- elsieNiveau 2
Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
- User24373Neoprof expérimenté
trompettemarine a écrit:Je ne suis bien que devant les élèves.
L'impossibilité d'évoluer dans le métier, malgré les quelques marques de reconnaissance, est de plus en plus pénible : je cherche quelques voies de sortie.
J'aime enseigner ma matière mais je suis de plus en plus mal dans mon établissement (malgré la présence de collègues sympathiques). Je ne supporte plus les coups bas, les cooptations, le plafond de verre, l'impossibilité de muter, les réformes successives, l'instabilité permanente (et non le changement), les jugements entre pairs, la grande capacité des collègues (et j'ai ma part) à se créer des servitudes. Bref, j'ai l'impression de ne jamais poser pied à terre. Je crois voir disparaître peu à peu "l'âme" de mon métier et la mienne avec.
Certaines réformes me donnent l'impression d'être inutile, c'est un sentiment très violent.
Je travaille énormément.
Je suis partagée entre dégoût du métier et plaisir de transmettre les connaissances aux élèves (ce que je sais faire, n'en déplaise aux quelques pédagogistes méprisants de mon établissement).
Les réformes Châtel et NVB ont causé énormément de destructions : la justice et la dignité du métier ont été comme avalées.
Je m'en remets très difficilement.
Comment faire comprendre que j'aime profondément mon métier et qu'il me rend malheureuse. Je ne me l'explique pas moi-même.
A l'heure actuelle, je suis incapable de conseiller à quiconque de faire ce métier, mais peut-être cela changera-t-il.
Je répondrais à peu près la même chose. Autant, j'ai beaucoup de plaisir à préparer mes cours et à être en classe avec mes petits REP+ autant le reste est très difficile.
- JennyMédiateur
simone43, tu ne peux pas muter ?
Pour ma part, je suis plutôt satisfaite. Je trouve que c'est un métier où on ne s'ennuie pas. Je prends du plaisir à lire de l'histoire et de la géographie, à préparer mes cours, à faire cours. Le seul point vraiment négatif, c'est la paye.
Pour ma part, je suis plutôt satisfaite. Je trouve que c'est un métier où on ne s'ennuie pas. Je prends du plaisir à lire de l'histoire et de la géographie, à préparer mes cours, à faire cours. Le seul point vraiment négatif, c'est la paye.
- neomathÉrudit
La clé du bonheur pour un enseignant c'est avant toute chose d'ignorer les consignes de la hiérarchie.elsie a écrit:Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
C'est très facile. Vous dites "oui chef ! " quand le chef est là et vous en faites à votre tête le reste du temps.
- elsieNiveau 2
neomath a écrit:La clé du bonheur pour un enseignant c'est avant toute chose d'ignorer les consignes de la hiérarchie.elsie a écrit:Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
C'est très facile. Vous dites "oui chef ! " quand le chef est là et vous en faites à votre tête le reste du temps.
C'est sur : je ne vois mon IPR que tous les 5 / 7 ans et mon CDE presque jamais!
Son corps est là mais il ne dit rien, ne fait rien, n'est au courant de rien (même pas qu'il y a des repêchages aux bac) .
Le seul endroit où j'étais sure de ne pas être importunée par mon ancienne CDE était : les toilettes .
Cette année, je suis tranquille mais comme je m'ennuie à faire cours (car je trouve que c'est un métier très routinier ) donc je vais essayer de varier des choses.
- CasparProphète
elsie a écrit:neomath a écrit:La clé du bonheur pour un enseignant c'est avant toute chose d'ignorer les consignes de la hiérarchie.elsie a écrit:Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
C'est très facile. Vous dites "oui chef ! " quand le chef est là et vous en faites à votre tête le reste du temps.
C'est sur : je ne vois mon IPR que tous les 5 / 7 ans et mon CDE presque jamais!
Son corps est là mais il ne dit rien, ne fait rien, n'est au courant de rien (même pas qu'il y a des repêchages aux bac) .
Le seul endroit où j'étais sure de ne pas être importunée par mon ancienne CDE était : les toilettes .
Cette année, je suis tranquille mais comme je m'ennuie à faire cours (car je trouve que c'est un métier très routinier ) donc je vais essayer de varier des choses.
Comme presque tous les métiers...
- User24373Neoprof expérimenté
Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Je n'ai pas de points, je suis déjà dans une zone qui n'est pas très demandée. Cette année, j'ai demandé à être TZR dans la métropole lilloise et ça n'a pas marché.
Je n'ai pas de voiture, je risque d'être en difficulté si je m'éloigne beaucoup.
J'apprends à prendre de la distance, à m'impliquer moins dans la vie de l'établissement.
