- V.MarchaisEmpereur
C'est aussi ce que je vois se dessiner, Lemigou. C'est pour ça que je pense que la réponse que t'a faite ton syndicat est inadéquate. Ils n'ont pas pris la mesure de ce qui est en train de se passer. Je suis en réunion académique demain, je vais essayer de les alerter, justement. Il faut le faire AVANT le prochain mouvement et apporter des réponses aux collègues qui ne savent que faire de leur VS.
- lemigouNiveau 6
V.Marchais a écrit:C'est aussi ce que je vois se dessiner, Lemigou. C'est pour ça que je pense que la réponse que t'a faite ton syndicat est inadéquate. Ils n'ont pas pris la mesure de ce qui est en train de se passer. Je suis en réunion académique demain, je vais essayer de les alerter, justement. Il faut le faire AVANT le prochain mouvement et apporter des réponses aux collègues qui ne savent que faire de leur VS.
Merci beaucoup, Véronique !
En effet, il va falloir dans les prochains jours que nous décidions que faire de nos VS. Il serait bon que les syndicats nous donnent une réponse sensée et se rendent vraiment compte de ce qui se passe...
- ArmideNeoprof expérimenté
J'ai appelé le snes et fait remonter toutes les craintes évoquées dans ce fil. Ils ne sont pas alarmés, pour eux c'est simplement comptable. Néanmoins, la personne que j'ai eue au téléphone m'a promis qu'ils ont entendu l'alerte, qu'ils sont vigilants sur ces points ( d'autant plus que les appels de LC semblent se multiplier depuis le début de la semaine), et qu'ils sont en attente de réponses rassurantes venues de plus haut ( je n'ai pas bien saisi d'où...).
Bref, je me tiens un de ces cafards en ce moment...
Bref, je me tiens un de ces cafards en ce moment...
- HayneeNiveau 7
C'est aussi exactement ce que je pense. C'est bien pour cela qu'il est très grave d'entendre un supérieur hiérarchique ou un syndicat dire, soit par manque de clairvoyance soit par idéologisme pur, que "ce n'est pas grave", que "ce n'est qu'un jeu d'écriture". Je suis consternée quand j'entends, de plus en plus fréquemment autour de moi, des Lettres Modernes (des TZR pour la majorité, mais pas seulement) dire qu'ils envisagent de passer le CAPES de LC "pour enfin être tranquilles". On assassine les enseignants de Lettres Classiques, professionnellement et aussi humainement, dans une quasi indifférence qui, parfois, va jusqu'au sein de l'équipe de Lettres. La curée a commencé, ça ne laisse, malheureusement, aucun doute, et je suis bien sceptique quant aux moyens d'agir, et leur efficacité, alors que tant de gens ont un intérêt certain à la disparition de l'enseignement des langues anciennes, au moins dans le secondaire. Après, on aura beau jeu de qualifier Macron d'"homo novus" qui cite tellement bien les pages roses du dictionnaire... Quidquid latine dictum, altum videtur.lemigou a écrit:Je pense qu'il s'agit d'une stratégie d'étranglement et de création de pénurie larvée.
- A chaque fois qu'un prof de LC partira à la retraite, on supprimera le poste. En effet, comment imaginer que l'administration maintiendra un poste de titulaire pour 5-6-7h de latin. Et la partie français sera faite par un bmp ou autre...
- A chaque fois qu'un prof de LC mutera, son poste ne passera pas au mouvement et sera aussi supprimé car il représente trop peu d'heures.
- Les profs de LC qui restent encore se retrouveront sur plusieurs établissements et dans la même situation que les profs d'Allemands...
Ainsi, on détruit à petit feu et de manière souterraine ce qui reste des LCA.
