- User20159Esprit éclairé
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/30/emmanuel-macron-fait-du-lycee-professionnel-un-chantier-prioritaire_6136646_3224.html
(réservé aux abonnés)
Et hop une brèche dans le code du travail au passage...
(réservé aux abonnés)
Le Monde a écrit:En pleines vacances d’été, il y a une réforme en matière d’éducation qui continue de faire parler d’elle : celle du lycée professionnel. Emmanuel Macron y « tien[t] beaucoup », comme il l’a redit lors de son entretien télévisé du 14-Juillet. Le président de la République a brossé les grandes lignes de son projet en l’inscrivant dans « la bataille du plein-emploi ». Le but est d’améliorer l’insertion des jeunes qui sont passés par ces établissements tout en répondant mieux aux besoins de main-d’œuvre des entreprises. Il s’agit aussi de favoriser les synergies entre cette voie scolaire et le monde de l’apprentissage, pour que les deux systèmes jouent la carte de la complémentarité.
Le Monde a écrit:Autres mots d’ordre : accroître l’attractivité des établissements de l’éducation nationale tout en les rapprochant du monde du travail. Le nombre de semaines de stage en entreprise sera augmenté. Durant ces immersions, le jeune devrait recevoir une « gratification » qui pourrait se situer à hauteur de 200 euros par mois pour un mineur et de 500 euros pour un majeur. Un pécule dont l’une des vertus serait de lutter contre le décrochage. Dans le même temps, l’exécutif affirme vouloir conforter l’enseignement général : « Les employeurs y sont attachés car c’est une condition essentielle pour former des élèves qui savent s’adapter », assure-t-on dans l’équipe de Mme Grandjean. Une plus grande attention devrait, par ailleurs, être accordée aux enseignants, qu’il s’agisse de formation, de déroulement de carrière et de rémunération.
Et hop une brèche dans le code du travail au passage...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/30/enseignement-professionnel-il-nous-faut-reflechir-aux-verrous-budgetaires-reglementaires-et-d-orientation-qui-nous-empechent-d-avancer_6136662_3224.html
Cette réforme de la voie professionnelle doit se faire sur le modèle de l’apprentissage. L’apprentissage est-il à lui seul un gage de réussite ?
Le gouvernement insiste sur l’augmentation importante du nombre d’apprentis ; de fait, on a dépassé les 500 000 par an, avec une forte augmentation en 2021, contre 300 000 il y a une dizaine d’années. Mais on oublie de dire que cette hausse est portée par l’enseignement supérieur, avec de plus en plus d’apprentis en alternance en BTS ou dans des licences professionnelles (81 % des nouveaux contrats signés en 2021 concernent des formations du niveau bac ou postbac).
L’apprentissage fonctionne, oui, mais à un certain niveau de diplôme. Avant le bac, il peut mettre en difficulté beaucoup de jeunes qui ne trouvent pas de contrats ; il peut aussi mettre en difficulté leurs enseignants. On imagine mal, dans les cercles politiques, la complexité de l’accueil au sein d’un même établissement de publics aussi différents que des élèves sous statut scolaire et d’autres en apprentissage.
_________________
Si tu vales valeo.
- A TuinVénérable
Ha@_x a écrit:https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/30/emmanuel-macron-fait-du-lycee-professionnel-un-chantier-prioritaire_6136646_3224.html
(réservé aux abonnés)Le Monde a écrit:En pleines vacances d’été, il y a une réforme en matière d’éducation qui continue de faire parler d’elle : celle du lycée professionnel. Emmanuel Macron y « tien[t] beaucoup », comme il l’a redit lors de son entretien télévisé du 14-Juillet. Le président de la République a brossé les grandes lignes de son projet en l’inscrivant dans « la bataille du plein-emploi ». Le but est d’améliorer l’insertion des jeunes qui sont passés par ces établissements tout en répondant mieux aux besoins de main-d’œuvre des entreprises. Il s’agit aussi de favoriser les synergies entre cette voie scolaire et le monde de l’apprentissage, pour que les deux systèmes jouent la carte de la complémentarité.
Le Monde a écrit:Autres mots d’ordre : accroître l’attractivité des établissements de l’éducation nationale tout en les rapprochant du monde du travail. Le nombre de semaines de stage en entreprise sera augmenté. Durant ces immersions, le jeune devrait recevoir une « gratification » qui pourrait se situer à hauteur de 200 euros par mois pour un mineur et de 500 euros pour un majeur. Un pécule dont l’une des vertus serait de lutter contre le décrochage. Dans le même temps, l’exécutif affirme vouloir conforter l’enseignement général : « Les employeurs y sont attachés car c’est une condition essentielle pour former des élèves qui savent s’adapter », assure-t-on dans l’équipe de Mme Grandjean. Une plus grande attention devrait, par ailleurs, être accordée aux enseignants, qu’il s’agisse de formation, de déroulement de carrière et de rémunération.
