- YazilikayaNeoprof expérimenté
Elaïna a écrit:Voilà, pour moi le temps libre, c'est la possibilité de m'organiser comme je veux pendant certaines plages horaires : là par exemple cette année je travaille essentiellement l'après-midi, c'est super relou pour les enfants qui se tapent la garderie 4 jours par semaine, mais j'ai trois demi-journées de libre, pendant lesquelles je peux corriger (dans mon plumard), lire, faire du sport, des paperasses, etc
J'essaie de ne pas dépasser les 30h de boulot par semaine (en limitant les préparations, les corrections etc) : bon cette année étant PP sansl'avoir demandé, c'est un peu plus dur mais dans l'ensemble j'y arrive
Je comprends. En tant que PE, c'est un peu plus difficile puisqu'à part le mercredi après-midi, on n'a pas de demi-journée.
Je bosse à plein temps entre 40 et 45h par semaine. Et effectivement, ces 45 heures + les enfants + faire tourner la maison... ben exit le sport ou les lectures, l'écriture... Et si j'ai une classe pourrie, j'ai du mal à déconnecter.
A mi-temps, oui , j'ai du temps. Je vis. J'appréhende le moment où mon mi-temps ne sera plus accepté (il n'est pas de droit).
Par contre, non, je n'envie pas les métiers (serveur par exemple) qui gagnent mieux que moi. Tant mieux pour eux.
J'estime qu'on n'est juste pas payés à notre juste valeur (il suffit de voir la paie des autres catégories A ou la paie des enseignants dans l'ocde)
- KilmenyEmpereur
jésus a écrit:Bon, on va être clair, en étant prof avec assez d'expérience, on peut se permettre d'avoir une vie intellectuelle par l'intermédiaire de son travail et un minimum de temps pour se construire une vie intellectuelle décente.
Après, sans vouloir étriller un mode de vie " conservateur" des enseignants , où s'occuper d'une famille "conventionnelle" serait un but en soi et gérer le quotidien sans stress...je suis franchement étonné et pour ne pas dire plus alors que ( pour mon cas, et je l'espère pour d'autres) , quand on enseigne certaines matières , le but est d'ouvrir à la culture, sortir les élèves du quotidien lui-même, couper court aux problèmes perso, sociaux, s'évader ( oh, le vilain mot), en tout cas, j'ai fait ce que j'ai fait dans la vie pour m'extraire du train-train et de l'ordinaire et du consensus lambda. Et le temps libre, non passé devant des élèves ou des réunions, c'est aussi pour avoir une vie culturelle, intellectuelle, associative, politique, syndicale, sportive etc.
Et en comparaison d'autres missions que j'ai effectuées, l'enjeu est bien là. Avoir la possibilité de ne pas mourir d'ennui intellectuel, avoir la possibilité d'écrire, d'être publié, d'être artiste, d'avoir du recul sur sa pratique et les programmes. Et honnêtement, c'est la seule raison valable de faire ce travail.
Je ne sais pas pour vous, mais le temps libre, je n'en ai guère, à part les quelques heures passées à dormir...
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- marc027Niveau 8
Ah... il est tout de même possible d'avoir du temps libre (au moins le Dimanche)
- KilmenyEmpereur
Quand tu enseignes le français en lycée avec plus de 35 élèves par classe et que tu dois passer environ 30 minutes par copie, le temps libre (même le dimanche est une denrée rare)marc027 a écrit:Ah... il est tout de même possible d'avoir du temps libre (au moins le Dimanche)
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- nigousseHabitué du forum
Pour moi la seule comparaison qui s'impose c'est avec les autres fonctionnaires de catégorie A. Se comparer aux enseignants des autres pays ne sert à rien, les conditions étant très variables d'un pays à l'autre. Je fréquente régulièrement le forum " Quitter l'enseignement" et clairement les enseignants se font avoir en termes de primes, c'est là où se situe la différence car les grilles indiciaires sont les mêmes. Plusieurs enseignants racontent leur reconversion dans d'autres administrations( intérieur, finances....) et les primes sont dix fois plus élevées, les personnes ont le même salaire que nous à échelon équivalent mais au moins 1000 euros de primes par mois d'où le différentiel très nettement en notre défaveur; Donc soyons fous il faudrait que le montant de l'ISOE annuel devienne le montant mensuel et alors on serait sur un pied d'égalité avec les autres fonctionnaires de catégorie A. Je n'entrerai pas dans le débat des responsabilités car j'estime qu'en tant qu'enseignante avoir sous sa responsabilité des groupes d'enfants/jeunes est très lourd et peut être lourd égalemment en conséquences quand on connait les conditions d'exercices très difficiles dans certains établissements.
