- celitianSage
Pour faire de la compta dans son cabinet, du classique quoi. Le salaire aucune idée mais il y a de grilles à respecter, et tu peux évoluer donc certainement pas pire qu'ailleurs.
Le vrai problème c'est que de moins en moins d'élèves étudient la comptabilité.
Le vrai problème c'est que de moins en moins d'élèves étudient la comptabilité.
- BoubouleDoyen
maikreeeesse a écrit:Verdurette a écrit:Je ne comprends pas non plus les quotas de boursiers. Autant le fait de ne bloquer aucun bon élève pour des raisons financières, leur accorder par exemple des priorités en internat ou des facilités géographiques pour éviter d'avoir à payer un logement me semble normal, autant celui de leur accorder un statut spécial sur le volet pédagogique me semble démagogique et injustifié. Une fois réglée la question financière, c'est le niveau qu'on juge, non ?
Je suis le bazar avec attention étant bientôt mère d'un bachelier. Je suis tout à fait d'accord avec toi Verdurette. Pourquoi un quota pour boursiers ? Il me semble évident que l'on doive s’intéresser au niveau. Maintenant, que l'on constate que les enfants d'origines plus défavorisées ont des difficultés dans le supérieur, cela reste un constat, il faut y remédier en amont mais pas au moment de la sélection.
Sur les quotas de boursiers, il y a des gens bien intentionnés qui considèrent qu'il y a une ségrégation sociale à l'oeuvre depuis des années dans la sélection des dossiers. Par exemple ce chef d'établissement à propos des CPGE.
@Lionel_Jeanjeau le 31_03_2018 à 11h25 a écrit:
Typiquement si les équipes de CPGE lisent vraiment à fond TOUS les dossiers et obtiennent un tel décalage sociologique dans le recrutement, c'est la preuve que ces fonctionnaires organisent la ségrégation à l'oeuvre à l'école.
C'est évidemment totalement faux, ça revient à imaginer que des formations hyper-sélectives publiques feraient le choix de ne pas recruter des élèves brillants parce qu'ils sont socialement défavorisés.
Comme on ne peut pas convaincre ce genre de personnes même en lui montrant les chiffres (confusion cause-conséquence), le gouvernement a demandé aux recteurs de fixer un taux minimal de boursiers dans chaque formation sélective. En gros, le taux de boursiers appelés doit être au moins égal au taux de boursiers qui candidatent.
Comme ça c'est clair, ça ne peut pas diminuer (donc pas besoin d'envisager autre chose que l'auto-censure) et il n'y a peut-être pas de quoi penser qu'il y a énormément de bouleversements dans les classements.
- RogerMartinBon génie
Pour les LM-anglais de la Sorbonne, il se trouve, si c'est bien de Lettres-Sorbonne-Université dont tu parles, que je peux te répondre : je ne connais pas le chiffre, mais je sais que les demandes ont été en même nombre que l'an dernier, donc les cohortes de oui et non sont identiques à l'an dernier à quelques unités près.Jane a écrit:Ah mais moi je ne râle pas et ça me fait sourire de lire que les facs prennent tout le monde tout en ne voyant pas quelle amélioration Parcoursup a apporté.Bouboule a écrit:C'est un peu léger comme renseignements, il ne faudrait peut-être pas propager. Il y a des cursus sélectifs en fac aussi. Et cette semaine, j'ai entendu beaucoup d'élèves (et de collègues parents) dire "refusés" pour "en attente".Jane a écrit:Je te le vends comme ma fille me l'a vendu: certaines de ses copines ont vu leurs vœux en fac refusés (elle me le confirme). Après, quelle filière, je l'ignore ! Je sais juste que l'une d'elle a postulé pour un truc en physique, et que ça a été non.Zarathustra a écrit:Elles ne peuvent pas être refusées en fac en ce moment. Elles peuvent être en attente, ce qui est normal à ce stade. Il y a eu 7.7 vœux par élève (et donc grosso modo par place disponible). Les détendeurs de plusieurs "oui" n'ont pas encore été obligés de libérer les places qu'ils ne prennent pas. Si la fac à dit "non", et c'est une filière non-sélective, cette fac s'est simplement mise en défaut.
Par contre si tu as le nom des formations, ça permet d'y voir plus clair et de faire remonter (en râlant).
