- DeliaEsprit éclairé
Ceux qui habitent loin ont les pneus crevés et la carrosserie rayée...
- hyperboleNiveau 5
La cité des Tarterets n'était pas ce qu'elle est devenue.
Je ne sais pas si des enseignants y vivent, mais vu ce qu'ils représentent pour les caïds du coin, pas sûre qu'ils y soient considérés comme des "notables" :blague:
Quand on enseigne à Vincennes, habiter le quartier et s'y considérer comme un notable, ça se discute....
Je ne sais pas si des enseignants y vivent, mais vu ce qu'ils représentent pour les caïds du coin, pas sûre qu'ils y soient considérés comme des "notables" :blague:
Quand on enseigne à Vincennes, habiter le quartier et s'y considérer comme un notable, ça se discute....
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Karine, maths, collège
- ElyasEsprit sacré
Je me doutais que le mot notable allait faire tiquer. A un moment, il faut assumer. Faisons-nous un métier estimable et notable qui fait que nous sommes des acteurs de la cité ou considérons-nous notre profession uniquement comme un job qui n'a aucun sens politique ? Je vis mes missions de professeurs (effectivement, j'exerce une mission publique et non un métier) selon le premier choix de la question. On peut balancer tous les exemples des lieux les plus dangereux et socialement abandonnés du pays pour dire que je raconte n'importe quoi. La réalité est que si ces lieux sont "malfamés", c'est parce qu'ils ont été abandonnés, les lieux et leurs habitants, dans l'entre-soi de la pauvreté et d'un horizon social et spatial limité. Il ne faut donc pas s'étonner que certains (tous ? on généraliserait ? ben tiens...) aient la haine et exercent des actes violents et destructeurs.
Après, je prends le mot notable au sens où les gens me remarquent dans la rue et viennent discuter avec moi.
Il va de soi que le fait que l'engagement personnel est dénigré dans la profession même ne concourt pas à aider. Pour ma part, je refuse les heures supplémentaires mais je fais des heures en plus sans chercher à les faire rémunérer quand je sens que cela va changer les choses dans le bon sens. Je garde cette liberté et je sais qu'il y a un retour positif dans le public auprès de qui j'enseigne, que ce fût à Sarcelles entre 2003 et 2008 (j'étais régulièrement invité à manger dans les familles chaldéennes et turques et les enfants demandaient à leurs parents si on pouvait m'amener à la gare quand les bus faisaient grève, à ma stupeur et mon refus systématique).
On peut aussi parler du déclin de l'idée de vocation dans le métier. On dénigre ceux qui ont la vocation. Je la revendique.
Cependant, je ne suis pas un idiot. Je refuse les HSA, je peste contre notre traitement ridicule et je rappelle régulièrement aux collègues et aux cde que les commentaires sur les absences justifiées de collègues sont des actes honteux et illégaux au sein des instances de l'établissement.
Après, on ne peut pas chialer sur le fait que notre profession perd son statut et revendiquer un ensemble d'éléments de vie qui tendent à détruire le lien social qui nous donnait ce statut.
Après, j'ai mon verbe et mon narcissisme qui peuvent nuire au message mais ce serait assez chafouin de se limiter à cela.
Je ne connais pas les Tarterêts, je ne connais que Sarcelles, Mantes-la-Jolie, Limay, Trappes et compagnie.
Après, je prends le mot notable au sens où les gens me remarquent dans la rue et viennent discuter avec moi.
Il va de soi que le fait que l'engagement personnel est dénigré dans la profession même ne concourt pas à aider. Pour ma part, je refuse les heures supplémentaires mais je fais des heures en plus sans chercher à les faire rémunérer quand je sens que cela va changer les choses dans le bon sens. Je garde cette liberté et je sais qu'il y a un retour positif dans le public auprès de qui j'enseigne, que ce fût à Sarcelles entre 2003 et 2008 (j'étais régulièrement invité à manger dans les familles chaldéennes et turques et les enfants demandaient à leurs parents si on pouvait m'amener à la gare quand les bus faisaient grève, à ma stupeur et mon refus systématique).
On peut aussi parler du déclin de l'idée de vocation dans le métier. On dénigre ceux qui ont la vocation. Je la revendique.
Cependant, je ne suis pas un idiot. Je refuse les HSA, je peste contre notre traitement ridicule et je rappelle régulièrement aux collègues et aux cde que les commentaires sur les absences justifiées de collègues sont des actes honteux et illégaux au sein des instances de l'établissement.
Après, on ne peut pas chialer sur le fait que notre profession perd son statut et revendiquer un ensemble d'éléments de vie qui tendent à détruire le lien social qui nous donnait ce statut.