- lemigouNiveau 6
Armide a écrit:J'ai appelé le snes et fait remonter toutes les craintes évoquées dans ce fil. Ils ne sont pas alarmés, pour eux c'est simplement comptable. Néanmoins, la personne que j'ai eue au téléphone m'a promis qu'ils ont entendu l'alerte, qu'ils sont vigilants sur ces points ( d'autant plus que les appels de LC semblent se multiplier depuis le début de la semaine), et qu'ils sont en attente de réponses rassurantes venues de plus haut ( je n'ai pas bien saisi d'où...).
Bref, je me tiens un de ces cafards en ce moment...
Tout pareil. Depuis que j'ai vu ma VS, je ne dors très mal et ce qui m'énerve le plus, c'est que les syndicats ne semblent pas mesurer le problème...
- AtolijoahNiveau 4
VS dans mon casier ce matin. Deux parties :
-Discipline : Lettres Classiques / Nature du support : chaire - définitif / mes heures de latin
-Discipline : Lettres Modernes / Nature du service : complément de service reçu - Provisoire /mes heures de français
-Discipline : Lettres Classiques / Nature du support : chaire - définitif / mes heures de latin
-Discipline : Lettres Modernes / Nature du service : complément de service reçu - Provisoire /mes heures de français
- DeliaEsprit éclairé
Lettres modernes, au pluriel, pour désigner le seul français !
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- AtolijoahNiveau 4
J'imagine que le pluriel est justifié par les heures de "culture générale et expression" pour les BTS... :|
- archebocEsprit éclairé
pseudo-intello a écrit:Chez moi aussi, les heures de français sont étiquetées lettres modernes, et c'est vexant.
Je ne me suis pas battue contre à grande échelle. En revanche, je demande à mes chefs, au sein du collège, d'appeler le français français, après leur avoir rappelé que j'étais profs de lettres classiques DONC de latin et de grec et de français, et que j'étais tout aussi légitime que mes collègues de lettre modernes à enseigner le français.
Encore plus légitime.
Je cherche la référence de Pagnol, dont le père instituteur dit que sans le latin, on ne peut pas bien maîtriser le français.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Pas d'alarme car tu es sur le,poste. En revanche, l'etiquetage du poste sera vérifié lors du ctsd qui examine les postes par établissement, soit en mars. Il faudra peut-être envoyer un mail au snes de ton département pour leur demander de vérifier.lemigou a écrit:Armide a écrit:J'ai appelé le snes et fait remonter toutes les craintes évoquées dans ce fil. Ils ne sont pas alarmés, pour eux c'est simplement comptable. Néanmoins, la personne que j'ai eue au téléphone m'a promis qu'ils ont entendu l'alerte, qu'ils sont vigilants sur ces points ( d'autant plus que les appels de LC semblent se multiplier depuis le début de la semaine), et qu'ils sont en attente de réponses rassurantes venues de plus haut ( je n'ai pas bien saisi d'où...).
Bref, je me tiens un de ces cafards en ce moment...
Tout pareil. Depuis que j'ai vu ma VS, je ne dors très mal et ce qui m'énerve le plus, c'est que les syndicats ne semblent pas mesurer le problème...
- ArmideNeoprof expérimenté
Qu'est-ce que le ctsd ?
- IphigénieProphète
L'agrégation de lettres dites classiques c'est: "agregation des lettres."
Au depart" lettres modernes" c'etait une restriction.
( pour mémoire)
Au depart" lettres modernes" c'etait une restriction.
( pour mémoire)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Iphigénie a écrit:L'agrégation de lettres dites classiques c'est: "agregation des lettres."
Au depart" lettres modernes" c'etait une restriction.
( pour mémoire)
Et cela se comprend, en effet.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DeliaEsprit éclairé
En fouinant dans les archives du B.O. de mon collège, je sus tombée sur l'arrêté de création de l'agrégation de Lettres modernes. Le baby-boom nécessitait de recruter des professeurs en grand nombre, les hellénistes n'étaient pas assez nombreux, il fallait élargir aux latinistes non hellénistes. L'absence de grec à leur programme était compensée par une LV. Cela date de 1961.
