- RogerMartinBon génie
Oui, franchement c'est loin d'être un problème ouvert. C'est un bête exercice de calcul, de conversion et de soustraction.VinZT a écrit:cube a écrit:Un problème ouvert en 3ème, c'est ça par exemple (sujet de brevet 2016) :
Pas de questions intermédiaires, l'élève doit construire le raisonnement pour répondre au problème posé sans être guidé. Evidemment, si on le travaille en classe, on ne rappelle pas la formule du volume d'une boule, c'est à l'élève de penser qu'il en a besoin.
Il semble donc qu'un problème « ouvert » 2016 soit peu ou prou l'équivalent d'un problème (tout court) du certificat d'études du siècle dernier …
- ycombeMonarque
Ça tape sec sur le rapport, dites donc. ils vont finir par me convaincre qu'il est bon.
Le SNUIPP s'y met:
https://www.snuipp.fr/actualites/posts/rapport-villani-quels-moyens-pour-avancer
Le SNUIPP s'y met:
https://www.snuipp.fr/actualites/posts/rapport-villani-quels-moyens-pour-avancer
SNUIPP a écrit:
Que faire pour sortir de l’ornière ? Le rapport préconise 21 mesures et 32 recommandations dans des champs très variés qui vont de la création de clubs mathématiques dans le périscolaire à une réforme de la formation des enseignants laissant place à un parcours disciplinaire dès BAC +1, notamment en mathématiques.
Peu de surprises à la lecture des mesures relatives au premier degré. Les références aux trois phases d’apprentissage (manipulation, verbalisation, abstraction), à l’enseignement explicite, à l’importance de la numération et du calcul mental, au travail sur le sens des opérations figurent déjà dans les programmes de 2016, rédigés, il est vrai, avec le concours de didacticiens des mathématiques qui faisaient cruellement défaut à la mission Villani.
Plus inquiétantes sont les préconisations du rapport portant sur les méthodes et les manuels. Bien que rappelant la nécessaire liberté pédagogique des enseignants, la mission met en exergue les exemples « qui marchent » à l’étranger, se propose de faire le tri entre bons et mauvais manuels, de mettre à disposition des enseignants un matériel standardisé, des protocoles d’évaluations à utiliser trois fois par an. Sur une question complexe et multifactorielle, l’expérience montre pourtant les écueils des solutions clés en main : Singapour n’est pas Clichy-sous-Bois ni Rodez et le protocole Savoir lire écrire compter calculer (SLECC) cher à l’un des membres de la mission a échoué à faire la preuve de son efficacité.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- AnaxagoreGuide spirituel
Le coup de pied dans le nid.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Balthazaard a écrit:Guermantes789 a écrit:les TS y arrivent mieux sans les "x", mais beaucoup de TS confondent f(x)=x*e^x+3 et f(x)=x*(e^x+3).....
Ils ne confondent pas mais par flemme, il s écrivent pareil les deux quantités, je l'ai déjà vu et la parenthèse fantôme est souvent là dans la suite du calcul....Mais par contre quand ils sont confronté à un départ de calcul déjà écrit ils ne savent plus à quoi ils ont affaire...
Euh...les miens confondaient, si, puisqu'ils m'ont posé explicitement la question: "quelle est la différence?c'est pareil non?"
La différence que je note, encore du moins, entre les TES et les TS, sur cette question , c'est que lorsque j'y réponds les TS me disent "ah oui!! bien sûr!!" genre "on se réveille" alors que les TES me répondent "a? ah bon" genre "si vous le dites..."
j'en ai même entendu un expliquer à sa camarade qui s'étonnait des parenthèses "elle a dit qu'il fallait les mettre là, pour moi c'est pareil, mais visiblement non"
- BoubouleDoyen
Guermantes729 a écrit:Balthazaard a écrit:Guermantes789 a écrit:les TS y arrivent mieux sans les "x", mais beaucoup de TS confondent f(x)=x*e^x+3 et f(x)=x*(e^x+3).....
