J'hallucine (boulot)

La cde nous a parlé de cet arrêté en disant qu'il n'y avait plus de thématiques imposées mais fait comme si c'était encore obligatoire d'avoir 2 epi par classe. Tu as les références du texte?

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034952173&dateTexte=&categorieLien=id

avec explication de texte du SNALC : https://www.snalc.fr/national/article/3108/

L'article 6 de l'arrêté du 19 mai 2015 disait :

I. - L'organisation des enseignements complémentaires au cycle 4 répond aux exigences ci-après :
1° Chaque élève bénéficie de l'accompagnement personnalisé, à raison d'une à deux heures hebdomadaires ;
2° A l'issue du cycle, chaque élève doit avoir bénéficié d'enseignements pratiques interdisciplinaires portant sur au moins six des huit thématiques interdisciplinaires prévues à l'article 5 ;
3° Les enseignements pratiques interdisciplinaires proposés aux élèves doivent, chaque année, être au moins au nombre de deux, portant chacun sur une thématique interdisciplinaire différente.
II. - Les enseignements pratiques interdisciplinaires incluent l'usage des outils numériques et la pratique des langues vivantes étrangères.
Ils contribuent, avec les autres enseignements, à la mise en œuvre du parcours citoyen, du parcours d'éducation artistique et culturelle ainsi que du parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel.

Il a été modifié par l'arrêté du 18 juin 2017 en :

L'article 6 du même arrêté est remplacé par les dispositions suivantes :


« Art. 6.-Outre la dotation horaire correspondant aux enseignements obligatoires, une dotation horaire, sur la base de trois heures par semaine et par division, est mise à la disposition des établissements qui en arrêtent l'emploi conformément à l'article D. 332-5 du code de l'éducation et dans les conditions prévues aux II et III de l'article D. 332-4.
« Cette dotation horaire attribuée à l'établissement lui permet de favoriser le travail en groupes à effectifs réduits et les interventions conjointes de plusieurs enseignants. En outre, elle peut être utilisée pour proposer un ou plusieurs enseignements facultatifs.   »

En gros, c'est toujours possible de faire 2 EPI par niveau mais ce n'est plus obligatoire. J'avais lu quelque part qu'il fallait quand même que les élèves aient un EPI (au lieu de 6) au cours de leur cycle 4, mais je ne retrouve pas l'info dans l'arrêté donc peut-être juste une rumeur.

Edit : ok, après lecture du document donné par V.Marchais juste au dessus de mon message, il y a bien obligation de faire au moins un EPI sur l'ensemble du cycle 4 ^^

V.Marchais a écrit:https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034952173&dateTexte=&categorieLien=id

avec explication de texte du SNALC : https://www.snalc.fr/national/article/3108/

Merci.
C'est bien clair.

Babarette a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

Babarette a écrit:J'ai été prise en photo par une élève et les élèves jouaient à qui crie le plus fort. C'était très dur à vivre, je ne crois pas qu'un prof qui subit tout cela s'éclate particulièrement. "Oh, génial, j'ai été prise en photo, je suis tellement flattée".
Ce sont les élèves qui posent problème et qu'il faut recadrer il me semble.

Certes.
Mais c'est bien le rôle du professeur de "recadrer" les élèves.
Non ?

Bien sûr, mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt! Il aurait suffit de leur dire d'arrêter, de mettre des mots et des retenues, voire des rapports. Suis-je bête!
J'ai demandé le téléphone de la petite roulure qui m'a prise en photo. Elle s'est contentée de hurler de rire, sans la frapper, je ne pouvais pas récupérer le téléphone. Il fallait faire quoi, allez-y, dites moi ô grand professeur?

Et quand on a fait ça, que le rapport n'abouti à rien parce que le chef d'établissement considère que le professeur est mauvais, on fait quoi?

Etrangement, quand le PP de ma sixième horrible a décidé de venir dans ma classe une heure par semaine, on entendait les mouches voler. Quand le collègue qui était dans la salle à côté a pris cinq élèves au hasard pour lui faire nettoyer sa salle et a dit qu'il ferait ça chaque fois qu'il entendrait les élèves crier, ça s'est mieux passé.
Si on laisse le professeur en difficulté se débrouiller tout seul, si on laisse les élèves l'insulter, lui lancer des projectiles, le prendre en photo, le pousser dans les escaliers, alors il ne faut peut-être pas s'étonner que les élèves soient infects.

