Réforme du bac : le gouvernement envisage la suppression des séries S, L et ES

l-es-prit1 a écrit:Quid des matières telles que l'Histoire-Géographie en S.... et des matières qui seront dites "mineures" au moment beaucoup trop pensent que S mène à tout...

Je rejoins ton questionnement et j'ajoute celui des disciplines technologiques... Quid du baccalauréat technologique ? Des matières assez peu connues comme la mienne ?

Le risque, avec un lycée à la carte, ne serait-il pas celui d'une association incohérente ou peu pertinente des matières ? Je m'explique : pour mes lycéens de ST2S les deux matières fondamentales sont la biologie et les sciences sanitaires et sociales, l'une ne va pas sans l'autre notamment pour un futur infirmier qui doit à la fois connaître le fonctionnement du corps humain, les différentes pathologies mais également le fonctionnement du système de santé, la protection sociale, les politiques de santé publique... Par conséquent, un élève souhaitant devenir infirmier ne serait-il pas enclin à prendre uniquement la biologie car c'est la matière la plus "explicite" et qui apparaît la plus évidente pour un cursus d'infirmier au détriment non seulement de ma matière mais aussi de sa formation qui serait incomplète ?

Isidoria a écrit:Savez-vous ce qui se profile exactement: de nouveaux programmes sur trois ans, avec une publication un peu à la dernière minute pour la 2de pour la rentrée 2018, ou comme pour le collège les trois années d’un coup pour la rentrée 2020?

Il était question d'une mise en place progressive :

2018 : Seconde
2019 : Première
2020 : Terminale

boris vassiliev a écrit:La logique voudrait qu'on étale le renouvellement sur trois ans pour que, sans parler du travail que cela représente sur les profs, puisque ça n'intéresse personne, les élèves puissent finir leur cycle d'ancien programme sans tout chambouler en cours de route. Mais ça fait moins sensationnel...

La seule logique qui vaille est financière: si changer tous les niveaux à la fois permet de faire des économies plus importantes plus rapidement, ils changeront tous les niveaux à la fois. L'enrobage pédagogique, c'est de la com': faisons leur confiance pour vendre la chose à l'opinion. Nous serons inaudibles, comme d'habitude.
Au fait, ce serait intéressant de savoir dans quelle mesure la réforme du collège a en effet permis de faire des économies et pour quel montant.

Leoh59 a écrit:

l-es-prit1 a écrit:Quid des matières telles que l'Histoire-Géographie en S.... et des matières qui seront dites "mineures" au moment beaucoup trop pensent que S mène à tout...

Je rejoins ton questionnement et j'ajoute celui des disciplines technologiques... Quid du baccalauréat technologique ? Des matières assez peu connues comme la mienne ?

Faut-il imiter un système à l’américaine ?
Il y aurait des élèves qui prendraient des maths, de l’histoire ou des SVT et d’autres qui prendraient « écriture inclusive et bienveillance », « estime de soi et comment être populaire » ?

Des non-disciplines qui comme l’EMC et ECJS pourraient être assurées par n’importe qui au meilleur coût.

Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Merci pour vos réponses.
Le problème au lycée, ce sont les filières, on ne peut pas imposer des matières/programmes/sujets à des élèves de Terminale qui n’auraient plus cette matière depuis un an...
je sais bien qu’au collège les 3e ont passé le nouveau brevet directement sans l’avoir “préparé” mais là ça me paraît plus compliqué.

Anaxagore a écrit:Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Toujours en groupe : ça développe l’esprit critique de l’individu !
Et cette obsession du travail en groupe… Restons polis !

Ruthven a écrit:

Isidoria a écrit:Savez-vous ce qui se profile exactement: de nouveaux programmes sur trois ans, avec une publication un peu à la dernière minute pour la 2de pour la rentrée 2018, ou comme pour le collège les trois années d’un coup pour la rentrée 2020?

Il était question d'une mise en place progressive :

2018 : Seconde
2019 : Première
2020 : Terminale

Notre ministre parle du nouveau bac pour la session 2021, donc c'est ce qui semble se profiler...

Mais la rentrée 2018, avec une nouvelle seconde, c'est dans moins d'un an... ces réformes à la va vite me gonflent !

Savez-vous si des enseignants vont être interrogés? Pierre Mathiot parle d'auditions.

InstantKarma a écrit:

Anaxagore a écrit:Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Toujours en groupe : ça développe l’esprit critique de l’individu !
Et cette obsession du travail en groupe… Restons polis !

Restons groupés!

Et la pédagogie coopérative, c'est y pas génial, ça ?

InstantKarma a écrit:Faut-il imiter un système à l’américaine ?
Il y aurait des élèves qui prendraient des maths, de l’histoire ou des SVT et d’autres qui prendraient « écriture inclusive et bienveillance », « estime de soi et comment être populaire » ?