Le paradoxe, c'est qu'aujourd'hui le vent est aux certifications complémentaires. Nous sommes trivalents de fondation, et l'on nous ampute d'une valence. À n'y rien comprendre.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Ingeborg B.Esprit éclairé
BonjourArmide a écrit:Qu'est-ce que le ctsd ?
Le CTSD, c'est le comité technique départemental. C'est à ce niveau que sont éxaminés les dhg et les créations et suppressions de postes ainsi que les postes à complément de service. E'suite, les décisions sont remontées au recrorat (qui peut les modifier). Donc, il y a des documents qui indiquent si un poste est transformé (par exemple de LC en LM). Il y a aussi, c'est le cas dans mon département, un récapitulatif des postes à complément de service. Donc, si le poste a été officiellement transformé, cela doit apparaître dans ces documents. Cela devrait aussi être mentionné dans le'TRMD de l'établissement (tableau de répartition des moyens par discipline) que les membres du CA doivent avoir. Il faut donc leur demander celui de l'an dernier. Ensuite, alerter le syndicat en février ou mars pour qu'ils vérifient sur les documents départementaux.
Le risque est que le poste soit étiqueté LM si la personne qui l'occupe mute. C'est'surtout le cas en collège.
- ArmideNeoprof expérimenté
Merci pour ces renseignements !
- V.MarchaisEmpereur
Bonjour à tous,
J'étais jeudi en réunion syndicale (SNALC) académique.
Comme promis, j'ai évoqué le sujet.
Je dois d'abord dire que, bien que le sujet ne figurât pas initialement à l'ordre du jour, j'ai reçu une écoute attentive et ai pu expliquer la situation aussi longuement que nécessaire. Il est toujours difficile de se figurer exactement ce que nos interlocuteurs ont dans la tête, mais effectivement, je crois que, dans un premier temps, ceux-ci ne mesuraient pas vraiment les enjeux. Il a fallu que je cite des cas concrets de postes ouverts au mouvement... avec 5 heures de LCA en tout et pour tout, et plusieurs CS à faire, évidemment.
Bon, je crois que cette fois, ça y est, ils ont compris.
François Tessier, président académique (je pense que je peux mettre les noms, l'organigramme du SNALC n'a rien d'un secret. Si je me trompe, j'éditerai), m'a alors expliqué qu'il pourrait s'agir d'une volonté d'affecter les LC non plus sur un établissement, mais sur un bassin, pour gérer la pénurie. Cela avait été explicitement envisagé pour des matières comme les arts plastiques. Vous voyez le truc le professeur est nommé non plus sur un seul établissement, mais sur un ensemble d'établissements (plus ou moins ) proches pour y assurer partout les heures de latin. Il y aurait bien dépossession des professeurs de LC d'une (grosse) partie de leur discipline.
Personnellement, je vois ça comme un cauchemar. Je me mets à la place des collègues, privés de l'enseignement de la littérature, de la langue, bref, de pans énormes de leur métier, et condamnés à jouer les VRP du latin dans 3 ou 4 établissements. Ça fait mal.
J'ai senti le SNALC peu combatif à cette heure (mais on peut peut-être faire évoluer cette position ?). On m'a répondu en substance que, vu la pénurie de profs de LC, si on n'arrive pas, par une semblable gestion, à assurer des cours de LCA dans les différents établissements, les rectorats préféreront tout simplement supprimer le latin (je ne parle pas du grec, pour ce qu'il en reste).
J'ai aussi répondu en parodiant la réponse du SNALC à qui vous savez, en disant que j'avais bien conscience de la pénurie de professeurs de LC, mais que dès lors, je m'étonnais que la réponse consiste à dégoûter les derniers d'enseigner encore.
Bref, ce qui ressort de cette discussion n'est guère rassurant. Toutefois, le SNALC accepte de récolter les témoignages relatifs aux VS pour interpeller le ministère à ce sujet.