Tant mieux pour toi si ça t'a aidée.
Et depuis, ça se passe bien ?

Halu positive aujourd'hui.
Un élève de 4eme pénible à souhait tout au long de l'année, fond en larmes (vrai) quand j'annonce à la classe que je suis muté et que donc ils ne m'auraient plus jamais.
Comme quoi...

mafalda16 a écrit:C'est ce qui s'est passé... un coup d'extincteur dans la tronche d'un pseudo terroriste.

Moi qui n'avais pas trop le cœur à rire, là j'ai eu un superbe fou-rire...
C'est trop génial!
Mais comment se fait-il que ce genre de chose ne soit pas relayé par la presse?

Il est où le smiley qui se roule par terre?

K

KinetteKinette a écrit:

mafalda16 a écrit:C'est ce qui s'est passé... un coup d'extincteur dans la tronche d'un pseudo terroriste.

Moi qui n'avais pas trop le cœur à rire, là j'ai eu un superbe fou-rire...
C'est trop génial!
Mais comment se fait-il que ce genre de chose ne soit pas relayé par la presse?

Il est où le smiley qui se roule par terre?

K

Service.

Fesseur Pro a écrit:

Babarette a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

Babarette a écrit:J'ai été prise en photo par une élève et les élèves jouaient à qui crie le plus fort. C'était très dur à vivre, je ne crois pas qu'un prof qui subit tout cela s'éclate particulièrement. "Oh, génial, j'ai été prise en photo, je suis tellement flattée".
Ce sont les élèves qui posent problème et qu'il faut recadrer il me semble.

Certes.
Mais c'est bien le rôle du professeur de "recadrer" les élèves.
Non ?

Bien sûr, mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt! Il aurait suffit de leur dire d'arrêter, de mettre des mots et des retenues, voire des rapports. Suis-je bête!
J'ai demandé le téléphone de la petite roulure qui m'a prise en photo. Elle s'est contentée de hurler de rire, sans la frapper, je ne pouvais pas récupérer le téléphone. Il fallait faire quoi, allez-y, dites moi ô grand professeur?

Et quand on a fait ça, que le rapport n'abouti à rien parce que le chef d'établissement considère que le professeur est mauvais, on fait quoi?

Etrangement, quand le PP de ma sixième horrible a décidé de venir dans ma classe une heure par semaine, on entendait les mouches voler. Quand le collègue qui était dans la salle à côté a pris cinq élèves au hasard pour lui faire nettoyer sa salle et a dit qu'il ferait ça chaque fois qu'il entendrait les élèves crier, ça s'est mieux passé.
Si on laisse le professeur en difficulté se débrouiller tout seul, si on laisse les élèves l'insulter, lui lancer des projectiles, le prendre en photo, le pousser dans les escaliers, alors il ne faut peut-être pas s'étonner que les élèves soient infects.

Tant mieux pour toi si ça t'a aidée.
Et depuis, ça se passe bien ?

Pour ma sécurité, j'ai eu un surveillant dans ma classe de fin avril à fin juin (un élève m'avait poussée dans les escaliers, bien entendu, comme c'était moi, il n'a pas été sanctionné). Même lui n'arrivait pas à obtenir le calme, même si c'était mieux.
Depuis, j'ai fui en courant et je déteste les mômes.

Hier, portes ouvertes du collège.
Sur 1h30 de spectacle, 30 minutes sont prises par les réalisations de l'AP 6e "Communiquer" (rien qu'au titre, je me hérissais). Ce truc (auquel, je suis bien chagrine, a participé une collègue de français adorable et pour qui j'ai le plus grand respect, mais à mon avis trop gentille et qui se fait absorber par des projets "bienveillants" et "innovants") a donc produit :
- un petit message en langue des signes (pourquoi pas, plutôt enrichissant) ;
- une série de sketches soi-disant écrits en classe (ah bon, j'ai identifié au moins deux blagues connues ; m'enfin, c'est l'aspect théâtral qui compte), dont une interview de rappeurs (15 secondes top chrono, des répliques d'une brièveté et pauvreté affligeantes), des vidéos de type youtube (dans une langue dont on imagine la qualité : pas de vulgarité, mais un niveau on ne peut plus courant, et un contenu qui se passe de commentaire), des pubs (si si, avec, au début et à la fin de chaque intermède, une élève passant avec un panneau "pub" en faisant des bonds gracieux et des mimiques reproduisant fidèlement le style d'une célèbre chaîne de télé) ;
- une danse du selfie, une chorégraphie avec agitations diverses mimant des discussions au téléphone et des prises enthousiastes de selfies sous tous les angles.
Le tout a pris une heure par semaine, avec co-intervention et participation de profs de 4 matières différentes (en A-Pla, par exemple, la fabrication du téléphone - un iP*** évidemment ; je serais curieuse de savoir à quel point de programme cela correspond), d'une artiste pendant une douzaine d'heures + d'un groupe d'acteurs / musiciens pendant une ou deux heures, et a coûté la bagatelle de 4000 euros et des poussières.
On est contents, l'argent public est bien utilisé, les élèves se cultivent et développent leurs qualités intellectuelles et physiques.

Le pire est que les collègues sont, je le sais bien, très bien intentionnés, persuadés de bien faire, ont pris sur leur temps personnel et se sont donné beaucoup de mal.

Dites, j'ai tort d'être choquée ? Sous prétexte que ce sont des 6e, on ne peut pas imaginer plutôt la mise en scène d'un texte littéraire ?

Tu as toutes les raisons d'être choquée. Ce tu que racontes est un avant-goût de ce que deviendra très bientôt notre matière. Je suis contente d'avoir deux fois vingt-cinq ans.

Mais si je le dénonce, je vais choquer tout le monde (sauf ici), et attrister mes collègues sincèrement investis. Qui suis-je pour leur dire que ce qu'ils font est nuisible, même si j'avais autant d'années de métier qu'eux ?

Difficile. Ne rien dire et attendre que le sujet soit abordé au cours d'une discussion et habilement aborder le problème.

LadyC a écrit:Mais si je le dénonce, je vais choquer tout le monde (sauf ici), et attrister mes collègues sincèrement investis. Qui suis-je pour leur dire que ce qu'ils font est nuisible, même si j'avais autant d'années de métier qu'eux ?

+1. Je pense que tu n'as rien à leur dire, qu'il font ce qu'ils croient devoir faire, et que la seule chose pour laquelle tu doives te battre est ta propre liberté de ne pas participer à ces clowneries.

LadyC a écrit:Qui suis-je pour leur dire que ce qu'ils font est nuisible, même si j'avais autant d'années de métier qu'eux ?

Chacun, pour peu qu'il ait quelque compétence sur les questions d'éducation (et tout professeur peut s'en prévaloir), a le droit de s'exprimer en tant qu'expert et à titre général sur ce genre de question, à plus forte raison s'il paie des impôts et s'inquiète de l'utilisation de l'argent public (ça ajoute un titre auquel s'exprimer).

Mais cet "usage public de la raison" (pour citer quelqu'un) n'a pas, pour s'exercer, à s'occuper d'un cas particulier. C'est seulement ça qui est délicat. Tu peux discuter publiquement et en termes généraux des choix, mais pour ce qui est de pratiquer une forme de pression contre la pratique de tels collègues particuliers, il vaut mieux laisser ça à ceux dont c'est la méthode habituelle.

Naturellement. Même s'exprimer en termes généraux est délicat, je l'ai expérimenté l'an dernier à l'occasion des discussions sur la réforme et en particulier des EPI. Et il ne me viendrait pas à l'idée - j'en serais incapable de toute façon - de dire à mes collègues comment ils doivent faire cours, encore moins d'exercer une quelconque pression sur eux.

Pour la fabrication de l'iP*** en arts plastiques, pour peu que l'IPR de ton académie soit à fond les ballons sur les nouvelles technologies et l'utilisation des portables comme nouveau médium artistique, ta collègue a pu se retrouver embrigadée la dedans. A titre d'exemple, en formation, on devait proposer des séquences et sur les 80 enseignants présents, j'ai ete la seule à présenter une séquence de dessin alors que la majorité des autres, pour plaire et montrer qu'ils utilisent des nouveaux outils, ont proposé des séquences où il fallait filmer ou faire des photos avec des téléphones.
C'est une histoire de mode je pense...

Babarette a écrit:Pour ma sécurité, j'ai eu un surveillant dans ma classe de fin avril à fin juin.

Ca c'est hallucinant.

Je fais passer les oraux de français. Cinq aménagements particuliers pour la même classe (st2s) dont deux secrétaires et une qui peut partir, revenir au milieu autant de fois qu elle veut.

Fesseur Pro a écrit:

Babarette a écrit:Pour ma sécurité, j'ai eu un surveillant dans ma classe de fin avril à fin juin.

Ca c'est hallucinant.

En même temps, quand on envoie un stagiaire renouvelé, donc en difficulté, dans un des pires établissements de l'académie, on peut s'attendre à ce que ça se passe mal. Surtout quand le CDE laisse les élèves violenter leur professeur sans réagir parce que Madame Babaratte n'a pas d'autorité.

Un de mes élèves que j'ai  puni a décidé de me pourrir la vie pour ma fin d'année.
Hier il m'a affirmé qu'il ne me dirait pas s'il déjeunait ou non à la cantine, parce que s'il n'avait rien à manger, je serai responsable ... J'ai envoyé un autre élève demander à son frère, il a essayé de bloquer la porte.  Et depuis, il essaie de tomber de sa chaise, s'est enfoncé des trombones sous les ongles, a voulu me faire croire que son doigt dégoulinait de sang (un peu trop orange pour être vrai).
Je vous passe le reste.
Ne me conseillez pas d'appeler le psy et le médecin scolaire , c'est déjà fait, il devrait faire une observation en hôpital de jour mais le CMPP n'est pas sûr que ce soit utile.
Ah si , j'ai oublié de préciser qu'il avait 8 ans.

Verdurette je ne connais le système du primaire qu'en tant que mère. Mon fils a une fois été particulièrement désagréable avec sa maitresse, il n'avait pas eu piscine et était resté à la place dans le bureau de la directrice toute la journée à travailler. Mais bon c'est une petite école et on avait eu bien honte, il ne nous serait pas venu à l'idée de remettre en question cette punition.
Je me doute que l'élève dont tu parles relève d'un cas bien plus compliqué que mon fils mais tu n'as aucune possibilité de le mettre ailleurs dans l'école quand il fait son show pour le neutraliser ?

Il serait temps d'instaurer un service de vie scolaire dans le primaire, fût-il réduit.
Ou une vraie direction, déjà.

Verdurette a écrit:Un de mes élèves que j'ai  puni a décidé de me pourrir la vie pour ma fin d'année.
Hier il m'a affirmé qu'il ne me dirait pas s'il déjeunait ou non à la cantine, parce que s'il n'avait rien à manger, je serai responsable ... J'ai envoyé un autre élève demander à son frère, il a essayé de bloquer la porte.  Et depuis, il essaie de tomber de sa chaise, s'est enfoncé des trombones sous les ongles, a voulu me faire croire que son doigt dégoulinait de sang (un peu trop orange pour être vrai).
Je vous passe le reste.
Ne me conseillez pas d'appeler le psy et le médecin scolaire , c'est déjà fait, il devrait faire une observation en hôpital de jour mais le CMPP n'est pas sûr que ce soit utile.
Ah si , j'ai oublié de préciser qu'il avait 8 ans.

Et si tu appelles les parents quand il fait ce genre de trucs, ça a quel effet ?

Est-ce que, dans ce cas-là, on a le droit de filmer avec son tel pour montrer aux parents ensuite ?

On a changé d'époque.
Maintenant ce n'est plus les parents qui nous engueulent lors de la remise des bulletins, ce sont les élèves à côté de leurs parents. 6ème.