Ils ne confondent pas mais par flemme, il s écrivent pareil les deux quantités, je l'ai déjà vu et la parenthèse fantôme est souvent là dans la suite du calcul....Mais par contre quand ils sont confronté à un départ de calcul déjà écrit ils ne savent plus à quoi ils ont affaire...
Euh...les miens confondaient, si, puisqu'ils m'ont posé explicitement la question: "quelle est la différence?c'est pareil non?"
La différence que je note, encore du moins, entre les TES et les TS, sur cette question , c'est que lorsque j'y réponds les TS me disent "ah oui!! bien sûr!!" genre "on se réveille" alors que les TES me répondent "a? ah bon" genre "si vous le dites..."
j'en ai même entendu un expliquer à sa camarade qui s'étonnait des parenthèses "elle a dit qu'il fallait les mettre là, pour moi c'est pareil, mais visiblement non"
Examen de L1 cette année. Tous issus de S.
ln (k) = a - b / T avec a et b numériques donnés.
Un tiers de la promo a démarré en faisant (a - b) / T et n'a pas tilté en trouvant un résultat aberrant.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
voilà voilà Bouboule......pour moi, (mais c'est sans aucun doute mon côté réac) rien ne tiendra la route, aucune réforme, tant qu'on n'aura pas sérieusement résolu ces difficultés de calcul.
- Padre P. LucasNiveau 10
SNUIPP a écrit:
le protocole Savoir lire écrire compter calculer (SLECC) cher à l’un des membres de la mission a échoué à faire la preuve de son efficacité.
Il est vrai que le SLECC n'a, jusqu'à présent, jamais obtenu la possibilité d'être évalué à travers un protocole officiel. Le Snuipp n'est sans doute pas étranger à l'impossibilité de mettre en place un tel protocole.
En revanche, il faut reconnaître que d'autres ont parfaitement réussi à faire la preuve de leur inefficacité.
- BoubouleDoyen
Guermantes729 a écrit:voilà voilà Bouboule......pour moi, (mais c'est sans aucun doute mon côté réac) rien ne tiendra la route, aucune réforme, tant qu'on n'aura pas sérieusement résolu ces difficultés de calcul.
Je suis d'accord. Et pareil en français avec orthographe, grammaire et conjugaison.
Améliorer l'attention et l'application.
Et pratiquer.
- chmarmottineGuide spirituel
Anaxagore a écrit:celinesud a écrit:Il y a une autre chose que j'ai du mal à comprendre dans les programmes de lycée : comment peut-faire comprendre ce qu'est une équation de droite sans la notion plus général d'équation de courbe. Pourquoi commencer par l'équation réduite et parler ensuite d'équation cartésienne. Je trouve cela pas du tout naturel, mais peut-être que je suis très bizarre.
Mais on en parle non? Équation de la courbe représentative d'une fonction. Équation d'une parabole. Équation d'une hyperbole. Équation d'une droite. Intersections de courbes, ce qui mobilise les équations des objets...
Ben mobilise souvent des équations de cercles j'ai cru comprendre.
Entre en parler et que ce soit logiquement intégré au bon moment dans les programmes ...
- AnaxagoreGuide spirituel
Je crois qu'il ne faut pas attendre les secours.
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- chmarmottineGuide spirituel
En seconde, j'ai bien du mal à finir les programmes, alors en faire plus ...
- AnaxagoreGuide spirituel
Cela peut être simplement une manière de poser les exercices pour en venir à des équations. Faute de mieux.
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- MathadorEmpereur
celinesud a écrit:Anaxagore a écrit:celinesud a écrit:Il y a une autre chose que j'ai du mal à comprendre dans les programmes de lycée : comment peut-faire comprendre ce qu'est une équation de droite sans la notion plus général d'équation de courbe. Pourquoi commencer par l'équation réduite et parler ensuite d'équation cartésienne. Je trouve cela pas du tout naturel, mais peut-être que je suis très bizarre.
Mais on en parle non? Équation de la courbe représentative d'une fonction. Équation d'une parabole. Équation d'une hyperbole. Équation d'une droite. Intersections de courbes, ce qui mobilise les équations des objets...
Ben mobilise souvent des équations de cercles j'ai cru comprendre.
Entre en parler et que ce soit logiquement intégré au bon moment dans les programmes ...
Ce n'est pas dans les programmes parce que leurs auteurs ne pensent pas que ce soit une bonne idée de demander de mainpuler des équations de cercle en contrôle en 2nde; ce ne nous empêche en rien ensuite de déterminer qu'il est plus facile de faire un lien entre propriétés géométriques de M et relation algébrique vérifiée par les coordonnées de M si on prend une médiatrice d'un segment (et donc une équation cartésienne de droite) ou un cercle. Mais le but n'est pas de savoir manipuler les équations cartésiennes de droite ou de cercle, mais de comprendre ce qu'est une équation implicite.
En résumé, les programmes représentent le but à atteindre, pas le chemin à prendre.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MoonchildSage
celinesud a écrit:Il y a une autre chose que j'ai du mal à comprendre dans les programmes de lycée : comment peut-faire comprendre ce qu'est une équation de droite sans la notion plus général d'équation de courbe. Pourquoi commencer par l'équation réduite et parler ensuite d'équation cartésienne. Je trouve cela pas du tout naturel, mais peut-être que je suis très bizarre.
Je trouve aussi que c'est une très mauvaise idée de commencer par les équations réduites mais j'ai l'impression que l'objectif du programme est à la fois de faire le lien avec les fonctions (trop tôt à mon sens) et d'arriver le plus vite possible aux notions qui sont utilisées dans d'autres disciplines - de ce point de vue, les équations cartésiennes passent au second rang.
Sinon, il manque plus que la notion générale d'équation de courbe : il manque la notion d'ensemble (ici, le plan), de sous-ensembles (ici, les courbes) et de propriété caractéristique d'un sous-ensemble (ici, une égalité algébrique portant sur les coordonnées).
Rien que l'appellation "équation de droite" ou "équation de courbe" est problématique car elle induit une difficulté de compréhension, les élèves n'ayant pas à ce niveau les outils conceptuels permettant de comprendre pourquoi on peut utiliser le mot "équation" alors qu'à première vue, une "équation de courbe" ne ressemble pas du tout à ce qu'ils ont rencontré sous la dénomination "équation" et qui est synonyme pour eux d'un problème mathématique dont la réponse est une valeur numérique précise.
- BalthazaardVénérable
Moonchild a écrit:celinesud a écrit:Il y a une autre chose que j'ai du mal à comprendre dans les programmes de lycée : comment peut-faire comprendre ce qu'est une équation de droite sans la notion plus général d'équation de courbe. Pourquoi commencer par l'équation réduite et parler ensuite d'équation cartésienne. Je trouve cela pas du tout naturel, mais peut-être que je suis très bizarre.
Je trouve aussi que c'est une très mauvaise idée de commencer par les équations réduites mais j'ai l'impression que l'objectif du programme est à la fois de faire le lien avec les fonctions (trop tôt à mon sens) et d'arriver le plus vite possible aux notions qui sont utilisées dans d'autres disciplines - de ce point de vue, les équations cartésiennes passent au second rang.
Sinon, il manque plus que la notion générale d'équation de courbe : il manque la notion d'ensemble (ici, le plan), de sous-ensembles (ici, les courbes) et de propriété caractéristique d'un sous-ensemble (ici, une égalité algébrique portant sur les coordonnées).
Rien que l'appellation "équation de droite" ou "équation de courbe" est problématique car elle induit une difficulté de compréhension, les élèves n'ayant pas à ce niveau les outils conceptuels permettant de comprendre pourquoi on peut utiliser le mot "équation" alors qu'à première vue, une "équation de courbe" ne ressemble pas du tout à ce qu'ils ont rencontré sous la dénomination "équation" et qui est synonyme pour eux d'un problème mathématique dont la réponse est une valeur numérique précise.
Chaque fois qu'on lit quelque chose il est facile d'ironiser mais si ce que tu dis était vrai pour une majorité d'élèves ce serait bien...