François Tessier accepte de collecter ces VS pour transmettre ensuite au niveau national, en expliquant le problème ainsi que je l'ai fait. Il faut lui adresser vos VS à l'adresse suivante : snalc18@gmail.com
Faites-le, car seul le nombre pourra convaincre du caractère significatif de ce "jeu d'écriture".
De tout coeur avec vous, les collègues.
J'étais jeudi en réunion syndicale (SNALC) académique.
Comme promis, j'ai évoqué le sujet.
Je dois d'abord dire que, bien que le sujet ne figurât pas initialement à l'ordre du jour, j'ai reçu une écoute attentive et ai pu expliquer la situation aussi longuement que nécessaire. Il est toujours difficile de se figurer exactement ce que nos interlocuteurs ont dans la tête, mais effectivement, je crois que, dans un premier temps, ceux-ci ne mesuraient pas vraiment les enjeux. Il a fallu que je cite des cas concrets de postes ouverts au mouvement... avec 5 heures de LCA en tout et pour tout, et plusieurs CS à faire, évidemment.
Bon, je crois que cette fois, ça y est, ils ont compris.
François Tessier, président académique (je pense que je peux mettre les noms, l'organigramme du SNALC n'a rien d'un secret. Si je me trompe, j'éditerai), m'a alors expliqué qu'il pourrait s'agir d'une volonté d'affecter les LC non plus sur un établissement, mais sur un bassin, pour gérer la pénurie. Cela avait été explicitement envisagé pour des matières comme les arts plastiques. Vous voyez le truc le professeur est nommé non plus sur un seul établissement, mais sur un ensemble d'établissements (plus ou moins ) proches pour y assurer partout les heures de latin. Il y aurait bien dépossession des professeurs de LC d'une (grosse) partie de leur discipline.
Personnellement, je vois ça comme un cauchemar. Je me mets à la place des collègues, privés de l'enseignement de la littérature, de la langue, bref, de pans énormes de leur métier, et condamnés à jouer les VRP du latin dans 3 ou 4 établissements. Ça fait mal.
J'ai senti le SNALC peu combatif à cette heure (mais on peut peut-être faire évoluer cette position ?). On m'a répondu en substance que, vu la pénurie de profs de LC, si on n'arrive pas, par une semblable gestion, à assurer des cours de LCA dans les différents établissements, les rectorats préféreront tout simplement supprimer le latin (je ne parle pas du grec, pour ce qu'il en reste).
J'ai aussi répondu en parodiant la réponse du SNALC à qui vous savez, en disant que j'avais bien conscience de la pénurie de professeurs de LC, mais que dès lors, je m'étonnais que la réponse consiste à dégoûter les derniers d'enseigner encore.
Bref, ce qui ressort de cette discussion n'est guère rassurant. Toutefois, le SNALC accepte de récolter les témoignages relatifs aux VS pour interpeller le ministère à ce sujet.
François Tessier accepte de collecter ces VS pour transmettre ensuite au niveau national, en expliquant le problème ainsi que je l'ai fait. Il faut lui adresser vos VS à l'adresse suivante : snalc18@gmail.com
Faites-le, car seul le nombre pourra convaincre du caractère significatif de ce "jeu d'écriture".
De tout coeur avec vous, les collègues.
- laMissSage
Iphigénie a écrit:On peut avoir des hsa et etre en sous service? Décidément suis dépassée...!
J'ai moi aussi loupé ou oublié un épisode...
?
Haynee a écrit: C'est aussi exactement ce que je pense. C'est bien pour cela qu'il est très grave d'entendre une supérieur hiérarchique ou un syndicat dire, soit par manque de clairvoyance soit par idéologisme pur, que "ce n'est pas grave", que "ce n'est qu'un jeu d'écriture".
Absolument. La méfiance est de mise. On le sait depuis un moment quand même...