Ma fille a demandé la double licence littérature français et anglaise à la Sorbonne; 30 places, plus de 750 demandes, et 140 candidats en liste d'attente (dont elle, bien placée, mais malgré tout en attente). Ca fait combien de refusés ? Est-ce que c'est assez concret comme exemple ? Par contre, pour la formation de la copine de ma fille, je n'ai pas eu accès à son dossier Parcoursup et ne peux en dire plus que je ne l'ai déjà fait.
Le vrai problème à mon sens se situe plutôt en amont, avec la distribution du bac "pour tous" sans avoir anticipé une offre de formation suffisante et en ayant laissé espéré inutilement à certains cancres qu'ils pouvaient prétendre à des études supérieures.
Il ne t'échappe pas qu'il s'agit d'une filière affichée comme sélective, qui recrute comme une prépa et a donc le droit de refuser des dossiers, ce qui n'est pas le cas des filières non-sélectives (par ex. nos mono-licences). Parcoursup, dans ce cas précis, n'a rien changé. Sauf que le classement sur liste d'attente est très dur pour les ego, je le comprends bien. Si ta fille est prise au final, ce qui semble probable de ce que tu dis, la différence avec l'an dernier c'est qu'elle n'aurait probablement jamais su qu'elle n'était pas dans les 30 premiers classés.
Pour cette bi-licence je n'ai hélas pas de retour sur la rapidité des rejets par les candidats (qui seuls maintenant permettent de faire dérouler les listes).
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- MoonchildSage
Zarathustra a écrit:almuixe a écrit:A propos des raisons mystérieuses qui ont abouti à abandonner le classement des voeux
Il y a toujours un classement des vœux bien sûr, dans les préférences d'acceptation par les élèves. Avant, APB le faisait automatiquement, maintenant, ils doivent cliquer. Oui, c'est une régression technique, on est bien d'accord. Mais c'est plus de transparence sur le fonctionnement, car on le fait maintenant à la main. Avant, les gens pensaient que "APB vous accorde une place ou non".
Le résultat, à la fin, sera exactement le même, sauf que ça prendra plus de temps, et qu'on aura vu ce qui se passe, on voit l'avancement dans les queues d'attente, etc... alors qu'avec APB, tout cela se passait automatiquement.
La seule différence à la fin sera que dans les filières non sélectives qui n'ont pas suffisamment de place pour tout le monde (ce qui les rend donc dé facto sélectives par nécessité physique), ceux qui n'y accéderont pas ne seront pas tirés au hasard, mais seront ceux dont les universités mêmes ont décidé qu'ils étaient le moins apte à suivre leur formation, ce qui veut dire que la prestation au lycée influencera sa probabilité d'obtenir une place dans ces cas, et que l'élève fait pour ces études aura donc plus de chances que celui qui n'y a pas vraiment sa place, ce qui n'était pas le cas la dernière fois.
Je trouve cela personnellement très positif que les gens voient ce qui se passe. On voit pleins de questions concernant les quota boursiers par exemple ; des questions qu'on ne se serait pas posé si le résultat final était donné par un calcul. On aurait juste émis des soupçons sur l'algorithme, sur "APB", sur "parcoursup", alors que ces systèmes n'y sont pour rien, et qu'on ne voit pas les réelles causes d'un refus ou d'une acceptation. On voit maintenant aussi la pertinence, ou l'impertinence, d'un vœu ; on voit la pertinence ou l'impertinence avec laquelle certaines formations ont fait leur classement. C'est instructif.
Si c'est insupportable de voir la réalité en face on ne peut pas agir correctement non plus.
Je suis moins optimiste que toi sur cette "vertu" supposée de Parcoursup : cela ne sera instructif que pour une petite minorité qui aura la curiosité de chercher à en comprendre les ressorts ; les élèves et leurs parents seront dans l'ensemble trop impliqués émotionnellement pour prendre le recul nécessaire à cette analyse et, à l'arrivée, le grand public ne retiendra guère plus que le chiffre final de ceux qui n'auront rien obtenu ainsi que le vague souvenir des récits des journée voire semaines de stress des jeunes et de leurs familles attendant que la situation se décante.
Zarathustra a écrit:Jacq a écrit:
Zarathustra : la première chose serait de revaloriser les diplômes. Le bac pro n'a qu'à peine un niveau BEP, et bientôt le niveau CAP.... Comment veux-tu que
Celitian accepte cela ?