Et hop une brèche dans le code du travail au passage...
Je ne vois pas de pouvoir placer sur des temps aussi longs tous les élèves. Il y a un contingent totalement inapte à l'emploi, qui viennent juste pour attendre la majorité et vivre ensuite d'aides, et ils ne font ni les démarches pour trouver, ni les efforts en stage pour mériter la gratification promise. Les entreprises ne prendront pas des élèves inaptes et vont vouloir choisir des élèves capables.... Je ne vois pas trop à quoi cela va ressembler concrètement, ni comment cela va se passer. Quid de la préparation au bac ? Là déjà on n'a pas les heures, je ne visualise pas comment le programme pourra être fait à moins de distribuer à tour de bras des fiches de cours à apprendre par coeur pendant les nombreuses semaines de stage obligeamment rémunérées.
Si le poids de trouver les stages pèse toujours plus sur les PP, je vais sérieusement réfléchir à ne plus l'être en terminale au train où ça va.
- Ajonc35Sage
Une fois de plus, méconnaissance du terrain et des populations que le lycée pro reçoit. Ici, pas de réseau ou très peu, vu les publics que nous recevons.
De plus, stages plus longs donc dans certains cas, le lycée pro ne pourra placer tous les élèves ( différents niveaux) du même lycée pro sans compter les autres lycées pro du bassin, car les élèves sont peu mobiles, et les familles n'ont pas les moyens de payer un logement ailleurs ( sauf familles, amis) sans compter les frais de transport.
Dans mon lycée pro, certains professionnels acceptent de nous dépanner mais s'il y a rémunération obligatoire, clairement ce sera non.
Et si l'élève n'a pas de stage ou pfmp, ce sera la faute de... Devinez.
J'ai en tête une élève gentille, volontaire mais milieu très défavorisé, habitant la campagne, pas motorisée,... Une collègue a réussi à la placer dans une structure où elle avait été bénévole et dans sa commune. La structure a exigé que ma collègue assure une présence hebdomadaire avec elle pour l'aider. Elle l'a fait pour l'élève. ( En fait elle en a profite pour rédiger le dossier de stage) Voilà où nous en sommes dans certains cas.
Et je ne parle que que de cas, pour combien d'autres que je ne connais pas. En juin 2020, les élèves dont j'étais pp sont partis en stage aussi mais il a fallu que je remue ciel et terre ( avec une collègue pro) pour les placer dans de bonnes conditions.
Il faut dire M Macron que toutes les structures ne sont pas dignes de recevoir nos élèves car ils n'y apprendront rien.
Vers une mixité des publics. Quand les élèves auront la même durée de stage que les apprentis, les cfa ou les lycées pourront accueillir tout le monde. D'abord mixité partout, puis suppression de l'une ou l'autre des structures.
Pardon pour ce mille-feuilles.
Quand je pense que certains collègues y sont favorables!
De plus, stages plus longs donc dans certains cas, le lycée pro ne pourra placer tous les élèves ( différents niveaux) du même lycée pro sans compter les autres lycées pro du bassin, car les élèves sont peu mobiles, et les familles n'ont pas les moyens de payer un logement ailleurs ( sauf familles, amis) sans compter les frais de transport.
Dans mon lycée pro, certains professionnels acceptent de nous dépanner mais s'il y a rémunération obligatoire, clairement ce sera non.
Et si l'élève n'a pas de stage ou pfmp, ce sera la faute de... Devinez.
J'ai en tête une élève gentille, volontaire mais milieu très défavorisé, habitant la campagne, pas motorisée,... Une collègue a réussi à la placer dans une structure où elle avait été bénévole et dans sa commune. La structure a exigé que ma collègue assure une présence hebdomadaire avec elle pour l'aider. Elle l'a fait pour l'élève. ( En fait elle en a profite pour rédiger le dossier de stage) Voilà où nous en sommes dans certains cas.
Et je ne parle que que de cas, pour combien d'autres que je ne connais pas. En juin 2020, les élèves dont j'étais pp sont partis en stage aussi mais il a fallu que je remue ciel et terre ( avec une collègue pro) pour les placer dans de bonnes conditions.
Il faut dire M Macron que toutes les structures ne sont pas dignes de recevoir nos élèves car ils n'y apprendront rien.
Vers une mixité des publics. Quand les élèves auront la même durée de stage que les apprentis, les cfa ou les lycées pourront accueillir tout le monde. D'abord mixité partout, puis suppression de l'une ou l'autre des structures.
Pardon pour ce mille-feuilles.
Quand je pense que certains collègues y sont favorables!
