- zeprofGrand sage
celinesud a écrit:Il y a eu un peu de ça aussi ... en plus soft !
ah ben ça fait plaisir à lire !
bravo céline !
- ditaNeoprof expérimenté
JEMS a écrit:Perso, je comble les brèches ouvertes comme je peux... je travaille avec deux autres collègues, impossible pour eux de me suivre. Donc je fais dans mon coin. Je ne sais pas arriver le lundi matin et faire des photocopies aléatoires...
Ca fait du bien de rigoler.
- ElaïnaDevin
Pseudo a écrit:Et c'est agréable de se sentir mieux que les autres ?
La désorganisation est souvent assez totale, mais au final on arrive fin juin chaque année. Et puis je laisse leur désordre aux autres et m'occupe du mien (et j'ai déjà à faire). Il faut dire que des années de thérapie m'ont bien aidé à lâcher sur l'hyper contrôle. Il arrive de temps à autre que je me retrouve en situation un peu délicate à cause du désordre des autres (la dernière c'était de me retrouver à la porte de mon propre CDI parce qu'un prof s'y était installé et avait fermé derrière lui) mais après tout, c'est que le boulot et j'ai appris à mes dépends que tout ce qui n'est pas fait aujourd'hui a de forte chance de ne pas être fait demain et que, pourtant, la terre continue de tourner. Bref, à l'impossible nul n'est tenu et RAB.
Faut croire que oui, certains adorent.
Je suis très désorganisée. Il m'arrive régulièrement de me pointer le matin en ayant oublié cours, photocopies, etc. Tout est sur ma clef usb (je n'ai pas de cartable), je prends deux minutes en plus pour tout réimprimer et vogue la galère. Les dates changent ? Rien à battre, ça ne changera pas la face du monde. Je ne me prends pas la tête avec l'organisation des autres. Bon an mal an on arrive à quelque chose. Tant que les cours sont faits et que les élèves sont évalués, je ne vois pas bien pourquoi on se mêlerait des affaires des autres.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- SeiGrand Maître
TZR sur des remplacements courts, j'ai l'impression inverse : beaucoup de collègues sont beaucoup trop organisés ! Ceux-là flippent un max qu'on dérange d'un cheveu la progression prévue, que l'on passe trop de temps sur les LA, que l'on change les œuvres prévues... Comme si la réussite des élèves - que dis-je ! la bonne marche du monde ! - dépendait d'un programme millimétré, de préférence celui établi par leurs soins. Lâchez du leste, tout va bien !
_________________
"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- olive-in-oilSage
Honnêtement Marjorie, quand tu auras une bonne petite carrière derrière toi + tes propres enfants à t'occuper = une vie bien remplie par autre chose que le travail, tu apprendras à relativiser. Tu ne deviendras pas pour autant désorganisée ou je-m’en-foutiste (je suis toujours très rigoureuse, précise, voire psychopathe dans mon boulot perso) mais le reste doit glisser, c'est vital.
Je me reconnais dans le témoignage de Céline, j'ai 3 gamins et un mari souvent absent ou rentrant tard (lui n'est pas prof justement). J'assume tout et je veux être maman parfaite, épouse idéale et prof irréprochable. Eh bien c'est dur ! Mais je ne vais pas juger ceux qui sont loin d'en faire autant avec moins de contraintes que moi, j'avoue même les envier s'ils sont capables de désinvolture ! Mais ce problème m'est personnel, c'est ma peur du vide, mon besoin de perfection... Chacun sa crotte !
Il ne faut pas croire qu'une chose, facile pour les uns, doit l'être forcément pour les autres. Car plus on est haut perché, moins on voit le sol, et la chute fait d'autant plus mal !
Je me reconnais dans le témoignage de Céline, j'ai 3 gamins et un mari souvent absent ou rentrant tard (lui n'est pas prof justement). J'assume tout et je veux être maman parfaite, épouse idéale et prof irréprochable. Eh bien c'est dur ! Mais je ne vais pas juger ceux qui sont loin d'en faire autant avec moins de contraintes que moi, j'avoue même les envier s'ils sont capables de désinvolture ! Mais ce problème m'est personnel, c'est ma peur du vide, mon besoin de perfection... Chacun sa crotte !
