- AurevillyHabitué du forum
Pourquoi ?chmarmottine a écrit:Et puis franchement, le vocabulaire mathématique en breton ...
Cela ma fait penser à cette classe bilangue occitan qui va s'ouvrir dans un collège à 100 km de chez moi : les élèves y feront la physique en occitan. Je me demande si ce n'est pas un peu se moquer des élèves.
- User20827Niveau 8
N'est-ce pas alors un trilinguisme à l'échelle nationale, avec les mêmes langues utilisées dans toutes les écoles ?Caspar a écrit:Anaxagore a écrit:Mes ancêtres ont tous appris le français républicain et cela les a sauvés. Rester en corse à vendre du liège et à faire le muletier en mangeant de la soupe au haricots tous les jours, ça va bien un peu.
Enfin bon, on m'expliquera sans doute que c'est un horizon indépassable et un gage d'extase.
Parce qu'en France on ne pouvait pas monter dans l'échelle sociale sans parler français, mais on peut très bien imaginer une école bilingue comme au Luxembourg par exemple (luxembourgeois parlé à la maison, français et allemand pratiqués à l'école: une partie de la scolarité se fait en français, l'autre en allemand). Je ne suis pas un fanatique des langues régionales mais dans certains pays ça fonctionne très bien parce que l'Histoire et les politiques nationales leur étaient plus favorables.
Pour avoir une unité du territoire et permettre la mobilité de chaque Français sur le territoire national on fait le cours de physique en occitan, la chimie en basque, la musique en breton, le sport en corse et caetera ?
- CasparProphète
Flaure a écrit:N'est-ce pas alors un trilinguisme à l'échelle nationale, avec les mêmes langues utilisées dans toutes les écoles ?Caspar a écrit:Anaxagore a écrit:Mes ancêtres ont tous appris le français républicain et cela les a sauvés. Rester en corse à vendre du liège et à faire le muletier en mangeant de la soupe au haricots tous les jours, ça va bien un peu.
Enfin bon, on m'expliquera sans doute que c'est un horizon indépassable et un gage d'extase.
Parce qu'en France on ne pouvait pas monter dans l'échelle sociale sans parler français, mais on peut très bien imaginer une école bilingue comme au Luxembourg par exemple (luxembourgeois parlé à la maison, français et allemand pratiqués à l'école: une partie de la scolarité se fait en français, l'autre en allemand). Je ne suis pas un fanatique des langues régionales mais dans certains pays ça fonctionne très bien parce que l'Histoire et les politiques nationales leur étaient plus favorables.
Pour avoir une unité du territoire et permettre la mobilité de chaque Français sur le territoire national on fait le cours de physique en occitan, la chimie en basque, la musique en breton, le sport en corse et caetera ?
C'est sûr qu'il est difficile de comparer un pays de 400000 habitants et qui doit faire la taille d'un département avec la France. Mais nous sommes dans un pays férocement monolingue et il nous est parfois difficile de comprendre le bilinguisme à l'école ou ailleurs.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Aurevilly a écrit:Ce concept de "langue périphérique" est intéressant Lefteris. Quelles langues doit-on sauver finalement ? L'allemand n'est-il pas déjà un peu "périphérique"?
Quel est le rapport avec l'Allemand ?
- LefterisEsprit sacré
Langue périphérique par rapport à la langue nationale, pas dans l'absolu ! Qui est certes une convention, une création, un dialecte qui a mieux réussi que les autres, mais il en faut bien une pour développer un Etat, une littérature, un sentiment d'unité.Aurevilly a écrit:Ce concept de "langue périphérique" est intéressant Lefteris. Quelles langues doit-on sauver finalement ? L'allemand n'est-il pas déjà un peu "périphérique"?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BoubouleDoyen
Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Bien sûr que non. C'est une épreuve de mathématiques, pas une épreuve de français. Ce qui va compter c'est qu'ils aient utilisé le langage mathématique adéquat et c'est ce qui sera noté.
(Il me semble qu'il y a eu des précédents au pays basque dans des matières autrement plus épineuses (H-G) et les copies ont été corrigées.)
