- VididiNiveau 5
liskaya a écrit:Vididi a écrit:
Parcoursup aura ma peau de maman! Dire que dans deux ans, je remets ça!
Pas mieux ici ! Rebelote dans trois ans !
Bon, j'abuse, parce qu'en réalité c'est l'année de Terminale du Fils - et donc le bac lui-même - qui aura ma peau, bien plus que parcours sup ! Si ça se trouve, on s'y recolle dès l'année prochaine :pleurs:
Pardon, je fais dévier le fil...
Je compatis. La première réaction de Junior le soir du lever de rideau a été "A quoi ça sert que je bosse mon oral (qui était 2 jours plus tard), ce serait mieux que je n'ai pas le bac!"... Très sympa ce calendrier qui laisse 50% des élèves dans un trou noir alors qu'ils devraient se concentrer sur leurs révisions...
- gauvain31Empereur
Vididi a écrit:liskaya a écrit:Vididi a écrit:
Parcoursup aura ma peau de maman! Dire que dans deux ans, je remets ça!
Pas mieux ici ! Rebelote dans trois ans !
Bon, j'abuse, parce qu'en réalité c'est l'année de Terminale du Fils - et donc le bac lui-même - qui aura ma peau, bien plus que parcours sup ! Si ça se trouve, on s'y recolle dès l'année prochaine :pleurs:
Pardon, je fais dévier le fil...
Je compatis. La première réaction de Junior le soir du lever de rideau a été "A quoi ça sert que je bosse mon oral (qui était 2 jours plus tard), ce serait mieux que je n'ai pas le bac!"... Très sympa ce calendrier qui laisse 50% des élèves dans un trou noir alors qu'ils devraient se concentrer sur leurs révisions...
+1000 je me suis fait la même réflexion. Je fais un dernier contrôle demain avec mes TS. Je suis sûr que la plupart stresse à cause de l'attente des résultats de parcoursup que du sujet de SVT qui tombera demain
- JacqGuide spirituel
Sulfolobus a écrit:Vididi a écrit:
Alors choisir, entre celle qui prévoit un dispositif en plus mais nécessitera un appart, et celle qui lui permettra de rentrer tous les soirs chez papa-maman, qui, par ailleurs, peuvent aider, expliquer, parce que pas totalement étrangers au domaine (enfin papa surtout), ben ça va pas être simple. On pourrait croire qu'il sauterait sur l'occasion d'être indépendant, mais ce n'est pas du tout le cas, la fac lui fait peur (même s'il est soulagé d'avoir obtenu le sésame en question).
Un loyer + transport, ça fait combien d'heures de cours particulier par mois ? Parce que ça peut être vachement plus intéressant de rester près de chez soit sans remédiation mais avec le support d'un prof particulier.
Cela n'a aucun rapport avec Parcoursup, c'était déjà le cas avant !
Pour le "papa surtout", cela permet d'appréhender la pertinence du commentaire.
- BoubouleDoyen
archeboc a écrit:Bouboule a écrit:freche a écrit:Si tu vas par là, à l'agreg interne, on a des exos de collège, mais le but n'est pas la résolution de l'exercice...
Capes 2018 :
Q9. Écrire l’équation de combustion complète de l’éthanol liquide en considérant que les produits
formés sont en phase vapeur.
Le but est juste la résolution.
Euh, si l'exercice précise phase liquide et phase vapeur, c'est qu'on s'attend à des considérations sur la thermo de la réaction, non ? Et dans ce cas, cela dépasse largement le programme de seconde, non ?
Non (là on évite toute ambiguïté dans la réponse attendue vu ce qu'on veut faire faire en Q10 avec les données fournies).
