- LefterisEsprit sacré
Agrégé en fin de carrière, c'est 3700 € si on finit HC (rien d'assuré) , ça va passer à 3600 quand les prélèvements prendront effet, 4000 pour les rares élus qui auront l'échelle B. Dans les autres administrations, personne n'a 5 semaines : RTT, récupérations réelles ou forfaitaires, jours de fractionnement, congés basés sur des jours ouvrables ce qui permet de bénéficier des jours fériés... Aucun fonctionnaire n'a moins de 10 semaines . Il y a certes l'indépendance (celle qui m'a permis d'avaler ma dégringolade) , mais elle est en train de fondre (voir les "items" du PPCR) et je ne donne pas cher des vacances non plus, ni des obligations de service dont le décret Hamon n'a été que le précurseur, et très probablement pour les plus jeunes la fin du statut. Il n'y a de paradis nulle part, mais on voit plus départs vers d'autres administrations que dans le sens inverse. Il y a quand même une raison. Et quand on cherche à faire le chemin inverse, on s'aperçoit que c'est comme une nasse à écrevisses, fallait pas entrer...Shanks a écrit:Après je me dis, agrégé fin de carrière fini à 4000 euros nets sans hsa sans primes. Inspecteur des impots fini à 6000 euros. Certes, mais peut-on comparer en qualité de vie. Comparer 15h et 35h, comparer 15 semaines de vacances à 5 semaines, comparer malgré tout le peu de responsabilité (enseigner aux jeunes est important) à de fortes pressions sur le terrain...
J'essaye peut-être de me convaincre, en fait je suis perturbé par cela, je ne sais même plus quoi en penser. Quelles sont vos ressentis?
- Vincent35Niveau 7
surfaquitaine a écrit:Modulo a écrit:surfaquitaine a écrit:
Le concours d'Inspecteur Principal est un concours professionnel... c'est assez obscur pour moi, as-tu des informations à ce sujet ?
Tout inspecteur finit-il par devenir IP ou a-t-on un risque de finir sa carrière Inspecteur ?
Tu me pardonnes si je te dis que ta première question est un peu vague ?
Sinon, non, tous les inspecteurs ne finissent pas IP. Par contre, il y a "une voie de secours" pour ceux qui ne réussissent pas le concours (surtout qu'il est limité à 5 passages). Il s'agit d'Inspecteur Divisionnaire, qui s'obtient par tableau d'avancement après le grade d'inspecteur. Les Inspecteurs divisionnaires occupent à peu près les mêmes postes que les IP, mais sont un peu moins payés.
Tu as parfaitement répondu à ma question.
Prenons l'exemple d'un agrégé échelon 8 (indice majoré 695) qui réussirait le concours d'inspecteur des finances publiques. Si j'ai bien compris, le dernier échelon des inspecteurs étant l'échelon 12 (indice majoré 658), il serait reclassé directement au grade d'inspecteur divisionnaire de classe normale échelon 3 (indice majoré 706) vu que l'échelon 2 est à l'indice majoré 673. Puisque l'on est reclassé à indice égal ou immédiatement supérieur.
Imaginons que cette personne ne réussisse pas à obtenir le concours d'inspecteur principal. Elle finira sa carrière au grade d'inspecteur divisionnaire hors classe échelon 3 (indice majoré 798) et n'atteindra jamais le grade d'administrateur.
Primes comprises, combien touche un inspecteur divisionnaire hors classe échelon 3 ?
Pour rappel, en restant dans l'EN cette personne finira sa carrière au grade d'agrégé HC chevron A3 (indice majoré 967). Cela fait quand même un écart de 169 points d'indice, ce qui n'est quand même pas négligeable.
Cet écart de points d'indice ne va-t-il finalement pas compenser la supériorité des primes de l'inspecteur divisionnaire en fin de carrière ?
De plus, pour le calcul de la pension de retraite les primes ne sont pas incluses, la pension de l'agrégé HC sera donc supérieure à la pension de l'inspecteur divisionnaire HC.
D'où ma question : si cette personne souhaite se reconvertir a-t-elle intérêt à le faire financièrement parlant ?
Tous les inspecteurs ne finissent pas au grade d'inspecteur divisionnaire, il s'agit d'une sélection par tableau d'avancement (certes moins sélective que le concours d'inspecteur principal).