V.Marchais a écrit: François Tessier accepte de collecter ces VS pour transmettre ensuite au niveau national, en expliquant le problème ainsi que je l'ai fait. Il faut lui adresser vos VS à l'adresse suivante : snalc18@gmail.com
Faites-le, car seul le nombre pourra convaincre du caractère significatif de ce "jeu d'écriture".
Contente de voir que les choses sont prises en main.
Il faut absolument s'organiser pour qu'un max de VS concernées remontent. (et ajouter quelque chose autre titre du topic comme "Faites remonter vos VS !").
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Presse-puréeGrand sage
Les assos disciplinaires luttent contre ces trucs depuis bientôt six ans. C'est variable selon les académies. La solution: refuser de signer le VS tant qu'il n'est pas modifié. Faire remonter, et à un syndicat (désolé, mais seuls le SNALC et FO ont l'air de se préoccuper de ce truc. Le "jeu d'écritures", c'est juste du j'm'enfoutisme) et à l'asso disicplinaire (l'ARELA, ATC ou même l'APL, pour l'AFEF, les profs de LC sont des nuisibles, alors les fuir) qui fera remonter au national.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- IphigénieProphète
Merci beaucoup Véronique pour ta réactivité efficace!
Il va de soi qu'au-delà des problèmes techniques de gestion de la pénurie, couper les lettres classiques de l'enseignement du français c'est dénaturer profondément cet enseignement, avec toutes les conséquences sur l'enseignement de la littérature, y compris pour les lettres dites modernes. C'est vraiment une déperdition grave du sens de notre culture, bien au-delà de la simple (si j'ose dire) exploitation comptable du vivier survivant des LC...
Il va de soi qu'au-delà des problèmes techniques de gestion de la pénurie, couper les lettres classiques de l'enseignement du français c'est dénaturer profondément cet enseignement, avec toutes les conséquences sur l'enseignement de la littérature, y compris pour les lettres dites modernes. C'est vraiment une déperdition grave du sens de notre culture, bien au-delà de la simple (si j'ose dire) exploitation comptable du vivier survivant des LC...
- LédisséEsprit sacré
Véronique, merci infiniment de ton intervention au SNALC.
J'en ai assez de me sentir constamment le couteau sous la gorge, avec la situation impossible dans laquelle sont délibérément mises les Lettres Classiques. Vous n'avez pas beaucoup d'élèves ? Vous coûtez trop cher, recrutez (en dévoyant votre discipline) ou disparaissez. Le latin est concurrencé par dix autres options incompatibles, et placé sur des horaires pénibles ? Bah, si ce n'était pas un enseignement obsolète et inutile ça n'aurait pas d'importance. Vous refusez la mise en place de la réforme et les conditions qu'on impose à l'existence de votre enseignement (réduit comme peau de chagrin) de langues anciennes ? C'est de votre faute si le latin disparaît. Des élèves à qui on laisse depuis le CP mélanger les terminaisons du verbe et celles du nom sont incapables de comprendre le système des déclinaisons ? C'est que vous vous y prenez mal, rendez le latin/grec attractif ou disparaissez. Il n'y a pas assez d'enseignants de LC ? Aucun rapport avec le massacre du CAPES de la discipline, les différences pressions sus-citées et la dégradation des conditions de travail, et si vous refusez d'être réduit au latin/grec et d'aller sur deux ou trois établissements, c'est vous qui mettez en danger votre discipline.
Ils sapent, nous sommes responsables.
Je ne suis pas de nature agressive, mais je me sens de plus en plus l'envie de mordre.
