J'hallucine (boulot)

KinetteKinette a écrit:
On peut aussi envisager la version à balles réelles, histoire de se mettre vraiment en condition.

K

D'ici qu'un élève en profite... :diablecontent:

Une chose est sûre, je n'ai pas trop aimé...

Aucun parent n'a râlé? :shock:
J'imagine bien la conversation autour du dîner familial: "Qu'as-tu fait à l'école aujourd'hui?" "On s'est entraînés en cas d'attaque terroriste." "Ah oui? Et en quoi consistait l'entraînement?" "Bah moi j'étais le terroriste, j'ai dû enfiler un treillis et faire semblant de tirer avec une kalach" " :abb: "

Fesseur Pro a écrit:

Babarette a écrit:J'ai été prise en photo par une élève et les élèves jouaient à qui crie le plus fort. C'était très dur à vivre, je ne crois pas qu'un prof qui subit tout cela s'éclate particulièrement. "Oh, génial, j'ai été prise en photo, je suis tellement flattée".
Ce sont les élèves qui posent problème et qu'il faut recadrer il me semble.

Certes.
Mais c'est bien le rôle du professeur de "recadrer" les élèves.
Non ?

Bien sûr, mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt! Il aurait suffit de leur dire d'arrêter, de mettre des mots et des retenues, voire des rapports. Suis-je bête!
J'ai demandé le téléphone de la petite roulure qui m'a prise en photo. Elle s'est contentée de hurler de rire, sans la frapper, je ne pouvais pas récupérer le téléphone. Il fallait faire quoi, allez-y, dites moi ô grand professeur?

Et quand on a fait ça, que le rapport n'abouti à rien parce que le chef d'établissement considère que le professeur est mauvais, on fait quoi?

Etrangement, quand le PP de ma sixième horrible a décidé de venir dans ma classe une heure par semaine, on entendait les mouches voler. Quand le collègue qui était dans la salle à côté a pris cinq élèves au hasard pour lui faire nettoyer sa salle et a dit qu'il ferait ça chaque fois qu'il entendrait les élèves crier, ça s'est mieux passé.
Si on laisse le professeur en difficulté se débrouiller tout seul, si on laisse les élèves l'insulter, lui lancer des projectiles, le prendre en photo, le pousser dans les escaliers, alors il ne faut peut-être pas s'étonner que les élèves soient infects.

Lucrezia a écrit:Aucun parent n'a râlé? :shock:
J'imagine bien la conversation autour du dîner familial: "Qu'as-tu fait à l'école aujourd'hui?" "On s'est entraînés en cas d'attaque terroriste." "Ah oui? Et en quoi consistait l'entraînement?" "Bah moi j'étais le terroriste, j'ai dû enfiler un treillis et faire semblant de tirer avec une kalach" " :abb: "

Ce sont des élèves volontaires, ils viennent de différents établissements. Pour les formations des personnels, ce sont eux qui "jouent" les terroristes. Ce n'est pas mon établissement mais, pas de bol, j'ai "hérité" de ce stage ! Des PE ont aussi été formés puisque l'instit de ma fille y était allé aussi.

Mais même des élèves volontaires. L'éducation nationale n'a pas vocation à former les jeunes aux tactiques de guérillas urbaines et il faudrait peut-être arrêter aussi d'essayer de traumatiser nous même nos élèves, les médias s'en chargent déjà bien assez.

Ah, ça, ce n'est pas à moi qu'il faut le dire !

J'aurais dit non. Peu importe la conséquence directe ou indirecte. J'aurais dit non pour ce "stage".

mafalda16 a écrit:J'aurais dit non. Peu importe la conséquence directe ou indirecte. J'aurais dit non pour ce "stage".

Pareil.

Sauf qu'on ne savait pas alors ce qui nous attendait...
N'empêche, je mesure ma chance d'avoir eu ma mut !

mafalda16 a écrit:J'aurais dit non. Peu importe la conséquence directe ou indirecte. J'aurais dit non pour ce "stage".

La conséquence importe, mais ça ne change pas forcément la réponse.

Conséquence sur la capacité à réagir correctement: modérée. Il faut tenir compte des réactions des éventuels terroristes, qui peuvent adapter leurs tactiques à nos procédures ou, pire, qui peuvent être attirés par les établissements qui se croient préparés.
Probabilité que cela serve à quelque chose: très faible, heureusement et jusqu'à preuve du contraire.
Probabilité d'accidents et d'effets indésirables: non négligeable, surtout si on la compare au point précédent. Outre les accidents potentiellement graves dans le feu de l'action, ces exercices entretiennent un climat malsain. La suspicion augmente les tensions entre certaines populations et donc la probabilité de dérapages ou d'actions terroristes.

De ce que je vois, il y a un risque d'augmenter beaucoup la probabilité des attaques en diminuant un peu la gravité de celles-ci.

Donc indépendamment du côté indécent ou désagréable de ces exercices, en estimant froidement le risque, je répondrais non à ce genre d'exercices.
Ma position pourrait évoluer, mais on n'est pas en Israël ou dans un État failli.

