- skindiverÉrudit
amelien a écrit:skindiver a écrit:Il y a de tout partout....
J'ai un peu plus de recul maintenant pour avoir fait les deux mais je ne regrette pas du tout le choix d'avoir passé le concours dans le 93. Je suis dans un lycée ex ZEP du 93 et je fais comme beaucoup d'autres collègues cours la porte ouverte. Nos élèves sont pour la grande majorité issus de classes sociales très défavorisées et pourtant ça tourne bien. La vie scolaire est très efficace et les règles sont très strictes.
Ca n'empêche pas certains débordements parfois, certaines insolences occasionnelles mais c'est quand même très plaisant d'y travailler.
Je ne suis pas dans le 93, sinon je t'aurais demandé immédiatement le nom de ton établissement. Il manque sur le forum une section "bonnes adresses" où l'on puisse s'échanger les bons plans.
C'est bien ça le problème... Que ce soit dans le public ou le privé ça peut être vraiment la loterie.
- klaus2Habitué du forum
Oui, mais faut voir la sélection à l'entrée !!Au passage, l'une des meilleures prépa de France, Ginette est ... privée.
Au passage : Daniélou à Rueil-Malmaison, est un excellent établissement privé, à la fois humain et nuancé, de grande qualité intellectuelle et humaine.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Je ne connais pas le privé mais mes filles sont dans le seul collège REP du département et les profs ne semblent pas malheureux d'y enseigner. Le principal est une main de fer dans un gant de velours en ce qui concerne les écarts de comportement (mais il y en a c'est sûr). On m'avait conseillé un collège privé et plus tard, j'ai eu vent d'affaires de harcèlement. Comme quoi.
- ElaïnaDevin
Une passante a écrit:J'aurais dû préciser "enseigner dans le public", mais il me semble que nous sommes nombreux à avoir à cœur de "rendre" ce que l'école nous a appris, nous avons pu bénéficier d'une instruction et nous sommes conscients de l'importance de notre "mission" (c'est mon côté hussard noir )
Bah pas forcément de cette façon. J'aime enseigner, j'aime ma matière, j'aime transmettre. Par contre j'enseigne dans le public parce que c'est mieux payé que dans le privé. Je ne me vois pas comme catéchiste de la République.
Après pour répondre à la question : dans mon coin comme dans pas mal de coins d'IdF, le privé fait concurrence au public, notamment parce que les gens travaillent tard et que le privé offre, en gros, de vous garder les gamins au chaud de 8h à 17h. Je connais un certain nombre de gens qui ont inscrit leurs gosses dans le privé à partir du collège car ils en avaient marre de savoir que Chouchou avait été libéré et lâché dans la nature à 10h faute de prof (malade et pas remplacé) et de gens pour surveiller la perm'.
Techniquement, je pense que oui, dans l'ensemble, le privé offre un certain confort que le public n'offre pas, pour les familles comme pour les profs. Mais enseigner dans le privé ne donne pas forcément des classes formidables (le privé de ma ville, comment dire... il y a moyen de ricaner parfois).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DerMaxHabitué du forum
GoodGuyNero a écrit:Ou mieux vaut-il au contraire viser le public?
Pourquoi avez-vous choisi le privé plutôt que le public?
En soit la réponse peut-être oui comme non.
J'ai travaillé dans un lycée privé où les conditions étaient très dures avec des élèves très difficiles (trafic de drogues, insultes, absences...) dont le public ne voulait plus (ou qui avaient quitté l'école et finalement atterrissaient chez nous) . Maintenant je suis dans un très bon lycée et effectivement à part le fait d'avoir énormément de travail les élèves sont très bien. C'est comme pour le public tout dépend de l'endroit où tu tombes et de tes niveaux.
Après comme partout tout dépend du CDE ici on m'avait proposé 6h sup, j'avais pris au final c'était trop et je suis redescendu à 3h mais des collègues n'en prennent pas.
Après pour les conditions de vie, on gagne moins et on devrait (à la retraite) gagner moins. A l'inverse je n'ai pas eu à quitter ma ville d'origine une fois le concours obtenu.