J'en ai assez de me sentir constamment le couteau sous la gorge, avec la situation impossible dans laquelle sont délibérément mises les Lettres Classiques. Vous n'avez pas beaucoup d'élèves ? Vous coûtez trop cher, recrutez (en dévoyant votre discipline) ou disparaissez. Le latin est concurrencé par dix autres options incompatibles, et placé sur des horaires pénibles ? Bah, si ce n'était pas un enseignement obsolète et inutile ça n'aurait pas d'importance. Vous refusez la mise en place de la réforme et les conditions qu'on impose à l'existence de votre enseignement (réduit comme peau de chagrin) de langues anciennes ? C'est de votre faute si le latin disparaît. Des élèves à qui on laisse depuis le CP mélanger les terminaisons du verbe et celles du nom sont incapables de comprendre le système des déclinaisons ? C'est que vous vous y prenez mal, rendez le latin/grec attractif ou disparaissez. Il n'y a pas assez d'enseignants de LC ? Aucun rapport avec le massacre du CAPES de la discipline, les différences pressions sus-citées et la dégradation des conditions de travail, et si vous refusez d'être réduit au latin/grec et d'aller sur deux ou trois établissements, c'est vous qui mettez en danger votre discipline.
Ils sapent, nous sommes responsables.
Je ne suis pas de nature agressive, mais je me sens de plus en plus l'envie de mordre.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- LédisséEsprit sacré
Iphigénie a écrit:Merci beaucoup Véronique pour ta réactivité efficace!
Il va de soi qu'au-delà des problèmes techniques de gestion de la pénurie, couper les lettres classiques de l'enseignement du français c'est dénaturer profondément cet enseignement, avec toutes les conséquences sur l'enseignement de la littérature, y compris pour les lettres dites modernes. C'est vraiment une déperdition grave du sens de notre culture, bien au-delà de la simple (si j'ose dire) exploitation comptable du vivier survivant des LC...
Eh oui, bien sûr.
Et une stratégie : lorsque le latin (je ne parle même pas du grec ) sera officiellement et définitivement coupé du français (ce qui est en route depuis longtemps, entre autres avec la dégradation de l'enseignement de la grammaire), quand il sera considéré comme une LV finalement (mais attention, avec priorité donnée à la civilisation, agrémentée d'un vague saupoudrage étymologique), sa légitimité, déjà fragile aux yeux de beaucoup, aura entièrement disparu ; pourquoi conserver une option de type langue vivante pour une langue... morte ? Ce ne sera guère qu'une option "petit plus culturel pour faire joli".
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- IphigénieProphète
Bien d'accord avec toi.LadyC a écrit:Véronique, merci infiniment de ton intervention au SNALC.
J'en ai assez de me sentir constamment le couteau sous la gorge, avec la situation impossible dans laquelle sont délibérément mises les Lettres Classiques. Vous n'avez pas beaucoup d'élèves ? Vous coûtez trop cher, recrutez (en dévoyant votre discipline) ou disparaissez. Le latin est concurrencé par dix autres options incompatibles, et placé sur des horaires pénibles ? Bah, si ce n'était pas un enseignement obsolète et inutile ça n'aurait pas d'importance. Vous refusez la mise en place de la réforme et les conditions qu'on impose à l'existence de votre enseignement (réduit comme peau de chagrin) de langues anciennes ? C'est de votre faute si le latin disparaît. Des élèves à qui on laisse depuis le CP mélanger les terminaisons du verbe et celles du nom sont incapables de comprendre le système des déclinaisons ? C'est que vous vous y prenez mal, rendez le latin/grec attractif ou disparaissez. Il n'y a pas assez d'enseignants de LC ? Aucun rapport avec le massacre du CAPES de la discipline, les différences pressions sus-citées et la dégradation des conditions de travail, et si vous refusez d'être réduit au latin/grec et d'aller sur deux ou trois établissements, c'est vous qui mettez en danger votre discipline.
Ils sapent, nous sommes responsables.
Je ne suis pas de nature agressive, mais je me sens de plus en plus l'envie de mordre.
Le problème c'est que ce discours, bien des collègues, je parle de collègues de LC!- l'ont intégré depuis des années et n'ont pas su réagir avec force au motif que la survie de la discipline dépendait de notre "souplesse" à nous adapter.