Pour ce que je constate:
Une équation c'est une suite de symboles comprenant obligatoirement la lettre x, le "=" étant nettement plus facultatif.
Si on donne une égalité mettant en jeu une lettre autre que "x" , le statut d'équation devient douteux et à commenter
La résolution, dont les étapes sont reliées par des connecteurs du genre <=> ; => ou éventuellement = (je n'ai jamais rencontré <= mais je ne désespère pas) doit obligatoirement conserver le "x" à gauche sous peine de perdre de nombreuses minutes à expliquer que c'est pareil à droite.
Et cela en 1ère S
Je ne crois pas que beaucoup d'élèves sachent ce qu'est une équation algébrique.
Sans animosité, mais quand je lis les préoccupations de certains, j'ai l'impression que ce forum est une sorte de node spatio-temporel qui permet à des gens de dimension parallèles de se rencontrer (un peu comme dans contact) Ce que je lis souvent ne correspond ni à ma planète, ni à ma dimension. (comme le coup du volume de la sphère en 3ème alors qu'en 1ere l'aire d'un rectangle est inconnue de 3/4 des élèves sur mon monde)
Parfois je croise quelqu'un de mon univers.
- TFSFidèle du forum
RogerMartin a écrit:Oui, franchement c'est loin d'être un problème ouvert. C'est un bête exercice de calcul, de conversion et de soustraction.VinZT a écrit:cube a écrit:Un problème ouvert en 3ème, c'est ça par exemple (sujet de brevet 2016) :
Pas de questions intermédiaires, l'élève doit construire le raisonnement pour répondre au problème posé sans être guidé. Evidemment, si on le travaille en classe, on ne rappelle pas la formule du volume d'une boule, c'est à l'élève de penser qu'il en a besoin.
Il semble donc qu'un problème « ouvert » 2016 soit peu ou prou l'équivalent d'un problème (tout court) du certificat d'études du siècle dernier …
"Msieur, c'est pas possible votre truc... si les billes flottent !"
"Elles flottent pas !"
"C'est pas dit dans l'énoncé, Msieur..."
"... soupir ..." (Il a raison !)
- RogerMartinBon génie
Des billes en verre, qui flottent ?
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
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- VinZTDoyen
Ça dépend si le verre est plein, à moitié plein, ou à moitié vide !
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- HypermnestreÉrudit
A supprimer si cela a déjà été posté : voici un extrait de la déclaration de Cédric Villani sur Europe 1 :
"Il est clair que les enseignants français ne sont pas bien payés. [...] Il est possible qu'il y ait besoin, comme l'ont fait les Anglais, de revaloriser spécifiquement le salaire des enseignants en mathématiques."
"Il est clair que les enseignants français ne sont pas bien payés. [...] Il est possible qu'il y ait besoin, comme l'ont fait les Anglais, de revaloriser spécifiquement le salaire des enseignants en mathématiques."
- MoonchildSage
Balthazaard a écrit:Pour ce que je constate:
Une équation c'est une suite de symboles comprenant obligatoirement la lettre x, le "=" étant nettement plus facultatif.
Si on donne une égalité mettant en jeu une lettre autre que "x" , le statut d'équation devient douteux et à commenter
Il ne faut pas désespérer, les meilleurs arrivent quand même à comprendre qu'on peut remplacer x par une autre lettre dans "l'équation de la fonction f".
Pas du tout d'accord : les étapes de cette résolution peuvent aussi être reliées par un rien du tout qui remplace avantageusement n'importe quel connecteur d'origine terrestre ou pas ; et le x peut parfaitement aller se balader à droite à condition qu'il reste un x² à gauche, ce serait trop simple sinon.Balthazaard a écrit:La résolution, dont les étapes sont reliées par des connecteurs du genre <=> ; => ou éventuellement = (je n'ai jamais rencontré <= mais je ne désespère pas) doit obligatoirement conserver le "x" à gauche sous peine de perdre de nombreuses minutes à expliquer que c'est pareil à droite.
- wilfried12Habitué du forum
On en parle dans les premières pages il me semble.
- TFSFidèle du forum
VinZT a écrit:Ça dépend si le verre est plein, à moitié plein, ou à moitié vide !
Il y a un peu de cela... et aussi dans la manière plus ou moins brutale d'ajouter l'eau...
Plus sérieusement, je trouve ce problème "ouvert" complétement baroque et totalement décalé de l'univers normal d'un ado de 3ème...
- ben2510Expert spécialisé
Si ça peut te consoler, mon fils (en MPSI) m'a demandé ce que signifiait le 4/3*pi*r^3 dans son DM de Physique.Balthazaard a écrit:Moonchild a écrit:celinesud a écrit:Il y a une autre chose que j'ai du mal à comprendre dans les programmes de lycée : comment peut-faire comprendre ce qu'est une équation de droite sans la notion plus général d'équation de courbe. Pourquoi commencer par l'équation réduite et parler ensuite d'équation cartésienne. Je trouve cela pas du tout naturel, mais peut-être que je suis très bizarre.
Je trouve aussi que c'est une très mauvaise idée de commencer par les équations réduites mais j'ai l'impression que l'objectif du programme est à la fois de faire le lien avec les fonctions (trop tôt à mon sens) et d'arriver le plus vite possible aux notions qui sont utilisées dans d'autres disciplines - de ce point de vue, les équations cartésiennes passent au second rang.
Sinon, il manque plus que la notion générale d'équation de courbe : il manque la notion d'ensemble (ici, le plan), de sous-ensembles (ici, les courbes) et de propriété caractéristique d'un sous-ensemble (ici, une égalité algébrique portant sur les coordonnées).
Rien que l'appellation "équation de droite" ou "équation de courbe" est problématique car elle induit une difficulté de compréhension, les élèves n'ayant pas à ce niveau les outils conceptuels permettant de comprendre pourquoi on peut utiliser le mot "équation" alors qu'à première vue, une "équation de courbe" ne ressemble pas du tout à ce qu'ils ont rencontré sous la dénomination "équation" et qui est synonyme pour eux d'un problème mathématique dont la réponse est une valeur numérique précise.
Chaque fois qu'on lit quelque chose il est facile d'ironiser mais si ce que tu dis était vrai pour une majorité d'élèves ce serait bien...
Pour ce que je constate:
Une équation c'est une suite de symboles comprenant obligatoirement la lettre x, le "=" étant nettement plus facultatif.
Si on donne une égalité mettant en jeu une lettre autre que "x" , le statut d'équation devient douteux et à commenter
La résolution, dont les étapes sont reliées par des connecteurs du genre <=> ; => ou éventuellement = (je n'ai jamais rencontré <= mais je ne désespère pas) doit obligatoirement conserver le "x" à gauche sous peine de perdre de nombreuses minutes à expliquer que c'est pareil à droite.
Et cela en 1ère S
Je ne crois pas que beaucoup d'élèves sachent ce qu'est une équation algébrique.
Sans animosité, mais quand je lis les préoccupations de certains, j'ai l'impression que ce forum est une sorte de node spatio-temporel qui permet à des gens de dimension parallèles de se rencontrer (un peu comme dans contact) Ce que je lis souvent ne correspond ni à ma planète, ni à ma dimension. (comme le coup du volume de la sphère en 3ème alors qu'en 1ere l'aire d'un rectangle est inconnue de 3/4 des élèves sur mon monde)
Parfois je croise quelqu'un de mon univers.
Et il y a quelques années un TS spé maths m'a demandé l'aire d'un rectangle (il a eu 19 au bac ; et bien sûr en 5e il savait la formule, je le sais car c'était moi son prof).
Pour les courbes algébriques et les équations, c'est à mon avis un point central du programme de lycée, mais un point aveugle qui n'apparaît pas dans les programmes. En ce qui me concerne, donner une équation faisant intervenir x et y puis demander de calculer des points et de les relier est vraiment important en seconde.
