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- doubledeckerSage
sylvie57 a écrit:Je ne me verrai pas refuser ces élèves sous prétexte qu"aucune AVS n'est disponible. Ce qui m'ennuie c'est surtout de savoir si l'inclusion des ULIS /SEGPA dans ma classe est bénéfique pour ces élèves là. J'ai une 6e de 20 avec 5 SEGPA (petit effectif donc ça va à peu près ) et une 6e de 26 avec 5 ULIS. Je sais que sans AVS, ils se retrouvent un peu noyés car je n'ai pas le temps de vraiment les aider durant l'heure. Je peux adapter mes évals, photocopier la Trace Écrite mais les épauler durant l'heure de cours est mission impossible. La plupart sont motivés et actifs en classe mais qu'en sera t-il lorsqu'on abordera des notions de grammaire anglaise sachant qu'ils galèrent avec l'écrit et la grammaire française. C'est là que l'aide de l'AVS a tout son sens, je pense !!!
Hors considérations purement scolaires, je trouve que les élèves de SEGPA sont bien plus intégrés depuis qu'on pratique l'inclusion dans les classes ordinaires. Avant cela, ils s'isolaient dans un coin de la cour et restaient entre eux. L'inclusion aura eu du bon !!!
J'aurais pu écrire mot pour mot ta réponse Sylvie, c'est exactement ça. LA question c'est vraiment est ce que l'inclusion telle que proposée sera bénéfique à l'élève ou pas. Et toujours garder à l'esprit qu'une inclusion n'est jamais définitive. Il ne faut pas s'interdire d'y mettre un terme si on sent que ça coince. Et là il faut aussi accompagner l'élève pour que ce ne soit pas vécu comme une gifle.
- sylvie57Fidèle du forum
C'est ça doubledecker. Si les élèves tirent un bénéfice du l'inclusion, alors banco.
Après dans mon collège, la communication et les échanges avec les collègues SEGPA/ULIS sont nombreux, constructifs et réguliers. La semaine dernière, on a fait un point avec la PE Coordo ULIS concernant les élèves en inclusion. J'ai ,par exemple, repris sur mes copies ULIS/SEGPA la grille d'évaluation/notation utilisé par mes collègues spécialisées.
Des fois, toutes ces inclusions me semblent vaines mais après, je me dis que moi j'ai choisi d'être prof mais qu'eux, leurs handicaps, leurs difficultés intellectuelles, ils ne les ont pas choisis et qu'ils vont devoir 'trainer' cela toute leur vie . Ils le paieront déjà assez dur une fois dans la vie active. Si au moins l'école leur renvoie un souvenir d'intégration (même partielle), c'est déjà une petite victoire pour eux !
Comme dit plus haut, le coupable dans tout cela c'est l'Etat qui ne fait que mentir et promettre !
Après dans mon collège, la communication et les échanges avec les collègues SEGPA/ULIS sont nombreux, constructifs et réguliers. La semaine dernière, on a fait un point avec la PE Coordo ULIS concernant les élèves en inclusion. J'ai ,par exemple, repris sur mes copies ULIS/SEGPA la grille d'évaluation/notation utilisé par mes collègues spécialisées.
Des fois, toutes ces inclusions me semblent vaines mais après, je me dis que moi j'ai choisi d'être prof mais qu'eux, leurs handicaps, leurs difficultés intellectuelles, ils ne les ont pas choisis et qu'ils vont devoir 'trainer' cela toute leur vie . Ils le paieront déjà assez dur une fois dans la vie active. Si au moins l'école leur renvoie un souvenir d'intégration (même partielle), c'est déjà une petite victoire pour eux !
Comme dit plus haut, le coupable dans tout cela c'est l'Etat qui ne fait que mentir et promettre !
- meevadeborahNiveau 8
sylvie57 a écrit:C'est ça doubledecker. Si les élèves tirent un bénéfice du l'inclusion, alors banco.