- e-WandererGrand sage
Ce n'est pas forcément illogique : une fois le classement effectué par le "logiciel d'aide à la décision" en fonction des critères qui ont été paramétrés, vaut-il mieux attribuer une place dans un dispositif de remédiation aux 40 plus faibles, de façon purement mathématique, ou vaut-il mieux regarder quels lycéens ont le plus de chances de tirer véritablement parti d'un tel dispositif ? J'ai personnellement plaidé pour la seconde solution. Avec mes collègues, nous avons regardé de près les 300 dossiers de la zone critique. Il y a des gens qui n'ont objectivement aucune chance de suivre un cursus de lettres : quand on a un bac agricole avec 5 au bac de français et qu'on fait 10 fautes en 5 lignes de lettre de motivation, c'est peine perdue… À mon sens, il vaut mieux attribuer une place dans le dispositif de remédiation à un bac STMG qui a 8-10 en français.Laotzi a écrit:
Les "oui, si" me semblent rares, je n'en vois que deux sur l'ensemble des voeux de tous mes élèves, sans aucune cohérence par ailleurs (pas forcément proposé aux plus faibles, la même formation va le proposer dans une fac mais pas dans l'autre, et dans un cas il y a allongement de la durée de scolarité mais pas dans l'autre).
Le vrai scandale est que des collègues, sous couvert de bons sentiments, soient prêts à envoyer au casse-pipe des gens qui vont perdre leur temps, nous faire perdre le nôtre, et dépenser de l'argent public inutilement. "Ah oui, mais ils peuvent très bien se révéler à l'université", et gnagnagna… RAS-LE-BOL ! J'ai vu le dossier d'un gus qui veut étudier les lettres après avoir passé une vague équivalence de bac dans des conditions opaques (en tout cas pour moi) et dont le seul diplôme est un CAP de boulangerie. Non mais franchement… Qu'il passe un bac L d'abord, et après on verra.
D'autre part, pour avoir examiné les dossiers pour notre site principal et pour notre antenne universitaire, je peux te dire qu'il y a une énorme différence entre les deux panels. En conséquence, des lycéens qui auraient eu à coup sûr une place dans le dispositif de remédiation du site principal n'y ont pas droit s'ils rejoignent notre antenne : il y a tout simplement beaucoup plus de candidats faibles et les moyens de l'université ne sont pas extensibles. Même si on reçoit la somme nécessaire au paiement d'heures de vacation, ça ne nous donne pas la personne qui va faire les cours : les collègues refusent pour la plupart les heures complémentaires (mal payées, et frein à leur carrière) et le "vivier" des professeurs du secondaire prêts à jouer les soutiers à l'université n'est pas infini. C'est déjà un effort considérable d'ouvrir 2 groupes de TD de remédiation (un pour chaque site), on ne peut pas faire moins en ouvrant cette possibilité seulement sur l'un des deux sites (sinon ce serait une forme de discrimination), mais on ne peut pas faire davantage.
- CathEnchanteur
Jacq a écrit:Sulfolobus a écrit:Vididi a écrit:
Alors choisir, entre celle qui prévoit un dispositif en plus mais nécessitera un appart, et celle qui lui permettra de rentrer tous les soirs chez papa-maman, qui, par ailleurs, peuvent aider, expliquer, parce que pas totalement étrangers au domaine (enfin papa surtout), ben ça va pas être simple. On pourrait croire qu'il sauterait sur l'occasion d'être indépendant, mais ce n'est pas du tout le cas, la fac lui fait peur (même s'il est soulagé d'avoir obtenu le sésame en question).
Un loyer + transport, ça fait combien d'heures de cours particulier par mois ? Parce que ça peut être vachement plus intéressant de rester près de chez soit sans remédiation mais avec le support d'un prof particulier.
Cela n'a aucun rapport avec Parcoursup, c'était déjà le cas avant !
Pour le "papa surtout", cela permet d'appréhender la pertinence du commentaire.
Jacq, je crois que la collègue parle de son cas personnel !
- ZarathustraNiveau 7
e-Wanderer a écrit:
Le vrai scandale est que des collègues, sous couvert de bons sentiments, soient prêts à envoyer au casse-pipe des gens qui vont perdre leur temps, nous faire perdre le nôtre, et dépenser de l'argent public inutilement.
Je suis bien d'accord. J'en avais parlé avant: la "sélection par niveau requis" est une bonne chose pour tout le monde, y compris l'élève. C'est dur pour l’ego, et on peut comprendre une certaine colère car l'élève constate qu'on lui à menti depuis un bon bout de temps.