Que ce soit du y=2x²-6x+1, du 3x+2y=12, ou bien du y²=x^3-5x (j'aime bien celle là), cela permet de travailler un peu d'algèbre, un peu de calcul numérique, et cela débouche sur plein d'interrogations intéressantes (genre "quand la courbe passe par le point de coordonnées (2rac3;3), c'est en faisant quel angle avec l'horizontale ?").
Sans aller très loin, trouver des équations de cercle ou de médiatrice en appliquant le cours de 6e et un raisonnement par équivalence est intéressant (des identités remarquables, du second degré...). On s'emmerde vite quand on ne cherche que des intersections de droites !
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- BalthazaardVénérable
Moonchild a écrit:Balthazaard a écrit:Pour ce que je constate:
Une équation c'est une suite de symboles comprenant obligatoirement la lettre x, le "=" étant nettement plus facultatif.
Si on donne une égalité mettant en jeu une lettre autre que "x" , le statut d'équation devient douteux et à commenter
Il ne faut pas désespérer, les meilleurs arrivent quand même à comprendre qu'on peut remplacer x par une autre lettre dans "l'équation de la fonction f".Pas du tout d'accord : les étapes de cette résolution peuvent aussi être reliées par un rien du tout qui remplace avantageusement n'importe quel connecteur d'origine terrestre ou pas ; et le x peut parfaitement aller se balader à droite à condition qu'il reste un x² à gauche, ce serait trop simple sinon.Balthazaard a écrit:La résolution, dont les étapes sont reliées par des connecteurs du genre <=> ; => ou éventuellement = (je n'ai jamais rencontré <= mais je ne désespère pas) doit obligatoirement conserver le "x" à gauche sous peine de perdre de nombreuses minutes à expliquer que c'est pareil à droite.
Je me cantonnais au cas où il n'y a qu'un "x", de toute manière quand il y en a plus, par une opération inconnue de moi qui ressemble vaguement à une factorisation ils arrivent à n'en avoir plus qu'un seul.
- MoonchildSage
TFS a écrit:VinZT a écrit:Ça dépend si le verre est plein, à moitié plein, ou à moitié vide !
Il y a un peu de cela... et aussi dans la manière plus ou moins brutale d'ajouter l'eau...
Plus sérieusement, je trouve ce problème "ouvert" complétement baroque et totalement décalé de l'univers normal d'un ado de 3ème...
Et puis même en admettant qu'Antoine se pose vraiment cette question existentielle, la réponse ne nécessite aucun calcul : il n'a qu'a mettre les billes dans le vase, puis prendre un pichet d'eau d'un litre et la verser lentement pour voir si le vase déborde avant que le pichet soit vide. Pourquoi se compliquer davantage la vie ?
Finalement, dans les programmes actuels, un prof de maths c'est quelqu'un qui résout des problèmes simples en utilisant des méthodes compliquées ; bref, un Shadok mais en moins télégénique.
- Kan-gourouFidèle du forum
Moonchild a écrit:TFS a écrit:VinZT a écrit:Ça dépend si le verre est plein, à moitié plein, ou à moitié vide !
Il y a un peu de cela... et aussi dans la manière plus ou moins brutale d'ajouter l'eau...
Plus sérieusement, je trouve ce problème "ouvert" complétement baroque et totalement décalé de l'univers normal d'un ado de 3ème...
Et puis même en admettant qu'Antoine se pose vraiment cette question existentielle, la réponse ne nécessite aucun calcul : il n'a qu'a mettre les billes dans le vase, puis prendre un pichet d'eau d'un litre et la verser lentement pour voir si le vase déborde avant que le pichet soit vide. Pourquoi se compliquer davantage la vie ?
Finalement, dans les programmes actuels, un prof de maths c'est quelqu'un qui résout des problèmes simples en utilisant des méthodes compliquées ; bref, un Shadok mais en moins télégénique.
+1
J'ajouterais même: Mais pourquoi mettre de l'eau s'il n'y a même plus la place de mettre une seule fleur ?
D'ailleurs, pourquoi ils appellent ça un vase si c'est pour y mettre des billes ?
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Travaux en cours...
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