- DaphnéDemi-dieu
Bien d'accord avec tout cela mais le problème est que nous sommes bien trop nombreux par rapport aux autres fonctionnaires de la même catégorie.
Alors quand on fait le compte, il y a 800 000 professeurs + les cadres A de l'administration; comparé aux cadres A de la police, justice, finances, armée.... + les cadres A de la FPT et FPH, c'est financièrement difficile.
Mais certains syndicats ont exigé toujours plus de postes, le collège unique et le lycée unique à votre avis c'est pourquoi, ils demandent l'obligation de la scolarisation jusqu'à 18 ans à votre avis c'est pourquoi ?
Alors oui il y a eu plus de postes de professeurs mais la contre partie est là.
Alors quand on fait le compte, il y a 800 000 professeurs + les cadres A de l'administration; comparé aux cadres A de la police, justice, finances, armée.... + les cadres A de la FPT et FPH, c'est financièrement difficile.
Mais certains syndicats ont exigé toujours plus de postes, le collège unique et le lycée unique à votre avis c'est pourquoi, ils demandent l'obligation de la scolarisation jusqu'à 18 ans à votre avis c'est pourquoi ?
Alors oui il y a eu plus de postes de professeurs mais la contre partie est là.
- nigousseHabitué du forum
Après l'autre explication est la forte féminisation du corps enseignant ( je suis une femme je précise). Il y a quelques mois les sage-femmes réclamaient ( à raison) une revalorisation de leur salaire et expliquaient que leur faible salaire et considération de leur profession reposaient sur le fait que leur profession était surtout féminine. Et pour les profs ( et infirmières...) c'est pareil c'est un boulot de femme donc souvent ( à tort) considéré comme un travail d'appoint. Les profs sont dans l'imaginaire public des femmes qui choisissent ce métier pour concilier vie privée ( avec des enfants) et vie professionnelle ( qui est davantage considérée comme une activité).
- faustine62Érudit
J'ouvre une petite parenthèse. Une amie me disait récemment que les remplacements en lettres devenaient difficiles à trouver. Bien sûr ça dépend des zones géographiques. Mais la situation n'est-elle pas inédite ?
- Hermione0908Modérateur
Ce qui est très valorisant pour les femmes célibataires sans enfants, et les hommes aussi d'ailleurs...nigousse a écrit:Après l'autre explication est la forte féminisation du corps enseignant ( je suis une femme je précise). Il y a quelques mois les sage-femmes réclamaient ( à raison) une revalorisation de leur salaire et expliquaient que leur faible salaire et considération de leur profession reposaient sur le fait que leur profession était surtout féminine. Et pour les profs ( et infirmières...) c'est pareil c'est un boulot de femme donc souvent ( à tort) considéré comme un travail d'appoint. Les profs sont dans l'imaginaire public des femmes qui choisissent ce métier pour concilier vie privée ( avec des enfants) et vie professionnelle ( qui est davantage considérée comme une activité).
Et ça vaut aussi pour les autres métiers cités plus haut.
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Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- Philomène87Grand sage
Je ne suis pas sûre que les bas salaires dans l'EN soient dus à la féminisation du corps.
Nous ne gagnons pas moins que les autres fonctionnaires de catégorie A.
C'est plutôt parce que l'Etat cherche à faire des économies, et qu'en plus, notre métier n'étant pas populaire, une augmentation de salaire ne le sera pas non plus.
Nous ne gagnons pas moins que les autres fonctionnaires de catégorie A.
C'est plutôt parce que l'Etat cherche à faire des économies, et qu'en plus, notre métier n'étant pas populaire, une augmentation de salaire ne le sera pas non plus.
- ZagaraGuide spirituel
Serpent de mer hors sujet et dégueulasse la "féminisation du métier :V".
