- V.MarchaisEmpereur
Cath a écrit:pogonophile a écrit:Cath a écrit:
Si, un peu quand même...
On en est à crier "stop !" tellement les réformes se suivent à un rythme effréné, chacune étant pire que la précédente.
Alors effectivement, revenir à l'état antérieur paraitrait presque un progrès, vu la situation.
Le bac pro 4 ans n'était pas parfait, mais bien mieux que celui de la réforme de 2009 (bac pro 3 ans) et infiniment meilleur que celui qui s'annonce.
Enfin le cas du bac pro est tout à fait différent, on parle des programmes du collège...
Pas tant que ça.
L'inventivité et la créativité du LP sont souvent mises en avant, le LP sert de "laboratoire" à toutes les expérimentations parce que le grand public s'en fout.
Donc méfiez-vous.
Je suis d'accord avec Cath. Même causes, mêmes effets : on invoque la pédagogie pour justifier les coupes financières. Tout le reste est littérature.
- ZeSandmanFidèle du forum
pogonophile a écrit:Elyas a écrit:
Euh… qu'est-ce qui a disparu réellement ?
C'est une bonne question :
- les restrictions sur les bilangues
- les EPI à chaque niveau
- la mise à la périphérie des LCA
- les 26h max
- ...mais pour tout ça, il faut prendre sur la marge, donc c'est peu gérable
- les programmes sont donc en discussion, mais pas les ORS ?
J'oublie quoi ?
J'arrive après la guerre mais il y a un texte officiel qui a supprimé les 26h ?
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Call_BB5ANiveau 5
pogonophile a écrit:Si on pouvait affirmer "les nouveaux programmes ont fait la preuve d'une efficacité moindre, donc on revient à ce qui précède qui, à défaut d'être satisfaisant, marchait mieux", ok, ce n'est pas idéal mais ça se comprend.
Là, il me semble qu'on peut dire qu'on a carrément rejeté la notion même de progrès, il n'y a même pas de prétexte.
La situation n'est pas nouvelle. Lorsqu'on a par exemple introduit les IDD (Itinéraires De Découverte). Ceux-ci ont été expérimentés dans plusieurs établissements volontaires. Puis on a annoncé quelques mois après leur généralisation, sans avoir dressé le bilan de l'expérimentation.
Le système vit une telle crise, que tout semble valoir mieux que l'immobilisme aux yeux de ceux qui décident. A moins que ces derniers aient conscience que toute mesure est vaine. Peut être en effet, ne veulent-ils pas admettre publiquement leur impuissance... Après tout, à quoi bon tirer des conclusions d'expérimentations alors qu'il faut ensuite extrapoler (hasardeux) et appliquer des mesures sur une population qui évolue (ce qui marchait avant n'est pas tenu de marcher après).
Une solution serait peut-être de ne rien faire, laisser du temp au temps pour que la situation se stabilise et s'améliore naturellement. Mais ce serait admettre l'inutilité des décideurs, voire leur apport néfaste...
- MoonchildSage
Sphinx a écrit:Et, oui, ça peut paraître paradoxal de râler parce qu'on modifie des programmes dont on n'était pas contents, mais je maintiens que faire ça fin juin - début juillet pour septembre, c'est nous mépriser et nous prendre pour des tâcherons bons à s'épuiser à la peine. Comme la modification du brevet : oui, c'est bien de rééquilibrer les points pour les épreuves face au contrôle continu ; oui, c'est bien d'affaiblir le poids des EPI ; mais, sérieusement, pour les micro-modifications dont il est question, ça ne pouvait pas être fait avant janvier ?
Oui, même en faisant abstraction du fait que, parmi les annonces de Blanquer, celles qui sembleraient aller dans le bon sens sont jusqu'à présent toutes d'ordre cosmétique, imposer un tel calendrier montre que ce ministère ne fait pas preuve de davantage de considération envers les enseignants que le précédent.