Le "bac pro" est en soi une aberration. Le bac était l'épreuve qui permettait des études universitaires, c.a.d. avec un niveau d'abstraction relativement élevé. La filière pro n'a pas de vocation d'études universitaires. La filière pro est sensé être professionnalisante. Il faut donc que les issues de cette filière mènent à une employabilité directe, ou à des passerelles qui permettent de relever le niveau pour finalement, mener le passage aux études universitaires à bien (c.a.d. passer un vrai bac).
Mais il n'y a pas de raison que la filière pro ne mène pas non plus à des études supérieures courtes professionnalisantes. Je pourrais croire que c'est la vocation typique du BTS.
Alors, deux possibilités s'ouvrent: où bien, l'exit "normal" de la filière pro est à "bac + 2". Mais alors, le BTS est la suite normale d'un "bac pro". Ou bien l'exit normal de la filière pro est "bac", et seulement pour une petite minorité (les meilleurs) on prévoit un passage à "bac + 2". Mais alors il ne faut pas dire "que ce vilain système à laissé X pourcent de bacheliers sur le carreau".
Mais visiblement les "bac pro" ne sont pas employables sur le marché du travail, et il faut qu'ils aient tous un bac + 2 pour "avoir un métier". Il semble donc qu'on s'oriente vers l'exit normal de la filière pro à bac + 2. Seulement, les BTS sont tellement sélectifs que les bac pro faibles étaient avant dirigés vers les universités, "bac" oblige. Cela a totalement détruit les premières années universitaires. Et maintenant qu'on veut les mettre dans la filière où ils ont leur place (s'ils ont une place quelque part !), on hurle dans les BTS !
La bonne solution est bien sûr que la filière pro s'oriente vers un exit normal à "bac" vers le marché de l'emploi avec une certification professionnelle et réserve une épreuve, digne du nom, qui permet aux meilleurs d'entre eux de poursuivre à bac + 2 ou d'intégrer une passerelle vers des études secondaires tardives pour passer un vrai bac, qui lui, mène à l'université.
Mais l'université ne peut pas être la poubelle des bac pro refusés en BTS. Tant qu'on faisait cela, on niait le problème, on cassait l'université et on fabriquait des bon-à-rien frustrés. En permettant aux universités de remplir leurs amphis dans un ordre plus rationnel à priori, on commence enfin à limiter la casse de ce coté-là.
S'il faut mettre les bac pro quelque part, c'est mieux en BTS qu'à la fac. Après, on peut discuter de la nécessité de les mettre quelque part, mais leur filière est faite de telle façon qu'avec seulement un bac pro ils ne peuvent pas faire grand chose.
Ou bien il faut inventer une nouvelle filière bac + 2, "BPS", qui absorbe les bac pro.
Le raisonnement pour certaines filières techniques n'est d'ailleurs pas si différent. Ou bien on considère cela normal qu'une bonne fraction est éjecté du système au niveau bac ; ou bien il y a une politique qui donne à toute le monde l'occasion de passer du temps dans le supérieur. Mais je ne vois pas pourquoi l'université doit être le dindon de la farce car "non-sélective".
Le bac pro n'était au départ pas une aberration en lui-même, mais il a toujours plus ou moins souffert d'un vice initial : il est intitulé "bac" alors qu'il n'a pas été conçu comme une porte d'entrée dans le supérieur mais comme un diplôme de fin d'étude destiné aux meilleurs éléments parmi les BEP. Même il y a quinze ou vingt ans, seule une petite poignée de bacheliers professionnels arrivait à poursuivre correctement en BTS et c'était normal puisque cette formation était calibrée pour des élèves sortant d'un bac technologique (par exemple, dans mon lycée, de 2000 à 2010, à chaque promotion, nous en avions plus ou moins cinq étudiants venant de bac pro par section en première année dont seulement la moitié poursuivait jusqu'en deuxième année).
Mais de toute façons, comme le dit Jacq, la réforme du bac pro trois ans et la "bienveillance" généralisée l'ont vidé de sa substance : le bac pro d'aujourd'hui correspond à peu près au niveau du BEP d'il y a une dizaine d'année et puisque les gouvernements successifs, oubliant les origines de cette formation, ont décrété que le BTS était devenu la voie de poursuite d'études naturelle bacheliers professionnels (ce BPS que tu évoques), au fur-et-à-mesure des réformes (qui se font au fil des ans, spécialité après spécialité), les BTS sont progressivement en train de s'aligner sur le niveau du bac pro d'il y a une dizaine d'année. Bref, on aura juste maintenu plus longtemps les jeunes dans le système sans pour autant augmenter leur niveau de qualification par rapport aux générations précédentes même s'ils ont un diplôme théoriquement plus élevé qui ne leurre déjà plus les employeurs, ceux-ci préférant recruter après la licence pro ou le mastère pro qui garantissent plus ou moins le niveau des anciens BTS.