Shanks a écrit:Après je me dis, agrégé fin de carrière fini à 4000 euros nets sans hsa sans primes. Inspecteur des impots fini à 6000 euros. Certes, mais peut-on comparer en qualité de vie. Comparer 15h et 35h, comparer 15 semaines de vacances à 5 semaines, comparer malgré tout le peu de responsabilité (enseigner aux jeunes est important) à de fortes pressions sur le terrain...
J'essaye peut-etre de me convaincre, en fait je suis perturbé par cela, je ne sais même plus quoi en penser. Quelles sont vos ressentis?
Pour préciser un peu les chiffres, d'après mes calculs (basés sur ce lien, hors IDF, hors supplément familial, hors indemnité de résidence, sans déduire la mutuelle)
Un Inspecteur des finances publiques dernier échelon touche environ 3530€ par mois + d'éventuelles primes liées au poste (entre 0 et 240€).
Un Inspecteur divisionnaire classe normale dernier échelon sur un poste administratif touche environ 4080€ par mois.
Un Inspecteur divisionnaire hors classe dernier échelon sur un poste administratif touche environ 4470€ par mois.
Un Inspecteur principal dernier échelon sur un poste administratif touche environ 5400€ par mois.
A noter que les Inspecteurs divisionnaires CN et HC ainsi que les Inspecteurs principaux peuvent accéder à des postes comptables et toucher nettement plus (aucune idée du montant précis des primes liées aux postes comptables).
- RabelaisVénérable
Dites, traditionnellement, il y a plus de places à l'interne ou à L externe, pour les concours de contrôleur des finances publiques ?
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- SibyllineNiveau 5
A l'externe.
_________________
1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
- Vincent35Niveau 7
Pour le nombre de congés à la DGFIP c'est
32 jours
+ 13 jours de RTT (pour ceux qui prennent le module horaire 38h30 / semaine)
+ 2 jours de fractionnement
+ 1 jour d'absence exceptionnel imposé sur un pont
- journée de solidarité
Soit 47 jours au total, avec la possibilité d'en placer une partie sur le CET.
Par contre, selon les services, il n'est pas forcément possible de les placer quand on veut (en fonction des plannings de congés de chacun).
32 jours
+ 13 jours de RTT (pour ceux qui prennent le module horaire 38h30 / semaine)
+ 2 jours de fractionnement
+ 1 jour d'absence exceptionnel imposé sur un pont
- journée de solidarité
Soit 47 jours au total, avec la possibilité d'en placer une partie sur le CET.
Par contre, selon les services, il n'est pas forcément possible de les placer quand on veut (en fonction des plannings de congés de chacun).
- fifi51Fidèle du forum
A priori, l'externe, car je crois que légalement les places disponibles à un concours interne ne peuvent représenter au maximum que 1/3 ou 1/4 des places disponibles au concours externe.
_________________
Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- SibyllineNiveau 5
Pour ces dernières années au concours de contrôleur, il y avait souvent (en gros) 500 places à l'externe et 450 à l'interne.
L'année dernière il y en a eu 352 à l'externe et 317 en interne.
Cette année, retour approximatif à 500 / 450.
Concernant les congés, je préfère de loin en avoir un peu moins, mais que ce soient de "vraies vacances", pendant lesquelles je ne travaille pas.
Je n'ai pas d'enfant, et j'avoue que prendre "souvent" une semaine, en dehors des vacances scolaires, ça me fait rêver.
L'année dernière il y en a eu 352 à l'externe et 317 en interne.
Cette année, retour approximatif à 500 / 450.
Concernant les congés, je préfère de loin en avoir un peu moins, mais que ce soient de "vraies vacances", pendant lesquelles je ne travaille pas.
Je n'ai pas d'enfant, et j'avoue que prendre "souvent" une semaine, en dehors des vacances scolaires, ça me fait rêver.
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Inspectrice des Finances publiques
- ShanksNiveau 2
Modulo, j'ai trouvé cette simulation, est-elle réaliste?
http://snadgicgt.csi77.free.fr/tsn/tsn.php
quand je selectionne inspecteur echelon 11, cela m"affiche 2791 euros...
http://snadgicgt.csi77.free.fr/tsn/tsn.php
quand je selectionne inspecteur echelon 11, cela m"affiche 2791 euros...
