- fandorineNiveau 9
Philomène87 a écrit:Possible, mais comment les cde pourraient-ils recruter leurs enseignants ? Cela signifierait-il que même si on a le concours, rien ne garantirait qu'on ait un poste, dans ce cas ?
Bon, pour l'heure, ce sont surtout les CDE qui n'ont pas la garantie d'avoir des enseignants: http://www.ledauphine.com/isere-nord/2017/10/07/des-profs-pour-nos-enfants
Le Dauphiné a écrit:Manifestation: "Des profs pour nos enfants"
[...] La FCPE (fédération des conseils de parents d'élèves) tenait aussi à dénoncer une situation catastrophique dans toute le secteur avec une pénurie de 200 profs dans tout le département de l'Isère.
- lemigouNiveau 6
Lefteris a écrit:Si on lit bien les différentes proses de la CC, on s'aperçoit qu'ils proposent des nouveautés pour les entrants dans le métier. Le double statut, dont nous parlons souvent, se profile nettement. Et ensuite on sait comme ça se passe : au bout d'un moment, il y a un effet de bascule. Ceux qui sont encore fonctionnaires ancienne version sont isolés, subissent des pressions multiples, voient leurs obligations suffisamment transformées pour qu'on leur rende la vie infernale (mobilité géographique ou fonctionnelle bien pourrie par exemple) s'ils n'acceptent pas de basculer dans le nouveau statut. Le bouleversement quasi total prend une vingtaine d'année. Regardons du côté de France Télécom (début des réformes 1993...) , de la Poste en ce moment, des fonctionnaires de la DDE.Reine Margot a écrit:Obligation de mobilité? Avec 800 000 profs sur le territoire? Ca va être amusant tiens à organiser.
Mais on me dit dans l'oreillette que le statut de fonctionnaire d'état va disparaître de toute façon dans l'EN, et que les profs devront à l'avenir démarcher les établissements pour trouver un poste (cf la territoriale). Cher Gregwb, réjouis-toi, tes voeux vont bientôt être exaucés.
Donc, comme je le répète hélas souvent, en souhaitant me tromper lourdement sur ce cas, l'enseignant de moins de quarante ans a beaucoup, beaucoup de souci à se faire.
C'est exactement ce que l'on commence à faire en douce dans certaines académies avec la modification du statut des profs de LCA et la négation de leur trivalence :
https://www.neoprofs.org/t113970-vs-2017-2018-de-lettres-classiques-avec-une-partie-etiquetee-lettres-modernes-pour-le-francais
- RendashBon génie
Je suis curieux de savoir comment sera réglé le problème de l'attractivité de certaines zones. Pour le moment, on peut y envoyer des professeurs, puisqu'ils sont fonctionnaires et tenus de prendre leur poste ; mais faute d'assez de candidats pour prendre des postes fixes, ce sont des TZR qui sont affectés à l'année. Donc en cas de besoin, on doit faire appel à des contractuels ... et dans les régions où le vivier de contractuels est quasi inexistant, on est déjà confronté à une forte pénurie.
Mais sans statut de fonctionnaire, donc obligation de mobilité, bon courage pour trouver des professeurs. Même la sacro-sainte polyvalence, qui conduit à recruter des ingénieurs pour combler les trous en physique et maths dans mon bahut, ne résoudra pas ce problème.
Mais sans statut de fonctionnaire, donc obligation de mobilité, bon courage pour trouver des professeurs. Même la sacro-sainte polyvalence, qui conduit à recruter des ingénieurs pour combler les trous en physique et maths dans mon bahut, ne résoudra pas ce problème.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Je suis curieux de savoir comment sera réglé le problème de l'attractivité de certaines zones. Pour le moment, on peut y envoyer des professeurs, puisqu'ils sont fonctionnaires et tenus de prendre leur poste ; mais faute d'assez de candidats pour prendre des postes fixes, ce sont des TZR qui sont affectés à l'année. Donc en cas de besoin, on doit faire appel à des contractuels ... et dans les régions où le vivier de contractuels est quasi inexistant, on est déjà confronté à une forte pénurie.