On en a même fait notre "défense" principale: on était capables d'être utiles d'abord aux autres disciplines, loin du fardeau des déclinaisons et des thèmes réactionnaires, on se flattait d'introduire le numérique, l'HDA et la cuisine romaine, on emmenait nos élèves en voyage, on adaptait nos horaires pour prouver toute notre gentillesse.
Moi, c'est ce qui me f..t le plus en rogne, ce manque de clairvoyance, y compris au niveau des ARELA, oeuf corse.
- henrietteMédiateur
Mille mercis, Véronique, pour ton action auprès du SNALC.
Je dois signer ma VS lundi, je ne manquerai pas de la lui faire remonter par mail si je suis dans ce cas.
Par contre, t'a-t-on indiqué s'il fallait la signer tout de même, ou refuser de la signer ?
(parce que si je ne la signe pas, je n'en aurai pas de copie, je pense...)
Je dois signer ma VS lundi, je ne manquerai pas de la lui faire remonter par mail si je suis dans ce cas.
Par contre, t'a-t-on indiqué s'il fallait la signer tout de même, ou refuser de la signer ?
(parce que si je ne la signe pas, je n'en aurai pas de copie, je pense...)
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- IphigénieProphète
Oui, mais moi, ce que je veux dire, c'est que l'étape suivante, ce n'est plus le latin mais la littérature française, qui n'aura plus de sens, puisque toute son histoire sera hors de portée et de sens. Je veux dire qu'avec la destruction des lettres classiques on enclenche la première étape (ou la deuxième après la grammaire et l'orthographe...) de la disparition de la littérature française.LadyC a écrit:Iphigénie a écrit:Merci beaucoup Véronique pour ta réactivité efficace!
Il va de soi qu'au-delà des problèmes techniques de gestion de la pénurie, couper les lettres classiques de l'enseignement du français c'est dénaturer profondément cet enseignement, avec toutes les conséquences sur l'enseignement de la littérature, y compris pour les lettres dites modernes. C'est vraiment une déperdition grave du sens de notre culture, bien au-delà de la simple (si j'ose dire) exploitation comptable du vivier survivant des LC...
Eh oui, bien sûr.
Et une stratégie : lorsque le latin (je ne parle même pas du grec ) sera officiellement et définitivement coupé du français (ce qui est en route depuis longtemps, entre autres avec la dégradation de l'enseignement de la grammaire), quand il sera considéré comme une LV finalement (mais attention, avec priorité donnée à la civilisation, agrémentée d'un vague saupoudrage étymologique), sa légitimité, déjà fragile aux yeux de beaucoup, aura entièrement disparu ; pourquoi conserver une option de type langue vivante pour une langue... morte ? Ce ne sera guère qu'une option "petit plus culturel pour faire joli".
- V.MarchaisEmpereur
Henriette, je suis truffe, je n'ai pas pensé à demander que faire de ces VS. Je vais de ce pas demander à François.
Cela dit - mais cette réponse n'engage que moi - j'aurais tendance à refuser d'acter ce qui n'est pas conforme. Je signerais en précisant : "Pris connaissance, mais VS contesté : il n'y a pas de complément de service, mais un services complet de Lettres incluant des heures de LA et des heures de Français, conformément à la mission des professeurs de LC".
Cela dit - mais cette réponse n'engage que moi - j'aurais tendance à refuser d'acter ce qui n'est pas conforme. Je signerais en précisant : "Pris connaissance, mais VS contesté : il n'y a pas de complément de service, mais un services complet de Lettres incluant des heures de LA et des heures de Français, conformément à la mission des professeurs de LC".
- [Lettres et Lettres classiques] Le rapport 2018 du jury du CAPES Lettres modernes est publié
- Passer l'agreg interne de lettres modernes quand on est agrégé de lettres classiques
- Je voudrais passer de lettres classiques à lettres modernes.
- Capes interne de lettres modernes en étant certifié de lettres classiques
- passer un CAPES lettres classiques quand on est détaché en lettres modernes ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum