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- CarmenLRNeoprof expérimenté
Merci beaucoup pour ces informations, RogerMartin.
Je précise que je ne cherche pas de financement mais plutôt un vrai lieu d'échanges et une stimulation.
En pratique, vaut-il mieux publier, puis demander l'affiliation au labo ou demander l'affiliation au labo puis publier ?
Si on publie quelque chose qui prolonge la thèse (qui date pour moi de bien plus de cinq ans, et je n'ai pas produit de recherche depuis), comment signer puisqu'on n'est plus dans le labo ?
Beaucoup de questions et l'envie d'y consacrer du temps de veille disponible (car c'est aussi la question)...
Je précise que je ne cherche pas de financement mais plutôt un vrai lieu d'échanges et une stimulation.
En pratique, vaut-il mieux publier, puis demander l'affiliation au labo ou demander l'affiliation au labo puis publier ?
Si on publie quelque chose qui prolonge la thèse (qui date pour moi de bien plus de cinq ans, et je n'ai pas produit de recherche depuis), comment signer puisqu'on n'est plus dans le labo ?
Beaucoup de questions et l'envie d'y consacrer du temps de veille disponible (car c'est aussi la question)...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En théorie, il vaut toujours mieux avoir publié — dans la pratique, recontacter le directeur de thèse pour lui en parler me semble la meilleure méthode. À mes yeux du moins, ça fait partie du travail quand on est universitaire et qu'on a encadré un travail, de suivre ses doctorants, puis ses docteurs.
Cdlt
Cdlt
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Merci pour ce conseil, epikeina.
À mon avis, ce ne sera pas une bonne piste pour moi. Mon directeur est à la retraite depuis quelques années déjà et, en fin de carrière, s'est essentiellement concentré sur des fonctions de direction et de pilotage.
À mon avis, ce ne sera pas une bonne piste pour moi. Mon directeur est à la retraite depuis quelques années déjà et, en fin de carrière, s'est essentiellement concentré sur des fonctions de direction et de pilotage.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
CarmenLR a écrit:Merci pour ce conseil, epikeina.
À mon avis, ce ne sera pas une bonne piste pour moi. Mon directeur est à la retraite depuis quelques années déjà et, en fin de carrière, s'est essentiellement concentré sur des fonctions de direction et de pilotage.
Effectivement, ça arrive: mais quand même, il faudrait vérifier d'une part, s'il est émérite, auquel cas, il conserve des relations avec son labo, et de l'autre, prendre son avis n'est pas inutile, car il connaît sans doute ceux qui ont pris la relève. Partir en retraire est une chose, couper toute relation avec son “réseau”, une autre.
Cdlt
- A MaestraNiveau 1
Bonjour à tous,
Ayant découvert ce forum il y a peu, suite à une réflexion mûrie depuis plusieurs mois sur l'orientation de ma carrière, je me permets de venir vous faire part de mes interrogations auxquelles je ne trouve que peu de réponses sur le web...
Pour vous présenter succinctement mon profil :
- Docteur en Sciences de Gestion spécialité Marketing depuis 2013
- Obtention de la Qualification MCF auprès du CNU en 2014, périmée en 2018. Durant ces 4 ans, j'ai postulé à tous les postes de MCF ouverts dans les universités du Sud Est dans ma discipline (il y en a eu peu... j'ai été classée 3ème ou 4ème sur certains postes durant les 3 premières années, et non auditionnée la dernière année) => postes souvent fléchés, profils cooptés etc... (vous connaissez le topo!)