Permet d'oublier le fait que la baisse du pouvoir d'achat est due à la politique active de l’État d'économies structurelles, et de faire porter la responsabilité aux femmes (toujours bien de faire ça, ça mange pas de pain et généralement elles baissent les yeux en disant "c'est vrai que c'est de notre faute pardon ._."). Dépolitiser (comme ça, ça parait être une fatalité) et stigmatiser (en faisant porter le chapeau aux plus faibles), ça permet de réinstaurer la hiérarchie interne du corps : "moi homme maltraité à cause de femme, pas ma faute et pas celle de l’État, faute de femme parce qu'elle veut travailler et ça """féminise""" mon métier, si elle rentrait à la maison mon salaire remonterait, bouga-bouga". C'est tout ça que charrie le "c'est la faute à la féminisation du métier :V" en plus d'être un tissu d'âneries.
Permet d'oublier le fait que la baisse du pouvoir d'achat est due à la politique active de l’État d'économies structurelles, et de faire porter la responsabilité aux femmes (toujours bien de faire ça, ça mange pas de pain et généralement elles baissent les yeux en disant "c'est vrai que c'est de notre faute pardon ._."). Dépolitiser (comme ça, ça parait être une fatalité) et stigmatiser (en faisant porter le chapeau aux plus faibles), ça permet de réinstaurer la hiérarchie interne du corps : "moi homme maltraité à cause de femme, pas ma faute et pas celle de l’État, faute de femme parce qu'elle veut travailler et ça """féminise""" mon métier, si elle rentrait à la maison mon salaire remonterait, bouga-bouga". C'est tout ça que charrie le "c'est la faute à la féminisation du métier :V" en plus d'être un tissu d'âneries.
- ddalcatelNiveau 9
Philomène87 a écrit:Je ne suis pas sûre que les bas salaires dans l'EN soient dus à la féminisation du corps.
Nous ne gagnons pas moins que les autres fonctionnaires de catégorie A.
C'est plutôt parce que l'Etat cherche à faire des économies, et qu'en plus, notre métier n'étant pas populaire, une augmentation de salaire ne le sera pas non plus.
Vous vouliez dire catégorie B ou C peut-être ?
- AndréCNiveau 9
Tout comme celui de faire porter la responsabilité de la politique actuelle sur Macron ou auparavant Hollande alors que la politique économique ainsi que les choix économiques sont décidé à Bruxelles et édictés par les commissaires européens qui nous contraignent à respecter les traités signés.Zagara a écrit:Serpent de mer hors sujet et dégueulasse la "féminisation du métier :V".
Permet d'oublier le fait que la baisse du pouvoir d'achat est due à la politique active de l’État d'économies structurelles, et de faire porter la responsabilité aux femmes (toujours bien de faire ça, ça mange pas de pain et généralement elles baissent les yeux en disant "c'est vrai que c'est de notre faute pardon ._."). Dépolitiser (comme ça, ça parait être une fatalité) et stigmatiser (en faisant porter le chapeau aux plus faibles), ça permet de réinstaurer la hiérarchie interne du corps : "moi homme maltraité à cause de femme, pas ma faute et pas celle de l’État, faute de femme parce qu'elle veut travailler et ça """féminise""" mon métier, si elle rentrait à la maison mon salaire remonterait, bouga-bouga". C'est tout ça que charrie le "c'est la faute à la féminisation du métier :V" en plus d'être un tissu d'âneries.
- Rogger FlanaganNiveau 5
Kilmeny a écrit:jésus a écrit:Bon, on va être clair, en étant prof avec assez d'expérience, on peut se permettre d'avoir une vie intellectuelle par l'intermédiaire de son travail et un minimum de temps pour se construire une vie intellectuelle décente.
Après, sans vouloir étriller un mode de vie " conservateur" des enseignants , où s'occuper d'une famille "conventionnelle" serait un but en soi et gérer le quotidien sans stress...je suis franchement étonné et pour ne pas dire plus alors que ( pour mon cas, et je l'espère pour d'autres) , quand on enseigne certaines matières , le but est d'ouvrir à la culture, sortir les élèves du quotidien lui-même, couper court aux problèmes perso, sociaux, s'évader ( oh, le vilain mot), en tout cas, j'ai fait ce que j'ai fait dans la vie pour m'extraire du train-train et de l'ordinaire et du consensus lambda. Et le temps libre, non passé devant des élèves ou des réunions, c'est aussi pour avoir une vie culturelle, intellectuelle, associative, politique, syndicale, sportive etc.
Et en comparaison d'autres missions que j'ai effectuées, l'enjeu est bien là. Avoir la possibilité de ne pas mourir d'ennui intellectuel, avoir la possibilité d'écrire, d'être publié, d'être artiste, d'avoir du recul sur sa pratique et les programmes. Et honnêtement, c'est la seule raison valable de faire ce travail.
