- User17706Bon génie
Fénelon et LLG en HK/K, c'est très différent. En tout cas ça l'était il y a quelque temps.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Fénelon et LLG en HK/K, c'est très différent. En tout cas ça l'était il y a quelque temps.
D'accord là j'avoue ma totale ignorance, la copine dont je te parle a 47 ans, donc ça remonte à 30 ans :missT2:
- DesolationRowEmpereur
Ça m'a alerté ça m'a beaucoup alerté, même Je ne pense pas qu'à l'époque ça aurait pu plus mal tourner, mais disons que je me suis rendu compte que je voulais certes avoir le concours, mais que ce serait mieux si je ne devenais pas chauve in the process.
Mais je ne dis pas que ce n'est pas dur - je répète le contraire depuis le début du fil (c'est même pour ça que j'ai raconté mon histoire de cheveux ). C'est dur, indiscutablement, même si je crois que des progrès sont faits régulièrement dans ce domaine. Mais je ne crois en revanche pas qu'il s'agisse d'un système fondé sur l'humiliation, ni que ce soit un problème de bienveillance : le problème, c'est que tu mets des tas d'excellents élèves en concurrence, et que certains ne seront pas sélectionnés. Il est inévitable que ce soit dur ; il faut seulement essayer de travailler pour que l'échec au concours ne soit pas perçu comme un échec définitif, irrattrapable, etc.
Mais je ne dis pas que ce n'est pas dur - je répète le contraire depuis le début du fil (c'est même pour ça que j'ai raconté mon histoire de cheveux ). C'est dur, indiscutablement, même si je crois que des progrès sont faits régulièrement dans ce domaine. Mais je ne crois en revanche pas qu'il s'agisse d'un système fondé sur l'humiliation, ni que ce soit un problème de bienveillance : le problème, c'est que tu mets des tas d'excellents élèves en concurrence, et que certains ne seront pas sélectionnés. Il est inévitable que ce soit dur ; il faut seulement essayer de travailler pour que l'échec au concours ne soit pas perçu comme un échec définitif, irrattrapable, etc.
- ZagaraGuide spirituel
En tout cas on ne peut pas dire que la concurrence exacerbée est étrangère à l'esprit prépa. Cet esprit de compétition (qu'avec le recul je trouve très violent et insidieux) peut avoir un effet prédateur sur qui n'y est pas acclimaté. Ça se passe sans volonté explicite de nuire, ça émerge de l'ambiance, du rythme, de la posture des enseignants...
Je n'ai pas mal vécu ma prépa (aussi parce que j'étais trop jeune et venais d'un milieu trop peu scolaire pour me mettre moi-même une pression mortifère), mais quand j'y repense, je ne peux pas considérer ce système comme bon. Il est très performant, il forme bien, c'est un puissant moteur national pour créer de très bons professionnels. Mais il vient avec une mentalité sous-jacente de requins, de concurrence, de violence ambiguë et pas assumée (on est entre gens très policés)...
Je n'ai pas mal vécu ma prépa (aussi parce que j'étais trop jeune et venais d'un milieu trop peu scolaire pour me mettre moi-même une pression mortifère), mais quand j'y repense, je ne peux pas considérer ce système comme bon. Il est très performant, il forme bien, c'est un puissant moteur national pour créer de très bons professionnels. Mais il vient avec une mentalité sous-jacente de requins, de concurrence, de violence ambiguë et pas assumée (on est entre gens très policés)...
- BabaretteDoyen
On ne peut effectivement pas parler de fantasme quand un professeur a pour habitude de hurler sur un étudiant, qui doit venir au bureau qui plus est, devant tout le monde parce qu'il a commis le crime d'échouer à une khôlle.
J'espère au moins que les autres étudiants n'en rajoutent pas en se moquant de la personne qui subit cela.
J'espère au moins que les autres étudiants n'en rajoutent pas en se moquant de la personne qui subit cela.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- Guermantes729Neoprof expérimenté
DesolationRow a écrit:Ça m'a alerté ça m'a beaucoup alerté, même Je ne pense pas qu'à l'époque ça aurait pu plus mal tourner, mais disons que je me suis rendu compte que je voulais certes avoir le concours, mais que ce serait mieux si je ne devenais pas chauve in the process.
Mais je ne dis pas que ce n'est pas dur - je répète le contraire depuis le début du fil (c'est même pour ça que j'ai raconté mon histoire de cheveux ). C'est dur, indiscutablement, même si je crois que des progrès sont faits régulièrement dans ce domaine. Mais je ne crois en revanche pas qu'il s'agisse d'un système fondé sur l'humiliation, ni que ce soit un problème de bienveillance : le problème, c'est que tu mets des tas d'excellents élèves en concurrence, et que certains ne seront pas sélectionnés. Il est inévitable que ce soit dur ; il faut seulement essayer de travailler pour que l'échec au concours ne soit pas perçu comme un échec définitif, irrattrapable, etc.
Je te rejoins là-dessus: je ne pense pas non plus (je ne suis pas fan de la théorie du complot en général^^) que le système soit fondé sur l'humiliation, non, je pense même que les rares personnes qui le sont, croient parfois bien faire. Comme je le fais remarquer aux élèves, les profs qu'ils ont , sont des AS de leur discipline, et (en lettres je n'y connais rien) en sciences, ils auraient pu faire quantité d'autres choses que profs de prépa, pour avoir plus de prestige, d'argent et de pouvoir...donc je te rejoins totalement, je pense même que parfois, ils "croient" bien faire :/ ce qui pour autant malheureusement n'empêche pas les "éventuels" dégâts
La difficulté est "juste" de réperer ceux qui auront la ressource de "survivre" et les autres, et ma foi je ne sais pas toujours bien faire.
En 23 ans, j'ai incité à la prépa des élèves que je pensais solides comme des rocs, et qui se sont effondrés comme des sacs à patate avec dépression, etc...et ai mis en garde des élèves que je pensais fragiles, qui se sont totalement épanouis dans cette ambiance....
j'avoue que j'ai pas encore trouvé de méthode "infaillible" ...restent la vigilance et l'écoute j'imagine...
EDIT: Babarette, ta remarque est très pertinente, parce que précisément, mon fils me disait qu'au contraire, ces humiliations les rapprochaient, entre eux. Qu'ils se serraient les coudes (vu que ça tombe un peu au pif , ça tombe sur tout le monde, du meilleur au moins bon d'ailleurs), et par conséquent, j'en suis venue à me demander, si ce n'était pas fait "exprès" pour précisément les souder entre eux ET les aider à "survivre"...le fameux "croient bien faire" dont je parle au-dessus...je n'ai pas la réponse, je m'interroge on va dire...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Zagara a écrit:En tout cas on ne peut pas dire que la concurrence exacerbée est étrangère à l'esprit prépa. Cet esprit de compétition (qu'avec le recul je trouve très violent et insidieux) peut avoir un effet prédateur sur qui n'y est pas acclimaté. Ça se passe sans volonté explicite de nuire, ça émerge de l'ambiance, du rythme, de la posture des enseignants...
Je n'ai pas mal vécu ma prépa (aussi parce que j'étais trop jeune et venais d'un milieu trop peu scolaire pour me mettre moi-même une pression mortifère), mais quand j'y repense, je ne peux pas considérer ce système comme bon. Il est très performant, il forme bien, c'est un puissant moteur national pour créer de très bons professionnels. Mais il vient avec une mentalité sous-jacente de requins, de concurrence, de violence ambiguë et pas assumée (on est entre gens très policés)...
Je ne suis pas d'accord.
Ça dépend des prépas, déjà, je veux dire de la ville dans laquelle on étudie. La pression est différente à Paris et à Pau, par exemple.
Ensuite, ça dépend de la filière : en filières scientifiques il y a énormément d'écoles où postuler, il peut y avoir concurrence pour les meilleures écoles mais elles n'intéresseront pas tout le monde forcément (différentes spécialités mènent à différentes écoles). En filière littéraire, on a "juste" les concours de la BEL, donc les ENS, quelques écoles de commerce. Encore moins de concurrence, puisque clairement sur une promo de province, peut-être deux ou trois élèves ont le niveau pour accéder à Ulm ou à l'ENS Lyon, et surtout, pas mal de gens vont en prépa sans vouloir aller à l'ENS après...
Vraiment, pour moi, la pression elle vient de la quantité de boulot demandée, et de l'exigence qu'on a envers nous-mêmes, mais la compétition acharnée dont on parle, je pense que dans la majorité des prépas de province on ne la ressent pas (j'exclus de grandes villes, quand même).
edit : ce qu'on appelle humiliation, le prof qui dit sans ambages à un élève que ce qu'il a fait n'est ni fait ni à faire, je l'ai vécu, dès ma première khôlle. Je ne me suis pas sentie "humiliée", mais ça pose des bases claires : "ok, j'ai tout à apprendre".
Maintenant, je peux imaginer que certains le voient comme une humiliation, mais dans ce cas il aurait fallu les avertir de ce qui les attendait, de l'exigence et du ton des gens en prépa.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ZagaraGuide spirituel
Ha oui, j'ai oublié de préciser : je parlais plutôt des prépas parisiennes compétitives qui ont le nez sur leur nombre d'admis.
Je ne peux parler que de mon expérience, pas de ce qu'il se passe dans les prépas de province.
Dans celle où j'étais, les profs avaient vraiment le nez collé au classement des prépas et ils se faisaient dessus à l'idée de perdre une place. Une partie des élèves était entraînée dans cette mentalité ultra-compétitive.
Je viens d'une branche littéraire, mais mes amis de prépa scientifique ont en général plus mal vécu que moi ces années-là. Notamment à cause de l'étrange distinction symbolique de la "branche étoile" (?). Sorte de petit club des gens meilleurs que les autres, qui était très mal perçu à la fois par ceux que je connaissais qui y étaient et n'y étaient pas.
Je ne peux parler que de mon expérience, pas de ce qu'il se passe dans les prépas de province.
Dans celle où j'étais, les profs avaient vraiment le nez collé au classement des prépas et ils se faisaient dessus à l'idée de perdre une place. Une partie des élèves était entraînée dans cette mentalité ultra-compétitive.
Je viens d'une branche littéraire, mais mes amis de prépa scientifique ont en général plus mal vécu que moi ces années-là. Notamment à cause de l'étrange distinction symbolique de la "branche étoile" (?). Sorte de petit club des gens meilleurs que les autres, qui était très mal perçu à la fois par ceux que je connaissais qui y étaient et n'y étaient pas.
- BabaretteDoyen
Guermantes : Peut-être que c'est fait exprès pour créer des liens entre les étudiants, mais c'est crétins. Nos enseignants de prépa n'ont jamais pratiqué l'humiliation publique et je n'ai jamais connu une aussi bonne ambiance de travail et de franche camaraderie qu'en prépa.
Fires of Pompeï: non, ici, ce qu'on appelle "humiliation", c'est le fait de faire venir un étudiant devant toute la promo pour lui hurler dessus. Pas le fait d'émettre un retour très négatif en khôlle. Des khôlles pitoyables, j'en ai passé. Pour autant, les professeurs en face de moi ne s'étaient pas mis à hurler, ils m'ont juste expliqué ce qui n'était pas bon. Plusieurs ont même eu le soucis de demander à chaque étudiant comment il allait, si la prépa lui plaisait, d'encourager.
Je ne connaissais pas cette mentalité en prépa, celle d'écraser les étudiants sous le prétexte que c'est formateur. Ça, c'est scandaleux. Demander beaucoup de travail en revanche, c'est le contrat.
Fires of Pompeï: non, ici, ce qu'on appelle "humiliation", c'est le fait de faire venir un étudiant devant toute la promo pour lui hurler dessus. Pas le fait d'émettre un retour très négatif en khôlle. Des khôlles pitoyables, j'en ai passé. Pour autant, les professeurs en face de moi ne s'étaient pas mis à hurler, ils m'ont juste expliqué ce qui n'était pas bon. Plusieurs ont même eu le soucis de demander à chaque étudiant comment il allait, si la prépa lui plaisait, d'encourager.
Je ne connaissais pas cette mentalité en prépa, celle d'écraser les étudiants sous le prétexte que c'est formateur. Ça, c'est scandaleux. Demander beaucoup de travail en revanche, c'est le contrat.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Zagara a écrit:Ha oui, j'ai oublié de préciser : je parlais plutôt des prépas parisiennes compétitives qui ont le nez sur leur nombre d'admis.
Je ne peux parler que de mon expérience, pas de ce qu'il se passe dans les prépas de province.
Dans celle où j'étais, les profs avaient vraiment le nez collé au classement des prépas et ils se faisaient dessus à l'idée de perdre une place. Une partie des élèves était entraînée dans cette mentalité ultra-compétitive.
Je viens d'une branche littéraire, mais mes amis de prépa scientifique ont en général plus mal vécu que moi ces années-là. Notamment à cause de l'étrange distinction symbolique de la "branche étoile" (?). Sorte de petit club des gens meilleurs que les autres, qui était très mal perçu à la fois par ceux que je connaissais qui y étaient et n'y étaient pas.
oui ...pour les plus vieux, c'est l'équivalent des classes "prime"
il y a même dans certains lycées, des classes "double étoile", même si c'est illégal. C'est donc tu, mais dit entre élèves et profs: la Mp1 est double étoile, quand la MP2 est étoile et la mp3 n'est pas étoilée
EDIT: en revanche, la distinction est bien plus large que le symbole: à peu près aucune chance de décrocher l'ens si tu n'es pas en étoile. Les profs ne font pas la même chose en classe étoile et non étoile
à noter aussi que cette histoire d'étoiles est une façon bien commode pour les très grandes prépas de se débarrasser des moins forts de 1ère à 2ème année: En effet, le passage en 2nde année est décidé en conseil de classe et est valable pour toute la france, (alors que le passage en étoile est reservé au lycée. la classe étoilée d'un "petit" lycée sera sûrement moins forte que la non étoilée du Parc par exemple...) et le lycée d'origine n'a pas le droit de te refuser SI il fait la section. C'est la loi.
Par exemple, LLG ne peut pas dire à Guermantes "ok on vous donne le passage national en 2ème année, mais pas chez nous, allez la faire ailleurs"
Ainsi LLG a contourné le pbme et en 2nde année, (MP) il n'y a QUE des classes étoilées ainsi LLG peut dire à Guermantes "vous avez le passage en 2ème année, mais pas en étoile, et nous on n'a que des classes étoiles, c'est ballot hein?"
et voilà comment LLG après avoir déjà bien écrémé en 1ère année, écrème à nouveau en 2nde. En toute légalité. J'imagine que c'est le jeu ma pauv' Lucette...
EDIT: en effet, FOP, je ne parle pas de ce que tu dis, ça c'est normal, et les élèves au contraire, le réclament, c'est comme ça qu'on progresse. Non je parle vraiment d'humiliation. Je peux aussi vous parler des remarques sur le physique? ou sur la sexualité des élèves? ou même se moquer de l'accent d'un élève qui venait d'un milieu agricole....devant toute la classe bien sûr :blague:
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Babarette a écrit:Guermantes : Peut-être que c'est fait exprès pour créer des liens entre les étudiants, mais c'est crétins. Nos enseignants de prépa n'ont jamais pratiqué l'humiliation publique et je n'ai jamais connu une aussi bonne ambiance de travail et de franche camaraderie qu'en prépa.
Fires of Pompeï: non, ici, ce qu'on appelle "humiliation", c'est le fait de faire venir un étudiant devant toute la promo pour lui hurler dessus. Pas le fait d'émettre un retour très négatif en khôlle. Des khôlles pitoyables, j'en ai passé. Pour autant, les professeurs en face de moi ne s'étaient pas mis à hurler, ils m'ont juste expliqué ce qui n'était pas bon. Plusieurs ont même eu le soucis de demander à chaque étudiant comment il allait, si la prépa lui plaisait, d'encourager.
Je ne connaissais pas cette mentalité en prépa, celle d'écraser les étudiants sous le prétexte que c'est formateur. Ça, c'est scandaleux. Demander beaucoup de travail en revanche, c'est le contrat.
Ok, je n'avais pas saisi. En effet c'est de l'humiliation...
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- AjupouetFidèle du forum
Je vais m'enquérir auprès de ma fille en prépa de ce qu'elle ressent.
Pour ce que j'en sais :
Elle adore, la promo est unie, les deuxième années sont très sympa et soutiennent les plus jeunes.
Les cours sont difficiles, les devoirs longs et complexes. Les kholles stressantes. Elle n'a plus beaucoup de temps libre, mais elle arrive encore à participer certaines semaines aux ateliers de sa troupe de théâtre (ça n'est donc pas le bagne non plus).
Bref, elle a des coups de mous quand elle se prend une mauvaise note, mais je ne la sens pas traumatisée pour autant. Les profs sont exigeants, même très exigeants. Je pense que si elle s'était sentie humiliée (ou si un autre élève l'avait été) je serais au courant.
Mais j'ai dans l'idée qu'il suffit d'un professeur humiliant pour que le climat change. Non ?
Pour ce que j'en sais :
Elle adore, la promo est unie, les deuxième années sont très sympa et soutiennent les plus jeunes.
Les cours sont difficiles, les devoirs longs et complexes. Les kholles stressantes. Elle n'a plus beaucoup de temps libre, mais elle arrive encore à participer certaines semaines aux ateliers de sa troupe de théâtre (ça n'est donc pas le bagne non plus).
Bref, elle a des coups de mous quand elle se prend une mauvaise note, mais je ne la sens pas traumatisée pour autant. Les profs sont exigeants, même très exigeants. Je pense que si elle s'était sentie humiliée (ou si un autre élève l'avait été) je serais au courant.
Mais j'ai dans l'idée qu'il suffit d'un professeur humiliant pour que le climat change. Non ?
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- archebocEsprit éclairé
Zagara a écrit:En tout cas on ne peut pas dire que la concurrence exacerbée est étrangère à l'esprit prépa. Cet esprit de compétition (qu'avec le recul je trouve très violent et insidieux) peut avoir un effet prédateur sur qui n'y est pas acclimaté. Ça se passe sans volonté explicite de nuire, ça émerge de l'ambiance, du rythme, de la posture des enseignants...
Je n'ai pas mal vécu ma prépa (aussi parce que j'étais trop jeune et venais d'un milieu trop peu scolaire pour me mettre moi-même une pression mortifère), mais quand j'y repense, je ne peux pas considérer ce système comme bon. Il est très performant, il forme bien, c'est un puissant moteur national pour créer de très bons professionnels. Mais il vient avec une mentalité sous-jacente de requins, de concurrence, de violence ambiguë et pas assumée (on est entre gens très policés)...
C'est l'impression que je retire de ce qu'on me raconte des HK de premiers rangs. Ce n'est pas tout à fait mon expérience personnelle d'une CPGE scientifique de premier rang. Dans une HK, encore plus que dans une K, vous avez cette guerre de tous contre tous pour les places en deuxième année. Tout le monde sait qu'environ la moitié des effectifs resteront sur le carreau, et qu'il n'y a pas de place pour tout le monde.
Dans ma math sup, un élève, interne étranger, brillant en science mais trop faible en français, est monté sur le toit de l'infirmerie, les pompiers sont venus le chercher, et il a été rapatrié, c'était moins de dix jours après la rentrée, l'élève avait encore le temps de s'inscrire en fac (mais peut-être pas la force). Pour le reste, tout le monde est passé en deuxième année, certes dans des math spé de niveaux différents, mais sans qu'il y ait un énorme trou entre la classe N et la classe N+1. Les camarades de classe n'était pas des concurrents. Et on savait, tout au long de l'année, qu'il n'y aurait personne laissé sur le carreau. Le résultat, c'est qu'il y avait une ambiance de travail très bonne : beaucoup de pression, une course à la première place parfois puérile, souvent malsaine (beaucoup d'alcool), mais une très grande cohésion, les plus forts aidant les plus faibles. Je ne m'attendais pas à cela.
Rien de ce qu'on m'a décrit en médecine où les redoublants perturbent le cours pour couler les première année. Pas comparable non plus à HK HIV où certains élèves ne t'adressent la parole qu'en fonction de ton rang à la dernière composition. Quand Zagara parle de "mentalité sous-jacente de requins, de concurrence, de violence ambiguë et pas assumée (on est entre gens très policés)", je dirais que la math sup que j'ai connu était exactement l'inverse : des gens absolument pas policés, je veux dire une grossièreté quasi militaire, une concurrence exacerbée et assumée, une mentalité d'ogre plus que de requin, car il ne s'agit pas de dévorer son voisin, une mentalité d'ogre plutôt bon enfant, et une violence qui nous n'exercions finalement que contre nous-même.
Ensuite, pour la note de colle en dessous de la moyenne, on se faisait pourrir, mais il y avait une bonne raison à cela : en colle, c'était d'abord récitation du cours, puis exercice. Avoir en dessous de la moyenne, cela voulait dire ne pas avoir réussi à réciter un point de cours. Cours non su : le prof de prépa se donne suffisamment de mal pour avoir le droit de pourrir l'élève qui ne veut pas s'en donner. Le problème, c'est que des fois, on apprend soigneusement et le trac efface tout.
PS : Il y a une nuance entre gueuler sur un élève et engueuler un élève. Curieux, n'est-ce pas ? Dans un cas, on traite l'élève de tous les noms, on le rabaisse, là c'est de l'humiliation. Je n'ai jamais vu cela. En revanche, l'engueulade pour travail non fait, ou même pour une bourde au tableau, je l'ai vu et vécu. Mais pour la mauvaise note de colle, c'est encore plus difficile à vivre, j'ai personnellement vécu le prof qui, devant toute la classe, vous demande ce qui s'est passé en colle, attend une réponse qui ne vient pas, et hoche la tête avec un air douloureux, puis conclut : ça ne doit pas recommencer, n'est-ce pas, archeboc ? Là, on se fait tout petit.
- Marie-HenrietteNiveau 8
A l'origine de ce post, je rappelle juste qu'il était question de la fac, où la compétition n'existe pas, du moins au début, mais où, oui, le fait de travailler ne garantit pas la moyenne, et du fait qu'à 300 par amphi, il n'y a pas de relations entre les enseignants et les étudiants.
C'est le système que, modestement, j'ai vécu, et ce n'est pas le goulag.
C'est le système que, modestement, j'ai vécu, et ce n'est pas le goulag.
- ElaïnaDevin
Dalva a écrit:. Les vrais de vrai, les cadors, étaient déjà à Paris dans les prépas prestigieuses et avaient donc "choisi" la pression supplémentaire.
Et même ça ce n'est pas toujours vrai
Mes copines en khâgne à Marseille ont subi bien plus d'avanies et de pression de leurs profs que moi à Henri-IV où j'ai passé deux années formidables (je me mettais une pression folle en ce qui me concerne, mais c'est parce que j'étais terrifiée à l'idée d'échouer au concours et de devoir rentrer vivre chez mes parents qui ne m'auraient certainement pas payé la fac à Paris)
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DanskaProphète
Pour moi, la fac, c'était même la liberté ! Mais quand on voit le manque total d'organisation et d'habitudes de travail de beaucoup d'élèves, pas étonnant qu'ils s'y plantent, même pour de "bons" élèves.Marie-Henriette a écrit:A l'origine de ce post, je rappelle juste qu'il était question de la fac, où la compétition n'existe pas, du moins au début, mais où, oui, le fait de travailler ne garantit pas la moyenne, et du fait qu'à 300 par amphi, il n'y a pas de relations entre les enseignants et les étudiants.
C'est le système que, modestement, j'ai vécu, et ce n'est pas le goulag.
