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- ernyaFidèle du forum
certains élèves, oui. Malheureusement pas tous. Pas ceux que j'ai eus. Oui, ils pouvaient communiquer avec moi et non ils n'étaient pas capables de faire le travail que je demandais aux autres élèves.maikreeeesse a écrit:Tu proposes quoi ? Vous avez bien eu l’expérience ERASMUS ou des programmes d'échanges entre pays. Les élèves ne sont pas forcément dans des cours de la langue d'accueil, ils se débrouillent pour suivre et récupèrent le niveau assez vite!
Comprendre la grammaire d'une langue qu'on maîtrise, c'est déjà complexe, comprendre la grammaire d'une langue qu'on ne maîtrise pas, c'est déjà plus compliqué.
ERASMUS se fait plus tard et est souvent lié à la spécialité choisie par l'étudiant (spécialité qu'il maîtrise déjà dans sa langue). Pour moi, ce n'est pas complètement comparable. Ce n'est pas non plus la même chose d'accueillir un élève allophone en collège et en primaire (en primaire, le PE le voit plus souvent, c'est un "peu" plus facile d'aider l'élève puisqu'il l'a constamment avec lui, au collège, chaque prof s'adapte et très souvent il n'y aucune coordination entre les profs pour harmoniser des façons de faire).
Mais je crois qu'on dévie du sujet initial qui est : que faire avec un élève allophone qui se retrouve à devoir suivre le cours de français comme les autres ? J'ai proposé de petites pistes, je ne les prétends pas miraculeuses.
- CaineNiveau 2
Merci pour toutes vos idées, en tout cas ! C'est vraiment sympa Je vais bricoler ici et là durant les prochains jours pour faire au mieux et je vous tiendrai au courant des avancées. Finalement, elle n'est pas venue aujourd'hui, j'ai donc un peu de temps pour mettre en place tous vos conseils. Je vais déjà voir avec les collègues, puis avec des bons gamins de la classe (il y en a bien un ou deux que je pourrai trouver ahah).
Après, je pense aussi qu'il est plus facile pour des primaires ou pour des étudiants (dans le cadre d'ERASMUS ou autre) d'apprendre une nouvelle langue. Pour un collégien qui subit cette situation, c'est sans doute moins simple (le cadre n'étant pas le même etc).
Après, je pense aussi qu'il est plus facile pour des primaires ou pour des étudiants (dans le cadre d'ERASMUS ou autre) d'apprendre une nouvelle langue. Pour un collégien qui subit cette situation, c'est sans doute moins simple (le cadre n'étant pas le même etc).
- DalvaVénérable
Bonsoir Caine,
D'abord, de nombreuses réponses t'ont déjà été apportées, je vais seulement compléter un peu.
Mais pour commencer :
Si elle ne vient qu'une heure par semaine en français, cela signifie qu'elle va être beaucoup prise en charge pour du FLE. J'ai eu une année un élève chinois qui ne parlait pas un mot de français, inclus dans toutes les matières, et qui n'avait que deux ou trois heures par semaine de FLE (avec moi, qui ne suis pourtant pas spécialiste).
Il faut d'abord savoir, si on ne t'a pas donné l'information, qu'un élève étranger qui arrive dans le pays est testé avant d'être envoyé en classe. Grâce à un test de mathématiques non langagier et à un test de lecture / compréhension dans sa langue d'origine (ou une autre langue qu'il maîtrise si le test n'est pas disponible dans sa langue), on évalue son niveau scolaire, et c'est comme cela qu'il est placé dans la classe qui l'accueillera.
Ensuite, je le redis, cette élève viendra d'abord en français pour entendre parler français, et pour être avec des camarades français. C'est encore la façon la plus rapide d'apprendre une langue. Peu à peu, elle reconnaîtra les mots utilisés fréquemment en classe.
En arrivant dans ta classe, elle aura déjà appris quelques mots de français, car elle n'est pas arrivée hier en France. Si tu lui dis bonjour, elle comprendra.
Si tu veux lui proposer des choses particulières au lieu de la laisser suivre simplement ce qu'il se passe en classe, mais aussi si tu veux mieux comprendre les enjeux d'un tel accueil et ses raisons, te sentir moins dérouté, je te propose de consulter le site du CASNAV-CAREP de l'académie de Nancy-Metz et celui de Strasbourg. En particulier, les pages consacrées aux EANA (élèves allophones nouvellement arrivés) :
http://www4.ac-nancy-metz.fr/casnav-carep/spip/spip.php?rubrique3
https://www.ac-strasbourg.fr/pedagogie/casnav/enfants-allophones-nouvellement-arrives/
Normalement, l'acquisition du vocabulaire sera effectuée en dehors de ton cours, tu ne devrais pas avoir à lui proposer des fiches particulières concernant le vocabulaire quotidien, des imagiers, des exercices de présentation, etc.