Après, j'ai mon verbe et mon narcissisme qui peuvent nuire au message mais ce serait assez chafouin de se limiter à cela.
Je ne connais pas les Tarterêts, je ne connais que Sarcelles, Mantes-la-Jolie, Limay, Trappes et compagnie.
- DeliaEsprit éclairé
+ 1 000Elyas a écrit:
Il va de soi que le fait que l'engagement personnel est dénigré dans la profession même ne concourt pas à aider. Pour ma part, je refuse les heures supplémentaires mais je fais des heures en plus sans chercher à les faire rémunérer quand je sens que cela va changer les choses dans le bon sens.
On peut aussi parler du déclin de l'idée de vocation dans le métier. On dénigre ceux qui ont la vocation. Je la revendique.
Cependant, je ne suis pas un idiot. Je refuse les HSA, je peste contre notre traitement ridicule et je rappelle régulièrement aux collègues et aux cde que les commentaires sur les absences justifiées de collègues sont des actes honteux et illégaux au sein des instances de l'établissement.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Sans habiter près de mon lieu de travail, j'ai la même expérience que la partie sarcelloise de celle d'Elyas. Au mot près, à part que c'est dans la ville d'à côté et que je ne refuse poliment que les invitations à dîner (quand un ancien élève ou un parent en voiture me voit à l'arrêt de bus en général il me prend, si c'est sur sa route, bien sûr). Certains de mes collègues déconseillent aux nouveaux aussi de prendre les transports en commun (mais pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les élèves). Sur 60 enseignants, on doit être 5 à ne pas venir en voiture.
Prendre le même bus que les élèves et leurs parents m'a amené peut-être quelques mésaventures, mais c'est 1 millième de mon expérience.
Traverser les cités à pied quand il y a des grèves, plutôt que de quémander un taxi, ça rend l'expérience (renouvelée invariablement tous les 3 ans pendant un mois) presque agréable. Heureuses retrouvailles.
Et maîtriser un tant soit peu la géographie ultralocale, c'est un atout aussi en classe.
Prendre le même bus que les élèves et leurs parents m'a amené peut-être quelques mésaventures, mais c'est 1 millième de mon expérience.
Traverser les cités à pied quand il y a des grèves, plutôt que de quémander un taxi, ça rend l'expérience (renouvelée invariablement tous les 3 ans pendant un mois) presque agréable. Heureuses retrouvailles.
Et maîtriser un tant soit peu la géographie ultralocale, c'est un atout aussi en classe.
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Asinus asinum fricat
- Philomène87Grand sage
J'ai choisi délibérément de ne pas vivre dans la ville où j'enseigne.
Alors certes, les collègues dont c'est le cas sont respectés (enfin, je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet), mais je trouve qu'il y a un lieu pour travailler, et un lieu pour habiter. Je protège ma vie privée.
Alors certes, les collègues dont c'est le cas sont respectés (enfin, je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet), mais je trouve qu'il y a un lieu pour travailler, et un lieu pour habiter. Je protège ma vie privée.
- jonjon71Fidèle du forum
Je suis bien content d'habiter à 5 min en voiture de mon collège. Quand il y a le soir à 17h30 conseil de classe, réunion parents-profs, conseil péda, CA, etc. je peux rentrer chez moi et revenir au collège plus tard. Certains collègues qui habitent loin eux sont obligés d'attendre 2-3 heures au collège après la fin de leurs cours. Pour moi, c'est un avantage indéniable.
- hyperboleNiveau 5
J'approuve infiniment plus le prof qui donne parfois de son temps sans réclamer systématiquement une HSE que celui qui prend 10 HSA...
Le bénévolat ne doit pas être institutionnalisé, mais notre mission supporte mal les comptes d’apothicaire.
Tu parles d'abandon, mais il y a une question de survie...
Les tarterets, ce n'est pas une ville, c'est un quartier : il y a des quartiers de Corbeil tout à fait vivables, mais ils sont à plus de 5 min à pieds des tarterets...
Travailler ET vivre dans une zone de non droit, je pense que très peu de personnes en sont capables, et je crains qu'il ne faille pas compter sur les parents pour se faire raccompagner en bagnole en cas de grève :lol:
Au fond je suis d'accord dans la généralité, mais cette généralité n'a tellement plus de sens : le prof de Vincennes a de nombreux élèves cultivés et excellents, mais est très loin d'être considéré comme un notable (ça n'empêche pas certains parents d'être très sympas et serviables quand même ), celui qui est en poste dans une zone moins favorisée aura peut-être davantage d'élèves en difficultés, mais aussi davantage de reconnaissance sociale, en revanche celui qui exerce aux abords des pires cités n'a ni l'un ni l'autre car il est un représentant de l'état qui a abandonné ces populations.
Et même si lui-même est le dernier à justement ne pas les avoir abandonnés, la vie est injuste : le prof est là, lui on peut lui taper dessus, à défaut de pouvoir taper sur les véritables responsables. Comme un enfant adopté qui ne peut pas s'en prendre à ceux qui l'ont abandonné et en fait voir de toutes les couleurs à ses parents adoptifs, parce que c'est humain, quand on souffre, on fait souffrir ceux qui nous côtoient, assez souvent
(Je précise que généralement les profs agressés ne le sont pas par leurs élèves)
Le bénévolat ne doit pas être institutionnalisé, mais notre mission supporte mal les comptes d’apothicaire.
Tu parles d'abandon, mais il y a une question de survie...
Les tarterets, ce n'est pas une ville, c'est un quartier : il y a des quartiers de Corbeil tout à fait vivables, mais ils sont à plus de 5 min à pieds des tarterets...
Travailler ET vivre dans une zone de non droit, je pense que très peu de personnes en sont capables, et je crains qu'il ne faille pas compter sur les parents pour se faire raccompagner en bagnole en cas de grève :lol:
Au fond je suis d'accord dans la généralité, mais cette généralité n'a tellement plus de sens : le prof de Vincennes a de nombreux élèves cultivés et excellents, mais est très loin d'être considéré comme un notable (ça n'empêche pas certains parents d'être très sympas et serviables quand même ), celui qui est en poste dans une zone moins favorisée aura peut-être davantage d'élèves en difficultés, mais aussi davantage de reconnaissance sociale, en revanche celui qui exerce aux abords des pires cités n'a ni l'un ni l'autre car il est un représentant de l'état qui a abandonné ces populations.
Et même si lui-même est le dernier à justement ne pas les avoir abandonnés, la vie est injuste : le prof est là, lui on peut lui taper dessus, à défaut de pouvoir taper sur les véritables responsables. Comme un enfant adopté qui ne peut pas s'en prendre à ceux qui l'ont abandonné et en fait voir de toutes les couleurs à ses parents adoptifs, parce que c'est humain, quand on souffre, on fait souffrir ceux qui nous côtoient, assez souvent
(Je précise que généralement les profs agressés ne le sont pas par leurs élèves)
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Karine, maths, collège
- PuckVénérable
Je suis absolument contre le bénévolat au travail et contre les HSA. Notre travail doit être respecté comme tel. On bosse = on est payés.
Maintenant du bénévolat, j'en fais ailleurs, dans ma vie privée. Mais accepter ceci/cela sans se faire payer, c'est contribuer à ce que notre métier soit déconsidéré.
Je déteste les collègues qui font les conseils de classe l'œil sur la montre ou se vantent, lorsqu'ils sont pp, que leur conseil ait eu lieu en 30 ou 40 minutes. Le conseil, c'est une fois par trimestre l'équipe (presque) au complet. On peut prendre le temps. Pareil lorsque je reçois des parents, je prends le temps qu'il faut. Mais une heure de cours, c'est une heure de payé. Je ne suis pas choquée que le plombier vienne et me fasse payer son déplacement avant même qu'il entreprenne des travaux. Et les heures de cours ou de travail en plus dans l'établissement doivent être payées. On en fait assez gratuitement, lorsqu'on prépare un voyage par exemple.
Maintenant du bénévolat, j'en fais ailleurs, dans ma vie privée. Mais accepter ceci/cela sans se faire payer, c'est contribuer à ce que notre métier soit déconsidéré.
Je déteste les collègues qui font les conseils de classe l'œil sur la montre ou se vantent, lorsqu'ils sont pp, que leur conseil ait eu lieu en 30 ou 40 minutes. Le conseil, c'est une fois par trimestre l'équipe (presque) au complet. On peut prendre le temps. Pareil lorsque je reçois des parents, je prends le temps qu'il faut. Mais une heure de cours, c'est une heure de payé. Je ne suis pas choquée que le plombier vienne et me fasse payer son déplacement avant même qu'il entreprenne des travaux. Et les heures de cours ou de travail en plus dans l'établissement doivent être payées. On en fait assez gratuitement, lorsqu'on prépare un voyage par exemple.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- hyperboleNiveau 5
Sur le principe je suis d'accord, mais je trouve que ce n'est pas réaliste : l'immense majorité des profs accepte de répondre aux questions des élèves qui savent qu'on a une heure de trou à ce moment et qui nous prennent quelques minutes sans qu'on le déclare en HSE au bout de 4 x 15 minutes.
Il ne s'agit en aucun cas de faire gratuitement une heure de cours, je m'y suis toujours refusée (on me l'a proposé cette année, parce qu'un demi groupe d'une de mes 3e avait eu moins de cours que l'autre à cause des jours fériés, j'ai refusé).
Il ne s'agit en aucun cas de faire gratuitement une heure de cours, je m'y suis toujours refusée (on me l'a proposé cette année, parce qu'un demi groupe d'une de mes 3e avait eu moins de cours que l'autre à cause des jours fériés, j'ai refusé).
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Karine, maths, collège
- PuckVénérable
Oui. C'est ce que tu expliques en dernier que j'appelle heure de cours non payée. Pas celles où on se fait "dévorer" avec consentement.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- ElyasEsprit sacré
Philomène87 a écrit:J'ai choisi délibérément de ne pas vivre dans la ville où j'enseigne.
Alors certes, les collègues dont c'est le cas sont respectés (enfin, je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet), mais je trouve qu'il y a un lieu pour travailler, et un lieu pour habiter. Je protège ma vie privée.
Je ne comprends pas en quoi vivre et travailler dans la même localité empêcherait de protéger sa vie privée. Mes élèves savent plus de choses sur des collègues vivant ailleurs grâce à FaceBook, Twitter et les anecdotes racontées que sur des collègues ayant des pratiques moins expansives sur les réseaux sociaux et en classe.
Après, il y a un changement des cultures professionnelles profond dans l'EN actuellement. L'individualisme et la notion de "profession libérale" ont massivement investi le corps enseignant ainsi que le fait de ne pas participer à la cité du lieu où ils travaillent (et où ils logeaient autrefois et logent encore aujourd'hui pour beaucoup). Le fait est que ces changements ont affaibli notre statut incidemment. Étant moins présent dans la cité, notre aura baisse. L'instituteur maire du village, le professeur de français chef de chorale de l'association des anciens combattants, le professeur d'HG opposant politique au "seigneur" de la commune, ce sont des clichés issus du passé de notre profession et nous n'avons pas à en rougir. Hélas (selon moi), notre profession ne veut plus de ce rôle mais incidemment elle ne peut plus briller et être respecté. Après, tu rajoutes les médias, la politique des 40 dernières années et tu arrives à la dégradation de notre statut et à notre paupérisation.
- ElyasEsprit sacré
hyperbole a écrit:J'approuve infiniment plus le prof qui donne parfois de son temps sans réclamer systématiquement une HSE que celui qui prend 10 HSA...
Le bénévolat ne doit pas être institutionnalisé, mais notre mission supporte mal les comptes d’apothicaire.
Tu parles d'abandon, mais il y a une question de survie...
Les tarterets, ce n'est pas une ville, c'est un quartier : il y a des quartiers de Corbeil tout à fait vivables, mais ils sont à plus de 5 min à pieds des tarterets...
Travailler ET vivre dans une zone de non droit, je pense que très peu de personnes en sont capables, et je crains qu'il ne faille pas compter sur les parents pour se faire raccompagner en bagnole en cas de grève :lol:
On parle de lieux très spécifiques, tout de même. Ces lieux sont le résultat d'une politique mortifère depuis des décennies et, effectivement, c'est difficile. Cependant, comme KrilinXV3 et moi l'avons dit, nos expériences des banlieues chaudes du 95 m'incitent à penser que ce n'est pas nécessairement perdu. Après, le problème des lieux comme les Tarterêts, c'est que ce sont des zones où tout a été fait pour parquer les gens loin des autres. Cela se paie cher, évidemment.
hyperbole a écrit:Au fond je suis d'accord dans la généralité, mais cette généralité n'a tellement plus de sens : le prof de Vincennes a de nombreux élèves cultivés et excellents, mais est très loin d'être considéré comme un notable (ça n'empêche pas certains parents d'être très sympas et serviables quand même ), celui qui est en poste dans une zone moins favorisée aura peut-être davantage d'élèves en difficultés, mais aussi davantage de reconnaissance sociale, en revanche celui qui exerce aux abords des pires cités n'a ni l'un ni l'autre car il est un représentant de l'état qui a abandonné ces populations.
Et même si lui-même est le dernier à justement ne pas les avoir abandonnés, la vie est injuste : le prof est là, lui on peut lui taper dessus, à défaut de pouvoir taper sur les véritables responsables. Comme un enfant adopté qui ne peut pas s'en prendre à ceux qui l'ont abandonné et en fait voir de toutes les couleurs à ses parents adoptifs, parce que c'est humain, quand on souffre, on fait souffrir ceux qui nous côtoient, assez souvent
(Je précise que généralement les profs agressés ne le sont pas par leurs élèves)
Je suis d'accord avec les zones abandonnées où nous sommes vus comme des représentants de l'Etat honni et non comme des enseignants qui font de leur mieux. Cependant, si nous abandonnons partout notre rôle dans la cité, nous sommes foutus. Après, je n'ai jamais enseigné à Vincennes ou dans une banlieue bcbg.
- OlympiasProphète
J'ai toujours vécu non loin de l'établissement dans lequel j'enseignais. Sauf quand j'étais TZR, parce que les collèges les plus éloignés de la zone étaient à 35-40 kilomètres de grandeville, puisque mon camp de base était la ville préfecture. Mais comme il y avait les collèges de grandeville, je croisais souvent les élèves.
- hyperboleNiveau 5
Elyas, tu parles comme si les profs choisissaient ET leur lieu de vie ET leur lieu de travail, c'est très très loin d'être le cas, quand même !
J'ai fait le choix de rester suffisamment longtemps TZR (5 ans !) pour avoir ensuite les points pour me fixer près de chez moi, mas ça a été un gros sacrifice que je suis désormais contente d'avoir fait mais je comprends que nombreux soient ceux qui ne le consentent pas !
J'apprenais après le 25 août où je serais en poste l'année suivante, parfois à 45 min de chez moi, parfois sur plusieurs bahuts, des niveaux très variables (5e et 3e dans un clg, 2nde et TaleL dans le lycée en complément), le tout en étant débutante en tant que prof et jeune maman de 2 enfants d'âges rapprochés en bas âge... Pour le coup, j'aurais bien aimé qu'on m'envoie bien plus près de chez moi et dans un seul bahut que je puisse vraiment m'investir pour mes élèves!
Ces situations ne sont pas si rares et ce ne sont pas les enseignants qui ont choisi, qui ont décidé de se comporter en profession libérale individualiste, mais c'est bien l'EN qui malmène ses personnels dès leur arrivée et les force à survivre plus qu'à s'investir !
Fût une époque, les fonctionnaires devaient loger dans la commune où ils exerçaient leurs fonctions, mais ils étaient logés ! Cela a été remplacé par une prime d'installation
Je ne suis ni dans une zone bcbg, ni dans une banlieue chaude, mais disons que mon établissement est suffisamment tranquille pour qu'il y ait pas mal de profs qui arrivent autour de la quarantaine avec pas mal de points (même si parfois on a une très jeune collègue qui débarque, ce sera le cas l'an prochain en maths et en anglais on a 2 petits jeunes qui arrivent : yes de la chaire fraîche ! ) et, comme par hasard, nous sommes très majoritaires à habiter très près de notre clg, pas forcément la même ville, mais vraiment pas loin (je mets 15 à 20 minutes à vélo, même si je ne suis même pas dans une commune limitrophe). Avant d'arriver là, ils étaient souvent en poste dans des bahuts plus éloignés de chez eux : ce n'était pas leur choix !
J'ai fait le choix de rester suffisamment longtemps TZR (5 ans !) pour avoir ensuite les points pour me fixer près de chez moi, mas ça a été un gros sacrifice que je suis désormais contente d'avoir fait mais je comprends que nombreux soient ceux qui ne le consentent pas !
J'apprenais après le 25 août où je serais en poste l'année suivante, parfois à 45 min de chez moi, parfois sur plusieurs bahuts, des niveaux très variables (5e et 3e dans un clg, 2nde et TaleL dans le lycée en complément), le tout en étant débutante en tant que prof et jeune maman de 2 enfants d'âges rapprochés en bas âge... Pour le coup, j'aurais bien aimé qu'on m'envoie bien plus près de chez moi et dans un seul bahut que je puisse vraiment m'investir pour mes élèves!
Ces situations ne sont pas si rares et ce ne sont pas les enseignants qui ont choisi, qui ont décidé de se comporter en profession libérale individualiste, mais c'est bien l'EN qui malmène ses personnels dès leur arrivée et les force à survivre plus qu'à s'investir !
Fût une époque, les fonctionnaires devaient loger dans la commune où ils exerçaient leurs fonctions, mais ils étaient logés ! Cela a été remplacé par une prime d'installation
Je ne suis ni dans une zone bcbg, ni dans une banlieue chaude, mais disons que mon établissement est suffisamment tranquille pour qu'il y ait pas mal de profs qui arrivent autour de la quarantaine avec pas mal de points (même si parfois on a une très jeune collègue qui débarque, ce sera le cas l'an prochain en maths et en anglais on a 2 petits jeunes qui arrivent : yes de la chaire fraîche ! ) et, comme par hasard, nous sommes très majoritaires à habiter très près de notre clg, pas forcément la même ville, mais vraiment pas loin (je mets 15 à 20 minutes à vélo, même si je ne suis même pas dans une commune limitrophe). Avant d'arriver là, ils étaient souvent en poste dans des bahuts plus éloignés de chez eux : ce n'était pas leur choix !
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Karine, maths, collège
- ZazkFidèle du forum
J'ai vécu vingt ans pas très loin de l'établissement où j'enseignais. Ce fut longtemps une expérience pas toujours agréable... J'ai eu parfois des heurts avec des élèves que je ne connaissais pas toujours et qui en profitaient. J'avais des échos de ce qu'on m'avait vue faire, des endroits où je me rendais... Depuis que j'enseigne à quelques kilomètres, je me sens beaucoup plus détendue, je profite de ma ville, même si je continue parfois à y rencontrer des élèves et surtout j'ai l'impression de vraiment pouvoir faire la coupure entre mon métier et ma vie perso.
- hyperboleNiveau 5
Zazk, pour faire coupure et pour ne pas croiser ses élèves à chaque coin de rue il suffit de s'éloigner très peu, en tous cas en zone urbaine (sans doute différent en campagne).
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Karine, maths, collège
- ElyasEsprit sacré
hyperbole a écrit:Elyas, tu parles comme si les profs choisissaient ET leur lieu de vie ET leur lieu de travail, c'est très très loin d'être le cas, quand même !
J'ai fait le choix de rester suffisamment longtemps TZR (5 ans !) pour avoir ensuite les points pour me fixer près de chez moi, mas ça a été un gros sacrifice que je suis désormais contente d'avoir fait mais je comprends que nombreux soient ceux qui ne le consentent pas !
J'apprenais après le 25 août où je serais en poste l'année suivante, parfois à 45 min de chez moi, parfois sur plusieurs bahuts, des niveaux très variables (5e et 3e dans un clg, 2nde et TaleL dans le lycée en complément), le tout en étant débutante en tant que prof et jeune maman de 2 enfants d'âges rapprochés en bas âge... Pour le coup, j'aurais bien aimé qu'on m'envoie bien plus près de chez moi et dans un seul bahut que je puisse vraiment m'investir pour mes élèves!
Ces situations ne sont pas si rares et ce ne sont pas les enseignants qui ont choisi, qui ont décidé de se comporter en profession libérale individualiste, mais c'est bien l'EN qui malmène ses personnels dès leur arrivée et les force à survivre plus qu'à s'investir !
Fût une époque, les fonctionnaires devaient loger dans la commune où ils exerçaient leurs fonctions, mais ils étaient logés ! Cela a été remplacé par une prime d'installation
Je ne suis ni dans une zone bcbg, ni dans une banlieue chaude, mais disons que mon établissement est suffisamment tranquille pour qu'il y ait pas mal de profs qui arrivent autour de la quarantaine avec pas mal de points (même si parfois on a une très jeune collègue qui débarque, ce sera le cas l'an prochain en maths et en anglais on a 2 petits jeunes qui arrivent : yes de la chaire fraîche ! ) et, comme par hasard, nous sommes très majoritaires à habiter très près de notre clg, pas forcément la même ville, mais vraiment pas loin (je mets 15 à 20 minutes à vélo, même si je ne suis même pas dans une commune limitrophe). Avant d'arriver là, ils étaient souvent en poste dans des bahuts plus éloignés de chez eux : ce n'était pas leur choix !
Je connais très bien les conditions d'affectation. Je les connaissais avant le concours et je les ai acceptés pendant 7 ans avant d'avoir les points pour me fixer où je voulais. Au final, je ne suis pas certain que nous soyons réellement en désaccord. Cependant, de moins en moins de gens acceptent notre système de mutation (servir où il y a des postes vacants) et ne veulent plus être dans le costume du professeur qui fait bouger sa localité par son investissement.
Est-ce un bien ? Je ne sais pas. J'ai l'impression d'être un fossile en lisant ce forum, parfois.
- hyperboleNiveau 5
Nous sommes en effet sans doute plutôt d'accord sur le fond, mais j'insiste néanmoins sur le désengagement de l'Etat, qui n'a pas fait qu'abandonner certaines populations, certaines zones, mais aussi ses propres agents : je pense que si l'Etat avait continué à loger ses agents, nombreux seraient les profs qui accepteraient davantage la situation et le "jeu des mutations", là j'ai une jeune collègue qui était stagiaire cette année qui a su mi-juin qu'elle devrait déménager vu son poste pour l'an prochain : supers vacances en perspective, pas seulement à cause du déménagement, mais surtout la recherche d'un logement en urgence, car il y a une crise du recrutement des profs mais aussi une crise du logement
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Karine, maths, collège
- sylvie57Fidèle du forum
Bonjour,
Je serai T1 à la rentrée dans le collège de la ville (ouvrière) où j'habite. Je sais que j'ai énormément de chance ( et surtout de points 3 enfants+RJ ) mais l'idée de me retrouver face à des gamins que je connais (beaucoup de vue et certains très bien) m'angoisse quelque peu. En plus, mon dernier enfant y est encore (je n'aurais pas sa classe, ouf !). Je me doute que les début vont être 'difficile' et j'espère réussir, assez vite, à trouver ma place. Je vais me retrouver face à des élèves-voisins qui jusqu'à présent me tutoyaient et m'appelaient par mon prénom. Certains savent quel est mon parcours (mère au foyer puis femme de ménage en reprise d'études) et c'est surtout ce dernier point qui me pose question. Je crains de manquer de crédibilité. Dans mon établissement de stage ( CSP élevées ), on m'avait conseillé de ne pas dire aux élèves que j'avais été femme de ménage. Cette année, cela ne sera pas possible ni souhaitable. Je suis fière de mon parcours et j'assume les mauvais choix qui ont été les miens et qui ont fait que je n'ai pas été prof jeune. Si les élèves me posent des questions, j'y répondrais, bien évidemment ! Après, être en poste dans sa ville permet de bien connaitre le contexte dans lequel on travaille et d'avoir une vie de famille plus sereine (l'année de stage, j'avais 4h de transport en commun ).