Enfin l'aspect humain de l'enseignement catho me plait bien, mais on pourrait faire de même dans le public, les élèves vont à Lourdes aider les malades, s'investissent dans des associations, donnent des repas aux sans-abris...
- sandGuide spirituel
Dans ma région, clairement la réponse à la question posée est : oui. Je ne connais pas précisément la différence de salaire mais nous n'avons pas les mêmes élèves, les enseignants que je connais ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés que nous. Il y a d'ailleurs une liste d'attente longue comme le bras pour accéder à la plupart des établissements privés.
- scot69Modérateur
Je suis dans le privé sous contrat.
Il y a 2 semaines, un gamin a fait un truc très grave (mais vraiment très grave, je n'en dis pas plus par soucis d'anonymat).
Sanction: une journée d'exclusion + faire un exposé sur sa bêtise.
On va donc voir la CDE (qui pourtant est une dame que j'apprécie énormément par ailleurs) pour lui faire part de notre surprise et de notre déception: il mérite au moins un conseil de discipline.
Elle nous répond avec une grande franchise: si je perds cet élève, je ne pourrai plus dédoubler la classe, donc pertes d'heures + cet élève est le neveu de telle personne haut placée dans l'église, donc si on veut garder le soutien de la congrégation...
Elle a au moins le mérite de nous écouter et de nous répondre franchement mais ça reste inadmissible...
On met ici le doigt sur l'un des travers du privé.
(Cela dit, mon copain enseigne dans le public, et il m'a dit que visiblement, les chefs d'établissements ont intérêt à faire le moins de conseils de discipline possible s'ils veulent être bien vus au rectorat...)
Il y a 2 semaines, un gamin a fait un truc très grave (mais vraiment très grave, je n'en dis pas plus par soucis d'anonymat).
Sanction: une journée d'exclusion + faire un exposé sur sa bêtise.
On va donc voir la CDE (qui pourtant est une dame que j'apprécie énormément par ailleurs) pour lui faire part de notre surprise et de notre déception: il mérite au moins un conseil de discipline.
Elle nous répond avec une grande franchise: si je perds cet élève, je ne pourrai plus dédoubler la classe, donc pertes d'heures + cet élève est le neveu de telle personne haut placée dans l'église, donc si on veut garder le soutien de la congrégation...
Elle a au moins le mérite de nous écouter et de nous répondre franchement mais ça reste inadmissible...
On met ici le doigt sur l'un des travers du privé.
(Cela dit, mon copain enseigne dans le public, et il m'a dit que visiblement, les chefs d'établissements ont intérêt à faire le moins de conseils de discipline possible s'ils veulent être bien vus au rectorat...)
- DODO62Niveau 5
J'ai travaillé plus de 20 ans dans un lycée privé sous contrat. Nous avons connu des "cas" difficiles , non sanctionnés parce que les parents exerçaient une certaine influence sociale au niveau local donc peur de la mauvaise pub etc. Alors que des élèves ayant commis des actes moins graves mais de familles moins influentes étaient plus durement sanctionnés..Nous sommes dans une ville de taille moyenne où plusieurs lycées privés sont en concurrence. Donc la direction argumentait en disant que perdre un élèves revenait à perdre tant d'euros/an, tant d'heures etc. Effet pervers de la mise en concurrence qui touche aussi les lycées publics maintenant.
- scot69Modérateur
Tu résumes parfaitement la situation!
Mais ils devraient comprendre que sur le long terme, tout cela se paye... (dans un sens comme dans l'autre)
Mais ils devraient comprendre que sur le long terme, tout cela se paye... (dans un sens comme dans l'autre)
- ovidianaNiveau 5
Je viens de passer 3 jours dans un collège privé du XVIIIème arrondissement de Paris. Population scolaire très très mixte, 15 religions représentées dans l'établissement : je ne savais même pas qu'il y en avait autant actives en France ! Les équipes de profs et de direction semblent faire du bon travail. Mais ça ne ressemble pas à un lycée privé du XVIème arrondissement... Je crois que la situation est aussi diverse que dans le public selon qu'on est en ville/à la campagne, en concurrence/en monopole, bien géré par la direction/mal géré, dans un bon quartier/dans un quartier difficile, petit/gros...
