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- JennyMédiateur
Pétition signée.
Ca me semble important pour les élèves d'avoir un minimum de culture économique et essentiel pour le recrutement des élèves en 1re et Tle.
Ca me semble important pour les élèves d'avoir un minimum de culture économique et essentiel pour le recrutement des élèves en 1re et Tle.
- LaverdureEmpereur
Jenny a écrit:Pétition signée.
Ca me semble important pour les élèves d'avoir un minimum de culture économique et essentiel pour le recrutement des élèves en 1re et Tle.
Et j'ajouterais "et sociale"
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- CleroliDoyen
L'APMEP a réagi (mollement, c'est vrai) il me semble sur le projet dévoilé par le ministre (ici).wanax a écrit:Dans cette file comme dans d'autres, je vois des gens prêts à tout pour imposer leur matière. Au détriment d'autres disciplines, sans tenir compte de l'intérêt des élèves pour cette discipline, de son utilité pour former le cerveau ou préparer au futur. Quand le produit n'est pas bon, que la publicité ne suffit pas, il y a la vente forcée.
Chaque association dénonce ce qui lui semble incohérent et chercher à promouvoir un enseignement de qualité, il ne peut pas leur en tenir grief.
D'autre part et sauf erreur (si c'est le cas, j'en suis désolée et je la commets en toute bonne foi) la seule certitude que nous avons pour la classe de 2de est la disparation des EE. Aujourd'hui personne n'est donc en mesure de garantir qu'il y aura toujours des SES / PFEG en 2de. Je ne suis pas certaine que ça gênerait le Ministère de limiter ces enseignements au seul cycle terminal. Donc oui, la pétition de l'APSES est vitale pour nos élèves.
- tintin4444Niveau 7
la seule certitude que nous avons pour la classe de 2de est la disparation des EE
Non ! La classe de seconde n'est pas modifiée pour l'année prochaine. Les élèves de seconde continueront d'avoir SES et/ou PFEG.
- HonchampDoyen
Cleroli a écrit:
Je veux simplement dire qu'il faut se méfier de ce dont se souviennent les élèves. Au collège, si je me fie aux connaissances de certains de mes élèves et aux cours de mes enfants (la dernière était l'an dernier en 3ème), je peux affirmer qu'ils acquièrent quelques notions d'éco en Techno et Géo.
On essaie d'apprendre aux élèves un peu de vocabulaire économique, mais on en a peu l'occasion.
En 3ème, on enseigne les espaces productifs, donc on entre dans les leçons par une étude de cas précise, du type l'aéronautique à Toulouse ou le vignoble bordelais. Donc sur un espace précis.
On est censés mettre ensuite "en perspective" et faire un lien en rapport avec la mondialisation.
On ne va pas loin dans les mécanismes économiques , ce n'est pas une initiation économique ni un tableau de l'économie française.
Ce que je regrette personnellement.
Je regrette notamment qu'on n'étudie pas le commerce extérieur ! Rien de tel qu'une balance commerciale pour repérer les points forts et les points faibles d'une économie, les partenaires commerciaux (et l'éventuelle dépendance qui va avec).
Il y a eu une période en où on étudiait en terminale la notion de puissance.
En géo, le programme de 1ère ressemble à celui de 3ème, celui de seconde à celui de 5ème: Lussault a dû trop utiliser la photocopieuse !
Bref, pour dire qu'il ne faut pas compter sur la géo pour enseigner les mécanismes économiques aux élèves.
Dans les années 80, on le faisait beaucoup plus.
Idem en techno, l'entreprise n'est plus au programme.
Donc, je souscris complètement : il faut un enseignement de SES. Mais solide.
Et je persiste à dire que les SES ont leur pensée propre, différente de l'HG.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- CleroliDoyen
Bien sûr, l'incertitude est pour 2019 (application de la réforme), non la rentrée de septembre.tintin4444 a écrit:la seule certitude que nous avons pour la classe de 2de est la disparation des EE
Non ! La classe de seconde n'est pas modifiée pour l'année prochaine. Les élèves de seconde continueront d'avoir SES et/ou PFEG.
- MathadorEmpereur
Vu que le dépeçage des 5h d'AP et EE n'est pas encore déclaré, je propose le mien: 1h français, 1h maths, 2h économie (programme unique), 1h orientation.