- J'enseigne depuis 12 ans en Universités (niveau L1 à L3): contrat doctoral durant 3 ans, puis ATER durant 2ans, et vacataire désormais depuis 7ans
- En parallèle j'enseigne également depuis 5 ans en établissements supérieurs privés et écoles de commerce (Niveau Bachelor, M1, M2)
- J'ai retenté le concours de qualification MCF auprès du CNU en 2019 : non obtenu faute de publications suffisantes car entre temps j'ai aussi (et heureusement) construit ma vie personnelle (mariée, 2 enfants de 5 et 1 ans) et professionnelle : formation supplémentaire en spécialisation Marketing Digital qui m'a permis d'intégrer une agence web en tant que Formatrice en Webmarketing à mi-temps (le reste de mon temps étant consacré, vous l'aurez compris, à l'enseignement)
En bref, après 12 années s'enseignement supérieur sans titularisation possible, je m'accroche et demeure enseignante (certes vacataire) et formatrice (à mi-temps). Pourquoi? Parce que c'est ce qui me plait, m'anime, et parce qu'il me semble que c'est ce que je sais faire de mieux.
Seulement voilà : un salaire payé à l'heure de vacation effectuée et versé 1 fois par an, cela ne fait pas vivre...Tout comme un salaire à mi-temps de formatrice dans le privé (avec les conditions de travail en entreprise qui ne sont bien évidemment pas celles d'un enseignant...)
C'est pourquoi, depuis peu, j'envisage sérieusement de passer le CAPET dans l'espoir de pouvoir enseigner le marketing en BTS et d'obtenir ENFIN une titularisation.
Qu'en pensez-vous? ...
(je suppose que par la suite, une fois en poste, j'envisagerai probablement de passer l'Agreg en interne, mais dans un second temps car impossible à préparer en ce moment pour moi)
Les infos que j'ai pu glaner sur le web posent néanmoins plusieurs questions, notamment en termes de valorisation de l'expérience et d'échelon de grille salariale.
Compte tenu du fait que je devrai abandonner mon poste en entreprise privée si j'obtiens le CAPET, l'objectif n'est pas de subir une perte salariale en ayant un concours de plus à mon arc... Je voudrais donc être sûre de ce que vais trouver si je quitte mon emploi actuel.
J'espère que grâce à votre expérience en la matière, vous pourrez-vous éclairer ma lanterne sur ces différents points d'interrogation :
- il apparaît que le Doctorat et mon expérience professionnelles me permettent de déposer un Dossier RAEP (Revalorisation des Acquis et Expériences Professionnelles) qui me dispenserait de l'épreuve écrite d'admission au profit d'un dossier (+ oral éventuel d'admissibilité)
Cette voie de concours est-elle assimilée à de l'interne? Si l'obtention du CAPET par RAEP correspond à la grille salariale indiciaire de la voie interne, est-elle la même que celle de la voie externe? (plusieurs sons de cloches à ce sujet) En d'autres termes, vaut-il mieux passer le CAPET en externe plutôt qu'en RAEP pour gagner davantage ?
- pour l'obtention du CAPET, mon parcours professionnel et mon Doctorat vous semblent-ils cohérent avec les attentes du jury pour enseigner en BTS? Si le dossier RAEP est considéré comme un concours de voie interne, les candidats peuvent être interrogés sur une séquence de cours niveau BTS sans que je n'en ai encore dispensé ...
- où trouver des infos fiables me permettant d'évaluer avec précision le salaire auquel je pourrais prétendre en prenant en compte expérience professionnelle et niveau Doctorat en plus de la certification CAPET?
Je ne comprends d'ailleurs pas bien si l'enseignement en BTS est lié à une grille salariale du secondaire ou du supérieur (étant donné qu'il s'agit de formations post bac)? De même, dans le cas de RAEP, nous faisons partie des grades de classe normale, exceptionnelle, ou hors classe ?
- concernant le barème des points acquis permettant l'affectation dans une Académie : à qui s'adresser pour des infos détaillées au cas par cas? (par exemple : des points sont accordés aux agrégés, mais je ne trouve rien sur les Docteurs. Des points sont accordés aux contractuels en postes, mais rien sur les vacataires... )
Bref, est-ce que toutes ces démarches, travaux de préparation, et risques d'être séparée de ma famille selon affectation, valent le coup?
Je suis preneuse de vos avis expérimentés pour aiguiller mes choix.
Merci d'avance pour vos retours
A Maestra.
Ayant découvert ce forum il y a peu, suite à une réflexion mûrie depuis plusieurs mois sur l'orientation de ma carrière, je me permets de venir vous faire part de mes interrogations auxquelles je ne trouve que peu de réponses sur le web...
Pour vous présenter succinctement mon profil :
- Docteur en Sciences de Gestion spécialité Marketing depuis 2013
- Obtention de la Qualification MCF auprès du CNU en 2014, périmée en 2018. Durant ces 4 ans, j'ai postulé à tous les postes de MCF ouverts dans les universités du Sud Est dans ma discipline (il y en a eu peu... j'ai été classée 3ème ou 4ème sur certains postes durant les 3 premières années, et non auditionnée la dernière année) => postes souvent fléchés, profils cooptés etc... (vous connaissez le topo!)
- J'enseigne depuis 12 ans en Universités (niveau L1 à L3): contrat doctoral durant 3 ans, puis ATER durant 2ans, et vacataire désormais depuis 7ans
- En parallèle j'enseigne également depuis 5 ans en établissements supérieurs privés et écoles de commerce (Niveau Bachelor, M1, M2)
- J'ai retenté le concours de qualification MCF auprès du CNU en 2019 : non obtenu faute de publications suffisantes car entre temps j'ai aussi (et heureusement) construit ma vie personnelle (mariée, 2 enfants de 5 et 1 ans) et professionnelle : formation supplémentaire en spécialisation Marketing Digital qui m'a permis d'intégrer une agence web en tant que Formatrice en Webmarketing à mi-temps (le reste de mon temps étant consacré, vous l'aurez compris, à l'enseignement)
En bref, après 12 années s'enseignement supérieur sans titularisation possible, je m'accroche et demeure enseignante (certes vacataire) et formatrice (à mi-temps). Pourquoi? Parce que c'est ce qui me plait, m'anime, et parce qu'il me semble que c'est ce que je sais faire de mieux.
Seulement voilà : un salaire payé à l'heure de vacation effectuée et versé 1 fois par an, cela ne fait pas vivre...Tout comme un salaire à mi-temps de formatrice dans le privé (avec les conditions de travail en entreprise qui ne sont bien évidemment pas celles d'un enseignant...)
C'est pourquoi, depuis peu, j'envisage sérieusement de passer le CAPET dans l'espoir de pouvoir enseigner le marketing en BTS et d'obtenir ENFIN une titularisation.
Qu'en pensez-vous? ...
(je suppose que par la suite, une fois en poste, j'envisagerai probablement de passer l'Agreg en interne, mais dans un second temps car impossible à préparer en ce moment pour moi)
Les infos que j'ai pu glaner sur le web posent néanmoins plusieurs questions, notamment en termes de valorisation de l'expérience et d'échelon de grille salariale.
Compte tenu du fait que je devrai abandonner mon poste en entreprise privée si j'obtiens le CAPET, l'objectif n'est pas de subir une perte salariale en ayant un concours de plus à mon arc... Je voudrais donc être sûre de ce que vais trouver si je quitte mon emploi actuel.
J'espère que grâce à votre expérience en la matière, vous pourrez-vous éclairer ma lanterne sur ces différents points d'interrogation :
- il apparaît que le Doctorat et mon expérience professionnelles me permettent de déposer un Dossier RAEP (Revalorisation des Acquis et Expériences Professionnelles) qui me dispenserait de l'épreuve écrite d'admission au profit d'un dossier (+ oral éventuel d'admissibilité)
Cette voie de concours est-elle assimilée à de l'interne? Si l'obtention du CAPET par RAEP correspond à la grille salariale indiciaire de la voie interne, est-elle la même que celle de la voie externe? (plusieurs sons de cloches à ce sujet) En d'autres termes, vaut-il mieux passer le CAPET en externe plutôt qu'en RAEP pour gagner davantage ?
- pour l'obtention du CAPET, mon parcours professionnel et mon Doctorat vous semblent-ils cohérent avec les attentes du jury pour enseigner en BTS? Si le dossier RAEP est considéré comme un concours de voie interne, les candidats peuvent être interrogés sur une séquence de cours niveau BTS sans que je n'en ai encore dispensé ...
- où trouver des infos fiables me permettant d'évaluer avec précision le salaire auquel je pourrais prétendre en prenant en compte expérience professionnelle et niveau Doctorat en plus de la certification CAPET?
Je ne comprends d'ailleurs pas bien si l'enseignement en BTS est lié à une grille salariale du secondaire ou du supérieur (étant donné qu'il s'agit de formations post bac)? De même, dans le cas de RAEP, nous faisons partie des grades de classe normale, exceptionnelle, ou hors classe ?
- concernant le barème des points acquis permettant l'affectation dans une Académie : à qui s'adresser pour des infos détaillées au cas par cas? (par exemple : des points sont accordés aux agrégés, mais je ne trouve rien sur les Docteurs. Des points sont accordés aux contractuels en postes, mais rien sur les vacataires... )
Bref, est-ce que toutes ces démarches, travaux de préparation, et risques d'être séparée de ma famille selon affectation, valent le coup?
Je suis preneuse de vos avis expérimentés pour aiguiller mes choix.
Merci d'avance pour vos retours
A Maestra.
- RuthvenGuide spirituel
Avec le CAPET, rien ne t'assure d'enseigner en BTS ; tu peux aussi être affectée dans le secondaire (essentiellement en STMG). Le doctorat ne te donnera pas de points pour les mutations. Il peut te servir pour avoir un poste à profil (type BTS).
- AthanorNiveau 5
Bonjour
Ayant intégré l'éduc. nat. après thèse et quelques années de statut contractuel avec l'état (enseignement sup en monitorat + CDD recherche), j'ai peut-être des réponses partielles à tes questions.
Je ne sais rien de la validation des acquis qui peut éventuellement modifier tes conditions d'obtention du concours.
Mais indépendamment de cela, une fois le concours obtenu, tu participeras au mouvement comme tous les stagiaires nouveaux entrants. Tu pourras bénéficier des bonus de rapprochement familial le cas échéant. Il ne faut pas confondre ce barème, qui sera aveugle à tes expériences passées (tu n'auras je pense aucun bonus d'ex-contractuel ou ce genre de chose qui peuvent te sembler te concerner), avec ton indice de rémunération, qui lui peut dépendre de tes expériences passées.
Ton indice de rémunération de départ sera celle d'un stagiaire sans expérience mais tu pourras rapidement durant ta première année (novembre je crois) déposer une demande de reclassement. Grosso modo, les années de contractuel au service de l'état comptent pour moitié (méfiance il y a quelques conditions). Pour calculer les montants en détail, il faut se plonger dans les grilles de rémunération et convertir les années d'ancienneté en échelons. Le blog de Julien Delmas (cherche "calculer son salaire de prof") et le site du SNES pour les grilles indiciaires peuvent t'aider dans tes recherches.
Ayant intégré l'éduc. nat. après thèse et quelques années de statut contractuel avec l'état (enseignement sup en monitorat + CDD recherche), j'ai peut-être des réponses partielles à tes questions.
Je ne sais rien de la validation des acquis qui peut éventuellement modifier tes conditions d'obtention du concours.
Mais indépendamment de cela, une fois le concours obtenu, tu participeras au mouvement comme tous les stagiaires nouveaux entrants. Tu pourras bénéficier des bonus de rapprochement familial le cas échéant. Il ne faut pas confondre ce barème, qui sera aveugle à tes expériences passées (tu n'auras je pense aucun bonus d'ex-contractuel ou ce genre de chose qui peuvent te sembler te concerner), avec ton indice de rémunération, qui lui peut dépendre de tes expériences passées.
Ton indice de rémunération de départ sera celle d'un stagiaire sans expérience mais tu pourras rapidement durant ta première année (novembre je crois) déposer une demande de reclassement. Grosso modo, les années de contractuel au service de l'état comptent pour moitié (méfiance il y a quelques conditions). Pour calculer les montants en détail, il faut se plonger dans les grilles de rémunération et convertir les années d'ancienneté en échelons. Le blog de Julien Delmas (cherche "calculer son salaire de prof") et le site du SNES pour les grilles indiciaires peuvent t'aider dans tes recherches.
- A MaestraNiveau 1
Bonjour,
Merci [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour vos réponses.
J'essaie en effet de joindre le SNES en vain (permanence fermée depuis le confinement, mais j'insisterai encore).
Si d'autres membres ont des conseils et retours d'expérience, je suis preneuse! merci
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J'essaie en effet de joindre le SNES en vain (permanence fermée depuis le confinement, mais j'insisterai encore).
Si d'autres membres ont des conseils et retours d'expérience, je suis preneuse! merci
- ElaïnaDevin
Alors si je peux me permettre, je l'ai déjà dit maintes fois à des doctorants sur le forum et je l'ai dit aussi plus haut sur ce fil : tout dépend de ce que tu veux faire de ta vie et de ce que tu peux envisager de supporter.
En ce qui me concernait, je ne me voyais pas faire ce que font un certain nombre de mes anciens camarades de doctorat ou de fac, c'est-à-dire travailleur précaire à la fac (non parce que c'est de ça qu'il est question quand même). Oui, on peut en vivre. Mais c'est compliqué. Et puis passé un certain âge, si on veut prendre un crédit, voyager, faire vivre sa famille ou que sais-je encore, travailleur précaire, c'est un sacré handicap quand même (je vois bien la tête du banquier à qui on demande un crédit en disant qu'on est payé une fois par an si on fait des cours...). Après j'ai des copains qui vivent comme ça, célibataires ou en couple mais sans enfants, ils vivent de peu, parfois ont de l'argent de famille (ou un logement en ville payé ou hérité de papa et maman), parfois sont un peu en galère, mais ça tient, vaille que vaille.
J'ai un souvenir cuisant de lire un jour une lettre tire-larme d'une lectrice de télérama, quand j'étais jeune chartiste (donc il y a près de vingt ans) qui racontait cela comme je l'ai déjà entendu un paquet de fois : études de sciences humaines, doctorat, pas de concours, galère cuisante, zéro reconnaissance (malgré des publications) et évidemment chômage ou au mieux travail précaire.
Le concours, c'est une forme de stabilité et de liberté à laquelle personnellement je ne me voyais pas renoncer. J'ai réintégré le secondaire pas spécialement par vocation après trois ans de monitorat et deux ans d'ATER (enfin, demi...), parce que j'en avais marre, à près de 28 ans et deux enfants au compteur, de compter le moindre centime ou d'être dépendante de mon mari pour tout (que ce soit vacances, garde des enfants, etc). Maintenant, j'ai un travail qui ne me satisfait pas tellement mais au moins j'ai de quoi financer des activités, la vie de famille, acheter des livres, mettre des sous de côté, faire des voyages, avoir une maison... etc. Si je me retrouvais seule du jour au lendemain avec mes enfants, j'aurais un revenu stable et convenable pour faire bouillir la marmite (je précise que le débat n'est pas de savoir si les profs sont mal payés hein : si on me payait plus je dirais pas non , mais en l'état actuel des choses, on peut vivre avec un salaire d'agrégé). C'est une forme de liberté.
Maintenant, le concours, pour certains, ce sont des contraintes difficilement supportables : mutations compliquées (encore que ça dépende des régions : tu n'auras pas de mal à avoir un poste dans l'académie de Versailles, en particulier dans la grande couronne... ah par contre ça sera pas forcément Hoche à Versailles hein, et d'ailleurs comme l'ont dit les autres, il est loin d'être sûr que tu ne seras qu'en BTS : plus probablement en STMG...), mouvement parfois très restreint, possibilité de devoir quitter son académie si elle est très demandée et que tu débutes... Et puis, faire partie de la fonction publique, ça peut être aussi une forme de contrainte : pas de RTT à poser comme on veut (même si dans le privé ce n'est pas non plus si facile), dates de vacances contraignantes (on oublie les vacances en septembre quand c'est pas cher), salaire qui n'augmentera que selon une grille...
Pour résumer, je dirais qu'à aucun moment je ne regrette d'avoir passé l'agrégation parce que j'y trouve mon compte mais ce compte-là paraîtra peut-être un enfer à d'autres.
En ce qui me concernait, je ne me voyais pas faire ce que font un certain nombre de mes anciens camarades de doctorat ou de fac, c'est-à-dire travailleur précaire à la fac (non parce que c'est de ça qu'il est question quand même). Oui, on peut en vivre. Mais c'est compliqué. Et puis passé un certain âge, si on veut prendre un crédit, voyager, faire vivre sa famille ou que sais-je encore, travailleur précaire, c'est un sacré handicap quand même (je vois bien la tête du banquier à qui on demande un crédit en disant qu'on est payé une fois par an si on fait des cours...). Après j'ai des copains qui vivent comme ça, célibataires ou en couple mais sans enfants, ils vivent de peu, parfois ont de l'argent de famille (ou un logement en ville payé ou hérité de papa et maman), parfois sont un peu en galère, mais ça tient, vaille que vaille.
J'ai un souvenir cuisant de lire un jour une lettre tire-larme d'une lectrice de télérama, quand j'étais jeune chartiste (donc il y a près de vingt ans) qui racontait cela comme je l'ai déjà entendu un paquet de fois : études de sciences humaines, doctorat, pas de concours, galère cuisante, zéro reconnaissance (malgré des publications) et évidemment chômage ou au mieux travail précaire.
Le concours, c'est une forme de stabilité et de liberté à laquelle personnellement je ne me voyais pas renoncer. J'ai réintégré le secondaire pas spécialement par vocation après trois ans de monitorat et deux ans d'ATER (enfin, demi...), parce que j'en avais marre, à près de 28 ans et deux enfants au compteur, de compter le moindre centime ou d'être dépendante de mon mari pour tout (que ce soit vacances, garde des enfants, etc). Maintenant, j'ai un travail qui ne me satisfait pas tellement mais au moins j'ai de quoi financer des activités, la vie de famille, acheter des livres, mettre des sous de côté, faire des voyages, avoir une maison... etc. Si je me retrouvais seule du jour au lendemain avec mes enfants, j'aurais un revenu stable et convenable pour faire bouillir la marmite (je précise que le débat n'est pas de savoir si les profs sont mal payés hein : si on me payait plus je dirais pas non , mais en l'état actuel des choses, on peut vivre avec un salaire d'agrégé). C'est une forme de liberté.
Maintenant, le concours, pour certains, ce sont des contraintes difficilement supportables : mutations compliquées (encore que ça dépende des régions : tu n'auras pas de mal à avoir un poste dans l'académie de Versailles, en particulier dans la grande couronne... ah par contre ça sera pas forcément Hoche à Versailles hein, et d'ailleurs comme l'ont dit les autres, il est loin d'être sûr que tu ne seras qu'en BTS : plus probablement en STMG...), mouvement parfois très restreint, possibilité de devoir quitter son académie si elle est très demandée et que tu débutes... Et puis, faire partie de la fonction publique, ça peut être aussi une forme de contrainte : pas de RTT à poser comme on veut (même si dans le privé ce n'est pas non plus si facile), dates de vacances contraignantes (on oublie les vacances en septembre quand c'est pas cher), salaire qui n'augmentera que selon une grille...
Pour résumer, je dirais qu'à aucun moment je ne regrette d'avoir passé l'agrégation parce que j'y trouve mon compte mais ce compte-là paraîtra peut-être un enfer à d'autres.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- taduarialNiveau 3
A Maestra a écrit:Bonjour à tous,
Ayant découvert ce forum il y a peu, suite à une réflexion mûrie depuis plusieurs mois sur l'orientation de ma carrière, je me permets de venir vous faire part de mes interrogations auxquelles je ne trouve que peu de réponses sur le web...
Pour vous présenter succinctement mon profil :
- Docteur en Sciences de Gestion spécialité Marketing depuis 2013
- Obtention de la Qualification MCF auprès du CNU en 2014, périmée en 2018. Durant ces 4 ans, j'ai postulé à tous les postes de MCF ouverts dans les universités du Sud Est dans ma discipline (il y en a eu peu... j'ai été classée 3ème ou 4ème sur certains postes durant les 3 premières années, et non auditionnée la dernière année) => postes souvent fléchés, profils cooptés etc... (vous connaissez le topo!)
- J'enseigne depuis 12 ans en Universités (niveau L1 à L3): contrat doctoral durant 3 ans, puis ATER durant 2ans, et vacataire désormais depuis 7ans
- En parallèle j'enseigne également depuis 5 ans en établissements supérieurs privés et écoles de commerce (Niveau Bachelor, M1, M2)
- J'ai retenté le concours de qualification MCF auprès du CNU en 2019 : non obtenu faute de publications suffisantes car entre temps j'ai aussi (et heureusement) construit ma vie personnelle (mariée, 2 enfants de 5 et 1 ans) et professionnelle : formation supplémentaire en spécialisation Marketing Digital qui m'a permis d'intégrer une agence web en tant que Formatrice en Webmarketing à mi-temps (le reste de mon temps étant consacré, vous l'aurez compris, à l'enseignement)
En bref, après 12 années s'enseignement supérieur sans titularisation possible, je m'accroche et demeure enseignante (certes vacataire) et formatrice (à mi-temps). Pourquoi? Parce que c'est ce qui me plait, m'anime, et parce qu'il me semble que c'est ce que je sais faire de mieux.
Seulement voilà : un salaire payé à l'heure de vacation effectuée et versé 1 fois par an, cela ne fait pas vivre...Tout comme un salaire à mi-temps de formatrice dans le privé (avec les conditions de travail en entreprise qui ne sont bien évidemment pas celles d'un enseignant...)
C'est pourquoi, depuis peu, j'envisage sérieusement de passer le CAPET dans l'espoir de pouvoir enseigner le marketing en BTS et d'obtenir ENFIN une titularisation.
Qu'en pensez-vous? ...
(je suppose que par la suite, une fois en poste, j'envisagerai probablement de passer l'Agreg en interne, mais dans un second temps car impossible à préparer en ce moment pour moi)
Les infos que j'ai pu glaner sur le web posent néanmoins plusieurs questions, notamment en termes de valorisation de l'expérience et d'échelon de grille salariale.
Compte tenu du fait que je devrai abandonner mon poste en entreprise privée si j'obtiens le CAPET, l'objectif n'est pas de subir une perte salariale en ayant un concours de plus à mon arc... Je voudrais donc être sûre de ce que vais trouver si je quitte mon emploi actuel.
J'espère que grâce à votre expérience en la matière, vous pourrez-vous éclairer ma lanterne sur ces différents points d'interrogation :
- il apparaît que le Doctorat et mon expérience professionnelles me permettent de déposer un Dossier RAEP (Revalorisation des Acquis et Expériences Professionnelles) qui me dispenserait de l'épreuve écrite d'admission au profit d'un dossier (+ oral éventuel d'admissibilité)
Cette voie de concours est-elle assimilée à de l'interne? Si l'obtention du CAPET par RAEP correspond à la grille salariale indiciaire de la voie interne, est-elle la même que celle de la voie externe? (plusieurs sons de cloches à ce sujet) En d'autres termes, vaut-il mieux passer le CAPET en externe plutôt qu'en RAEP pour gagner davantage ?
- pour l'obtention du CAPET, mon parcours professionnel et mon Doctorat vous semblent-ils cohérent avec les attentes du jury pour enseigner en BTS? Si le dossier RAEP est considéré comme un concours de voie interne, les candidats peuvent être interrogés sur une séquence de cours niveau BTS sans que je n'en ai encore dispensé ...
- où trouver des infos fiables me permettant d'évaluer avec précision le salaire auquel je pourrais prétendre en prenant en compte expérience professionnelle et niveau Doctorat en plus de la certification CAPET?
Je ne comprends d'ailleurs pas bien si l'enseignement en BTS est lié à une grille salariale du secondaire ou du supérieur (étant donné qu'il s'agit de formations post bac)? De même, dans le cas de RAEP, nous faisons partie des grades de classe normale, exceptionnelle, ou hors classe ?
- concernant le barème des points acquis permettant l'affectation dans une Académie : à qui s'adresser pour des infos détaillées au cas par cas? (par exemple : des points sont accordés aux agrégés, mais je ne trouve rien sur les Docteurs. Des points sont accordés aux contractuels en postes, mais rien sur les vacataires... )
Bref, est-ce que toutes ces démarches, travaux de préparation, et risques d'être séparée de ma famille selon affectation, valent le coup?
Je suis preneuse de vos avis expérimentés pour aiguiller mes choix.
Merci d'avance pour vos retours
A Maestra.
bonjour,
avec le même profil que toi, j'ai passé et eu le CAPET externe en 2019 sans le préparer vraiment (les écrits non, l'oral, un tout petit peu et je l'ai eu: 32ème / 80). Pas la peine de préparer des subterfuges pour l'avoir.
durant cette campagne, je viens d'avoir un bon PRCE (car parcours riche comme toi: thèse, qualif, grosse exp. pro, bcq bcq d'enseignements dans le sup). Franchement, ce n'est pas mcf mais je peux rester à l'université sur un poste fixe et où je peux faire de bonnes choses pour le collectif et l'institution..et me construire un minimum un avenir (en continuant un peu la recherche avec le temps qui me reste). Tu devrais faire pareil car en plus tu n'as pas à subir les lieux où tu ne veux pas aller..
@ +
- A MaestraNiveau 1
Bonjour,
Merci à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour leurs précieux retours!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : il semble en effet que nous ayons un profil professionnel similaire. Un poste de PRCE serait en effet idéal pour moi aussi. Pas beaucoup d'infos là-dessus... Serait-il possible d'échanger en privé à ce sujet?
Merci.
Bonne journée à vous.
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Merci.
Bonne journée à vous.
- taduarialNiveau 3
A Maestra a écrit:Bonjour,
Merci à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour leurs précieux retours!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : il semble en effet que nous ayons un profil professionnel similaire. Un poste de PRCE serait en effet idéal pour moi aussi. Pas beaucoup d'infos là-dessus... Serait-il possible d'échanger en privé à ce sujet?
Merci.
Bonne journée à vous.
oui.
pour info, meme si j'attends encore 2 autres retours sur 5 auditions, les 3 autres m'ont savoir qu'ils me prenaient (1er donc). Donc, c'est pour dire que nos profils intéressent beaucoup les universités.
tu peux m'envoyer un message privé (par contre, pour un échange long, je suis dans le dur... et je préfère après le 15 juin).
@+
- A MaestraNiveau 1
- A MaestraNiveau 1
- taduarialNiveau 3
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