Après dans mon collège, la communication et les échanges avec les collègues SEGPA/ULIS sont nombreux, constructifs et réguliers. La semaine dernière, on a fait un point avec la PE Coordo ULIS concernant les élèves en inclusion. J'ai ,par exemple, repris sur mes copies ULIS/SEGPA la grille d'évaluation/notation utilisé par mes collègues spécialisées.
Des fois, toutes ces inclusions me semblent vaines mais après, je me dis que moi j'ai choisi d'être prof mais qu'eux, leurs handicaps, leurs difficultés intellectuelles, ils ne les ont pas choisis et qu'ils vont devoir 'trainer' cela toute leur vie . Ils le paieront déjà assez dur une fois dans la vie active. Si au moins l'école leur renvoie un souvenir d'intégration (même partielle), c'est déjà une petite victoire pour eux !
Comme dit plus haut, le coupable dans tout cela c'est l'Etat qui ne fait que mentir et promettre !
Et puis les autres élèves, confrontés au handicap, doivent je pense y être sensibilisé, mieux se rendre compte de certaines contraintes par exemple ; à condition que les inclusions fassent l'objet d'une attention particulière et ne soient pas mal vécues, d'un côté comme de l'autre. Pour cela, il est regrettable que le statut des AESH n'ait pas été conforté...
- Gui7863Niveau 6
Bonjour,
Je me permets de remonter ce topic sur les ULIS car j'ai quelques questions à vous poser. Cela fait maintenant 5 ans que j'enseigne ma matière et j'avoue être un peu perdu concernant les élèves ULIS. Depuis que j'ai débuté, j'ai régulièrement des élèves ULIS en inclusion pendant mes cours. Cependant, JAMAIS je n'ai reçu la moindre explication concernant les besoins de chaque élèves ULIS.
C'est à chaque fois la même chose (j'ai beaucoup tourné sur plusieurs établissements avec mes compléments de service) : je n'ai aucune fiche me permettant de comprendre les besoins spécifiques de ces élèves. J'ai plutôt l'impression qu'on me les envoie en cours et qu'on me demande de me débrouiller avec eux.
Cette année, la goutte d'eau à fait déborder le vase... Je débarque dans un nouvel établissement après mutation (plus de compléments !) et découvre mes 186 nouveaux élèves. Cependant :
- Aucune liste des élèves en ULIS. Ce sont mes collègues AESH qui m'expliquent à la fin du cours que tel élève est en ULIS. Il a fallu que j'aille demander la liste à l'enseignante en charge des ULIS.
- Aucune fiche me permettant de comprendre les besoins de mes élèves : j'apprends rapidement que j'ai un élève autiste mais on ne me dit rien pour les autres élèves. L'un joue avec sa barre scanner mais je découvre qu'il écoute bien les cours en corrigeant sa copie qui n'est pas mauvaise. L'autre a un niveau proche du CE1 mais je ne le découvre que tardivement. Une autre encore ne sait ni lire, ni écrire...
- J'aménage mon contrôle en alternant des QCM, des petites rédactions de 4 lignes et des choix multiples, mais on m'explique que c'est trop compliqué pour eux. Quand je demande au collègue en charge des ULIS de me donner des solutions, les réponses apportées sont floues...
Bref... Ma question est la suivante : doit-on avoir une fiche par élève ULIS en début d'année, apportant des éléments importants pour comprendre les élèves en question, et donnant des points d'appui pour travailler avec eux ? Une fiche comme nous en recevons pour les PAP.
Je vous pose la question car je n'en ai jamais eues et je ne supporte plus d'entendre comme réponse : "ah lui ! c'est le néant... niveau CE1. Si il écoute c'est déjà bien".
J'ai l'impression de passer pour le rabat joie de service qui refuse de faire les efforts pour aider ses élèves. J'ai même eu le droit à "il faudrait que tu t'y mettes" lorsque j'ai découvert qu'un élève ne pouvait pas faire sa punition (écrire un paragraphe du RI) parce qu'il ne sait pas écrire.
Je vous remercie de votre attention.