Il ne faut pas croire qu'une chose, facile pour les uns, doit l'être forcément pour les autres. Car plus on est haut perché, moins on voit le sol, et la chute fait d'autant plus mal !
- cléliaFidèle du forum
J'ai connu des chefs très organisés et très carrés mais peu dans le relationnel, des chefs très humains et un peu bordéliques, plus rarement des chefs très humains et très rigoureux, une fois un chef fort désagréable et fort inefficace. Dans le dernier cas, l'équipe s'est serré les coudes, a fait de son mieux et a attendu que ça passe. J'ai eu plusieurs chefs qui m'ont dit : "Vous devriez passer le concours de perdir". J'ai remercié pour le compliment et toujours répondu : "Non merci. C'est trop difficile, ce qu'on vous demande! Je suis mieux à ma place!"
J'ai connu une secrétaire à la ramasse mais aussi des surveillants qui auraient été capables de faire tourner le collège. J'ai connu une gestionnaire qui gérait l'argent public comme si c'était le sien, avec radinerie, et d'autres vraiment extras qui avaient toujours des solutions à nos demandes.
J'ai connu des profs... Ceux qui corrigeaient vite et ceux qui tardaient à rendre les copies, ceux qui couraient tout le temps et ceux qui semblaient toujours prêts. La plupart faisait le boulot. Et bien. Et pour les autres, qui suis-je pour juger ? Je ne suis pas leur inspecteur ; je ne suis pas dans leur vie non plus...
Quant à moi, je ne suis pas la même enseignante qu'il y a dix ans, ni celle d'il y a vingt ans. Ni pire ni meilleure, je crois. J'ai d'autres priorités, d'autres fonctionnements. J'en aurai d'autres encore dans dix, dans vingt ans.
Je vis d'autant mieux dans mon travail (et dans ma vie...) que je laisse glisser ce sur quoi je n'ai pas de prise. Je bosse avec les collègues avec qui j'ai des affinités. Je ne suis pas un super-héros, je ne vais pas sauver le monde. Je fais ce que j'ai à faire, je cultive mon jardin et je consacre mon temps et mon énergie aux choses et aux gens que j'aime.
Je souhaite à tous beaucoup de sérénité. Notre métier est difficile. N'en rajoutons pas..
J'ai connu une secrétaire à la ramasse mais aussi des surveillants qui auraient été capables de faire tourner le collège. J'ai connu une gestionnaire qui gérait l'argent public comme si c'était le sien, avec radinerie, et d'autres vraiment extras qui avaient toujours des solutions à nos demandes.
J'ai connu des profs... Ceux qui corrigeaient vite et ceux qui tardaient à rendre les copies, ceux qui couraient tout le temps et ceux qui semblaient toujours prêts. La plupart faisait le boulot. Et bien. Et pour les autres, qui suis-je pour juger ? Je ne suis pas leur inspecteur ; je ne suis pas dans leur vie non plus...
Quant à moi, je ne suis pas la même enseignante qu'il y a dix ans, ni celle d'il y a vingt ans. Ni pire ni meilleure, je crois. J'ai d'autres priorités, d'autres fonctionnements. J'en aurai d'autres encore dans dix, dans vingt ans.
Je vis d'autant mieux dans mon travail (et dans ma vie...) que je laisse glisser ce sur quoi je n'ai pas de prise. Je bosse avec les collègues avec qui j'ai des affinités. Je ne suis pas un super-héros, je ne vais pas sauver le monde. Je fais ce que j'ai à faire, je cultive mon jardin et je consacre mon temps et mon énergie aux choses et aux gens que j'aime.
Je souhaite à tous beaucoup de sérénité. Notre métier est difficile. N'en rajoutons pas..
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- JEMSGrand Maître
dita a écrit:JEMS a écrit:Perso, je comble les brèches ouvertes comme je peux... je travaille avec deux autres collègues, impossible pour eux de me suivre. Donc je fais dans mon coin. Je ne sais pas arriver le lundi matin et faire des photocopies aléatoires...
Ca fait du bien de rigoler.
Bien quoi ? Je ne suis pas IEN... mais l'IEN est déjà passé deux fois. Et rien n'y fait. Les gamins trinquent. Alors, que devons-nous faire ? L'autruche ? Laisser ce bordel au détriment des gamins qui n'ont rien demandé mais sont demandeurs.
A un moment donné, nous travaillons pour les jeunes, leur réussite. Il faut arrêter de se voiler la face ! Je ne suis pas l'Inquisiteur, il ne faut pas s'inquiéter, j'en ai juste assez d'être le pompier de service, PP, coordonnateur....
- henrietteMédiateur
JEMS, le cas de ton établissement est tout de même extrême, et ses dysfonctionnements gravissimes sont sans aucune mesure avec les désagréments qui font râler marjolie.june : les deux situations ne sont vraiment pas comparables.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- TVBNiveau 6
clélia a écrit:J'ai connu des chefs très organisés et très carrés mais peu dans le relationnel, des chefs très humains et un peu bordéliques, plus rarement des chefs très humains et très rigoureux, une fois un chef fort désagréable et fort inefficace. Dans le dernier cas, l'équipe s'est serré les coudes, a fait de son mieux et a attendu que ça passe. J'ai eu plusieurs chefs qui m'ont dit : "Vous devriez passer le concours de perdir". J'ai remercié pour le compliment et toujours répondu : "Non merci. C'est trop difficile, ce qu'on vous demande! Je suis mieux à ma place!"
J'ai connu une secrétaire à la ramasse mais aussi des surveillants qui auraient été capables de faire tourner le collège. J'ai connu une gestionnaire qui gérait l'argent public comme si c'était le sien, avec radinerie, et d'autres vraiment extras qui avaient toujours des solutions à nos demandes.
J'ai connu des profs... Ceux qui corrigeaient vite et ceux qui tardaient à rendre les copies, ceux qui couraient tout le temps et ceux qui semblaient toujours prêts. La plupart faisait le boulot. Et bien. Et pour les autres, qui suis-je pour juger ? Je ne suis pas leur inspecteur ; je ne suis pas dans leur vie non plus...
Quant à moi, je ne suis pas la même enseignante qu'il y a dix ans, ni celle d'il y a vingt ans. Ni pire ni meilleure, je crois. J'ai d'autres priorités, d'autres fonctionnements. J'en aurai d'autres encore dans dix, dans vingt ans.
Je vis d'autant mieux dans mon travail (et dans ma vie...) que je laisse glisser ce sur quoi je n'ai pas de prise. Je bosse avec les collègues avec qui j'ai des affinités. Je ne suis pas un super-héros, je ne vais pas sauver le monde. Je fais ce que j'ai à faire, je cultive mon jardin et je consacre mon temps et mon énergie aux choses et aux gens que j'aime.
Je souhaite à tous beaucoup de sérénité. Notre métier est difficile. N'en rajoutons pas..
Tout est dit et très bien dit ! Merci clélia !!
- JayKewNiveau 9
TVB a écrit:clélia a écrit:J'ai connu des chefs très organisés et très carrés mais peu dans le relationnel, des chefs très humains et un peu bordéliques, plus rarement des chefs très humains et très rigoureux, une fois un chef fort désagréable et fort inefficace. Dans le dernier cas, l'équipe s'est serré les coudes, a fait de son mieux et a attendu que ça passe. J'ai eu plusieurs chefs qui m'ont dit : "Vous devriez passer le concours de perdir". J'ai remercié pour le compliment et toujours répondu : "Non merci. C'est trop difficile, ce qu'on vous demande! Je suis mieux à ma place!"
J'ai connu une secrétaire à la ramasse mais aussi des surveillants qui auraient été capables de faire tourner le collège. J'ai connu une gestionnaire qui gérait l'argent public comme si c'était le sien, avec radinerie, et d'autres vraiment extras qui avaient toujours des solutions à nos demandes.
J'ai connu des profs... Ceux qui corrigeaient vite et ceux qui tardaient à rendre les copies, ceux qui couraient tout le temps et ceux qui semblaient toujours prêts. La plupart faisait le boulot. Et bien. Et pour les autres, qui suis-je pour juger ? Je ne suis pas leur inspecteur ; je ne suis pas dans leur vie non plus...
