Enseignante frappée par un élève.

Bonjour à tous,

Une de mes collègues se retrouvent en difficulté suite à un incident en classe. Un élève l'a frappée avant les vacances et ce dernier devrait passer en conseil de discipline à la rentrée.
Or, la direction a expliqué à l'enseignant que malgré tout l'élève devrait réintégrer sa classe à la rentrée car la mesure conservatoire prend fin. La direction l'a aussi découragée de porter plainte.
Ma collègue ne se sent pas de reprendre cet élève, a-t-elle la droit de le refuser ?

Merci pour vos réponses

Elle doit porter plainte(elle aurait dû le faire tout de suite) et elle refuse de reprendre cet élève et vous, ses collègues vous faites front, vous refusez l'élève et vous ne prenez plus aucun élève tant que ce n'et pas réglé. Il y a lieu quand ce CD? A u moment donné, on n'est pas animaux, il y a des droits, des syndicats et un truc qui s'appelle la solidarité.

Je ne sais pas si elle a le droit de refuser l'élève ; d'autres Néos répondront bien mieux que moi. En revanche, elle DOIT porter plainte selon moi.

Au début, elle voulait porter plainte et le chef d'établissement l'en a dissuadée...

Le chef ment:

"En cas de nécessité, le chef d'établissement peut, à titre conservatoire, interdire l'accès de l'établissement à un élève en attendant la comparution de celui-ci devant le conseil de discipline. S'il est mineur, l'élève est remis à son représentant légal. Cette mesure ne présente pas le caractère de sanction." (Article D511-33 du code de l'éducation)

Si elle ne porte pas plainte, et qu'elle est obligée de reprendre l'élève, celui-ci pourra se sentir dans l'impunité. Et pourra récidiver.

En plus, comment se sentirait-elle à faire cours dans ces conditions ?

En fait, il a eu une mesure conservatoire mais le chef d'établissement a ensuite expliqué que cette dernière devrait prendre fin car elle dépassait le temps autorisé...

Pourquoi tant que CdE veulent dissuader de porter plainte ? Ça ne les rend pas très sympathiques.

Je l'ai vue hier et elle ne se sent pas de faire cours dans ces conditions...

Les choses ont changé, il y a 15 ans, je me faisais rayer ma voiture, le chef d'établissement m'a dit d'aller porter plainte tout de suite, il m'a libérée de cours même pour pouvoir le faire.

camomilles a écrit:En fait, il a eu une mesure conservatoire mais le chef d'établissement a ensuite expliqué que cette dernière devrait prendre fin car elle dépassait le temps autorisé...

Je répète ma question : il a lieu quand ce CD? Et il peut très bien empêcher l'élève d'aller au cours de ta collègue. Il n'y a pas de délégués syndicaux dans ton bahut? Vous n'avez pas débrayé? J'ai l'impression qu'elle est bien seule ta collègue.

Le conseil de discipline a lieu le 26. En fait, la collègue m'a tout raconté hier soir et ne nous avait pas raconté l'entretien avec le chef qui a eu lieu juste avant les vacances...
Pour nous la rentrée a lieu lundi.

Ceci est scandaleux et invraisemblable.
J'ai connu pareille situation.
Il y a plusieurs années, une élève m'a frappée et le chef refusait de faire un CD : quelques jours d'exclusion et j'étais censée la reprendre en classe comme une fleur. Pour moi, c'était inenvisageable. J'ai alerté mes collègues à la récréation : à la sonnerie, personne n'a pris ses élèves, et une délégation est allée voir le chef. Dans l'heure, le problème était réglé.
Roxane a tout dit : ne laissez pas cette collègue seule face à une situation qui engage tout le monde, soyez solidaires.
Courage à elle et à tous.

Bonjour à tous
Pour Camomille

https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000034946967&fastReqId=1343453666&fastPos=1

Bon courage pour votre plainte directement auprès directement de Monsieur le Procureur de la République

Non non non et non!
J’ai été cognée et blessée à l’œil il y a 3 ans. J’ai porté plainte et l’eleve a été mis en mesure conservatoire jusqu’a son CD qui avait lieu quasiment 3 semaines plus tard (période des ponts de mai). Ma CDE l’a éloignée du collège pdt tout ce temps là et ne s’en est pas privée!!! C’est quoi ce CDE sans rien dans le caleçon?!

Comme les collègues, vous faites tous front avec votre collègue et peut-être camomilles que quelqu'un peut l'accompagner porter plainte.
Il est normal qu'elle ne se sente pas forcément bien.

Je demanderais la protection fonctionnelle au recteur avec demande d'une saisie du procureur immédiate, je porterais plainte contre l'élève et le CDE "pour non assistance à personne en danger", avec menace de médiatiser l'affaire. Se rapprocher d'un syndicat (d'un vrai) qui prend le dossier en main.

Si le CDE refuse de prendre une mesure conservatoire jusqu'au conseil de discipline, il engage sa responsabilité personnelle:

Il la faut absolument avoir le soutient de tous ses collegues car cela peut arriver à n'importe qui , pour moi ses collegues doivent boycotter les cours jusqu'à la résolution du problème . La solidarité des professeur doit être plus forte que la manipulation des autorités scolaires

Moi, je me demande toujours dans ce genre d'histoire pourquoi l'enseignant ne porte pas plainte.
La vision sacerdotale du métier ? L'aspect "le pauvre chéri, ce n'est pas de sa faute" ?

Honnêtement ça me dépasse...

Ouais, enfin, porter plainte contre le CDE n'est ni le plus simple, surtout psychologiquement (et je sais de quoi je parle), ni le plus efficace.
Je suis pour les solutions pratiques, et qui n'obligent pas la personne concernée, déjà affectée, à une résistance psychologique sur des mois et des mois (parce que concrètement, c'est ça que tu engages, XIII). Un débrayage collectif et une bonne discussion dans le bureau me semblent bien plus raisonnables.

VicomteDeValmont a écrit:Si le CDE refuse de prendre une mesure conservatoire jusqu'au conseil de discipline, il engage sa responsabilité personnelle:

Tout à fait, une plainte contre le CDE me semble incontournable. Que dirait-on si cet élève était tombé sur un professeur un peu plus sanguin qui lui flanque une raclée?

V.Marchais a écrit:Ouais, enfin, porter plainte contre le CDE n'est ni le plus simple, surtout psychologiquement (et je sais de quoi je parle), ni le plus efficace.
Je suis pour les solutions pratiques, et qui n'obligent pas la personne concernée, déjà affectée, à une résistance psychologique sur des mois et des mois (parce que concrètement, c'est ça que tu engages, XIII). Un débrayage collectif et une bonne discussion dans le bureau me semblent bien plus raisonnables.

C'est sûr qu'au préalable il faut avoir utilisé les recours "amiables", la plainte vient par la suite.

Les CDE se comportent-ils souvent ainsi, ou est-ce juste quelques brebis galeuses ? Je ne comprends pas son raisonnement. 1/ Une personne a été agressée, donc il y a sanction, que cette personne soit prof ou élève. Là, c'est la victime qui est sanctionnée. 2/ Ne pas sanctionner l'élève envoie un mauvais message aux autres élèves.

https://www.neoprofs.org/t117530-courrier-international-les-enseignants-agresses-dans-les-ecoles-italiennes#4418319

Savez-vous si cette situation touche toute l'Europe ? Vive la bienveillance, qu'ils disaient...

Mais oui, porter plainte à la police/gendarmerie est le minimum. C'est quand même triste d'en être arrivé là, mais c'est une nécessité.

PS : engagez-vous, qu'ils disaient...