Le problème des filières technologiques est effectivement assez similaire : la dévalorisation du niveau des bacs techno fait que la plupart de ceux qui en sortent ne sont pas assez solides pour tenir le choc en IUT, alors si on leur ferme la porte des BTS pour y accueillir massivement les bac pros (c'était le projet annoncé suite à la réforme Chatel : les bacs techno en IUT et les bacs pro en BTS), il ne leur restera que les filières universitaires non sélectives pour lesquelles ils sont encore moins bien préparés.
celitian a écrit:Dans notre filière,pour une fois ipr et professionnels sont sur la même ligne pas de bac pro en BTS, à la rigueur une mention complémentaire, les professionnels ont besoin de main d'oeuvre.
Logiquement cela avait été négocié et ils ont découvert que finalement si c'est possible, lorsqu'on y réfléchit c'est même assez drôle, sauf pour les élèves qui vont encore être désespérés très très rapidement mais ça les politiques s'en moquent bien.
Depuis la réforme, même des élèves de pro repérés par les collègues abandonnent ou ne valident pas le diplôme mais nous avions encore un BTS avec de forts coefficients dans des matières théoriques.
Cela ne correspond pas du tout à ce que j'ai entendu en jury de BTS depuis plusieurs sessions ni à ce que j'avais entendu l'an dernier de la part des IPR de maths lors de formations sur la mise en place du CCF en BTS : dans leur discours, il fallait tout mettre en oeuvre pour accueillir les bacs pro en BTS - autrement dit, il fallait multiplier les artifices pour qu'ils obtiennent des notes correctes.
Soit tu es dans une filière spécifique et plus sélective (il en reste quelques-unes), soit c'est un revirement récent.
- ZarathustraNiveau 7
prof.stms a écrit:Merci pour le renseignement
S'il valide la fac mais qu'il ne maintient pas les vœux ( ne clique pas sur je maintiens ou renonce) il perd les vœux en attente ?
Oui.
- ZarathustraNiveau 7
Jacq a écrit:
Et les diplômes, pas seulement dans le pro, sont toujours (de droite, de gauche, de droit macronienne, au général, au techno ou en LP) revus avec en élément de langage la "revalorisation", ou "l'exigence"... et dans les faits l'abaissement de niveau.
Nous sortons un peu du sujet du fil, mais effectivement, il y a un mécanisme politique qui fait que "baisser le niveau" est toujours plus facile que de le relever. Mais ce n'est pas vraiment de leur faute (aux politiques), c'est parce qu'il n'y a pas de force qui pousse dans l'autre sens. Si on a un machin dont on constate qu'il a une valeur, souvent c'est un machin qui n'est pas facile, où beaucoup essaient et peu réussissent, qui demande un effort etc.... Mais on constate que les personnes qui en sortent, ont de la valeur (techniquement, intellectuellement, financièrement ....). Ça donne envie. On appelle ça alors "un ascenseur social". On va alors faire des statistiques sur les origines de ceux qui en sortent, on constatera qu'une "élite" est statistiquement sur-représentée, et on va hurler à l'élitisme et à l'inégalité des chances: tout le monde doit pouvoir profiter de cet "ascenseur social".
Alors on va mettre des mesures en place pour "ouvrir ce machin à ceux qui sont défavorisés". Tant que c'est purement sur le plan matériel, c'est une bonne chose, il faut l'admettre. Mais on va constater que les statistiques des origines "ne s'améliorent pas" vraiment, et que la "sélection" et "le taux d'échecs" ne font pas bonne figure dans les statistiques. Alors on va introduire des quota, des voies parallèles d'accès, et on va demander à ceux qui enseignent/valident d'être "efficace" dans leur enseignement, c.a.d. de faire en sorte qu'il n'y a pas trop d'échecs. On va "mesurer" la "qualité" de l'enseignement par le taux de "réussite". On va analyser les programmes, pour trouver quelle est la "raison de l'échec des défavorisés" et on va virer tout ce qui "est difficile" pour mieux permettre à "l'ascenseur" de fonctionner. Et à la fin, on constate que le machin est cassé pour de bon.