- CasparProphète
Bouboule a écrit:Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Bien sûr que non. C'est une épreuve de mathématiques, pas une épreuve de français. Ce qui va compter c'est qu'ils aient utilisé le langage mathématique adéquat et c'est ce qui sera noté.
(Il me semble qu'il y a eu des précédents au pays basque dans des matières autrement plus épineuses (H-G) et les copies ont été corrigées.)
Ah ?
L'épreuve de CO en LV doit être rédigée en français et je pense que rédiger en français équivaudrait à un zéro.
- BoubouleDoyen
Caspar a écrit:Bouboule a écrit:Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Bien sûr que non. C'est une épreuve de mathématiques, pas une épreuve de français. Ce qui va compter c'est qu'ils aient utilisé le langage mathématique adéquat et c'est ce qui sera noté.
(Il me semble qu'il y a eu des précédents au pays basque dans des matières autrement plus épineuses (H-G) et les copies ont été corrigées.)
Ah ?
L'épreuve de CO en LV doit être rédigée en français et je pense que rédiger en français équivaudrait à un zéro.
Tu as dû échanger français/langue régionale.
(Remarque personnelle : l'anglais fait partie des matières où un français bon en français fait souvent mieux qu'un anglophone maîtrisant bien l'anglais écrit mais moins bien le français. C'est comme ça et les collègues le revendiquent, idem pour l'espagnol.)
- CasparProphète
Bouboule a écrit:Caspar a écrit:Bouboule a écrit:Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Bien sûr que non. C'est une épreuve de mathématiques, pas une épreuve de français. Ce qui va compter c'est qu'ils aient utilisé le langage mathématique adéquat et c'est ce qui sera noté.
(Il me semble qu'il y a eu des précédents au pays basque dans des matières autrement plus épineuses (H-G) et les copies ont été corrigées.)
Ah ?
L'épreuve de CO en LV doit être rédigée en français et je pense que rédiger en français équivaudrait à un zéro.
Tu as dû échanger français/langue régionale.
(Remarque personnelle : l'anglais fait partie des matières où un français bon en français fait souvent mieux qu'un anglophone maîtrisant bien l'anglais écrit mais moins bien le français. C'est comme ça et les collègues le revendiquent, idem pour l'espagnol.)
Je dois être fatigué mais je ne comprends rien.
- AurevillyHabitué du forum
Personne ne revendique de cesser d'apprendre le Français et de n'en plus respecter sa grandeur productive. Quant au lien entre langue et sentiment identitaire national, il n'est pas aussi évident qu'il semble l'être. Pour preuve, ces soldats de 14/18 issus de la diversité linguistique (qui existait encore) et qui se sont battus "pour la France" en parlant breton, occitan, catalan, basque...Lefteris a écrit:Langue périphérique par rapport à la langue nationale, pas dans l'absolu ! Qui est certes une convention, une création, un dialecte qui a mieux réussi que les autres, mais il en faut bien une pour développer un Etat, une littérature, un sentiment d'unité.Aurevilly a écrit:Ce concept de "langue périphérique" est intéressant Lefteris. Quelles langues doit-on sauver finalement ? L'allemand n'est-il pas déjà un peu "périphérique"?
- Marc SmithNiveau 6
Bien sûr ! Passons son bac en breton en Bretagne, en alsacien en Alsace, en nissard à Nice, en Basque au pays basque ou encore en Ch'timi dans le Nord-Pas-de-Calais...
Par contre c'est la fin du mouvement au national pour les professeurs. Je corrigerais mes copies en lorrain toute ma vie !
Vive les langues régionales et les passionnés qui veulent les maintenir vivante, enseignons-les aux élèves en langue vivante mais les épreuves du baccalauréat, c'est en français.
Par contre c'est la fin du mouvement au national pour les professeurs. Je corrigerais mes copies en lorrain toute ma vie !
Vive les langues régionales et les passionnés qui veulent les maintenir vivante, enseignons-les aux élèves en langue vivante mais les épreuves du baccalauréat, c'est en français.
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"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme."
A. Smith (1776)
"Moins tu manges, tu bois, tu achètes des livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, tu fais de la théorie, moins tu chantes, tu parles, tu fais de l'escrime, etc., et plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital."