Je serai T1 à la rentrée dans le collège de la ville (ouvrière) où j'habite. Je sais que j'ai énormément de chance ( et surtout de points 3 enfants+RJ ) mais l'idée de me retrouver face à des gamins que je connais (beaucoup de vue et certains très bien) m'angoisse quelque peu. En plus, mon dernier enfant y est encore (je n'aurais pas sa classe, ouf !). Je me doute que les début vont être 'difficile' et j'espère réussir, assez vite, à trouver ma place. Je vais me retrouver face à des élèves-voisins qui jusqu'à présent me tutoyaient et m'appelaient par mon prénom. Certains savent quel est mon parcours (mère au foyer puis femme de ménage en reprise d'études) et c'est surtout ce dernier point qui me pose question. Je crains de manquer de crédibilité. Dans mon établissement de stage ( CSP élevées ), on m'avait conseillé de ne pas dire aux élèves que j'avais été femme de ménage. Cette année, cela ne sera pas possible ni souhaitable. Je suis fière de mon parcours et j'assume les mauvais choix qui ont été les miens et qui ont fait que je n'ai pas été prof jeune. Si les élèves me posent des questions, j'y répondrais, bien évidemment ! Après, être en poste dans sa ville permet de bien connaitre le contexte dans lequel on travaille et d'avoir une vie de famille plus sereine (l'année de stage, j'avais 4h de transport en commun ).
- HélipsProphète
Rassure-toi : les élèves savent avoir deux faces, et si c'est un peu difficile de ne pas te tutoyer, ils auront comme réflexe de tourner les phrases pour n'avoir ni à te tutoyer ni à te vouvoyer (oui, c'est du vécu, des deux côtés du bureau). Et puis en anglais, tu as un avantage, pas de risque de dérapage, c'est pratique
En ce qui concerne ton parcours, la clef est là :
Et il est même possible que personne ne te cherche de noise, tu sais
En ce qui concerne ton parcours, la clef est là :
Tu devras prendre sur toi pour ne pas te justifier, mais pour simplement "assumer" (je n'aime pas trop ce mot pour un super parcours comme le tien) : le concours, tu l'as eu, la titularisation, tu l'as eue, tu es légitime et plus tu en seras convaincue, moins on te remettra en cause.sylvie57 a écrit: Je suis fière de mon parcours
Et il est même possible que personne ne te cherche de noise, tu sais
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- CasparProphète
Oui, assume et ai contraire sois fière de ce que tu as accompli. Je pense que la plupart des élèves comprendront qu'il y a la vie au collège et la vie en dehors et que les rapports n'y seront pas forcément les mêmes.
- hyperboleNiveau 5
Sois naturelle, c'est l'essentiel !sylvie57 a écrit:Bonjour,
Je serai T1 à la rentrée dans le collège de la ville (ouvrière) où j'habite. Je sais que j'ai énormément de chance ( et surtout de points 3 enfants+RJ ) mais l'idée de me retrouver face à des gamins que je connais (beaucoup de vue et certains très bien) m'angoisse quelque peu. En plus, mon dernier enfant y est encore (je n'aurais pas sa classe, ouf !). Je me doute que les début vont être 'difficile' et j'espère réussir, assez vite, à trouver ma place. Je vais me retrouver face à des élèves-voisins qui jusqu'à présent me tutoyaient et m'appelaient par mon prénom. Certains savent quel est mon parcours (mère au foyer puis femme de ménage en reprise d'études) et c'est surtout ce dernier point qui me pose question. Je crains de manquer de crédibilité. Dans mon établissement de stage ( CSP élevées ), on m'avait conseillé de ne pas dire aux élèves que j'avais été femme de ménage. Cette année, cela ne sera pas possible ni souhaitable. Je suis fière de mon parcours et j'assume les mauvais choix qui ont été les miens et qui ont fait que je n'ai pas été prof jeune. Si les élèves me posent des questions, j'y répondrais, bien évidemment ! Après, être en poste dans sa ville permet de bien connaitre le contexte dans lequel on travaille et d'avoir une vie de famille plus sereine (l'année de stage, j'avais 4h de transport en commun ).