Mais il est bien sûr politiquement quasi-impossible de faire marche arrière sur aucune de ces mesures et il est très séduisant d'en introduire une, jusqu'au moment où on doit constater que "le machin est cassé définitivement". Alors on va accuser les fossoyeurs du passé qui ont fait cela.
C'est le cas des filières "élitistes" dans le secondaire, des maths, des langues anciennes, la grammaire... C'était le cas pour le collège. C'était le cas des universités (qui, il y a fort longtemps, étaient une voie d'élite). C'était le cas pour "le bac". C'est même le cas en primaire. Mais c'est parce qu'il est politiquement toujours facile "d'ouvrir" (on fait plaisir à un plus grand nombre) et suicidaire de "fermer".
- ZarathustraNiveau 7
RogerMartin a écrit:Sauf que le classement sur liste d'attente est très dur pour les ego, je le comprends bien.
C'est ce que j'appelle "le contacte avec la réalité".
- celitianSage
Il y a 20 ans, cela dépendait des bacs pro, dans les tertiaires le bac pro compta avait un niveau très différent du bac pro Secrétariat, les sérieux n'avaient aucune difficulté en BTS compta grâce à la sélection à la fin du BEP et le contenu jugé rébarbatif par beaucoup d'élèves.Moonchild a écrit:
Le bac pro n'était au départ pas une aberration en lui-même, mais il a toujours plus ou moins souffert d'un vice initial : il est intitulé "bac" alors qu'il n'a pas été conçu comme une porte d'entrée dans le supérieur mais comme un diplôme de fin d'étude destiné aux meilleurs éléments parmi les BEP. Même il y a quinze ou vingt ans, seule une petite poignée de bacheliers professionnels arrivait à poursuivre correctement en BTS et c'était normal puisque cette formation était calibrée pour des élèves sortant d'un bac technologique (par exemple, dans mon lycée, de 2000 à 2010, à chaque promotion, nous en avions plus ou moins cinq étudiants venant de bac pro par section en première année dont seulement la moitié poursuivait jusqu'en deuxième année).
Mais de toute façons, comme le dit Jacq, la réforme du bac pro trois ans et la "bienveillance" généralisée l'ont vidé de sa substance : le bac pro d'aujourd'hui correspond à peu près au niveau du BEP d'il y a une dizaine d'année et puisque les gouvernements successifs, oubliant les origines de cette formation, ont décrété que le BTS était devenu la voie de poursuite d'études naturelle bacheliers professionnels (ce BPS que tu évoques), au fur-et-à-mesure des réformes (qui se font au fil des ans, spécialité après spécialité), les BTS sont progressivement en train de s'aligner sur le niveau du bac pro d'il y a une dizaine d'année. Bref, on aura juste maintenu plus longtemps les jeunes dans le système sans pour autant augmenter leur niveau de qualification par rapport aux générations précédentes même s'ils ont un diplôme théoriquement plus élevé qui ne leurre déjà plus les employeurs, ceux-ci préférant recruter après la licence pro ou le mastère pro qui garantissent plus ou moins le niveau des anciens BTS.
Le problème des filières technologiques est effectivement assez similaire : la dévalorisation du niveau des bacs techno fait que la plupart de ceux qui en sortent ne sont pas assez solides pour tenir le choc en IUT, alors si on leur ferme la porte des BTS pour y accueillir massivement les bac pros (c'était le projet annoncé suite à la réforme Chatel : les bacs techno en IUT et les bacs pro en BTS), il ne leur restera que les filières universitaires non sélectives pour lesquelles ils sont encore moins bien préparés.
Cela ne correspond pas du tout à ce que j'ai entendu en jury de BTS depuis plusieurs sessions ni à ce que j'avais entendu l'an dernier de la part des IPR de maths lors de formations sur la mise en place du CCF en BTS : dans leur discours, il fallait tout mettre en oeuvre pour accueillir les bacs pro en BTS - autrement dit, il fallait multiplier les artifices pour qu'ils obtiennent des notes correctes.
Soit tu es dans une filière spécifique et plus sélective (il en reste quelques-unes), soit c'est un revirement récent.