V.Marchais a écrit:Franchement, y a besoin d'attendre 5 ou 10 ans pour deviner qu'avec moins d'heures de Français, moins de temps consacré à la grammaire et une priorité de l'oral sur l'écrit, les élèves vont être toujours plus nuls en langue, cet outil de la pensée indispensable dans toutes les matières ? Vouloir corriger ces décisions aberrantes avant qu'elles n'aient eu le temps de faire trop de dégâts, c'est être réac ?
Je suis toujours étonné/agacé par la proportion de collègues qui acceptent de suivre des préconisations pédagogiques plus ou moins bancales (par exemple progressions spiralées ou évaluation par compétences) au prétexte que "mais il faut quand même essayer pour voir si ça marche". Je veux bien admette que question "esprit critique" je sois un cas à la limite de la pathologie, mais la plupart de mes collègues toutes disciplines confondues me semble se ranger à l'extrême opposé ; on leur dirait que se tirer une balle dans le pied permet de courir plus vite, je ne suis pas sûr qu'ils ne tenteraient pas l'expérience...
- Poursuite du hors-sujet maths:
- Mathador a écrit:Moonchild a écrit:Cette réponse à la question de Rudolf Bkouche est évidemment absurde, cependant je me demande si le passage aux transformations en géométrie n'avait pas malgré tout une certaine pertinence.
Pour avoir fait partie de la génération qui a été formée avec les transformations, j'ai rétrospectivement l'impression que cette approche permettait d'une part de créer assez vite quelques premiers liens entre diverses branches des maths (unifiées par les notions ensemblistes élémentaires et aussi par le vocabulaire des applications - image, antécédents, réciproque - qui apparaissait alors assez explicite et préparait le terrain pour la notion de fonction) et qu'elle donnait d'autre part de bonnes bases pour l'algèbre linéaire dans le supérieur (l'étude des transformations du plan et de l'espace menée jusqu'en terminale m'a été très utile pour m'aider à me faire une "représentation mentale" des applications linéaires et des matrices).
Dans l'optique d'une hypothétique refonte des programmes de maths du collège qui n'aura sans doute pas lieu avant que je sois trop sénile pour m'en préoccuper, pour permettre une meilleure articulation avec le lycée puis le supérieur, je me demande si la réintroduction des transformations (mais étudiées sérieusement, pas comme ce qui est proposé avec collège2016) ne serait pas en définitive plus intéressant que le retour aux égalités des triangles.
Les cas d'égalité des triangles entraînent l'usage implicite de toutes les transformations possibles (rappelons qu'un triangle dont on a ordonné les points constitue une base affine du plan).
Cela les rend plus expressifs que les transformations tant que ces dernières n'ont pas toutes été abordées(*), et même après comme le montre Daniel Perrin de façon éloquente.
(*) On peut certes tout obtenir en composant les symétries axiales, mais ce n'est pas bien raisonnable dans ce cas…
Avec les programmes actuels, on pourrait organiser (en équipe dans un collège entier !) le cycle 4 en démontrant avec les égalités de triangles, comme dans le livre « Les mathématiques au collège: démontrer pour comprendre ».
Dans la mesure où les transformations sous-jacentes n'ont pas besoin d'être explicitées, les égalités de triangles constituent effectivement un outil très efficace pour traiter une large gamme de problèmes géométriques. En plus de leur caractère "historique", les égalités de triangles constituent ainsi une voie d'entrée vers le raisonnement mathématique qui est assez économe en terme de prérequis.
Si on se fixe pour objectif la résolution de problèmes purement géométriques et une initiation à la démonstration en se limitant au cadre du collège, alors je veux bien croire que l'égalité des triangles est par de nombreux points supérieure aux transformations ; mais cela reste-t-il encore vrai si on envisage l'articulation de la géométrie avec les autres branches des maths au niveau du lycée (et après) ?
Les transformations peuvent être facilement reliées à l'analyse via la géométrie repérée (et ensuite à l'algèbre linéaire dans le supérieur) et leur approche ensembliste permet de mobiliser et d'illustrer un vocabulaire élémentaire commun à toutes les branches des mathématiques tandis que, dans un programme de lycée, la géométrie basée sur l'égalité des triangles semble constituer un domaine totalement à part, presque clos sur lui-même et qui ne fera l'objet d'aucune poursuite ultérieure... sauf si justement on le rattache au reste des notions mathématiques en passant par l'intermédiaire des transformations.
- BalthazaardVénérable
Rabelais a écrit:D’accord, d’accord, j’attends de voir, moi aussi, s’il ne s’agit que de déconstruire ou si on a du solide derrière.
Mais franchement,
1) regarder vers les programmes antérieurs n’est ni interdit, ni le mal, c’est l’obsession d’aller toujours dans le pire sans regarder ce qui a fonctionné qui est totalement inepte.
2) Je suis ravie que tout ce qu’a fait NVB et son équipe disparaisse, j’ai lutté pour ça, nous avons TOUS lutté pour ça.
3) Alors, cela arrive tard, mais cela arrive, on ne va pas maintenant hurler parce qu’on les change, ces programmes ?
Je ne comprends plus, là ?
Comme toi...le vrai pb c'est que Blanquer est de droite...et quoi qu'il fasse il faudra chercher la petite bête pour dire que c'est mal. Si il nous débarrasse des EPI n’applaudit à deux mains, tant pis.
- ThermoNiveau 7
Moonchild a écrit:Je suis toujours étonné/agacé par la proportion de collègues qui acceptent de suivre des préconisations pédagogiques plus ou moins bancales (par exemple progressions spiralées ou évaluation par compétences) au prétexte que "mais il faut quand même essayer pour voir si ça marche". Je veux bien admette que question "esprit critique" je sois un cas à la limite de la pathologie, mais la plupart de mes collègues toutes disciplines confondues me semble se ranger à l'extrême opposé ; on leur dirait que se tirer une balle dans le pied permet de courir plus vite, je ne suis pas sûr qu'ils ne tenteraient pas l'expérience...
Ils le font dans le cadre du travail et de ce que cela implique en terme d'obligation à leurs yeux mais (pas folle la guèpe) ne le font pas avec leurs propres enfants.
Les enfants des profs réussissent très bien au collège ça n'a rien du hasard : si un de nos enfants à des problèmes en français, math (par exemple) qui parmi nous va lui dire "à partir de maintenant on va faire moins d'heure de français et de math et dans ce qui nous reste de travail on va faire des mini projets interdisciplinaires : va chercher la poubelle jaune on va faire une éolienne développement durable."[/quote]
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- Thalia de GMédiateur
Thermo, peux-tu corriger tes balises de citation ? Tu attribues à Sphinx un message de Moonchild.
Edit : merci.
Edit : merci.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ThermoNiveau 7
Article qui vient de paraître qui illustre bien le décalage entre la théorie idéologique et la réalité :
https://www.causeur.fr/bac-profs-inspection-education-epreuve-151931
Voilà pourquoi on en est là.
https://www.causeur.fr/bac-profs-inspection-education-epreuve-151931
Voilà pourquoi on en est là.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- Robin54Niveau 7
Cela me fait tout drôle qu'on cite "Causeur".....
- Sophie38Fidèle du forum
Moi je voudrai juste qu'on nous laisse un été en paix. C'est pas possible ?
- ThermoNiveau 7
Ce sont les faits cités qui sont importants pas leur interprétation.Robin54 a écrit:Cela me fait tout drôle qu'on cite "Causeur".....
Une réalité concrète est décrite, tu peux l'interpréter à ta guise.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- sifiÉrudit
Je viens de lire tout le fil. Je ne vois pas apparaître un point (parce que celui-ci n'est pas près de bouger, malheureusement), celui du nombre d'élèves. Parce que, on peut traiter éternellement des programmes, et dieu sait qu'il y a des choses à dire dessus, du nombre d'heures, mais tant que nous avons des classes à 30, avec dans ces classes 5 ou 6 élèves qui relèvent de structures spécialisées, auxquels on ajoute le même nombre de PAP, PPRE et autres acronymes, plus tous ceux qui ont simplement besoin d'attention (quoi? tous?)... on peut appliquer les programmes que l'on veut, finalement, on sera toujours limités dans notre action.
Finalement, ces programmes de la dernière réforme, je me suis joyeusement assise dessus: j'ai mis des intitulés, des formes, des compétences (pour la galerie)... et au final j'ai fait exactement ce que je voulais: du Moyen-Age, de l'aventure, de le la grammaire en 5ème, sans trop me préoccuper des "Famille amis réseaux" et autres âneries. Nous savons enseigner, nous savons ce qui est faisable ou pas. Mais tant qu'on aura moins de 2 minutes à consacrer à chaque élève par heure, on peut nous mettre le meilleur programme du monde, les choses n'avanceront pas...
Finalement, ces programmes de la dernière réforme, je me suis joyeusement assise dessus: j'ai mis des intitulés, des formes, des compétences (pour la galerie)... et au final j'ai fait exactement ce que je voulais: du Moyen-Age, de l'aventure, de le la grammaire en 5ème, sans trop me préoccuper des "Famille amis réseaux" et autres âneries. Nous savons enseigner, nous savons ce qui est faisable ou pas. Mais tant qu'on aura moins de 2 minutes à consacrer à chaque élève par heure, on peut nous mettre le meilleur programme du monde, les choses n'avanceront pas...
- buckledownNiveau 3
Rabelais a écrit:Je suis impatiente d’être au 12 juillet, je croise les doigts pour que ces programmes rejoignent ceux de 2008, dont je comprenais le sens .
Peur d’être à nouveau déçue tout de même.
Lefteris a écrit:Il est possible de garder les manuels. De tous ceux que j'ai consultés (et j'en ai des kilos) c'est celui qui a le mieux évité les méfaits de la réforme. En utilisant TDL en 5e, cette année, j'ai fait ce que j'aurais fait de toute manière (Moyen -Age, roman d'aventure, poésie..). J'ai jeté un oeil sur les autres, notamment celui de 4e, et pareil, il n'y a que l'embarras du choix. Au pire, on peut ne pas utiliser de manuel et pour les oeuvres complètes faire acheter un petit classique avec questionnaires, exercices, etc.V.Marchais a écrit:En tout cas, si les éditeurs veulent refaire les manuels tout de suite, il faudra que Nathan trouve quelqu'un d'autre pour écrire les TDL. Marre de jouer les Sisyphe. Je veux avancer, faire autre chose, pas tourner en rond à une vitesse folle comme un hamster dans sa roue.
Personnellement, je ne vois pas de grands changements entre les programmes. Ai-je tort en tant que professeur débutant ? Les entrées sont désormais thématiques mais les oeuvres étudiées en classe sont les mêmes.
Ma tutrice fait séquence sur Perrault sans grand changement avec avant je pense.
ça m'intéresserait d'avoir l'avis de profs de lettres en désaccord avec moi.
- RabelaisVénérable
Mais alors, plus dix millions !!!sifi a écrit:Je viens de lire tout le fil. Je ne vois pas apparaître un point (parce que celui-ci n'est pas près de bouger, malheureusement), celui du nombre d'élèves. Parce que, on peut traiter éternellement des programmes, et dieu sait qu'il y a des choses à dire dessus, du nombre d'heures, mais tant que nous avons des classes à 30, avec dans ces classes 5 ou 6 élèves qui relèvent de structures spécialisées, auxquels on ajoute le même nombre de PAP, PPRE et autres acronymes, plus tous ceux qui ont simplement besoin d'attention (quoi? tous?)... on peut appliquer les programmes que l'on veut, finalement, on sera toujours limités dans notre action.
Finalement, ces programmes de la dernière réforme, je me suis joyeusement assise dessus: j'ai mis des intitulés, des formes, des compétences (pour la galerie)... et au final j'ai fait exactement ce que je voulais: du Moyen-Age, de l'aventure, de le la grammaire en 5ème, sans trop me préoccuper des "Famille amis réseaux" et autres âneries. Nous savons enseigner, nous savons ce qui est faisable ou pas. Mais tant qu'on aura moins de 2 minutes à consacrer à chaque élève par heure, on peut nous mettre le meilleur programme du monde, les choses n'avanceront pas...
Les nouveaux programmes n’imposent pas de listes d’œuvres, mettant au même niveau les romans, patrimoniaux, jeunesses etcbuckledown a écrit:Rabelais a écrit:Je suis impatiente d’être au 12 juillet, je croise les doigts pour que ces programmes rejoignent ceux de 2008, dont je comprenais le sens .
Peur d’être à nouveau déçue tout de même.Lefteris a écrit:Il est possible de garder les manuels. De tous ceux que j'ai consultés (et j'en ai des kilos) c'est celui qui a le mieux évité les méfaits de la réforme. En utilisant TDL en 5e, cette année, j'ai fait ce que j'aurais fait de toute manière (Moyen -Age, roman d'aventure, poésie..). J'ai jeté un oeil sur les autres, notamment celui de 4e, et pareil, il n'y a que l'embarras du choix. Au pire, on peut ne pas utiliser de manuel et pour les oeuvres complètes faire acheter un petit classique avec questionnaires, exercices, etc.V.Marchais a écrit:En tout cas, si les éditeurs veulent refaire les manuels tout de suite, il faudra que Nathan trouve quelqu'un d'autre pour écrire les TDL. Marre de jouer les Sisyphe. Je veux avancer, faire autre chose, pas tourner en rond à une vitesse folle comme un hamster dans sa roue.
Personnellement, je ne vois pas de grands changements entre les programmes. Ai-je tort en tant que professeur débutant ? Les entrées sont désormais thématiques mais les oeuvres étudiées en classe sont les mêmes.
Ma tutrice fait séquence sur Perrault sans grand changement avec avant je pense.
ça m'intéresserait d'avoir l'avis de profs de lettres en désaccord avec moi.
Ils se chevauchent en CM2/6e/5e, s’écartent des programmes d’HG et les entrées thématiques permettent de mélanger tout et n’importe quoi dans la même « séquence ».
Que dire des « héros », d’Hercule à Spiderman ?
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- buckledownNiveau 3
Mais ça te laisse la liberté de travailler les oeuvres que tu désires non ?
Molière en sixième-cinquième, L'odyssée, Les métamorphoses, les textes fondateurs, une initiation à la poésie, les fables de la fontaine.
En cinquième, tu fais le roman de chevalerie (Yvain et le chevalier au lion au hasard), le fantastique, le réalisme en quatrième (tout le monde fait La Parure et Dino Buzzati).
Franchement, je ne vois pas de changements dans les programmes, il m'est même arrivé de tomber sur des photocopies en salle de profs tirées des mêmes (et parfois excellentes) séquences proposées sur internet sur enseignons.be etc.
Je suis persuadé que beaucoup de professeurs ont assez peu changé leur séquence depuis les derniers changements de programme. L'entrée thématique encourage le groupement de textes, ce qui n'est pas plus mal, et dans la mesure où l'on doit toujours faire trois oeuvres intégrales, je ne vois pas de changements fondamentaux.
Il y a une quinzaine années de cela, dans un collège public parisien où tout allait très bien, on lisait "Bulle ou la voix de l'océan", "Tistou les pouces verts" en sixième, Anna Gavalda, en troisième. J'ai eu deux profs un peu plus orthodoxes, l'une était sans doute une stagiaire, l'autre une prof qui nous faisait des dictées avec analyse grammaticale de chaque mot de la dictée une fois par semaine...
De la même manière, quand on voit des oeuvres classiques abrégées, on peut se poser la question, à quel point elles sont simplifiées et si elles présentent un intérêt pédagogique vraiment plus pertinent que des oeuvres de littérature de jeunesse.
Je dis ça en tant que stagiaire renouvelé qui est sur le point d'être licencié, et sans doute trop "cynique" dans la manière d'aborder la littérature (que j'adore).
Molière en sixième-cinquième, L'odyssée, Les métamorphoses, les textes fondateurs, une initiation à la poésie, les fables de la fontaine.
En cinquième, tu fais le roman de chevalerie (Yvain et le chevalier au lion au hasard), le fantastique, le réalisme en quatrième (tout le monde fait La Parure et Dino Buzzati).
Franchement, je ne vois pas de changements dans les programmes, il m'est même arrivé de tomber sur des photocopies en salle de profs tirées des mêmes (et parfois excellentes) séquences proposées sur internet sur enseignons.be etc.
Je suis persuadé que beaucoup de professeurs ont assez peu changé leur séquence depuis les derniers changements de programme. L'entrée thématique encourage le groupement de textes, ce qui n'est pas plus mal, et dans la mesure où l'on doit toujours faire trois oeuvres intégrales, je ne vois pas de changements fondamentaux.
Il y a une quinzaine années de cela, dans un collège public parisien où tout allait très bien, on lisait "Bulle ou la voix de l'océan", "Tistou les pouces verts" en sixième, Anna Gavalda, en troisième. J'ai eu deux profs un peu plus orthodoxes, l'une était sans doute une stagiaire, l'autre une prof qui nous faisait des dictées avec analyse grammaticale de chaque mot de la dictée une fois par semaine...
De la même manière, quand on voit des oeuvres classiques abrégées, on peut se poser la question, à quel point elles sont simplifiées et si elles présentent un intérêt pédagogique vraiment plus pertinent que des oeuvres de littérature de jeunesse.
Je dis ça en tant que stagiaire renouvelé qui est sur le point d'être licencié, et sans doute trop "cynique" dans la manière d'aborder la littérature (que j'adore).
- SphinxProphète
buckledown a écrit:Personnellement, je ne vois pas de grands changements entre les programmes. Ai-je tort en tant que professeur débutant ? Les entrées sont désormais thématiques mais les oeuvres étudiées en classe sont les mêmes.
Ma tutrice fait séquence sur Perrault sans grand changement avec avant je pense.
ça m'intéresserait d'avoir l'avis de profs de lettres en désaccord avec moi.
Certains points n'ont pas changé en apparence : par exemple en 5e on a "le voyage et l'aventure, pourquoi partir vers l'inconnu" (formulation approximative, j'ai la flemme de vérifier) au lieu du roman d'aventures. D'autres ont été modifiés : "récits d'enfance et d'adolescence" en 3e est devenu "se chercher, se construire / se raconter, se représenter" - alors soit, je n'aimais pas "récits d'enfance" dont je ne voyais guère l'intérêt, et je trouve l'autobiographie plus pertinente, mais dans le nouveau thème, c'est suffisamment vague pour que derrière en formation menée par les IPR on t'incite vigoureusement à faire "étudier" des blogs et des selfies. Tu prends l'exemple de Perrault : en CM2, en 6e, en 5e, tu dois faire chaque fois le conte merveilleux. Sauf qu'en 5e, la suggestion "faire étudier un conte merveilleux" est rangée sous l'intitulé "inventer des mondes nouveaux", ce qui n'a aucun sens ; donc, ne sachant comment comprendre la contradiction, certains vont - à raison - basculer vers la fantasy, avec des bouquins comme À la Croisée des Mondes de Pullman ; personnellement, j'ai fait comme Véro, j'ai étudié Gulliver ; mais si tu étudies une adaptation en téléfilm Disney Channel de l'histoire de Cendrillon dans un collège américain, ou Les Gardiens de la Galaxie, félicitations, tu es un excellent prof qui a tout compris à l'esprit de la réforme. Donc, non, les programmes n'ont pas radicalement changé en apparence : on les a juste vidés de toute cohérence. Moi aussi, hein, j'ai fait l'autruche et j'ai continué à faire le roman de chevalerie à la place des "héros". Mais je sais que je peux me faire taper sur les doigts !
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- buckledownNiveau 3
Normalement, l'indépendance pédagogique (ainsi que l'esprit d'initiative) sont censés de permettre de faire ce que tu veux au sein des intitulés du moment que c'est efficace non ? Comment juger de cette efficacité ensuite.
En tant que stagiaire qui a été visité huit fois en l'espace de deux ans, je n'en ai d'ailleurs que trop conscience dans la mesure où j'ai toujours eu le sentiment de me conformer aux programmes sans réussir à prouver la pertinence pédagogique de mes cours à mes inspecteurs. Le dernier en date me reprochait de faire cours pour quatre élèves. J'ai eu le sentiment que ce qui péchait de mon côté, c'était plus la difficulté à faire le tri entre des injonctions pédagogiques contradictoires (ainsi qu'un manque de planification, je ne vais pas mentir) qu'à respecter les programmes. Peut-être que je parle avec mes méchantes oeillères.
Mais de toute façon, j'ai eu le sentiment, au terme de ces deux années de stage, et des visites de la tutrice et des inspecteurs, que "la critique est facile, l'art est difficile". Les critiques étaient toujours pertinentes mais elles portaient sur des points différents à chaque fois, ou pire, elles étaient contradictoires. Ce qui revenait, c'est que les inspecteurs ne me sentent pas à l'aise dans ma posture et vis-à-vis des élèves, ce qui n'était pas uniquement le cas quand ils étaient présents, mais m'a donné l'impression d'être un tortionnaire dépressif, ce qui n'était pas non plus le cas.
En tant que stagiaire qui a été visité huit fois en l'espace de deux ans, je n'en ai d'ailleurs que trop conscience dans la mesure où j'ai toujours eu le sentiment de me conformer aux programmes sans réussir à prouver la pertinence pédagogique de mes cours à mes inspecteurs. Le dernier en date me reprochait de faire cours pour quatre élèves. J'ai eu le sentiment que ce qui péchait de mon côté, c'était plus la difficulté à faire le tri entre des injonctions pédagogiques contradictoires (ainsi qu'un manque de planification, je ne vais pas mentir) qu'à respecter les programmes. Peut-être que je parle avec mes méchantes oeillères.
Mais de toute façon, j'ai eu le sentiment, au terme de ces deux années de stage, et des visites de la tutrice et des inspecteurs, que "la critique est facile, l'art est difficile". Les critiques étaient toujours pertinentes mais elles portaient sur des points différents à chaque fois, ou pire, elles étaient contradictoires. Ce qui revenait, c'est que les inspecteurs ne me sentent pas à l'aise dans ma posture et vis-à-vis des élèves, ce qui n'était pas uniquement le cas quand ils étaient présents, mais m'a donné l'impression d'être un tortionnaire dépressif, ce qui n'était pas non plus le cas.
- CosmosNiveau 6
D'après le tweet initial du SNES-FSU, nous devrions avoir des informations aujourd'hui.
- Robin54Niveau 7
Toujours rien ?
- Sophie38Fidèle du forum
Ministre sur BFM TV ce soir avec Ruth Elkrieff --> les scoops à ce moment ??????
- henrietteMédiateur
C'est pas plutôt pour faire la promo de son "plan mercredi" ?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- EsméraldaGrand sage
Bon, pas le courage de remonter le fil, nous les aurions quand ces nouveaux programmes ? On va nous remettre une cohérence chronologique et arrêter les bêtises thématiques ?
- EsméraldaGrand sage
Sophie38 a écrit:Ministre sur BFM TV ce soir avec Ruth Elkrieff --> les scoops à ce moment ??????
Pitié, pas la serveuse de soupe, toujours à faire de grandes lisettes à ses invités et à opiner du chef...
- FireflyNiveau 9
Je ne sais pas si cela a été dit mais il semblerait qu'en langues nous auront droit à un nouveau CECRL.....
- gnafron2004Grand sage
Alors qu'on commençait à peine à comprendre celui-là!
- V.MarchaisEmpereur
Ce sera la quadrature du CECRL. Ou les neuf CECRL de l'enfer.
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