On dit que dans le privé, on choisit les élèves. CA dépend où : dans l'Aisne, les gens sont plutôt pauvres et même une scolarité mensuelle à 25 euros est lourde : ils ont du mal à recruter et perdent des élèves ; on est loin de les choisir. Dans une ville moyenne d'un coin riche de province, la situation sera très différente. Dans mon établissement, on pourrait doubler toutes nos classes tant on a d'élèves sur liste d'attente (près de 500 dossiers reçus pour la 6ème pour 250 places), alors on peut choisir. Mais les critères de choix du proviseur sont clairs : donner leur "chance" aux élèves dont il pense qu'ils ont besoin de l'établissement (situations familiales difficiles, zone d'habitation les envoyant dans un collège à mauvaise réputation, dimension religieuse...). Mais il ne va évidemment pas se refuser de prendre de bons élèves. Toutefois j'ai vu des enfants de familles d'avocats sur liste d'attente, quand il prenait la même année le fils d'un éboueur et d'une secrétaire. Il passe beaucoup de temps à étudier les dossiers.
On exclut très peu d'élèves. Mais je crois que là encore c'est un choix d'établissement car le directeur qui veut le faire a toute liberté. Ils gèrent comme ils veulent , ils ont plus de pouvoir que dans le public (où j'ai travaillé 11 ans, avant).
Donc : très grande diversité de situations, dans le privé comme dans le public ! Mais un privé mal géré coule vite, alors qu'un public mal géré peut agoniser longtemps...
On dit que dans le privé, on choisit les élèves. CA dépend où : dans l'Aisne, les gens sont plutôt pauvres et même une scolarité mensuelle à 25 euros est lourde : ils ont du mal à recruter et perdent des élèves ; on est loin de les choisir. Dans une ville moyenne d'un coin riche de province, la situation sera très différente. Dans mon établissement, on pourrait doubler toutes nos classes tant on a d'élèves sur liste d'attente (près de 500 dossiers reçus pour la 6ème pour 250 places), alors on peut choisir. Mais les critères de choix du proviseur sont clairs : donner leur "chance" aux élèves dont il pense qu'ils ont besoin de l'établissement (situations familiales difficiles, zone d'habitation les envoyant dans un collège à mauvaise réputation, dimension religieuse...). Mais il ne va évidemment pas se refuser de prendre de bons élèves. Toutefois j'ai vu des enfants de familles d'avocats sur liste d'attente, quand il prenait la même année le fils d'un éboueur et d'une secrétaire. Il passe beaucoup de temps à étudier les dossiers.
On exclut très peu d'élèves. Mais je crois que là encore c'est un choix d'établissement car le directeur qui veut le faire a toute liberté. Ils gèrent comme ils veulent , ils ont plus de pouvoir que dans le public (où j'ai travaillé 11 ans, avant).
Donc : très grande diversité de situations, dans le privé comme dans le public ! Mais un privé mal géré coule vite, alors qu'un public mal géré peut agoniser longtemps...
- ovidianaNiveau 5
Philomène87 a écrit:Thom a écrit:C'est bien ce que je dis, mais disons que je suis persuadé que dans un établissement public, le chef a moins de leviers.
Comment ça, moins de leviers ?