- ElaïnaDevin
archeboc a écrit:
. Pas comparable non plus à HK HIV où certains élèves ne t'adressent la parole qu'en fonction de ton rang à la dernière composition.
Bonjour la généralité débile et fausse, en plus
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- Guermantes729Neoprof expérimenté
Ajupouet a écrit:Je vais m'enquérir auprès de ma fille en prépa de ce qu'elle ressent.
Pour ce que j'en sais :
Elle adore, la promo est unie, les deuxième années sont très sympa et soutiennent les plus jeunes.
Les cours sont difficiles, les devoirs longs et complexes. Les kholles stressantes. Elle n'a plus beaucoup de temps libre, mais elle arrive encore à participer certaines semaines aux ateliers de sa troupe de théâtre (ça n'est donc pas le bagne non plus).
Bref, elle a des coups de mous quand elle se prend une mauvaise note, mais je ne la sens pas traumatisée pour autant. Les profs sont exigeants, même très exigeants. Je pense que si elle s'était sentie humiliée (ou si un autre élève l'avait été) je serais au courant.
Mais j'ai dans l'idée qu'il suffit d'un professeur humiliant pour que le climat change. Non ?
Je pense en effet, Ajupouet...il faut dire que quand c'est le prof de maths qu'on a 12h par semaine je pense que ça prend aussi une ampleur particulière...il me semble (?) que les prépas littéraires sont plus "équilibrées" en horaire...? je me trompe? et les prépas scientifiques semblent (en vous lisant tous) avoir un potentiel plus humiliant aussi....et le lycée y joue énormément...
J'habite une petite ville de province où le lycée dit de centre-ville a quelques classes prépa (éco et scientifiques) et non seulement il n'y a pas de pression mais au contraire, les profs doivent déployer des trésors de bienveillance et d'ouverture pour tâcher de retenir quelques bons élèves, tous partis vers des prépas plus "côtées" :/
La copine de mon fils est en HK à Lyon au lycée Herriot, et elle s'y plait aussi beaucoup et comme on dit, oui, il y a beaucoup de travail, oui, il y a des mauvaises notes, mais à ma connaissance elle ne subit aucune humiliation ou pression, particulières....
archeboc a écrit:le prof de prépa se donne suffisamment de mal pour avoir le droit de pourrir l'élève qui ne veut pas s'en donner. Le problème, c'est que des fois, on apprend soigneusement et le trac efface tout.
Ce n'est pas toujours aussi simple. D'abord on peut croire savoir son cours et ne pas le savoir, (à qui n'est-ce pas arrivé?) le prof de colles peut te demander ton cours en inversant TOUTES les lettres (Vécu) où x joue le rôle de y et réciproquement, et en colle, vu l'absence de recul sur ledit cours que tu as, tu peux te ramasser., le prof peut te demander le cours que...tu n'as pas encore fait (vécu aussi) etc...la colle, c'est le prof et l'élève, dire "c'est une question de cours, tu dois la savoir", c'est la théorie, en pratique, on sait tous que ce n'est pas toujours aussi simple..et en tout état de cause, pour moi (mais j'entends que ce n'est que mon avis et non une "vérité") RIEN ne justifie l'humiliation publique. Si la prépa estime que le gamin se fiche du monde (ne pas travailler, c'est ça) et bien elle le renvoie. Sans état d'âme, sans le traiter de pauvre petit choupinou. Le contrat c'est le travail, tu ne travailles pas, ciao. Mais elle ne l'humilie pas publiquement mais ta remarque , va dans le sens que je disais plus haut, le prof "croit" bien faire. Il n'est pas interdit de penser qu'il doit se trouver bien gentil de l'humilier publiquement plutôt que l'exclure de cours. Personnellement, ce n'est pas mon avis
EDIT: quant au fait que les enfants "choisiraient" la pression supplémentaire, ma foi, quand on a 17 ans , notre connaissance du système (surtout hors milieu) est toute relative et relativise AUSSI cette notion de choix :/ là aussi je trouve que les adultes se défaussent bien facilement de leurs propres responsabilités: "ah ben tu l'as voulu hein", ben ouais, mais j'ai 17 ans et je suis jamais sorti de mon trou, et ça fait 17 ans que pôpo môman me répètent que je suis la 8ème merveille du monde,...alors oui ça fait une leçon, certes, encore faut-il pouvoir l'encaisser, c'est tout le propos je crois
EDIT2: c'est "rigolo" car tous les élèves de prépas disent toujours ça: "oui ailleurs c'était horrible mais pas chez nous" ce qui montre surtout l'effet grégaire de la prépa: tous contre le reste
EDIT3: vous écrivez tous trop vite pour moi!
- archebocEsprit éclairé
Elaïna a écrit:Bonjour la généralité débile et fausse, en plusarcheboc a écrit:
. Pas comparable non plus à HK HIV où certains élèves ne t'adressent la parole qu'en fonction de ton rang à la dernière composition.
Désolé. Témoignage de seconde main, mais que je tiens pour solide. "Certains élèves", ce n'est pas une "généralité", et surtout il y a quinze ans entre mon témoignage et ta propre expérience. Totu ce que je dis peut-être largement périmé. Mais il y a une constante, c'est quand même le taux de réorientation en fin de première année, non ?
Elaïna a écrit:Mes copines en khâgne à Marseille ont subi bien plus d'avanies et de pression de leurs profs que moi à Henri-IV où j'ai passé deux années formidables (je me mettais une pression folle en ce qui me concerne, mais c'est parce que j'étais terrifiée à l'idée d'échouer au concours et de devoir rentrer vivre chez mes parents qui ne m'auraient certainement pas payé la fac à Paris)
On m'a raconté un prof d'HIV qui accueillait les jeunes bacheliers en leur décrivant la classe d'hypokhagne comme une grappe d'élèves suspendue, accrochée par les mains au bord de la falaise, et le professeur au dessus, dont la mission est de leur marcher sur les doigts.
Une dystopie récente a un héros dont je me demande s'il ne doit pas son nom à celui de cet enseignant.
- ElaïnaDevin
Continuant de fréquenter mon ancienne prépa (Chartes) à Henri IV où je fais des colles, je dois dire que tous les enseignants que je connais sont d'une très grande bienveillance (sans pour autant surnoter), très humains et très attentionnésarcheboc a écrit:Elaïna a écrit:Bonjour la généralité débile et fausse, en plusarcheboc a écrit:
. Pas comparable non plus à HK HIV où certains élèves ne t'adressent la parole qu'en fonction de ton rang à la dernière composition.
Désolé. Témoignage de seconde main, mais que je tiens pour solide.Elaïna a écrit:Mes copines en khâgne à Marseille ont subi bien plus d'avanies et de pression de leurs profs que moi à Henri-IV où j'ai passé deux années formidables (je me mettais une pression folle en ce qui me concerne, mais c'est parce que j'étais terrifiée à l'idée d'échouer au concours et de devoir rentrer vivre chez mes parents qui ne m'auraient certainement pas payé la fac à Paris)
On m'a raconté un prof d'HIV qui accueillait les jeunes bacheliers en leur décrivant la classe d'hypokhagne comme une grappe d'élèves suspendue, accrochée par les mains au bord de la falaise, et le professeur au dessus, dont la mission est de leur marcher sur les doigts.
Une dystopie récente a un héros dont je me demande s'il ne doit pas son nom à celui de cet enseignant.
Le professeur pour qui je colle est presque un père pour les élèves, c'est quelqu'un d'extraordinairement patient et pédagogue même s'il n'hésite pas à dire quand ça ne va pas
Et d'ailleurs, quand j'ai commencé à coller pour lui, il m'a dit qu'il appréciait que je fisse du maternage avec les élèves (je prends toujours le temps de leur demander si ça va, s'ils dorment, s'ils ont pu se reposer pendant les vacances, etc)
J'ai connu quelques spécimen pas très agréables (une prof d'anglais qui me terrorisait, mais dans le fond, je suis persuadée que c'était surtout moi qui avais peur parce qu'elle ne devait pas être si méchante que ça) mais dans l'ensemble des tas de gens extraordinaires
Toutes les témoignages de profs horribles et sadiques que je connais concernent des prépas non parisiennes, d'ailleurs
Donc bon faut arrêter avec Henri-IV qui serait une succursale de Mauthausen où la rue d'Ulm jouerait le rôle de l'escalier de granit, zut à la fin
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- User17706Bon génie
De second rang, plutôt. Le premier rang (où il n'y a que deux prépas) est nettement plus détendu, et on comprend pourquoi.archeboc a écrit:C'est l'impression que je retire de ce qu'on me raconte des HK de premiers rangs.Zagara a écrit:En tout cas on ne peut pas dire que la concurrence exacerbée est étrangère à l'esprit prépa. Cet esprit de compétition (qu'avec le recul je trouve très violent et insidieux) peut avoir un effet prédateur sur qui n'y est pas acclimaté. Ça se passe sans volonté explicite de nuire, ça émerge de l'ambiance, du rythme, de la posture des enseignants...
Je n'ai pas mal vécu ma prépa (aussi parce que j'étais trop jeune et venais d'un milieu trop peu scolaire pour me mettre moi-même une pression mortifère), mais quand j'y repense, je ne peux pas considérer ce système comme bon. Il est très performant, il forme bien, c'est un puissant moteur national pour créer de très bons professionnels. Mais il vient avec une mentalité sous-jacente de requins, de concurrence, de violence ambiguë et pas assumée (on est entre gens très policés)...
- ZagaraGuide spirituel
"Premier rang, second rang..." C'est tellement malsain ce système hiérarchique.
Quand on est dedans on trouve ça normal ; quand on en sort on se demande quand même ce qui justifie de telles violences symboliques.
Ça reste avant tout de grosses turbines qui servent à produire une certaine mise en conformité et homogénéité de l'élite.
Des fois je me dis que la vie est ailleurs ; auprès des gens normaux et de la nature. Mais les institutions dorées de la République, peuplées de gens si incroyablement cultivés, policés, et gagnants qu'ils se confondent un peu dans mon esprit, me paraissent de plus en plus vaines et factices. J'ai l'impression d'être entourée de gens qui m'écrasent par leur culture, mais qui semblent un peu sortis d'une chaîne de montage, dans mon boulot ; je ne me sens vivre qu'avec mes potes des classes dites inférieures.
Quand on est dedans on trouve ça normal ; quand on en sort on se demande quand même ce qui justifie de telles violences symboliques.
Ça reste avant tout de grosses turbines qui servent à produire une certaine mise en conformité et homogénéité de l'élite.
Des fois je me dis que la vie est ailleurs ; auprès des gens normaux et de la nature. Mais les institutions dorées de la République, peuplées de gens si incroyablement cultivés, policés, et gagnants qu'ils se confondent un peu dans mon esprit, me paraissent de plus en plus vaines et factices. J'ai l'impression d'être entourée de gens qui m'écrasent par leur culture, mais qui semblent un peu sortis d'une chaîne de montage, dans mon boulot ; je ne me sens vivre qu'avec mes potes des classes dites inférieures.
- User17706Bon génie
Bof, ça je n'y crois guère, vraiment.
Cela reste des endroits où l'on travaille beaucoup et où l'on progresse très vite.
Cela reste des endroits où l'on travaille beaucoup et où l'on progresse très vite.
- ElaïnaDevin
Zagara a écrit:"Premier rang, second rang..." C'est tellement malsain ce système hiérarchique.
Quand on est dedans on trouve ça normal ; quand on en sort on se demande quand même ce qui justifie de telles violences symboliques.
Ça reste avant tout de grosses turbines qui servent à produire une certaine mise en conformité et homogénéité de l'élite.
Des fois je me dis que la vie est ailleurs ; auprès des gens normaux et de la nature. Mais les institutions dorées de la République, peuplées de gens si incroyablement cultivés, policés, et gagnants qu'ils se confondent un peu dans mon esprit, me paraissent de plus en plus vaines et factices. J'ai l'impression d'être entourée de gens qui m'écrasent par leur culture, mais qui semblent un peu sortis d'une chaîne de montage, dans mon boulot ; je ne me sens vivre qu'avec mes potes des classes dites inférieures.
Evidemment, la prépa littéraire, c'est une sorte de formatage
La culture classique, En lisant en écrivant de Julien Gracq qui a dû s'en mettre plein les poches car tous les khâgneux l'ont acheté, Roland Barthes et Gérard Genette, le latin, bref, c'est un moule
Mais ce n'est pas non plus déshonorant de penser que l'acquisition de cette culture classique est importante
Sinon on peut aussi tout jeter au feu et considérer comme normal d'entendre dans une formation pour le CAPES de lettres que le livre préféré des futurs profs de lettres de nos jours, c'est Harry Potter, et que "nous allons nous demander en quoi le message de ce livre est-il intéressant" est le sommet de la pensée
Quant à la violence, je trouve tout aussi violent le système de la fac où le mot d'ordre c'est "démerde-toi"
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- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Zagara a écrit:"Premier rang, second rang..." C'est tellement malsain ce système hiérarchique.
Quand on est dedans on trouve ça normal ; quand on en sort on se demande quand même ce qui justifie de telles violences symboliques.
Ça reste avant tout de grosses turbines qui servent à produire une certaine mise en conformité et homogénéité de l'élite.
Des fois je me dis que la vie est ailleurs ; auprès des gens normaux et de la nature. Mais les institutions dorées de la République, peuplées de gens si incroyablement cultivés, policés, et gagnants qu'ils se confondent un peu dans mon esprit, me paraissent de plus en plus vaines et factices. J'ai l'impression d'être entourée de gens qui m'écrasent par leur culture, mais qui semblent un peu sortis d'une chaîne de montage, dans mon boulot ; je ne me sens vivre qu'avec mes potes des classes dites inférieures.
Evidemment, la prépa littéraire, c'est une sorte de formatage
La culture classique, En lisant en écrivant de Julien Gracq qui a dû s'en mettre plein les poches car tous les khâgneux l'ont acheté, Roland Barthes et Gérard Genette, le latin, bref, c'est un moule
Ça, c'est simplement faux. Même si tu prends la partie restreinte des khâgneux qui sortent en ayant le concours, ça donne des gens étonnamment peu formatés, crois-moi.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
A quoi ressemble un littéraire formaté ? Je n'en ai encore jamais vu, ou bien je ne sais pas voir. Seuls m'ont donné cette impression quelques étudiants pas très bons.
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