Je ne sais pas pour vous, mais le temps libre, je n'en ai guère, à part les quelques heures passées à dormir...
Que faites-vous donc là ? Hop au lit mon vieux !
- JPhMMDemi-dieu
Merci de parler de vos intimités en mp.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MatheodHabitué du forum
nigousse a écrit:Après l'autre explication est la forte féminisation du corps enseignant ( je suis une femme je précise). Il y a quelques mois les sage-femmes réclamaient ( à raison) une revalorisation de leur salaire et expliquaient que leur faible salaire et considération de leur profession reposaient sur le fait que leur profession était surtout féminine. Et pour les profs ( et infirmières...) c'est pareil c'est un boulot de femme donc souvent ( à tort) considéré comme un travail d'appoint. Les profs sont dans l'imaginaire public des femmes qui choisissent ce métier pour concilier vie privée ( avec des enfants) et vie professionnelle ( qui est davantage considérée comme une activité).
Je pense que c'est plutôt lié au fait que si l'on ne fait pas notre travail, ce sont d'autres personnes qui n'ont rien demandé qui vont en pâtir.
On diminue de 1 le nombre d'infirmière dans un service, et bien elles vont devoir augmenter le travail fourni car sinon ce sont les malades qui vont en subir les conséquences (douleur, mort, etc.).
Et paf on diminue encore de 1 et c'est comme ça que l'on a du personnelle soignant qui se tue à la tâche. Bien évidemment il y a une limite, et à un moment le personnel n'en peut plus.
Pour les profs c'est pareil, si on ne fait pas notre boulot, c'est des lacunes qui s'accumule chez les élèves.
Et dans les deux exemples on est en contact avec les personnes qui vont en subir les conséquences, on les vois souffrir.
- frecheGrand sage
lisette83 a écrit:50%, c'est énorme, il faut avoir un conjoint qui assure.DisMoiPasQueCestPasVrai a écrit:Elaïna a écrit:Babarette a écrit:
Dans la fonction publique d'Etat?
En tout cas, "mal payé", c'est assez relatif. 2500€ n'est pas un salaire horriblement inconfortable, ce qui est assez problématique, c'est qu'il y ait de telles disparités entre les salaires.
Oui, dans la fonction publique d'Etat
Un copain conservateur aux Manuscrits de la BnF n'a ni le même travail ni le même salaire qu'un copain directeur d'archives départementales par exemple, ni le même qu'un conservateur en BU
Personnellement en tant qu'agrégée je ne considère pas que je suis mal payée (et hors région parisienne, ce serait même globalement confortable), notamment car j'ai plus de temps pour moi que mes confrères chartistes qui sont au moins aux 35h (j'ai refusé un détachement pour bosser aux archives nationales pour cette raison : salaire pas beaucoup plus élevé mais 35h de présence minimum sur place, pas envisageable pour moi)
MAIS il se trouve que j'enseigne une matière qui est moins gourmande en préparation que d'autres, ce n'est pas la même chanson en lettres par exemple
Non, vraiment, mon temps à la maison vaut de l'or, c'est pourquoi je ne me plains pas de mon salaire (mes conditions d'enseignement, en revanche, me font beaucoup plus pester)
+1 J'étais cadre dans le privé avant l'obtention du concours et je ne regrette en rien, même si je gagne 50% de moins. J'ai une vie de famille, je m'occupe de mes enfants et ça n'a pas de prix.
Même si c'est confortable pour l'instant avec le temps libre, une fois les enfants élevés, le salaire restera le même (et le travail aussi !).
Mon mari a fait le même choix, il a quitté le privé, divisé par 2 son salaire mais ne regrette rien. Il est beaucoup moins stressé qu'alors. Et maintenant, on peut partir en vacances l'été ensemble pendant un mois. Et pour le conjoint qui assure, je suis certifiée...
- JPhMMDemi-dieu
Je suis payé une misère, mais j'adore être prof.
J'ai eu d'autres vies (appelé du service militaire, opérateur de saisie, ELS pour un rayon presse/librairie Auchan, etc) et vraiment, je n'ai jamais aimé travailler, mais je l'éclate comme prof.
J'ai eu d'autres vies (appelé du service militaire, opérateur de saisie, ELS pour un rayon presse/librairie Auchan, etc) et vraiment, je n'ai jamais aimé travailler, mais je l'éclate comme prof.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- virgereNeoprof expérimenté
Pareil que.