- JacqGuide spirituel
Zarathustra a écrit:e-Wanderer a écrit:
Le vrai scandale est que des collègues, sous couvert de bons sentiments, soient prêts à envoyer au casse-pipe des gens qui vont perdre leur temps, nous faire perdre le nôtre, et dépenser de l'argent public inutilement.
Je suis bien d'accord. J'en avais parlé avant: la "sélection par niveau requis" est une bonne chose pour tout le monde, y compris l'élève. C'est dur pour l’ego, et on peut comprendre une certaine colère car l'élève constate qu'on lui à menti depuis un bon bout de temps.
Tu viens de résumer la situation ! Mais certains élèves ne constatent rien !
- Fesseur ProGuide spirituel
En tout cas, faut le faire pour oublier de valider/renoncer.
Un mail reçu hier et un aujourd'hui pour rappeler la date limite de demain.
Un mail reçu hier et un aujourd'hui pour rappeler la date limite de demain.
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Pourvu que ça dure...
- LaotziSage
e-Wanderer a écrit:Ce n'est pas forcément illogique : une fois le classement effectué par le "logiciel d'aide à la décision" en fonction des critères qui ont été paramétrés, vaut-il mieux attribuer une place dans un dispositif de remédiation aux 40 plus faibles, de façon purement mathématique, ou vaut-il mieux regarder quels lycéens ont le plus de chances de tirer véritablement parti d'un tel dispositif ? J'ai personnellement plaidé pour la seconde solution. Avec mes collègues, nous avons regardé de près les 300 dossiers de la zone critique. Il y a des gens qui n'ont objectivement aucune chance de suivre un cursus de lettres : quand on a un bac agricole avec 5 au bac de français et qu'on fait 10 fautes en 5 lignes de lettre de motivation, c'est peine perdue… À mon sens, il vaut mieux attribuer une place dans le dispositif de remédiation à un bac STMG qui a 8-10 en français.Laotzi a écrit:
Les "oui, si" me semblent rares, je n'en vois que deux sur l'ensemble des voeux de tous mes élèves, sans aucune cohérence par ailleurs (pas forcément proposé aux plus faibles, la même formation va le proposer dans une fac mais pas dans l'autre, et dans un cas il y a allongement de la durée de scolarité mais pas dans l'autre).
Je comprends tout cela. Mais justement, pour le cas de mes élèves, je vois que l'UPEC a mis un "oui si" avec année supplémentaire à un élève absentéiste, qui a peu de chances d'avoir son bac, et un "oui" simple à un élève très fragile mais sérieux (pour la même licence "économie et gestion"). Peut-être ceci dit qu'ils espèrent simplement que les candidats affublés d'un "oui si" n'auront pas leur bac, ou ne seront pas pris dans la formation au final (car placés en queue de liste d'attente évidemment).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- ZarathustraNiveau 7
mathmax a écrit:
En fait non c’est pire : l’absence de classement rend l’algorithme non seulement plus lent, mais moins efficace ; on en avait parlé dans un autre sujet. L’exemple donné était Alice, qui préfère la formation A et demande la B par sécurité et Bob dont la préférence est la formation B. Si Alice est mieux classée que Bob par B, et Bob mieux classé par A, on peut se retrouver avec une affectation B pour Alice et A pour Bob, alors que APB aurait affecté chacun selon son premier choix. (Évidemment si un des deux renonce à la proposition qui lui est faite la situation se débloque mais aucun ne le fera si c’est son unique réponse positive.)
C'est vrai, mais il faut se demander d'où vient ce "problème". Si Alice a une préférence pour A, et Bob a une préférence pour B, mais ceux de la formation A pensent que Bob est plus apte que Alice pour cette formation, et ceux de la formation B pensent que Alice est plus apte que Bob pour la formation B, alors ce n'est pas si évident que la meilleure solution est que Alice aille dans A et Bob aille dans B. C'est pour cela que Alice voit d'abord B comme accordé comme vœux (elle est plus haute que Bob dans la liste B), et que Bob voit d'abord A accordé (il est plus haut que Alice dans la liste A). Pour leurs préférences personnelles, oui, mais il y a deux corps d'enseignants qui sont de l'avis que Alice ferait mieux de faire B que A, et que Bob ferait mieux de faire A que B.
