- InvitéeHrÉrudit
On corrige une dictée et les élèves ne comprennent pas pourquoi on dit :
Des crayons de couleur
Mais des photos en couleurs
Le pire c'est qu'ils n'ont pas tort dans leurs arguments, je suis un peu perdue...
Des crayons de couleur
Mais des photos en couleurs
Le pire c'est qu'ils n'ont pas tort dans leurs arguments, je suis un peu perdue...
- mav80Niveau 5
chaque crayon a une couleur
sur les photos, il y a plusieurs couleurs
(sans être tout à fait sûre de moi - mais cela semble logique !)
sur les photos, il y a plusieurs couleurs
(sans être tout à fait sûre de moi - mais cela semble logique !)
- V.MarchaisEmpereur
Les nuances de sens et d'emploi des prépositions sont subtiles, pas toujours évidentes à décrire, et néanmoins régies par l'usage, usage auquel nous ne saurions déroger sans risquer de ne pas nous faire comprendre. Une tasse à café n'est pas une tasse de café et chacun sait que l'on peut - ô faut de goût ! - servir une tasse de café dans une tasse de thé.
La préposition "à" peut introduire l'usage : une blague à tabac ; un pot à eau ; un fer à friser ; un poêle à frire...
"de" peut exprimer le contenu : un sac de patates ; un tombereau d'injures...
C'est pareil pour "en couleurs" ou "de couleur" : une nuance de sens établie par l'emploi des prépositions. Ce n'est pas totalement arbitraire.
Quand on parle d'objets de telle ou telle couleur, on dit qu'ils sont, uniformément, de cette couleur. Une robe de couleur rose est uniformément rose, et chaque crayon de couleur a la couleur (uniforme) qui lui est propre.
Un homme "de couleur" n'est pas multicolore et chacun sait même très bien, sous la pudibonderie de la langue, de quelle couleur il est.
Une photo "en couleurs" n'est pas de telle ou telle couleur mais "avec des couleurs", alors que la photo en N&B n'est faite qu'avec du noir et du blanc. Le sens de la préposition est alors, ce me semble, à rapprocher de son emploi pour exprimer la manière.
Mais ces oppositions sémantiques manquent parfois de netteté. Par exemple, on dit aussi bien, pour exprimer la matière "un bol en bois" (insistance sur la manière dont il a été réalisé ?) qu' "un bol de bois" (insistance sur la caractéristique générale ?).
Je ne sais pas si ça t'aide beaucoup, mes circonvolutions.
Bref, aux élèves, je me contenterais de dire que ça n'a pas le même sens, sans entrer dans le détail.
La préposition "à" peut introduire l'usage : une blague à tabac ; un pot à eau ; un fer à friser ; un poêle à frire...
"de" peut exprimer le contenu : un sac de patates ; un tombereau d'injures...
C'est pareil pour "en couleurs" ou "de couleur" : une nuance de sens établie par l'emploi des prépositions. Ce n'est pas totalement arbitraire.
Quand on parle d'objets de telle ou telle couleur, on dit qu'ils sont, uniformément, de cette couleur. Une robe de couleur rose est uniformément rose, et chaque crayon de couleur a la couleur (uniforme) qui lui est propre.
Un homme "de couleur" n'est pas multicolore et chacun sait même très bien, sous la pudibonderie de la langue, de quelle couleur il est.
Une photo "en couleurs" n'est pas de telle ou telle couleur mais "avec des couleurs", alors que la photo en N&B n'est faite qu'avec du noir et du blanc. Le sens de la préposition est alors, ce me semble, à rapprocher de son emploi pour exprimer la manière.
Mais ces oppositions sémantiques manquent parfois de netteté. Par exemple, on dit aussi bien, pour exprimer la matière "un bol en bois" (insistance sur la manière dont il a été réalisé ?) qu' "un bol de bois" (insistance sur la caractéristique générale ?).
Je ne sais pas si ça t'aide beaucoup, mes circonvolutions.
Bref, aux élèves, je me contenterais de dire que ça n'a pas le même sens, sans entrer dans le détail.
- ayoNiveau 6
Bonjour
Quelqu'un pourrait-il me dire si je dois écrire à mon élève (fille) sur sa copie:
Tu t'en es bien sorti
ou
Tu t'en es bien sortie
Je penche pour la 1re version mais je ne trouve pas d'explication grammaticale pour comprendre cet accord.
Merci d'avance
Quelqu'un pourrait-il me dire si je dois écrire à mon élève (fille) sur sa copie:
Tu t'en es bien sorti
ou
Tu t'en es bien sortie
Je penche pour la 1re version mais je ne trouve pas d'explication grammaticale pour comprendre cet accord.
Merci d'avance
- CelebornEsprit sacré
ayo a écrit:Bonjour
Quelqu'un pourrait-il me dire si je dois écrire à mon élève (fille) sur sa copie:
Tu t'en es bien sorti
ou
Tu t'en es bien sortie
Je penche pour la 1re version mais je ne trouve pas d'explication grammaticale pour comprendre cet accord.
Merci d'avance
Règle d'accord du verbe pronominal. Ici, "t'" est COD (on sort quelqu'un de la situation), donc accord, donc "tu t'en es sortie".
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ayoNiveau 6
Merci Celeborn pour cette réponse rapide... Je pensais que le pronom "en" venait compliquer les choses en fait.
- rudieNiveau 5
Bonsoir,
Une question fonction :
"Il les acueillit d'un large sourire "
Quelle est la fonction "d'un large sourire" ? J'hésite : complément circonstanciel de manière / attribut du COD "les" .
Merci
Rudie
Une question fonction :
"Il les acueillit d'un large sourire "
Quelle est la fonction "d'un large sourire" ? J'hésite : complément circonstanciel de manière / attribut du COD "les" .
Merci
Rudie
- rudieNiveau 5
Après réflexion , j'opte pour complément circonstanciel de manière. Vivement les vacances ... ma question était vraiment stupide ! J'ai honte
- ayoNiveau 6
Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il m'éclairer?
Dans la phrase "nous sommes la nuit", "la nuit" est-il attribut du sujet ou CC de temps?
Je suppose que c'est un CC car je ne vois pas comment la nuit viendrait ici se rapporter au sujet... mais je ne suis pas sûre...
Merci
Quelqu'un pourrait-il m'éclairer?
Dans la phrase "nous sommes la nuit", "la nuit" est-il attribut du sujet ou CC de temps?
Je suppose que c'est un CC car je ne vois pas comment la nuit viendrait ici se rapporter au sujet... mais je ne suis pas sûre...
Merci
- KikiHabitué du forum
rudie a écrit:Après réflexion , j'opte pour complément circonstanciel de manière. Vivement les vacances ... ma question était vraiment stupide ! J'ai honte
Non ta question n'était pas stupide. Je dis aussi "complément de manière".
- KikiHabitué du forum
ayo a écrit:Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il m'éclairer?
Dans la phrase "nous sommes la nuit", "la nuit" est-il attribut du sujet ou CC de temps?
Je suppose que c'est un CC car je ne vois pas comment la nuit viendrait ici se rapporter au sujet... mais je ne suis pas sûre...
Merci
Est-ce une tournure familière ?
Autre question :
Pierre ressemble à un singe.
"un singe" est-il COI ou attribut du sujet ? Je dirai attribut du sujet car il y a une relation d'identité entre Pierre et "un singe" et on peut remplacer "ressemble à " par "est". Est-ce un verbe attributif comme "avoir l'air de" ?
Pierre a l'air d'un singe ?
- JohnMédiateur
Euh oui, dans "Pierre ressemble à un singe", "un singe" est attribut du sujet "Pierre".
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- LoopingNiveau 6
Ben moi j'aurais dit COI...
Ne serait-ce que parce que la pronominalisation donne "Pierre y ressemble", ou "lui ressemble " et non "*Pierre le ressemble." Et il n'y a pas identité entre Pierre et le singe.
Ne serait-ce que parce que la pronominalisation donne "Pierre y ressemble", ou "lui ressemble " et non "*Pierre le ressemble." Et il n'y a pas identité entre Pierre et le singe.
- harry jamesNeoprof expérimenté
C'est pourtant l'objet de cette phrase, l'identité entre Pierre et le singe non?
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Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- JohnMédiateur
Houlà, euh oui c'est un COI !
J'ai répondu trop vite
J'ai répondu trop vite
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- KikiHabitué du forum
Merci j'avais appris COI mais je ne trouvais pas l'explication.Looping a écrit:Ben moi j'aurais dit COI...
Ne serait-ce que parce que la pronominalisation donne "Pierre y ressemble", ou "lui ressemble " et non "*Pierre le ressemble." Et il n'y a pas identité entre Pierre et le singe.
- V.MarchaisEmpereur
ressembler à est un verbe transitif, tout simplement.
Non, il n'y a pas identité entre les deux membres : La comparaison, en établissant des points communs, souligne aussi la différence entre les deux éléments comparés (contrairement à la métaphore, sur un autre plan, par exemple).
Enfin, comme l'a dit looping, le test du pronom achève de trancher.
Non, il n'y a pas identité entre les deux membres : La comparaison, en établissant des points communs, souligne aussi la différence entre les deux éléments comparés (contrairement à la métaphore, sur un autre plan, par exemple).
Enfin, comme l'a dit looping, le test du pronom achève de trancher.
- frimoussette77Guide spirituel
Et Pierre passe pour un singe ? ou Pierre a l'air d'un singe ?
- bellaciaoFidèle du forum
Chose que j'ai du mal à expliquer aux élèves : pourquoi parle-t-on de la catégorie des déterminants en général, qui à l'intérieur comprend les articles et les déterminants (à nouveau) démonstratifs, possessifs... J'ai lu dans une "vieille" grammaire (1971) que les adjectifs étaient soit qualificatifs soit déterminatifs (ils ont dans ce cas un rôle proche de l'article tout en apportant davantage de précisions sur le nom). Et bien, cela ma paraît plus clair et je ne comprends pas qu'on ait supprimé la catégorie "adjectifs" dans ce cas.
- MélisandeNeoprof expérimenté
Bellaciao, je ne sais pas pourquoi on a changé le terme, mais j'ai trouvé plus simple de ne pas mélanger adjectifs qualificatifs et déterminants et disant "déterminants" pour ces derniers.
Dans la phrase "Toute vocation commence par l'admiration", quelle est la fonction de "par l'admiration" ?
D'après lexilogos (trésor), c'est un c.c.; mais un c.c. de quoi ? J'hésite entre cause et lieu.
Dans la phrase "Toute vocation commence par l'admiration", quelle est la fonction de "par l'admiration" ?
D'après lexilogos (trésor), c'est un c.c.; mais un c.c. de quoi ? J'hésite entre cause et lieu.
[Le compl. circ. prép. ou l'adv. indiquent la chose située au point où prend naissance l'étendue] Commencer par, plus rarement avec (une chose). Avoir pour début (cette chose). Le colon commence par un cul-de-sac recourbé en crosse et séparé du reste par un étranglement (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 3, 1805, p. 504).
- V.MarchaisEmpereur
bellaciao a écrit:Chose que j'ai du mal à expliquer aux élèves : pourquoi parle-t-on de la catégorie des déterminants en général, qui à l'intérieur comprend les articles et les déterminants (à nouveau) démonstratifs, possessifs... J'ai lu dans une "vieille" grammaire (1971) que les adjectifs étaient soit qualificatifs soit déterminatifs (ils ont dans ce cas un rôle proche de l'article tout en apportant davantage de précisions sur le nom). Et bien, cela ma paraît plus clair et je ne comprends pas qu'on ait supprimé la catégorie "adjectifs" dans ce cas.
Bellaciao, il suffit d'expliquer aux élèves ce que signifie "ad-jectif" : mot qu'on ajoute au nom (de même que l'ad-verbe, comme son nom l'indique, s'ajoute généralement à un verbe, même si ce n'est pas exclusif).
Les adjectifs s'ajoutent au nom pour apporter une précision sur ce nom :
- mots qu'on ajoute au nom pour préciser une qualité : adjectifs qualificatifs ;
- mots qu'on ajoute au nom pour préciser qui possède la chose : adj possessif ;
- mots qu'on ajoute au nom pour désigner, montrer l'objet : adj démonstratif ;
- mots qu'on ajoute au nom pour en préciser le nombre : adj numéral...
Autrefois, les adjectifs étaient classés ensemble, et les articles, qui ne font qu' "articuler" le mot dans la phrase, sans apporter d'information, à part (quoiqu'à une époque plus ancienne encore, ils furent classés parmi les adjectifs, puisque la catégorie des articles n'existe pas en latin).
Ils ont en effet des caractéristiques communes à tous les adjectifs, notamment la possibilité d'être employés comme attributs. Si l'on se contente de "déterminant", il devient délicat d'analyser ces attributs :
- Nous sommes treize.
- Tel est l'exemple que nous ont laissé nos aînés.
- quel est cet air, déjà ?
Ce n'est pas du tout perturbant pour les élèves de dire que tous ces mots qu'on ajoute au nom pour apporter une information (et qui s'accordent en conséquence avec lui) sont des adjectifs, bien au contraire, ni de préciser qu'on a rangé à part les adjectifs qualificatifs et réunis les autres adjectifs et les articles dans une classe appelée déterminant. Bien au contraire, cette précision les aide à s'y retrouver.
Les déterminants se divisent donc en articles et en adjectifs divers (démonstratifs, indéfinis...), ce qui est plus cohérent qu'articles vs autres déterminants, sans plus de précision.
- retraitéeDoyen
Looping a écrit:Ben moi j'aurais dit COI...
Ne serait-ce que parce que la pronominalisation donne "Pierre y ressemble", ou "lui ressemble " et non "*Pierre le ressemble." Et il n'y a pas identité entre Pierre et le singe.
Coucou looping, te revoilou!
- La JabotteNeoprof expérimenté
Véronique,
ton explication est mot pour mot celle que je rêve de pouvoir donner à mes élèves. On avait peut-être bien déjà parlé des déterminants toutes les deux, d'ailleurs, je ne me souviens plus.
Mon problème à moi, c'est comment articuler cela, qui est logique, avec les programmes, qui sont repris par les manuels et par les collègues.
Dans mes premières années, j'ai essayé de faire à "ma" manière : la fonction déterminant peut être assumée par les articles et par les adjectifs démonstratifs, possessifs, etc. Malheureusement, les énoncés des manuels, comme les leçons, ne correspondaient jamais, pas plus que les leçons dispensées par mes collègues. Résultat : mes élèves étaient perdus, ou bien j'étais obligée de leur apprendre les deux façons de dire. Un brin compliqué.
Si vous avez une solution miracle...
ton explication est mot pour mot celle que je rêve de pouvoir donner à mes élèves. On avait peut-être bien déjà parlé des déterminants toutes les deux, d'ailleurs, je ne me souviens plus.
Mon problème à moi, c'est comment articuler cela, qui est logique, avec les programmes, qui sont repris par les manuels et par les collègues.
Dans mes premières années, j'ai essayé de faire à "ma" manière : la fonction déterminant peut être assumée par les articles et par les adjectifs démonstratifs, possessifs, etc. Malheureusement, les énoncés des manuels, comme les leçons, ne correspondaient jamais, pas plus que les leçons dispensées par mes collègues. Résultat : mes élèves étaient perdus, ou bien j'étais obligée de leur apprendre les deux façons de dire. Un brin compliqué.
Si vous avez une solution miracle...
- V.MarchaisEmpereur
Coucou ma Jabotte,
Je crois que, jusqu'à la prochaine révolution pédagogique, il est assez illusoire de donner dans la grammaire gripienne quand tout, comme tu le dis, manuels, collègues, fait de "déterminant" une nature. Même dans TDL, nous sommes tenus de respecter programmes et nomenclature en vigueur, donc tu nous trouveras rien de nouveau de ce côté.
Mais cela n'empêche pas de faire cohabiter pacifiquement les deux appellations, déterminant et adjectif, en expliquant qu'adjectif (ou article selon les cas) constitue juste un niveau d'analyse plus précis. J'accepte toujours les deux réponses mais, comme les élèves prennent l'habitude d'associer adjectif et nom, finalement, j'en ai plus qui utilisent "adjectif possessif" que "déterminant possessif". Comme quoi...
Je crois que, jusqu'à la prochaine révolution pédagogique, il est assez illusoire de donner dans la grammaire gripienne quand tout, comme tu le dis, manuels, collègues, fait de "déterminant" une nature. Même dans TDL, nous sommes tenus de respecter programmes et nomenclature en vigueur, donc tu nous trouveras rien de nouveau de ce côté.
Mais cela n'empêche pas de faire cohabiter pacifiquement les deux appellations, déterminant et adjectif, en expliquant qu'adjectif (ou article selon les cas) constitue juste un niveau d'analyse plus précis. J'accepte toujours les deux réponses mais, comme les élèves prennent l'habitude d'associer adjectif et nom, finalement, j'en ai plus qui utilisent "adjectif possessif" que "déterminant possessif". Comme quoi...
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