- LefterisEsprit sacré
Je crois que ce n'est pas tout à fait ça. Il sera reclassé à l'indice maximal du premier grade, mais puisque son indice existe dans le corps, conservera son indice à titre personnel, jusqu'à ce que sa situation l'amène à un indice égal ou supérieur, selon la formule consacrée.Modulo a écrit:
Non, tu te trompes sur un point. Quel que soit ton ancien indice, tu ne pourras être reclassé au maximum qu'au dernier échelon d'inspecteur (11 avec le PPCR), pas inspecteur divisionnaire. Pour le devenir, c'est un tableau d'avancement (8ans en tant que cadre A, 8e échelon minimum).
C'est exactement ce qui m'est arrivé en rentrant dans l'EN, jusqu'à ce que je sois normalement reclassé . Un calcul àlacon fait par des baltringues me faisait descendre indiciairement. Je me prenais dans la tête la bagatelle de 150 ou 200 points d'indice de moins, correspondant à plusieurs échelons, mais je gardais mon indice à titre personnel (il était encore dans la classe normale des certifiés, corps où j'étais alors), jusqu'à ce que l'avancement m'y ramène. En clair, j'avais au moins une douzaine d'années sans bouger. Bon, j'ai gagné mon recours et suis passé directement à l'échelon correspondant, mais ça illustre bien la question .
Conclusion : il ne faut pas partir une fois trop avancé dans la carrière, ceux qui veulent le faire doivent y penser assez tôt.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ModuloHabitué du forum
Merci Lefteris pour la précision
PPCR non pris en compte, mauvaise valeur du point d'indice... et à l'échelon 8 je touche plus que le montant que tu trouves.
Je te propose donc d'oublier ce site et de consulter le tableau perso que j'ai fait sur la rémunération des inspecteurs stagiaires (qui est à peu de choses près celle d'un titulaire)
https://www.dropbox.com/sh/b1etv1lhnpt52kr/AAATbcJlg8OnKHyB-Mt3vWPpa?dl=0
Shanks a écrit:Modulo, j'ai trouvé cette simulation, est-elle réaliste?
http://snadgicgt.csi77.free.fr/tsn/tsn.php
quand je selectionne inspecteur echelon 11, cela m"affiche 2791 euros...
PPCR non pris en compte, mauvaise valeur du point d'indice... et à l'échelon 8 je touche plus que le montant que tu trouves.
Je te propose donc d'oublier ce site et de consulter le tableau perso que j'ai fait sur la rémunération des inspecteurs stagiaires (qui est à peu de choses près celle d'un titulaire)
https://www.dropbox.com/sh/b1etv1lhnpt52kr/AAATbcJlg8OnKHyB-Mt3vWPpa?dl=0
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- SibyllineNiveau 5
Shanks, cela me paraît peu.
Je ne maîtrise pas du tout les histoires de primes, c'est vraiment très différent selon les cas.
Lefteris, c'est bien ça pour les "deux" indices (max du grade et max du corps).
Edit : Merci beaucoup pour le lien, Modulo.
Je ne maîtrise pas du tout les histoires de primes, c'est vraiment très différent selon les cas.
Lefteris, c'est bien ça pour les "deux" indices (max du grade et max du corps).
Edit : Merci beaucoup pour le lien, Modulo.
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1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
- ShanksNiveau 2
je n'arrive pas à ouvrir ton dossier, il faut openoffice?
- SibyllineNiveau 5
Je l'ai ouvert avec Excel, Shanks.
Si je peux te donner un autre exemple de rémunération, je suis passée de l'indice 620 à l'EN à l'indice 582 (max des B), et de 2450€ à 3000€ et des poussières.
Si j'ai bien compris, si je réussis cette année le concours d'inspecteur (j'attends les résultats d'admissibilité), mon indice 620 est repris et je serai reclassée à 635, indice immédiatement supérieur.
Si je rate, bim, je serai reclassée à partir de l'indice 498 l'année où j'aurai le A. Tant pis.
Si je peux te donner un autre exemple de rémunération, je suis passée de l'indice 620 à l'EN à l'indice 582 (max des B), et de 2450€ à 3000€ et des poussières.
Si j'ai bien compris, si je réussis cette année le concours d'inspecteur (j'attends les résultats d'admissibilité), mon indice 620 est repris et je serai reclassée à 635, indice immédiatement supérieur.
Si je rate, bim, je serai reclassée à partir de l'indice 498 l'année où j'aurai le A. Tant pis.