Encore deux ans, et j'aurai une petite bonification pour avoir exercé 5ans en REP+. Je vais essayer de tenir et j'aurai plus de chance de pouvoir partir sans me retrouver à Tataouine.
- CasparProphète
simone43 a écrit:Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Je n'ai pas de points, je suis déjà dans une zone qui n'est pas très demandée. Cette année, j'ai demandé à être TZR dans la métropole lilloise et ça n'a pas marché.
Je n'ai pas de voiture, je risque d'être en difficulté si je m'éloigne beaucoup.
J'apprends à prendre de la distance, à m'impliquer moins dans la vie de l'établissement.
Encore deux ans, et j'aurai une petite bonification pour avoir exercé 5ans en REP+. Je vais essayer de tenir et j'aurai plus de chance de pouvoir partir sans me retrouver à Tataouine.
Le mythe des équipes de REP forcément super-sympas et solidaires s'effondre.
- User24373Neoprof expérimenté
Caspar a écrit:simone43 a écrit:Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Je n'ai pas de points, je suis déjà dans une zone qui n'est pas très demandée. Cette année, j'ai demandé à être TZR dans la métropole lilloise et ça n'a pas marché.
Je n'ai pas de voiture, je risque d'être en difficulté si je m'éloigne beaucoup.
J'apprends à prendre de la distance, à m'impliquer moins dans la vie de l'établissement.
Encore deux ans, et j'aurai une petite bonification pour avoir exercé 5ans en REP+. Je vais essayer de tenir et j'aurai plus de chance de pouvoir partir sans me retrouver à Tataouine.
Les mythe des équipes de REP forcément super-sympas et solidaires s'effondre.
Désolée Caspar !
- JennyMédiateur
Bon courage, j'espère que tu pourras avoir une mutation dans deux ans.
- ditaNeoprof expérimenté
Franchement, j'espère que c'est une hyperbole. Je ne sais pas comment tu as fait.elsie a écrit:
Quand j'ai débuté, j'ai bossé pendant 10 ans tout le temps . Je ne sortais jamais le weekend , pas de vie en dehors du boulot.
Maintenant, je me dis que je n'aurai pas eu le temps de concilier une vie de famille et ce boulot.
Il me semble que les élèves (comme les enfants, d'ailleurs, mais comme je n'en ai pas j'peux pas être sûr) aiment voir un professeur qui a une vie. Je veux dire que s'ils sentent (et ils sont très forts pour sentir ce genre de choses) qu'ils sont ta vie, que tu fais tourner ta vie autour d'eux, ils n'aiment pas cela, c'est un vase clos par trop étouffant.
Et tu dis, dans un post suivant, que tu veux varier les cours pour qu'ils ne soient pas routiniers ? Sérieusement, tu as dû bétonner des cours impeccables, sers-t'en jusqu'à la retraite.
- CasparProphète
simone43 a écrit:Caspar a écrit:simone43 a écrit:Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Je n'ai pas de points, je suis déjà dans une zone qui n'est pas très demandée. Cette année, j'ai demandé à être TZR dans la métropole lilloise et ça n'a pas marché.
Je n'ai pas de voiture, je risque d'être en difficulté si je m'éloigne beaucoup.
J'apprends à prendre de la distance, à m'impliquer moins dans la vie de l'établissement.
Encore deux ans, et j'aurai une petite bonification pour avoir exercé 5ans en REP+. Je vais essayer de tenir et j'aurai plus de chance de pouvoir partir sans me retrouver à Tataouine.
Les mythe des équipes de REP forcément super-sympas et solidaires s'effondre.
Désolée Caspar !
Ne sois pas désolée, je connais un peu la nature humaine donc je m'en doutais.
- AmaliahEmpereur
Personnellement, j'ai énormément bossé pendant dix ans. Mais pas au point de ne plus avoir de vie! J'ai eu l'agrég l'année de T2, j'ai eu mon premier enfant cette même année. Mais j'ai travaillé tous les soirs pendant des années.
En français, le cours peut toujours être repris et je trouve qu'il faut maîtriser parfaitement son cours pour gérer les interventions spontanées des élèves et les intégrer à son cours de manière à rebondir sans perdre le fil, surtout quand on a des classes difficiles. Et d'une classe à l'autre, selon le profil de la classe, le cours n'est pas le même. J'ai longtemps bossé en classes de niveau. Et puis, on fait en fonction de son caractère, je suis passionnée et perfectionniste.
Je travaille moins maintenant depuis quelques années, mais les corrections prennent du temps. Pour moi, le point noir, ce sont les corrections de rédactions, pas le salaire, mais c'est parce que je suis agrégée et que je trouve que je gagne très bien ma vie. Certifiée, je ne dirais pas la même chose.