Quant à moi, je ne suis pas la même enseignante qu'il y a dix ans, ni celle d'il y a vingt ans. Ni pire ni meilleure, je crois. J'ai d'autres priorités, d'autres fonctionnements. J'en aurai d'autres encore dans dix, dans vingt ans.
Je vis d'autant mieux dans mon travail (et dans ma vie...) que je laisse glisser ce sur quoi je n'ai pas de prise. Je bosse avec les collègues avec qui j'ai des affinités. Je ne suis pas un super-héros, je ne vais pas sauver le monde. Je fais ce que j'ai à faire, je cultive mon jardin et je consacre mon temps et mon énergie aux choses et aux gens que j'aime.
Je souhaite à tous beaucoup de sérénité. Notre métier est difficile. N'en rajoutons pas..
Tout est dit et très bien dit ! Merci clélia !!
+1. Je ne pourrais pas dire mieux que ce que Clélia a dit!
- marjoDoyen
Malavita a écrit:Marjorie.june a été sans doute maladroite, mais les problèmes d'organisation à répétition deviennent parfois très problématiques et peuvent aussi flinguer des cours et c'est encore plus problématique quand les élèves, parents d'élèves et intervenants extérieurs se rendent compte du bazar et font des remarques.
Le problème ce n'est pas que cela arrive de temps en temps, c'est normal. Le problème, c'est l'accumulation dans un temps court et c'est usant de devoir essayer de compenser/rattraper les erreurs, surtout quand cela a des répercussions sur la gestion de classe et la fatigue nerveuse.
C'est ce que je voulais dire, en effet : tu as exprimé ma pensée bien mieux que moi.
Kilmeny a écrit: Peut-être parce que Marjolie n'a pas à payer pour l'attitude des autres. Agir, ce serait faire le travail à la place des autres ! Ce serait quand même injuste que Marjolie qui fait ce qu'elle doit en temps et en heure doive AUSSI faire ce que les autres n'ont pas fait... !
Je ne comprends pas toutes ces réactions négatives. Marjolie ne critique pas mais fait simplement part de son sentiment d'injustice et de frustration face à des situations qui partent en vrille et se répètent. Chacun peut se tromper sur des dates, rendre des copies en retard parce qu'une raison ponctuelle fait que... Mais quand c'est toujours, tout le temps et que cela se répercute sur le travail des autres à longueur de temps, oui, c'est exaspérant et c'est le sens de l'intervention de Marjolie, à mon avis.
Merci Kilmeny.
Je reconnais que la souplesse n'est pas mon fort, et je dois/j'essaie de travailler sur ce point. Je ne suis pas une acharnée de travail, comme certains pourraient le croire, et je ne passe pas (du tout) soirées/week-ends/vacances à travailler. J'ai d'ailleurs en parallèle de mon temps plein une vacation à la fac, qui me prend pas mal de temps en termes de préparation car c'est la première fois que je fais ça, et je suis pourtant toujours dans les clous dans mon travail pour le collège.
Si certains ici désapprouvent mon discours, je voudrais répondre que de mon côté, je suis tout de même un peu interloquée de lire les propos de certains, qui disent que ce n'est pas la peine de se mettre en quatre, que si des heures sautent ou que tout est désorganisé au dernier moment, ce n'est pas grave. S'il s'agit de dire que ce n'est pas la peine de se donner un ulcère pour des choses qu'on ne maîtrise pas, je suis d'accord ; mais si ces propos témoignent d'une forme de démission ou de je-m'en-foutisme (et qu'on ne vienne pas me dire que ça n'existe pas dans l'EN), alors je trouve ce discours plutôt gênant et préoccupant.
- PuckVénérable
J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
_________________
"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- gauvain31Empereur
Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
Il le connaît déjà depuis 2010 et la réforme du lycée de Luc Châtel
- ProvenceEnchanteur
Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
Tu parles d'or.
- JPhMMDemi-dieu
Merci.Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- cléliaFidèle du forum
Je suis bien d'accord. Ce ne sont pas les individus qui dysfonctionnent mais tout le système. Et nous en payons le prix.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- Thalia de GMédiateur
Clélia (ton précédent message) et Puck, vous parlez d'or. Merci.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JPhMMDemi-dieu
Du PPCR, je crois aussi, qui nous fut tant vendu par le ministère, les politiques, les syndicats, alors que la mesure ne servait qu'à une chose : nous empapaouter bien comme il faut.Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- PrezboGrand Maître
Oui...Et il le connaître encore mieux en 2019 avec l'usine à gaz Blanquer.gauvain31 a écrit:Il le connaît déjà depuis 2010 et la réforme du lycée de Luc ChâtelPuck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
J'ajouterai que le prof blasé, le prof qui fait le minimum et rentre chez lui serein, le prof qui se prend pour un IPR et passe son temps à faire la publicité de son travail et à débiner les collègues, ils existaient sans doute déjà avant...Mais le sentiment d'insécurité crées par les réformes successives comme la mise en concurrence des personnels et des disciplines ont ouvert un boulevard à tous et exacerbés des conflits et des rancœurs qui étaient auparavant plus contenues par le respect de la place de chacun.
Oui. Avant aussi, il y avait des profs carrés, des profs bordéliques, et des control freaks névrosés qui avaient planifiés l'ensemble de leurs séances à l'heure près sur toute l'année. (Je ne rigole pas, je l'ai vu chez une collègue que je remplaçais : le 14 mars à 15h30, lecture du livre page 17 paragraphe 2 et 3 avec la quatrième 5, le tout trois prévu mois à l'avance.) Il y avait aussi des CDE ou des adjoints carrés, et d'autres bordéliques. On pouvait être agacé, ou à la longue fatigué, quand l'inorganisation d'un chef ou d'un CDE gênait notre propre travail ou notre crédibilité auprès des élèves.Puck a écrit:Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
Mais de toute façon, quand le système met toute son énergie à se dérégler lui même à coup de réformes alambiquées et mal pensées ou de volonté délibérée d'émiettement, et que les personnels comme les directions ne sont plus évaluées sur leur capacité à faire tourner la boite mais sur celle à créer un maximum de mousse et d'agitation...Ben il y a un moment ou la bonne organisation n'est plus possible, et où il faut en prendre son parti et se contenter de faire ce qui relève de son ressort dans son coin. Ça vaut mieux que de finir aigri.
- Ajonc35Sage
Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
Tout à fait d'accord aussi. De plus les formations sont plutôt en périodes "vaches maigres" ce qui pousse à un repli sur soi. En tout cas , c'est ma situation.
- pseudo-intelloSage
JPhMM a écrit:Du PPCR, je crois aussi, qui nous fut tant vendu par le ministère, les politiques, les syndicats, alors que la mesure ne servait qu'à une chose : nous empapaouter bien comme il faut.Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège.
Pas tous les syndicats.
D'ici aux prochaines élections pro, il serait intéressant d'avoir un tableau récapitulatif sur les prises de positions des syndicats sur la réforme du collège, le PPCR, le statut Hamon, etc, et quatre colonnes : si le syndicat, était contre, s'il était pour, s'il était "pour, à condition que les moyens suivent", s'il prétendait que "c'est pas parfait, il faut renégocier quelques points".
Et après on vote.
- cocktailFidèle du forum
pseudo-intello a écrit:JPhMM a écrit:Du PPCR, je crois aussi, qui nous fut tant vendu par le ministère, les politiques, les syndicats, alors que la mesure ne servait qu'à une chose : nous empapaouter bien comme il faut.Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège.
Pas tous les syndicats.
D'ici aux prochaines élections pro, ice u'il faudrait, c'est un tableau récapitulatif sur les prises de positions des syndicats sur la réforme du collège, le PPCR, le statut Hamon, etc, et quatre colonnes : si le syndicat, était contre, s'il était pour, s'il était "pour, à condition que les moyens suivent", s'il prétendait que "c'est pas parfait, il faut renégocier quelques points".
Et après on vote.
Bonne idée. Comment on fait ça ? Tu veux créer un topic participatif ?
- GrypheMédiateur
pseudo-intello a écrit:D'ici aux prochaines élections pro, ice u'il faudrait, c'est un tableau récapitulatif sur les prises de positions des syndicats sur la réforme du collège, le PPCR, le statut Hamon, etc, et quatre colonnes : si le syndicat, était contre, s'il était pour, s'il était "pour, à condition que les moyens suivent", s'il prétendait que "c'est pas parfait, il faut renégocier quelques points".