- TailleventFidèle du forum
Au sein d'un même établissement, pourquoi pas mais en tout cas pas dans les mêmes classes.epekeina.tes.ousias a écrit:https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/30/enseignement-professionnel-il-nous-faut-reflechir-aux-verrous-budgetaires-reglementaires-et-d-orientation-qui-nous-empechent-d-avancer_6136662_3224.html
L’apprentissage fonctionne, oui, mais à un certain niveau de diplôme. Avant le bac, il peut mettre en difficulté beaucoup de jeunes qui ne trouvent pas de contrats ; il peut aussi mettre en difficulté leurs enseignants. On imagine mal, dans les cercles politiques, la complexité de l’accueil au sein d’un même établissement de publics aussi différents que des élèves sous statut scolaire et d’autres en apprentissage.
J'avoue que je reste très perplexe de voir comment fonctionne le système d'apprentissage en France. Cela me semble complexe et peu efficace. Sans dire que c'est parfait ailleurs, je pense que pour le coup il serait de s'inspirer lourdement de ce qui se fait dans les pays germaniques. (Après, clairement, la culture d'entreprise y est très différente, ça ne fonctionnera pas du jour au lendemain, mais il faudrait amorcer le mouvement.)
Après, je pense que ça pourrait passer par quelque chose qui est sans doute un tabou : ne pas vouloir amener tout le monde au bac.
- A TuinVénérable
Une fois que les oeufs auront été cassés une fois, l'expérience aidant, les élèves inaptes seront sans doute réorientés sur un CAP, puisqu'ainsi il y aura moins de stage, et le faire semblant qu'il y avait jusque là sur le placement des élèves pourra continuer avec eux.
Si rémunération, les employeurs vont attendre de la qualité et pas de recevoir des chèvres qui ne respectent pas les horaires et ne savent pas remplir des documents....
Il y en a moins qui iront au bac. Par contre des CAP supplémentaires vont peut être ouvrir.
Si rémunération, les employeurs vont attendre de la qualité et pas de recevoir des chèvres qui ne respectent pas les horaires et ne savent pas remplir des documents....
Il y en a moins qui iront au bac. Par contre des CAP supplémentaires vont peut être ouvrir.
- CathEnchanteur
" l’exécutif affirme vouloir conforter l’enseignement général : « Les employeurs y sont attachés car c’est une condition essentielle pour former des élèves qui savent s’adapter », assure-t-on dans l’équipe de Mme Grandjean."
Mais bien sûr ! C'est pour ça que la réforme Blanquer de 2019 a divisé par 2 le nombre d'heures d’enseignement général au LP : 1.5h de français en bac pro, 45 min hebdo en CAP !
@Ajonc35 : c'est l’État qui paiera l'indemnité de stage aux élèves, pas les entreprises ! Comme pour l'apprentissage.
Mais bien sûr ! C'est pour ça que la réforme Blanquer de 2019 a divisé par 2 le nombre d'heures d’enseignement général au LP : 1.5h de français en bac pro, 45 min hebdo en CAP !
@Ajonc35 : c'est l’État qui paiera l'indemnité de stage aux élèves, pas les entreprises ! Comme pour l'apprentissage.
- A TuinVénérable
Le problème sera toujours le même, que déjà les entreprises rechignent à prendre des élèves un mois, alors davantage, ce n'est pas dit qu'ils voudront....
- CathEnchanteur
Peut-être, mais ça, l’État se débrouillera avec.
Le problème, c'est nous !
Le problème, c'est nous !
- zigmag17Guide spirituel
La mixité des publics existe déjà dans certaines classes, dans certaines filières : élèves en formation initiale avec élèves sous statut d'apprenti. Parmi les collègues qui le pratiquent depuis un ou deux ans, les avis sont unanimes : total fiasco. Mais on continue puisque le but est de détruire la formation initiale (celle qui permet à l'élève d'acquérir une certaine culture et une capacité à lire tiens, par exemple, un contrat de travail).
A la rentrée j'aurai des élèves apprentis dans une classe de terminale bac pro. Nous les connaissons, ils sont issus de la 1ère bac de la même filière. Cela facilitera sans doute les rapports. Néanmoins se pose la question des cours auxquels ils n'auront pas assisté, du rattrapage de ces mêmes cours (nul doute que nous allons être fortement "invités" à leur fournir les documents par la voie numérique), de la différence de statut tout simplement.
L'une de ces élèves, après avoir effectué ses PFMP pendant l'année sous statut scolaire, continue de travailler dans la même enseigne pendant ces vacances, et continuera toute l'année qui vient au même endroit. Je lui ai demandé si elle avait bien lu toutes les lignes de son contrat. Réponse: "Quoi? Il fallait tout lire?" (j'ai un doute sur le nombre de semaines qu'on lui demande de faire l'année prochaine dans cette enseigne mais j'espère que le lycée a été vigilant et l'a lu, lui, ce contrat). Bon. Le patron, lui, est ravi.
Pour le reste nous sommes plusieurs à l'avoir déjà évoqué : c'est l'effet dominos. Bientôt le LP accueillera les élèves auparavant inscrits dans des structures de type IME ou EREA (et qui ferment ou ne proposent plus suffisamment de places), et les élèves qui auront été refusés en apprentissage.