Je me permets de remonter ce topic sur les ULIS car j'ai quelques questions à vous poser. Cela fait maintenant 5 ans que j'enseigne ma matière et j'avoue être un peu perdu concernant les élèves ULIS. Depuis que j'ai débuté, j'ai régulièrement des élèves ULIS en inclusion pendant mes cours. Cependant, JAMAIS je n'ai reçu la moindre explication concernant les besoins de chaque élèves ULIS.
C'est à chaque fois la même chose (j'ai beaucoup tourné sur plusieurs établissements avec mes compléments de service) : je n'ai aucune fiche me permettant de comprendre les besoins spécifiques de ces élèves. J'ai plutôt l'impression qu'on me les envoie en cours et qu'on me demande de me débrouiller avec eux.
Cette année, la goutte d'eau à fait déborder le vase... Je débarque dans un nouvel établissement après mutation (plus de compléments !) et découvre mes 186 nouveaux élèves. Cependant :
- Aucune liste des élèves en ULIS. Ce sont mes collègues AESH qui m'expliquent à la fin du cours que tel élève est en ULIS. Il a fallu que j'aille demander la liste à l'enseignante en charge des ULIS.
- Aucune fiche me permettant de comprendre les besoins de mes élèves : j'apprends rapidement que j'ai un élève autiste mais on ne me dit rien pour les autres élèves. L'un joue avec sa barre scanner mais je découvre qu'il écoute bien les cours en corrigeant sa copie qui n'est pas mauvaise. L'autre a un niveau proche du CE1 mais je ne le découvre que tardivement. Une autre encore ne sait ni lire, ni écrire...
- J'aménage mon contrôle en alternant des QCM, des petites rédactions de 4 lignes et des choix multiples, mais on m'explique que c'est trop compliqué pour eux. Quand je demande au collègue en charge des ULIS de me donner des solutions, les réponses apportées sont floues...
Bref... Ma question est la suivante : doit-on avoir une fiche par élève ULIS en début d'année, apportant des éléments importants pour comprendre les élèves en question, et donnant des points d'appui pour travailler avec eux ? Une fiche comme nous en recevons pour les PAP.
Je vous pose la question car je n'en ai jamais eues et je ne supporte plus d'entendre comme réponse : "ah lui ! c'est le néant... niveau CE1. Si il écoute c'est déjà bien".
J'ai l'impression de passer pour le rabat joie de service qui refuse de faire les efforts pour aider ses élèves. J'ai même eu le droit à "il faudrait que tu t'y mettes" lorsque j'ai découvert qu'un élève ne pouvait pas faire sa punition (écrire un paragraphe du RI) parce qu'il ne sait pas écrire.
Je vous remercie de votre attention.
- JennyMédiateur
J'ai souvent un document détaillé ou au moins un email avec quelques éléments. Tu as rencontré l'enseignant d'ULIS ?
- Gui7863Niveau 6
Jenny a écrit:J'ai souvent un document détaillé ou au moins un email avec quelques éléments. Tu as rencontré l'enseignant d'ULIS ?
Oui je l'ai rencontrée. On se connait même d'un établissement où j'ai travaillé dans le passé. Je ne suis pas le seul à trouver que quelque chose cloche et qu'il n'est pas normal qu'on ait si peu d'informations concernant ces élèves. Certains ULIS font même autant, voire plus d'heures de cours que leurs camarades dans la semaine.
- JennyMédiateur
Tu lui as expliqué le problème ?
Essayez de lui dire diplomatiquement que vous avez besoin d'informations pour accueillir au mieux ces élèves.
Essayez de lui dire diplomatiquement que vous avez besoin d'informations pour accueillir au mieux ces élèves.
- colombaneFidèle du forum
Si j'ai bien compris, c'est l'enseignant ULIS qui est plutôt léger ! Alors tournes toi vers l'administration de ton établissement. Il n'y a pas d'obligation, mais du bon sens et de la bonne volonté. Si tu ne dis rien, comment savoir qu'il y a problème ?