Je ne sais pas trop ce que pourrait faire un cde du privé contre un titulaire, à part lui pourrir son edt, comme dans le public
Je réponds à ces vieux posts : le levier essentiel sur lequel peut jouer le directeur lui est fourni par le statut de ses enseignants. Dans beaucoup d'établissement privés, il y a un assez grand nombre de vacataires non-titulaires. Enfin en tout cas dans tous les bahuts de mon secteur. Ce sont parfois des gens qui n'ont pas envie de passer le concours, car ils ont eu une "vie" dans la société civile avant, et pensent y retourner après (quand les enfants seront grands...). Chez nous, au moins la moitié des profs de sciences sont des ingénieurs. Elles ont fini leur école d'ingénieur puis travaillé en entreprise quelques années, avant d'en avoir marre de rentrer à 19h et de ne jamais voir leurs gosses. Donc elles arrivent chez nous, parfois à temps plein, souvent à mi-temps. Parfois elles sont pédagogues, parfois pas... mais on a le même problème avec les titulaires, qui n'ont jamais été mis en situation d'enseignement avant de passer leur concours... Pareil pour les profs de langues. La plupart sont juste des natifs. Et souvent (surtout pour les anglo-saxons) ce sont les meilleurs...ils détonent un peu par rapport aux profs français, utilisent des techniques différentes. Je trouve ça plutôt chouette. En lettres on a aussi un ancien acteur de théâtre. Il est top ! Il n'a jamais eu aucune formation EN, donc il fait de la conjugaison, des dictées, des récitations, et ça marche. Les parents sont fans !
Le revers, c'est que ces gens-là sont dans la main du directeur, qui les paye sur les fonds propres de l'établissement (on doit être à 40% de l'effectif... il n'y a que les profs de sports qui sont tous titulaires ! ) : on est donc dans une situation d'entreprise privée, absolument incomparable avec celle du public.
Sur une soixantaine de profs dans l'établissement, nous sommes deux agrégés (agrèg externe). Pour 40% de titulaires. Le reste a le CAFEP. Quelques capétiens détachés du public aussi. Moi, je suis du public, où j'ai enseigné 11 ans. J'ai basculé dans le privé il y a 6 ans. C'est faisable, mais c'est un beans administratif pas possible (je ne peux pas changer d'académie par exemple).
J'ai donné 11 ans au public, pour rendre ce que j'avais reçu (études complètes dans le public, boursière). Je n'ai pas hésité quand j'ai eu l'agreg. 6 ans de pôle violence ensuite en banlieue nord...
- Philomène87Grand sage
Euh... Les vacataires ne sont pas payés par l'établissement, mais par l'Etat... ?!?
Sinon, je parlais des titulaires effectivement. A part pourrir leur edt, le cde ne peut pas grand chose.
Sinon, je parlais des titulaires effectivement. A part pourrir leur edt, le cde ne peut pas grand chose.
- scot69Modérateur
Techniquement, c'est exact...
Hélas, un CDE pervers trouvera bien des moyens de faire craquer un enseignant, même titulaire...
Hélas, un CDE pervers trouvera bien des moyens de faire craquer un enseignant, même titulaire...
- Dadoo33Grand sage
ovidiana a écrit:Philomène87 a écrit:Thom a écrit:C'est bien ce que je dis, mais disons que je suis persuadé que dans un établissement public, le chef a moins de leviers.
Comment ça, moins de leviers ?
Je ne sais pas trop ce que pourrait faire un cde du privé contre un titulaire, à part lui pourrir son edt, comme dans le public
Je réponds à ces vieux posts : le levier essentiel sur lequel peut jouer le directeur lui est fourni par le statut de ses enseignants. Dans beaucoup d'établissement privés, il y a un assez grand nombre de vacataires non-titulaires. Enfin en tout cas dans tous les bahuts de mon secteur. Ce sont parfois des gens qui n'ont pas envie de passer le concours, car ils ont eu une "vie" dans la société civile avant, et pensent y retourner après (quand les enfants seront grands...). Chez nous, au moins la moitié des profs de sciences sont des ingénieurs. Elles ont fini leur école d'ingénieur puis travaillé en entreprise quelques années, avant d'en avoir marre de rentrer à 19h et de ne jamais voir leurs gosses. Donc elles arrivent chez nous, parfois à temps plein, souvent à mi-temps. Parfois elles sont pédagogues, parfois pas... mais on a le même problème avec les titulaires, qui n'ont jamais été mis en situation d'enseignement avant de passer leur concours... Pareil pour les profs de langues. La plupart sont juste des natifs. Et souvent (surtout pour les anglo-saxons) ce sont les meilleurs...ils détonent un peu par rapport aux profs français, utilisent des techniques différentes. Je trouve ça plutôt chouette. En lettres on a aussi un ancien acteur de théâtre. Il est top ! Il n'a jamais eu aucune formation EN, donc il fait de la conjugaison, des dictées, des récitations, et ça marche. Les parents sont fans !
