Agrégation interne LM 2019

Bonjour à tous,
J'hésite beaucoup entre une inscription à Sevigne et une inscription à la fac. Certes , Sevigne a un coût prohibitif mais les informations sur le nombre de devoirs à rendre et le suivi des étudiants ne sont pas claires pour la fac. D'autant que leur service de scolarité ne répond pas . Ce n'est pas très engageant. Que ferez-vous comme prépa à partir de septembre?
Pardon si le sujet a déjà été abordé.

A priori à Nanterre, à distance.
Mais cela a l'air étrangement sélectif, lors de l'inscription sur le net en tout cas : le dossier demande une lettre de candidature, un CV et ils insistent (c'est vécu) pour avoir les relevés de notes des différents diplômes.
Je ne sais pas si c'est de la sélection ou... de la dissuasion.
Et, tout compte fait, c'est peut-être bon signe : moins de candidats, pour mieux s'en occuper.

Je pars sur le CNED pour l'externe après avoir hésité avec Nanterre, Sévigné impossible en terme de budget... (+ PAF pour l'interne)

Mapicou, merci pour ta réponse !

Pour ma part, je suivrai la formation de la fac de Rouen, très bien. Peut-être prendrai-je les cours du CNED si je me sens de tout faire.
Reçoit-on des sujets à rendre pendant les grandes vacances (avec le CNED) ? Merci.

@Clalitt : si j'avais le choix, je prendrais les cours de la fac ! Comme je ne l'ai pas, ce sera le Cned pour moi.

Bonjour à tous,

Comme vous je me lance dans l’aventure agrégative 2019. Je trouve que ce projet de travail de groupe est essentiel à une bonne préparation. Je voudrais également en être mais encore trop «néon » pour faire ma demande à Cyrius en MP. Pourrais-tu stp me rajouter.
D’avance merci et bonnes lectures! 🤗

« Néon » et pas « néon »! 🤪

Je retente une troisième : « néo » et pas « néon »! Non mais. A ce rythme je vais vite pouvoir envoyer des MP. Je cesse immédiatement cet humour et ces longueurs inutiles de peur d’en lasser certains...

Plus sérieusement, JulieLH, je me pose la même question concernant les sujets de dissertation du CNED.

Tu peux envoyer des mp puisque tu as plus de 7 messages à ton actif.

Sur le site du CNED, ils précisent que la formation commence le 3/09 aussi bien pour l'interne que pour l'externe... Je ne suis pas sûre que l'on recevra quoi que ce soit avant...

Bonjour à tous et toutes  

D'abord, je vous adresse mes encouragements les plus chaleureux. J'admire d'autant plus votre vaillance que je ne suis moi-même encore qu'au vestibule du Temple Agrégatif (Bâtiment "Interne", bureau "Lettres Modernes", porte "un peu d'expérience mais jamais au point d'y croire vraiment", dossier principal "Education Sentimentale" ... quelques pages avant la fin ).
Cela fait déjà un bon moment que je vous suis de loin, en mode "le voyeurisme c'est mal    mais ne parler pour ne rien dire n'est guère mieux" ... Bref, j'ai enfin retrouvé mes codes d'accès à Néo, je commence la période - ensoleillée? motivante? reposante? - des vacances d'Avril (avec quelques tonnes de copies mais moins quand même qu'il y a quelques jours! ) et je serai en possession de tous les livres du programme d'ici peu. (Pour info, les éditions précédentes des Lais de Marie de France & co correspondent exactement à la pagination 2018 demandée au concours... donc l'achat d'occasion est aussi efficace que la commande de la nouvelle réédition, CQFD)

Pour tout dire, comme beaucoup d'entre vous a priori, je suis (enfin?!) motivée par ce programme : je visualise cette année comme "la der des ders" avec une réelle abnégation, mesurée mais efficace. Je suis persuadée que travail de groupe et entraide sont des piliers pour la réussite d'une telle entreprise. Cependant, je reste un petit animal noctambule et sauvage, perfectionniste et sacrément lent, qui n'imagine pas vraiment pouvoir s'approprier la prise de notes de quelqu'un d'autre... A l'inverse, je crois vraiment à la nécessité d'échanger autour de sujets (ET, leçons, idées de dissertations, plans...), mais tout ceci ne viendra que dans un second temps, après appropriation individuelle des oeuvres. Je suis donc partante pour participer à votre association de bienfaiteurs, s'il en est encore temps bien évidemment, mais reste sceptique quant à l'efficacité du découpage du travail. Dans l'esprit du troc, je peux faire part de mes expériences diverses et variées à ceux/ celles qui auraient des questions non encore élucidées (congé formation et dangers du plaisir d'apprendre pour apprendre, qq retours sur Sévigné/ le Cned/ les PAF/un forum d'agreg', assister à des oraux à Paris, avoir des copains admissibles à qui on fait passer des oraux etc).
Agrégativement vôtre,
Cat-Kafki

PS : Cela se sent peut-être déjà, mais je n'ai guère l'esprit synthétique, ce qui n'est pas forcément une qualité dans la préparation de l'agrég ou la communication sur un forum Par contre j'adôôôôôôreuh les émoticons! :jesors:

@Parpalhon, je ne peux rien pour toi puisque tu n'as pas activé, apparemment, l'envoi de mail ou de mp donc pas moyen de te communiquer les accès. J'ai besoin de votre mail. Sinon bienvenue aux nouveaux et aux partants pour le groupe !

Je ne comprends pas trop le problème. J’ai fait un message pour débloquer tout ça. Mon mail : parpalhon34@yahoo.fr
Merci Cyrius. 😊

Bonjour à tous,

Il fait beau et ma maison et enfin vide de ses invités forts sympathiques mais qui empêchent tout de même de travailler. J'ai emprunté à la bibliothèque Flaubert de Winock et Gustave Flaubert, Une manière spéciale de vivre de Pierre-Marc de Biaisi pour écrire ma biographie (à rendre pour le 27 !).

Je vous souhaite à tous une excellente après-midi.

De très bonnes initiatives pour la préparation de l'agrégation 2019.
Mais pourquoi ne pas essayer le Trouble pour la gestion et le partage du travail proprement dit ("Forum agrégation" puis "Sujet: fonctionnement et règles : BDD 2018 et sous-forum d'accès restreint" [cela ouvrira après les résultats des oraux pour 2019]):

"-une contribution avant fin juin, qui peut être un résumé, ou partie de résumé pour les grosses œuvres, ou travail sur le contexte, le genre, des références, une thématique, un ouvrage critique... ou tout simplement un travail type agreg (leçon, ET, commentaire)
-une contribution avant fin août
-une autre avant la fin des vacances de la Toussaint
-une dernière avant fin décembre.
La 1ere contribution, dès lors qu'elle est validée par un modo, vous donne accès au sous-forum de préparation aux épreuves."

Bref, c'est équitable pour le travail, cela permet de dialoguer, de travailler AUSSI ensemble en toute discrétion par le biais du sous forum: seuls ceux qui ont rendu leur contribution y ont accès.
Et... plus il y a de monde, plus il y a de ressources.
Il faut proposer un travail, qui sera validé par le modo. ce qui permet d'avoir un panel riche, sans doublons. Vous pouvez poser vos questions directement ou aller jeter un oeil sur le trouble.net.

Ce qui n'empêche guère de venir naviguer ici... pour le moral. c'est tellement sympa!

JulieLH a écrit:Pour ma part, je suivrai la formation de la fac de Rouen, très bien. Peut-être prendrai-je les cours du CNED si je me sens de tout faire.
Reçoit-on des sujets à rendre pendant les grandes vacances (avec le CNED) ? Merci.

Pour ça, je peux aider un peu. Il n'y a pas de devoirs à rendre pour le CNED en été, ça ne commence qu'en septembre. Concernant la préparation du CNED:
-les +: on a un cours pour chaque oeuvre, ce qui est quand même très utile. Ces cours sont moins touffus que ceux de Sévigné, et vont sans doute plus à l'essentiel.
Il y a plusieurs devoirs à rendre (3 dissert, 2 didactique, 1 ET, 2 leçons, 2 commentaires) et beaucoup de devoirs d'entraînement non corrigés, mais avec un corrigé global qui est généralement très utile.
On a accès à un forum dont la responsable lit et corrige les devoirs.
-les -: les cours arrivent très tard (j'en ai reçus en fin novembre) et sont souvent d'un niveau inégal. J'ai adoré ceux sur Chénier et Racine, mais celui sur Flaubert était franchement inintéressant.

Donc si je résume, Eaulimpide, tu profites de la visibilité des topics agreg sur neoprofs - car en effet ils sont visibles pour permettre justement aux gens qui en ont besoin de les trouver facilement, de profiter des échanges et de mutualiser les conseils et plus s'ils le souhaitent - pour faire la promo d'un autre forum dont la démarche est exactement inverse ?
T'es pas gonflée, tout de même, je trouve !

Me voici de retour des oraux... c'était très intéressant, formateur et assez déprimant me concernant. Si certaines d'entre vous sont reparties réconfortées et motivées, c'est l'inverse pour moi.
J'ai assisté à un commentaire, trois leçons et deux explications, de qualité variable. Je n'ai pas vu de commentaire ou de leçon sur le film et c'est bien dommage...
Le premier jour j'ai assisté à une prestation moyenne et à une prestation franchement mauvaise. Le soir, je me suis dit que si je passais la barre de l'admissibilité et si c'était "ça" l'oral, alors j'avais toutes mes chances.
Le lendemain j'ai assisté à des prestations de grande qualité, sans qu'elles ne fassent preuve d'un jargon élitiste ou de l'étalage d'une culture impressionnante (notamment vis-à-vis des critiques littéraires, aucune référence à eux ou si peu...) La qualité reposait sur un plan cohérent, pertinent, sur des citations bien choisies, sur une bonne compréhension et interprétation des textes et/ou des sujets. Je n'ai pas trouvé cela "impossible" pour quelqu'un dont la préparation a été sérieuse et profonde. La grammaire m'a toujours semblé le point faible des candidats en ET, et je n'ai rien entendu qui soit impressionnant et qui puisse donner des complexes.
Par contre, j'ai été et je reste impressionnée par la qualité des prestations de ces candidates au regard du temps si bref de préparation qui leur est imparti (je pense là à l'ET et au commentaire) Et là, je commence franchement à douter de mes capacités.... la candidate qui a réalisé un commentaire sur L'Acacia de Cl. Simon a véritablement brillé par la profondeur et l'ampleur de son analyse. Elle parlait à toute allure tellement elle avait de choses pertinentes et intéressantes à dire. Le jury a manifesté chaleureusement son approbation. Comment a-t-elle fait pour réaliser un commentaire aussi exhaustif et si bien structuré en 2 heures ? A moins de connaître l'oeuvre par coeur, et avoir bossé tous les extraits possibles tout au long de l'année, comment peut-on être aussi performant ?
Et là, bing, nouveau coup de stress et de doute.... je me sens devant une montagne infranchissable : la préparation de tous les extraits de toutes les oeuvres en moins d'un an ?
Concernant les jurys, je ne partage pas les avis qui ont été donnés à leur sujet. Je n'ai pas trouvé l'ambiance détendue (hormis entre candidats et auditeurs, ce qui est déjà pas mal, et entre candidats également), je n'ai pas trouvé les jurys particulièrement bienveillants (hormis celui de la candidate sur l'Acacia) et encore moins dans une posture d'égal à égal avec les candidats, bien au contraire. Au mieux ai-je trouvé des jurys impassibles et froidement polis, dans leur écoute des exposés comme dans leurs questions, au pire en ai-je vu des suffisants, méprisants et moqueurs. Entre les coups d'oeil et sourires ironiques échangés entre eux dans une connivence méprisante vis-à-vis de la candidate, les phrases assassines du style "le temps est écoulé, nous allons mettre un terme à votre souffrance et à celle de toute la salle", les questions impossibles à traiter du genre "il nous reste une minute, pouvez-vous répondre à cette question : dans Les Essais, de quoi rit-on ? pourquoi rit-on ? comment rit-on ?"
Une fois la porte refermée, la candidate s'est écroulée... et on la comprend.
Entre les jurys qui tentent de garder leur sang-froid mais qui ne parviennent pas à masquer leur agacement parce que la candidate n'arrive pas à répondre, malgré les sollicitudes, ceux qui donnent la réponse dans un soupir de dépit, ceux qui ne décrochent pas un sourire ou ceux qui consultent sans gêne leur téléphone portable (ou dorment) pendant l'exposé (même si on sait que les jurys alternent leur écoute pour garder une bonne vigilance), non, vraiment, je n'ai pas trouvé l'ambiance détendue. Même si je sais d'expérience (avec le bac) qu'ils sont fatigués et saturés, surtout en fin de session. Mais le candidat n'est pas responsable de cela.
Alors oui, bien sûr, j'ai vu aussi quelques jurys très sympas, très souriants, très agréables. Mais peu. Après, bien sûr, tout cela est très subjectif.

Concernant leurs questions, je les ai trouvées plutôt "simples" dans l'ensemble. Même si, quand on est à la place du candidat, dans cet état de fatigue et de stress que représente l'oral, on ne comprend plus grand chose. Les questions avaient toutes à voir avec :
- la compréhension du sujet et la définition des mots du sujet
- la compréhension basique de l'extrait (que font-ils précisément ici ? que se passe-t-il exactement dans cette scène ? que font les personnages à la fin de ce roman, concrètement ?)
- la maîtrise des concepts-clés liés à un genre ou à un registre (qu'est-ce qu'un personnage ? comment définissez-vous un héros ?)
- l'excellente connaissance de l'oeuvre (structure, personnages, contexte...)
- la caractérisation précise des thématiques de l'extrait étudié (quel est l'intérêt de cette dans la pièce ? quel est l'intérêt dramaturgique de cette scène ?)
- le style de l'auteur (si vous deviez expliquer cette phrase à votre classe, qu'attendriez-vous qu'ils relèvent ? appuyez-vous sur l'écriture, comment le style de Montaigne montre-t-il ... ?)

Et les réponses étaient souvent très simples mais les candidates pensaient qu'il fallait donner des réponses hyper compliquées ou métaphysiques à une question qu'elles jugeaient toujours hyper complexe. Souvent il s'agissait de dire : on sent de l'ironie dans cette phrase, les personnages font ici un bilan de leur vie, dans ce passage ils dialoguent etc...) ça je le voyais très bien en tant qu'auditrice. Et je visualisais les oraux de bac, lorsque j'attends du candidat une réponse hyper évidente et qu'il va chercher des trucs impossibles parce qu'il est en stress... Les réponses tellement évidentes ne viennent jamais parce que le candidat se dit toujours "non, cela ne peut pas être aussi simple." Ben, si.

Ce qui m'a semblé être sanctionné étaient les interprétations hasardeuses ou trop originales ("est-ce que le texte dit cela ?" a demandé un jury), les contresens, le manque de référence au texte, la mauvaise prise en compte du sujet ou le fait de ne pas s'attarder sur la définition de ses termes, le fait de ne pas suffisamment analyser le style et de finalement paraphraser l'extrait, le fait de ne pas répondre de peur de se tromper.

Je n'ai entendu aucune question sur la critique littéraire, sur des événements historiques précis, sur la bio de l'auteur. Si je devais résumer les très bonnes prestations et les thèmatiques de questions de jury : le TEXTE, le TEXTE et encore le TEXTE.

Bref, je suis rentrée rincée... et je n'étais qu'auditrice

Dans le train du retour, j'ai lu l'ouvrage "Réussir l'agrégation interne de lettres modernes et lettres classiques" de Claire Bottereau chez Sédès, fraîchement acheté chez Gibert, bien sûr... Ouvrage très utile, je vous le conseille. Mais qui a fini de m'achever. Les exercices écrits et oraux y sont disséqués, des copies/brouillons de prestations ayant obtenu au moins 14/20 sont intégralement présentées.
Je n'ai clairement pas le niveau. Je crois que je suis incapable de faire une dissertation de qualité, d'en comprendre ne serait-ce que le sujet (interminable et alambiqué au possible), de tout faire si parfaitement en si peu de temps.... et quand bien même par miracle j'irais à l'oral, je ne me vois pas pondre en si peu de temps un commentaire ou une ET de qualité. Et gérer mon stress, tirer au sort un sujet sur le Moyen Âge alors que je n'y connais/comprends rien, être pertinente en leçon sur Scarron , connaître par coeur un pavé flaubertien de 500 pages pour circuler avec aisance dans l'oeuvre.....

Voici 20 ans que je suis sortie de la fac. L'ancien français, la stylistique, la grammaire, les exercices canoniques c'est trop loin tout ça. Trop à revoir, trop à refaire... Je sais faire, me direz-vous, puisque c'est mon métier. Hmmm. Mon métier, c'est plutôt de ne cesser d'adapter les exigences des IO à la réalité de mes élèves, si éloignée de celle de ces universitaires parisiens, dans leur microcosme. Je me suis sentie prise de haut par cet univers de "pontes" qui, pour certains, faisaient bien ressentir aux candidats qu'il y avait entre eux plus que le fossé de bureau à bureau. (Et je suis loin d'être la seule à l'avoir perçu parmi les auditeurs). Et je n'ai pas aimé ça. Parce que personne ne le mérite.

Re-bref. Je crois que je vais vous laisser là :triste4: Je rendrai ma bio sur Marivaux comme convenu.

bon dimanche, moi je vais au parc avec mon fiston

Cela n'est pas vraiment ça...
Je n'ai pas "mauvais esprit".
Je n'encourage rien au dépens d'autre chose.
Je n'ai rien contre "Néo", bien au contraire. C'était seulement pour montrer qu'il existe quelque chose qui permet une "gestion" plus simple car je vois que Cyrius se casse la tête à essayer de gérer un truc qui me semble tellement énorme! C'est d'ailleurs tout à son honneur, car je m'en sentirai incapable.
J'ajoute que personnellement, je ne compte pas sur "néo" pour travailler et préparer. Pour moi, c'est avant tout une plateforme d'échanges d'informations diverses et variées très très très très bien. C'est aussi une plateforme d'échanges donc de conseils qui permet de favoriser une dynamique positive pour ceux qui préparent le concours et s'encouragent mutuellement.
Je regarde de temps en temps ce qui s'écrit sur "Néo", et quand je vois où en est Sifi (d'abord) grâce à son travail, mais aussi grâce à sa contribution aux échanges de "Néo", Chapeau bas! [Il y en a tant d'autres, bien sûr.]

Le truc, c'est qu'à partir du moment où les échanges se feront sur le Trouble, plus rien ne sera visible ni ici ni ailleurs.
C'est parce que neo mutualise de façon "ouverte", parce que ces fils sont référencés par les moteurs de recherches, que des gens comme Nicole Masson se sont inscrits ici pour apporter leur aide et leur expertise. C'est juste l'opposé de la démarche du forum dont tu parles. Alors, certes, on peut se dire le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière, et sans doute en effet ne pensais-tu pas à mal, mais au final, je trouve que c'est dommage et un peu "profiteur" comme démarche, rester ici pour y trouver le côté sympa et les infos mais aller là-bas pour travailler et échanger, si tu vois ce que je veux dire.

Cherryplum, à ce stade là, on ne sait RIEN sur les oeuvres. En tout cas, c'est mon cas, à part deux pièces de Marivaux que j'avais lues et complètement oubliées, je n'avais jamais eu entre les mains aucune de ces oeuvres. Je suis en train d'effectuer la première lecture et je ne prends pas de notes parce que j'avais envie de lire une première fois comme ça et sans doute aussi par peur de ne pas savoir quoi relever. Pour moi, c'est normal. Je ne connais pas Scarron, je n'ai pas fait ma maîtrise sur Beauvoir et je ne suis pas non plus une spécialiste de Balzac. Je veux dire, tout ce que les candidats savent, ils l'ont appris, c'est normal qu'en tant qu'auditrice tu aies été épatée / désespérée par tout ce savoir que toi tu n'as pas parce que tu n'as pas travaillé les oeuvres...

Je te remercie infiniment cherryplum pour ton retour concernant les oraux ! Je vais me procurer l'ouvrage dont tu parles, même si je passe l'externe. Ne te décourage pas ! Facile à dire, je sais. Et pour la candidate brillante sur Claude Simon, dis-toi que, comme pour l'oral du bac, elle maîtrisait ce texte mieux que les autres et qu'elle a eu la chance de tomber dessus !

Tous mes encouragements, je trouve votre groupe super et j’aime beaucoup vous lire, ça me motive !

"Le truc, c'est qu'à partir du moment où les échanges se feront sur le Trouble, plus rien ne sera visible ni ici ni ailleurs.
C'est parce que neo mutualise de façon "ouverte", parce que ces fils sont référencés par les moteurs de recherches, que des gens comme Nicole Masson se sont inscrits ici pour apporter leur aide et leur expertise. "
Pas faux du tout.
"C'est juste l'opposé de la démarche du forum dont tu parles. Alors, certes, on peut se dire le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière, et sans doute en effet ne pensais-tu pas à mal, mais au final, je trouve que c'est dommage et un peu "profiteur" comme démarche, rester ici pour y trouver le côté sympa et les infos mais aller là-bas pour travailler et échanger, si tu vois ce que je veux dire."
Non; je ne comprends pas; il y a des échanges publics sur les deux plateformes. Et la "Dopbox" récemment proposée est finalement privée (aussi); et je n'y participe pas. Honnêtement, je ne profite donc de rien du tout.
Je crois qu'il y a vraiment un malentendu. J'aurai dû me taire...

Sinon, j'ai aussi eu la chance d'écouter les prestations de différents candidats. Il est vrai que c'est très enrichissant. Non seulement la prestation, mais aussi la posture. On se projette alors... Serais-je aussi détendue ou aussi stressée? Ai-je des tics de langage que je ne perçois pas? Suis-je capable... ou pas?

Pour ma part je me garderais bien d'un quelconque jugement sur les oraux. Les candidats sont dans un tel état de pression, de fatigue.... Beaucoup cumulent préparation de leurs oraux et les cours. Vu de l'extérieur il est facile de se dire que beaucoup de prestations sont moyennes ou, à l'inverse, si brillantes qu'on se sent ridicule... On ne sait pas comment on gérera cette épreuve. Face à un jury qui, c'est clair, ne nous regarde pas d'égal à égal. Ce qui n'empêche absolument pas la bienveillance... Ou l'exaspération. Ils sont humains après tout.

Cherryplum si je peux me permettre de te répondre brièvement... (ou pas).
Merci tout d'abord pour ton retour, qui est aussi instructif du point de vue de la candidate. Je me suis demandé si tu as assisté à l'un de mes oraux (on ne sait jamais!) mais je ne pense pas, puisque j'ai eu deux auditrices uniquement en leçon (sur Flaubert), des personnes que je n'ai d'ailleurs pas trouvées très sympa puisqu'elles ont filé dès la fin de mon oral, sans m'adresser un mot et j'ai dû les rattraper dans le couloir. Du coup, je me suis demandé si mon oral était tellement pathétique qu'elles ont voulu fuir...

Personnellement, sur mes 3 oraux, je n'ai presque pas eu à me plaindre du jury. Pour le premier j'étais extrêmement nerveuse, mais je les ai trouvés plutôt gentils et bienveillants. Je n'ai eu de questions que de la part d'un monsieur d'un certain âge placé au centre, et qui faisait un peu "papy moqueur", mais plutôt gentiment. Il m'a posé des questions sur la fonction exacte d'Abner dans la pièce, dans la scène, et son rapport à Joad (j'ai eu la fin de la scène 1 d'Athalie). Effectivement, les réponses attendues étaient très simples, au point que j'ai eu envie de me taper la tête contre les murs en sortant, me disant que j'étais allée chercher la complication au lieu de l'évidence (donc, exactement ce que tu as dit). En grammaire, j'ai été vraiment pathétique, mais ses questions m'ont au moins donné l'occasion de corriger une erreur.

Le jury de leçon a été plus désagréable dans son attitude: j'ai eu "l'argent" chez Flaubert, sujet vaste s'il en est. J'étais relativement contente de mon travail, mais pendant toute la première partie, les 3 dames avaient manifestement un souci de fiches, elles se les passaient et repassaient, se montraient qqch, chuchotaient... J'ai un peu bafouillé et dû faire un très gros effort pour rester concentrée. Elles m'ont ensuite écoutée attentivement. Les questions ont porté sur ma vision "balzacienne" de l’œuvre, et j'ai eu l'occasion de me justifier, sur l'orientalisme chez Flaubert, le rapport à Zola... j'ai répondu, mais c'était dur parce que j'étais épuisée par mes efforts de concentration pendant l'oral. Elles ont essayé de me faire dire le mot "socialisme" qui n'a pas voulu sortir... sauf après l'épreuve, évidemment.

La comparée a été l'épreuve que j'ai la mieux sentie. J'ai eu Lobo Antunes, et j'ai très vite trouvé une problématique et un plan. Là encore, jury très bienveillant, des questions intéressantes qui m'ont demandé de préciser un point que j'avais zappé dans mon explication (à force d'aller vite), des explications sur Vermeer (que je connais bien, ouf!), une discussion sur la dimension autobiographique de l’œuvre.

Tout ça pour de dire qu'il ne faut vraiment pas te décourager. Il y a un peu plus d'un an, j'étais comme toi en lisant des copies d'écrit: j'étais horrifiée par le niveau, et me disais que jamais je ne pourrais y arriver. Et pourtant, je suis allée aux oraux. Je ne serai peut-être pas admise, mes oraux n'avaient rien de mirobolant, mais l'expérience était formidable, et je n'ai pas eu l'impression que le jury attendait des choses infaisables. Il faut foncer!