Bon courage !
(Mais ce pourrait être chouette pour tes élèves : les responsabiliser un peu, leur donner l'occasion d'un échange avec quelqu'un qui vient d'ailleurs... Qui sait, au lieu de rendre la classe plus pénible encore, ça pourrait la calmer ! On espère en tout cas !)
D'abord, de nombreuses réponses t'ont déjà été apportées, je vais seulement compléter un peu.
Mais pour commencer :
Cette jeune fille n'est pas incluse en classe pour faire du français (à savoir des études de texte et de la grammaire de niveau 5e) mais pour entendre parler français à l'école, pour être dans le bain (puis, peu à peu, faire du français comme les autres).ernya a écrit:on est d'accord, cette gamine ne devrait donc pas être intégrée aussi tôt dans un cours lambda.Delia a écrit:Pour comprendre un texte écrit dans quelque langue que ce soit, il vaut mieux parler la langue en question. AMHA.
Si elle ne vient qu'une heure par semaine en français, cela signifie qu'elle va être beaucoup prise en charge pour du FLE. J'ai eu une année un élève chinois qui ne parlait pas un mot de français, inclus dans toutes les matières, et qui n'avait que deux ou trois heures par semaine de FLE (avec moi, qui ne suis pourtant pas spécialiste).
Il faut d'abord savoir, si on ne t'a pas donné l'information, qu'un élève étranger qui arrive dans le pays est testé avant d'être envoyé en classe. Grâce à un test de mathématiques non langagier et à un test de lecture / compréhension dans sa langue d'origine (ou une autre langue qu'il maîtrise si le test n'est pas disponible dans sa langue), on évalue son niveau scolaire, et c'est comme cela qu'il est placé dans la classe qui l'accueillera.
Ensuite, je le redis, cette élève viendra d'abord en français pour entendre parler français, et pour être avec des camarades français. C'est encore la façon la plus rapide d'apprendre une langue. Peu à peu, elle reconnaîtra les mots utilisés fréquemment en classe.
En arrivant dans ta classe, elle aura déjà appris quelques mots de français, car elle n'est pas arrivée hier en France. Si tu lui dis bonjour, elle comprendra.
Si tu veux lui proposer des choses particulières au lieu de la laisser suivre simplement ce qu'il se passe en classe, mais aussi si tu veux mieux comprendre les enjeux d'un tel accueil et ses raisons, te sentir moins dérouté, je te propose de consulter le site du CASNAV-CAREP de l'académie de Nancy-Metz et celui de Strasbourg. En particulier, les pages consacrées aux EANA (élèves allophones nouvellement arrivés) :
http://www4.ac-nancy-metz.fr/casnav-carep/spip/spip.php?rubrique3
https://www.ac-strasbourg.fr/pedagogie/casnav/enfants-allophones-nouvellement-arrives/
Normalement, l'acquisition du vocabulaire sera effectuée en dehors de ton cours, tu ne devrais pas avoir à lui proposer des fiches particulières concernant le vocabulaire quotidien, des imagiers, des exercices de présentation, etc.
Bon courage !
(Mais ce pourrait être chouette pour tes élèves : les responsabiliser un peu, leur donner l'occasion d'un échange avec quelqu'un qui vient d'ailleurs... Qui sait, au lieu de rendre la classe plus pénible encore, ça pourrait la calmer ! On espère en tout cas !)
- DalvaVénérable
J'ajoute quand même que, puisque tu n'es ni formé ni préparé à cet accueil et que ça te tombe dessus comme ça, tu ne dois pas te sentir responsable. Si tu en as envie, tu lui proposes des choses, évidemment tu lui prêtes attention comme aux autres, mais rien ne t'oblige à te consacrer des heures durant à un travail nouveau que tu n'as matériellement pas le temps de faire.
Elle vient pour l'instant en classe pour baigner dans le français, et ce sera déjà beaucoup, tu verras !
Elle vient pour l'instant en classe pour baigner dans le français, et ce sera déjà beaucoup, tu verras !
- midgieNiveau 1
Bonjour,
Je n'ai pas eu le temps de lire l'ensemble des réponses apportées mais je vais le faire car je suis aussi concernée. Je m'excuse donc par avance si c'est redondant avec ce qui a été dit plus haut.
Dans mon établissement, il y a une classe UPE2A pour les élèves allophones. Le professeur en charge de la classe ne prend pas en charge les élèves le premier mois car il est occupé à tester les élèves primo-arrivants en cellule d'accueil.
Je lui ai demandé ce que je pouvais faire avec ces élèves quand je les ai en classe : pour lui, le bain linguistique (ce qu'ils entendent et les traces écrites au tableau) est le plus important mais voici quelques pistes :
- les autoriser à noter dans leur langue maternelle ce qu'ils ont compris / croient avoir compris du cours,
- les autoriser et les encourager à se servir d'un dictionnaire bilingue pour chercher la définition des mots qu'ils saisissent,
- les faire recopier des textes (ceux étudiés en classe ou des devoirs) sans faute d'orthographe et en les obligeant à soigner leur graphie.
- avoir à disposition en classe des albums qu'ils peuvent feuilleter. Ça c'est valable quand ils commencent à avoir certaines notions de la langue : tu peux leur demander de résumer ce qu'ils ont compris dans leur langue ou en français , à l'aide des images ils peuvent aussi trouver et noter la signification de certains mots du texte.
- si le travail s'y prête (par exemple en poésie), ne pas hésiter à leur demander de faire le même travail que les autres, mais dans leur propre langue, et leur demander de lire leur production. Si ils maîtrisent un peu le français, ils peuvent tenter de l'exprimer (plus que la traduire) en français aussi.
Bref, je ne fais rien qui me demande un travail particulier en amont !
L'important est de lui montrer qu'on lui prête attention comme aux autres.
En revanche, si je suis obligée de l'évaluer plus tard dans l'année (ou parce qu'il n'est plus dans le dispositif UPE2A), bien sûr j'adapte les évaluations et mes exigences !
Je n'ai pas eu le temps de lire l'ensemble des réponses apportées mais je vais le faire car je suis aussi concernée. Je m'excuse donc par avance si c'est redondant avec ce qui a été dit plus haut.
Dans mon établissement, il y a une classe UPE2A pour les élèves allophones. Le professeur en charge de la classe ne prend pas en charge les élèves le premier mois car il est occupé à tester les élèves primo-arrivants en cellule d'accueil.
Je lui ai demandé ce que je pouvais faire avec ces élèves quand je les ai en classe : pour lui, le bain linguistique (ce qu'ils entendent et les traces écrites au tableau) est le plus important mais voici quelques pistes :
- les autoriser à noter dans leur langue maternelle ce qu'ils ont compris / croient avoir compris du cours,
- les autoriser et les encourager à se servir d'un dictionnaire bilingue pour chercher la définition des mots qu'ils saisissent,
- les faire recopier des textes (ceux étudiés en classe ou des devoirs) sans faute d'orthographe et en les obligeant à soigner leur graphie.
- avoir à disposition en classe des albums qu'ils peuvent feuilleter. Ça c'est valable quand ils commencent à avoir certaines notions de la langue : tu peux leur demander de résumer ce qu'ils ont compris dans leur langue ou en français , à l'aide des images ils peuvent aussi trouver et noter la signification de certains mots du texte.
- si le travail s'y prête (par exemple en poésie), ne pas hésiter à leur demander de faire le même travail que les autres, mais dans leur propre langue, et leur demander de lire leur production. Si ils maîtrisent un peu le français, ils peuvent tenter de l'exprimer (plus que la traduire) en français aussi.
Bref, je ne fais rien qui me demande un travail particulier en amont !
L'important est de lui montrer qu'on lui prête attention comme aux autres.
En revanche, si je suis obligée de l'évaluer plus tard dans l'année (ou parce qu'il n'est plus dans le dispositif UPE2A), bien sûr j'adapte les évaluations et mes exigences !
- Lovy21Niveau 3
Bonjour à tous,
Je profite de ce post pour faire part de mon témoignage et peut-être obtenir quelques conseils : je travaille dans un établissement hors contrat et j'ai un élève allophone... autiste dans ma classe de 6ème. C'est ma deuxième année d'enseignement et j'ai été très embêtée lorsqu'on m'a annoncé la nouvelle puisque je n'avais aucune expérience avec un tel élève. J'ajoute que j'ai une connaissance très superficielle de cette maladie et j'ai souvent peur de faire l'inverse de ce qu'il faut.
Pour essayer d'évaluer son niveau j'ai utilisé les tests FLE de l'académie de Créteil : il parlait déjà français, il a beaucoup de vocabulaire, il sait bien écrire mais il ne comprends pas la syntaxe française. Il sait également lire.
Je ne sais pas du tout comment l'aider à formuler de manière correcte des phrases en français à part le corriger à chaque fois. D'autre part étant un élève autiste, il manifeste peu d'expressions et d'émotions et j'ai souvent du mal à savoir si il comprend ou pas, ou s'il ne veut pas faire (il a du caractère ce garçon !). A titre d'exemple, je lui avais préparé un devoir particulier sur la leçon de conjugaison : il a refusé de la faire entièrement... du coup il a eu 6/20.
Bref je suis perdue, j'ignore si je fais les choses correctement ou non.
J'ai l'impression que cet élève n'est vraiment pas à sa place même dans un établissement où les classes sont en petit effectif, puisque je ne suis pas vraiment habilitée à le prendre en charge.
Qu'en pensez-vous ?
Je profite de ce post pour faire part de mon témoignage et peut-être obtenir quelques conseils : je travaille dans un établissement hors contrat et j'ai un élève allophone... autiste dans ma classe de 6ème. C'est ma deuxième année d'enseignement et j'ai été très embêtée lorsqu'on m'a annoncé la nouvelle puisque je n'avais aucune expérience avec un tel élève. J'ajoute que j'ai une connaissance très superficielle de cette maladie et j'ai souvent peur de faire l'inverse de ce qu'il faut.
Pour essayer d'évaluer son niveau j'ai utilisé les tests FLE de l'académie de Créteil : il parlait déjà français, il a beaucoup de vocabulaire, il sait bien écrire mais il ne comprends pas la syntaxe française. Il sait également lire.
Je ne sais pas du tout comment l'aider à formuler de manière correcte des phrases en français à part le corriger à chaque fois. D'autre part étant un élève autiste, il manifeste peu d'expressions et d'émotions et j'ai souvent du mal à savoir si il comprend ou pas, ou s'il ne veut pas faire (il a du caractère ce garçon !). A titre d'exemple, je lui avais préparé un devoir particulier sur la leçon de conjugaison : il a refusé de la faire entièrement... du coup il a eu 6/20.
Bref je suis perdue, j'ignore si je fais les choses correctement ou non.
J'ai l'impression que cet élève n'est vraiment pas à sa place même dans un établissement où les classes sont en petit effectif, puisque je ne suis pas vraiment habilitée à le prendre en charge.
Qu'en pensez-vous ?
- VerduretteModérateur
Ce n'est peut-être pas adapté dans le secondaire, mais dans des cas semblables j'avais apporté des imagiers de mes enfants, et j'envoyais les élèves qui avaient fini leur travail les lire avec le nouvel arrivant ... ça avait bien plu aux enfants concernés.
- User24373Neoprof expérimenté
Je suis dans le même cas que toi.
- JennyMédiateur
S'il parle français et sait écrire, tu peux lui demander de noter le cours comme les autres, lui donner moins d'exercices/de questions (en lui donnant les plus simples), lui demander moins de lignes lors des travaux de rédaction, ne pas évaluer tout de suite la syntaxe et les conjugaisons. (J'autorise mes élèves non francophones à ne pas conjuguer les verbes dans un premier temps, mais je veux un sujet et un verbe pour chaque phrase.). Tu peux l'autoriser à prendre un dictionnaire de poche. Globalement, j'adapte peu mes cours, mais j'explique bien les consignes et donne moins d'exercices à faire. Je les aide beaucoup en classe, quitte à mimer/dessiner certains mots.
Je n'enseigne pas la même matière, mais quelques pistes peuvent t'aider.
S'il parle français, sa place est en cours classique. Beaucoup d'élèves d'up2a ne parlent que quelques mots de français à leur arrivée, voire ne savent pas lire.
Je n'enseigne pas la même matière, mais quelques pistes peuvent t'aider.
S'il parle français, sa place est en cours classique. Beaucoup d'élèves d'up2a ne parlent que quelques mots de français à leur arrivée, voire ne savent pas lire.
- lectioleHabitué du forum
J'en ai deux dans la classe dont je suis PP en plus de six dyslexiques. D'ailleurs, ce topic me fait penser qu'il faudrait que j'imprime des fiches. Hop !
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- CNFANiveau 10
Je remonte ce fil car notre collège accueille (bien mal) 6 élèves allophones qui ne parlent donc pas un mot de français. Quelques heures de FLE dispensées par des collègues qui ont la spécialisation (mais évidemment en plus de leurs heures de cours), voilà tout ce qu'on leur propose ! Connaissez-vous des cahiers ou des TD de bonne qualité qui pourraient les aider, je pourrais dire, les occuper ? Ils sont en effet intégrés dans nos classes 90 % de leur temps et nous nous sentons bien démunis ! Merci d'avance !
- cubeNiveau 8
Salut CNFA !
En maths, on a ça : http://galileo.crdp-aix-marseille.fr/mathsenaf/, qui peut aider : ce sont des tests de maths, niveau collège, en 30 langues. Ca permet déjà de se faire une idée du niveau de l'élève. Après, je me servirai des cahiers sésamaths, qui me paraissent assez clairs. Je vais espérer qu'ils connaissent assez les symboles mathématiques pour deviner la consigne. Par contre, en français, ça va être galère. Il faudrait trouver des documents dans leur langue d'origine destinés à l'apprentissage du français langue étrangère. Vu que nos deux arrivants ont l'air de parler un peu allemand (et que c'est une langue que tu maitrises), tu peux essayer de chercher sur internet s'il n'y aurait pas des documents mis en ligne par des professeurs allemands de français.
Mais ça reste du bricolage, tout ça ! Ca m'agace au plus haut point que l'EN ne soit pas fichue de mettre les moyens nécessaires : on a un CADA à proximité, il semble qu'on va avoir régulièrement des arrivants. Le rectorat pourrait peut-être songer à nous créer un poste de FLE au lieu de nous laisser nous débrouiller. C'est brutal, pour ces gosses, de débarquer dans une classe où ils ne comprennent rien et où on manque clairement de temps pour s'occuper d'eux : elle est où, là, la bienveillance dont on nous rebat les oreilles ?
En maths, on a ça : http://galileo.crdp-aix-marseille.fr/mathsenaf/, qui peut aider : ce sont des tests de maths, niveau collège, en 30 langues. Ca permet déjà de se faire une idée du niveau de l'élève. Après, je me servirai des cahiers sésamaths, qui me paraissent assez clairs. Je vais espérer qu'ils connaissent assez les symboles mathématiques pour deviner la consigne. Par contre, en français, ça va être galère. Il faudrait trouver des documents dans leur langue d'origine destinés à l'apprentissage du français langue étrangère. Vu que nos deux arrivants ont l'air de parler un peu allemand (et que c'est une langue que tu maitrises), tu peux essayer de chercher sur internet s'il n'y aurait pas des documents mis en ligne par des professeurs allemands de français.
Mais ça reste du bricolage, tout ça ! Ca m'agace au plus haut point que l'EN ne soit pas fichue de mettre les moyens nécessaires : on a un CADA à proximité, il semble qu'on va avoir régulièrement des arrivants. Le rectorat pourrait peut-être songer à nous créer un poste de FLE au lieu de nous laisser nous débrouiller. C'est brutal, pour ces gosses, de débarquer dans une classe où ils ne comprennent rien et où on manque clairement de temps pour s'occuper d'eux : elle est où, là, la bienveillance dont on nous rebat les oreilles ?
- poybeNiveau 6
Coucou les collègues ... on marche sur la tête.
Comment espèrent-ils qu'on puisse bosser efficacement dans ces conditions. Dans la classe de 6è, je me retrouve face à 31 élèves ... 2 ULIS en intégration, un allophone qui ne parle pas un mot de français mais parle un peu allemand ... youpi (moi aussi, mais bon l'improviser en plein milieu d'une activité où on travaille la rédaction ...) si on ajoute à ça les 2 dys qui ont un PAP et dont un des deux a quand même un handicap assez lourd sur ce plan, les 2 réfugiés du Congo qui eux parlent français, sont pleins de bonne volonté mais quand même bien en difficulté, les 4 ou 5 en grande difficulté ... ARRRRRRRGH !
En plus faut occuper les 15 de la classe qui eux sont de bons élèves, travailleurs, rapides, pertinents, volontaires ... mais qui, face au rythme qu'on est contraints d'adopter pour ne lâcher personne, commencent à se disperser par ennui ...
On nous demande l'impossible là ...
Comment espèrent-ils qu'on puisse bosser efficacement dans ces conditions. Dans la classe de 6è, je me retrouve face à 31 élèves ... 2 ULIS en intégration, un allophone qui ne parle pas un mot de français mais parle un peu allemand ... youpi (moi aussi, mais bon l'improviser en plein milieu d'une activité où on travaille la rédaction ...) si on ajoute à ça les 2 dys qui ont un PAP et dont un des deux a quand même un handicap assez lourd sur ce plan, les 2 réfugiés du Congo qui eux parlent français, sont pleins de bonne volonté mais quand même bien en difficulté, les 4 ou 5 en grande difficulté ... ARRRRRRRGH !
En plus faut occuper les 15 de la classe qui eux sont de bons élèves, travailleurs, rapides, pertinents, volontaires ... mais qui, face au rythme qu'on est contraints d'adopter pour ne lâcher personne, commencent à se disperser par ennui ...
On nous demande l'impossible là ...
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