- kiwiGuide spirituel
Avoir des connaissances du fait de sa formation ne signifie pas être capable d'enseigner les programmes du secondaire. Si des thématiques sont communes, la didactique selon la discipline est différente, l'angle d'accroche de la notion à aborder aussi. Je ne crois pas que des collègues d'HG sont capables d'enseigner les ses, pas plus que des enseignants de ses peuvent faire de bons cours d'hg.
En revanche, qu'un collègue d'hg prétende qu' on n'y connaît rien en la matière, c'est un peu fort de café. Les idées et théories politiques, le fonctionnement des institutions, les relations internationales, les rapports entre les sociétés et le fait politique, l'opinion, la naissance de l'Etat... sont au coeur de nos disciplines, en histoire sociale et politique, et en géographie. L'approche et les références sont différentes des autres disciplines, certes, mais on y est formés, et ça peut aussi être des questions aux concours de recrutement.
En revanche, qu'un collègue d'hg prétende qu' on n'y connaît rien en la matière, c'est un peu fort de café. Les idées et théories politiques, le fonctionnement des institutions, les relations internationales, les rapports entre les sociétés et le fait politique, l'opinion, la naissance de l'Etat... sont au coeur de nos disciplines, en histoire sociale et politique, et en géographie. L'approche et les références sont différentes des autres disciplines, certes, mais on y est formés, et ça peut aussi être des questions aux concours de recrutement.
- LaverdureEmpereur
kiwi a écrit:Avoir des connaissances du fait de sa formation ne signifie pas être capable d'enseigner les programmes du secondaire. Si des thématiques sont communes, la didactique selon la discipline est différente, l'angle d'accroche de la notion à aborder aussi. Je ne crois pas que des collègues d'HG sont capables d'enseigner les ses, pas plus que des enseignants de ses peuvent faire de bons cours d'hg.
Je suis d'accord mais je pense que cela dépend desdites connaissances : mes cours de maths étaient poussés mais ne valent pas un DEA de maths appliquées et ne rendent pas compétents pour les enseigner correctement. En revanche, il me semble qu'un DEA de sciences politiques (que l'on soit prof de SES ou d'HG, comme c'est visiblement le cas de @Bélinac) rend compétent pour enseigner cette discipline. Le problème, ici, est qu'au-delà des compétences et des formations de chacun, ce sont les concours de recrutement qui certifient le périmètre des compétences des uns et des autres et les champs disciplinaires dans lesquels on est amené à enseigner. Développer les disciplines transversales de ce genre c'est intéressant sur le papier mais c'est aussi prendre le risque de remettre en cause nos statuts, les modalités de recrutement des enseignants, les conditions de travail, etc.
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- Albert JarlHabitué du forum
Honchamp a écrit:
Je l'ai dit sur un autre fil (Nicole Ferroni) , mais le côté "charognard" de l'histoire-géo me met mal à l'aise. Prêts à tout enseigner, les profs d'HG ? Pour récupérer des heures (alors que l'HG s'en tire plutôt bien) ? Se croient omniscients ?
On s'en sort bien, oui et non car si on partage notre spé, adieu les gros blocs horaires. Ce sera les 3 heures maxi du tronc commun alors que les SES ont leurs blocs de 6 heures à eux. C'est là le sens des propos de l'APHG je pense.
Si on les place dans certaines conditions, les hommes deviennent sans doute des charognards. C'est manger ou être mangé (si c'est pas de la science po ça ! ).
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Si vis pacem, para bellum
- OlympiasProphète
Albert Jarl a écrit:Honchamp a écrit:
Je l'ai dit sur un autre fil (Nicole Ferroni) , mais le côté "charognard" de l'histoire-géo me met mal à l'aise. Prêts à tout enseigner, les profs d'HG ? Pour récupérer des heures (alors que l'HG s'en tire plutôt bien) ? Se croient omniscients ?
On s'en sort bien, oui et non car si on partage notre spé, adieu les gros blocs horaires. Ce sera les 3 heures maxi du tronc commun alors que les SES ont leurs blocs de 6 heures à eux. C'est là le sens des propos de l'APHG je pense.
Si on les place dans certaines conditions, les hommes deviennent sans doute des charognards. C'est manger ou être mangé (si c'est pas de la science po ça ! ).
C'est ça, Albert Jarl. Aller au ministère négocier et défendre les heures, c'est avant tout défendre les conditions de travail des collègues pour qu'ils puissent faire de l'HG correctement. Pas bouffer dans les râteliers des autres (Hontchamp, sur ce coup, je te trouve un peu rude).
Si nous n'avions pas obtenu ce qui a été exposé par le ministre, j'entends déjà les hurlements : Maaaaiiiiiis, que fait l'Aphg ?????
L'Aphg fait ce qu'elle a toujours fait. Promouvoir l'HG et défendre les profs qui l'enseignent. Je ne vais pas au ministère pour autre chose.
- BélinacFidèle du forum
Laverdure a écrit:kiwi a écrit:Avoir des connaissances du fait de sa formation ne signifie pas être capable d'enseigner les programmes du secondaire. Si des thématiques sont communes, la didactique selon la discipline est différente, l'angle d'accroche de la notion à aborder aussi. Je ne crois pas que des collègues d'HG sont capables d'enseigner les ses, pas plus que des enseignants de ses peuvent faire de bons cours d'hg.
Je suis d'accord mais je pense que cela dépend desdites connaissances : mes cours de maths étaient poussés mais ne valent pas un DEA de maths appliquées et ne rendent pas compétents pour les enseigner correctement. En revanche, il me semble qu'un DEA de sciences politiques (que l'on soit prof de SES ou d'HG, comme c'est visiblement le cas de @Bélinac) rend compétent pour enseigner cette discipline. Le problème, ici, est qu'au-delà des compétences et des formations de chacun, ce sont les concours de recrutement qui certifient le périmètre des compétences des uns et des autres et les champs disciplinaires dans lesquels on est amené à enseigner. Développer les disciplines transversales de ce genre c'est intéressant sur le papier mais c'est aussi prendre le risque de remettre en cause nos statuts, les modalités de recrutement des enseignants, les conditions de travail, etc.
Je suis tout à fait d'accord. Ce n'est d'ailleurs pas un drame pour les profs d'HG de perdre 1 ou 1,5 h dans la spécialité..... Surtout que la Science Politique ce n'est pas le Droit Constitutionnel ou l'Histoire des idées politiques, c'est avant tout la Sociologie Politique, celle des organisations, la Science administrative, ect....
- BélinacFidèle du forum
Il y a pas mal de collègues de SES qui ont une formation Sciences Po, il serait quand-même dommage de les écarter....
- Albert JarlHabitué du forum
En fait l'Histoire-Géographie a devant elle une chance unique de se développer et accroître son influence dans l'enseignement, il faut s'en saisir et se montrer à la hauteur. Si d'entrée de jeu on se déclare incapable de saisir cette opportunité, soyez assurés qu'il se touvera bien quelqu'un pour nous en désaisir. L'APHG ne fait, en effet Olympias, que son boulot d'association de promotion disciplinaire.
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- BélinacFidèle du forum
Bélinac a écrit:Il y a pas mal de collègues de SES qui ont une formation Sciences Po, il serait quand-même dommage de les écarter....
Dommage pour les élèves, cher Albert Jarl (dont je viens de lire le nouveau message !).
- HalybelÉrudit
@JPhMM vous pensez toujours aux "biendezenfants" et que les professeurs sont là pour les élèves...
"Emparons-nous de cette matière". "Ça fera des HSA".
"On va perdre un poste"
Un métier tellement altruiste.
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"On va perdre un poste"
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- ElyasEsprit sacré
Albert Jarl a écrit:En fait l'Histoire-Géographie a devant elle une chance unique de se développer et accroître son influence dans l'enseignement, il faut s'en saisir et se montrer à la hauteur. Si d'entrée de jeu on se déclare incapable de saisir cette opportunité, soyez assurés qu'il se touvera bien quelqu'un pour nous en désaisir. L'APHG ne fait, en effet Olympias, que son boulot d'association de promotion disciplinaire.
Je vais aller dans le sens de Honchamp. Je trouve que l'HG (et l'APHG même si je comprends qu'elle est entre le marteau et l'enclume) joue un jeu dangereux avec cette histoire. Ce serait déjà bien que l'HG soit bien enseignée et que les ambitions clamées par notre pairie ne soient pas que des séances de spiritisme. La matière historique et la matière géographique sont en grave danger dans le champ public (le charlatanisme et le dandysme historique ont plus de crédit que la recherche (cf. l'histoire des vikings en ce moment), le roman national pulvérise près de cent ans de recherche universitaire et dilettante, des personnalités passionnées mais peu rigoureuses et avec des orientations bien précises prennent les commandes de la vulgarisation) et l'institution promeut beaucoup trop l'histoire contemporaine que les autres périodes. Les professeurs d'HG ont besoin de se recentrer sur leurs propres champs disciplinaires actuellement. C'est la guerre, et une guerre que nous sommes en train de perdre au profit d'une histoire fantasmée et orientée.
Là, entre ceux qui vont vers les pédagogies inefficaces (mais intéressantes pour avoir du buzz/se faire mousser) et ceux qui courent vers ces nouvelles "spécialités" informes, on peut craindre le pire.
L'HG a autre chose à faire que de jouer à ça. On y perd notre crédit, notre identité et nos objectifs.
- ZagaraGuide spirituel
C'est aussi le risque de dilution des compétences et de médiocrité qui pend au nez de ce genre d'attitude.Albert Jarl a écrit:En fait l'Histoire-Géographie a devant elle une chance unique de se développer et accroître son influence dans l'enseignement, il faut s'en saisir et se montrer à la hauteur. Si d'entrée de jeu on se déclare incapable de saisir cette opportunité, soyez assurés qu'il se touvera bien quelqu'un pour nous en désaisir. L'APHG ne fait, en effet Olympias, que son boulot d'association de promotion disciplinaire.
Faudrait peut-être commencer par s'assurer du niveau d'enseignement global de l'histoire ET de la géographie... (pas de "listoirjéo", mot valise qui dévalue la double spécialité). Ne pas oublier qu'enseigner l'histoire seule, c'est déjà avoir 4 spécialités (les 4 périodes). Pas certaine que tous les enseignants d'histoire soient au niveau dans les 4 périodes (je ne le suis personnellement pas).
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je ne suis pas une experte, ni professeur d'Histoire ou de Géographie, ni connaisseuse de "science politique" - je n'ai que ma "conscience politique" et une culture de base (un peu développée) sur de grands textes - mais voici mon avis : pour moi le problème vient en fait de cette idée de vouloir enseigner la "science politique". Je m'explique.
Si on laissait tous les professeurs d'Histoire et de Géographie enseigner l'Histoire et la Géographie sérieusement, avec de vrais bons horaires, et de l'exigence disciplinaire, si on laissait tous les professeurs de Philosophie enseigner la Philosophie de la même manière, et tous les professeurs de Littérature faire leur travail, eh bien nous aurions des élèves nourris de ces trois cultures, qui, après assimilation, leur permettraient de développer un beau début de science politique, déjà, et, pour certains, une volonté d'approfondir la science politique, ce qu'ils pourraient faire à l'Université.
La conscience politique, comme la science politique, se nourrissent, à mon avis, de tout cela.
edit : pardon d'avance si ce que je dis est complètement idiot...
Si on laissait tous les professeurs d'Histoire et de Géographie enseigner l'Histoire et la Géographie sérieusement, avec de vrais bons horaires, et de l'exigence disciplinaire, si on laissait tous les professeurs de Philosophie enseigner la Philosophie de la même manière, et tous les professeurs de Littérature faire leur travail, eh bien nous aurions des élèves nourris de ces trois cultures, qui, après assimilation, leur permettraient de développer un beau début de science politique, déjà, et, pour certains, une volonté d'approfondir la science politique, ce qu'ils pourraient faire à l'Université.
La conscience politique, comme la science politique, se nourrissent, à mon avis, de tout cela.
edit : pardon d'avance si ce que je dis est complètement idiot...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:C'est aussi le risque de dilution des compétences et de médiocrité qui pend au nez de ce genre d'attitude.Albert Jarl a écrit:En fait l'Histoire-Géographie a devant elle une chance unique de se développer et accroître son influence dans l'enseignement, il faut s'en saisir et se montrer à la hauteur. Si d'entrée de jeu on se déclare incapable de saisir cette opportunité, soyez assurés qu'il se touvera bien quelqu'un pour nous en désaisir. L'APHG ne fait, en effet Olympias, que son boulot d'association de promotion disciplinaire.
Faudrait peut-être commencer par s'assurer du niveau d'enseignement global de l'histoire ET de la géographie... (pas de "listoirjéo", mot valise qui dévalue la double spécialité). Ne pas oublier qu'enseigner l'histoire seule, c'est déjà avoir 4 spécialités (les 4 périodes). Pas certaine que tous les enseignants d'histoire soient au niveau dans les 4 périodes (je ne le suis personnellement pas).
Je te rejoins totalement. Je crains qu'à terme seule l'histoire contemporaine ait pignon sur rue et que les professeurs d'HG, engorgés dans leur orgueil d'être savant dans beaucoup de choses en apparence, se dispersent. Le ministère compte dessus, je pense. Il n'y a aucun problème de recrutement en HG. L'ouverture de la certification LCA par exemple à l'HG est dans la même dynamique d'idée (bon, ok, cette certif m'intéresse mais plus pour moi que pour réellement exercer un enseignement de LCA sauf si personne n'est présent pour cela dans mon collège, ce qui n'est pas le cas).
- ZagaraGuide spirituel
Ben il faut bien trouver la population la plus réceptive à l'idée de la pluri-spécialité, afin d'accoutumer la profession à cette réalité. Avant de l'élargir et de l'imposer peu à peu à tous. C'est toujours plus efficace de s'appuyer d'abord sur des volontaires pour fabriquer une nouvelle norme.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Zagara a écrit:Ben il faut bien trouver la population la plus réceptive à l'idée de la pluri-spécialité, afin d'accoutumer la profession à cette réalité. Avant de l'élargir et de l'imposer peu à peu à tous. C'est toujours plus efficace de s'appuyer d'abord sur des volontaires pour fabriquer une nouvelle norme.
Chez nous ce sont les professeurs d'EPS !
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- Isis39Enchanteur
Fires of Pompeii a écrit:Zagara a écrit:Ben il faut bien trouver la population la plus réceptive à l'idée de la pluri-spécialité, afin d'accoutumer la profession à cette réalité. Avant de l'élargir et de l'imposer peu à peu à tous. C'est toujours plus efficace de s'appuyer d'abord sur des volontaires pour fabriquer une nouvelle norme.
Chez nous ce sont les professeurs d'EPS !
Ils veulent enseigner les sciences politiques ?
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Isis39 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Zagara a écrit:Ben il faut bien trouver la population la plus réceptive à l'idée de la pluri-spécialité, afin d'accoutumer la profession à cette réalité. Avant de l'élargir et de l'imposer peu à peu à tous. C'est toujours plus efficace de s'appuyer d'abord sur des volontaires pour fabriquer une nouvelle norme.
Chez nous ce sont les professeurs d'EPS !
Ils veulent enseigner les sciences politiques ?
Non, on est en collège, je réagissais juste sur ce que j'ai graissé :lol: pardon pour ce HS
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- RuthvenGuide spirituel
Quel type d'épreuve unique est envisageable sur cet ensemble de disciplines ?
Je suis par ailleurs étonné de voir qu'il n'y a pas plus de réactions sur le calendrier aberrant d'épreuves du tronc commun en décembre.
Je suis par ailleurs étonné de voir qu'il n'y a pas plus de réactions sur le calendrier aberrant d'épreuves du tronc commun en décembre.
- JennyMédiateur
Ruthven a écrit:Quel type d'épreuve unique est envisageable sur cet ensemble de disciplines ?
Je suis par ailleurs étonné de voir qu'il n'y a pas plus de réactions sur le calendrier aberrant d'épreuves du tronc commun en décembre.
Ça par contre, je trouve que c’est n’importe quoi.
Un système de mineure/majeure comme pour l’histoire/géo ?
- ElyasEsprit sacré
Quand on y pense, il y a danger pour les disciplines des sciences sociales avec comme levier de changement l'hubris des professeurs d'HG. Je m'explique. Il y a l'idée un temps que les professeurs d'HG et les professeurs de lettres enseignent en cycle 3 les lettres et l'HG, un peu comme au lycée professionnel. L'idée officielle (débile, si vous voulez mon avis) est de diminuer le nombre de professeurs pour une transition douce. En réalité, on vise surtout les professeurs d'HG en surnombre pour pallier la faiblesse de recrutement des professeurs de lettres. La certification de LCA en rajoute une couche. Au lycée, l'HG peut toucher à beaucoup de choses. En fait, on utilise les professeurs d'HG pour faire des économies de postes à l'échelle macro-économique tout en affaiblissant l'idée de spécialisation disciplinaire dans le recrutement.
Je rajoute aussi qu'il y a un fort mouvement pour créer en France l'équivalent des Socials anglo-saxons où on mélange histoire, sociologie, sciences politiques, économie et tout le toutim.
Bref, il y a là un danger. On rajoutera que tout cela se fera au détriment de l'histoire antique, de l'histoire médiévale et de l'histoire moderne ainsi que de la géographie sauf économique et géopolitique.
Je rajoute aussi qu'il y a un fort mouvement pour créer en France l'équivalent des Socials anglo-saxons où on mélange histoire, sociologie, sciences politiques, économie et tout le toutim.
Bref, il y a là un danger. On rajoutera que tout cela se fera au détriment de l'histoire antique, de l'histoire médiévale et de l'histoire moderne ainsi que de la géographie sauf économique et géopolitique.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je suis assez d'accord avec ton analyse, Elyas.
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- Albert JarlHabitué du forum
J'entends bien les arguments des uns et des autres. L'attitude que je prône n'est valable que si les choses restent en l'état et ça en prend le chemin. Dans un monde idéal, et je l'ai déjà dis, la meilleure solution aurait été une spé HG, géopo à 4h-6h et une spé SES-sciences po à 4h-6h. Une évidence qui crève les yeux et qui n'a pas été retenue à dessein.
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- OlympiasProphète
Albert Jarl a écrit:J'entends bien les arguments des uns et des autres. L'attitude que je prône n'est valable que si les choses restent en l'état et ça en prend le chemin. Dans un monde idéal, et je l'ai déjà dis, la meilleure solution aurait été une spé HG, géopo à 4h-6h et une spé SES-sciences po à 4h-6h. Une évidence qui crève les yeux et qui n'a pas été retenue à dessein.
Ça c'est évident.
Au passage, merci pour l'expression l'hybris des profs d'histoire-géo. Je me demande dans quel état aurait été l'hybris de certains si le ministre avait suivi le rapport Mathiot, si on s'était retrouvés avec deux heures et pas de spécialité. Vous seriez allés trimballer votre hybris dans un autre établissement, avec un complément de service.
Nous ne sommes pas allés au ministère pour demander à ce qu'on déshabille les autres.
Déjà pour préserver les heures que nous avons. Parce que je vous rappelle que quand le ministère a supprimé les heures en TS, il y en a qui ne voyaient pas le problème ...:baoum:
Chaque rencontre est l'occasion de mises au point sur ce que nous voulons faire en histoire et en géographie. On étouffe totalement sous le poids de la contemporaine. En première et terminale, on ne fait que ça et je n'en peux plus et je ne suis pas la seule. Il nous faut davantage d'ancienne, de médiévale et de moderne. Ce n'est pas pour rien que nous exigeons le retour des quatre périodes au concours.
Ensuite, on a des élèves qui n'ont plus la moindre notion de géographie physique et climatique, ce qui est très problématique pour travailler sur les milieux. Pas plus qu'ils n'ont de connaissance des atlas. Localiser c'est un chemin de croix (Hein ? Madame c'est où ??? Hein...mais c'est pas la même carte .... Si, tourne ta feuille !) et le thème sur des cartes pour comprendre le monde arrive ...en terminale !!!!
Personne à l'Aphg je défend une globalisation fourre-tout. Je suis tout à fait hostile à un fatras qui dilue l'identité des disciplines.
Vivement mardi que je m'éclate un peu parce que ma collègue de l'université de Tours et moi faisons un point d'étape sur le dossier que nous coordonnons en histoire ancienne. Ça, c'est gouleyant.
- LeclochardEmpereur
Elyas a écrit:Zagara a écrit:C'est aussi le risque de dilution des compétences et de médiocrité qui pend au nez de ce genre d'attitude.Albert Jarl a écrit:En fait l'Histoire-Géographie a devant elle une chance unique de se développer et accroître son influence dans l'enseignement, il faut s'en saisir et se montrer à la hauteur. Si d'entrée de jeu on se déclare incapable de saisir cette opportunité, soyez assurés qu'il se touvera bien quelqu'un pour nous en désaisir. L'APHG ne fait, en effet Olympias, que son boulot d'association de promotion disciplinaire.
Faudrait peut-être commencer par s'assurer du niveau d'enseignement global de l'histoire ET de la géographie... (pas de "listoirjéo", mot valise qui dévalue la double spécialité). Ne pas oublier qu'enseigner l'histoire seule, c'est déjà avoir 4 spécialités (les 4 périodes). Pas certaine que tous les enseignants d'histoire soient au niveau dans les 4 périodes (je ne le suis personnellement pas).
Je te rejoins totalement. Je crains qu'à terme seule l'histoire contemporaine ait pignon sur rue et que les professeurs d'HG, engorgés dans leur orgueil d'être savant dans beaucoup de choses en apparence, se dispersent. Le ministère compte dessus, je pense. Il n'y a aucun problème de recrutement en HG. L'ouverture de la certification LCA par exemple à l'HG est dans la même dynamique d'idée (bon, ok, cette certif m'intéresse mais plus pour moi que pour réellement exercer un enseignement de LCA sauf si personne n'est présent pour cela dans mon collège, ce qui n'est pas le cas).
Sans être enseignant d'histoire-géographie, je conçois bien le risque de tomber dans l'illusion de l'omniscience. Il n'est pas raisonnable de penser qu'on maîtrise sérieusement de vastes domaines de connaissances aussi éloignées. Comme l'a dit Zagara, connaître à fond les grandes grandes périodes historiques, c'est déjà en soi un défi. Alors si on rajoute ce qui appartient à d'autres disciplines..
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JennyMédiateur
Olympias a écrit:Au passage, merci pour l'expression l'hybris des profs d'histoire-géo. Je me demande dans quel état aurait été l'hybris de certains si le ministre avait suivi le rapport Mathiot, si on s'était retrouvés avec deux heures et pas de spécialité. Vous seriez allés trimballer votre hybris dans un autre établissement, avec un complément de service.
Je suis plutôt soulagée, je craignais le pire pour la discipline après avoir lu le rapport.
- OlympiasProphète
À tout hasard, c'est quand même ça qu'on défend prioritairement. Mais il paraît que c'est du corporatisme ...Zagara a écrit:C'est aussi le risque de dilution des compétences et de médiocrité qui pend au nez de ce genre d'attitude.Albert Jarl a écrit:En fait l'Histoire-Géographie a devant elle une chance unique de se développer et accroître son influence dans l'enseignement, il faut s'en saisir et se montrer à la hauteur. Si d'entrée de jeu on se déclare incapable de saisir cette opportunité, soyez assurés qu'il se touvera bien quelqu'un pour nous en désaisir. L'APHG ne fait, en effet Olympias, que son boulot d'association de promotion disciplinaire.
Faudrait peut-être commencer par s'assurer du niveau d'enseignement global de l'histoire ET de la géographie... (pas de "listoirjéo", mot valise qui dévalue la double spécialité). Ne pas oublier qu'enseigner l'histoire seule, c'est déjà avoir 4 spécialités (les 4 périodes). Pas certaine que tous les enseignants d'histoire soient au niveau dans les 4 périodes (je ne le suis personnellement pas).
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