En français, le cours peut toujours être repris et je trouve qu'il faut maîtriser parfaitement son cours pour gérer les interventions spontanées des élèves et les intégrer à son cours de manière à rebondir sans perdre le fil, surtout quand on a des classes difficiles. Et d'une classe à l'autre, selon le profil de la classe, le cours n'est pas le même. J'ai longtemps bossé en classes de niveau. Et puis, on fait en fonction de son caractère, je suis passionnée et perfectionniste.
Je travaille moins maintenant depuis quelques années, mais les corrections prennent du temps. Pour moi, le point noir, ce sont les corrections de rédactions, pas le salaire, mais c'est parce que je suis agrégée et que je trouve que je gagne très bien ma vie. Certifiée, je ne dirais pas la même chose.
- celitianSage
Je suis exactement comme toi ! pour avoir travaillé avant dans le privé plus jeune, j'ai passé les concours car je m'ennuyais dans mon travail, j'avais naturellement beaucoup plus de temps de présence dans les entreprises mais que de temps perdu dans des réunions qui ne servaient à rien ou des discussions sans fin pour aboutir sur rien.elsie a écrit:neomath a écrit:La clé du bonheur pour un enseignant c'est avant toute chose d'ignorer les consignes de la hiérarchie.elsie a écrit:Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
C'est très facile. Vous dites "oui chef ! " quand le chef est là et vous en faites à votre tête le reste du temps.
C'est sur : je ne vois mon IPR que tous les 5 / 7 ans et mon CDE presque jamais!
Son corps est là mais il ne dit rien, ne fait rien, n'est au courant de rien (même pas qu'il y a des repêchages aux bac) .
Le seul endroit où j'étais sure de ne pas être importunée par mon ancienne CDE était : les toilettes .
Cette année, je suis tranquille mais comme je m'ennuie à faire cours (car je trouve que c'est un métier très routinier ) donc je vais essayer de varier des choses.
Je pense que pour le travail cela dépend également des matières, dans mes matières (potentiellement plus d'un dizaine) nous devons utiliser des documents récents donc même si les connaissances théoriques changent peu, je me sens obligée de revoir tout le reste très souvent. De plus pas ou peu de manuels scolaires dans mes sections.
Je me suis aussi rendue compte grâce à une collègue-copine que j'étais perfectionniste et que je travaillais beaucoup, je pensais naïvement que tout le monde était comme ça, et de toute façon je me moque de ce que les autres font.
J'aime aussi changer souvent de classes, de matières et j'aime bien aussi essayer de nouvelles pratiques, me former donc je lis, je suis des Moocs dans ma matière, sur la pédagogie...
J'ai la change d'avoir l'agrégation depuis quelques années, j'apprécie les 3h en moins et le meilleur salaire.
Je regrette beaucoup de ne plus pouvoir évoluer (il me reste les concours de direction et d'inspection mais cela ne m'intéresse pas du tout), et d'être arrivée au bout après 25 ans d’ancienneté.
- elsieNiveau 2
Je vais encore bosser beaucoup car je cette année(et cet été), je me lance dans l'agreg!
Parce que je veux bosser moins dans quelques années (15 heures voir 12h).
Pendant de très longues années, je suis rentrée en pleurant à cause des élèves (bavardages, insolences...)
Parce que je veux bosser moins dans quelques années (15 heures voir 12h).
Pendant de très longues années, je suis rentrée en pleurant à cause des élèves (bavardages, insolences...)
- CatalunyaExpert spécialisé
Oui ou alors tu fais comme tu veux car tu sais que ça marche aussi et attends tranquillement la prochaine visite dans quelques années.elsie a écrit:
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
- SulfolobusÉrudit
elsie a écrit:Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
Je crois qu'il y a aussi une question de mentalité. Donne 10h à quelqu'un pour faire le ménage et il mettra 10h. Donne lui 2h, et ça sera fait en deux heures.
Si tu te dis que ton temps de travail est extensible, ie tout le temps, ton travail remplira tout ton temps. Si tu te bloques un temps de travail à 35h par semaine, toute forme de travail inclus, tu feras ton travail dans les 35h.
C'est la règle classique du "quand il y a pas le choix, il y a pas le choix".
Tu retrouves aussi beaucoup cela en développement personnel avec des choses comme la règle 80-20 (80% des résultats sont apportés par 20% du travail), avec l'idée qu'il faut se concentrer sur les tâches qui rapportent le plus en terme de résultats.
C'est des choses qui s'apprennent et qui s'enseignent de plus en plus. Il y a des bons bouquins sur le sujet. Je ne sais pas s'il en existe dédiés aux enseignants. Et cette gestion du travail est indépendante de l'efficacité inhérente (qui fait que quelqu'un peut être plus rapide que toi de part son plus grand talent ou sa plus grande expérience).