Je te conseille d'aller voir ta secrétaire pour qu'elle t'indique les élèves concernés. Ces élèves ont un MEF spécial et il sont repérés dans la base Elève. En principe, nous recevons une notification de la DSDEN-ASH ou de la MDPH à leur sujet.
Ensuite, avec leurs noms, tu demandes à consulter leur dossier scolaire. Tout y est.
Sinon, la secrétaire, si elle les a reçus (oui dans mon département) peut te transmettre les GEVASCO.... et faire d'une pierre deux coups, informer toute l'équipe pédagogique. C'est toi le prof principal ?
L'infirmière aussi peut te donner des indications.
Je te conseille d'aller voir ta secrétaire pour qu'elle t'indique les élèves concernés. Ces élèves ont un MEF spécial et il sont repérés dans la base Elève. En principe, nous recevons une notification de la DSDEN-ASH ou de la MDPH à leur sujet.
Ensuite, avec leurs noms, tu demandes à consulter leur dossier scolaire. Tout y est.
Sinon, la secrétaire, si elle les a reçus (oui dans mon département) peut te transmettre les GEVASCO.... et faire d'une pierre deux coups, informer toute l'équipe pédagogique. C'est toi le prof principal ?
L'infirmière aussi peut te donner des indications.
_________________
N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- Gui7863Niveau 6
colombane a écrit:Si j'ai bien compris, c'est l'enseignant ULIS qui est plutôt léger ! Alors tournes toi vers l'administration de ton établissement. Il n'y a pas d'obligation, mais du bon sens et de la bonne volonté. Si tu ne dis rien, comment savoir qu'il y a problème ?
Je te conseille d'aller voir ta secrétaire pour qu'elle t'indique les élèves concernés. Ces élèves ont un MEF spécial et il sont repérés dans la base Elève. En principe, nous recevons une notification de la DSDEN-ASH ou de la MDPH à leur sujet.
Ensuite, avec leurs noms, tu demandes à consulter leur dossier scolaire. Tout y est.
Sinon, la secrétaire, si elle les a reçus (oui dans mon département) peut te transmettre les GEVASCO.... et faire d'une pierre deux coups, informer toute l'équipe pédagogique. C'est toi le prof principal ?
L'infirmière aussi peut te donner des indications.
Je vais suivre tes conseils. Je ne suis PP que d'une classe avec deux élèves ULIS. Cependant, pour mes 6 autres classes, je n'ai obtenu des informations qu'au compte-gouttes.
Je trouve cela incroyable de devoir glaner les informations par-ci par-là. Pour les élèves possédant des PAP, tout est récapitulé dans leur dossier.
À de nombreuses reprises, j'ai exprimé mon désarrois et mes collègues aussi semble-t-il. Je pense qu'il faut qu'on en discute tous ensemble autour d'une table.
- User17095Érudit
@colombane a tout résumé. Chaque établissement a ses propres procédures - et plus, fréquemment, son absence de procédure.
Les PAP qui sont dans les dossiers, c'est que quelqu'un les y a mis. Pour les GEVASCO et les PAOA, il y a bien quelqu'un... et normalement c'est le coordo ULIS qui a toutes les informations.
Les PAP qui sont dans les dossiers, c'est que quelqu'un les y a mis. Pour les GEVASCO et les PAOA, il y a bien quelqu'un... et normalement c'est le coordo ULIS qui a toutes les informations.
- Emmanuelle CNiveau 1
Je suis coordo d’ULIS depuis 15 ans maintenant et je vais essayer répondre à certaines choses que j’ai lu.
En fait beaucoup d’enseignant sont restés au fonctionnement de l’UPI: Unité Pédagogique qui devait fonctionner plus ou moins comme une classe avec quelques inclusions et des HSA dédiées pour permettre la prise en charge du groupe par des professeurs autres que le coordo.
Puis sont venues les ULIS d’abord avec un I = intégration et maintenant un I = inclusion.