Nous le savons, nous vivons ce délitement et cette agonie depuis des années.
Maintenant c'est officiel.
Quant au reste, les heures de cours dévolues à l'enseignement général, je suis tellement écoeurée depuis la mise en place du bac pro 3 ans qui a contribué à sonner leur glas, que je n'ai même pas de mots pour dire ce que j'en pense (enfin si, justement je les ai mais ne les écrirai pas).
Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
A la rentrée j'aurai des élèves apprentis dans une classe de terminale bac pro. Nous les connaissons, ils sont issus de la 1ère bac de la même filière. Cela facilitera sans doute les rapports. Néanmoins se pose la question des cours auxquels ils n'auront pas assisté, du rattrapage de ces mêmes cours (nul doute que nous allons être fortement "invités" à leur fournir les documents par la voie numérique), de la différence de statut tout simplement.
L'une de ces élèves, après avoir effectué ses PFMP pendant l'année sous statut scolaire, continue de travailler dans la même enseigne pendant ces vacances, et continuera toute l'année qui vient au même endroit. Je lui ai demandé si elle avait bien lu toutes les lignes de son contrat. Réponse: "Quoi? Il fallait tout lire?" (j'ai un doute sur le nombre de semaines qu'on lui demande de faire l'année prochaine dans cette enseigne mais j'espère que le lycée a été vigilant et l'a lu, lui, ce contrat). Bon. Le patron, lui, est ravi.
Pour le reste nous sommes plusieurs à l'avoir déjà évoqué : c'est l'effet dominos. Bientôt le LP accueillera les élèves auparavant inscrits dans des structures de type IME ou EREA (et qui ferment ou ne proposent plus suffisamment de places), et les élèves qui auront été refusés en apprentissage.
Nous le savons, nous vivons ce délitement et cette agonie depuis des années.
Maintenant c'est officiel.
Quant au reste, les heures de cours dévolues à l'enseignement général, je suis tellement écoeurée depuis la mise en place du bac pro 3 ans qui a contribué à sonner leur glas, que je n'ai même pas de mots pour dire ce que j'en pense (enfin si, justement je les ai mais ne les écrirai pas).
Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
- User20159Esprit éclairé
zigmag17 a écrit:Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
Le but ultime : "former" des cohortes d'analphabètes
Et en bonus le nouveau travailleur : le stagiaire esclave à 200 ou 500 balles. Dites, il aura le droit de se syndiquer ?
- zigmag17Guide spirituel
Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
Le but ultime : "former" des cohortes d'analphabètesprêts à l'emploià corvée pour les patrons...
Exactement.
- EdithWGrand sage
zigmag17 a écrit:La mixité des publics existe déjà dans certaines classes, dans certaines filières : élèves en formation initiale avec élèves sous statut d'apprenti. Parmi les collègues qui le pratiquent depuis un ou deux ans, les avis sont unanimes : total fiasco. Mais on continue puisque le but est de détruire la formation initiale (celle qui permet à l'élève d'acquérir une certaine culture et une capacité à lire tiens, par exemple, un contrat de travail).
A la rentrée j'aurai des élèves apprentis dans une classe de terminale bac pro. Nous les connaissons, ils sont issus de la 1ère bac de la même filière. Cela facilitera sans doute les rapports. Néanmoins se pose la question des cours auxquels ils n'auront pas assisté, du rattrapage de ces mêmes cours (nul doute que nous allons être fortement "invités" à leur fournir les documents par la voie numérique), de la différence de statut tout simplement.
L'une de ces élèves, après avoir effectué ses PFMP pendant l'année sous statut scolaire, continue de travailler dans la même enseigne pendant ces vacances, et continuera toute l'année qui vient au même endroit. Je lui ai demandé si elle avait bien lu toutes les lignes de son contrat. Réponse: "Quoi? Il fallait tout lire?" (j'ai un doute sur le nombre de semaines qu'on lui demande de faire l'année prochaine dans cette enseigne mais j'espère que le lycée a été vigilant et l'a lu, lui, ce contrat). Bon. Le patron, lui, est ravi.
Pour le reste nous sommes plusieurs à l'avoir déjà évoqué : c'est l'effet dominos. Bientôt le LP accueillera les élèves auparavant inscrits dans des structures de type IME ou EREA (et qui ferment ou ne proposent plus suffisamment de places), et les élèves qui auront été refusés en apprentissage.
Nous le savons, nous vivons ce délitement et cette agonie depuis des années.
Maintenant c'est officiel.
Quant au reste, les heures de cours dévolues à l'enseignement général, je suis tellement écoeurée depuis la mise en place du bac pro 3 ans qui a contribué à sonner leur glas, que je n'ai même pas de mots pour dire ce que j'en pense (enfin si, justement je les ai mais ne les écrirai pas).
Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
Le menuisier qui a posé ma véranda a un apprenti, super petit gars (je le connais d'avant, quand il était un ado à problèmes de comportement, bien calmé et mûri), mais pas très scolaire (c'est peu dire). Le lycée pro privé où il est n'a rien trouvé de mieux que de le mettre en alternance, seul de sa classe, et débrouille toi pour récupérer (tout seul le soir après tes 8h de boulot) ce que les autres font en cours pendant que tu poses des fenêtres. Résultat : il a raté son bac pro et cherche une autre formation, alors que son patron est satisfait et l'aurait engagé, même sans bac (on est d'accord qu'il est préférable d'avoir le bac ).
ça me rappelle le patron des métiers de l'hôtellerie-restauration de la grande régionAuvergne-Rhône-Alpes qui nous (assemblée de profs) a dit de leur envoyer des gamins dociles et travailleurs, avec le sens de l'effort et pas d'ambition : pas besoin de français ou d'anglais pour faire les chambres ou la plonge et pas de perspective d'évolution sauf aux marges. Je ne caricature même pas. Tête des profs C'était il y a 3 ou 4 ans, et c'est toujours d'actualité.
Autre sujet : on se rend compte maintenant que la seconde Générale devient la section poubelle où vont les élèves de 3e trop faibles pour être pris en pro (bac ou CAP) plusieurs exemples dans mon collège, ainsi que les lycée et collège de mes enfants, ce qui fait un nouveau palier d'orientation en fin de seconde et beaucoup de temps et d'énergie perdus pour tout le monde. Est-ce qu'ils seraient pris dans des sections pro moins "regardantes" (je ne porte pas de jugement) dans le sens où les effectifs peuvent être plus importants en tertiaire/vente par exemple qu'en cuisine ou plomberie? Ou est-ce que mon analyse est fausse? Chez nous, ce sont les sections bâtiment/agriculture et métiers de bouche qui refusent les dossiers faibles, le bac pro vente du lycée où je suis parent semble accepter beaucoup de monde, sans trop sélectionner, et ça se voit d'ailleurs dans le nombre de commissions éducatives ou conseils de discipline, sans parler des dossier harcèlement ou violence dont on entend parler (trop d'élèves avec difficultés familiales ou sociales, mis là car internat, quelques uns placés par la PJJ, parents absents...).
- Ajonc35Sage
Vous oubliez " pas contents" après patrons.zigmag17 a écrit:Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
Le but ultime : "former" des cohortes d'analphabètesprêts à l'emploià corvée pour les patrons...
Exactement.
Vous oubliez aussi que les patrons, les mêmes, diront que le lycée pro ne sait pas former. Ils ne connaissent pas les coulisses. Quand les "meilleurs" partent en apprentissage, ils restent les autres. Sur ma dernière cohorte de bac pro, j'aurais pu facilement dire qui trouverait facilement un stage, un apprentissage car mobiles, au-dessus par la famille, degourdiq, présentant bien, sachant se présenter, etc... et tous les autres pour lesquels les PP doivent faire fonctionner leur réseau sans se discréditer.
En 1ere bac pro, j'en ai vu défiler des élèves qui auraient voulu faire l'apprentissage et j'en ai vu aussi arriver en novembre de l'apprentissage car le contrat avait été rompu.
Bon, vous connaissez enseignants de lycée pro. Et bien d'autres histoires encore. Ils devraient lire neoprofs au ministère !
Pas de doute que le MAAF, s'y engouffré plus vite que l'EN..
En dehors de l'EN, je constate que les services publics sont à la ramasse partout. Ainsi je viens de lire un article sur les réservistes de la Police Nationale. Autrefois réservé de policiers retraites, récemment élargie à tous kes citoyens de 18 à 67 ans. .
Pompiers volontaires, enseignants dans certaines Écoles de Production, etc....
- zigmag17Guide spirituel
EdithW a écrit:zigmag17 a écrit:La mixité des publics existe déjà dans certaines classes, dans certaines filières : élèves en formation initiale avec élèves sous statut d'apprenti. Parmi les collègues qui le pratiquent depuis un ou deux ans, les avis sont unanimes : total fiasco. Mais on continue puisque le but est de détruire la formation initiale (celle qui permet à l'élève d'acquérir une certaine culture et une capacité à lire tiens, par exemple, un contrat de travail).
A la rentrée j'aurai des élèves apprentis dans une classe de terminale bac pro. Nous les connaissons, ils sont issus de la 1ère bac de la même filière. Cela facilitera sans doute les rapports. Néanmoins se pose la question des cours auxquels ils n'auront pas assisté, du rattrapage de ces mêmes cours (nul doute que nous allons être fortement "invités" à leur fournir les documents par la voie numérique), de la différence de statut tout simplement.
L'une de ces élèves, après avoir effectué ses PFMP pendant l'année sous statut scolaire, continue de travailler dans la même enseigne pendant ces vacances, et continuera toute l'année qui vient au même endroit. Je lui ai demandé si elle avait bien lu toutes les lignes de son contrat. Réponse: "Quoi? Il fallait tout lire?" (j'ai un doute sur le nombre de semaines qu'on lui demande de faire l'année prochaine dans cette enseigne mais j'espère que le lycée a été vigilant et l'a lu, lui, ce contrat). Bon. Le patron, lui, est ravi.
Pour le reste nous sommes plusieurs à l'avoir déjà évoqué : c'est l'effet dominos. Bientôt le LP accueillera les élèves auparavant inscrits dans des structures de type IME ou EREA (et qui ferment ou ne proposent plus suffisamment de places), et les élèves qui auront été refusés en apprentissage.
Nous le savons, nous vivons ce délitement et cette agonie depuis des années.
Maintenant c'est officiel.
Quant au reste, les heures de cours dévolues à l'enseignement général, je suis tellement écoeurée depuis la mise en place du bac pro 3 ans qui a contribué à sonner leur glas, que je n'ai même pas de mots pour dire ce que j'en pense (enfin si, justement je les ai mais ne les écrirai pas).
Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
Le menuisier qui a posé ma véranda a un apprenti, super petit gars (je le connais d'avant, quand il était un ado à problèmes de comportement, bien calmé et mûri), mais pas très scolaire (c'est peu dire). Le lycée pro privé où il est n'a rien trouvé de mieux que de le mettre en alternance, seul de sa classe, et débrouille toi pour récupérer (tout seul le soir après tes 8h de boulot) ce que les autres font en cours pendant que tu poses des fenêtres. Résultat : il a raté son bac pro et cherche une autre formation, alors que son patron est satisfait et l'aurait engagé, même sans bac (on est d'accord qu'il est préférable d'avoir le bac ).
ça me rappelle le patron des métiers de l'hôtellerie-restauration de la grande régionAuvergne-Rhône-Alpes qui nous (assemblée de profs) a dit de leur envoyer des gamins dociles et travailleurs, avec le sens de l'effort et pas d'ambition : pas besoin de français ou d'anglais pour faire les chambres ou la plonge et pas de perspective d'évolution sauf aux marges. Je ne caricature même pas. Tête des profs C'était il y a 3 ou 4 ans, et c'est toujours d'actualité.
Autre sujet : on se rend compte maintenant que la seconde Générale devient la section poubelle où vont les élèves de 3e trop faibles pour être pris en pro (bac ou CAP) plusieurs exemples dans mon collège, ainsi que les lycée et collège de mes enfants, ce qui fait un nouveau palier d'orientation en fin de seconde et beaucoup de temps et d'énergie perdus pour tout le monde. Est-ce qu'ils seraient pris dans des sections pro moins "regardantes" (je ne porte pas de jugement) dans le sens où les effectifs peuvent être plus importants en tertiaire/vente par exemple qu'en cuisine ou plomberie? Ou est-ce que mon analyse est fausse? Chez nous, ce sont les sections bâtiment/agriculture et métiers de bouche qui refusent les dossiers faibles, le bac pro vente du lycée où je suis parent semble accepter beaucoup de monde, sans trop sélectionner, et ça se voit d'ailleurs dans le nombre de commissions éducatives ou conseils de discipline, sans parler des dossier harcèlement ou violence dont on entend parler (trop d'élèves avec difficultés familiales ou sociales, mis là car internat, quelques uns placés par la PJJ, parents absents...).
Je n'ai pas beaucoup de visibilité sur les filières industrielles des LP que j'ai quittées il y a très très très longtemps. A priori les élèves seraient (conditionnel car avis de quelques collègues) davantage motivés qu'en tertiaire, plus compétents, plus assidus, et surtout, pour certaines filières, très recherchés dans leur domaine de compétences par les entreprises qui les attendent à l'extérieur (ferronnerie par exemple).
La plomberie, que tu donnes en exemple, c'est le secteur industriel et pour ce que l'on m'en dit il y a beaucoup d'offres et peu de volontaires (métiers difficiles)
Pour les filières tertiaires ( et ce que j'en connais, ce qui déforme le propos car dans d'autres académies ce n'est pas forcément le cas), par exemple la vente, il est évident que certains profils d'élèves y trouveraient leur compte davantage qu'en lycée général. Pour autant, tiendraient-ils jusqu'au bout de leur formation? (le bac pro c'est un bloc de trois ans qui fait que l'on a sa place assurée jusqu'à l'examen, même si le certificat de réussite de 1ère n'est pas obtenu, mais à quel prix? Eventuellement trois ans passés en bac pro pour aucun examen au bout du compte?)
Dans mon LP les élèves de GA sont les plus réfractaires à la discipline et les plus "durs", talonnés par les Bac Commerce, qui deviennent très compliqués aussi.
A tout prendre il est évident qu'il vaut mieux un bon bac pro qu'un bac général poussif.
Cela dit, un élève qui aura fait déjà une seconde générale (certains d'entre eux nous arrivent en LP en bac pro) aura toujours davantage de culture générale et de réflexes scolaires que celui qui sera arrivé en seconde pro et devra ensuite dans toute sa scolarité du secondaire se contenter des miettes de culture que le ministère aura consenti à lui laisser dans les programmes officiels, horaires indigents inclus.
Dans le LP où j'exerce les filières dites d'"excellence" se raréfient -il n'y en a plus que deux, et pas parmi celles que tu cites - , en tout cas en pré-bac pro. Les post-bac par contre continuent de drainer des élèves aux très bons dossiers, avec des perspectives professionnelles très intéressantes (filières avec quelquefois 9 élèves : dans ce cas bien sûr, ça roule).
Nous sommes victimes du nombre d'élèves par classe et d'horaires réduits à peau de chagrin (et encore c'est faire trop d'honneur au chagrin et à l'animal qui va avec).
- User20159Esprit éclairé
Ajonc35 a écrit:Vous oubliez " pas contents" après patrons.
Contents ou pas je m'en cogne.
Les patrons, tous hein, ont bénéficié de la manne keynesienne du Covid, bénéficient d'avantages qu'ils ne répercutent pas depuis plus de 2 décennies.
Et qui fait-on payer ? Les pauvres après taxations indirectes, et les classes moyennes après IR.
Pour en revenir aux LPs ce qui s'y prépare est une énième catastrophe, depuis ? Hum, longtemps, déjà qu'avec le passage au bac pro 3 ans, le message politique était on ne peut plus clair.
Là ça commence à faire beaucoup. Je me demande même si je ne vais pas déconseiller la voix pro' à tous mes élèves de collège. Je préfère encore que mon élève en difficulté termine d'apprendre à lire .
- zigmag17Guide spirituel
Patrons + bassin d'emplois + offres d'emplois = demandes artificielles créées par les offres = destruction de certaines filières pro (considérées comme non adaptées à l'environnement professionnel ) dans les LP (mais maintien en apprentissage) + réunion de plusieurs filières en une seule en LP = suppression de postes ou reconversion obligatoire.
Mort des LP, expansion de l'apprentissage.
Life is good.
Mort des LP, expansion de l'apprentissage.
Life is good.
- BaldredSage
Ha@_x a écrit:Ajonc35 a écrit:Vous oubliez " pas contents" après patrons.
Contents ou pas je m'en cogne.
Les patrons, tous hein, ont bénéficié de la manne keynesienne du Covid, bénéficient d'avantages qu'ils ne répercutent pas depuis plus de 2 décennies.
Et qui fait-on payer ? Les pauvres après taxations indirectes, et les classes moyennes après IR.
Pour en revenir aux LPs ce qui s'y prépare est une énième catastrophe, depuis ? Hum, longtemps, déjà qu'avec le passage au bac pro 3 ans, le message politique était on ne peut plus clair.
Là ça commence à faire beaucoup. Je me demande même si je ne vais pas déconseiller la voix pro' à tous mes élèves de collège. Je préfère encore que mon élève en difficulté termine d'apprendre à lire .
La tendance à moins envoyer en pro est devenu visible avec "l'orientation choisie". Avant cela mes passages en appel me donnaient raison, plus aucun depuis, au point que le principal adjoint, pourtant absolument contre, n'envoie plus de dossier en appel.
Résultat : ne passe en pro que de très rares élèves : les quelques qui ont un vrai projet, et ceux qui ont déjà abandonné depuis longtemps et qui vont là où il y a de la place.
Les élèves qui, sans être déscolarisés, ont un petit niveau demandent, et obtiennent tous, le Lycée GT, en visant la section STMG. Cela fait donc un moment que les PP de 3e sont dans la M...ouise.
Avez-vous remarqué que les you tubeurs et autres stand-uppeur, Tic-Tokeur ont presque tous repris le personnage du Conseiller d'orientation comme agent d'une discrimination sociale et culturelle ? Nos élèves ont cette culture.
- JennyMédiateur
Dans ma classe de seconde de l’an dernier, beaucoup de refus de passage en STMG (6 de mémoire). Certains élèves n’ont pas du tout le niveau pour passer en seconde GT même dans l’optique d’une première technologique. Il faut dire qu’avec moins de 2 de moyenne en maths et moins de 6 partout ou presque et un absentéisme record, peu de portes s’ouvrent.
- BaldredSage
Les PP de 3e le savent bien hélas ! Mais il faut bien comprendre que la fin du collège n'est plus un palier d'orientation, la charge en revient maintenant au Lycée.Jenny a écrit:Dans ma classe de seconde de l’an dernier, beaucoup de refus de passage en STMG (6 de mémoire). Certains élèves n’ont pas du tout le niveau pour passer en seconde GT même dans l’optique d’une première technologique. Il faut dire qu’avec moins de 2 de moyenne en maths et moins de 6 partout ou presque et un absentéisme record, peu de portes s’ouvrent.