Bien sûr, ce n'est pas ce qui sera décidé: cela creuserait trop les déficits de recrutement.
Bien sûr, ce n'est pas ce qui sera décidé: cela creuserait trop les déficits de recrutement.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LaverdureEmpereur
Mathador a écrit:Vu que le dépeçage des 5h d'AP et EE n'est pas encore déclaré, je propose le mien: 1h français, 1h maths, 2h économie (programme unique), 1h orientation.
Bien sûr, ce n'est pas ce qui sera décidé: cela creuserait trop les déficits de recrutement.
Cela poserait problème : l'économie est commune à l'économie-gestion et aux SES mais chacune des deux disciplines ont leurs spécificités (sciences de gestion pour la première et sciences sociales pour les autres) et elles y tiennent. N'enseigner que l'économie serait très dommageable aux deux disciplines qui recrutent par la suite en 1re et Tle et pas seulement sur l'économie.
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- tintin4444Niveau 7
Je vois bien aussi ce modèle d'organisation... 2H d'éco commune aux eco-gestion et ses. Moralité, 5 mois de SES puis 5 mois d'ECO-GESTION ou inversement.
Concernant l'heure ou 1H30 d'orientation... ce ne sont pas des "heures profs"... mais comme les 10H de "vie de classe", non dans l'horaire de la classe (ou pris sur la marge d'autonomie de l'établissement). Donc, perso, je ne les compterais pas.
Concernant l'heure ou 1H30 d'orientation... ce ne sont pas des "heures profs"... mais comme les 10H de "vie de classe", non dans l'horaire de la classe (ou pris sur la marge d'autonomie de l'établissement). Donc, perso, je ne les compterais pas.
- MathadorEmpereur
Pour les « 2h d'économie », je pensais plutôt à un compromis entre le programme de SES et celui de PFEG, qui puisse être abordé par les profs de SES, et éventuellement ceux d'éco-gestion lorsqu'il n'y a pas de filière ES… il me semble me souvenir avoir entendu qu'il arrive actuellement que des profs de SES enseignent les PFEG. Après, ce ne sont pas mes matières et ce n'est peut-être pas praticable à grande échelle, même si c'est limité à la 2nde.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Ramanujan974Érudit
C'est assez agaçant, tous ces "moi-je" qui réclament des heures, considérant leur matière indispensable...
S'écharper entre SES et PFEG, ça me fait doucement rigoler. On devrait faire pareil en maths avec analyse, probas et géométrie.
Après tout, ce sont des disciplines assez différentes, avec leur langage, etc
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
- chaque année j'ai des élèves qui passent de 1re S à TES et qui n'ont aucun mal à raccrocher le cours de SES de terminale.
Alors soyons sérieux deux minutes...
S'écharper entre SES et PFEG, ça me fait doucement rigoler. On devrait faire pareil en maths avec analyse, probas et géométrie.
Après tout, ce sont des disciplines assez différentes, avec leur langage, etc
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
- chaque année j'ai des élèves qui passent de 1re S à TES et qui n'ont aucun mal à raccrocher le cours de SES de terminale.
Alors soyons sérieux deux minutes...
- Gilles B.Niveau 7
Ramanujan974 a écrit:
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
Notamment parce que la filière ES n'a pas pour fonction de servir de recrutement aux facs d'éco ou de socio mais d'être une filière générale. Je suppose d'ailleurs que nous sommes assez nombreux comme professeurz de SES à avoir fait S ( ou C ou D) plutôt que ES ( ou B).
Ca aussi je veux bien le croire. Les élèves de ES, dans leur ensemble, n'ont aucune conscience du travail personnel nécessaire pour réussir. Pire, ils oublient d'une année sur l'autre mais un oubli qui confine au grand ménage par le vide ! Une fois passé le DS sur un chapitre, les connaissances sont évacuées. Dans ces conditions il est illusoire de s'appuyer dessus en terminale et tout élève n'ayant pas fait la 1ere ES a aussi ses chances en term.Ramanujan974 a écrit:
- chaque année j'ai des élèves qui passent de 1re S à TES et qui n'ont aucun mal à raccrocher le cours de SES de terminale.
Le point positif de la réforme sera peut-être se modifier notre recrutement habituel et de bénéficier d'élèves pertinents et travailleurs habituellement trustés par d'autres filières... Nous en avons à l'occasion mais trop rarement : 1 ou 2 tous les 2 ou 3 ans.