De nos jours, les professeurs ne peuvent pas refuser des élèves d’ULIS car :
- l’existance et le projet de l’ULIS sont inclus dans le projet d’établissement, sa création est soumise à vote du CA
- les élèves sont inscrits dans leur classe de référence et en sont retirés pour bénéficier de l’enseignement dispensé par le coordo ULIS
Cependant, les élèves sont soumis au même règlement que les autres et s’ils posent un problème de comportement les mêmes sanctions peuvent être prises ( sauf pour l’exclusion définitive qui est très compliquée à mettre en œuvre ).
Ensuite, la notion de non comptabilisation dans les effectif des classes: c’est subtil. La dasen « se cache » derrière le H/E, en effet elle fournit 21h dans la DGH pour le coordo.
Les geva-Sco et plus généralement les projets de scolarisation sont accessibles soit dans les dossiers des élèves soit auprès du référent de scolarité. Si le projet de scolarisation d’un élève vous paraît disconvenir vous pouvez le saisir et demander à participer aux ESS.
Chaque coordo doit rédiger un projet de fonctionnement à remettre au chef pour inclure dans le projet d’établissement chaque année et des projets individualisés justifiant de ses orientations pédagogiques et notamment des inclusions et des regroupements.
Voilà pour la théorie, après ça dépend de nos inspecteurs, certains tiennent à ce que les textes soient rigoureusement appliqués, d’autres sont plus conscients des réalités de terrain et forcent moins sur l’inclusion.
En fait beaucoup d’enseignant sont restés au fonctionnement de l’UPI: Unité Pédagogique qui devait fonctionner plus ou moins comme une classe avec quelques inclusions et des HSA dédiées pour permettre la prise en charge du groupe par des professeurs autres que le coordo.
Puis sont venues les ULIS d’abord avec un I = intégration et maintenant un I = inclusion.
De nos jours, les professeurs ne peuvent pas refuser des élèves d’ULIS car :
- l’existance et le projet de l’ULIS sont inclus dans le projet d’établissement, sa création est soumise à vote du CA
- les élèves sont inscrits dans leur classe de référence et en sont retirés pour bénéficier de l’enseignement dispensé par le coordo ULIS
Cependant, les élèves sont soumis au même règlement que les autres et s’ils posent un problème de comportement les mêmes sanctions peuvent être prises ( sauf pour l’exclusion définitive qui est très compliquée à mettre en œuvre ).
Ensuite, la notion de non comptabilisation dans les effectif des classes: c’est subtil. La dasen « se cache » derrière le H/E, en effet elle fournit 21h dans la DGH pour le coordo.
Les geva-Sco et plus généralement les projets de scolarisation sont accessibles soit dans les dossiers des élèves soit auprès du référent de scolarité. Si le projet de scolarisation d’un élève vous paraît disconvenir vous pouvez le saisir et demander à participer aux ESS.
Chaque coordo doit rédiger un projet de fonctionnement à remettre au chef pour inclure dans le projet d’établissement chaque année et des projets individualisés justifiant de ses orientations pédagogiques et notamment des inclusions et des regroupements.
Voilà pour la théorie, après ça dépend de nos inspecteurs, certains tiennent à ce que les textes soient rigoureusement appliqués, d’autres sont plus conscients des réalités de terrain et forcent moins sur l’inclusion.
- Emmanuelle CNiveau 1
5) Les effectifs d'une ULIS doivent être de 10 maximum, avec aménagements possibles selon les cas : comment pouvez-vous en arriver à 16 avec un seul enseignant coordonnateur ?
Je te réponds pour Marseille.
Cette année toutes les ULIS de ma circo ASH tournent avec 13 élèves, cependant il y a 130 élèves en attente de place... La scolarisation est un droit opposable, l’éducation nationale ne peut s’y soustraire.
Hors l’ouverture d’ULIS est soumise à plusieurs facteurs:
- le budget en terme de poste et les postes de PE ont été pris pour le dédoublement des classes ( qui est une très bonne chose)
- la volonté d’un établissement, chef en tête car nécessite d’un vote par le CA ( c’est à mon sens une dérive de l’autonomie des établissements qui va finir par se mordre la queue car il y aura de plus en plus de scolarisation avec juste une AESH ). Surles 6 établissements limitrophes du mien, tous ont botté en touche car soyons honnêtes, en 15 ans quasiment personne ne m’a dit ( en face) que mes éleves feraient mieux de ne pas être là mais personne n’est non plus venu me voir pour me demander d’inclure un gamin dans un de ses cours ou dans quelconque projet.