- MauvetteÉrudit
En ce moment, ce qui me pèse prend lourdement le pas sur ce qui me plaît et la liste est longue :
- manque de reconnaissance par la société en général
- manque de respect par les parents, accusations à tort, menaces, agression...
- manque de suivi des enfants, manque d'apprentissage, manque de travail personnel...
- déresponsabilisation de la direction : le singe qui n'a rien vu, rien entendu, rien dit.
- impossibilité de faire respecter des règles communes (quand 3/4 des collègues ne vérifie pas le travail, on passe forcément pour une méchante lorsqu'on punit)
- manque de budget (ou de bonne volonté) pour créer une vraie ouverture culturelle pour les élèves
- guéguerres internes pour savoir quelles matières (ou quel prof, nommément) aura la meilleure enveloppe horaire ou budgétaire
- dégoût de tout ce qui ressemble de près ou de loin à des passe-droit
- et pour couronner le tout, une paie dérisoire au vu de tous ces désagréments.
Bref... bienvenues aux vacances !
- manque de reconnaissance par la société en général
- manque de respect par les parents, accusations à tort, menaces, agression...
- manque de suivi des enfants, manque d'apprentissage, manque de travail personnel...
- déresponsabilisation de la direction : le singe qui n'a rien vu, rien entendu, rien dit.
- impossibilité de faire respecter des règles communes (quand 3/4 des collègues ne vérifie pas le travail, on passe forcément pour une méchante lorsqu'on punit)
- manque de budget (ou de bonne volonté) pour créer une vraie ouverture culturelle pour les élèves
- guéguerres internes pour savoir quelles matières (ou quel prof, nommément) aura la meilleure enveloppe horaire ou budgétaire
- dégoût de tout ce qui ressemble de près ou de loin à des passe-droit
- et pour couronner le tout, une paie dérisoire au vu de tous ces désagréments.
Bref... bienvenues aux vacances !
_________________
Je vais bien, ne t'en fais pas
- LaplumeNiveau 4
Pour rebondir apporter un témoignage supplémentaire, je peux dire que j'adore mon métier. Je n'en suis qu'à mes premières années, j'ai la "chance" de n'avoir que 24 ans, pas de famille à nourrir ni d'enfants à élever, et vraiment je m'éclate dans ce que je fais. Les points positifs qui me viennent à l'esprit sont:
-la créativité: la possibilité d'inventer chaque jour, chaque heure, une nouvelle manière de faire, une nouvelle façon d'aborder les thèmes, les chapitres…
-l'interaction avec les élèves: c'est l'aspect le plus valorisant. Je me lève tous les matins en me disant que j'ai rendez-vous avec des personnes qui comptent pour moi, mes élèves, qui m'attendent, et qui (j'en suis certaine malgré les apparences) se sont attachés à moi, comme moi à eux.
-le côté "physique" du métier: j'aime me sentir "vivre" quand je travaille. Quand on est devant les classes, c'est notre corps entier qui s'engage: notre voix, nos mouvements, nos gestes… Pas le temps de s'ennuyer ni de s'endormir.
-le travail d'équipe: je suis en REP, et chez nous, le rapprochement est assez facile à cause des (énormes) galères que chacun rencontre chaque jour avec les élèves: on vit les choses ensemble, on règle les choses ensemble, on décompresse ensemble le soi, on relativise ensemble.
Peut-être qu'avec les années mon avis changera, mais je suis pleine d'espoirs et de motivation. Le manque de reconnaissance de la part de la société en général ne me pèse pas, même si je le reconnais. Du moment que je me sens utile, peu importe les idées que peuvent avoir les autres. J'ai la conscience tranquille.
-la créativité: la possibilité d'inventer chaque jour, chaque heure, une nouvelle manière de faire, une nouvelle façon d'aborder les thèmes, les chapitres…
-l'interaction avec les élèves: c'est l'aspect le plus valorisant. Je me lève tous les matins en me disant que j'ai rendez-vous avec des personnes qui comptent pour moi, mes élèves, qui m'attendent, et qui (j'en suis certaine malgré les apparences) se sont attachés à moi, comme moi à eux.
-le côté "physique" du métier: j'aime me sentir "vivre" quand je travaille. Quand on est devant les classes, c'est notre corps entier qui s'engage: notre voix, nos mouvements, nos gestes… Pas le temps de s'ennuyer ni de s'endormir.
-le travail d'équipe: je suis en REP, et chez nous, le rapprochement est assez facile à cause des (énormes) galères que chacun rencontre chaque jour avec les élèves: on vit les choses ensemble, on règle les choses ensemble, on décompresse ensemble le soi, on relativise ensemble.
