résultats du brevet 2017 : et chez vous, c'est combien ?

Pierre-Henri a écrit:

Ilona a écrit:
Je m'explique..... Ils vont aller tellement loin dans leur folie pour cacher le niveau véritable des élèves que cela va finir par sauter aux yeux, même des derniers parents d'élèves atteints de cécité.
Et là, l'institution va se trouver totalement décrédibilisée ,  ce qui devrait normalement dans un monde rationnel aboutir à ce que de nombreuses têtes tombent (celles des brillants esprits inspirateurs des belles réformes qui ont détruit notre système éducatif).
A mon sens, une véritable purge stalinienne s'imposera tôt ou tard dans les hautes sphères de l'éducation nationale ( vous verrez que le monde économique poussera aussi dans ce sens).

Je pense, au contraire, que l'éducation nationale possède des ressources inépuisables en matière de déni de réel. Quand nous aurons 100% de mentions très bien au brevet, le ministre fera un beau discours pour féliciter les brillants lauréats, la presse spécialisée titrera "un bon cru", les chefs d'établissement et les inspecteurs remercieront les professeurs pour la qualité de leur travail, qui a si bien préparé les élèves, les experts en expertise analyseront les chiffres avec tout le sérieux dont ils sont capables, on échangera des sourires de satisfaction, et ça s'arrêtera là.  

Après tout, la situation actuelle est déjà totalement délirante, absurde dans des proportions inouïes. Si le ministère était capable d'une réaction, ou même d'une simple réflexion, elle aurait eu lieu il y a des années.  

Ou alors on pourrait imaginer le supprimer, ce qui ferait des économies. A quand la même chose pour le bac ? Que d'économies ne ferions nous pas ?
Et hop, on valide toutes les compétences jusqu'en terminale, et le tour est joué !

Certes, mais n'oubliez pas les résultats à PISA et à TIMSS qui heureusement sont là pour rappeler le niveau réel.... Le déni , s'il est très développé dans l'EN a ses limites.....

gauvain31 a écrit:Certes, mais n'oubliez pas les résultats à PISA et à TIMSS qui heureusement sont là pour rappeler le niveau réel.... Le déni , s'il est très développé dans l'EN a ses limites.....

... plus la réussite dans le supérieur ensuite, et le marché du travail (car, qu'on le veuille ou non, un élève devient un jour un acteur économique qui doit entrer sur le marché du travail). L'évaluation réelle est alors assez rapide.

En fait, l'institution n'est plus vraiment dans le déni. Pour moi, cette notion est empreinte d'une certaine passivité.
Là, nous sommes tout bonnement dans la "falsification active du réel " à des fins de dissimulation.

Je n'ai pas (re)lu les 11 pages d'échanges, mais pour répondre à la question initiale, chez nous c'est moins bon que les années précédentes, et on nous a clairement fait comprendre que notre honnêteté dans l'attribution des points/compétences avait fait du tort à nos élèves...
En conséquence, on nous demande la plus haute bienveillance pour cette année, afin de se mettre au niveau des établissements n'ayant pas joué le jeu et ayant donc obtenu de bien meilleurs résultats.

Cisil a écrit:Je n'ai pas (re)lu les 11 pages d'échanges, mais pour répondre à la question initiale, chez nous c'est moins bon que les années précédentes, et on nous a clairement fait comprendre que notre honnêteté dans l'attribution des points/compétences avait fait du tort à nos élèves...
En conséquence, on nous demande la plus haute bienveillance pour cette année, afin de se mettre au niveau des établissements n'ayant pas joué le jeu et ayant donc obtenu de bien meilleurs résultats.

Ben oui, c'est une évidence, l'honnêteté est mauvaise... vous devriez être bienveillants et malhonnêtes !
En LP les collègues de matières pro entendent le même discours pour les CCF et l'évaluation par compétences.

Édité

J'ai corrigé le brevet (je n'ai pas d'élèves de collège, je suis en LP, et je n'ai pas les 3PP) mais j'ai corrigé l'histoire-géo du brevet pro (je ne connais pas son véritable nom). Mes moyennes étaient de 10/20, de mémoire, avec par contre de grands écarts. La première partie n'étant que du recopiage, ils y arrivaient (pas tous, pour certains c'était déjà la catastrophe). La seconde partie étant basée sur les connaissances, c'était ou très bon ou totalement mauvais.  Du coup l'ensemble tournait autour de dix de moyenne, une partie rattrapant l'autre. Cela va donc du très bon au très mauvais avec peu de notes moyennes (je dis cela pour les adeptes de la constante macabre qui pensent en 1/3 1/3 1/3, ben non, les écarts se creusent et le 1/3 moyen n'existe presque plus même si la moyenne reste la même).

Chez nous, nous remercions les 27% d'élèves qui se sont dévoués pour parvenir à ne pas obtenir le brevet, nous évitant le ridicule.

Ilona a écrit:
Je m'explique..... Ils vont aller tellement loin dans leur folie pour cacher le niveau véritable des élèves que cela va finir par sauter aux yeux, même des derniers parents d'élèves atteints de cécité.
Et là, l'institution va se trouver totalement décrédibilisée

Ho, mais non. Pour les braves gens, c'est la faute aux profs, tous de gauche, donc laxistes. Même qu'y faut les mettre au travail, ces fainéants, et à temps plein, pas à 35 heures par mois.

Niang973 a écrit:ma véritable question c'est : est ce que l'on peut continuer à qualifier ce diplôme de national? Étant donné que la majeure partie de la note finale est déterminée par l'établissement. Je me demande vraiment si les établissements "sélects" qui ont été honnêtes dans l'attribution des compétences cette année et donc ont eu des mauvais résultats, vont encore jouer le jeu l'année prochaine, ou s'ils vont "s'aligner" sur les "mauvais joueurs". Car il y a fort à parier que les établissements "type REP" qui ont eu des 95% , eux ne risquent pas de devenir plus sévères

Comme cela a été dit, ce n'est pas une question d'établissement "sélect" ou pas, mais à mon avis plutôt une question de prise en charge des validations : chez nous on s'est répartis les domaines par matière (ce qui n'est pas dans l'esprit de la réforme) et donc on a évalué les compétences en évaluant au final un niveau dans la matière concernée, ce qui a donné des résultats du contrôle continu assez proches des moyennes d'élèves, voire parfois en dessous car le 25/50 pour maitrise fragile a été attribué dans pas mal de matières à des élèves ayant moins de 12 donc certains élèves "fragiles" ont perdu quelques points que le contrôle continu à l'ancienne leur aurait octroyé (mais cela concerne assez peu d'élèves, la plupart des élèves ayant bénéficié aussi d'une surévaluation dans quelques matières avec un 40/50 revenant à 16/20 là où leur moyenne était à 13 ou 14... d'où le nombre pléthorique de mentions...). Bref, au final on a une petite dizaine d'élèves (sur 120) qui y ont perdu.

Et clairement, je peux déjà répondre que cette année on surnotera
Nous sommes les seuls du district à avoir de moins bons résultats au DNB en 2017 qu'en 2016 (alors que nos résultats au contrôle final sont restés largement au-dessus des moyennes nationales, académiques et départementales), oui clairement on va s'aligner

merci pour la clarté de la réponse
Concernant l'alignement c'est bien ce que je redoutais :|
Combien de bahuts resteront dans le groupe des "non-alignés"? Seule l'histoire nous le dira hélas...

L'école des fans de Jaques Martin me faisait bien rire dans les années 70, tous les participants avait 10/10.

technoprofil a écrit:L'école des fans de Jaques Martin me faisait bien rire dans les années 70, tous les participants avait 10/10.  

Une très belle émission d'anticipation....... à une époque ou on ne surnotait pas les élèves. Maintenant qu'on surnote, on exige le sens de l'effort aux candidats des jeux TV : vivement l'EN dans 20 ans ......