Donc, qu'on propose B à Alice, et A à Bob, n'est finalement pas si dénué de sens. Eux-mêmes ont la préférence inverse, mais les gens des formations pensent que c'est mieux ainsi.
Que Alice n'obtienne la place A seulement si Bob désiste, est statistiquement peu probable ; aussi, que Bob n'obtienne la place B seulement si Alice désiste, est aussi improbable. Il faut qu'ils soient tous les deux "le premier recalé". En réalité, il y a alors toutes les chances qu'un des deux obtienne quand-même l'autre vœu, et libère celui dont il voudrait moins, ou bien, que si l'un désiste, l'autre n'aura quand-même pas sa place car il est derrière un autre qui attend.
- CleroliDoyen
De mon côté, je comprends mieux le "Oui" d'une de mes élèves, redoublante et absentéiste (elle n'a pas de notes dans la plupart des matières du fait de ses absences) et le "Oui si" d'une autre, élève sérieuse mais fragile. Jusqu'à présent, je n'arrivais pas à expliquer cette anomalie.Laotzi a écrit:e-Wanderer a écrit:Ce n'est pas forcément illogique : une fois le classement effectué par le "logiciel d'aide à la décision" en fonction des critères qui ont été paramétrés, vaut-il mieux attribuer une place dans un dispositif de remédiation aux 40 plus faibles, de façon purement mathématique, ou vaut-il mieux regarder quels lycéens ont le plus de chances de tirer véritablement parti d'un tel dispositif ? J'ai personnellement plaidé pour la seconde solution. Avec mes collègues, nous avons regardé de près les 300 dossiers de la zone critique. Il y a des gens qui n'ont objectivement aucune chance de suivre un cursus de lettres : quand on a un bac agricole avec 5 au bac de français et qu'on fait 10 fautes en 5 lignes de lettre de motivation, c'est peine perdue… À mon sens, il vaut mieux attribuer une place dans le dispositif de remédiation à un bac STMG qui a 8-10 en français.Laotzi a écrit:
Les "oui, si" me semblent rares, je n'en vois que deux sur l'ensemble des voeux de tous mes élèves, sans aucune cohérence par ailleurs (pas forcément proposé aux plus faibles, la même formation va le proposer dans une fac mais pas dans l'autre, et dans un cas il y a allongement de la durée de scolarité mais pas dans l'autre).
Je comprends tout cela. Mais justement, pour le cas de mes élèves, je vois que l'UPEC a mis un "oui si" avec année supplémentaire à un élève absentéiste, qui a peu de chances d'avoir son bac, et un "oui" simple à un élève très fragile mais sérieux (pour la même licence "économie et gestion"). Peut-être ceci dit qu'ils espèrent simplement que les candidats affublés d'un "oui si" n'auront pas leur bac, ou ne seront pas pris dans la formation au final (car placés en queue de liste d'attente évidemment).
- e-WandererGrand sage
Après, je ne sais pas comment ont procédé les collègues de l'UPEC, s'ils ont regardé de près les dossiers ou s'ils ont attribué les OUI SI de façon automatique via le logiciel… Il faut voir dans quel climat de précipitation tout cela s'est fait, dans quel climat de tension également. On essaie de faire au mieux, de la façon la plus juste possible, mais on découvre la procédure, on manque de temps et de bras, on a du mal à tenir des réunions de concertation. Par exemple, j'ai envoyé ma proposition sur les dossiers que j'ai regardés, mais le jour de la réunion d'entente, j'étais à quelques centaines de kilomètres de là en comité de sélection.
- LaotziSage
Oui, ce n'était en aucun cas une critique des collègues universitaires, mais simplement un constat (à ma modeste échelle) de la très grande rareté et du manque (parfois) de cohérence de ces fameux "oui, si" tant vantés par le gouvernement.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- e-WandererGrand sage
La grosse incertitude de ce système, c'est aussi la façon dont les lycéens vont recevoir le message du "oui si". Comme une chance qui leur est donnée de se remettre à niveau et de bénéficier de moyens spécifiques (car tout cela n'est pas gratuit) ? Ou au contraire comme un signal négatif, disant que leur présence n'est pas souhaitée ? Il y aurait beaucoup moins d'ambiguïtés si nos dirigeants politiques avaient le courage de nous autoriser à dire NON clairement.
Il y aurait, certes, une forme de sélection plus franchement assumée. Mais même ainsi, il y aurait encore sélection et sélection : par exemple, je ne pense pas que les universités aient utilisé comme critère de classement le lycée d'origine des candidats (en tout cas, chez nous, pas du tout, même pour les filières sous tension). Alors que pour une grosse CPGE, c'est un critère qui est largement aussi déterminant que les notes.
Il y aurait, certes, une forme de sélection plus franchement assumée. Mais même ainsi, il y aurait encore sélection et sélection : par exemple, je ne pense pas que les universités aient utilisé comme critère de classement le lycée d'origine des candidats (en tout cas, chez nous, pas du tout, même pour les filières sous tension). Alors que pour une grosse CPGE, c'est un critère qui est largement aussi déterminant que les notes.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Sulfolobus a écrit:je n'ai jamais dit que le choix n'était pas délicat mais ne pas le faire en avance revient à le tirer aux dés et ce n'est franchement pas la stratégie la plus efficace ni la plus appaisante.Hélips a écrit:Bof, j'ai toujours eu pas mal d'élèves qui classaient leurs vœux dans l'urgence, plus tôt dans l'année, c'est tout. Quant à hésiter, j'en connais un paquet qui ont du mal à choisir entre la ville à 500km au sud-ouest ou celle à 450 au sud-est. Et comment ne pas les comprendre ? Et j'en ai aussi qui sont attirés par des formations très différentes, donc c'est délicat de choisir là encore.Sulfolobus a écrit:Le problème étant que beaucoup de candidats ne l'ont pas fait et se retrouvent à choisir dans l'urgence. L'intérêt de classer ses voeux à l'avance étant justement d'éviter le choix dans l'urgence et selon un état de tension/joie passager. Ça me parait complètement fou que les gens hésitent encore maintenant...CortezTheKiller a écrit:Il faut classer ses vœux par ordre de préférence et ne garder que le "oui" préféré. Inutile de jouer avec le feu si c'est pas clair.
Pas tout à fait d'accord avec ce qui est en gras: d'abord parce que les souhaits peuvent évoluer entre la formulation des voeux et l'acceptation (c'est un âge où on évolue vite)... ensuite parce que certains élèves qui ont tendance à se sous évaluer, sont tout surpris d'être sélectionnés dans une formation qu'ils auraient sans doute mise en deuxième ou troisième choix pour des raisons stratégiques, et que lorsqu'ils découvrent qu'ils ont été retenus, ils ont tout de même quelques jours de réflexion, discussion avec leurs parents, leurs profs...ce qui n'est pas la même chose que tirer aux dés.
J'ai un cas précis en tête d'un jeune qui a été retenu dans une formation très sélective alors qu'il ne pensait pas du tout être pris, il hésite vraiment avec une autre formation beaucoup moins prestigieuse...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- mathmaxExpert spécialisé
Zarathustra, je ne sais pas pourquoi, mais tu sembles absolument tenir à défendre parcoursup à tout prix ! Il est pourtant évident qu'à niveau à peu près égal, ce qui est forcément le cas décrit, la motivation est un atout fort pour la réussite et qu'affecter autoritairement des étudiants ( qui plus est à partir de critères plutôt aléatoires ) est une fort mauvaise idée. De plus dans ce cas personne n'a pensé qu'Alice serait mieux dans B, chaque filière fait sa propre tambouille et classe au hasard les candidats de niveau très proche. La suppression du classement des voeux a été une erreur, je n'ai entendu aucun argument serieux pour la justifier.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
L' absence complète de classement me paraît en effet une erreur. Par contre je me demande si on ne pourrait pas opter pour un moyen terme avec par exemple la possibilité pour l'élève de choisir entre ses trois premiers choix acceptés, et d'avoir un délai pour le faire, au lieu d'être systématiquement affecté sur son premier vœu ?