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1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
- ModuloHabitué du forum
Shanks a écrit:je n'arrive pas à ouvrir ton dossier, il faut openoffice?
Pour ouvrir le dossier, normalement il n'y a besoin que d'un navigateur internet. Pour ouvrir le fichier, oui il y a besoin d'un tableur (Libre Office ou Excel).
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- surfaquitaineNiveau 5
Shanks a écrit:Après je me dis, agrégé fin de carrière fini à 4000 euros nets sans hsa sans primes. Inspecteur des impots fini à 6000 euros. Certes, mais peut-on comparer en qualité de vie. Comparer 15h et 35h, comparer 15 semaines de vacances à 5 semaines, comparer malgré tout le peu de responsabilité (enseigner aux jeunes est important) à de fortes pressions sur le terrain...
J'essaye peut-etre de me convaincre, en fait je suis perturbé par cela, je ne sais même plus quoi en penser. Quelles sont vos ressentis?
Ta dernière phrase illustre bien ma situation, j'essaie tant bien que mal de me convaincre que ma situation d'agrégé n'est pas si mal.
Comme l'a souligné Lefteris, un agrégé HC chevron A3 sans prime (juste l'ISOE) ni HSA touche 3 706 euros net mensuel.
Je me dis que l'on peut toujours faire 3 HSA (ce qui n'est tout simplement pas possible dans certains établissements), ce qui donne, lissé sur 12 mois, 4 122 euros net mensuel. Sauf qu'en fin de carrière, même si on en a la possibilité, a-t-on la force et l'envie de faire 3 HSA ... ?
Je commence à réfléchir grandement à une reconversion dans la DGFIP d'ici quelques années alors que j'aime mon métier. Mais je l'avoue, c'est le manque de considération, l'impossible évolution dans le métier de professeur (pour moi IA-IPR c'est un autre métier), le manque grandissant d'exigence envers les élèves qu'il soit disciplinaire ou pédagogique, et surtout une bien faible rémunération pour un concours et un métier si exigeant qui, il faut le rappeler, est de catégorie A+ dans mon cas.
Cependant ce qui peut me faire hésiter à sauter le pas, c'est la mobilité et peut-être l'impossibilité de retrouver rapidement ma région, mais aussi le fait de rester bloquer Inspecteur des finances jusqu'à la fin de ma carrière... donc de ne pas évoluer non plus à la DGFIP.
- littleJulieNiveau 10
Il y a un paramètre à prendre en compte à la DGFIP : c'est la grande diversité des métiers possibles à l'issue de la formation.
Par exemple je me dirige vers la filière fiscale : je peux travailler dans un centre des finances des particuliers ou des entreprises, ou dans un pôle de contrôle fiscal des particuliers ou des entreprises, ou dans une brigade de vérification. J'ai aussi accès à des postes plus administratifs. En région parisienne c'est aussi l'occasion de travailler à Bercy. Ça n'a rien à voir.
Si dans quelques années j'en ai assez, je peux changer de service tout en restant dans la même filière ou passer dans le domaine de la gestion publique (les collectivités locales entre autres). C'est une autre forme d'évolution !
Ce concours ouvre beaucoup de portes. Il ne faut pas le comparer aux concours de l'enseignement, l'immense majorité des certifiés et agrégés se retrouve devant des élèves.
Par exemple je me dirige vers la filière fiscale : je peux travailler dans un centre des finances des particuliers ou des entreprises, ou dans un pôle de contrôle fiscal des particuliers ou des entreprises, ou dans une brigade de vérification. J'ai aussi accès à des postes plus administratifs. En région parisienne c'est aussi l'occasion de travailler à Bercy. Ça n'a rien à voir.
Si dans quelques années j'en ai assez, je peux changer de service tout en restant dans la même filière ou passer dans le domaine de la gestion publique (les collectivités locales entre autres). C'est une autre forme d'évolution !
Ce concours ouvre beaucoup de portes. Il ne faut pas le comparer aux concours de l'enseignement, l'immense majorité des certifiés et agrégés se retrouve devant des élèves.
- ShanksNiveau 2
c'est moi ou l'épreuve de math est courte et très facile.
Ecrit maths, oral maths. Le concours est assuré pour celui qui révise un peu la note de synthèse, non?
Ecrit maths, oral maths. Le concours est assuré pour celui qui révise un peu la note de synthèse, non?