- User20159Esprit éclairé
Baldred a écrit:La tendance à moins envoyer en pro est devenu visible avec "l'orientation choisie". Avant cela mes passages en appel me donnaient raison, plus aucun depuis, au point que le principal adjoint, pourtant absolument contre, n'envoie plus de dossier en appel.
Résultat : ne passe en pro que de très rares élèves : les quelques qui ont un vrai projet, et ceux qui ont déjà abandonné depuis longtemps et qui vont là où il y a de la place.
Les élèves qui, sans être déscolarisés, ont un petit niveau demandent, et obtiennent tous, le Lycée GT, en visant la section STMG. Cela fait donc un moment que les PP de 3e sont dans la M...ouise.
Ma dernière (en date) de principalat de 3e, je n'ai envoyé que 3 élèves en bac pro, et c'était des filières dites de prestige (aéro/cuisine), et pourtant la moitié de la classe y aurait été éligible. La seule année d'ailleurs où j'ai eu vent de trop, beaucoup trop de réorientations : des projets ST2S ou STMG se sont retrouvés réorientés vers du bac pro subi, pour le coup.
Oui, ça fait longtemps que les PPs de 3e sont dans la mouise, comme tu dis. Ils ne sont pas les seuls, ça commence dès la 4e. Et nos collègues de lycée ne sont pas mieux lotis. On nous demande d'orienter, alors que le carnage est organisé à tous les étages pour faire échouer les plus faibles. C'est déprimant.
Baldred a écrit:Avez-vous remarqué que les you tubeurs et autres stand-uppeur, Tic-Tokeur ont presque tous repris le personnage du Conseiller d'orientation comme agent d'une discrimination sociale et culturelle ? Nos élèves ont cette culture.
Pour avoir grandi en RP dans les années 90 et 2000, il y a très longtemps que le conseiller d'orientation (vu que maintenant on dit Psy-EN ) est un personnage détesté. Quand je disais à mes 3e du 93 que cette année, le CO c'était moi PP, ou à la marge le CPE, les sourires étaient entendus, et l'info déjà transmise par les plus vieilles générations.
- JennyMédiateur
Baldred a écrit:Les PP de 3e le savent bien hélas ! Mais il faut bien comprendre que la fin du collège n'est plus un palier d'orientation, la charge en revient maintenant au Lycée.Jenny a écrit:Dans ma classe de seconde de l’an dernier, beaucoup de refus de passage en STMG (6 de mémoire). Certains élèves n’ont pas du tout le niveau pour passer en seconde GT même dans l’optique d’une première technologique. Il faut dire qu’avec moins de 2 de moyenne en maths et moins de 6 partout ou presque et un absentéisme record, peu de portes s’ouvrent.
Je ne dis pas le contraire mais on a bien du mal à proposer quelque chose à ces élèves qui n’ont pas travaillé leur orientation et ont moins de possibilités qu’un élève de fin de 3e.
- A TuinVénérable
Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:Bienvenue dans le monde du futur ouvrier corvéable à merci, bienvenue au retour du XIXe et un petit coucou à Zola.
Le but ultime : "former" des cohortes d'analphabètesprêts à l'emploià corvée pour les patrons...
Et en bonus le nouveau travailleur : le stagiaire esclave à 200 ou 500 balles. Dites, il aura le droit de se syndiquer ?
Mais ils n'ont pas compris que ces élèves là ne veulent pas être corvéables ! Quand ça ne leur plaît pas, ils partent.
L'été les restaurateurs et les vendanges n'arrivent même plus à rameuter de jeunes désireux de travailler parce que c'est mal payé.... Il y a eu plein d'articles et reportages là -dessus. Ceux qui ne sont vraiment pas bons sont aussi fainéants. Alors penser qu'ils iront prendre n'importe quel contrat pour gagner rien, ils n'ont rien compris.
Certains élèves n'ont peut-être pas su expliquer l'état-providence à l'écrit d'histoire du bac, mais ils en ont bien compris le principe !!!
A baiser toujours plus le niveau, les élèves se sont adaptés. Ils ont intégré qu'ils n'avaient pas à se forcer pour réussir. Et une fois que c'est bien intégré, à 18 ans ils veulent profiter, de l'argent, des loisirs et surtout pas se forcer. On obtient ce qui a été semé. Si l'objectif etait la culture de l'effort, clairement on est loin du compte....
- User20159Esprit éclairé
A Tuin a écrit:Mais ils n'ont pas compris que ces élèves là ne veulent pas être corvéables ! Quand ça ne leur plaît pas, ils partent.
Finalement l'une des rares bonnes nouvelles de ces dernières années, les promis à l'esclavage refusent...
- TangledingGrand Maître
L'état Providence c'est l'état qui se fiche de masquer aux premiers concernés l'échec de sa politique éducative et de les envoyer dans le mur ?
Je ne connais d'État providence que pour les nantis, pour ma part.
Je ne connais d'État providence que pour les nantis, pour ma part.
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"Never complain, just fight."
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