Voilà comment je me retrouve avec 30% de sureffectif, des cas de plus en plus lourds parce que l’arbitrage pour l’attribution des places c’est: s’il ne pose pas de problèmes de comportement c’est classe ordinaire avec AVS, s.il à des troubles psy alors c’est ULIS
- MarieNoJe viens de m'inscrire !
Depuis la loi de 2015, l'inclusion est la norme, que ça soit confortable ou pas pour chacun d'entre nous.
Venant de maternelle je sais de quoi je parle, ce n'est pas deux ou trois heures par semaine que j'avais des petits en situation de handicap mais 24h. Bien souvent des parents dans le déni, aucune démarche effectuée, pas d'aesh, l'enfer mais c'est comme ça, c'est un droit inscrit dans la loi.
Donc l'inclusion sans avs est un droit et sachez qu'en lycée pro où je travaille, il n'y a plus de classe Ulis, tous les élèves sont inclus complètement et des heures d'ulis s'ajoutent à l'edt. Donc, il faut inclure ces élèves au maximum surtout en fin de collège pour les préparer au lycée.
Et faites de l'anglais dès la 6eme svp ! Que ça soit en inclusion ou dans la classe ulis car dans certains CAP, l'épreuve d'anglais est obligatoire et nombreux sont les élèves qui disent " j'en n'ai jamais fait au collège ".
Merci et bon courage à tous !
Venant de maternelle je sais de quoi je parle, ce n'est pas deux ou trois heures par semaine que j'avais des petits en situation de handicap mais 24h. Bien souvent des parents dans le déni, aucune démarche effectuée, pas d'aesh, l'enfer mais c'est comme ça, c'est un droit inscrit dans la loi.
Donc l'inclusion sans avs est un droit et sachez qu'en lycée pro où je travaille, il n'y a plus de classe Ulis, tous les élèves sont inclus complètement et des heures d'ulis s'ajoutent à l'edt. Donc, il faut inclure ces élèves au maximum surtout en fin de collège pour les préparer au lycée.
Et faites de l'anglais dès la 6eme svp ! Que ça soit en inclusion ou dans la classe ulis car dans certains CAP, l'épreuve d'anglais est obligatoire et nombreux sont les élèves qui disent " j'en n'ai jamais fait au collège ".
Merci et bon courage à tous !
- Fesseur ProGuide spirituel
Les Ulis chez nous ne vont effectivement pas en cours de langues.
_________________
Pourvu que ça dure...
- ProvenceEnchanteur
C’est un problème qui va, je crois, au-delà de la simple idée de confort.MarieNo a écrit:Depuis la loi de 2015, l'inclusion est la norme, que ça soit confortable ou pas pour chacun d'entre nous.
Et faites de l'anglais dès la 6eme svp ! Que ça soit en inclusion ou dans la classe ulis car dans certains CAP, l'épreuve d'anglais est obligatoire et nombreux sont les élèves qui disent " j'en n'ai jamais fait au collège ".
En tant que professeurs, je ne crois pas que nous ayons notre mot à dire sur la question.
- InvitéInvité
Provence a écrit:C’est un problème qui va, je crois, au-delà de la simple idée de confort.MarieNo a écrit:Depuis la loi de 2015, l'inclusion est la norme, que ça soit confortable ou pas pour chacun d'entre nous.
Et faites de l'anglais dès la 6eme svp ! Que ça soit en inclusion ou dans la classe ulis car dans certains CAP, l'épreuve d'anglais est obligatoire et nombreux sont les élèves qui disent " j'en n'ai jamais fait au collège ".
En tant que professeurs, je ne crois pas que nous ayons notre mot à dire sur la question.
L'inclusion est une belle chose, sans moyens c'est juste un plan d'économie et de la maltraitance institutionnelle.
- lene75Prophète
Eh bien... lire ce fil est instructif en pleine réflexion sur l'orientation de ma fille. Si nous ne faisons aucune démarche, elle ira en 6e et il n'est pas certain qu'on obtienne une AESH. L'Ulis est envisagée pour lui donner un coup de pouce, mais c'est une demande du corps médical, pas de l'école qui estime que "tout va très bien madame la marquise" et que ce n'est pas l'élève la plus en difficulté de la classe. Bah non, précisément parce qu'elle est prise en charge, c'est à ça que servent les aides, pardi : ça ne veut pas dire qu'elles ne servent à rien, ça veut dire qu'elles sont efficaces. Mais si c'est pour qu’après les enseignants de sa classe de référence ne la considèrent pas comme une élève à part entière qui bénéficie juste d'un dispositif supplémentaire pour l'aider, voire considèrent qu'il faut la faire travailler à un niveau d'école primaire et ajoutent ainsi un handicap au handicap juste parce qu'elle a l'étiquette Ulis, ça fait réfléchir. Peut-être qu’il vaut mieux ne rien dire et laisser chacun se débrouiller dans sa classe sans aide extérieure.
- Clecle78Bon génie
Mes élèves qui arrivaient de l'ulis du M avaient le même niveau voire supérieur aux autres. L'une vient de finir son master 2 de psycho. Deux autres sont kinés.
- *Fifi*Modérateur
Tout dépend des ULIS. Parler en soi des ULIS n'a pas grand sens. Il y a des ULIS par exemple pour des handicaps moteur sans handicap cognitif, et d'autres pour handicap cognitif (ce qui est, je crois, le plus fréquent). Dans ces derniers les orientations sont souvent quelques CAP, surement pas un lycée général ou la fac.
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- JennyMédiateur
+1.
J'ai eu et j'ai pas mal d'ULIS. Cette année, certains sont dans la moyenne, une jeune fille fera sans doute de brillantes études (elle a de belles ambitions vu son handicap, mais je ne doute pas qu'elle y arrivera), les autres iront en voie techno ou travaillent une réorientation en pro.
Les places en ULIS sont rares en lycée. Ca ne simplifie pas les choses. J'ai déjà eu un élève en 2ndeGT qui venait d'ULIS, il s'en sortait bien. Il est parti en voie technologique par choix, en STL.
Adapter systématiquement vers le bas est d'ailleurs un problème. Les parents se font parfois des illusions sur le niveau réel.
L'avantage de l'ULIS, c'est qu'on travaille avec un coordo, qui nous guide beaucoup pour les adaptations et qui explique les difficultés aux familles, travaille beaucoup sur l'orientation si nécessaire.
J'ai eu et j'ai pas mal d'ULIS. Cette année, certains sont dans la moyenne, une jeune fille fera sans doute de brillantes études (elle a de belles ambitions vu son handicap, mais je ne doute pas qu'elle y arrivera), les autres iront en voie techno ou travaillent une réorientation en pro.
Les places en ULIS sont rares en lycée. Ca ne simplifie pas les choses. J'ai déjà eu un élève en 2ndeGT qui venait d'ULIS, il s'en sortait bien. Il est parti en voie technologique par choix, en STL.
Cela reste des cas exceptionnels, mais l'orientation en ULIS n'empêche pas la poursuite d'études. J'aménage plus ou moins selon les élèves, je ne donne pas forcément un contrôle plus simple quand il y a l'objectif de poursuivre en série générale, j'adapte juste au handicap. Pour un handicap visuel, par exemple, je n'évalue pas en carto ou sur des documents iconographiques.lene75 a écrit:Mais si c'est pour qu’après les enseignants de sa classe de référence ne la considèrent pas comme une élève à part entière qui bénéficie juste d'un dispositif supplémentaire pour l'aider, voire considèrent qu'il faut la faire travailler à un niveau d'école primaire et ajoutent ainsi un handicap au handicap juste parce qu'elle a l'étiquette Ulis, ça fait réfléchir. Peut-être qu’il vaut mieux ne rien dire et laisser chacun se débrouiller dans sa classe sans aide extérieure.
Adapter systématiquement vers le bas est d'ailleurs un problème. Les parents se font parfois des illusions sur le niveau réel.
L'avantage de l'ULIS, c'est qu'on travaille avec un coordo, qui nous guide beaucoup pour les adaptations et qui explique les difficultés aux familles, travaille beaucoup sur l'orientation si nécessaire.
- MalavitaÉrudit
*Fifi* a écrit:Tout dépend des ULIS. Parler en soi des ULIS n'a pas grand sens. Il y a des ULIS par exemple pour des handicaps moteur sans handicap cognitif, et d'autres pour handicap cognitif (ce qui est, je crois, le plus fréquent). Dans ces derniers les orientations sont souvent quelques CAP, surement pas un lycée général ou la fac.
Je confirme, il y a de tout type de situation pour les ULIS et je trouve que le plus difficile sont les troubles cognitifs. En tout cas l'inclusion, c'est effectivement réalisé pour faire des économies. J'ai assisté récemment à une ESS, et c'était assez hallucinant : l'élève a une préconisation pour x heures mais l'établissement a besoin de l'AESH pour d'autres élèves, donc il aura y heures (en moins bien sûr...) et comme c'est un élève sérieux avec de bonnes notes et bien il risque de perdre ses aménagements l'année prochaine car les félicitations du conseil de classe, cela fait mauvais genre...
- lene75Prophète
Malavita a écrit:*Fifi* a écrit:Tout dépend des ULIS. Parler en soi des ULIS n'a pas grand sens. Il y a des ULIS par exemple pour des handicaps moteur sans handicap cognitif, et d'autres pour handicap cognitif (ce qui est, je crois, le plus fréquent). Dans ces derniers les orientations sont souvent quelques CAP, surement pas un lycée général ou la fac.
Je confirme, il y a de tout type de situation pour les ULIS et je trouve que le plus difficile sont les troubles cognitifs. En tout cas l'inclusion, c'est effectivement réalisé pour faire des économies. J'ai assisté récemment à une ESS, et c'était assez hallucinant : l'élève a une préconisation pour x heures mais l'établissement a besoin de l'AESH pour d'autres élèves, donc il aura y heures (en moins bien sûr...) et comme c'est un élève sérieux avec de bonnes notes et bien il risque de perdre ses aménagements l'année prochaine car les félicitations du conseil de classe, cela fait mauvais genre...
C'est ce vers quoi on s'orientait... trouble des fonctions cognitives.
Pour la dernière phrase, c'est l'absurdité du système : quand les aides sont efficaces, on les supprime. La psy scolaire me l'a dit clairement : pas de préventif, la prise en charge de l'enfant ne se fait que quand il est en décrochage scolaire avéré... c'est-à-dire quand il est trop tard et que c'est irrécupérable alors qu'on aurait pu l'éviter...
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Pas d’Ulis pour troubles visuels dans ton coin, Lene ?
- AESH13Niveau 5
Je travaillais dans une classe de quatrième où il y avait deux élèves ULIS.
Elles avaient le même âge.
Une savait à peine lire, l’autre se débrouillait très bien, les professeurs ne leur faisaient pas faire les mêmes exercices du tout, et les enjeux n’étaient pas les mêmes pour l’une et pour l’autre
Elles avaient le même âge.
Une savait à peine lire, l’autre se débrouillait très bien, les professeurs ne leur faisaient pas faire les mêmes exercices du tout, et les enjeux n’étaient pas les mêmes pour l’une et pour l’autre
- JennyMédiateur
Voilà, il faut parfois faire confiance aux équipes. J’ai une majorité d’autistes cette année, mais pas que. Je fais régulièrement le point avec nos coordonnateurs (grosse structure ULIS, on en a donc plusieurs), chaque élève est différent et les adaptations varient.
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