C'est malheureusement la même chose pour les bacs généraux, nous avons des élèves de bac s ou es ayant eu des mentions au bac et en quelques années le niveau a vraiment changé comme la capacité de travail d'ailleurs.
Certains bacheliers en sont conscients et c'est pour ça qu'ils ne veulent pas aller à la fac.
Je pense aussi que les élèves sont mieux informés sur les débouchés possibles de certaines filières universitaires et que cela leur fait peur, ce qui fait que la fac est trop souvent le plan B.
Et il y a encore des BTS sélectifs, dans un ancien lycée j'ai connu le BTS opticien, ils ont du être eux aussi obligés de prendre un quota de bac pro, le mélange avec de bons S va être rock'n'roll.
C'est pour cela qu'il est très difficile de généraliser en disant les bacs pro vont en BTS, comme les CCF dans certains BTS il y en a pas ou peu dans certains BTS.
- CathEnchanteur
C'est amusant Celitan, parce que dans mon académie, (réunion avec la rectrice), la consigne officielle est "50% de bac pro en BTS".
Nous sommes une académie pilote et tu sais comme moi que ce qui ressort de ce type de projet est appliqué sans évaluation ( parfois même avant la fin de l'expérimentation !).
Sinon, je suis bien sûre d'accord avec tout ce qui a été dit sur les bac pro...
Nous sommes une académie pilote et tu sais comme moi que ce qui ressort de ce type de projet est appliqué sans évaluation ( parfois même avant la fin de l'expérimentation !).
Sinon, je suis bien sûre d'accord avec tout ce qui a été dit sur les bac pro...
- celitianSage
Ça change vraiment beaucoup d'une académie à l'autre et même d'un BTS à l'autre.
J'ai vu une collègue du même BTS mais d'une autre académie, eux c'est 1/3 et nous 1/4...
50% c'est énorme, après vous avez 25% de bacs techno et pareil de bacs généraux.
J'ai vu une collègue du même BTS mais d'une autre académie, eux c'est 1/3 et nous 1/4...
50% c'est énorme, après vous avez 25% de bacs techno et pareil de bacs généraux.
- CathEnchanteur
Oui, c'est énorme... et en IUT on impose 48% de bac techno au grand dam des profs...
- celitianSage
Le problème est toujours le même, le niveau des diplômes est tellement mauvais qu'aucun élève n'est à sa véritable place.
C'est ce que Jacq dit depuis le départ avant d'imposer des quotas, il faudrait commencer à rendre les formations plus qualitatives.
En commençant par remettre le bac pro en 4 ans....
C'est ce que Jacq dit depuis le départ avant d'imposer des quotas, il faudrait commencer à rendre les formations plus qualitatives.
En commençant par remettre le bac pro en 4 ans....
- CathEnchanteur
Oui, ce bac pro là au moins avait du sens, même j'avais constaté également une forte baisse dans les attendus et le niveau des élèves.
- BoubouleDoyen
Cath a écrit:Oui, c'est énorme... et en IUT on impose 48% de bac techno au grand dam des profs...
Dans quel(s) IUT ?
- BoubouleDoyen
Cath a écrit:C'est amusant Celitan, parce que dans mon académie, (réunion avec la rectrice), la consigne officielle est "50% de bac pro en BTS".
Nous sommes une académie pilote et tu sais comme moi que ce qui ressort de ce type de projet est appliqué sans évaluation ( parfois même avant la fin de l'expérimentation !).
Sinon, je suis bien sûre d'accord avec tout ce qui a été dit sur les bac pro...
Ce n'est pas possible pour certains BTS (scientifiques) de notre académie, il n'y a pas assez de bac pro candidats ;-)
(Et ils ne pourront pas suivre, faut voir les programmes...)
- CathEnchanteur
Oui, je me doute que dans certains BTS, il n'y aura pas assez de candidats... Il faudra tous les prendre, je suppose !
Pour ce qui est de suivre, bah... ce n'est pas vraiment la préoccupation, il faudra juste baisser le niveau : t'ai-je dit que dans notre BTS indus, le collègue de pro utilise les cours qu'il faisait en bac pro il y a 20 ans ?
Pour ce qui est de suivre, bah... ce n'est pas vraiment la préoccupation, il faudra juste baisser le niveau : t'ai-je dit que dans notre BTS indus, le collègue de pro utilise les cours qu'il faisait en bac pro il y a 20 ans ?
- celitianSage
Si nous sommes honnêtes, dans certains bts les bacs pro servent à remplir les classes.
- celitianSage
J'avais entendu ça sur les bts compta ou commerce de certains lycées.
- VididiNiveau 5
Bouboule a écrit:Cath a écrit:Oui, c'est énorme... et en IUT on impose 48% de bac techno au grand dam des profs...
Dans quel(s) IUT ?
Pas celui pour lequel mon fils a postulé en tout cas (et où il a été refusé). Mais le responsable de la formation avait été très clair, compte tenu de la forte demande, seuls les tout meilleurs avaient une chance. D'après lui, le quota était de 20% et comme personne ne vérifiait, ils étaient en réalité en dessous. Junior a beau avoir fait une remontée spectaculaire après un premier trimestre moyen, ça n'a pas suffit.
Depuis ce matin, il a une place à la fac, mais reste sur liste d'attente pour un BTS, où j'espère que les bac pro vont lui laisser une petite place...
- CeladonDemi-dieu
F.Vidal sur Parcoursup à ONPC hier soir :
https://www.youtube.com/watch?v=2efmAJA8wvM
56 minutes
https://www.youtube.com/watch?v=2efmAJA8wvM
56 minutes
- ben2510Expert spécialisé
Cath a écrit:Oui, je me doute que dans certains BTS, il n'y aura pas assez de candidats... Il faudra tous les prendre, je suppose !
Pour ce qui est de suivre, bah... ce n'est pas vraiment la préoccupation, il faudra juste baisser le niveau : t'ai-je dit que dans notre BTS indus, le collègue de pro utilise les cours qu'il faisait en bac pro il y a 20 ans ?
Dans son BTS, une copine réutilise les cours qu'elle avait eus en seconde comme élève.
Dans mon BTS (qui a un gros niveau), j'utilise mes cours de 1S et de TS.
Et en seconde, je donne parfois quelques exos de BTS.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- CathEnchanteur
Je ne pense pas que ton dernier exemple ait le même sens que tes deux premiers !
- AnaxagoreGuide spirituel
Cela montre que certains exercices de BTS ne nécessitent rien de plus que ce qui est su, en principe, en seconde actuellement. C'est encore pire.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ZarathustraNiveau 7
Pour ceux qui s'y intéressent, j'ai écrit une simulation très rudimentaire de "parcoursup" en python. Le code n'est pas efficace, mais simple. Les hypothèses simplistes sont:
* il y a un nombre de candidats qui ont tous un niveau "intrinsèque" ("bon dossier", "faible dossier").
* Il y a un nombre de formations qui ont un nombre de places aléatoires, mais la somme des places dépasse très légèrement le nombre de candidats (il y a donc à priori une place pour tout le monde).
* Les formations ajoutent "du bruit" (de la diversité) à la "valeur intrinsèque" de chaque candidat, et classent les candidats selon cette valeur corrigée.
* tous les candidats émettent le même nombre de vœux aléatoires parmi les formations et ont un ordre de préférence qui ne sera pas utilisé (comme parcoursup)
Un "tour" consiste en ceci:
- les formations donnent un "oui" aux n premiers candidats dans leur classement qui émettent toujours un vœu pour la formation, où n est le nombre de places dont ils disposent.
- les candidats gardent le "oui" le plus élevé dans leur ordre de préférences, et annulent les "oui" ainsi que les "vœux en attente" des formations qui sont plus bas dans leur préférences.
A chaque tour, on compte le nombre de candidats qui n'ont aucun "oui".
Pour les paramètres dans le code, je trouve:
[ 0.3275 0.126 0.0585 0.038 0.0325 0.0305 0.0305 0.0305 0.0305 0.0305]
Donc, au tour zéro, 33% des candidats n'ont pas de proposition. Après un premier tour, cela se réduit à 12.6%. Cela prend ~5 tours pour stabiliser sur 3% de gens qui n'ont pas de solution (leurs vœux ne correspondent pas aux classements des établissements: il y a des places libres qu'ils ne veulent pas, et vice versa).
Il semble en général que ça stabilise après ~5 tours avec les simulations que j'ai faites.
Je ne garantis pas qu'il n'y ait pas de couac dans le code...
* il y a un nombre de candidats qui ont tous un niveau "intrinsèque" ("bon dossier", "faible dossier").