- ModuloHabitué du forum
Sujet 2017, j'estime aussi que c'était largement faisable. 2018 par contre, c'était à mon sens une sal...erie calculatoire, pas forcément difficile mais plein de petites erreurs de calcul possibles pouvant coûter cher.
Et puis, ça reste un concours, et même en tant qu'enseignant, plusieurs années de collège peuvent avoir rouillé quelques mécanismes... Et tout le monde n'est pas un heureux agrégé défonçant tout sujet de maths sur son passage ^^
Enfin, les coefficients jouent aussi. La NdS (et de propositions d'ailleurs), ainsi que l'oral d'entretien, peuvent méchamment faire pencher la balance. J'ai eu vent la même année que moi d'un prof de maths recalé malgré ses deux eccellentes notes aux options. L'anglais et surtout l'entretien lui ont été fatals.
Et puis, ça reste un concours, et même en tant qu'enseignant, plusieurs années de collège peuvent avoir rouillé quelques mécanismes... Et tout le monde n'est pas un heureux agrégé défonçant tout sujet de maths sur son passage ^^
Enfin, les coefficients jouent aussi. La NdS (et de propositions d'ailleurs), ainsi que l'oral d'entretien, peuvent méchamment faire pencher la balance. J'ai eu vent la même année que moi d'un prof de maths recalé malgré ses deux eccellentes notes aux options. L'anglais et surtout l'entretien lui ont été fatals.
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- SibyllineNiveau 5
Shanks a écrit:c'est moi ou l'épreuve de math est courte et très facile.
Ecrit maths, oral maths. Le concours est assuré pour celui qui révise un peu la note de synthèse, non?
Euh, comment te dire, moi après 18 années de collège, retrouver ce niveau-là, je trouve ça déjà bien difficile !
Il faut dire que je ne faisais plus de maths pour mon plaisir perso, mais que je m'étais lancée dans la didactique depuis quelques années (oui je sais, pas taper).
Ma maîtrise de maths pures date de 1997, c'est une éternité.
Pour l'instant, je dirais que j'ai à peine regagné un petit niveau 2e année. Si par bonheur je suis admissible, je vais devoir travailler vraiment beaucoup pour l'oral.
Je suis d'accord avec les commentaires de Modulo, rien n'est joué même avec de très bonnes notes en option.
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1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
- Stanislas RNiveau 5
surfaquitaine a écrit:Shanks a écrit:Après je me dis, agrégé fin de carrière fini à 4000 euros nets sans hsa sans primes. Inspecteur des impots fini à 6000 euros. Certes, mais peut-on comparer en qualité de vie. Comparer 15h et 35h, comparer 15 semaines de vacances à 5 semaines, comparer malgré tout le peu de responsabilité (enseigner aux jeunes est important) à de fortes pressions sur le terrain...
J'essaye peut-etre de me convaincre, en fait je suis perturbé par cela, je ne sais même plus quoi en penser. Quelles sont vos ressentis?
Ta dernière phrase illustre bien ma situation, j'essaie tant bien que mal de me convaincre que ma situation d'agrégé n'est pas si mal.
Comme l'a souligné Lefteris, un agrégé HC chevron A3 sans prime (juste l'ISOE) ni HSA touche 3 706 euros net mensuel.
Je me dis que l'on peut toujours faire 3 HSA (ce qui n'est tout simplement pas possible dans certains établissements), ce qui donne, lissé sur 12 mois, 4 122 euros net mensuel. Sauf qu'en fin de carrière, même si on en a la possibilité, a-t-on la force et l'envie de faire 3 HSA ... ?
Je commence à réfléchir grandement à une reconversion dans la DGFIP d'ici quelques années alors que j'aime mon métier. Mais je l'avoue, c'est le manque de considération, l'impossible évolution dans le métier de professeur (pour moi IA-IPR c'est un autre métier), le manque grandissant d'exigence envers les élèves qu'il soit disciplinaire ou pédagogique, et surtout une bien faible rémunération pour un concours et un métier si exigeant qui, il faut le rappeler, est de catégorie A+ dans mon cas.
Cependant ce qui peut me faire hésiter à sauter le pas, c'est la mobilité et peut-être l'impossibilité de retrouver rapidement ma région, mais aussi le fait de rester bloquer Inspecteur des finances jusqu'à la fin de ma carrière... donc de ne pas évoluer non plus à la DGFIP.
Ce que je me dis surtout, c'est que les changements en cours depuis quinze ans ont tendance à accélérer.
Des changements ont eu lieu dans d'autres administrations quand ça n'a pas été tout simplement la privatisation.
Sans aller jusque là, notre forte visibilité joue contre nous.
Le public, bien qu'au courant de nos difficultés, agit de plus en plus en consommateur (je ne donne pas une décennie avant que la majorité des parents nous fasse comprendre de manière explicite que l'activité "garderie" fait partie de nos devoirs). La situation se dégradant pour les classes moyennes rend notre situation de pseudo-privilégiés "dérangeante" ( et notre docilité fait de nous des boucs-émissaires parfaits).
La tendance est trop forte pour l'ignorer. Partir pendant qu'il est temps et qu'on le peut dans un ministère protégé par ses fonctions régaliennes me semble le plus sensé, même si la situation n'y sera pas parfaite.
- LefterisEsprit sacré
Ce sont des arguments forts. Qu'un agrégé hésite, surtout avec une certaine ancienneté, ça se comprend, en mettant dans la balance les inconvénients du déplacement géographique, les incertitudes du reclassement car trop avancé en carrière. Mais pour ce qui est de la dégradation elle continuera inexorablement, jusqu'à faire de ce métier un vrai cauchemar. Cela fait moins de 15 ans que j'enseigne, et j'ai déjà constaté de nombreux changements, des conditions plus pénibles (à commencer par le saccage de ma discipline). Et de plus en plus de collègues épuisés, sans motivation, écoeurés par leur travail (je vois des collègues extérieurs...) .Stanislas R a écrit:
Ce que je me dis surtout, c'est que les changements en cours depuis quinze ans ont tendance à accélérer.
Des changements ont eu lieu dans d'autres administrations quand ça n'a pas été tout simplement la privatisation.
Sans aller jusque là, notre forte visibilité joue contre nous.
Le public, bien qu'au courant de nos difficultés, agit de plus en plus en consommateur (je ne donne pas une décennie avant que la majorité des parents nous fasse comprendre de manière explicite que l'activité "garderie" fait partie de nos devoirs). La situation se dégradant pour les classes moyennes rend notre situation de pseudo-privilégiés "dérangeante" ( et notre docilité fait de nous des boucs-émissaires parfaits).
La tendance est trop forte pour l'ignorer. Partir pendant qu'il est temps et qu'on le peut dans un ministère protégé par ses fonctions régaliennes me semble le plus sensé, même si la situation n'y sera pas parfaite.
Un enseignant encore jeune connaîtra sans doute un calvaire (nombre de classe alourdi, vacances réduites, présence insupportable dans l'établissement, travail d'exécution sous contrôle managérial permanent, charges extra-pro en extension ) jusqu'à ce que le métier repousse tout le monde et que le changement de statut se fasse naturellement, avec une rotation permanente de contractuels recrutés localement. Tous les voyants sont au rouge, et chaque élément de l'énumération qui précède a déjà été à maintes reprises, théorisé, consigné, proposé dans des rapports sur l'école.
Enseignant est un métier en fin de course, car sous les coups de boutoir de l'idéologie mondialisée représentée par l'OCDE et irrigant l'UE, la conception républicaine à la française à laissé place à la conception utilitariste conjuguée et l'idée de "coût" ont remplacé celle , républicaine, de formation du citoyen dans une institution qui serait un des piliers de la Nation. Ca ne peut se faire d'un seul coup, parce qu'il est inconvenant d'annoncer une telle chose ouvertement, parce que la machine est énorme, mais la France se retrouvera un jour dans certains le cas de certains pays anglo-saxons où hormis quelques élites (facultés de haut de gamme, écoles payantes) le métier est un "job", méprisé par la société, qu'on exerce faute de mieux et qu'on quitte au plus vite.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ShanksNiveau 2
N'etes vous pas un peu pessimiste sur le métier d'enseignant. Pensez-vous que l'on puisse mettre 800 000 enseignants à la porte? Constitutionnelement peut-on enlever le titre de fonctionnaire ( sauf grave erreur)?
Dis moi Modulo, je t'embete, mais ton fichier ne s'ouvre pas avec excel en fait :decu:
Un inspecteur des finances qui reste jusqu'à sa fin de carrière inspecteur, non inspecteur principal ou mieux, toutes primes comprises, peut espérer combien?
Dis moi Modulo, je t'embete, mais ton fichier ne s'ouvre pas avec excel en fait :decu:
Un inspecteur des finances qui reste jusqu'à sa fin de carrière inspecteur, non inspecteur principal ou mieux, toutes primes comprises, peut espérer combien?
- ModuloHabitué du forum
Shanks a écrit:N'etes vous pas un peu pessimiste sur le métier d'enseignant. Pensez-vous que l'on puisse mettre 800 000 enseignants à la porte? Constitutionnelement peut-on enlever le titre de fonctionnaire ( sauf grave erreur)?
Le statut des fonctionnaire étant géré par une loi, pour ma part je pense que tout est possible juridiquement. Politiquement, c'est un débat plus épineux.
Shanks a écrit:Dis moi Modulo, je t'embete, mais ton fichier ne s'ouvre pas avec excel en fait :decu:
Un inspecteur des finances qui reste jusqu'à sa fin de carrière inspecteur, non inspecteur principal ou mieux, toutes primes comprises, peut espérer combien?
Zoute ^^ Avec Libreoffice ça passe chez moi (et apparemment chez d'autres), je ne comprends pas ce qui peut poser problème avec Excel. Et vu que je ne l'ai pas moi même, désolé mais je ne vais pas pouvoir faire grand chose. Peut-être quelqu'un qui dispose d'excel peut transformer mon fichier en .xls ? Sinon, d'après mon tableau, le max possible à l'échelon 11 est de 4200 euros (poste à Bercy, 3% d'indemnité de résidence, 0 enfant). Le problème des primes est qu'une partie est statutaire (touchée par tous les inspecteurs), mais l'autre dépend du poste occupé (Bercy étant la plus grosse prime, hors poste comptable). Oui, je sais, ce n'est pas simple pour les non DGFiP, mais dites vous que c'est un retour de karma contre les agents de l'EN ^^
- Karma:
- Comme moi, qui en cours devant mes élèves n'arrêtait pas de dire "attention à la rédaction, c'est le plus important", et qui maintenant se mange exactement la même remarque de mes enseignants... je comprends mieux le calvaire !
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Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- Stanislas RNiveau 5
Shanks a écrit:N'etes vous pas un peu pessimiste sur le métier d'enseignant. Pensez-vous que l'on puisse mettre 800 000 enseignants à la porte? Constitutionnelement peut-on enlever le titre de fonctionnaire ( sauf grave erreur)?
Personne ne sera mis à la porte. Il suffit de voir ce qui s'est passé chez EDF, à France Télécom ou à la Poste.
Personne n'est obligé de partir.
- ShanksNiveau 2
merci pour ta rapidité de réponse, je ne comprends pas également ce qu'est un poste comptable. Inspecteur des finances est considéré comme poste comptable? Est-ce les postes comptables les mieux rémunérés?
- surfaquitaineNiveau 5
Lefteris a écrit:
Je crois que ce n'est pas tout à fait ça. Il sera reclassé à l'indice maximal du premier grade, mais puisque son indice existe dans le corps, conservera son indice à titre personnel, jusqu'à ce que sa situation l'amène à un indice égal ou supérieur, selon la formule consacrée.
Si je comprends bien nous parlons ici du corps des "Personnels de Direction générale des finances publiques" dont l'indice majoré maximal est 798, correspondant au 6ème échelon du grade "d'Administrateur adjoint des finances publiques". Voir ici.
Sachant qu'un agrégé échelon 10 a un indice majoré de 791 et qu'un agrégé échelon 11 a un indice majoré de 825. Sachant que le dernier échelon du grade "Inspecteur des finances" a un indice majoré de 658 (échelon 12), on peut donc conclure que :
- un agrégé quittant l'éducation nationale à un indice compris entre 658 et 798 sera reclassé au 12eme échelon du grade "Inspecteur des finances" en conservant son indice même si celui-ci est strictement supérieur à 658.
Autrement dit, le reclassement n'est pas vraiment perdant si l'on est agrégé avec un échelon inférieur ou égal à 10.
Un agrégé échelon 11 va perdre des points d'indice lors de son reclassement car il sera reclassé à l'indice 798 alors qu'il était à l'indice 825.
Est-ce que j'ai bon ?
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