Le revers, c'est que ces gens-là sont dans la main du directeur, qui les paye sur les fonds propres de l'établissement (on doit être à 40% de l'effectif... il n'y a que les profs de sports qui sont tous titulaires ! ) : on est donc dans une situation d'entreprise privée, absolument incomparable avec celle du public.
Sur une soixantaine de profs dans l'établissement, nous sommes deux agrégés (agrèg externe). Pour 40% de titulaires. Le reste a le CAFEP. Quelques capétiens détachés du public aussi. Moi, je suis du public, où j'ai enseigné 11 ans. J'ai basculé dans le privé il y a 6 ans. C'est faisable, mais c'est un beans administratif pas possible (je ne peux pas changer d'académie par exemple).
J'ai donné 11 ans au public, pour rendre ce que j'avais reçu (études complètes dans le public, boursière). Je n'ai pas hésité quand j'ai eu l'agreg. 6 ans de pôle violence ensuite en banlieue nord...
Vous êtes dans quel sorte d’etablissement privé?
C’est l’Etat qui paie les vacataires...
- Manu7Expert spécialisé
Le salaire brut est le même dans le public et le privé, l'écart provient des cotisations mais c'est assez limité. Il y a une perte au niveau de la pension de retraite mais cela se réduit de plus en plus. D'ici 15 ans à mon avis, les pensions seront les mêmes.
Le vrai plus du privé c'est de rester dans sa région de recrutement sauf s'il n'y a pas de poste mais c'est de plus en plus rare. Même si les mutations peuvent suivre des logiques parfois assez étranges, c'est aussi plus simple que dans le public.
Pour les autres différence je suis d'accord que c'est un peu comme dans le public cela dépent des établissements.
Dans le privé, une autre différence importante, c'est qu'il y a un contrat entre la famille et l'établissement, et chacun s'engage à respecter le projet d'établissement donc dans mon collège privé sous contrat, il arrive qu'en fin d'année on ne prolonge pas le contrat parce que la famille ne l'a pas respecté et affirme clairement qu'elle est contre le projet d'établissement. Si bien qu'on peut garder des élèves pénibles quand la famille est d'accord avec nous mais on peut se séparer très rapidement des familles qui refusent d'accepter nos décisions.
Pour les heures supp, c'est un peu facile de dire qu'on peut les imposer à une équipe docile... C'est un peu plus compliqué que cela. Nous avons aussi passer un accord avec l'enseignement privé pour qu'il nous offre un contrat sous certaines conditions, sans ce contrat le CAFEP CAPES n'a aucune valeur c'est pour cela qu'on passe un pré-accord avant l'inscription au concours pour savoir si on adhère bien au caractère propre de l'enseignement sous contrat. Souvent on parle de la religion dans ce caractère propre mais il y a aussi le projet de l'établissement et le projet diocésain. Et souvent, les établissements catholique sous contrat (surtout les collèges) s'engage à mettre devant les élèves des professeurs même en cas d'absence dans la mesure du possible mais en dehors des problèmes de météo dans mon collège on n'a jamais relâché les élèves avant la fin de la journée. C'est aussi pour cela que des familles viennent chez nous. Dire que le chef n'a pas le droit de nous obliger à faire des heures supp, c'est tout de même un raccourci rapide. Souvent les heures supp sont bien payées, ok, parfois il y a un écart avec la réalité mais bon remplacer un prof absent ne demande pas le même boulot qu'une heure avec nos élèves. Souvent le prof absent a tout préparé, il s'agit parfois simplement de surveiller un contrôle. Donc si au final on est payé 15 h pour 18 h effectuées cela me semble très correct. Après tout nous avons nous aussi passé un contrat avec l'enseignement catholique, on ne doit pas l'oublier et tenter de se comporter comme si on était un prof du public. Sachant que je trouve tout à fait normal que dans le public des profs refusent d'effectuer des heures sans être payé.
