- slynopHabitué du forum
Elyas a écrit:En clair, la maîtrise de l'orthographe et de la langue n'est considérée comme utile que pour les emplois subalternes. Cela en dit long.
Comme le salaire d'un prof équivaut maintenant à celui d'un emploi subalterne...
- 79 airlinesNiveau 9
Il ne faut pas non plus noircir le tableau, une bonne orthographe n'est pas synonyme d'échec professionnel.......
- AzothNiveau 3
https://vimeo.com/154367024
- 79 airlinesNiveau 9
petit exemple du jour (projection Powerpoint):
"Le service tant de plus en plus à être considéré............ "
au lieu de "tend"
Gloussements et remous dans la salle........
"Le service tant de plus en plus à être considéré............ "
au lieu de "tend"
Gloussements et remous dans la salle........
- BoubouleDoyen
RogerMartin a écrit:fifi51 a écrit:LordSteven a écrit:Elyas a écrit:En clair, la maîtrise de l'orthographe et de la langue n'est considérée comme utile que pour les emplois subalternes. Cela en dit long.
C'est triste mais je pense que vous résumez bien la situation.
Ce n'est pas tout à fait exact, je connais au moins une SSII (et elle n'est probablement pas la seule) qui demande d'écrire des spécifications en entretien de recrutement et c'est en réalité un test d'orthographe déguisé.
Oui, j'ai plusieurs anecdotes de ce genre pour le recrutement des ingénieurs.
Je confirme et pas que pour des SSII.
"Si le postulant n'a pas réussi à retenir quelques règles simples en quinze ans de scolarité, il aura du mal à retenir celles qu'il faut suivre ici, ne serait-ce que pour la sécurité."
- archebocEsprit éclairé
Et pendant ce temps-là, dans les écoles de management progresse le globish :
Tout cela ne va pas sans quelques problèmes. Certains manageurs s’expriment dans un incroyable charabia mêlant anglais et français – souvent avec des fautes dans les deux langues. Les échanges perdent en subtilité et en nuances. Quelques (rares) responsables s’en inquiètent : « Je suis attristé de voir que nos écoles s’agenouillent devant la langue anglaise », lâche Olivier Oger, ancien directeur général de l’Edhec.
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/12/28/dans-les-ecoles-de-commerce-la-langue-francaise-est-a-la-peine_5235209_4401467.html
- LaverdureEmpereur
archeboc a écrit:
Et pendant ce temps-là, dans les écoles de management progresse le globish :
Tout cela ne va pas sans quelques problèmes. Certains manageurs s’expriment dans un incroyable charabia mêlant anglais et français – souvent avec des fautes dans les deux langues. Les échanges perdent en subtilité et en nuances. Quelques (rares) responsables s’en inquiètent : « Je suis attristé de voir que nos écoles s’agenouillent devant la langue anglaise », lâche Olivier Oger, ancien directeur général de l’Edhec.
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/12/28/dans-les-ecoles-de-commerce-la-langue-francaise-est-a-la-peine_5235209_4401467.html
Le même constat peut-il être fait pour les écoles d'ingénieur ? Vraie question : j'avais cette impression dans ma fac, pour certains de mes professeurs (et moi-même, trop souvent je trouve, il faut bien le reconnaître).
_________________
- Tem-toGrand sage
Dans les séries internationales scientifiques, dans les terminales, il y a une sorte de "défrancisation" du langage et de la pensée au profit de l'anglo-saxonne. Dorénavant, sans pour autant perdre le goût de débattre, il semble que Junior trouve davantage de nuances en anglais qu'en français dans son langage quotidien. Combien de fois suis-je obligé de l'aider ou de le reprendre dans son vocabulaire quand nous discutons.
- En philosphie, ils ne sont que deux en classe à faire vivre le cours, à participer, à s'intéresser aux textes français (ou traduits), aux idées étudiées.
- La littérature française, après la classe de première dans les filières internationales, apparaît aux élèves comme complètement dépassée par celle anglo-saxonne ou d'auteurs étrangers (pas forcément anglais ou américains) d'expression anglo-saxonne. Ils n'ont d'ailleurs pas de cours d'anglais "traditionnels", mais des cours de littérature anglo-saxonne, pas du tout inintéressants d'ailleurs.
- En histoire-géo-éco, les cours étant en anglais et donnés par des profs anglo-saxons, les élèves prennent une vision internationale de la planète où la France n'existe quasiment pas. Les jeunes ultra-patriotes y prennent une sévère leçon d'humilité qui les contraint à se décentrer le cerveau d'une façon que je trouve parfois exagérée. La France n'est certes plus le centre du monde en macro-politique ou macro-économie (si tant est qu'elle l'ait jamais été) mais je trouve que tout de même, elle est un peu trop reléguée en banlieue. On s'étonnera après de la fuite des cerveaux. Pas Junior, lui veut rester en France mais il n'est pas non plus ce que j'appelle un cerveau comme ceux qui sont en tête de sa classe et dont l'orthographe est, de façon globale, juste passable.
- En philosphie, ils ne sont que deux en classe à faire vivre le cours, à participer, à s'intéresser aux textes français (ou traduits), aux idées étudiées.
- La littérature française, après la classe de première dans les filières internationales, apparaît aux élèves comme complètement dépassée par celle anglo-saxonne ou d'auteurs étrangers (pas forcément anglais ou américains) d'expression anglo-saxonne. Ils n'ont d'ailleurs pas de cours d'anglais "traditionnels", mais des cours de littérature anglo-saxonne, pas du tout inintéressants d'ailleurs.
- En histoire-géo-éco, les cours étant en anglais et donnés par des profs anglo-saxons, les élèves prennent une vision internationale de la planète où la France n'existe quasiment pas. Les jeunes ultra-patriotes y prennent une sévère leçon d'humilité qui les contraint à se décentrer le cerveau d'une façon que je trouve parfois exagérée. La France n'est certes plus le centre du monde en macro-politique ou macro-économie (si tant est qu'elle l'ait jamais été) mais je trouve que tout de même, elle est un peu trop reléguée en banlieue. On s'étonnera après de la fuite des cerveaux. Pas Junior, lui veut rester en France mais il n'est pas non plus ce que j'appelle un cerveau comme ceux qui sont en tête de sa classe et dont l'orthographe est, de façon globale, juste passable.
- AudreyOracle
En stage durant deux jours la semaine derniere avec le syndicat SUD, qui n'est pas le mien, j'ai entendu des collègues m'expliquer que mettre 0/20 à des collégiens en dictée était traumatisant pour eux, que ça les bloquait, que c'était une façon de les asservir au patronat, et cerise sur le gâteau, que ça ne servait à rien, et qu'il faudrait se passer d'orthographe.
Voilà voilà...
Le nombre de débilités que j'ai entendues sur ces deux jours est impressionnant, la moindre n'étant pas qu'il faudrait savoir dessiner pour pouvoir peindre...
Bref, plus rien ne me surprend aujourd'hui, mais l'avenir de l'enseignement me semble de plus en plus inquiétant.
Voilà voilà...
Le nombre de débilités que j'ai entendues sur ces deux jours est impressionnant, la moindre n'étant pas qu'il faudrait savoir dessiner pour pouvoir peindre...
Bref, plus rien ne me surprend aujourd'hui, mais l'avenir de l'enseignement me semble de plus en plus inquiétant.
- archebocEsprit éclairé
Laverdure a écrit:archeboc a écrit:
Et pendant ce temps-là, dans les écoles de management progresse le globish [...]
Le même constat peut-il être fait pour les écoles d'ingénieur ? Vraie question : j'avais cette impression dans ma fac, pour certains de mes professeurs (et moi-même, trop souvent je trouve, il faut bien le reconnaître).
La réponse est oui. Les écoles d'ingénieurs s'y mettent, mais d'abord sur les cycles périphériques : dans des bachelor et mastère spécialisé, qui coûtent très cher pour un enseignement pas plus performant que celui des cursus ingénieur. Dans les cursus ingénieur eux-même, il y a :
- une obligation de niveau en anglais, c'est la seule matière où la CTI (commission du titre d'ingénieur, l'organisme certificateur) impose un niveau minimum à toutes les écoles. Un niveau minimum en mathématiques et en français est évoqué par eux depuis des lustres, sans aucune mise en oeuvre. A noter que la CTI demande que les élèves fassent une langue étrangère en plus. Pas en plus, d'ailleurs, parce que l'anglais, dans le jargon CTI, n'est pas une langue étrangère mais la langue de travail.
- un stage obligatoire à l'étranger. La plupart du temps, c'est en anglais, même si la CTI accepte que les stages se fassent à Bruxelles ou dans les DOM-TOM (l'objectif n'est pas nécessairement de parler anglais, ni d'ajouter un timbre sur le passeport - la CTI impose ce stage lointain sous couvert de dépaysement culturel)
- beaucoup d'écoles ont une filière de troisième année intégralement en anglais, voire quelques cours en anglais, Les campus à l'étranger se multiplient aussi. Ce qui nous pousse à ouvrir des filières en anglais, c'est que lorsque vous contactez une école étrangère pour y placer vos élèves en Erasmus, ces dernières demandent la réciprocité, et vous demande dans quel cycle ils vont pouvoir caser chez vous leurs élèves. Si vous n'avez aucun cycle en anglais, la conversation s'arrête très vite.
Sinon, pour l'importance de l'orthographe, quelques conseils pour réussir la composition d'Histoire pour l'entrée à Science-Po. Je ne cite que les dernières lignes (même si les trois heures de travail par semaine en Histoire ne sont pas inintéressantes non plus) :
La préparation du concours n’est pas qu’une accumulation de connaissances, mais aussi un travail de méthode, lequel doit prendre en compte le soin de l’expression écrite. Enfin, la qualité de l’orthographe est absolument déterminante.
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/12/28/concours-d-entree-a-sciences-po-quelques-conseils-pour-l-epreuve-d-histoire_5235319_4401467.html
Tem-to a écrit:- La littérature française, après la classe de première dans les filières internationales, apparaît aux élèves comme complètement dépassée par celle anglo-saxonne ou d'auteurs étrangers (pas forcément anglais ou américains) d'expression anglo-saxonne. Ils n'ont d'ailleurs pas de cours d'anglais "traditionnels", mais des cours de littérature anglo-saxonne, pas du tout inintéressants d'ailleurs.
- En histoire-géo-éco, les cours étant en anglais et donnés par des profs anglo-saxons, les élèves prennent une vision internationale de la planète où la France n'existe quasiment pas. Les jeunes ultra-patriotes y prennent une sévère leçon d'humilité qui les contraint à se décentrer le cerveau d'une façon que je trouve parfois exagérée. La France n'est certes plus le centre du monde en macro-politique ou macro-économie (si tant est qu'elle l'ait jamais été) mais je trouve que tout de même, elle est un peu trop reléguée en banlieue. On s'étonnera après de la fuite des cerveaux. Pas Junior, lui veut rester en France mais il n'est pas non plus ce que j'appelle un cerveau comme ceux qui sont en tête de sa classe et dont l'orthographe est, de façon globale, juste passable.
On a trouvé plusieurs fois exprimée sur ce forum l'idée que la vie intellectuelle française actuelle est terriblement provinciale. J'ai le même sentiment au sujet de la littérature.
- BabaretteDoyen
Audrey a écrit:En stage durant deux jours la semaine derniere avec le syndicat SUD, qui n'est pas le mien, j'ai entendu des collègues m'expliquer que mettre 0/20 à des collégiens en dictée était traumatisant pour eux, que ça les bloquait, que c'était une façon de les asservir au patronat, et cerise sur le gâteau, que ça ne servait à rien, et qu'il faudrait se passer d'orthographe.
Voilà voilà...
Le nombre de débilités que j'ai entendues sur ces deux jours est impressionnant, la moindre n'étant pas qu'il faudrait savoir dessiner pour pouvoir peindre...
Bref, plus rien ne me surprend aujourd'hui, mais l'avenir de l'enseignement me semble de plus en plus inquiétant.
Ah quand même ! Hé bien, le zéro en dictée a un impact impressionnant.
J'aurais plutôt tendance à penser que savoir écrire correctement, donc penser ce qu'on écrit, le comprendre, permettrait d'aiguiser son sens critique et donc, de ne pas se laisser bouffer.
- OlympiasProphète
Les visionnaires que voilà Mais c'est en ne maîtrisant pas la langue que les gens se font le plus aisément asservir.Audrey a écrit:En stage durant deux jours la semaine derniere avec le syndicat SUD, qui n'est pas le mien, j'ai entendu des collègues m'expliquer que mettre 0/20 à des collégiens en dictée était traumatisant pour eux, que ça les bloquait, que c'était une façon de les asservir au patronat, et cerise sur le gâteau, que ça ne servait à rien, et qu'il faudrait se passer d'orthographe.
Voilà voilà...
Le nombre de débilités que j'ai entendues sur ces deux jours est impressionnant, la moindre n'étant pas qu'il faudrait savoir dessiner pour pouvoir peindre...
Bref, plus rien ne me surprend aujourd'hui, mais l'avenir de l'enseignement me semble de plus en plus inquiétant.
- AudreyOracle
C'est ce qui était drôle: l'incohérence régnait entre eux. Certains t'expliquaient doctement que l'orthographe était l'arme utilisée par le patronat pour nous dominer, et 5 minutes plus tard, d'autres te disaient: "Ouais, de toute façon, les patrons, ils veulent juste que les travailleurs soient incapables de lire, d'écrire, de penser par eux-mêmes!". J'ai lancé un "ben justement, autant enseigner l'orthographe, l'expression écrite et la littérature, alors... tip top contre le patronat!", mais seul mon pote assis à côté de moi a entendu et souri, les autres étant trop occupés à trancher virtuellement les têtes des patrons à coups de dents rageurs...
- egometDoyen
Quels que soient tes échecs dans la vie, l'important, c'est d'avoir quelqu'un à blâmer. Le juif, c'est assez mal vu aujourd'hui, mais le patron ou le gouvernement, ça marchera toujours. Le prof, c'est pas mal non plus. Le curé, c'est pratique, il tend la joue droite.Audrey a écrit:C'est ce qui était drôle: l'incohérence régnait entre eux. Certains t'expliquaient doctement que l'orthographe était l'arme utilisée par le patronat pour nous dominer, et 5 minutes plus tard, d'autres te disaient: "Ouais, de toute façon, les patrons, ils veulent juste que les travailleurs soient incapables de lire, d'écrire, de penser par eux-mêmes!". J'ai lancé un "ben justement, autant enseigner l'orthographe, l'expression écrite et la littérature, alors... tip top contre le patronat!", mais seul mon pote assis à côté de moi a entendu et souri, les autres étant trop occupés à trancher virtuellement les têtes des patrons à coups de dents rageurs...
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- SeiferÉrudit
A la différence que le grand patronat détruit notre planète, exploite les travailleurs et asservi les nations.
Mais sinon ça se met en concurrence avec du racisme, bien vu egomet. Autre chose intelligente à dire ?
Mais sinon ça se met en concurrence avec du racisme, bien vu egomet. Autre chose intelligente à dire ?
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- egometDoyen
Seifer a écrit:A la différence que le grand patronat détruit notre planète, exploite les travailleurs et asservi les nations.
Mais sinon ça se met en concurrence avec du racisme, bien vu egomet. Autre chose intelligente à dire ?
Un peu lapidaire comme jugement.
Le grand patronat détruit notre planète? Mouais, si on veut. Mais pour être rigoureux il faudrait surtout accuser l'industrie. Qu'elle soit capitaliste, communiste ou n'importe quoi ne change rien à l'affaire. Et si tu veux supprimer l'industrie, tu dois aussi être prêt à renoncer à tout ce qu'elle procure, y compris l'ordinateur avec lequel tu postes sur ce forum.
Même chose pour l'exploitation des travailleurs: elle est liée à la taille des unités de production, bien plus qu'au fait que ces unités soient possédées par des patrons ou dirigées par des fonctionnaires. S'il faut blâmer quelque chose, c'est à la rigueur les structures de pouvoir, quelles qu'elles soient. Mais là, on n'est pas sorti de l'auberge.
Donc je maintiens l'analogie. Il est toujours plus facile de trouver quelqu'un d'autre à blâmer. La haine peut avoir bien des formes. La haine raciste est la pire, mais ce n'est pas la seule.
Surtout qu'en l'occurrence, on voit mal ce que le patronat peut bien avoir à faire avec la question de l'orthographe. A supposer qu'il y existe une entité "grand patronat" qui ait un avis à formuler, nous ne savons pas quel est cet avis et encore moins quelle influence il pourrait bien avoir sur les décisions du ministère. Il s'agit bel et bien, sur ce dossier précis en tout cas, d'un bouc émissaire.
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- SeiferÉrudit
C'est déjà mieux. L'industrie de masse est dirigée par qui ? Ce n'est pas pour rien que le communisme a perdu du poids au fil du temps : la production, peu importe laquelle, tant que cela permet à tous d'avoir un emploi. Notamment au niveau armement fut un temps. Ceci a complètement perdu l'esprit communiste, plaçant une forme de productivisme commun au lieu d'un avenir en commun.
Que cela soit l'industrie du tabac, de l'ordinateur, des téléphones portables, c'est quand même dominé par quelques uns qui s'en mettent plein les fouilles, très souvent sans aucun respect du travailleur (suffit de voir le nombre de suicides dans ces secteurs) et catastrophique au niveau environnemental.
Je ne cherche pas à stopper l'industrie, mais l'industrie de masse. Celle-ci n'engendre que misère et désolation. Ce n'est pas une question de choisir quelqu'un à blâmer. Je n'ai pas un nom à fournir ou une liste de têtes à descendre que pour le monde aille mieux. Ce n'est pas de cette manière que le changement s’opérera s'il doit s'opérer un jour. Même si le jour où Arnault sera en prison, ce sera sûrement déjà le début de quelque chose (rêvons grand, hein). C'est une question de logique économique et sociétale. Suffit de voir dans Merci Patron ! de Ruffin, le comportement inhumain de B.H. Le grand capital c'est quand même composé de mecs qui jouissent quand un pays est en crise (ou qu'ils ont mis eux-même en crise en lien avec la finance), car ils vont pouvoir s'y installer et payer des crèves-la-faim une misère. Sans compter, encore une fois, le peu de précautions prises au niveau environnemental et de la santé des travailleurs/habitants.
Tiens, ne serait-ce qu'en IDF (Fort de Vaujours) actuellement la société placoplatre, leader mondial dans le domaine, qui cherche à exploiter une terre pour du GYPSE, terre où des expériences nucléaires ont été menées, sol contaminé à l'uranium, la radioactivité est quinze fois supérieure à la normale...
Dans un rayon de 15km de cette ville on remarque une hausse des morts par tumeur recensées : plus de 50% pour les hommes, 49% pour les femmes. Bien au-dessus de la moyenne nationale. Sans compter qu'il y a sûrement l'état dans le coup... Tous les éléments que j'ai eus sous la main amènent à penser qu'on n'est pas loin d'un scandale d'état. Pourtant ça risque de passer sans sourciller.
J'en viens à ça, car il faut arrêter avec la conscientisation individuelle. J'ai fait partie d'une de ces actions, je suis végétarien, je réduis mes déchets au maximum, j'achète peu de choses avec de l'emballage, je ramène mes gamelles quand je vais chez le traiteur... C'est bien gentil, ça permet de dire "voyez, on peut le faire" aux personnes qu'on croise. M'enfin, même au niveau des personnes proches, en dehors de la réduction des déchets, c'est compliqué à changer. Cela ne change que par le haut et des décisions gouvernementales. Donc me parle pas de mon PC ou de mon téléphone portable. C'est aussi terriblement hypocrite de réagir ainsi. Si je devais me plier à ce type de discours, je serais clairement un marginal : je n'en suis pas un (pas encore en tout cas) et je n'en ai pas envie (pas encore non plus).
Maintenant je sais qu'il y a des sociétés alternatives. Une très bonne amie m'avait proposé de la rejoindre. J'y avais réfléchi, mais mon objectif n'est pas de vivre en conformité avec moi-même pour ma propre conscience. Mon objectif c'est de faire en sorte que ça ne s'applique pas qu'à moi mais à une majorité de personnes. Désolé d'avoir l'esprit collectif...
Pour le patronat et l'orthographe sinon, étant à SUD (surprenant), je n'approuve pas ce discours. (Enfin, quand j'ai travaillé à Leclerc fut un temps, on m'a dit que je ne travaillais pas assez vite, j'ai rétorqué que je travaillais au rythme où j'étais payé, j'ai été remercié à la fin de la semaine... Preuve de la volonté de l'avilissement souhaité par ceux qui ont un minimum de pouvoir en tout cas)
Là où pour moi ils se trompent, abandonner l'orthographe c'est abandonner la complexité de la langue et donc de la pensée. Donc de l'émancipation des personnes et de la conscientisation de celles-ci. C'est aussi par ce biais qu'on peut combattre nos ennemis (n'ayons pas peur des mots). Et je trouve que c'est une assez grave erreur de constat de la part de certains camarades, même si j'entends que ce n'est pas nécessairement le Saint-Graal qui nous amènera à une vie paisible en communauté.
Que cela soit l'industrie du tabac, de l'ordinateur, des téléphones portables, c'est quand même dominé par quelques uns qui s'en mettent plein les fouilles, très souvent sans aucun respect du travailleur (suffit de voir le nombre de suicides dans ces secteurs) et catastrophique au niveau environnemental.
Je ne cherche pas à stopper l'industrie, mais l'industrie de masse. Celle-ci n'engendre que misère et désolation. Ce n'est pas une question de choisir quelqu'un à blâmer. Je n'ai pas un nom à fournir ou une liste de têtes à descendre que pour le monde aille mieux. Ce n'est pas de cette manière que le changement s’opérera s'il doit s'opérer un jour. Même si le jour où Arnault sera en prison, ce sera sûrement déjà le début de quelque chose (rêvons grand, hein). C'est une question de logique économique et sociétale. Suffit de voir dans Merci Patron ! de Ruffin, le comportement inhumain de B.H. Le grand capital c'est quand même composé de mecs qui jouissent quand un pays est en crise (ou qu'ils ont mis eux-même en crise en lien avec la finance), car ils vont pouvoir s'y installer et payer des crèves-la-faim une misère. Sans compter, encore une fois, le peu de précautions prises au niveau environnemental et de la santé des travailleurs/habitants.
Tiens, ne serait-ce qu'en IDF (Fort de Vaujours) actuellement la société placoplatre, leader mondial dans le domaine, qui cherche à exploiter une terre pour du GYPSE, terre où des expériences nucléaires ont été menées, sol contaminé à l'uranium, la radioactivité est quinze fois supérieure à la normale...
Dans un rayon de 15km de cette ville on remarque une hausse des morts par tumeur recensées : plus de 50% pour les hommes, 49% pour les femmes. Bien au-dessus de la moyenne nationale. Sans compter qu'il y a sûrement l'état dans le coup... Tous les éléments que j'ai eus sous la main amènent à penser qu'on n'est pas loin d'un scandale d'état. Pourtant ça risque de passer sans sourciller.
J'en viens à ça, car il faut arrêter avec la conscientisation individuelle. J'ai fait partie d'une de ces actions, je suis végétarien, je réduis mes déchets au maximum, j'achète peu de choses avec de l'emballage, je ramène mes gamelles quand je vais chez le traiteur... C'est bien gentil, ça permet de dire "voyez, on peut le faire" aux personnes qu'on croise. M'enfin, même au niveau des personnes proches, en dehors de la réduction des déchets, c'est compliqué à changer. Cela ne change que par le haut et des décisions gouvernementales. Donc me parle pas de mon PC ou de mon téléphone portable. C'est aussi terriblement hypocrite de réagir ainsi. Si je devais me plier à ce type de discours, je serais clairement un marginal : je n'en suis pas un (pas encore en tout cas) et je n'en ai pas envie (pas encore non plus).
Maintenant je sais qu'il y a des sociétés alternatives. Une très bonne amie m'avait proposé de la rejoindre. J'y avais réfléchi, mais mon objectif n'est pas de vivre en conformité avec moi-même pour ma propre conscience. Mon objectif c'est de faire en sorte que ça ne s'applique pas qu'à moi mais à une majorité de personnes. Désolé d'avoir l'esprit collectif...
Pour le patronat et l'orthographe sinon, étant à SUD (surprenant), je n'approuve pas ce discours. (Enfin, quand j'ai travaillé à Leclerc fut un temps, on m'a dit que je ne travaillais pas assez vite, j'ai rétorqué que je travaillais au rythme où j'étais payé, j'ai été remercié à la fin de la semaine... Preuve de la volonté de l'avilissement souhaité par ceux qui ont un minimum de pouvoir en tout cas)
Là où pour moi ils se trompent, abandonner l'orthographe c'est abandonner la complexité de la langue et donc de la pensée. Donc de l'émancipation des personnes et de la conscientisation de celles-ci. C'est aussi par ce biais qu'on peut combattre nos ennemis (n'ayons pas peur des mots). Et je trouve que c'est une assez grave erreur de constat de la part de certains camarades, même si j'entends que ce n'est pas nécessairement le Saint-Graal qui nous amènera à une vie paisible en communauté.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- ZeSandmanFidèle du forum
Bien sûr, manquerait plus qu'ils inventent un truc qu'on appelerait Medef, et que ce truc arriverait à faire élire un président à leur sauce qu'on appelerait Emmanuel Macron, là on serait mal.
Mais c'est juste mon besoin de haine qui ressent le besoin de s'exprimer, tout en faisant dévier le sujet de ce fil, car l'industrie qui me permet de poster ce message est par essence irresponsable...
Mais c'est juste mon besoin de haine qui ressent le besoin de s'exprimer, tout en faisant dévier le sujet de ce fil, car l'industrie qui me permet de poster ce message est par essence irresponsable...
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- egometDoyen
Bon, on commence à avoir de quoi discuter.Seifer a écrit:]
Je ne cherche pas à stopper l'industrie, mais l'industrie de masse. Celle-ci n'engendre que misère et désolation. Ce n'est pas une question de choisir quelqu'un à blâmer. Je n'ai pas un nom à fournir ou une liste de têtes à descendre que pour le monde aille mieux. Ce n'est pas de cette manière que le changement s’opérera s'il doit s'opérer un jour. Même si le jour où Arnault sera en prison, ce sera sûrement déjà le début de quelque chose (rêvons grand, hein). C'est une question de logique économique et sociétale. Suffit de voir dans Merci Patron ! de Ruffin, le comportement inhumain de B.H. Le grand capital c'est quand même composé de mecs qui jouissent quand un pays est en crise (ou qu'ils ont mis eux-même en crise en lien avec la finance), car ils vont pouvoir s'y installer et payer des crèves-la-faim une misère. Sans compter, encore une fois, le peu de précautions prises au niveau environnemental et de la santé des travailleurs/habitants.
Tiens, ne serait-ce qu'en IDF (Fort de Vaujours) actuellement la société placoplatre, leader mondial dans le domaine, qui cherche à exploiter une terre pour du GYPSE, terre où des expériences nucléaires ont été menées, sol contaminé à l'uranium, la radioactivité est quinze fois supérieure à la normale...
Dans un rayon de 15km de cette ville on remarque une hausse des morts par tumeur recensées : plus de 50% pour les hommes, 49% pour les femmes. Bien au-dessus de la moyenne nationale. Sans compter qu'il y a sûrement l'état dans le coup... Tous les éléments que j'ai eus sous la main amènent à penser qu'on n'est pas loin d'un scandale d'état. Pourtant ça risque de passer sans sourciller.
J'en viens à ça, car il faut arrêter avec la conscientisation individuelle. J'ai fait partie d'une de ces actions, je suis végétarien, je réduis mes déchets au maximum, j'achète peu de choses avec de l'emballage, je ramène mes gamelles quand je vais chez le traiteur... C'est bien gentil, ça permet de dire "voyez, on peut le faire" aux personnes qu'on croise. M'enfin, même au niveau des personnes proches, en dehors de la réduction des déchets, c'est compliqué à changer. Cela ne change que par le haut et des décisions gouvernementales. Donc me parle pas de mon PC ou de mon téléphone portable. C'est aussi terriblement hypocrite de réagir ainsi. Si je devais me plier à ce type de discours, je serais clairement un marginal : je n'en suis pas un (pas encore en tout cas) et je n'en ai pas envie (pas encore non plus).
Maintenant je sais qu'il y a des sociétés alternatives. Une très bonne amie m'avait proposé de la rejoindre. J'y avais réfléchi, mais mon objectif n'est pas de vivre en conformité avec moi-même pour ma propre conscience. Mon objectif c'est de faire en sorte que ça ne s'applique pas qu'à moi mais à une majorité de personnes. Désolé d'avoir l'esprit collectif...
Le problème de l'industrie de masse, c'est que bien des choses ne sont possibles que dans le cas d'une production de masse. Il y a des seuils de rentabilité. Il ne s''agit pas seulement de rentabilité financière. Derrière l'argent, il y a d'autres choses: ressources, travail etc. Par exemple, pour pouvoir fabriquer un ordinateur, il faudra une usine très coûteuse en énergie, en ressources en travail. Quel que soit le nombre de PC produits, les coûts fixes sont très élevés. Il faut justifier tous les efforts faits pour la construction de l'usine. Les coûts marginaux en revanche peuvent tomber très bas si l'on peut produire des millions d'exemplaires. Il y a une difficulté physique à produire en petites quantités. De la même façon, il y a une taille optimale pour un incinérateur de déchets ménagers, si l'on veut pouvoir les brûler dans des conditions environnementales satisfaisantes. Le pire des scénarios serait que chacun brûle ses propres déchets dans son coin. D'une manière générale, la division du travail est d'une efficacité écrasante. La prospérité que nous avons aujourd'hui ne serait pas possible sans l'industrie de masse. Et même plus, la population actuelle de la planète ne serait pas possible sans elle, sans les transports mécanisés et sans l'agriculture moderne. Il est parfaitement faux de dire que l'industrie de masse ne provoque que misère et désolation. Elle a sorti l'humanité de la misère qui était sa condition première.
Cela dit, il faut bien reconnaître que cela s'est fait au prix de beaucoup d'effets secondaires déplaisants, dont les cas de pollution que tu cites, une plus grande difficulté à trouver sa place dans la société, une incertitude grandissante sur son avenir (pas le même genre d'incertitude dans une société de paysans fils de paysans). Il y a des crises et des profiteurs, c'est vrai, mais le fait est qu'il y a quand même de moins en moins de crève-la-faim.
On peut aussi envisager de corriger certains effets. La standardisation a permis une production massive et moins chère, mais s'est souvent payée en qualité et en baisse de diversité. Aujourd'hui on reconquiert la qualité, soit par des produits customisables dans les grandes entreprises, soit par des productions plus locales. On peut désormais se payer le luxe d'une bière artisanale de grande qualité (faites avec du matériel de pointe issu probablement de la meilleure industrie allemande).
Parfaitement d'accord avec toi sur les petits gestes écolos individuels. Ils sont sympas et peuvent même parfois améliorer un style de vie. Mais comme réponse à un problème global, ils sont voués à l'échec.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
ZeSandman a écrit:Bien sûr, manquerait plus qu'ils inventent un truc qu'on appelerait Medef, et que ce truc arriverait à faire élire un président à leur sauce qu'on appelerait Emmanuel Macron, là on serait mal.
Mais c'est juste mon besoin de haine qui ressent le besoin de s'exprimer, tout en faisant dévier le sujet de ce fil, car l'industrie qui me permet de poster ce message est par essence irresponsable...
Après, on peut s'opposer aux positions du MEDEF, qui est un organisme identifiable, avec des positions officielles. Passons sur la possibilité que tel ou tel de ses membres diverge de la position officielle par moments; après tout, il faut assumer ses appartenances.
Le patronat en revanche est un concept vague, presque une entité mythique définie plutôt par ses adversaires que par ceux qui sont supposés en faire partie.
Est-ce qu'on peut parler au nom du corps enseignant? On peut discuter de la position de SUD, du SNES, ou du SNALC, pas des enseignants. Pour revenir au sujet, il n'y a déjà pas de position des enseignants à propos de l'orthographe, comment pourrait-il y avoir une position du patronat?
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- CeladonDemi-dieu
Les conseils du Monde pour préparer SP sont très sages, la dernière phrase en particulier, mais combien de temps encore cette exigence sera-t-elle maintenue ?
Il est permis de se le demander, car on n'a pas oublié qu'ils ont déjà lâché la culture générale...
Il est permis de se le demander, car on n'a pas oublié qu'ils ont déjà lâché la culture générale...
- 79 airlinesNiveau 9
«La fin dans le monde existe toujours. Même si vous êtes en train de manger un Big Mac.»
Jon Foley, directeur de l'Académie des Sciences de Californie
Traduction d'un tweet par le Figaro, sans doute un jeune journaliste ?
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/12/29/01008-20171229ARTFIG00049-nouvelle-sortie-polemique-de-trump-sur-le-rechauffement-climatique.php
L'article, par ailleurs, est bien conçu.
La faute d'orthographe gâche-t-elle tout ?
Jon Foley, directeur de l'Académie des Sciences de Californie
Traduction d'un tweet par le Figaro, sans doute un jeune journaliste ?
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/12/29/01008-20171229ARTFIG00049-nouvelle-sortie-polemique-de-trump-sur-le-rechauffement-climatique.php
L'article, par ailleurs, est bien conçu.
La faute d'orthographe gâche-t-elle tout ?
- ElyasEsprit sacré
Pourquoi un jeune ?
- Ma'amÉrudit
Au fait, on va les trouver où tous ces secrétaires capables de corriger les fautes des cadres supérieurs ? Ils sont bons en orthographe les gamins qui entrent en BTS secrétariat ?
- 79 airlinesNiveau 9
Elyas a écrit:Pourquoi un jeune ?
Les équipes web sont généralement constituées de jeunes rédacteurs.
Et un ancien n'aurait pas commis la faute, pas au Figaro.
L'article n'étant pas signé, difficile à vérifier.
- ElyasEsprit sacré
79 airlines a écrit:Elyas a écrit:Pourquoi un jeune ?
Les équipes web sont généralement constituées de jeunes rédacteurs.
Et un ancien n'aurait pas commis la faute, pas au Figaro.
L'article n'étant pas signé, difficile à vérifier.
Lisant le Figaro depuis vingt ans, cette remarque me fait sourire.
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