Parlez-moi de votre expérience en ULIS TFC collège

J'hésite à demander un poste en Ulis collège pour ensuite m'engager dans le CAPPEI. Après 20 ans passés en maternelle + direction d'école, je ne veux plus de charge de classe entière.
Merci de me dire tout ce que vous pouvez sur le poste de coordo en Ulis collège, les qualités requises, les avantages et inconvénients, les astuces pour s'y épanouir, etc.... D'avance, un grand MERCI !

J'ai connu deux collègues coordos et elles n'avaient aucun regret (déficients visuels, lycée). Gros gros boulot par contre ( apprendre le braille entre autres ).

Nous avons une Ulis troubles cognitifs au collège. La coordo a l'air de s'y plaire mais il faut avoir d'excellentes qualités relationnelles pour savoir composer avec les enseignants (plus ou moins réceptifs) et la direction (plus ou moins intéressée par le dispositif). Etre bien organisée, ne pas faire une phobie du téléphone (appeler les parents, les différents acteurs, les taxis pour les gamins...), savoir poser des limites (chez nous par exemple, la CDE voudrait que la coordo s'occupe tout autant des élèves à PPS et PAP ne dépendant pas de l'ulis). Notre coordo Ulis a choisi d'être référente de la liaison primaire/collège, et c'est bien utile car elle sait ménager les susceptibilités, et a toute la légitimité nécessaire.

Bonjour MariNo. J'accueille une Ulis dans mon école. Ma collègue coordinatrice est arrivée sur le poste il y a 3 ans, après avoir été maître E un an. Elle a une cinquantaine d'années et a passé le cappei il y a 3 ou 4 ans. Au départ son plan était de rester maître E mais n'a pas eu le poste convoité et donc s'est retrouvée en ULIS.
Elle aime son poste malgré l'éloignement de son domicile. Ce qui l'a décidée: l'équipe enseignante, et son aesh co formidable. Nous avons donc une douzaine élèves Ulis trouble cognitif, plus  5 élèves notifiés sans place. En charge de travail c'est bien moindre que direction (dixit l'intéressée) mais sur le plan émotionnel cela peut être difficile. Il faut relancer les parents (avec la direction) les aiguiller, travailler avec l'ase, les éducateurs, le sessad, les ortho, les ergo. Mais bon dans une classe ordinaire on le fait déjà. Elle passe beaucoup de temps sur la planification des emplois du temps, avec les prises en charges, les contraintes eps, musique, les sorties, les inclusions bien sûr. Elle doit avoir en tête où sont ces élèves, quand ils reviennent des multiples RDV pour ne pas louper la séance mediatheque ou natation. Elle ne voit que très peu les parents en présentiel, juste pour les ESS, car les élèves viennent de loin, en taxi. Parfois en tant que directrice, je découvre les parents qu'à l'ESS car les parents sont non motorisés et éloignés, ou l'enfant est placé.
On a comparé le cafipemf (passé il y a peu pour moi) et le cappei: cafipemf 25 % de chance de le réussir, le cappei moins et le jury est plus sec, en tout cas dans notre académie. Plus dur je pense au niveau des connaissances il me semble.
Ses qualités (parmi de nombreuses): un sens de l'écoute et un sens de la reformulation, la compréhension et le non jugement (je trouve pour ma part que c'est très difficile quand on connaît les situations familiales), un calme à tout épreuve quand les enfants ou les parents vrillent, un grand degré d'adaptibilite avec les collègues, le sessad, la référente scolaire, moi... Une veille pédagogique sur tout ce qui touche l'adaptation pédagogique, les élèves à besoin particulier. Un grand optimisme. Si tu as des questions plus précises je peux vous mettre en relation, elle aime parler de son travail et est une très bonne ambassadrice.
Edit je viens de voir que tu veux être aucollège, j'avais retenu maternelle. Je laisse tout de même car tu trouveras peut être des choses utiles ou transposables.

Bonsoir, je travaillais en ulis collège l’an passé.
L’enseignante avait une très bonne organisation, nécessaire pour les plannings des inclusions, ess, rdv parents etc.
Elle faisait beaucoup de sorties randonnée, organisait des tas de projets (recyclage, jardinage, théâtre).
Elle avait une grande liberté d’action la cheffe lui faisait vraiment confiance.
Les soucis rencontrés étaient surtout liés à l’autisme lourd d’un élève et sa violence, finalement il a été exclu en conseil de discipline et les parents ont porté l’affaire au tribunal et ont fait appel.
Les autres soucis étant de savoir quel élève on inclut dans quelles matières, si les collègues ne sont pas pour, ça peut être tendu de leur envoyer des ulis en inclusion sans AESH.
Et un autre souci justement qui peut faire la différence c’est si on a une AESH incompétente ou qui exerce sa mission en tant que job alimentaire.

Bonjour,

Je fais remonter le sujet ouvert. La thématique du handicap m'intéresse énormément et j'ai déjà beaucoup lu dessus. Je me pose des questions quant à la demande, dans les années à venir de me lancer sur cette voie. Néanmoins, j'ai un peu de mal à comprendre l'ordre des événements pour le CAPPEI et pour les classes à inclusion.
De ce que j'ai compris, un poste en ULIS peut être pris sans même avoir le CAPPEI ? Et c'est pendant les premières années sur poste que le CAPPEI se passe ?

Comment cela se passe administrativement pour les demandes sur poste, etc. ? Je suppose que si je m'engage dans cette voie, j'aurais une bonne remise à niveau à faire pour tout ce qui concerne le cycle 3 sur l'ensemble des matières (étant donné que j'ai le CAPES).

Si jamais des collègues sont ouverts pour donner des infos, je suis preneur.

Pour ce que je connais en primaire et dans le département tu demandes un poste provisoire (Ulis ou enseignant E par exemple) et en parallèle tu t'engages à suivre la formation. A la fin de l'année tu obtiens ou non ton cappei, résultat en septembre ce qui n'est pas pratique pour le mouvement. Tu peux conserver alors ton poste provisoire et devenir titulaire sans certitude, pas de priorité et règle du barème.
Donc il faut obtenir le cappei, pas des plus faciles, 10 % en isère par exemple et savoir si un poste va bientôt se libérer. Mais attention ce dont les règles appliquées en isère qui doivent différer ailleurs.

Merci pour la réponse.
Une collègue m’a dit que je peux faire une candidature spontanée avec possiblement derrière un entretien pour évaluer mes compétences et mes motivations. Ensuite cela pourrait amener à être positionné sur un poste sans être titulaire du poste finalement. Et effectivement elle m’a évoqué de la formation (mais de manière parcellaire) et des visites. La véritable formation entrant en jeu avec l’inscription au CAPPEI.