Sauf que je ne m'éclate vraiment que quand je suis devant mes élèves, ou que je prépare leurs cours. Le reste m'ennuie au plus haut point. Autant que quand j'étais chez Auchan, en fait.
Sauf que je ne m'éclate vraiment que quand je suis devant mes élèves, ou que je prépare leurs cours. Le reste m'ennuie au plus haut point. Autant que quand j'étais chez Auchan, en fait.
- JPhMMDemi-dieu
Tout à fait d'accord.
Le vrai bonheur, c'est le face-à-face avec les élèves.
Le vrai bonheur, c'est le face-à-face avec les élèves.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- nigousseHabitué du forum
Je ne vois pas en quoi c'est "dégueulasse" Zagara d'évoquer le fait que la féminisation forte de certains corps de métier est une explication de leur faible rémunération. Nous sommes dans un pays où les différences de salaires homme/femme sont très fortes( malheureusement) et les métiers considérés comme étant féminins( profs, infirmières, sages-femmes....), ça ne choque pas que ce soit moins bien payé car ce sont des métiers " de femme" donc dans l'imaginaire collectif un métier d'appoint du salaire masculin. Il s'agit d'éléments factuels rien de plus. D'ailleurs, les sage-femmes disaient bien à l'époque de leurs revendications que si leur métier était exercé par des hommes en majorité leurs revendications salariales seraient mieux acceptées. mais j'ai de plus en plus l'impression sur ce forum qu'il existe une pensée unique dont il ne fait pas s'éloigner sous peine de s'attirer les foudres de certains. Il reste cependant avéré que les métiers fortement féminisés sont les moins rémunérés!
- LefterisEsprit sacré
+2 (je mets plus 2 car c'est le second message qui dit ceci, que je me tue à répéter sur ce forum. Comparer aux enseignants des autres pays est non seulement stérile, mais préjudiciable en ceci que ça entretient le serpent de mer des comparaisons oiseuses qui permettent de ne jamais bouger, jamais rien revendiquer de précis, au lieu de se référer aux statuts de la FP, référence solide.nigousse a écrit:Pour moi la seule comparaison qui s'impose c'est avec les autres fonctionnaires de catégorie A. Se comparer aux enseignants des autres pays ne sert à rien, les conditions étant très variables d'un pays à l'autre.
Vrai et faux : quand on regarde une grille indiciaire, dans l'abstrait, on a cette impression. Dans les faits, l'avancement indiciaire des enseignants, c'est le tortillard. Dans d'autres métiers, on ne parcourt que rarement la grille indiciaire telle que tu la vois sur la papier, on ne va pas au dernier échelon du 1er grade, on passe au second,qui fait faire un bond, parfois au 3e, et il existe des grades fonctionnels atteints par quelques uns en fin de carrière, hors des échelles. Pour ma part, même si les grilles ont changé, les modes d'accès, j'avais atteint à une douzaine d'années de service au 2e grade de mon corps, les indices d'un certifié en fin de classe normale, et même bloqué au dernier pendant des années (une des raisons de mon départ), j'étais quasiment au dernier de certifié quand j'ai été reclassé. Si j'avais eu une carrière "normale", avec passage au 3e grade, au lieu d'un coup de fusil dans le dos, je me serais retrouvé à l'équivalent du sommet de la HC de certifié avant 45 ans (hypothèse d'école,puisque je ne me serais pas barré), comme la plupart de mes ex-collègues, sans changer de corps. Et évidemment les indemnités. 1000 roros, c'est le différentiel minimum, plutôt 1500 en fait car ça s'accroît en cours de carrière. Concrètement, j'ai perdu 14000 annuels au début. Tout aussi concrètement, mes ex-collègues qui n'ont pas eu de mauvais coup sont a minima à plus de 4000, les plus chanceux ou les plus près de la sortie sont entre 4500 et 5000 sur des postes fonctionnels. Ca, il ne faut même pas l'envisager dans l'EN , sauf prof de prépa blindé d'HS, professeur d'université, et c'est catégorie A+, de surcroît réservé à très peu de gens.Philomène87 a écrit:Je ne suis pas sûre que les bas salaires dans l'EN soient dus à la féminisation du corps.
Nous ne gagnons pas moins que les autres fonctionnaires de catégorie A.
C'est plutôt parce que l'Etat cherche à faire des économies, et qu'en plus, notre métier n'étant pas populaire, une augmentation de salaire ne le sera pas non plus.
Evidemment, ce ne sont que des prête-noms. Les lobbies portent ce type de personnes au pouvoir, pour faire la politique qu'on leur demande au nom d'intérêts privés. Ils sont interchangeables, tous ces Hollande, Macron, Renzi, Rajoy etc. Après il n'y a que l'apparence extérieure, le style, le côté people qui s'attache de plus en plus à eux.AndréC a écrit:Tout comme celui de faire porter la responsabilité de la politique actuelle sur Macron ou auparavant Hollande alors que la politique économique ainsi que les choix économiques sont décidé à Bruxelles et édictés par les commissaires européens qui nous contraignent à respecter les traités signés.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DelimNiveau 5
Personnellement, je considère que notre fonction porte une valeur complètement inepte en 2017, celle qui considère que les enseignants auraient une vocation et donc que l'épanouissement personnel serait d'abord le résultat direct de la réussite des élèves, davantage que la rémunération. En tant que salarié, je trouve que cette considération est néfaste pour notre métier et qu'elle a servi à justifier -parfois explicitement- la baisse de notre pouvoir d'achat.
Je pense que l'on peut tout à fait être matérialiste et rechercher la réussite des élèves. Dans une société telle que la nôtre, de plus en plus libérale et individualiste, adopter une posture de curé ne peut que nous attirer le mépris. Il faudrait se poser sérieusement la question de savoir pourquoi en France le mauvais traitement par les gouvernements successifs des infirmières, des professeurs, des policiers, des gardiens de prison, des pompiers, des éducateurs... provoque l'approbation d'une partie importante de la population. Ce sont des métiers réclamant ouverture et disponibilité. Dans une France qui est amenée à respecter "ceux qui réussissent" (= les riches, les financiers, les grands sportifs, les célébrités, et ceux qui exercent le pouvoir), ceux qui se donnent une vocation sont encore moins que "ceux qui ne sont rien".
Les syndicats portent une grosse responsabilité, eux qui n'ont pas mené de combat dur depuis l'échec du mouvement de 2003 (celui-ci ayant été par ailleurs saboté par lesdits syndicats) et ont rarement montré les dents de manière crédible pour la question des salaires. Ils ne sont plus crédibles. Petite question : entend-on les syndicats depuis les 10 et 16 octobre et la réponse méprisante du gouvernement? Ah, si, ils prévoient un "rassemblement militant" pour le 6 novembre prochain devant Bercy... Comme le gouvernement doit trembler!!
http://www.fsu.fr/Les-agents-de-la-fonction-publique-exigent-d-etre-entendus-par-le-gouvernement.html
Je pense que l'on peut tout à fait être matérialiste et rechercher la réussite des élèves. Dans une société telle que la nôtre, de plus en plus libérale et individualiste, adopter une posture de curé ne peut que nous attirer le mépris. Il faudrait se poser sérieusement la question de savoir pourquoi en France le mauvais traitement par les gouvernements successifs des infirmières, des professeurs, des policiers, des gardiens de prison, des pompiers, des éducateurs... provoque l'approbation d'une partie importante de la population. Ce sont des métiers réclamant ouverture et disponibilité. Dans une France qui est amenée à respecter "ceux qui réussissent" (= les riches, les financiers, les grands sportifs, les célébrités, et ceux qui exercent le pouvoir), ceux qui se donnent une vocation sont encore moins que "ceux qui ne sont rien".
Les syndicats portent une grosse responsabilité, eux qui n'ont pas mené de combat dur depuis l'échec du mouvement de 2003 (celui-ci ayant été par ailleurs saboté par lesdits syndicats) et ont rarement montré les dents de manière crédible pour la question des salaires. Ils ne sont plus crédibles. Petite question : entend-on les syndicats depuis les 10 et 16 octobre et la réponse méprisante du gouvernement? Ah, si, ils prévoient un "rassemblement militant" pour le 6 novembre prochain devant Bercy... Comme le gouvernement doit trembler!!
http://www.fsu.fr/Les-agents-de-la-fonction-publique-exigent-d-etre-entendus-par-le-gouvernement.html
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Delim a écrit:Personnellement, je considère que notre fonction porte une valeur complètement inepte en 2017, celle qui considère que les enseignants auraient une vocation et donc que l'épanouissement personnel serait d'abord le résultat direct de la réussite des élèves, davantage que la rémunération. En tant que salarié, je trouve que cette considération est néfaste pour notre métier et qu'elle a servi à justifier -parfois explicitement- la baisse de notre pouvoir d'achat.