Blague à part, le MEN pourrait envisager des "parcours" (puisque c'est tendance) : parcours scientifique, parcours littéraire... avec un tronc commun et des matières générales et technologiques en options que l'élève pourra choisir comme il le souhaite...

Cela rejoindrait un peu les filières actuelles avec une dose de liberté et d'autonomie (puisque c'est aussi tendance) à la fois pour les établissements et pour les élèves...

Anaxagore a écrit:Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Tu m'étonnes. Le futur Pierre Boulez est encore à découvrir.
De toute façon, depuis que j'ai lu le rapport commandité/dicté par Julliard sur les conservatoires, où il était explicitement dit qu'il était urgent de supprimer les cours d'instruments individuels à cause de la pédophilie, je pense que tout est possible quand on veut économiser trois kopeks.

RogerMartin a écrit:

Anaxagore a écrit:Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Tu m'étonnes. Le futur Pierre Boulez est encore à découvrir.
De toute façon, depuis que j'ai lu le rapport commandité/dicté par Julliard sur les conservatoires, où il était explicitement dit qu'il était urgent de supprimer les cours d'instruments individuels à cause de la pédophilie, je pense que tout est possible quand on veut économiser trois kopeks.

Dans les conservatoires, c'est un saccage en règle.

RogerMartin a écrit:Oh, je table sur un programme simultané pour les trois années dès 2018. Mais c'est vrai que je suis une optimiste.

Je table sur un programme simultané pour les 7 années dès 2018.

Firefly a écrit:Savez-vous si des enseignants vont être interrogés? Pierre Mathiot parle d'auditions.

J’ai bien peur que ça se termine comme pour les précédentes « concertations » : une approbation enthousiaste selon les méthodes de la défunte Union soviétique !

Sélection à l'université: mettre en échec l'offensive du gouvernement contre le bac.

Le baccalauréat ne serait plus qu'un simple certificat de scolarité. Ces changements qui affectent la classe de terminale "seront cohérents avec les autres réformes notamment celle du bac" affirme Blanquer. Ces changements conduisent tout droit à la disparition du Bac. C'est d'ailleurs ce  que prépare le ministre qui a fait connaitre son intention d'introduire une part importante de contrôle continu pour l'obtention du diplôme. Ce serait la fin du bac comme diplôme national reposant sur des épreuves terminales, nationales, ponctuelles et anonymes.
Le ministre s'est aussi prononcé pour la mutualisation des moyens des lycées et des universités dans le cadre du continuum "bac-3/bac+3". Avec en perspective, la remise en question des garanties statutaires attachées aux différents corps.

FNEC FP FO

On peut aussi se rendre compte que ce projet est dans les cartons depuis bien longtemps, le gouvernement précédent a bien préparé le terrain avec le soutien de l'unsa ou du sgen.

Anaxagore a écrit:

RogerMartin a écrit:

Anaxagore a écrit:Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Tu m'étonnes. Le futur Pierre Boulez est encore à découvrir.
De toute façon, depuis que j'ai lu le rapport commandité/dicté par Julliard sur les conservatoires, où il était explicitement dit qu'il était urgent de supprimer les cours d'instruments individuels à cause de la pédophilie, je pense que tout est possible quand on veut économiser trois kopeks.

Dans les conservatoires, c'est un saccage en règle.

C'est à pleurer. Mais à la différence du collège, mon fils a réussi à passer entre les gouttes, il est en deuxième cycle et il a un excellent prof d'instrument. Alors on serre les dents sur les brimades infligées aux sales bourgeois qui font faire de la musique à leurs enfants futurs capitalistes (tarifs multipliés par cinq depuis son entrée au conservatoire, et horaires de solfège traditionnel pas du tout décourageants : vendredi soir 19h15-21h15 -- ou samedi après-midi ).

InstantKarma a écrit:

Anaxagore a écrit:Chant choral, tambourin et macramé aussi, mais en groupe. C'est l'essentiel.

Toujours en groupe : ça développe l’esprit critique de l’individu !
Et cette obsession du travail en groupe… Restons polis !

Et c'est mieux pour détecter les têtes qui dépassent et les corriger comme il se doit.

JPhMM a écrit:

RogerMartin a écrit:Oh, je table sur un programme simultané pour les trois années dès 2018. Mais c'est vrai que je suis une optimiste.

Je table sur un programme simultané pour les 7 années dès 2018.

Hélas... je crois que la vérité n'est pas loin. Ce qui est terrifiant, de toute façon, c'est que même si, on ose l'espérer, les collègues n'auront pas à appliquer les programmes des trois années à la rentrée prochaine, il faudra bien que les programmes des trois années soient arrêtés en juin 2018, à un ou deux ajustements près, car on voit mal comment on pourrait changer la seconde sans envisager ce qui va se passer par la suite de manière un peu précise.

RogerMartin a écrit:

JPhMM a écrit:

RogerMartin a écrit:Oh, je table sur un programme simultané pour les trois années dès 2018. Mais c'est vrai que je suis une optimiste.

Je table sur un programme simultané pour les 7 années dès 2018.

Hélas... je crois que la vérité n'est pas loin. Ce qui est terrifiant, de toute façon, c'est que même si, on ose l'espérer, les collègues n'auront pas à appliquer les programmes des trois années à la rentrée prochaine, il faudra bien que les programmes des trois années soient arrêtés en juin 2018, à un ou deux ajustements près, car on voit mal comment on pourrait changer la seconde sans envisager ce qui va se passer par la suite de manière un peu précise.

Si la réforme des 4 années du collège n'a pas été efficace c'est qu'on n'a pas assez réformé. Du coup, il faut la refaire mais sur 7 ans.
J'appelle cela le théorème de la saignée.

Si la saignée n'a pas été efficace, c'est qu'on n'a pas assez saigné !

JPhMM a écrit:

RogerMartin a écrit:

JPhMM a écrit:

RogerMartin a écrit:Oh, je table sur un programme simultané pour les trois années dès 2018. Mais c'est vrai que je suis une optimiste.

Je table sur un programme simultané pour les 7 années dès 2018.

Hélas... je crois que la vérité n'est pas loin. Ce qui est terrifiant, de toute façon, c'est que même si, on ose l'espérer, les collègues n'auront pas à appliquer les programmes des trois années à la rentrée prochaine, il faudra bien que les programmes des trois années soient arrêtés en juin 2018, à un ou deux ajustements près, car on voit mal comment on pourrait changer la seconde sans envisager ce qui va se passer par la suite de manière un peu précise.

Si la réforme des 4 années du collège n'a pas été efficace c'est qu'on n'a pas assez réformé. Du coup, il faut la refaire mais sur 7 ans.
J'appelle cela le théorème de la saignée.

Si la saignée n'a pas été efficace, c'est qu'on n'a pas assez saigné !

Voilà, première réforme : requalifier les postes de profs de sciences de l'éduc en chaires Diafoirus

RogerMartin a écrit:

JPhMM a écrit:

RogerMartin a écrit:Oh, je table sur un programme simultané pour les trois années dès 2018. Mais c'est vrai que je suis une optimiste.

Je table sur un programme simultané pour les 7 années dès 2018.

Hélas... je crois que la vérité n'est pas loin. Ce qui est terrifiant, de toute façon, c'est que même si, on ose l'espérer, les collègues n'auront pas à appliquer les programmes des trois années à la rentrée prochaine, il faudra bien que les programmes des trois années soient arrêtés en juin 2018, à un ou deux ajustements près, car on voit mal comment on pourrait changer la seconde sans envisager ce qui va se passer par la suite de manière un peu précise.

Se rappeler de la dernière réforme du lycée...
Les programmes officiels de seconde sont sortis en avril 2010 pour une application en septembre.
Ceux de 1re en septembre 2010
Ceux de Tle en octobre 2011

RogerMartin a écrit:

JPhMM a écrit:

RogerMartin a écrit:

JPhMM a écrit:
Je table sur un programme simultané pour les 7 années dès 2018.

Hélas... je crois que la vérité n'est pas loin. Ce qui est terrifiant, de toute façon, c'est que même si, on ose l'espérer, les collègues n'auront pas à appliquer les programmes des trois années à la rentrée prochaine, il faudra bien que les programmes des trois années soient arrêtés en juin 2018, à un ou deux ajustements près, car on voit mal comment on pourrait changer la seconde sans envisager ce qui va se passer par la suite de manière un peu précise.

Si la réforme des 4 années du collège n'a pas été efficace c'est qu'on n'a pas assez réformé. Du coup, il faut la refaire mais sur 7 ans.
J'appelle cela le théorème de la saignée.

Si la saignée n'a pas été efficace, c'est qu'on n'a pas assez saigné !

Voilà, première réforme : requalifier les postes de profs de sciences de l'éduc en chaires Diafoirus

AndréC a écrit:Désormais, on a une idée plus précise des intentions du gouvernement.

Je n'ai pas encore lu tout le fil, mais cette réforme était prévue sous NVB.

InstantKarma a écrit:

Firefly a écrit:Savez-vous si des enseignants vont être interrogés? Pierre Mathiot parle d'auditions.

J’ai bien peur que ça se termine comme pour les précédentes « concertations » : une approbation enthousiaste selon les méthodes de la défunte Union soviétique !

Et si ce qui se profile est un lycée à la carte, ce sera l'occasion, grâce au "choix" formulé en fonction du sacro-saint projet personnel de l'élève, de faire un gros coup de balai dans certains enseignements dont le ministère rêve de se débarrasser pour faire des économies. Il suffira de proposer des menus, et ce sera un carnage.