- LaverdureEmpereur
Tous les collègues estiment leur matière indispensable, et heureusement : il n'y a qu'à lire les échanges sur le fil des maths inutiles pour 99% des gens selon Luc Ferry ou tous les fils portant sur la réforme du collège et ses conséquences pour les LC ou les LV. Cela montre que nous ne sommes pas que des enseignants exécutants mais aussi des gens un tantinet passionnés.Ramanujan974 a écrit:C'est assez agaçant, tous ces "moi-je" qui réclament des heures, considérant leur matière indispensable...
On ne s'écharpe pas mais pour être tout à fait clair (et je parle de ce que je connais le mieux : les SES) : les SES sont principalement constituées de 3 disciplines (éco, socio, science po) qui ne s'enseignent pas dans les mêmes facs et correspondent à des sections différentes du CNU (05, 19 et 04). L'eco est enseignée dans les facs d'éco-gestion, très souvent (et ça fait débat depuis longtemps) de façon très formalisée (mon cursus universitaire incluait des cours d'analyse fonctionnelle par exemple ou encore d'optimisation dynamique) et la socio (quand elle est proposée) n'est souvent qu'une option dont le volume peut être particulièrement réduit. La socio s'enseigne dans les facs de sciences humaines (avec parfois de la science po) et la science po s'enseigne dans les IEP et les facs de droit. Les concours en SES demandent la même maîtrise des 3 disciplines et dans des exercices auxquels les études ne préparent pas toujours (je n'ai fait des dissertations qu'en prépa et au concours mais jamais à la fac). Je ne connais pas les études de maths mais il me semble qu'un cursus en maths pures inclut autant d'analyse que d'algèbre, non ? (Je sais : maths appliquées et maths pures, c'est différents, deux sections du CNU (25 et 26), on peut très bien ne pas avoir fait de probas dans son cursus de maths pures.)Ramanujan974 a écrit:S'écharper entre SES et PFEG, ça me fait doucement rigoler. On devrait faire pareil en maths avec analyse, probas et géométrie.
Après tout, ce sont des disciplines assez différentes, avec leur langage, etc.
Le problème de SES et PFEG, à mon sens, n'est pas l'économie : nous l'avons tous étudiée, nous sommes tous compétents pour l'enseigner et elle figure dans nos concours. Le problème c'est le recrutement et c'est pour ça, je crois, qu'il faut qu'il y ait une distinction plus claire, en 2de, entre ce qu'enseignent les profs de SES et ceux d'éco-gestion (au moins tant qu'existe une filière ES et une filière STMG) : d'où ce dont je parlais plus haut avec un programme de SES qui mette l'accent sur ce qui distingue les SES et un autre qui mette l'accent sur ce qui distingue les nombreuses disciplines des sciences de gestion. Qu'il y ait de l'économie dans les deux cas, ça me paraît évident mais il faudrait aussi que les parties sciences sociales et sciences de gestion soient plus importantes.
Pour ce qui est des facs d'éco : Gilles B. a répondu et je renvoie à ce que j'ai dit plus haut sur l'enseignement de l'éco. Peut-être que, de concert avec l'APSES, l'APMEP pourrait demander un programme de maths réellement exigeant en ES ?Ramanujan974 a écrit:Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
- chaque année j'ai des élèves qui passent de 1re S à TES et qui n'ont aucun mal à raccrocher le cours de SES de terminale.
Alors soyons sérieux deux minutes...
Pour ce qui est des élèves qui réussissent en passant de 1reS à ES : cela tient à deux choses. D'une part, ils bossent (oui : faut bosser en ES pour réussir, comme partout) et d'autre part (et je suis le premier à le déplorer) les programmes de SES sont écrits de telle sorte que la maîtrise de celui de 1re n'est pas tout à fait indispensable pour réussir en Tle et le bac évalue sur le programme de Tle. Dans nos disciplines, l'approche est essentiellement thématique et vise à donner aux élèves une culture générale en sciences sociales, que je crois indispensable. Cette approche thématique fait que ce qui est essentiel entre la 1re et la Tle, c'est la maîtrise des méthodes (comme la dissertation, l'analyse de documents, les outils statistiques, etc.)
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- Ramanujan974Érudit
Merci à Gilles B. et Laverdure pour ces précisions.
Je n'avais pas saisi la différence entre SES et PFEG (il n'y a que SES dans mon lycée)
Je n'avais pas saisi la différence entre SES et PFEG (il n'y a que SES dans mon lycée)
- RuthvenGuide spirituel
Gilles B. a écrit:
Notamment parce que la filière ES n'a pas pour fonction de servir de recrutement aux facs d'éco ou de socio mais d'être une filière générale. Je suppose d'ailleurs que nous sommes assez nombreux comme professeurz de SES à avoir fait S ( ou C ou D) plutôt que ES ( ou B).
Ce type de discours - compréhensible en son principe - risque d'être fatal dans un système où manifestement le pilotage des majeures va se faire à partir des exigences du supérieur.
- LaverdureEmpereur
Et c'est précisément un des points de débats les plus clivants dans la discipline et un des points sur lesquels, personnellement, je n'arrive pas à trancher : impossible d'intéresser les élèves de SES avec de la microéconomie, pourtant l'un des piliers de l'enseignement de l'éco à la fac et cela passe beaucoup mieux avec une approche par objet (par exemple : la consommation d'un point de vue économique et sociologique) mais ce genre d'approche ne correspond pas du tout à la façon dont fonctionne l'université. Le problème vient de la constitution des SES : une discipline qui n'existe pas en tant que telle dans le supérieur et qui en réunit trois différentes. Mais c'est aussi ce qui suscite l'intérêt des élèves. On n'est pas sorti de l'auberge.
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- DanskaProphète
Oui, alors aucun mal, il faut le dire vite. Cette année, j'ai pas moins de neuf élèves concernés (on aime bien les passerelles, chez nous ). Sur les neuf, quatre ne s'en sortent absolument pas, mais ils ne travaillent pas non plus. En revanche, quatre travaillent de façon raisonnable, ont de bonnes notes un peu partout, et se traînent avec 8 ou 9 de moyenne en SES. Un seul s'en tire bien, avec environ 12 de moyenne, et probablement plus au troisième trimestre (il est parti avec 10 au premier, de mémoire).Ramanujan974 a écrit:C'est assez agaçant, tous ces "moi-je" qui réclament des heures, considérant leur matière indispensable...
S'écharper entre SES et PFEG, ça me fait doucement rigoler. On devrait faire pareil en maths avec analyse, probas et géométrie.
Après tout, ce sont des disciplines assez différentes, avec leur langage, etc
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
- chaque année j'ai des élèves qui passent de 1re S à TES et qui n'ont aucun mal à raccrocher le cours de SES de terminale.
Alors soyons sérieux deux minutes...
En d'autres termes :
- travailler, c'est bien, mais ça ne suffit pas toujours. Tout bêtement pour deux raisons : 1/ parce que beaucoup de notions sont abordées en 1ère ; une partie d'entre elles s'efface, mais pas la totalité : typiquement, la loi de l'offre et de la demande, longuement expliquée en 1ère et que je ne prends pas le temps de réexpliquer en Tle. 2/ Parce que au-delà des notions, on aborde aussi la méthodologie et les attentes pour les épreuves type bac, le vocabulaire "général" de l'économie et de la sociologie (entreprises, PIB, chiffre d'affaires, groupe social, socialisation, etc.), et que tout cela est revu de façon beaucoup plus rapide en Tle. Autrement dit, même avec la meilleure volonté du monde, un élève ne peut pas tout rattraper sans se procurer les cours de 1ère.
- second point, un élève peut s'en sortir en TES sans avoir fait de 1ère ES, mais au prix d'une belle tache sur son dossier scolaire, voire d'une perte de points au bac (qui peut cependant être compensée par d'autres disciplines).
- LaverdureEmpereur
Oui j'ai peut-être été un peu rapide mais plus le temps passe et plus je trouve ces programmes mal écrits et organisés.
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- cassiopellaNiveau 9
J'ai une question aux créateurs de la pétition. Avez-vous pensé à vos élèves et au future qui les attend? Vous demandez des heures en plus, mais cela signifie les heures en moins pour une autre matière. Est-ce qu'ils ont un bagage suffisant pour comprendre ce que vous allez enseigner? Vous voulez qu'ils comprennent le principe du PIB et comment le calculer? Mais ils ne peuvent pas! Ils ne savent pas calculer! Ils n'ont pas de base pour comprendre votre cours.
Je donne cette année des cours dans une petite fac d'économie-gestion régionale. On a 90étudiants enfants en L2 dont 10 avec BAC S, 59 avec BAC ES. Les restes - BAC téchno, 1 pro et les étrangers. Au contrôle 50% ne savent pas calculer la moyenne, 80% ne savent pas calculer la variance de l'échantillon. Pourtant ils connaissent les formules, mais n'arrivent plus avec beaucoup de données.
Pour comprendre le problème: dans l'énoncé je donne la somme des observations et la somme des carrés sous la forme "sigma X_i avec i=1 à 236" et "sigma (X_i)^2 avec i=1 à 236". Bien évidement j'ai donnée les exemples en cours, ils ont une fiche d'aide et ont fait plusieurs exercices en TD.
Moyenne : il y a des lettres avec les indices à la place des valeurs. Ils n'arrivent pas à faire l'abstraction. Certains prenaient au pif une valeur dans l'énoncé au lieu de prendre 236 au dessus de sigma.
Variance : 50% qui n'ont pas fait la moyenne, n'ont pas fait la variance. Pour le reste la faute vient de l'incompréhension des fractions et la méconnaissance de l'ordre dans les opérations.
Quelque soit l'exercice avec multiplication/division et addition/soustraction, les élèves en masse additionnent et soustraient d'abord, puis ils multiplient et font la division. Quant aux parenthèses... bah ils les ignorent.
Les fractions.... heu.... mais j'en ai vue des choses dans les copies!!!
Ils ne viennent pas des quartiers sensibles, la ville est très bourgeoise.
Ils ne s'agit pas d'étudiant "bêtes", pas du tout. Les lacunes étant de CM1-CM2, 6ieme et 5ieme.
La microéconomie en L1-L2 c'est l'entrainement. La vraie micro commence en L3, voir M1 avec l'économie industrielle, la théorie des contrats etc.
De toute façon les maths sont partout, pas seulement en micro.
Cela touche aussi certaines filières de gestion : logistique p.ex. ou encore revenue management (tourisme, transport).
Je donne cette année des cours dans une petite fac d'économie-gestion régionale. On a 90
Pour comprendre le problème: dans l'énoncé je donne la somme des observations et la somme des carrés sous la forme "sigma X_i avec i=1 à 236" et "sigma (X_i)^2 avec i=1 à 236". Bien évidement j'ai donnée les exemples en cours, ils ont une fiche d'aide et ont fait plusieurs exercices en TD.
Moyenne : il y a des lettres avec les indices à la place des valeurs. Ils n'arrivent pas à faire l'abstraction. Certains prenaient au pif une valeur dans l'énoncé au lieu de prendre 236 au dessus de sigma.
Variance : 50% qui n'ont pas fait la moyenne, n'ont pas fait la variance. Pour le reste la faute vient de l'incompréhension des fractions et la méconnaissance de l'ordre dans les opérations.
Quelque soit l'exercice avec multiplication/division et addition/soustraction, les élèves en masse additionnent et soustraient d'abord, puis ils multiplient et font la division. Quant aux parenthèses... bah ils les ignorent.
Les fractions.... heu.... mais j'en ai vue des choses dans les copies!!!
Ils ne viennent pas des quartiers sensibles, la ville est très bourgeoise.
Ils ne s'agit pas d'étudiant "bêtes", pas du tout. Les lacunes étant de CM1-CM2, 6ieme et 5ieme.
Mais dans ce cas pourquoi l'appeler ES? C'est l’hypocrisie! Vous le savez, moi je le sais. Mais les élèves et les parents pensent sincèrement que BAC ES est plus adapté à la fac économie-gestion que le BAC S. Personne à l'école ne leurs dit qu'ils faut inscrire les enfants en S s'ils veulent faire l'économie ou gestion.Gilles B. a écrit:Ramanujan974 a écrit:
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
Notamment parce que la filière ES n'a pas pour fonction de servir de recrutement aux facs d'éco ou de socio mais d'être une filière générale. Je suppose d'ailleurs que nous sommes assez nombreux comme professeurz de SES à avoir fait S ( ou C ou D) plutôt que ES ( ou B).