J'ai eu plusieurs fois des enfants de collègues comme élève, dont une qui était copine avec ma fille, déjà venue à la maison et réciproquement : dans les couloirs, on ne se calcule pas ( ), un léger hochement de tête comme pour tous les autres élèves, alors qu'on s'est fait la bise plusieurs fois, j'ai fait la sieste sur leur canapé ( ), qu'elle a câliné mon lapin et vu mon bazar, pas de souci en classe je les traite comme tous les autres, on n'en a même pas parlé, c'est normal
Quant au fait d'avoir fait des ménages, je ne vois vraiment pas pourquoi il faudrait le dire ou le cacher, chacun son parcours, si t'avais été strip-teaseuse ou star du X ou ministre, je dis pas, mais là , pas de quoi en faire une histoire
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Karine, maths, collège
- HerrelisGrand sage
Très franchement, dès que les élèves deviennent un peu trop curieux à mon sujet, je ne réponds pas ou alors je blague (la plus courante sur mon âge présumé est que je suis un vampire, donc éternellement jeune :p). Il n'y a aucune raison qu'ils sachent d'où je viens, avec qui je vis etc... certains savent que j'ai un petit (des gamines une fois sont venues me voir en me disant "madame, mais votre fils est trop beau, c'est votre fils hein ?" J'ai aimé le moment de doute, vu que Mini est blondinet aux yeux bleus, moi je n'ai que les yeux bleus ), avec qui je vis, vu qu'on fait les courses aux mêmes endroits, mais sérieusement ? Je m'en moque. De toute façon ils n'ont pas besoin de vivre dans la même ville que nous pour raconter n'importe quoi et se faire des films. La seule chose que je ne fais pas, c'est aller à la piscine. Ça c'est juste trop pour moi. C'est arrivé une fois... je suis myope comme une chauve-souris, je n'ai pas vu le gamin, mais lui oui, et le lundi il l'a ouvert. J'ai froidement envoyé l'indélicat dans les cordes.sylvie57 a écrit:Bonjour,
Je serai T1 à la rentrée dans le collège de la ville (ouvrière) où j'habite. Je sais que j'ai énormément de chance ( et surtout de points 3 enfants+RJ ) mais l'idée de me retrouver face à des gamins que je connais (beaucoup de vue et certains très bien) m'angoisse quelque peu. En plus, mon dernier enfant y est encore (je n'aurais pas sa classe, ouf !). Je me doute que les début vont être 'difficile' et j'espère réussir, assez vite, à trouver ma place. Je vais me retrouver face à des élèves-voisins qui jusqu'à présent me tutoyaient et m'appelaient par mon prénom. Certains savent quel est mon parcours (mère au foyer puis femme de ménage en reprise d'études) et c'est surtout ce dernier point qui me pose question. Je crains de manquer de crédibilité. Dans mon établissement de stage ( CSP élevées ), on m'avait conseillé de ne pas dire aux élèves que j'avais été femme de ménage. Cette année, cela ne sera pas possible ni souhaitable. Je suis fière de mon parcours et j'assume les mauvais choix qui ont été les miens et qui ont fait que je n'ai pas été prof jeune. Si les élèves me posent des questions, j'y répondrais, bien évidemment ! Après, être en poste dans sa ville permet de bien connaitre le contexte dans lequel on travaille et d'avoir une vie de famille plus sereine (l'année de stage, j'avais 4h de transport en commun ).
Quant à ceux que tu connais d'avant, j'ai eu une année un élève en latin que j'avais carrément vu grandir. Jamais il n'a ripé en me tutoyant, ou montré qu'on se connaissait en dehors.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- DeliaEsprit éclairé
Pure légende urbaine : l'Etat loge bien les militaires, il a logé les instituteurs et loge encore les proviseurs et principaux, mais jamais il n'a logé les professeurs, sauf dans les internats bien entendu.hyperbole a écrit:Nous sommes en effet sans doute plutôt d'accord sur le fond, mais j'insiste néanmoins sur le désengagement de l'Etat, qui n'a pas fait qu'abandonner certaines populations, certaines zones, mais aussi ses propres agents : je pense que si l'Etat avait continué à loger ses agents, nombreux seraient les profs qui accepteraient davantage la situation et le "jeu des mutations",
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