Et après on vote.
Si tu veux te lancer dans le tableau, n'hésite pas...
Pour mémoire, on avait travaillé ici-même en 2014 à une présentation de tous les syndicats. Évidemment, de l'eau a coulé sous les ponts depuis, et il serait effectivement bon de réactualiser les choses...
https://www.neoprofs.org/t84047-elections-professionnelles-2014-panorama-des-organisations-syndicales-candidates-au-ctm-comite-technique-ministeriel
Ce serait pas mal alors d'ajouter aussi une colonne "quelles sont les propositions effectuées ?" parce qu'il y a des organisations qui savent très bien s'opposer, mais qui ne font pas de propositions. Je ne vise personne.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- SphinxProphète
Puck a écrit:J’ai l’impression, très amère, que nous payons et paierons longtemps les conséquences de la réforme du collège. Outre la scission qu’elle a provoqué chez les enseignants, elle a aussi créé un sentiment d’insécurité quant aux horaires, donc aux postes. Et chacun a réagi comme il a pu : blasé, assurant son travail a minima, correctement mais sans plus, flagorneur, pseudo-ipr, docte, jemenfoutiste, serein, indifférent, etc. Je ne juge personne évidemment (de quel droit ?), mais je pense, en tout cas, que toutes ces attitudes sont l’expression d’une souffrance, délétère, que personne ne veut reconnaître et que seuls les syndicats auraient pu enrayer. Et la confiance dans les syndicats, dans les partis s’est éteinte, laissant la place à un individualisme-cocon. La cohésion de la sdp a disparu. Il y a souvent des clans qui cohabitent et c’est une voie royale pour toutes les décisions à venir. Et le lycée va connaître le même processus, malheureusement.
Et ce n’est pas le travail fait qui est en cause mais l’ambiance de déconstruction qui est à l’oeuvre. J’ai des collègues qui se sont investis dans des EPI, j’etais contre et quand on a arrêté ce système, j’ai bien ri. Mais je sens bien que les collègues ne savent plus s’il faut s’investir ou non. Et l’administration semble elle aussi expérimenter divers projets et tout cela crée une belle panique. Nous sommes dans un train fou qui menace de verser à tout moment !
Ce n'est pas faux que ça me gonfle un peu quand c'est l'administration qui annonce les réunions la veille pour le lendemain, mais à la limite, hein, tant pis, je n'y vais pas ; mais quand c'est l'organisation officielle du brevet qui change trois fois dans l'année, avec les infos données au compte-goutte et le plus tard possible, ou les EPI qui sont obligatoires une année oui une année non pis en fait oui mais non, ça dépasse carrément les bornes. Tout le monde en a plein le dos, râle en salle des profs, et la moindre boulette de l'administration qui serait auparavant passée inaperçue suscite des houles de mécontentement, parce que c'est encore un truc de trop.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- pseudo-intelloSage
cocktail a écrit:Bonne idée. Comment on fait ça ? Tu veux créer un topic participatif ?
Gryphe a écrit:Si tu veux te lancer dans le tableau, n'hésite pas...
Bonne idée. En été, ce sera un bon timing (on aura encore pas mal d'annonces d'ici là, je pense).
Il faut effectivement que ce soit participatif, car même en essayant, je risque de ne pas être totalement neutre (dans le choix des critères retenus, par exemple), étant donné que j’appartiens moi-même à un syndicat, qu'il y en a un ou deux autres que j'aime bien, que je ne les connais pas tous, et que je n'apprécie particulièrement pas deux d'entre eux.
C'est à dire que parfois, s’opposer, ça demande déjà pas mal d'énergie, et qu'on ne peut pas tout faire.Gryphe a écrit:Ce serait pas mal alors d'ajouter aussi une colonne "quelles sont les propositions effectuées ?" parce qu'il y a des organisations qui savent très bien s'opposer, mais qui ne font pas de propositions. Je ne vise personne.
- GrypheMédiateur
pseudo-intello a écrit:C'est à dire que parfois, s’opposer, ça demande déjà pas mal d'énergie, et qu'on ne peut pas tout faire.
C'est pas faux. :lol:
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum