Re: Recrutement PRAG/CPGE

e-Wanderer a écrit:

MetooILoveChocolate a écrit:

lovechocolate a écrit:J’ai une amie dans une autre académie qui vient d’avoir un avis défavorable du recteur donc refus…
Serait ce une consigne cette année à cause du manque de profs?
Avez vous eu beaucoup d’échos du même genre dans les universités où certains d’entre vous sont déjà ?
Pour moi rien ne bouge

Bonjour,

Je suis nouvelle sur ce forum et obligée de lancer la procédure de recours également sur un poste PRAG. J'ai contacté tout le monde: Proviseur du lycée, représentant syndical, établissement qui me recrute. Suis en attente de réponse.

Une question: les établissements recruteurs font quoi dans ce genre de situation si le refus du recteur est maintenu? Gardent-ils le poste pour la personne choisie pour la prochaine session de recrutement? Passent-ils au numéro 2 sur la liste des classés?

En vous remerciant pour la réponse.

Quel système ahurissant!

J'ai eu à me battre 4 ans comme un chiffonnier pour obtenir le détachement d'ATER ou de contrats doctoraux : c'est horriblement stressant, car si les personnes qu'on attend n'arrivent pas, il faut recruter des vacataires en pleine rentrée (et on ne peut pas solliciter les vacataires à l'avance en leur demandant de préparer un cours, pour leur dire que, finalement, la personne attendue a été détachée et qu'on n'a plus besoin de leurs services). Indépendamment du mépris pour notre travail (on s'embête à étudier des dossiers, à rédiger des rapports, à tenir une commission pour les classer, ce n'est pas pour que tout soit suspendu au bon vouloir du recteur ou à l'étendu du réseau de relation de tel ou tel). Et indépendamment du mépris encore plus inqualifiable envers les personnes recrutées, dont on joue avec les nerfs. C'est aussi extrêmement violent de passer comme message à un jeune agrégé de 25 ans recruté en contrat doctoral qu'on se fiche complètement de son avenir professionnel et qu'on est prêt à sacrifier ses possibilités d'évolution de carrière.

Les recours possibles :
– lettre(s) du directeur de département, du directeur d'UFR, du directeur de labo
– lettre ou coup de fil au recteur de la part du président de l'université (qui sera sollicité par le directeur d'UFR)
– président de la section CNU
– Société des agrégés
– syndicat
– inspecteur si on a de bon rapports avec lui, IG si on en connaît un
– président du jury d'agreg si on a passé le concours récemment.

L'arme fatale, c'est d'obtenir que le président de la fac appelle le cabinet du ministre (car le président de l'université est hiérarchiquement le subordonné du recteur, lequel est statutairement chancelier des universités. En revanche, si l'ordre vient d'en haut, le recteur obéit). Mais c'est une solution que les présidents d'université rechignent à employer, car ça les rend redevables vis-à-vis du ministère et les affaiblit pour les négociations sur d'autres dossiers, notamment financiers.

Lors de mes deux dernières années de mandat, j'avais utilisé la tactique du chantage, en attribuant aux personnes dont le détachement risquait de poser problème un bon volant d'heures de prépa CAPES dès le premier semestre. Ensuite, j'ai averti le rectorat que j'avais établi les EDT, que vu la complexité des maquettes il était hors de question de toucher à quoi que ce soit. Enfin, qu'ayant des cours d'agrégation à préparer pendant l'été, je ne pouvais pas passer mon temps à jouer les chasseurs de tête. Or si le recteur veut de futurs profs, il ne peut pas laisser foirer la rentrée du CAPES… C'est un moyen de pression qui fonctionne plutôt bien.

Merci pour cette longue réponse.

Donc j'ai fait un recours. La directrice de l'Ufr a fait une lettre pour me soutenir. La présidente de la fac négocie avec le cabinet du recteur au cas par cas.

Après le recours, qu'existe-t-il comme solution?

J'ai l'impression qu'ils trainent volontairement pour balancer les mauvaises nouvelles juste avant de partir en vacances.

Je trouve cette façon de faire terriblement choquante et contre productive. On ne force pas les gens à rester contre leur gré!

Ces fonctionnements sont absurdes et je te souhaite que les démarches aboutissent.

MetooILoveChocolate a écrit:

Ktia a écrit:Un recours a aboutit chez nous
Gardez espoir !

Félicitation: dans quelle matière?

Moi j'attends toujours!...

Eco gestion

On voit que les pratiques sont différentes selon les étb. Dans mon université on nous demande de ne pas intervenir individuellement en tant que direction d'UFR, parce que les rectorats sont susceptibles -- et qu'en fait il y a trop de refus en région parisienne, donc les courriers des uns et des autres étaient mal perçus. Bref, les personnes dont le détachement est refusé font un recours gracieux, éventuellement appuyé d'une lettre de direction d'UFR pour les ATER, ou d'ED pour les contrats doctoraux. Et si ça ne passe pas (une grande partie des cas), les négociations avec les rectorats sont menées par les décanats et la présidence de la fac.
On a eu un cas catastrophique l'an dernier d'une lauréate d'un CD qui a fini par démissionner de l'agrégation MAIS il semblerait que l'entêtement du rectorat était lié au fait qu'elle avait été destinataire d'un refus en début d'été auquel elle n'avait pas répondu, parce qu'elle ne l'avait jamais reçu. Recrutement PRAG/CPGE - Page 27 1599759099

Recrutement PRAG/CPGE - Page 27 1599759099

Depuis, on a renforcé davantage la vigilance. J'espère que ça ne se reproduira pas et je croise les doigts pour cette année.

J'ai reçu par mail un courrier d'un collectif nommé Collectif 384, avec des liens vers un groupe facebook et un questionnaire. Si vous ne l'avez pas reçu, les informations :

Le collectif interuniversitaire 384, qui réunit des PRAG, des PRCE, des PLP et des enseignants contractuels affectés dans le supérieur, mène une enquête nationale afin de mieux connaître les conditions de travail et de carrière des enseignants devant, statutairement, prodiguer 384 HTD de cours.
Nous vous invitons donc à répondre à ce rapide questionnaire. Votre participation demeurera strictement anonyme. Vous ne pourrez être contacté par le collectif 384 qu’avec votre accord. Votre courriel n'est pas nécessaire pour participer à cette enquête mais vous permettra, le cas échéant, de rejoindre notre collectif! Notre enquête est effectuée via la plateforme libre et sécurisée Framaforms.

Cette enquête s'adresse:
- aux Prag (Professeurs agrégés affectés dans le supérieur)
- aux Prce (Professeurs certifiés affectés dans le supérieur)
- aux PLP (Professeurs de lycée professionnel affectés dans le supérieur)
- aux CRPE (professeurs de primaire affectés dans le supérieur)
- aux contractuels d'enseignement en CDI ou CDD effectuant un service de 384 HTD dans le supérieur
- aux professeurs du primaire ou du secondaire effectuant une partie de leur service dans l'enseignement supérieur (professeurs en temps partagés)

Le lien de l'enquête nationale est le suivant:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
et:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Merci pour le lien.

Fatras a écrit:

Yrrev a écrit:Bonjour, j'ai récupéré sur Galaxie mon arrété d'affectation à l'université, mais sur Iprof j’apparais toujours comme TZR dans le second degré, c'est normal ?

Tu seras affecté le 1er septembre à l'université et donc, cela n'apparaitra pas dans iprof avant.

Je t'ai dit une bétise, cela peut aparaitre dans iprof avant, c'est le cas pour moi aujourd'hui, mon affectation à l'université est présente dans iprof. cheers

Bonjour à tous
J’ai candidaté en avril dernier sur un poste à l’université dans le cadre de la 2 eme campagne d’emploi. J’ai été classé premier puis affecté. Le recteur refuse cette affectation. Motif : nécessité de services. Après recours, le recteur refuse toujours. Si vous avez des idées pour faire bouger les choses !
Merci à tous

As tu contacte un syndicat ? Je trouve ça révoltant en tout cas.

Babeth a écrit:Bonjour à tous
J’ai candidaté en avril dernier sur un poste à l’université dans le cadre de la 2 eme campagne d’emploi. J’ai été classé premier puis affecté. Le recteur refuse cette affectation. Motif : nécessité de services. Après recours, le recteur refuse toujours. Si vous avez des idées pour faire bouger les choses !
Merci à tous

As-tu contacté ton inspecteur (si tu en as un "connu") ? La société des agrégés ? (cf. le post d'e-Wanderer plus haut.)

En plus de ces pistes, tu peux aussi faire appuyer ta demande par l'université (labo / président...).

Oui le président et le recteur de sont entretenus et le refus est maintenu
L’inspecteur a aussi été sollicité, sans succès

Je ne suis pas sûre qu'il y ait d'autre solution dans ce cas. C'est rageant...
Il y a eu énormément de refus cette année. Pourtant la pénurie de prof est la même dans le secondaire et dans le supérieur.

Je trouve cela scandaleux, j'espère que tu trouveras une solution.

Ktia a écrit:Il y a eu énormément de refus cette année. Pourtant la pénurie de prof est la même dans le secondaire et dans le supérieur.

Priorité à la garderie d'État…

Pour moi aussi , en attente de réponse à mon recours gracieux. Pourtant l’académie de Rennes ne me semble pas faire partie des déficitaires….

Après, il viendront chouiner parce que personne ne veut plus passer les concours… Mais bloquer la carrière de quelqu'un, c'est de la maltraitance, ni plus ni moins. Politique RH absolument désastreuse…

L’un des engagements du grenelle de l’éducation ne portait pas sur la mobilité des enseignants?
Tout cela est incompréhensible

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : je suis désolé pour toi, et je compatis. Malheureusement, je crois que la mobilité c'est juste un pretexte.

Vécu cette année : plein de postes de PRAG sont en fait des postes pour des MCF, ou des postes où il faut OBLIGATOIREMENT avoir fait de la recherche (donc plus rien à voir avec le fait d'être agrégé seulement). Souvent, c'est géré de façon ... suboptimale.

Mon exemple : sans parler des postes où je n'ai même pas été classé (une honte), 2ème sur 2 postes (très probablement à cause de mon âge, ce qu'on ne me dira jamais en face), j'ai considéré que je n'allais jamais être pris, et j'ai accepté un poste discuté ... autrement
En 13 jours, j'ai obtenu l'arrêté ministériel (validé) et les deux postes de PRAG n'ont pas été pourvus car les PRAG classés 1er ne les ont pas pris, et je les ai refusés moi aussi. Et j'ai trouvé un poste vraiment intéressant.

Moralité :
- il n'y a plus de réserve dans ma matière dans l'académie où j'étais (0 remplaçant en cas de pb) ;
- 2 postes de PRAG non pourvus (certaines 3ème années de BUT commencent très mal ..) ;
- c'est encore plus le bordel l'année suivante ;
- il y a beaucoup de mécontents, et je parie qu'il y a d'autres cas.

Babeth a écrit:Oui le président et le recteur de sont entretenus et le refus est maintenu
L’inspecteur a aussi été sollicité, sans succès

Il y a quelques années, une collègue confrontée à un refus du recteur s'était tournée vers un avocat.
Je ne sais pas comment l'avocat l'a aidée. Elle avait fini par obtenir le poste.
(Ce n'était pas dans une académie d'Ile de France.)

C’est quand même sidérant de se farcir tout le processus du recrutement, à la fois pour le recruteur et pour le recruté d’ailleurs, pour ensuite subir le fait du prince. Peut-être en effet un avocat peut-il faire peur mais si la décision est administrativement valide, je me demande bien quels arguments aura l’avocat, l’absurdité n’étant pas contraire à la loi.

Bonsoir,

je me posais une question quand au recrutement des prag, doit-on attendre un certain nombre d'années avant de pouvoir postuler à un autre poste quand on a obtenu un poste de prag ? Il me semble par exemple que les MCF doivent 3 ans à leur université (en tout cas il me semble que c'est l'usage).

Est-ce pareil pour les prag ?

Merci

dandelion a écrit:C’est quand même sidérant de se farcir tout le processus du recrutement, à la fois pour le recruteur et pour le recruté d’ailleurs, pour ensuite subir le fait du prince. Peut-être en effet un avocat peut-il faire peur mais si la décision est administrativement valide, je me demande bien quels arguments aura l’avocat, l’absurdité n’étant pas contraire à la loi.

L'ÉN (et le MESR ?) fait souvent des erreurs formels (typiquement, selon le contexte et le besoin de motivation, un simple "besoins du service" peut mener au juge à considérer que la décision est insuffisamment motivée). Mais si le refus a finalement été annulé en temps utile (avant que le poste n'ait été attribué à quelqu'un d'autre), il est probable que l'affaire ne soit même pas arrivé au TA.

Merci pour vos conseils, l’avocat est une bonne piste.
A la collègue prof d’anglais dans l’académie de Rennes, je suis curieuse de l’avis donné par le recteur sur le recours gracieux

Babeth: j’attends toujours une réponse… que je devrais recevoir ‘dans les meilleurs délais ‘ selon ma DPE….

Toujours pas de réponse, je contacte ma DPE ce matin, en congés. Je transfère au chef de la DPE, en congés jusqu’au 22 août. Je ne sais plus quoi penser. Qui envoie la réponse en général pour ceux sui ont été dans ce cas?
Merci de vos réponses