L'année dernière, j'ai entendu parler d'une ESPE qui a fait, sans prévenir, une fausse attaque terroriste pour "former" les professeurs.

Babarette a écrit:L'année dernière, j'ai entendu parler d'une ESPE qui a fait, sans prévenir, une fausse attaque terroriste pour "former" les professeurs.

C'est un coup à ramasser un énorme pains dans laggle pour les acteurs :lol:

C'est ce qui s'est passé... un coup d'extincteur dans la tronche d'un pseudo terroriste.

Ce n'est effectivement pas une légende, c'est la fameuse simulation d'attentat à l'ESPÉ de La Roche-sur-Yon : http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/la-simulation-dattentat-au-campus-de-la-roche-sur-yon-fait-reagir-4187501

« On a vu un type qui hurlait dans le couloir en tirant avec une Kalachnikov ! » Vendredi 22 avril, la mise en scène des services de l’État a provoqué un malaise à l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Espé) de La Roche-sur-Yon.

mafalda16 a écrit:C'est ce qui s'est passé... un coup d'extincteur dans la tronche d'un pseudo terroriste.

Et heureusement que celui qui a réagi n'avait pas de marteau ou de couteau sous la main.

Mon mari a vécu une pareille formation au CHU. Situation où il faudrait évacuer/sécuriser un service dont certains malades ne sont tout simplement pas transportables (sous assistance, en cours d'opération...). C'était hyper-réaliste, avec intervention des CRS, gaz, mise en scène de hurlements, de mouvements de panique... C'était très impressionnant, et la seule conclusion qu'il en a tirée, c'est : "Pourvu que ça ne se produise jamais."

Nous, on a eu une simulation d'attaque terroriste, des référents en gilets jaunes passaient dans les couloirs, nous on devait fermer les portes et les bloquer avec un meuble et rester cachés sous nos bureaux. Les référents, jouant le rôle des terroristes, ne devaient rien entendre dans les bureaux.  Jusqu'à ce qu'un téléphone sonne, et qu'une collègue réponde...

Reine Margot a écrit:Nous, on a eu une simulation d'attaque terroriste, des référents en gilets jaunes passaient dans les couloirs, nous on devait fermer les portes et les bloquer avec un meuble et rester cachés sous nos bureaux. Les référents, jouant le rôle des terroristes, ne devaient rien entendre dans les bureaux.  Jusqu'à ce qu'un téléphone sonne, et qu'une collègue réponde...

J'imagine très bien la séquence au cinéma.

mafalda16 a écrit:C'est ce qui s'est passé... un coup d'extincteur dans la tronche d'un pseudo terroriste.

Magnifique !

Tous les ans, je râle devant la pauvreté du PAF de mon académie. L'an dernier, il n'y avait que 2 (je crois) formations accessibles (dont l'indéboulonnable "Enseigner avec les TICE"), les autres étant "A public désigné", c'est à dire réservées aux formateurs (pourquoi les former d'ailleurs, puisqu'il n'y a pas de formations ?)
Et bien cette année c'est le summum, il n'y aura, en lettres, aucune formation.
Sauf à public désigné.

L'année dernière, la cde avait fait un tableau EPI et les profs devaient s'y inscrire. Lors d'une réunion, elle a forcé la main pour remplir les cases vides et avoir des noms de profs  pour 2 epi par classe. Là le tableau réapparaît et il va y avoir une réunion pour le remplir tooous ensemble  

C'est hyper rigide! Vous aussi vous devez remplir un zoli tableau??

Voui. Mais ce sont des collègues zélés qui font le zoli tableau. Pendant qu'ils le remplissaient en réclamant des volontaires, l'an dernier, je refaisais mes lacets.

J'imagine que tu avais beaucoup de lacets et ensuite aquaponey!

tiptop77 a écrit:L'année dernière, la cde avait fait un tableau EPI et les profs devaient s'y inscrire. Lors d'une réunionj, elle a forcé la main pour remplir les cases vides et avoir des noms de profs  pour 2 epi par classe. Là le tableau réapparaît et il va y avoir une réunion pour le remplir tooous ensemble  

C'est hyper rigide! Vous aussi vous devez remplir un zoli tableau??

Ben ?!? Et l'arrêté tous tes collègues s'asseoient dessus? Nous pour des questions pratiques de répartitions et d'envie de bosser à deux ou trois ceux qui ont fait des EPI peuvent les poursuivre s'ils le souhaitent. Les autres peuvent laisser tomber. Plus d'obligation si ce n'est de ne pas se retrouver en sous-service. On avait réussi à répartir à peu près correctement l'AP, on n'y touche pas. Et on verra l'année prochaine pour les sections Europe et autres, pour le moment on ne chamboule plus rien on a trop galéré cette année.

La cde nous a parlé de cet arrêté en disant qu'il n'y avait plus de thématiques imposées mais fait comme si c'était encore obligatoire d'avoir 2 epi par classe. Tu as les références du texte?