Peut-être qu'avec les années mon avis changera, mais je suis pleine d'espoirs et de motivation. Le manque de reconnaissance de la part de la société en général ne me pèse pas, même si je le reconnais. Du moment que je me sens utile, peu importe les idées que peuvent avoir les autres. J'ai la conscience tranquille.
- elsieNiveau 2
En fait, je bosse le week end, pour ne pas avoir à bosser le soir. Mais ne bosser ni le soir, ni le week end n'est pas possible en lycée.
- DHMonarque
Ben si. Je ne bosse quasiment jamais le soir et très peu le week end. Je ne fais que mes copies. Je bosse à mort en juillet. Aujourd'hui j'ai bossé 7 heures. J'ai fait ma deuxième séquence. Cela me permet d'avoir une année plus légère et de ne revoir que mes textes et relire les notes prises pour mes LÀ
Je bosse très vite. Suis très efficace mais ça fait 16 ans que je suis en lycée donc c'est un peu normal.
Je bosse très vite. Suis très efficace mais ça fait 16 ans que je suis en lycée donc c'est un peu normal.
- ElaïnaDevin
elsie a écrit:En fait, je bosse le week end, pour ne pas avoir à bosser le soir. Mais ne bosser ni le soir, ni le week end n'est pas possible en lycée.
Ben si.
Désolée mais voilà quatre ans que je ne bosse ni le soir ni le WE, sauf exception exceptionnelle.
Mes trous d'EDT sont rentabilisés au maximum. Je n'ai pas de cartable, j'emmène mes manuels au début de l'année, je les mets dans mon casier et tout est fait au lycée, quitte à ce que je parte plus tôt quand je ne commence pas en première heure.
En plus, bordélique comme je suis, ça m'évite de paumer des copies entre le lycée et chez moi, et ça me permet d'avoir mon porte-bagages de vélo plus léger.
Apprendre à bosser vite et bien c'est indispensable. Et surtout apprendre à se faire confiance. Ce n'est pas parce qu'une séquence n'est pas blindée à la minute près et au poil de fesse près qu'on est pas capable d'assurer un cours. Au bout de plusieurs années dans le boulot, sauf exception (affectation pourrie sur plusieurs établissements à perpète, notamment), ce n'est pas normal de dire qu'on n'a aucune vie privée. Ou alors y'a comme un souci d'organisation et de confiance en soi.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DicloniaExpert
Tivinou a écrit:En fait, il faudrait relancer ce topic au mois de décembre, au moment des conseils de classe et des réunions parents-profs et des CA, et du froid, et de la fatigue... peut-être nos réponses seraient-elles sensiblement différentes!
C'est pas faux !
- BabaretteDoyen
Sulfolobus a écrit:elsie a écrit:Tant mieux si certains n'ont pas de boulot le week end et arrivent à cumuler vie famille et boulot et à avoir encore du temps libre.
Certains sont sans doute rapides dans la préparation de cours et les corrections (2 paquets de copies par semaine en moyenne) ou moins "perfectionnistes".
Mais après entretien avec mon IPR, il faut que je change ma façon d'enseigner (plus de travail de groupes par exemple)
Donc, ça va encore me demander du boulot et une remise en question de ma pédagogie.
Je crois qu'il y a aussi une question de mentalité. Donne 10h à quelqu'un pour faire le ménage et il mettra 10h. Donne lui 2h, et ça sera fait en deux heures.
Si tu te dis que ton temps de travail est extensible, ie tout le temps, ton travail remplira tout ton temps. Si tu te bloques un temps de travail à 35h par semaine, toute forme de travail inclus, tu feras ton travail dans les 35h.
C'est la règle classique du "quand il y a pas le choix, il y a pas le choix".
Tu retrouves aussi beaucoup cela en développement personnel avec des choses comme la règle 80-20 (80% des résultats sont apportés par 20% du travail), avec l'idée qu'il faut se concentrer sur les tâches qui rapportent le plus en terme de résultats.
C'est des choses qui s'apprennent et qui s'enseignent de plus en plus. Il y a des bons bouquins sur le sujet. Je ne sais pas s'il en existe dédiés aux enseignants. Et cette gestion du travail est indépendante de l'efficacité inhérente (qui fait que quelqu'un peut être plus rapide que toi de part son plus grand talent ou sa plus grande expérience).
Pas forcément. Si tu me demandes de nettoyer à fond un appartement de 100m2, en faisant poussières, sols, vitres et carrelages, ça ne sera pas fait. A mon boulot actuel, j'ai dû faire des heures supplémentaires et déborder sur une demi journée pour finir une mission. Sinon, ça n'aurait pas été fini.
Elaïna a écrit:elsie a écrit:En fait, je bosse le week end, pour ne pas avoir à bosser le soir. Mais ne bosser ni le soir, ni le week end n'est pas possible en lycée.
Ben si.
Désolée mais voilà quatre ans que je ne bosse ni le soir ni le WE, sauf exception exceptionnelle.
Mes trous d'EDT sont rentabilisés au maximum. Je n'ai pas de cartable, j'emmène mes manuels au début de l'année, je les mets dans mon casier et tout est fait au lycée, quitte à ce que je parte plus tôt quand je ne commence pas en première heure.
En plus, bordélique comme je suis, ça m'évite de paumer des copies entre le lycée et chez moi, et ça me permet d'avoir mon porte-bagages de vélo plus léger.
Apprendre à bosser vite et bien c'est indispensable. Et surtout apprendre à se faire confiance. Ce n'est pas parce qu'une séquence n'est pas blindée à la minute près et au poil de fesse près qu'on est pas capable d'assurer un cours. Au bout de plusieurs années dans le boulot, sauf exception (affectation pourrie sur plusieurs établissements à perpète, notamment), ce n'est pas normal de dire qu'on n'a aucune vie privée. Ou alors y'a comme un souci d'organisation et de confiance en soi.
Je suis d'accord. Je dirais même que, la première année, j'aurais considérablement gagné en assurance si je n'avais pas dû préparer mes cours à la minute près, rédiger les questions exactes que j'allais poser à mes élèves, décider de ce qui serait fait à l'écrit et à l'oral... Dès que je dépassais le temps que je m'étais fixé pour un exercice, je me sentais en échec. Comment aurait il pu en être autrement? Évidemment que je ne pouvais que dévier en ne faisant pas du magistral! Je me suis vraiment empoisonné la vie pour rien, à passer cinq heures à préparer une séance. Heureusement que, la deuxième année, ma tutrice m'a fortement incitée à lever le pied.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- lene75Prophète
Concrètement, je pense que tu n'ignores pas que l'académie de Créteil est la plus pourrie qui soit et que, dans le public, tu peux donc tomber dans des établissements très difficiles. Après, l'avantage, c'est que, sauf erreur de ma part, en anglais c'est une académie très peu demandée, donc avec 2 enfants, tu as toutes les chances d'être affectée en poste fixe près de chez toi, ce qui supprime un des inconvénients majeurs du métier. Il me semble que le mouvement n'est pas bloqué en anglais comme il l'est dans ma discipline.
À savoir en revanche que, dans beaucoup d'établissements, les profs de langues ont des emplois du temps vraiment pourris, du style, en lycée, à finir à 18h/18h30 tous les soirs et à avoir plus de 30h de présence avec des trous partout. Vous voyez également peu les élèves, en lycée en tout cas, et avez beaucoup de classes, ce qui rend plus difficile la relation avec eux. En revanche dans mon lycée les groupes de langue sont toujours peu nombreux (environ 24 élèves, contre 35 dans les autres disciplines), ce qui est incomparablement plus confortable. Mais je ne crois pas que ce soit partout pareil.
Quand je lis que ce que tu aimes, c'est transmettre l'amour de ta discipline (en substance), j'ai envie de te conseiller d'aller dans le privé. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt et j'envisage de sauter le pas un jour. Dans le public, une grande partie du métier consiste à faire de la discipline. Je trouve les "moments de grâce" de moins en moins nombreux. Je ne sais pas si c'est propre à mon lycée - je ne crois pas - mais les conditions d'enseignement se dégradent très rapidement. Rien que d'une année sur l'autre on sent bien la différence. J'ai eu des témoignages / remerciements d'élèves si bouleversants qu'ils m'ont tiré des larmes, mais c'est de plus en plus rare. Ce n'est pas le niveau le problème (j'ai eu de supers moments avec des élèves très faibles) mais l'attitude.
Devoir se battre chaque année pour les heures de sa discipline et voir sans cesse ses horaires diminuer et son nombre de classes augmenter me pèse aussi énormément. Mes collègues d'anglais me disaient que bientôt ils ne verraient plus certaines classes qu'1h30 par semaine, ce qui signifie, concrètement, 2h une semaine sur deux et 1 seule et unique heure dans la semaine une semaine sur deux. Difficile dans ces conditions de nouer une relation avec les élèves, or c'est à mon avis indispensable à la transmission d'une passion.
De manière générale, j'ai souvent l'impression d'avoir passé plus de temps en "à-côtés" dans la semaine qu'à enseigner ma discipline, préparer mes cours ou corriger mes copies.
Là où il est très compliqué de conseiller quelqu'un qui veut entrer dans le métier, c'est que l'avenir est très incertain.