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- mathmaxExpert spécialisé
Oui on aurait pu réfléchir à des solutions de ce type, pour améliorer APB au lieu de tout casser.
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Albert Einstein
- RogerMartinBon génie
Sulfolobus a écrit:Le problème étant que beaucoup de candidats ne l'ont pas fait et se retrouvent à choisir dans l'urgence. L'intérêt de classer ses voeux à l'avance étant justement d'éviter le choix dans l'urgence et selon un état de tension/joie passager. Ça me parait complètement fou que les gens hésitent encore maintenant...CortezTheKiller a écrit:Il faut classer ses vœux par ordre de préférence et ne garder que le "oui" préféré. Inutile de jouer avec le feu si c'est pas clair.
J'ai reçu ce soir un coup de fil d'un ami d'une amie (que je ne connais, lui, ni d'Eve ni d'Adam) qui a tapé la discute un bon moment avec mon mari (qui est en CPGE) parce qu'il n'arrive pas à se décider entre deux formations où sa fille est acceptée. Il ressort du coup de fil que la personne ne connaissait rien aux deux formations en question (prépa intégrée Polytech et bi-licence maths info). Bravo ces décisions à l'arrache sans avoir pris le moindre renseignement avant. C'était tellement méchant méchant de demander aux gens de classer leurs vœux...
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ZarathustraNiveau 7
mathmax a écrit:Zarathustra, je ne sais pas pourquoi, mais tu sembles absolument tenir à défendre parcoursup à tout prix ! Il est pourtant évident qu'à niveau à peu près égal, ce qui est forcément le cas décrit, la motivation est un atout fort pour la réussite et qu'affecter autoritairement des étudiants ( qui plus est à partir de critères plutôt aléatoires ) est une fort mauvaise idée. De plus dans ce cas personne n'a pensé qu'Alice serait mieux dans B, chaque filière fait sa propre tambouille et classe au hasard les candidats de niveau très proche. La suppression du classement des voeux a été une erreur, je n'ai entendu aucun argument serieux pour la justifier.
Dans APB, les établissements supérieurs n'étaient officiellement pas au courant de l'ordre du vœu non plus, donc dans APB, pour les filières sélectives, Alice et Bob seraient dans exactement le même scénario. Dans la mesure où je comprenais APB, il n'y a en fait aucune différence entre parcoursup et APB en ce qui concerne les filières sélectives. Il y avait des rumeurs, justement, que l'ordre du vœu jouait sur la probabilité d'être admis (certaines écoles, on disait, ne vous prenaient pas si vous ne les avaient pas mis tout en haut), mais on m'a assuré que ce n'était pas le cas car ils ne le savaient pas. Donc les classements dans APB étaient exactement les mêmes que dans parcoursup.
Seulement, APB "cliquait" à la place de l'élève, et ici, l'élève doit cliquer lui-même.
Quand vous postulez pour un travail, vous n'informez pas votre futur employeur potentiel des autres opportunités que vous avez, et l'ordre de vos préférences. Si vous postulez quelque part, et vous commencez par dire que, chez eux, c'est bien, mais si jamais vous obtenez le poste dans la boîte en face, vous y allez tout de suite, l'entretien sera vite fini.
Ce que je trouve très, très bien, c'est que l'université doit aussi faire un classement des candidats. Même si, pour l'instant, le but c'est "d'accepter tout le monde". Tôt ou tard, il faut arrêter de prendre tout le monde. Il y a des gens qui n'ont pas le niveau pour aller à l'université, mais, étant une filière "non-sélective", l'université doit accueillir tout bachelier, même celui qui est à une année lumière de même comprendre ce qu'on va raconter dans le cours dispensé au mois d'octobre. L'université se tue en acceptant des gens qui n'y ont pas leur place. Mais l'aberration ultime pour moi, c'était que, puisque les universités n'avaient pas le courage de faire un classement, on allait tirer au sort.
Maintenant, ce qui est une "idiotie" technique dans parcoursup, c'est justement qu'il faut cliquer soi-même. La hiérarchisation des vœux, mais dans le seul but de savoir quelle place on accepte et quelle place on libère, aurait pu être utilisée automatiquement. Alors, pas de stress, en un calcul, vous avez la place en question. Mais je comprends, je crois, la raison "politique" pour le pas implémenter cela: ça fait un écran "algorithmique" entre l'élève et l'établissement. On va accuser l'algorithme de tous les problèmes, sans voir ce qui se passe. C'est ce qui est arrivé à APB. Ce n'était pas APB qui était responsable, ni des quota boursiers et autre, ni du tirage au sort, mais c'était APB qui "était injuste parce qu'il ne m'avait pas donné ma place à laquelle j'avais droit". Ce qui n'était pas évident pour l'utilisateur d'APB, c'était: où s'arrête la fonctionnalité d'APB, et qui décide de ma place, finalement ? Puisque on a accusé (à tort) l'algorithme, on l'enlève pour que l'utilisateur puisse "voir lui-même".
Si tous les établissements classent leurs dossiers de demandes, alors parcoursup va, lentement et péniblement, converger vers exactement la même solution que APB, qui l'aurait fait un une nuit. Il n'y aura pas de différence entre les deux solutions proposées. Dans un cas, la hiérarchie est utilisée (dans APB) pour choisir, parmi les "oui", lequel maintenir ; dans un autre cas, la hiérarchie est dans la tête de l'élève, qui va choisir, parmi les "oui", lequel maintenir. Une action prend 10 ms, l'autre, 5 jours. Mais à la fin, le résultat est le même (on espère).
Je suis parfaitement d'accord avec toi que la façon dont les établissements supérieurs font leur liste des candidats est parfois très approximative, pour ne pas dire franchement amateur. En plus, les données dont ils disposent, les notes, sont, sur le plan de "mesures calibrées", de très mauvaise qualité. Avec cela, je veux dire que la précision avec laquelle on peut comparer une qualité requise d'un candidat A et d'un candidat B, en comparant des notes de bulletin en provenance de deux établissements différents, des classes différentes et des enseignants qui ont donné cette note, différents, est extrêmement mauvaise. Ce professeur du candidat A, dans la classe du candidat A, a donné une note en fonction de ces préférences personnelles, le niveau de la classe, de l'établissement, etc... et une prestation identique du candidat B peut avoir obtenu, avec un autre professeur dans une autre classe, une toute autre note.
Si on mesurait la fièvre avec un thermomètre de même précision que les notes ainsi données, un médecin ne pourrait pas l'utiliser dans son diagnostic: un patient, à moitié mourant, aurait un bon 36.5, l'autre, grand sportif, serait à 44.
En plus, il n'y a pas nécessairement une corrélation très forte entre une note dans le secondaire, et la qualité requise dans le supérieur. Mais il y a quand-même des indications, qui vont différentier la tête de liste avec la queue.
Pour moi, la seule façon "juste et utile" d'accéder à une formation supérieure, c'est de passer un test très poussé à l'entrée qui évalue les qualités nécessaires pour cette formation: un examen d'entrée donc. Alors, cela n'a pas d'importance d'où vous venez, quelle filière vous avez suivie, ce que les professeurs pensaient de vous quand vous étiez en pleine crise d'adolescence. Cela vous permet aussi de vous mettre à niveau avec les moyens que vous voulez: avec des livres, des cours sur internet, des cours privés, votre famille.... vous vous préparez à l'examen d'entré de la formation que vous voulez faire, et vous essayez de prouver que vous êtes apte. Si vous voulez tenter votre chance à plusieurs formations, vous faites cela pour toutes. Des formations similaires peuvent organiser des examens communs.
Pour ne pas surcharger les correcteurs, on peut faire une première partie par QCM, automatisée.
- ZarathustraNiveau 7
Écusette de Noireuil a écrit:L' absence complète de classement me paraît en effet une erreur. Par contre je me demande si on ne pourrait pas opter pour un moyen terme avec par exemple la possibilité pour l'élève de choisir entre ses trois premiers choix acceptés, et d'avoir un délai pour le faire, au lieu d'être systématiquement affecté sur son premier vœu ?
Dans le lycée de mon fils, la proviseure a eu un discours très clair, et c'est d'une importance fondamentale ce qu'elle avait dit (en février):
1) ne faites que des vœux que vous voulez vraiment, vraiment. Ne demandez rien que vous ne voulez pas réellement. Mais soyez réaliste dans vos attentes: ne demandez pas la Lune si vous n'avez pas le niveau ou le dossier.
2) les vœux sont toujours hiérarchisés, mais c'est seulement vous qui la connaissez. Il faut savoir dans quel ordre vous allez préférer les réponses, autant que dans APB. Renseignez-les dans l'ordre de votre hiérarchie de préférences. Le jour ou plusieurs "oui" arrivent, vous acceptez simplement celui qui est le plus haut sur votre liste hiérarchique, sans y revenir dessus.
Je crois que ces deux conseils étaient simples, évidents, et fondamentaux.
- mathmaxExpert spécialisé
Non la situation justement n'était pas la même dans ce cas car APB traitait d'abord les voeux 1, et donc dans attribuait A à Alice et B à Bob. Les formations n'avaient pas connaissance, en principe du rang du voeu. Mais les voeux 1 étaient examinés en premier, seul importait alors le classement entre candidats ayant placé ce voeu en 1. C'est pourquoi le meilleur classement de Bob sur A n'empêchait pas Alice d'obtenir son premier voeu. Avec parcoursup ils peuvent s'empêcher mutuellement d'obtenir leur affectation préférée. Pour reprendre ton analogie, si Alice passe un entretien pour le poste A et fait l'affaire, on l'embauche et personne ne se demande si Bob, par ailleurs embauché sur le poste B qu'il convoitait, n'avait pas une légère supériorité pour A. Avec parcoursup on peut dire à Bob : c'est A ou rien, vous prenez ?
Ceci dit je suis d'accord avec toi, la sélection devrait être organisée par les universités sur la base d'une banque d'épreuves anonymes, ou sur les notes du bac, qui pour le moment est encore un examen national relativement harmonisé ( ce ne sera plus le cas après la prochaine réforme).
Ceci dit je suis d'accord avec toi, la sélection devrait être organisée par les universités sur la base d'une banque d'épreuves anonymes, ou sur les notes du bac, qui pour le moment est encore un examen national relativement harmonisé ( ce ne sera plus le cas après la prochaine réforme).
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- MatheodHabitué du forum
Zarathustra : on pourrait aussi utiliser les résultats du bac, ce serait moins problématique niveau organisation. D'ailleurs je comprend pas pourquoi ce n'est pas le cas.
- IsidoriaDoyen
Pour les choix parmi les propositions, notre proviseur adjoint a été clair: à chaque phase, il faut choisir un vœu et un seul, mais on peut conserver les autres qui expirent à la phase suivante. Ça permet de garder parfois quelques jours de plus oye se décider.
- MathadorEmpereur
Matheod a écrit:Zarathustra : on pourrait aussi utiliser les résultats du bac, ce serait moins problématique niveau organisation. D'ailleurs je comprend pas pourquoi ce n'est pas le cas.
Problème de calendrier: si mes souvenirs sont bons, quand j'ai appris mon admission en CPGE (sous réserve du bac) je n'avais pas encore passé les écrits du bac.
On peut résoudre ce problème de plusieurs manières: retarder les procédures APB, avancer les épreuves terminales du bac, ajouter d'autres épreuves pendant l'année, rétablir le double bac… et je me demande si avec la réforme proposée du lycée on n'aurait pas tendance à combiner le pire parmi tout ça…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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