Cela ne fait plus débats depuis plusieurs décennies. L'époque de Coase est fini, il n'y a plus d'articles de recherche sans maths. Les thèses sans maths/stats passent rarement. Elles sont soutenues dans les petites facs avec des jurys qui sont "copains" avec le directeur de thèse ou la directrice. Ces jeunes docteurs sont au chômage après une telle thèse.Laverdure a écrit:
Cela tient essentiellement au fait qu'en éco, à la fac, l'enseignement fait très (trop ? Cela fait débat depuis longtemps) souvent la part belle à la microéconomie et la macroéconomie formalisées et aux mathématiques.
La microéconomie en L1-L2 c'est l'entrainement. La vraie micro commence en L3, voir M1 avec l'économie industrielle, la théorie des contrats etc.
De toute façon les maths sont partout, pas seulement en micro.
Cela touche aussi certaines filières de gestion : logistique p.ex. ou encore revenue management (tourisme, transport).
- DanskaProphète
J'ai très peu de temps, donc je réponds en coup de vent, mais impossible de laisser passer ça.
On ne leur demande pas de calculer le PIB. "Le PIB est l'ensemble des richesses créées par une économie pendant une période donnée", ça paraît assimilable même par une buse en maths.
Je ne sais pas en quelle langue il faut le dire : il n'y a quasiment pas de maths dans le programme de SES ; la discipline est bien plus proche de l'HG que des maths ! Des élèves qui comprennent ce qu'est une moyenne (je ne parle pas de la calculer, juste de la comprendre) et ont de très vagues notions de statistiques peuvent s'en sortir honorablement en SES. Autre façon de le formuler encore : année après année, mes élèves obtiennent sensiblement les mêmes notes en SES et en HG, et des notes parfois similaires, parfois radicalement opposées en maths. Normal, maths et SES ne sont pas liées.
Merci pour la bonne opinion que tu as des collègues du secondaire : tu t'imagines vraiment qu'on ne met pas nos élèves en garde, dès la seconde ? On l'appelle filière ES parce qu'il y a des Sciences économiques ET sociales dedans, pas parce qu'il s'agit d'une classe prépa pour les filières de droit-éco-gestion. Par ailleurs, on pourrait aussi reprocher à la fac de ne pas s'aligner sur les filières du lycée, si on part dans ce débat.
Cf. André Orléan, directeur de recherche au CNRS, qui porte ce débat depuis des années, ainsi que les diverses pétitions d'étudiants depuis plusieurs années également, visant à introduire plus de diversité dans l'enseignement de l'économie à la fac... Comment peut-on affirmer sérieusement que "le débat est fini", point ?!
cassiopella a écrit:J'ai une question aux créateurs de la pétition. Avez-vous pensé à vos élèves et au future qui les attend? Vous demandez des heures en plus, mais cela signifie les heures en moins pour une autre matière. Est-ce qu'ils ont un bagage suffisant pour comprendre ce que vous allez enseigner? Vous voulez qu'ils comprennent le principe du PIB et comment le calculer? Mais ils ne peuvent pas! Ils ne savent pas calculer! Ils n'ont pas de base pour comprendre votre cours.
On ne leur demande pas de calculer le PIB. "Le PIB est l'ensemble des richesses créées par une économie pendant une période donnée", ça paraît assimilable même par une buse en maths.
Je ne sais pas en quelle langue il faut le dire : il n'y a quasiment pas de maths dans le programme de SES ; la discipline est bien plus proche de l'HG que des maths ! Des élèves qui comprennent ce qu'est une moyenne (je ne parle pas de la calculer, juste de la comprendre) et ont de très vagues notions de statistiques peuvent s'en sortir honorablement en SES. Autre façon de le formuler encore : année après année, mes élèves obtiennent sensiblement les mêmes notes en SES et en HG, et des notes parfois similaires, parfois radicalement opposées en maths. Normal, maths et SES ne sont pas liées.
Cf. supra : on ne leur demandera jamais de calculer une variance en SES. Même la moyenne est calculée pour eux, en général.cassiopella a écrit:Je donne cette année des cours dans une petite fac d'économie-gestion régionale. On a 90étudiantsenfants en L2 dont 10 avec BAC S, 59 avec BAC ES. Les restes - BAC téchno, 1 pro et les étrangers. Au contrôle 50% ne savent pas calculer la moyenne, 80% ne savent pas calculer la variance de l'échantillon. Pourtant ils connaissent les formules, mais n'arrivent plus avec beaucoup de données.
cassiopella a écrit:Mais dans ce cas pourquoi l'appeler ES? C'est l’hypocrisie! Vous le savez, moi je le sais. Mais les élèves et les parents pensent sincèrement que BAC ES est plus adapté à la fac économie-gestion que le BAC S. Personne à l'école ne leurs dit qu'ils faut inscrire les enfants en S s'ils veulent faire l'économie ou gestion.Gilles B. a écrit:Ramanujan974 a écrit:
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
Notamment parce que la filière ES n'a pas pour fonction de servir de recrutement aux facs d'éco ou de socio mais d'être une filière générale. Je suppose d'ailleurs que nous sommes assez nombreux comme professeurs de SES à avoir fait S ( ou C ou D) plutôt que ES ( ou B).
Merci pour la bonne opinion que tu as des collègues du secondaire : tu t'imagines vraiment qu'on ne met pas nos élèves en garde, dès la seconde ? On l'appelle filière ES parce qu'il y a des Sciences économiques ET sociales dedans, pas parce qu'il s'agit d'une classe prépa pour les filières de droit-éco-gestion. Par ailleurs, on pourrait aussi reprocher à la fac de ne pas s'aligner sur les filières du lycée, si on part dans ce débat.
cassiopella a écrit:Cela ne fait plus débats depuis plusieurs décennies. L'époque de Coase est fini, il n'y a plus d'articles de recherche sans maths. Les thèses sans maths/stats passent rarement. Elles sont soutenues dans les petites facs avec des jurys qui sont "copains" avec le directeur de thèse ou la directrice. Ces jeunes docteurs sont au chômage après une telle thèse.Laverdure a écrit:
Cela tient essentiellement au fait qu'en éco, à la fac, l'enseignement fait très (trop ? Cela fait débat depuis longtemps) souvent la part belle à la microéconomie et la macroéconomie formalisées et aux mathématiques.
La microéconomie en L1-L2 c'est l'entrainement. La vraie micro commence en L3, voir M1 avec l'économie industrielle, la théorie des contrats etc.
Cf. André Orléan, directeur de recherche au CNRS, qui porte ce débat depuis des années, ainsi que les diverses pétitions d'étudiants depuis plusieurs années également, visant à introduire plus de diversité dans l'enseignement de l'économie à la fac... Comment peut-on affirmer sérieusement que "le débat est fini", point ?!
- CleroliDoyen
cassiopella a écrit:J'ai une question aux créateurs de la pétition.
Les "créateurs" sont l'association disciplinaire représentant les profs de SES. Il est normal de la part d'une association de promouvoir sa discipline et ce qui lui semble cohérent (revenir à ce qui existait avant 2010, par exemple).
Je profite du fait que ton message fasse remonter le fil pour transmettre le dernier communiqué de l'APSES (désolée s'il a déjà été mentionné) :
. La suite ICIAPSES a écrit:Face à la marginalisation et la dénaturation programmées des Sciences économiques et sociales dans le cadre de la réforme du lycée, l’APSES appelle l’ensemble de la communauté éducative et l’ensemble des citoyens à un grand rassemblement à Paris le mercredi 11 avril, veille de la présentation de la réforme du lycée au Conseil supérieur de l’éducation
Si on va par là, l'hypocrisie est plus massive : les L ne sont pas vraiment des littéraires, les S ne sont pas vraiment des scientifiques, les ES ne sont pas non plus économistes ou sociologues. L'appellation des filières repose sur les matières "dominantes" du point de vue des horaires et coefficients du bac. Pour aller plus loin, les futurs bacheliers ne seront pas plus "matures" que ceux d'aujourd'hui et pourtant, la classe de Tale sera celle de la "maturité"cassiopella a écrit:Mais dans ce cas pourquoi l'appeler ES? C'est l’hypocrisie!Gilles B. a écrit:Ramanujan974 a écrit:
Rappelons certains faits :
- ceux qui réussissent le mieux en fac d'éco sont les S (qui n'ont fait ni SES, ni éco-gestion), pas les ES ni les STMG.
Notamment parce que la filière ES n'a pas pour fonction de servir de recrutement aux facs d'éco ou de socio mais d'être une filière générale. Je suppose d'ailleurs que nous sommes assez nombreux comme professeurs de SES à avoir fait S ( ou C ou D) plutôt que ES ( ou B).
- Ramanujan974Érudit
Cleroli a écrit:
Si on va par là, l'hypocrisie est plus massive : les L ne sont pas vraiment des littéraires, les S ne sont pas vraiment des scientifiques, les ES ne sont pas non plus économistes ou sociologues. L'appellation des filières repose sur les matières "dominantes" du point de vue des horaires et coefficients du bac. Pour aller plus loin, les futurs bacheliers ne seront pas plus "matures" que ceux d'aujourd'hui et pourtant, la classe de Tale sera celle de la "maturité"
Effectivement, en général :
- les L sont des linguistes, qui n'aiment pas lire et nuls en maths
- les S sont des généralistes
- les ES sont ceux qui ne peuvent pas aller en S ou ceux dont les parents méprisent la STMG
- mamieprofExpert spécialisé
Je suis bien d'accord avec toi mais heureusement nous avons 2 ou 3 élèves sur 35 qui sont très bons et ont choisi ES. Quant au mépris pour STMG c est une évidence alors quand certains sont si mal en ES et vont droit dans le mur je n'hésite pas à rappeler aux parents leurs beaux discours post bureau du CDE ou post appel. Mon fils/ma fille va réviser pendant l'été, va bosser, se motiver...Cette année une de mes plus mauvaises élèves (4 de moyenne générale, 5 en SES, moins de 3 en maths :pleurs: ) m'a dit "mais moi je n ai rien promis c'est ma mère qui a promis et elle savait bien que je n'en ferai pas plus
- BoubouleDoyen
Ramanujan974 a écrit:Cleroli a écrit:
Si on va par là, l'hypocrisie est plus massive : les L ne sont pas vraiment des littéraires, les S ne sont pas vraiment des scientifiques, les ES ne sont pas non plus économistes ou sociologues. L'appellation des filières repose sur les matières "dominantes" du point de vue des horaires et coefficients du bac. Pour aller plus loin, les futurs bacheliers ne seront pas plus "matures" que ceux d'aujourd'hui et pourtant, la classe de Tale sera celle de la "maturité"
Effectivement, en général :
- les L sont des linguistes, qui n'aiment pas lire et nuls en maths
- les S sont des généralistes
- les ES sont ceux qui ne peuvent pas aller en S ou ceux dont les parents méprisent la STMG
S'il y avait une filière scientifique, on y trouverait peut-être des scientifiques.
- BoubouleDoyen
Danska a écrit:J'ai très peu de temps, donc je réponds en coup de vent, mais impossible de laisser passer ça.cassiopella a écrit:J'ai une question aux créateurs de la pétition. Avez-vous pensé à vos élèves et au future qui les attend? Vous demandez des heures en plus, mais cela signifie les heures en moins pour une autre matière. Est-ce qu'ils ont un bagage suffisant pour comprendre ce que vous allez enseigner? Vous voulez qu'ils comprennent le principe du PIB et comment le calculer? Mais ils ne peuvent pas! Ils ne savent pas calculer! Ils n'ont pas de base pour comprendre votre cours.
On ne leur demande pas de calculer le PIB. "Le PIB est l'ensemble des richesses créées par une économie pendant une période donnée", ça paraît assimilable même par une buse en maths.
Je ne sais pas en quelle langue il faut le dire : il n'y a quasiment pas de maths dans le programme de SES ; la discipline est bien plus proche de l'HG que des maths ! Des élèves qui comprennent ce qu'est une moyenne (je ne parle pas de la calculer, juste de la comprendre) et ont de très vagues notions de statistiques peuvent s'en sortir honorablement en SES. Autre façon de le formuler encore : année après année, mes élèves obtiennent sensiblement les mêmes notes en SES et en HG, et des notes parfois similaires, parfois radicalement opposées en maths. Normal, maths et SES ne sont pas liées.
Cela m'amène à deux remarques :
- ne pas comprendre comment quelque chose est calculée peut amener à accepter n'importe quel tripatouillage (et pour avoir une vision globale de quelque chose...)
- on devrait peut-être scinder SE et SS alors ?
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