Actuellement, c'est un métier dans lequel on a une certaine liberté ou plutôt une liberté certaine (en gros, personne ne vient vérifier ce que je fais pendant mes cours), et une liberté d'organisation de son temps assez appréciable, mais qui peut devenir stressante quand on a des enfants, parce que, de plus en plus, on nous colle des réunions à des horaires pas forcément cool en nous prévenant peu de temps à l'avance, sachant que tu es supposée être disponible du lundi 8h au samedi 13h et tous les soirs de la semaine. L'organisation du planning familial peut donc être assez compliquée. Idem pour le fait de n'avoir son emploi du temps provisoire qu'à la dernière minute et le définitif seulement fin septembre.
C'est aussi un métier dans lequel on se renouvelle énormément, ce qui évite en partie l'ennui et l'impression de répétition. On ne fait jamais deux fois le même cours, parce que deux groupes d'élèves ne réagissent jamais de la même manière. Même au bout de 10 ans j'ai toujours des questions nouvelles / qui me surprennent / des élèves qui m'emmènent sur des pistes nouvelles, développent chez moi des intérêts nouveaux (une année la natation, une autre le jazz, une autre le théâtre, etc.) et tout ce que je vois / lis, vis, renouvelle ma manière de faire cours. Je lis un article un soir à 23h, pouf, le lendemain matin à 8h je trouve qu'il donne un éclairage nouveau et intéressant à mon cours et je me lance dans une improvisation à ce sujet.
Je vais peut-être aller à contre-courant de certains messages, mais je trouve que l'autre avantage, c'est qu'on fait peu d'heures de cours (bon, OK, je suis agrégée à temps partiel) et que, pour peu qu'on ait un edt correct, avec en plus les vacances, on peut vraiment déconnecter. C'est quelque chose que je ne savais pas faire au début, mais qui devient plus facile avec les enfants à gérer. Ça suppose de devenir un minimum indifférent aux élèves, de ne pas trop mettre de visages sur les copies, pour éviter qu'elles ne soient trop "vivantes", et de ne pas passer son temps à ruminer en se demandant comment on pourrait améliorer ceci ou cela ou raccrocher untel ou untel, démarche qui peut vite bouffer toute la vie, nuits comprises.
C'est notamment cet avantage-là qui n'est pas garanti pour l'avenir, puisqu'il est sans cesse question d'augmenter le temps de présence en établissement et de raccourcir les vacances. Et la contrepartie c'est quand même une grande fatigue nerveuse, car les heures de cours sont intenses, surtout avec des publics difficiles.
Pour finir sur une note positive, quand on a une classe sympa, ne serait-ce qu'une, ça peut être un véritable rayon de soleil, mais ça n'arrive pas tous les ans. Voire un seul élève, en réalité : il m'est déjà arrivé de préparer des trucs, de lire, etc., en pensant à un seul et unique élève.
À savoir en revanche que, dans beaucoup d'établissements, les profs de langues ont des emplois du temps vraiment pourris, du style, en lycée, à finir à 18h/18h30 tous les soirs et à avoir plus de 30h de présence avec des trous partout. Vous voyez également peu les élèves, en lycée en tout cas, et avez beaucoup de classes, ce qui rend plus difficile la relation avec eux. En revanche dans mon lycée les groupes de langue sont toujours peu nombreux (environ 24 élèves, contre 35 dans les autres disciplines), ce qui est incomparablement plus confortable. Mais je ne crois pas que ce soit partout pareil.
Quand je lis que ce que tu aimes, c'est transmettre l'amour de ta discipline (en substance), j'ai envie de te conseiller d'aller dans le privé. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt et j'envisage de sauter le pas un jour. Dans le public, une grande partie du métier consiste à faire de la discipline. Je trouve les "moments de grâce" de moins en moins nombreux. Je ne sais pas si c'est propre à mon lycée - je ne crois pas - mais les conditions d'enseignement se dégradent très rapidement. Rien que d'une année sur l'autre on sent bien la différence. J'ai eu des témoignages / remerciements d'élèves si bouleversants qu'ils m'ont tiré des larmes, mais c'est de plus en plus rare. Ce n'est pas le niveau le problème (j'ai eu de supers moments avec des élèves très faibles) mais l'attitude.
Devoir se battre chaque année pour les heures de sa discipline et voir sans cesse ses horaires diminuer et son nombre de classes augmenter me pèse aussi énormément. Mes collègues d'anglais me disaient que bientôt ils ne verraient plus certaines classes qu'1h30 par semaine, ce qui signifie, concrètement, 2h une semaine sur deux et 1 seule et unique heure dans la semaine une semaine sur deux. Difficile dans ces conditions de nouer une relation avec les élèves, or c'est à mon avis indispensable à la transmission d'une passion.
De manière générale, j'ai souvent l'impression d'avoir passé plus de temps en "à-côtés" dans la semaine qu'à enseigner ma discipline, préparer mes cours ou corriger mes copies.
Là où il est très compliqué de conseiller quelqu'un qui veut entrer dans le métier, c'est que l'avenir est très incertain.
Actuellement, c'est un métier dans lequel on a une certaine liberté ou plutôt une liberté certaine (en gros, personne ne vient vérifier ce que je fais pendant mes cours), et une liberté d'organisation de son temps assez appréciable, mais qui peut devenir stressante quand on a des enfants, parce que, de plus en plus, on nous colle des réunions à des horaires pas forcément cool en nous prévenant peu de temps à l'avance, sachant que tu es supposée être disponible du lundi 8h au samedi 13h et tous les soirs de la semaine. L'organisation du planning familial peut donc être assez compliquée. Idem pour le fait de n'avoir son emploi du temps provisoire qu'à la dernière minute et le définitif seulement fin septembre.
C'est aussi un métier dans lequel on se renouvelle énormément, ce qui évite en partie l'ennui et l'impression de répétition. On ne fait jamais deux fois le même cours, parce que deux groupes d'élèves ne réagissent jamais de la même manière. Même au bout de 10 ans j'ai toujours des questions nouvelles / qui me surprennent / des élèves qui m'emmènent sur des pistes nouvelles, développent chez moi des intérêts nouveaux (une année la natation, une autre le jazz, une autre le théâtre, etc.) et tout ce que je vois / lis, vis, renouvelle ma manière de faire cours. Je lis un article un soir à 23h, pouf, le lendemain matin à 8h je trouve qu'il donne un éclairage nouveau et intéressant à mon cours et je me lance dans une improvisation à ce sujet.
Je vais peut-être aller à contre-courant de certains messages, mais je trouve que l'autre avantage, c'est qu'on fait peu d'heures de cours (bon, OK, je suis agrégée à temps partiel) et que, pour peu qu'on ait un edt correct, avec en plus les vacances, on peut vraiment déconnecter. C'est quelque chose que je ne savais pas faire au début, mais qui devient plus facile avec les enfants à gérer. Ça suppose de devenir un minimum indifférent aux élèves, de ne pas trop mettre de visages sur les copies, pour éviter qu'elles ne soient trop "vivantes", et de ne pas passer son temps à ruminer en se demandant comment on pourrait améliorer ceci ou cela ou raccrocher untel ou untel, démarche qui peut vite bouffer toute la vie, nuits comprises.
C'est notamment cet avantage-là qui n'est pas garanti pour l'avenir, puisqu'il est sans cesse question d'augmenter le temps de présence en établissement et de raccourcir les vacances. Et la contrepartie c'est quand même une grande fatigue nerveuse, car les heures de cours sont intenses, surtout avec des publics difficiles.
Pour finir sur une note positive, quand on a une classe sympa, ne serait-ce qu'une, ça peut être un véritable rayon de soleil, mais ça n'arrive pas tous les ans. Voire un seul élève, en réalité : il m'est déjà arrivé de préparer des trucs, de lire, etc., en pensant à un seul et unique élève.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- SulfolobusÉrudit
Babarette a écrit:
Pas forcément. Si tu me demandes de nettoyer à fond un appartement de 100m2, en faisant poussières, sols, vitres et carrelages, ça ne sera pas fait. A mon boulot actuel, j'ai dû faire des heures supplémentaires et déborder sur une demi journée pour finir une mission. Sinon, ça n'aurait pas été fini.
Évidemment, il faut que la tâche soit réalisable.
L'idée sous-jacente est qu'une part non négligeable de ton travail n'apporte que peu de résultats et que si tu élimines (ou diminue au maximum cette part là), tu gagnes en efficacité. L'idée est de cibler les taches importantes et uniquement celles-là.
Pour reprendre l'exemple du ménage dans l'appartement de 100m2 en 2h, tu as largement le temps de passer l'aspirateur, la serpillère, donner un coup de chiffon rapide, nettoyer la douche et la salle de bain.
Alors ok, si tu avais eu 10h, tu aurais en plus nettoyé les fenêtres, récuré la cuisine, fait la poussière au dessus des placards, aspiré les abats-jours, nettoyé les plaintes, ciré le parquet et nettoyé les poignées de portes. Mais est-ce que ça aurait fondamentalement changé la propreté de ton appartement de 100m2 ? Un peu bien sûr mais pas de manière révolutionnaire non plus alors que tu y aurais consacré la majorité de ton temps.
- Rue 89 - Les profs heureux, ça existe aussi !
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