpereur
henriette a écrit:Hélas non pas de logiciel à ma connaissance (même si je suppose qu'il doit être possible de bidouiller un truc, peut-être avec une combinaison de fonctions d'Excel). En fait c'est un coup de main à prendre je trouve. Ce qu'il faut c'est ne surtout pas se mettre en justifié.
J'ai fait un bidouillage sommaire avec la ligne de commande de Linux (les $ indiquent les lignes où j'ai tapé des commandes, et cat affiche un fichier; $ ne fait pas partie des commandes):
- Code:
$ cat test.txt
Ceci est un test.
Cogito ergo sum.
Les lettres accentuées demeurent inchangées.
$ sed 's/[a-zA-Z]/-/g' < test.txt > test2.txt
$ cat test.txt
Ceci est un test.
Cogito ergo sum.
Les lettres accentuées demeurent inchangées.
$ cat test2.txt
---- --- -- ----.
------ ---- ---.
--- ------- -------é-- --------- -------é--.
Ces commandes sont probablement présentes sous Mac; sous Windows il faut installer soit un programme sed autonome (j'en ai trouvé un ici via un moteur de recherche), soit un environnement tel que Cygwin ou MSYS2, qui permet d'avoir sous Windows les commandes usuelles de Linux.
PS: si c'est trop compliqué, une solution pour faire ça plus facilement à la main est de le faire ligne par ligne, en gardant la ligne d'origine au-dessus et en mettant tout en police Courier New. Avec une telle police (dite « à chasse fixe »), les mots en tirets seront alignés sur les mots d'origine, comme c'est le cas ci-dessus.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- RogerMartinBon génie
Word de l'horrible Microsoft fait ça très bien tout seul : on saisit le texte, on prend une mise en page avec une police assez grande et un bon espacement (pour que les élèves aient la place d'écrire), puis on fait un remplacement automatique de "Toute lettre" par un trait d'union insécable ou le tiret du 6. Ça prend moins d'une seconde.
Seule précaution : introduire soi-même des sauts de ligne pour qu'elles soient suffisamment courtes : les règles de coupe de mot ne fonctionnent pas avec les tirets (oui, ou avec une police à chasse constante comme Courier, mais même là je ne suis pas certaine par ex. que les majuscules ne chassent pas un peu plus ).
EDIT Ca peut même servir à faire des devinettes
---------, -- -- ---- ------ -- ----- -----.
-------, - ----- -- ------ -------, --- ---- -- --------- -- ----
--- -- -’----- --- -- ----- -- -- ---- : -- -’------.
Seule précaution : introduire soi-même des sauts de ligne pour qu'elles soient suffisamment courtes : les règles de coupe de mot ne fonctionnent pas avec les tirets (oui, ou avec une police à chasse constante comme Courier, mais même là je ne suis pas certaine par ex. que les majuscules ne chassent pas un peu plus ).
EDIT Ca peut même servir à faire des devinettes
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- *Ombre*Grand sage
RogerMartin a écrit:Word de l'horrible Microsoft fait ça très bien tout seul : on saisit le texte, on prend une mise en page avec une police assez grande et un bon espacement (pour que les élèves aient la place d'écrire), puis on fait un remplacement automatique de "Toute lettre" par un trait d'union insécable ou le tiret du 6. Ça prend moins d'une seconde.
Intéressant. Et tu fais ça comment, remplacer "toute lettre" par un tiret, stp ?
- RogerMartinBon génie
Ctrl H pour appeler la fonction de remplacement.
Dans les boîtes de dialogue, soit tu tapes ^$ et ^~ , soit tu les sélectionnes (dans le menu déroulant "Spécial" en bas de la fenêtre : "Toute lettre", "Trait d'union insécable").
Dans Writer d'OpenOffice j'ai l'impression que c'est à peu près pareil, mais toute lettre c'est [a-z].
Dans les boîtes de dialogue, soit tu tapes ^$ et ^~ , soit tu les sélectionnes (dans le menu déroulant "Spécial" en bas de la fenêtre : "Toute lettre", "Trait d'union insécable").
Dans Writer d'OpenOffice j'ai l'impression que c'est à peu près pareil, mais toute lettre c'est [a-z].
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- *Ombre*Grand sage
Yeeees ! Ça marche. C'est génial ! Merci, RM !
- RogerMartinBon génie
De rien ! À toi les messages codés
Reste la précaution à prendre : pas de ligne trop longue, sinon ça coupe entre les tirets.
Reste la précaution à prendre : pas de ligne trop longue, sinon ça coupe entre les tirets.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- henrietteMédiateur
Merci pour ton retour, *Ombre*, je suis contente de voir que ça a pu t'aider à faire progresser tes élèves.
Merci pour vos astuces pour l'automatisation du remplacement !
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- MathadorEmpereur
RogerMartin a écrit:Dans Writer d'OpenOffice j'ai l'impression que c'est à peu près pareil, mais toute lettre c'est [a-z].
Avec deux réserves (je viens de tester):
-cela ne fonctionne pas sur les lettres accentuées (ni sur les majuscules, si l'on a coché "respecter la casse");
-il faut cocher « Expressions régulières » dans « Autres options » ([a-z] est une expression régulière).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- RogerMartinBon génie
J'avoue : je n'utilise que Word et plus rarement LaTeX
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- floMédiateur
Et il faut d'abord doubler les espaces entre les mots, sinon tout se ressemble (fonction remplacer un espace par deux espaces). Je laisse toute la ponctuation. Il faut aussi interdire à Word de couper les mots (ça fait un bail que j'utilise avec bonheur la méthode d'Henriette).