Pour les frais de scolarité, cela dépent des établissements, chez nous c'est 28 € sur 10 mois donc 280 euros à l'année. Beaucoup de familles viennent chez nous car c'est moins cher que dans le public à cause des frais de transport.
Le vrai plus du privé c'est de rester dans sa région de recrutement sauf s'il n'y a pas de poste mais c'est de plus en plus rare. Même si les mutations peuvent suivre des logiques parfois assez étranges, c'est aussi plus simple que dans le public.
Pour les autres différence je suis d'accord que c'est un peu comme dans le public cela dépent des établissements.
Dans le privé, une autre différence importante, c'est qu'il y a un contrat entre la famille et l'établissement, et chacun s'engage à respecter le projet d'établissement donc dans mon collège privé sous contrat, il arrive qu'en fin d'année on ne prolonge pas le contrat parce que la famille ne l'a pas respecté et affirme clairement qu'elle est contre le projet d'établissement. Si bien qu'on peut garder des élèves pénibles quand la famille est d'accord avec nous mais on peut se séparer très rapidement des familles qui refusent d'accepter nos décisions.
Pour les heures supp, c'est un peu facile de dire qu'on peut les imposer à une équipe docile... C'est un peu plus compliqué que cela. Nous avons aussi passer un accord avec l'enseignement privé pour qu'il nous offre un contrat sous certaines conditions, sans ce contrat le CAFEP CAPES n'a aucune valeur c'est pour cela qu'on passe un pré-accord avant l'inscription au concours pour savoir si on adhère bien au caractère propre de l'enseignement sous contrat. Souvent on parle de la religion dans ce caractère propre mais il y a aussi le projet de l'établissement et le projet diocésain. Et souvent, les établissements catholique sous contrat (surtout les collèges) s'engage à mettre devant les élèves des professeurs même en cas d'absence dans la mesure du possible mais en dehors des problèmes de météo dans mon collège on n'a jamais relâché les élèves avant la fin de la journée. C'est aussi pour cela que des familles viennent chez nous. Dire que le chef n'a pas le droit de nous obliger à faire des heures supp, c'est tout de même un raccourci rapide. Souvent les heures supp sont bien payées, ok, parfois il y a un écart avec la réalité mais bon remplacer un prof absent ne demande pas le même boulot qu'une heure avec nos élèves. Souvent le prof absent a tout préparé, il s'agit parfois simplement de surveiller un contrôle. Donc si au final on est payé 15 h pour 18 h effectuées cela me semble très correct. Après tout nous avons nous aussi passé un contrat avec l'enseignement catholique, on ne doit pas l'oublier et tenter de se comporter comme si on était un prof du public. Sachant que je trouve tout à fait normal que dans le public des profs refusent d'effectuer des heures sans être payé.
Pour les frais de scolarité, cela dépent des établissements, chez nous c'est 28 € sur 10 mois donc 280 euros à l'année. Beaucoup de familles viennent chez nous car c'est moins cher que dans le public à cause des frais de transport.
- scot69Modérateur
Je sais que certains établissements privés prennent sur leurs propres fonds pour payer des suppléants ponctuels, des dédoublements de classe... mais ça reste extrêmement marginal.
- Philomène87Grand sage
Manu7 a écrit:Sachant que je trouve tout à fait normal que dans le public des profs refusent d'effectuer des heures sans être payé.
Pas dans le privé, par contre ?
Je refuse haut et fort les heures gratuites, pour l'instant aucun cde ne m'a assignée au tribunal, donc je crois que je suis dans mon droit...
- Manu7Expert spécialisé
Le revers, c'est que ces gens-là sont dans la main du directeur, qui les paye sur les fonds propres de l'établissement (on doit être à 40% de l'effectif... il n'y a que les profs de sports qui sont tous titulaires ! abi ) : on est donc dans une situation d'entreprise privée, absolument incomparable avec celle du public.
Dans un établissement sous contrat c'est impossible. Et dans le privé sous contrat, il n'y a pas de vacataire c'est un statut valable uniquement dans le public, dans le privé sous contrat on a gardé le statut de Maître Auxiliaire ce qui est d'ailleurs une bonne chose car le statut de vacataire nie complètement le fait qu'on travaille dans l'éducation nationale et quand on passe le concours interne un MA conservera toute son ancienneté alors qu'un vacataire conservera dans le meilleur des cas 50% et en cas d'interruption il peut tout perdre !!!
Un établissement sous contrat serait incapable de payer 40 % de ses profs avec ses fonds la somme serait énorme mais de toute manière cela remettrait en cause le contrat car le rectorat doit aussi valider les recrutements c'est dans le contrat...
- MathadorEmpereur
On ne recrute plus de vacataires dans le public, ce sont maintenant des contractuels. Et les MA ne conservent pas toute leur ancienneté, il y a des coefficients caractéristique comme pour les certifiés devenant agrégés.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- scot69Modérateur
Je n'ai jamais compris la différence entre Maître Auxiliaire et Délégué Rectoral.
- ovidianaNiveau 5
Je ne suis pas complètement sûre et je vais me renseigner, mais il me semble que chez nous une partie des suppléants (vacataires, c'est pour le public je crois) est payée directement par l'OGEC. J'avoue que je ne sais pas exactement pourquoi. Ils sont en situation précaire et leur poste repasse au mouvement chaque année (jamais pourvu : certains sont là depuis plus de 10 ans). Il y a aussi pas mal d'heures d'enseignement qui sont payées directement par l'OGEC (dédoublements, initiation à la philo...).Dadoo33 a écrit:
Vous êtes dans quel sorte d’etablissement privé?
C’est l’Etat qui paie les vacataires...
- scot69Modérateur
Alors, si un poste est mis au mouvement, il ne peut pas être payé par l'OGEC.
Ou alors partiellement, mais seules les heures "éducation nationales" sont mises au mouvement.
Ou alors partiellement, mais seules les heures "éducation nationales" sont mises au mouvement.
- ovidianaNiveau 5
Manu7 a écrit:
Un établissement sous contrat serait incapable de payer 40 % de ses profs avec ses fonds la somme serait énorme mais de toute manière cela remettrait en cause le contrat car le rectorat doit aussi valider les recrutements c'est dans le contrat...
oui...je me trompe sûrement. Ce doit être des cas marginaux, peut-être les premiers mois, avant qu'ils n'obtiennent le pré-accord. Une amie a été contactée le vendredi pour prendre des classes le lundi matin. Elle a été payée au lance-pierre pendant presque un an. Elle a été réembauchée cette année avec un vrai contrat : elle doit être payée par l'Etat maintenant. Je vais vérifier tout ça... ça me perturbe...
- ovidianaNiveau 5
scot69 a écrit:Alors, si un poste est mis au mouvement, il ne peut pas être payé par l'OGEC.
Ou alors partiellement, mais seules les heures "éducation nationales" sont mises au mouvement.
Les postes passent au mouvement mais ne sont jamais pourvus par des titulaires. On en avait 23 dans ce cas à la rentrée, cela m'a effarée quand j'ai vu la liste. C'est pour cela qu'on reconduit les suppléants. Je vais vérifier leur statut exact et leur mode de rémunération : enquête !
- scot69Modérateur
23???? WAOUUUUU
Chez nous il y en a une petite dizaine et on trouve ça énorme!
Surtout en maths je suppose???
Chez nous il y en a une petite dizaine et on trouve ça énorme!
Surtout en maths je suppose???
- Manu7Expert spécialisé
Je refuse haut et fort les heures gratuites, pour l'instant aucun cde ne m'a assignée au tribunal, donc je crois que je suis dans mon droit...
Oui je comprends le principe, mais au moment où on fait les heures on ne sait pas si elles seront payées ou pas. Mais nous avons aussi passé un contrat et si notre attitude s'oppose trop souvent au projet, à la fin on pourrait bien avoir des ennuis et si on perd son contrat le tribunal se jugera incompétent. C'est déjà arrivé...
- [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?
- Jeunes professeurs d'histoire-géographie : l'E.N. vous offre un mois de formation en Allemagne.
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- Passer du public au privé... sous conditions
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