Je pense que l'on peut tout à fait être matérialiste et rechercher la réussite des élèves. Dans une société telle que la nôtre, de plus en plus libérale et individualiste, adopter une posture de curé ne peut que nous attirer le mépris. Il faudrait se poser sérieusement la question de savoir pourquoi en France le mauvais traitement par les gouvernements successifs des infirmières, des professeurs, des policiers, des gardiens de prison, des pompiers, des éducateurs... provoque l'approbation d'une partie importante de la population. Ce sont des métiers réclamant ouverture et disponibilité. Dans une France qui est amenée à respecter "ceux qui réussissent" (= les riches, les financiers, les grands sportifs, les célébrités, et ceux qui exercent le pouvoir), ceux qui se donnent une vocation son encore moins que "ceux qui ne sont rien".
Les syndicats portent une grosse responsabilité, eux qui n'ont pas mené de combat dur depuis l'échec du mouvement de 2003 (celui-ci ayant été par ailleurs saboté par lesdits syndicats) et ont rarement montré les dents de manière crédible pour la question des salaires. Ils ne sont plus crédibles. Petite question : entend-on les syndicats depuis les 10 et 16 octobre et la réponse méprisante du gouvernement? Ah, si, ils prévoient un "rassemblement militant" pour le 6 novembre prochain devant Bercy... Comme le gouvernement doit trembler!!
http://www.fsu.fr/Les-agents-de-la-fonction-publique-exigent-d-etre-entendus-par-le-gouvernement.html
+1000
- ddalcatelNiveau 9
Delim a écrit:Personnellement, je considère que notre fonction porte une valeur complètement inepte en 2017, celle qui considère que les enseignants auraient une vocation et donc que l'épanouissement personnel serait d'abord le résultat direct de la réussite des élèves, davantage que la rémunération. En tant que salarié, je trouve que cette considération est néfaste pour notre métier et qu'elle a servi à justifier -parfois explicitement- la baisse de notre pouvoir d'achat.
Je pense que l'on peut tout à fait être matérialiste et rechercher la réussite des élèves. Dans une société telle que la nôtre, de plus en plus libérale et individualiste, adopter une posture de curé ne peut que nous attirer le mépris. Il faudrait se poser sérieusement la question de savoir pourquoi en France le mauvais traitement par les gouvernements successifs des infirmières, des professeurs, des policiers, des gardiens de prison, des pompiers, des éducateurs... provoque l'approbation d'une partie importante de la population. Ce sont des métiers réclamant ouverture et disponibilité. Dans une France qui est amenée à respecter "ceux qui réussissent" (= les riches, les financiers, les grands sportifs, les célébrités, et ceux qui exercent le pouvoir), ceux qui se donnent une vocation son encore moins que "ceux qui ne sont rien".
Les syndicats portent une grosse responsabilité, eux qui n'ont pas mené de combat dur depuis l'échec du mouvement de 2003 (celui-ci ayant été par ailleurs saboté par lesdits syndicats) et ont rarement montré les dents de manière crédible pour la question des salaires. Ils ne sont plus crédibles. Petite question : entend-on les syndicats depuis les 10 et 16 octobre et la réponse méprisante du gouvernement? Ah, si, ils prévoient un "rassemblement militant" pour le 6 novembre prochain devant Bercy... Comme le gouvernement doit trembler!!
http://www.fsu.fr/Les-agents-de-la-fonction-publique-exigent-d-etre-entendus-par-le-gouvernement.html
Absolument d'accord avec vous. Sauf sur la partie syndicats. Combien de gréviste le 10 octobre ? Trop peu comme toujours. Il suffit de lire ce fil pour constater que de nombreux enseignants se trouvent assez payés. Je me demande s'il y a un équivalent dans une autre profession...
- Evaluations CM2 : en français tout va bien, en maths ça va moins bien : Pierre au secooooours
- je gagne moins en tant que néo tit qu' en tant que stagiaire.
- Réforme du bac : le gouvernement envisage la suppression des séries S, L et ES
- Japon : Les accros au téléphone portable réussissent moins bien.
- Le lycée Lakanal aurait bien besoin... d'au moins 180 millions d'euros !
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