K. Marx (1844)
- User17095Érudit
Aurevilly a écrit:
Personne ne revendique de cesser d'apprendre le Français et de n'en plus respecter sa grandeur productive. Quant au lien entre langue et sentiment identitaire national, il n'est pas aussi évident qu'il semble l'être. Pour preuve, ces soldats de 14/18 issus de la diversité linguistique (qui existait encore) et qui se sont battus "pour la France" en parlant breton, occitan, catalan, basque...
L'usage et la promotion de la langue sont pourtant une revendication fondamentale des régionalistes, qui sont les premiers à y associer une identité culturelle.
D'ailleurs, je le comprends : si on enlève la langue, que reste-t-il ?
Enfin, la cacophonie de la première guerre mondiale a bien mis en évidence que la francisation de la France n'était pas achevée...
Anecdote : lorsque j'étais enseignant, correction du DNB, une copie avait été rédigée en... turc. L'élève était clairement en difficulté en français, et avait très vite répondu dans une langue où il était à l'aise.
Le chef de centre a cherché un correcteur turcophone, ce qui était le cas d'une collègue ; je l'ai invitée à ne pas y toucher, puisqu'elle n'avait aucune certification dans la langue, elle la connaissait par simple culture familiale.
Je n'avais pas alors connaissance du fait que les examens doivent être passés en français, mais quand bien même, faute de titre attestant de sa maîtrise du turc, ça me semblait un risque juridique important - dont le chef de centre a finalement convenu.
On a corrigé la partie en français et ça s'est arrêté là.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lefteris a écrit:Langue périphérique par rapport à la langue nationale, pas dans l'absolu ! Qui est certes une convention, une création, un dialecte qui a mieux réussi que les autres, mais il en faut bien une pour développer un Etat, une littérature, un sentiment d'unité.
Comment l'empire romain, qui était bilingue ? Comme notre culture, qui se fonde sur des traductions, et même des traductions de traductions ?
- AurevillyHabitué du forum
"L'usage et la promotion de la langue sont pourtant une revendication fondamentale des régionalistes, qui sont les premiers à y associer une identité culturelle.
D'ailleurs, je le comprends : si on enlève la langue, que reste-t-il ?
Enfin, la cacophonie de la première guerre mondiale a bien mis en évidence que la francisation de la France n'était pas achevée..."
Pogonophile, qu'il y ait des "régionalistes" bornés, c'est fort possible, que cela autorise à nier l'importance d'une culture et donc d'une langue, c'est autre chose. Pour ce qui est de la guerre de 14/18, dois-je comprendre qu'elle aurait été gagnée plus vite si tout le monde avait parlé français ? Si seulement c'était vrai !
D'ailleurs, je le comprends : si on enlève la langue, que reste-t-il ?
Enfin, la cacophonie de la première guerre mondiale a bien mis en évidence que la francisation de la France n'était pas achevée..."
Pogonophile, qu'il y ait des "régionalistes" bornés, c'est fort possible, que cela autorise à nier l'importance d'une culture et donc d'une langue, c'est autre chose. Pour ce qui est de la guerre de 14/18, dois-je comprendre qu'elle aurait été gagnée plus vite si tout le monde avait parlé français ? Si seulement c'était vrai !
- ycombeMonarque
Ce serait une erreur. Elles doivent être corrigées comme elles l'auraient été normalement. Le correcteur, par contre, doit recevoir comme consigne de ne pas tenir compte des textes qui ne sont pas écrits en français.Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Ce qui ramène la note à environ 0 puisqu'en mathématiques, si les formules et les calculs sont justes mais qu'il n'y a pas d'explication, le 0 s'impose de lui-même.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- madigoùNiveau 5
Aurevilly a écrit:"L'usage et la promotion de la langue sont pourtant une revendication fondamentale des régionalistes, qui sont les premiers à y associer une identité culturelle.
D'ailleurs, je le comprends : si on enlève la langue, que reste-t-il ?
Enfin, la cacophonie de la première guerre mondiale a bien mis en évidence que la francisation de la France n'était pas achevée..."
Pogonophile, qu'il y ait des "régionalistes" bornés, c'est fort possible, que cela autorise à nier l'importance d'une culture et donc d'une langue, c'est autre chose. Pour ce qui est de la guerre de 14/18, dois-je comprendre qu'elle aurait été gagnée plus vite si tout le monde avait parlé français ? Si seulement c'était vrai !
+1000
Il existe peut-être des "régionalistes" bornés en effet, ce qui est sûr c'est qu'il existe des "nationalistes" bornés. Et ils sont autrement plus dangereux. La revendication de la langue régionale est en effet une revendication d'une culture et d'une histoire pour éviter qu'elle soit niée. J'ai appris le breton et j'ai découvert la richesse d'une langue et d'une culture. Non, ce n'est pas du folklore et ce n'est pas un dialecte. C'est une langue ancienne qui vient du celte, la petite cousine du gallois, mais aussi du gaélique, notamment. Le grand-père de mon mari qui parlait breton a rencontré pendant la guerre un soldat gallois et ils se comprenaient. La grammaire et certaines structures de phrases sont aussi très proches de l'anglais. Et c'est une langue qui évolue comme toute langue vivante, avec des emprunts au français, en effet, mais aussi à d'autres langues, comme le français s'est construit à partir d'emprunts de plusieurs langues. La mort d'une langue c'est avant tout la mort d'une culture et personne ne devrait s'en réjouir ou le souhaiter, en tout cas pas dans l'EN. Pas à notre époque, puisqu'il n'y a pas si longtemps les Bretons (et pas qu'eux) étaient humiliés lorsqu'ils osaient parler leur langue à l'école. On ne devrait jamais mépriser une langue, tout ce qu'elle peut véhiculer aussi en termes affectifs, pour tous ceux dont c'est la langue des parents ou des grands-parents, de leur histoire personnelle. Je trouve ces élèves très courageux et j'espère qu'ils auront gain de cause. Cela me semble aberrant de refuser à des élèves qui ont eu un enseignement bilingue en breton et en français de composer au choix dans une de ces deux langues. Quant à la correction, ce ne sont pas les profs de breton et de maths qui manquent, surtout pour si peu de copies !
- AnaxagoreGuide spirituel
Tout ceci est bien beau, mais ne change strictement rien au fond.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- BabaretteDoyen
Bouboule a écrit:Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Bien sûr que non. C'est une épreuve de mathématiques, pas une épreuve de français. Ce qui va compter c'est qu'ils aient utilisé le langage mathématique adéquat et c'est ce qui sera noté.
(Il me semble qu'il y a eu des précédents au pays basque dans des matières autrement plus épineuses (H-G) et les copies ont été corrigées.)
Sauf que pour savoir si le langage mathématique est adéquat, il faut comprendre breton. Or, les professeurs de mathématiques ne sont pas tenus de savoir lire le breton.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- ycombeMonarque
Ça s'impose
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- CathEnchanteur
Mais non Babarette, le langage mathématique n'est pas une "langue vivante", c'est l'ensemble des signes et symboles utilisés.
- ElyasEsprit sacré
madigoù a écrit:Aurevilly a écrit:"L'usage et la promotion de la langue sont pourtant une revendication fondamentale des régionalistes, qui sont les premiers à y associer une identité culturelle.
D'ailleurs, je le comprends : si on enlève la langue, que reste-t-il ?
Enfin, la cacophonie de la première guerre mondiale a bien mis en évidence que la francisation de la France n'était pas achevée..."
Pogonophile, qu'il y ait des "régionalistes" bornés, c'est fort possible, que cela autorise à nier l'importance d'une culture et donc d'une langue, c'est autre chose. Pour ce qui est de la guerre de 14/18, dois-je comprendre qu'elle aurait été gagnée plus vite si tout le monde avait parlé français ? Si seulement c'était vrai !
+1000
Il existe peut-être des "régionalistes" bornés en effet, ce qui est sûr c'est qu'il existe des "nationalistes" bornés. Et ils sont autrement plus dangereux. La revendication de la langue régionale est en effet une revendication d'une culture et d'une histoire pour éviter qu'elle soit niée. J'ai appris le breton et j'ai découvert la richesse d'une langue et d'une culture. Non, ce n'est pas du folklore et ce n'est pas un dialecte. C'est une langue ancienne qui vient du celte, la petite cousine du gallois, mais aussi du gaélique, notamment. Le grand-père de mon mari qui parlait breton a rencontré pendant la guerre un soldat gallois et ils se comprenaient. La grammaire et certaines structures de phrases sont aussi très proches de l'anglais. Et c'est une langue qui évolue comme toute langue vivante, avec des emprunts au français, en effet, mais aussi à d'autres langues, comme le français s'est construit à partir d'emprunts de plusieurs langues. La mort d'une langue c'est avant tout la mort d'une culture et personne ne devrait s'en réjouir ou le souhaiter, en tout cas pas dans l'EN. Pas à notre époque, puisqu'il n'y a pas si longtemps les Bretons (et pas qu'eux) étaient humiliés lorsqu'ils osaient parler leur langue à l'école. On ne devrait jamais mépriser une langue, tout ce qu'elle peut véhiculer aussi en termes affectifs, pour tous ceux dont c'est la langue des parents ou des grands-parents, de leur histoire personnelle. Je trouve ces élèves très courageux et j'espère qu'ils auront gain de cause. Cela me semble aberrant de refuser à des élèves qui ont eu un enseignement bilingue en breton et en français de composer au choix dans une de ces deux langues. Quant à la correction, ce ne sont pas les profs de breton et de maths qui manquent, surtout pour si peu de copies !
Déjà, il n'y a pas un breton mais des bretons. La question du breton enseigné est donc un choix. Ensuite, la Bretagne parlait des bretons et le gallo. Le régionalisme celtisant actuel qui agite le bretonnisme oublie une grosse part de sa culture et part, comme d'autres régionalisme celtisant, vers une reconstruction culturelle et mythographique souvent abusive.
Ensuite, un Français parlant un breton comprenait un Gallois parlant gallois. Cela devait être très limité (je connais le gallois et je conviens qu'il y a ressemblance mais c'est comme si un Français se mettait à comprendre un Portugais, c'est possible mais compliqué).
Il y a beaucoup à dire sur le bretonnisme actuel, de ses qualités et de ses dérives. Cependant, la République française permet à la culture bretonne de s'épanouir, les écoles diwan étant autorisées. Cependant, vouloir composer une épreuve d'un examen national, un des piliers de l'égalité républicaine, en breton et non pas en français alors que de multiples facteurs ne permettent pas de l'autoriser, c'est cavalier.
- ycombeMonarque
Quand bien même un professeur correcteur comprendrait par hasard le breton (ce qui est toujours possible, surtout en Bretagne), il doit avoir reçu explicitement l'ordre de ne pas tenir compte des textes écrits en autre chose qu'en français.Babarette a écrit:Bouboule a écrit:Bosco75 a écrit:En l'absence d'accord du ministère, les copies seront annulées.
Bien sûr que non. C'est une épreuve de mathématiques, pas une épreuve de français. Ce qui va compter c'est qu'ils aient utilisé le langage mathématique adéquat et c'est ce qui sera noté.
(Il me semble qu'il y a eu des précédents au pays basque dans des matières autrement plus épineuses (H-G) et les copies ont été corrigées.)
Sauf que pour savoir si le langage mathématique est adéquat, il faut comprendre breton. Or, les professeurs de mathématiques ne sont pas tenus de savoir lire le breton.
C'est la seule façon de respecter la règle et d'assurer l'égalité entre les candidats.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- frecheGrand sage
Mes grands parents comprenaient le sens des émissions diffusées en gaélique sur FR3 Bretagne quand j'étais jeune (mais ils ne comprenaient pas tout, juste le sens général, de quoi ça parlait). Ils avaient appris le français à 6 ans, en entrant à l'école.Elyas a écrit:
Déjà, il n'y a pas un breton mais des bretons. La question du breton enseigné est donc un choix. Ensuite, la Bretagne parlait des bretons et le gallo. Le régionalisme celtisant actuel qui agite le bretonnisme oublie une grosse part de sa culture et part, comme d'autres régionalisme celtisant, vers une reconstruction culturelle et mythographique souvent abusive.
Ensuite, un Français parlant un breton comprenait un Gallois parlant gallois. Cela devait être très limité (je connais le gallois et je conviens qu'il y a ressemblance mais c'est comme si un Français se mettait à comprendre un Portugais, c'est possible mais compliqué).
Il y a beaucoup à dire sur le bretonnisme actuel, de ses qualités et de ses dérives. Cependant, la République française permet à la culture bretonne de s'épanouir, les écoles diwan étant autorisées. Cependant, vouloir composer une épreuve d'un examen national, un des piliers de l'égalité républicaine, en breton et non pas en français alors que de multiples facteurs ne permettent pas de l'autoriser, c'est cavalier.
- RogerMartinBon génie
Austrucheerrante a écrit:Nizab a écrit:Ce qui me fait me demander s'il est toujours possible de rédiger sa thèse en latin.Anaxagore a écrit:pogonophile a écrit:C'est fondamentalement une démarche militante, qui ne suscite débat que parce qu'il s'agit d'une langue régionale.
D'autres auraient fait la même en moldave, ils auraient juste semé la perplexité.
Ils l'auraient fait en arabe, ç'aurait été un scandale retentissant.
En grec ancien, ça aurait de la gueule.
Tiens, ce serait à tenter, ça, pour le fun. J'imagine assez les têtes de mes directrices, dans une fac qui se vante d'enseigner les "humanités modernes"
Réponse : non, cf. le code de l'Education cité plus haut. En revanche, une LVE ou régionale est tout à fait envisageable. Et c'est certain qu'une thèse en breton est un gage d'employabilité.
Ces bretonnants au petit pied n'ont pas trop de courage : ils ont composé en maths en se disant que justement on se débrouillerait pour leur corriger leurs copies, en lisant d'un demi-oeil les bouts de celte. Je leur conseille plutôt de se faire hara-kiri en philo, ça aura au moins plus de gueule, puisque le zéro sera assuré.
Et sinon, je suis bien d'accord avec Anax, pour des raisons géographiquement opposées : mon arrière-grand père juif lituanien a décrété après le pogrom de trop qu'il était temps de se tailler en France, où il s'est empressé d'apprendre le français, qu'il était fier de parler "parce que c'est la langue de Voltaire et de la liberté". Les langues régionales n'envoient pas le même signal, hein, c'est plutôt "laissez-nous chez nous entre nous".
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ElyasEsprit sacré
freche a écrit:Mes grands parents comprenaient le sens des émissions diffusées en gaélique sur FR3 Bretagne quand j'étais jeune (mais ils ne comprenaient pas tout, juste le sens général, de quoi ça parlait). Ils avaient appris le français à 6 ans, en entrant à l'école.Elyas a écrit:
Déjà, il n'y a pas un breton mais des bretons. La question du breton enseigné est donc un choix. Ensuite, la Bretagne parlait des bretons et le gallo. Le régionalisme celtisant actuel qui agite le bretonnisme oublie une grosse part de sa culture et part, comme d'autres régionalisme celtisant, vers une reconstruction culturelle et mythographique souvent abusive.
Ensuite, un Français parlant un breton comprenait un Gallois parlant gallois. Cela devait être très limité (je connais le gallois et je conviens qu'il y a ressemblance mais c'est comme si un Français se mettait à comprendre un Portugais, c'est possible mais compliqué).
Il y a beaucoup à dire sur le bretonnisme actuel, de ses qualités et de ses dérives. Cependant, la République française permet à la culture bretonne de s'épanouir, les écoles diwan étant autorisées. Cependant, vouloir composer une épreuve d'un examen national, un des piliers de l'égalité républicaine, en breton et non pas en français alors que de multiples facteurs ne permettent pas de l'autoriser, c'est cavalier.
Ah oui. Le fait d'avoir le breton comme langue maternelle doit permettre d'appréhender les structures linguistiques et les familles sémantiques. Je n'avais pas pensé à cela. Je suis beaucoup moins circonspect dès lors. Mes excuses pour mon scepticisme.
- chmarmottineGuide spirituel
Aurevilly a écrit:Pourquoi ?chmarmottine a écrit:Et puis franchement, le vocabulaire mathématique en breton ...
Cela ma fait penser à cette classe bilangue occitan qui va s'ouvrir dans un collège à 100 km de chez moi : les élèves y feront la physique en occitan. Je me demande si ce n'est pas un peu se moquer des élèves.
Cela apporte quoi à ces élèves, pour le lycée, de faire de la physique en occitan au collège ?
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