Mais sans statut de fonctionnaire, donc obligation de mobilité, bon courage pour trouver des professeurs. Même la sacro-sainte polyvalence, qui conduit à recruter des ingénieurs pour combler les trous en physique et maths dans mon bahut, ne résoudra pas ce problème.
Ils s'en moqueront. Ce sera le CA qui aura le procès et non l'Etat. Ensuite, ça favorisera le privé. Si des territoires sont en déshérence, on augmentera le nombre d'élèves par classe et on aura des missions de charité avec des jeunes étudiants favorisés faisant leur B-A.
- AwottNiveau 10
Rendash a écrit:Je suis curieux de savoir comment sera réglé le problème de l'attractivité de certaines zones.
On regroupera les classes, on fait des cours à distance, des contractuels et/ou des bénévoles pour l'application d'une feuille de route type pour des cours d'application bref l'éducation aura la nécessité d'innover, de trouver des solutions !
Et au pire on ne fera que creuser un peu plus les inégalités territoriales. Ceux qui souhaitent une éducation de qualité peuvent bien se montrer mobile et déménager.
- Supatard33Niveau 5
J'ai du mal à croire que le gouvernement ira jusqu'au bout de cette logique. Si les grèves sont bien suivies il sera obligé de reculer. Autrement on risque d'aller au devant d'une crise sans précédent dans le métier. J'avais lu un rapport (mais je n'ai malheureusement plus la source) qui indiquait que seuls 4% des profs étaient en faveur d'une gestion managériale des profs par les CDE. Ce type de gestion est déjà un échec dans les autres pays. Cela signifierait la fin de l'Education nationale. Les parents sont-ils prêts à accepter cela?
- LefterisEsprit sacré
Tu as tout à fait raison, ce serait une mesure qui n'aurait que pour objet de mettre au pas, punir. Je ne vois pas qui deviendrait enseignant dans de telles conditions. Déjà, il faut souvent attendre( comme dans toute la FPE) pour avoir un poste le poste géographiquement convoité. Si une fois installé il faut être éjecté, se pourrir la vie, même pas la peine d'envisager ce métier. Personnellement, après la destruction de ma discipline, la seule chose qui me reste est la proximité de mon emploi, tout le reste est un échec. Métier peu intéressant et de plus en plus crevant, perte énorme de traitement , retraite repoussée, sans compter le temps épuisant à passer l'agreg en bossant. Je ne me vois donc pas prendre les transports parce que des gens estiment par pure idéologie "bougiste" que je dois voir à une heure de transport ce qu'est une STMG ou que je dois corriger à la chaîne des copies d'élèves identiques au motif que je ne connais pas assez ce niveau. Punitif, grotesque, absurde, sans intérêt pour le service public.KinetteKinette a écrit:
Ahahaha... donc parce que tes gosses se payent la garderie et les longues journées, tant pis pour les autres qui ont pu/fait le choix de s'installer à proximité et limitent le temps de garde des gosses?
Ben mon coco, vu nos salaires, si ton super système s'appliquait, y aurait plus grand monde pour faire prof. Perso, la balance entre travail dans le privé et le public s'est fait sur cet aspect "temps pour la famille". Dans le privé, j'avais certes de temps en temps des missions, mais sinon j'avais des horaires réguliers, des temps de trajet réduits, et pas la menace de changer régulièrement de lieu de travail sans qu'on me demande mon avis.
Quand aux 5-10 minutes... lol comme diraient les élèves.
De mon collège, le premier lycée est à plus de 30minutes de route (et encore en prenant l'autoroute, merci pour le portefeuille). Financièrement, ça me ferait une énorme chute de revenus, entre la garderie et l'essence+amortissement de la voiture (conclusion: j'aurais hésité à acheter ma baraque, dans ces supers conditions que tu proposes. Mais la paupérisation des profs n'est certainement pas ton problème). Et pourtant, nous sommes dans une zone rurale, mais pas si isolée que ça.
Je me demande bien dans quel monde tu vis.
K
K
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Je suis curieux de savoir comment sera réglé le problème de l'attractivité de certaines zones. Pour le moment, on peut y envoyer des professeurs, puisqu'ils sont fonctionnaires et tenus de prendre leur poste ; mais faute d'assez de candidats pour prendre des postes fixes, ce sont des TZR qui sont affectés à l'année. Donc en cas de besoin, on doit faire appel à des contractuels ... et dans les régions où le vivier de contractuels est quasi inexistant, on est déjà confronté à une forte pénurie.
Mais sans statut de fonctionnaire, donc obligation de mobilité, bon courage pour trouver des professeurs. Même la sacro-sainte polyvalence, qui conduit à recruter des ingénieurs pour combler les trous en physique et maths dans mon bahut, ne résoudra pas ce problème.
Ils s'en moqueront. Ce sera le CA qui aura le procès et non l'Etat. Ensuite, ça favorisera le privé. Si des territoires sont en déshérence, on augmentera le nombre d'élèves par classe et on aura des missions de charité avec des jeunes étudiants favorisés faisant leur B-A.
Dans ma zone, au fin fond de l'Ain, le collège privé a les mêmes problèmes de recrutement, plus visibles parce que faute de TZR et piochant dans le même vivier de contractuels que les collèges publics de secteur, il ne parvient pas à remplacer.On est en plein dans le creusement des inégalités territoriales, là.
Mais les parents du secteur ne sont pas ceux qui feront le plus de bruit, c'est vrai
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- celitianSage
J'ai l'impression que tu confonds mobilité et promotion, dans beaucoup de secteurs le salarié bouge pour obtenir un poste plus intéressant.gregwb a écrit:KinetteKinette a écrit:(plein de choses)
Je connais des gens dans le privé ou dans le public qui ont obligations de changé de poste tous les 5-6-7 ou 8 ans (banques, cadres SNCF ....). On peut toujours trouver un contre-exemple qui grippe la machine. C'est alors qu'intervient le cas par cas qui reste, il est vrai, à améliorer grandement dans l'Education Nationale
Sinon il est possible d'avoir une clause de mobilité dans le contrat de travail mais il y a beaucoup de règles légales à respecter qui sont très restrictives.
- DiplomateNiveau 5
Rendash,j'ai l'impression que c'est le contraire de ce que tu dis qui se déroule actuellement dans certaines académies non attractives comme Créteil qui gère le 77,93,94.
Les profs contractuels intérimaires et en CDD y sont surreprésentés car il ya une pénurie de fonctionnaires et des démissions à la pelle de titulaires.
En début de carrière pour un stagiaire qui vient de province ,la différence entre son salaire pour aller se galérer dans une académie difficile avec déménagement et tutti quanti et celle d'un contractuel n'est pas si énorme .
Le jeune fonctionnaire aura un emploi à vie ce qui n'est pas rien mais encore faut-il qu'il veuille un emploi à vie dans l'EN.
Rien n'est moins sûr.
Les profs contractuels intérimaires et en CDD y sont surreprésentés car il ya une pénurie de fonctionnaires et des démissions à la pelle de titulaires.
En début de carrière pour un stagiaire qui vient de province ,la différence entre son salaire pour aller se galérer dans une académie difficile avec déménagement et tutti quanti et celle d'un contractuel n'est pas si énorme .
Le jeune fonctionnaire aura un emploi à vie ce qui n'est pas rien mais encore faut-il qu'il veuille un emploi à vie dans l'EN.
Rien n'est moins sûr.
- ElyasEsprit sacré
@Rendash dans l'Académie d'Amiens, on a proposé à des professeurs de faire des cours par visio-conférence à des classes qui sont dans d'autres bahuts. Après, tu as aussi la possibilité de créer des MOOC's encadrés par des gens qui ne sont pas professeurs.
- RendashBon génie
Diplomate a écrit:Rendash,j'ai l'impression que c'est le contraire de ce que tu dis qui se déroule actuellement dans certaines académies non attractives comme Créteil qui gère le 77,93,94.
Les profs contractuels intérimaires et en CDD y sont surreprésentés car il ya une pénurie de fonctionnaires et des démissions à la pelle de titulaires.
En début de carrière pour un stagiaire qui vient de province ,la différence entre son salaire pour aller se galérer dans une académie difficile avec déménagement et tutti quanti et celle d'un contractuel n'est pas si énorme .
Le jeune fonctionnaire aura un emploi à vie ce qui n'est pas rien mais encore faut-il qu'il veuille un emploi à vie dans l'EN.
Rien n'est moins sûr.
C'est parce qu'à Créteil, le vivier de contractuels est élevé, grâce à la proximité de Paris. Dans mon secteur en revanche, les contractuels viennent de loin, parfois très loin ; il n'y en a pas dans la ville elle-même, sauf cas de deux collègues qui, contractuels depuis des années, se sont installés.
A la louche, il y a dans mon collège actuel quasiment un tiers de contractuels et un tiers de TZR.
Elyas a écrit:@Rendash dans l'Académie d'Amiens, on a proposé à des professeurs de faire des cours par visio-conférence à des classes qui sont dans d'autres bahuts. Après, tu as aussi la possibilité de créer des MOOC's encadrés par des gens qui ne sont pas professeurs.
Bon courage pour tirer quelque chose de MOOCs dans un bahut REP+.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Diplomate a écrit:Rendash,j'ai l'impression que c'est le contraire de ce que tu dis qui se déroule actuellement dans certaines académies non attractives comme Créteil qui gère le 77,93,94.
Les profs contractuels intérimaires et en CDD y sont surreprésentés car il ya une pénurie de fonctionnaires et des démissions à la pelle de titulaires.
En début de carrière pour un stagiaire qui vient de province ,la différence entre son salaire pour aller se galérer dans une académie difficile avec déménagement et tutti quanti et celle d'un contractuel n'est pas si énorme .
Le jeune fonctionnaire aura un emploi à vie ce qui n'est pas rien mais encore faut-il qu'il veuille un emploi à vie dans l'EN.
Rien n'est moins sûr.
C'est parce qu'à Créteil, le vivier de contractuels est élevé, grâce à la proximité de Paris. Dans mon secteur en revanche, les contractuels viennent de loin, parfois très loin ; il n'y en a pas dans la ville elle-même, sauf cas de deux collègues qui, contractuels depuis des années, se sont installés.
A la louche, il y a dans mon collège actuel quasiment un tiers de contractuels et un tiers de TZR.Elyas a écrit:@Rendash dans l'Académie d'Amiens, on a proposé à des professeurs de faire des cours par visio-conférence à des classes qui sont dans d'autres bahuts. Après, tu as aussi la possibilité de créer des MOOC's encadrés par des gens qui ne sont pas professeurs.
Bon courage pour tirer quelque chose de MOOCs dans un bahut REP+.
Mais ça, ils s'en balancent.
- RendashBon génie
Ils s'en balanceront jusqu'à ce que les démissions des gens censés encadrer des élèves dans ces conditions soient si massives qu'elles poseront à nouveau le problème, et que des problèmes graves éclatent. On a déjà pas mal de soucis au quotidien faute d'AED en nombre suffisant.
Notez que d'ici là, je m'en balancerai aussi, je serai déjà allé voir ailleurs.
J'ajoute que j'espère que les responsables de ce genre de choses le paieront, et très chèrement.
Notez que d'ici là, je m'en balancerai aussi, je serai déjà allé voir ailleurs.
J'ajoute que j'espère que les responsables de ce genre de choses le paieront, et très chèrement.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Une passanteEsprit éclairé
Il me semble pourtant que le chaos de l'encadrement pour les ateliers périscolaires dans le primaire devrait servir de leçon, travailler avec des enfants / des adolescents, c'est un vrai métier, de même qu'enseigner...
- DaphnéDemi-dieu
Au RU aussi. Ce n'est pas un concours, c'est un examen, donc tu as ton diplôme et tu cherches.Lowpow29 a écrit:Philomène87 a écrit:Possible, mais comment les cde pourraient-ils recruter leurs enseignants ? Cela signifierait-il que même si on a le concours, rien ne garantirait qu'on ait un poste, dans ce cas ?
C'est le cas en Allemagne où le concours n'en est pas un justement mais seulement un "examen d'état". Tu obtiens l'examen d'état dans deux ou trois matières (examen + stage) puis tu vas passer des entretiens auprès des chefs d'établissement ! Donc oui, dans l'absolu, tu peux être prof et au chômage :|
Comme pas mal de gens veulent rester chez eux, ça vous laisse imaginer...
- ElyasEsprit sacré
C'est la même chose aux Etats-Unis et au Québec.
- LefterisEsprit sacré
Pour les problèmes graves et massifs, tu as raison, on y va. Là où tu te trompes sans doute, c'est sur le fait qu'ils le paieront. Ce ne seront plus les mêmes gens en place, chacun accusera l'autre avec l'effet de retardement que provoquent les mesures. Ensuite, cette caste qui se distribue les places n'en a pas grand -chose à faire dans le fond, tant qu'il n'y a pas de répercussion immédiate. Ca sera la faute à la formation, aux universités qui forment mal, aux salauds de démissionnaires, aux étudiants qui fuient les concours, etc. On trouvera des fausses explications, on diagnostiquera des causes inexactes, on occultera les vraies, et ainsi de suite, comme maintenant.Rendash a écrit:Ils s'en balanceront jusqu'à ce que les démissions des gens censés encadrer des élèves dans ces conditions soient si massives qu'elles poseront à nouveau le problème, et que des problèmes graves éclatent. On a déjà pas mal de soucis au quotidien faute d'AED en nombre suffisant.
Notez que d'ici là, je m'en balancerai aussi, je serai déjà allé voir ailleurs.
J'ajoute que j'espère que les responsables de ce genre de choses le paieront, et très chèrement.
Tout en se réjouissant sans le clamer de pouvoir embaucher à bas prix une armée de précaires, qui seront devant élèves, même avec une stabilité faible et un niveau de formation fragile.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- KimberliteExpert
Bon OK, j'ai ptêtre exagéré... mais j'avoue que, maintenant, les manuels trop "scolaires" me gonflent magistralement. Certains manuels sont bons, mais pas de librairie à moins de 3/4 d'heure de route de chez moi, et encore faudrait-il qu'ils aient quelque chose d'intéressant. Je pourrais commander des livres sans les feuilleter, mais je n'aime pas. Et internet permet souvent d'aller tellement plus vite...Sulfolobus a écrit:Autant je suis d'accord sur le reste du message, autant là je pense que tu surestimes très largement le savoir des collègues les plus savants. La biologie et la géologie sont des disciplines extrêmement vastes et autant il n'est pas rare de pouvoir maitriser à fond un sous-domaine quand on prend le temps de se former et lire les publications scientifiques (ce qui n'est déjà pas facile, ne serait-ce que parce qu'il faut un accès aux publications scientifiques), autant il est illusoire d'espérer avoir ce niveau dans la totalité de ces deux disciplines. Il y a toujours à apprendre des ouvrages publiés pour les seconds cycles universitaires, d'autant plus que ces deux disciplines évoluent rapidement. Après, oui on peut faire le choix de s'intéresser en priorité à un sous-domaine et monter au niveau des publications de recherche, mais ça reste un sous-domaine et cet intérêt doit être continuellement poursuivi.KinetteKinette a écrit:Cher gregwb, dans ma discipline (comme dans d'autres) nous sommes beaucoup à atterrir dans l'enseignement après une reconversion. Beaucoup ont un bac+5 voire +8. Au niveau des connaissances, ils peuvent souvent en remontrer à nos formateurs, voire aux inspecteurs.
A ce niveau, c'est souvent inutile d'aller acheter des livres ou faire des MOOC (merci, je suis assez derrière un ordi...), et les sources d'infos que l'on a sont souvent des publications en anglais.
Dois-je donc, à chaque fois que je fais une recherche sur le net pour compléter mes savoirs, joindre le PDF de la publication à mon IPR? Faut-il également que je télécharge toutes les émissions de France Culture ou France Inter que j'écoute (souvent bien plus rentables que les formations académiques)?
K.
Et bon, il faut voir aussi que pour enseigner au collège, ça sert à quoi de pouvoir parler d'évolution par cliquet ou de subsidence?
OK j'ai dû me remettre à niveau sur la partie climato à cause de la réforme du collège: je l'ai fait sans manuel universitaire, ça a pas si mal marché ;-)
J'avais les bases pour aller plus loin, j'ai farfouillé sur le net en jonglant entre sites en français et en anglais, et consultant des articles scientifiques, des articles non scientifiques, même wikipédia j'avoue. J'ai été assez effarée qu'un collègue envisage de faire expérimenter l'effet de serre aux élèves en mesurant la température sous un verre et sans le verre : l'effet de serre n'est pas dû à un effet de "couvercle" comme dans les serres, contrairement à ce que son nom laisse supposer... la seule modélisation possible que j'aie trouvé est en jouant sur la quantité de vapeur d'eau.... Mais ce genre de truc se lit dans des documents plus ou moins officiels, genre Eduscol, de même qu'on trouve dans des manuels que c'est la cassure des failles tectoniques qui est cause des séismes (alors que les failles existent déjà, et que le terme physique de "rupture" est compris de travers par plus de 50% des collègues et du coup enseigné de travers). Je n'ai pourtant fait de la géologie qu'en première année de fac, le reste c'est de la curiosité et de la logique...
Bref, je ne dis pas que je fais tout bien (parfois je réalise après coup que j'ai dit des trucs inexacts) et c'est souvent que, suite à des questions d'élèves, je retourne à la pêche aux infos. Mais à l'heure où l'on nous serine que les élèves ont de nouvelles façons d'apprendre grâce au numérique, je trouve étrange que l'on considère que les profs, eux, doivent s'en tenir à ce que l'institution pense bonne pour eux.
K
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- Spoiler:
- frecheGrand sage
KinetteKinette a écrit:
OK j'ai dû me remettre à niveau sur la partie climato à cause de la réforme du collège: je l'ai fait sans manuel universitaire, ça a pas si mal marché ;-)
J'avais les bases pour aller plus loin, j'ai farfouillé sur le net en jonglant entre sites en français et en anglais, et consultant des articles scientifiques, des articles non scientifiques, même wikipédia j'avoue. J'ai été assez effarée qu'un collègue envisage de faire expérimenter l'effet de serre aux élèves en mesurant la température sous un verre et sans le verre : l'effet de serre n'est pas dû à un effet de "couvercle" comme dans les serres, contrairement à ce que son nom laisse supposer... la seule modélisation possible que j'aie trouvé est en jouant sur la quantité de vapeur d'eau.... Mais ce genre de truc se lit dans des documents plus ou moins officiels, genre Eduscol, de même qu'on trouve dans des manuels que c'est la cassure des failles tectoniques qui est cause des séismes (alors que les failles existent déjà, et que le terme physique de "rupture" est compris de travers par plus de 50% des collègues et du coup enseigné de travers). Je n'ai pourtant fait de la géologie qu'en première année de fac, le reste c'est de la curiosité et de la logique...
Je ne suis pas d'accord avec toi, même si effectivement dans un cas c'est un solide et dans l'autre un gaz qui conserve l'énergie thermique, le principe de base est le même. Je ne vois pas où elle le problème. Ce n'est pas nécessairement une modélisation, mais une illustration de la différence avec/sans phénomène de conservation d'une partie plus ou moins importante de l'énergie thermique.
- SulfolobusÉrudit
Amazon permet souvent de feuilleter les livres. C'est la meilleure bibliothèque scientifique française que je connais. Sinon BU (mais ça suppose d'en avoir une pas trop loin).KinetteKinette a écrit:
Bon OK, j'ai ptêtre exagéré... mais j'avoue que, maintenant, les manuels trop "scolaires" me gonflent magistralement. Certains manuels sont bons, mais pas de librairie à moins de 3/4 d'heure de route de chez moi, et encore faudrait-il qu'ils aient quelque chose d'intéressant. Je pourrais commander des livres sans les feuilleter, mais je n'aime pas. Et internet permet souvent d'aller tellement plus vite...
Oh à rien. Mais il y la passion que l'on peut vouloir nourrir.Et bon, il faut voir aussi que pour enseigner au collège, ça sert à quoi de pouvoir parler d'évolution par cliquet ou de subsidence?
Je ne considère pas que je doive m'en tenir à ce que l'institution pense bon pour moi. Je vais là où ma curiosité m'amène.Mais à l'heure où l'on nous serine que les élèves ont de nouvelles façons d'apprendre grâce au numérique, je trouve étrange que l'on considère que les profs, eux, doivent s'en tenir à ce que l'institution pense bonne pour eux.
- RogerMartinBon génie
Rendash a écrit:Elyas a écrit:Rendash a écrit:Je suis curieux de savoir comment sera réglé le problème de l'attractivité de certaines zones. Pour le moment, on peut y envoyer des professeurs, puisqu'ils sont fonctionnaires et tenus de prendre leur poste ; mais faute d'assez de candidats pour prendre des postes fixes, ce sont des TZR qui sont affectés à l'année. Donc en cas de besoin, on doit faire appel à des contractuels ... et dans les régions où le vivier de contractuels est quasi inexistant, on est déjà confronté à une forte pénurie.
Mais sans statut de fonctionnaire, donc obligation de mobilité, bon courage pour trouver des professeurs. Même la sacro-sainte polyvalence, qui conduit à recruter des ingénieurs pour combler les trous en physique et maths dans mon bahut, ne résoudra pas ce problème.
Ils s'en moqueront. Ce sera le CA qui aura le procès et non l'Etat. Ensuite, ça favorisera le privé. Si des territoires sont en déshérence, on augmentera le nombre d'élèves par classe et on aura des missions de charité avec des jeunes étudiants favorisés faisant leur B-A.
Dans ma zone, au fin fond de l'Ain, le collège privé a les mêmes problèmes de recrutement, plus visibles parce que faute de TZR et piochant dans le même vivier de contractuels que les collèges publics de secteur, il ne parvient pas à remplacer.On est en plein dans le creusement des inégalités territoriales, là.
Mais les parents du secteur ne sont pas ceux qui feront le plus de bruit, c'est vrai
Entièrement d'accord avec toi Rendash. Le souci ne date pas d'aujourd'hui. Il y a une dizaine d'années des collègues d'une ville de province m'avaient raconté qu'une étudiante ayant raté la L3 était recrutée par le meilleur lycée public de centre-ville pour faire des heures dans une terminale.
Et on parle d'une ville universitaire, alors qu'il y a quelques coins en France où l'on est à deux heures d'une fac.
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- FenrirFidèle du forum
Supatard33 a écrit:J'ai du mal à croire que le gouvernement ira jusqu'au bout de cette logique. Si les grèves sont bien suivies il sera obligé de reculer. Autrement on risque d'aller au devant d'une crise sans précédent dans le métier. J'avais lu un rapport (mais je n'ai malheureusement plus la source) qui indiquait que seuls 4% des profs étaient en faveur d'une gestion managériale des profs par les CDE. Ce type de gestion est déjà un échec dans les autres pays. Cela signifierait la fin de l'Education nationale. Les parents sont-ils prêts à accepter cela?
Ha ha ha ha ha. Tout a été fait depuis 15 ans (plus) pour que le corps enseignant n'en soit plus un, que chacun roule pour lui, et en corollaire que la grève ne soit plus vue comme un moyen de lutte. Dans un pays où le gouvernement se sert des grèves comme baromètre, c'est malin. J'ai constaté en septembre les effets dévastateurs du passage en force de la réforme des collèges. On était deux à faire grève le 12. L'état ne craint plus les grèves des enseignants. Malheureusement à raison, les jeunes n'ont pas l'esprit de corps, les vieux sont las et fatigués de se "sacrifier" pour rien.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- stenchMonarque
Supatard33 a écrit:J'ai du mal à croire que le gouvernement ira jusqu'au bout de cette logique. Si les grèves sont bien suivies il sera obligé de reculer.
Voilà exactement pourquoi je pense qu'il aura au bout de sa logique...
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- OlympiasProphète
Elyas a écrit:@Rendash dans l'Académie d'Amiens, on a proposé à des professeurs de faire des cours par visio-conférence à des classes qui sont dans d'autres bahuts. Après, tu as aussi la possibilité de créer des MOOC's encadrés par des gens qui ne sont pas professeurs.
N'importe quoi. Toujours chercher des solutions crétines au lieu de réfléchir sérieusement aux raisons de la désaffection pour le métier d'enseignant. Nous ne sommes pas sortis des ronces.
- JPhMMDemi-dieu
En même temps, ils l'ont bien cherché ! Je me souviens du temps où ils défilaient tous à la télévision pour nous dire que payer des enseignants à rien faire d'autre pendant des mois qu'attendre un poste pour remplacer un collègue en arrêt était un scandale, et qu'il fallait enfin mettre tous ces gens au travail.RogerMartin a écrit:Rendash a écrit:Elyas a écrit:Rendash a écrit:Je suis curieux de savoir comment sera réglé le problème de l'attractivité de certaines zones. Pour le moment, on peut y envoyer des professeurs, puisqu'ils sont fonctionnaires et tenus de prendre leur poste ; mais faute d'assez de candidats pour prendre des postes fixes, ce sont des TZR qui sont affectés à l'année. Donc en cas de besoin, on doit faire appel à des contractuels ... et dans les régions où le vivier de contractuels est quasi inexistant, on est déjà confronté à une forte pénurie.
Mais sans statut de fonctionnaire, donc obligation de mobilité, bon courage pour trouver des professeurs. Même la sacro-sainte polyvalence, qui conduit à recruter des ingénieurs pour combler les trous en physique et maths dans mon bahut, ne résoudra pas ce problème.
Ils s'en moqueront. Ce sera le CA qui aura le procès et non l'Etat. Ensuite, ça favorisera le privé. Si des territoires sont en déshérence, on augmentera le nombre d'élèves par classe et on aura des missions de charité avec des jeunes étudiants favorisés faisant leur B-A.
Dans ma zone, au fin fond de l'Ain, le collège privé a les mêmes problèmes de recrutement, plus visibles parce que faute de TZR et piochant dans le même vivier de contractuels que les collèges publics de secteur, il ne parvient pas à remplacer.On est en plein dans le creusement des inégalités territoriales, là.
Mais les parents du secteur ne sont pas ceux qui feront le plus de bruit, c'est vrai
Entièrement d'accord avec toi Rendash. Le souci ne date pas d'aujourd'hui. Il y a une dizaine d'années des collègues d'une ville de province m'avaient raconté qu'une étudiante ayant raté la L3 était recrutée par le meilleur lycée public de centre-ville pour faire des heures dans une terminale.
Et on parle d'une ville universitaire, alors qu'il y a quelques coins en France où l'on est à deux heures d'une fac.
C'est fait, ils ont ce qu'ils ont voulu, qu'ils ne viennent pas pleurer parce qu'il n'y a plus personne pour faire des remplacements. C'est précisément ce que l'immense majorité des Français a demandé d'avoir. Belle conquête !
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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