- The PaperHabitué du forum
Quand j'enseignais en collège, je regroupais les mots que je comptais donner en dictée selon leur nombre de lettres. Je donnais à apprendre un tableau de mots qui comprenaient tous, par exemple, six lettres. Ainsi, au moment de la dictée, si l'élève a un doute, cela lui fait un repère supplémentaire pour retrouver la bonne orthographe.
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"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
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"Les Romanesques" + étude : https://www.amazon.fr/dp/B0DC78GZR9
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- jjrousseauNiveau 6
Est-ce que vous les pénalisez sur l'orthographe dans les devoirs d'étude de texte par exemple ? J'ai découvert que pas mal de collègues n'évaluent pas l'orthographe si le devoir ne porte pas spécifiquement dessus et cela m'a abasourdie.
- ycombeMonarque
Pour revenir au sujet, je replace ici la méthode de mon arrière-grand-oncle, qui fut hussard noir et qui a publié un livre de dictées que je scannerai pour le mettre en ligne dès que j'aurai remis la main dessus (mon petit frère a oublié de me le retrouver, ne prétez pas ce genre de livre avant de les scanner).
La cadre, c'était la préparation au certificat d'étude. Il raconte que la méthode fréquente, c'était le bachotage sous la forme de plusieurs dictées par jour avant l'épreuve (je ne sais pas si c'est vrai mais ça n'aurait rien d'étonnant).
Lui utilisait une autre méthode: il s'y prenait sur deux ans et commençait toutes les journées par une dictée. Mais attention, pas une dictée classique. Il écrivait une dictée courte (quelques lignes) au tableau (avant le début des cours) et commençait la journée en la lisant aux élèves tout en rappelant pour chaque accord et chaque mot les règles à appliquer. Puis il fermait le tableau (sans effacer la dictée). Il faisait faire la dictée classiquement aux élèves et, après avoir ramassé, il rouvrait le tableau pour que les élèves comparent. Un petit quart d'heure tous les matins. Les dictées était ciblées, avec plusieurs jours sur les mêmes difficultés parce que, écrit-il, certains élèves ne venaient pas à l'école tous les jours (en campagne corrézienne). Les dernières dictées de son livre sont tirées de livres classiques de dictées de l'époque (et rappellent que le rôle de l'école était aussi dans l'embrigadement: il y a des dictées militaristes).
On trouve dans cette pratique plusieurs idées tout à fait valables: répétition, espacement, explications avant mise en œuvre par les élèves, progressivité et on doit même pouvoir parler de feedback immédiat au moment de la réouverture du tableau.
J'ajoute un commentaire personnel: si je devais appliquer cette méthode, j'ajouterais une séance d'autre chose (calcul mental par exemple) entre l'étude du texte et la dictée elle même. Histoire d'utiliser en plus l'effet de récupération.
Je suppose (je ne sais plus s'il en parle ou pas) qu'il faisait aussi des dictées traditionnelles de temps en temps.
Remarque: tous les jours, c'était lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi (toute la journée).
La cadre, c'était la préparation au certificat d'étude. Il raconte que la méthode fréquente, c'était le bachotage sous la forme de plusieurs dictées par jour avant l'épreuve (je ne sais pas si c'est vrai mais ça n'aurait rien d'étonnant).
Lui utilisait une autre méthode: il s'y prenait sur deux ans et commençait toutes les journées par une dictée. Mais attention, pas une dictée classique. Il écrivait une dictée courte (quelques lignes) au tableau (avant le début des cours) et commençait la journée en la lisant aux élèves tout en rappelant pour chaque accord et chaque mot les règles à appliquer. Puis il fermait le tableau (sans effacer la dictée). Il faisait faire la dictée classiquement aux élèves et, après avoir ramassé, il rouvrait le tableau pour que les élèves comparent. Un petit quart d'heure tous les matins. Les dictées était ciblées, avec plusieurs jours sur les mêmes difficultés parce que, écrit-il, certains élèves ne venaient pas à l'école tous les jours (en campagne corrézienne). Les dernières dictées de son livre sont tirées de livres classiques de dictées de l'époque (et rappellent que le rôle de l'école était aussi dans l'embrigadement: il y a des dictées militaristes).
On trouve dans cette pratique plusieurs idées tout à fait valables: répétition, espacement, explications avant mise en œuvre par les élèves, progressivité et on doit même pouvoir parler de feedback immédiat au moment de la réouverture du tableau.
J'ajoute un commentaire personnel: si je devais appliquer cette méthode, j'ajouterais une séance d'autre chose (calcul mental par exemple) entre l'étude du texte et la dictée elle même. Histoire d'utiliser en plus l'effet de récupération.
Je suppose (je ne sais plus s'il en parle ou pas) qu'il faisait aussi des dictées traditionnelles de temps en temps.
Remarque: tous les jours, c'était lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi (toute la journée).
https://www.la-croix.com/Actualite/France/Quand-le-jeudi-est-devenu-mercredi-_NG_-2004-03-12-588775 a écrit:
En 1894, Jules Ferry avait défini précisément l'année scolaire : trente heures hebdomadaires sur cinq jours, six semaines de vacances l'été et une à Pâques. La durée de l'année scolaire représente donc 1 338 heures de cours sur 223 jours de classes.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- *Ombre*Grand sage
Sans appliquer exactement la démarche de ton aïeul, je pratique la dictée bi-hebdomadaire (pas assez de temps, hélas, pour une pratique quotidienne) sous forme de "phrase du jour" que nous analysons ensuite de manière à réinvestir la grammaire et l'employer au raisonnement orthographique. Je m'efforce aussi d'être progressive et de remettre en oeuvre les mêmes difficultés à plusieurs reprises. Et je constate que certains élèves qui ont du mal avec les règles et les concepts progressent bien de cette manière, assez empirique.
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