* Il y a un nombre de formations qui ont un nombre de places aléatoires, mais la somme des places dépasse très légèrement le nombre de candidats (il y a donc à priori une place pour tout le monde).
* Les formations ajoutent "du bruit" (de la diversité) à la "valeur intrinsèque" de chaque candidat, et classent les candidats selon cette valeur corrigée.
* tous les candidats émettent le même nombre de vœux aléatoires parmi les formations et ont un ordre de préférence qui ne sera pas utilisé (comme parcoursup)
Un "tour" consiste en ceci:
- les formations donnent un "oui" aux n premiers candidats dans leur classement qui émettent toujours un vœu pour la formation, où n est le nombre de places dont ils disposent.
- les candidats gardent le "oui" le plus élevé dans leur ordre de préférences, et annulent les "oui" ainsi que les "vœux en attente" des formations qui sont plus bas dans leur préférences.
A chaque tour, on compte le nombre de candidats qui n'ont aucun "oui".
Pour les paramètres dans le code, je trouve:
[ 0.3275 0.126 0.0585 0.038 0.0325 0.0305 0.0305 0.0305 0.0305 0.0305]
Donc, au tour zéro, 33% des candidats n'ont pas de proposition. Après un premier tour, cela se réduit à 12.6%. Cela prend ~5 tours pour stabiliser sur 3% de gens qui n'ont pas de solution (leurs vœux ne correspondent pas aux classements des établissements: il y a des places libres qu'ils ne veulent pas, et vice versa).
Il semble en général que ça stabilise après ~5 tours avec les simulations que j'ai faites.
Je ne garantis pas qu'il n'y ait pas de couac dans le code...
- Code:
# -*- coding: latin-1 -*-
import numpy as np
ncandidats = 2000
nformations = 200
nvoeux = 8
diversite = 0.1
ntours = 10
# on assigne les niveaux "intrinsèques" aux candidats (moins = mieux)
niveaux = np.random.rand(ncandidats)
# les candidats formulent leurs voeux en ordre de préférence
voeux = np.floor(np.random.rand(ncandidats,nvoeux)*nformations)
# les formations ont un nombre de places
places = np.random.rand(nformations)
places = np.floor((places/(np.sum(places)))*ncandidats)+1
classement = np.zeros((ncandidats,nformations))
# les procedures de classification modifient les niveaux des candidats
deltaniveaux = np.random.rand(ncandidats,nformations)*diversite
# on calcule les classements des candidats par formation
for formation in range(0,nformations):
nivcand = niveaux + deltaniveaux[:,formation]
classement[:,formation] = nivcand.argsort().argsort()
# dans proposition, on met les "oui"
# dans voeuxactif, on met les acceptations des candidats
# on commence par accepter tous les formations dans les voeux
voeuxactif = np.zeros((ncandidats,nformations))
for candidat in range(0,ncandidats):
for voeu in range(0,nvoeux):
voeuxactif[candidat,voeux[candidat,voeu]] = 1
nrefus = np.zeros(ntours)
for tours in range(0,ntours):
# les formations donnent des oui aux candidats en fonction de leur
# classement et leur nombre de places si les candidats sont intéressés
proposition = np.zeros((ncandidats,nformations))
for formation in range(0,nformations):
place = 0
indexcandidat = 0
while (place < places[formation] and indexcandidat < ncandidats):
# tant qu'il y a des places disponibles et des candidats dans la liste
candidat = classement[indexcandidat,formation]
# on boucle sur les candidats dans l'ordre du classement
if (voeuxactif[candidat,formation] == 1):
# si le candidat est intéressé, on lui propose une place
proposition[candidat,formation] = 1
place = place + 1
indexcandidat = indexcandidat + 1
# les candidats repondent en fonction de leur preference
# ils libèrent donc des places en mettant les voeux qui ne les
# interessent plus en non-actif
for candidat in range(0,ncandidats):
mieux = 0
for formation in range(0,nformations):
if (mieux == 1):
voeuxactif[candidat,formation] = 0
if (proposition[candidat,formation] == 1):
mieux = 1
# print(voeuxactif)
pasdeplace = 0
for candidat in range(0,ncandidats):
if (sum(proposition[candidat]) == 0):
pasdeplace = pasdeplace + 1
nrefus[tours] = pasdeplace
# print(sum(proposition.transpose()))
print(nrefus/ncandidats)
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