- CondorcetOracle
Vicdc75, à ta place, je plaiderais la bonne foi (des notes mal organisées et références non prises) et ôterais les cinq pages concernées. Si possible (si les délais le permettent), j'enverrais une version remaniée (et améliorée) de ton mémoire à ton directeur de mémoire, au tuteur ainsi qu'à l'ESPE en les priant d'accepter mes excuses.
- horriblaNiveau 7
Philomèle a écrit:horribla a écrit:Désolée je ne comprends pas la logique. Tout le monde ou presque est d'accord pour dire que ce mémoire est bidon et que les stagiaires seraient bien mieux à se consacrer à leur apprentissage du métier. Dans ces conditions, il me semble assez logique que certains essaient d'emprunter des raccourcis. Le plagiat est un délit, d'accord, et un étudiant en recherche qui le ferait devrait évidemment se remettre en question. Mais dans ce cas, franchement ?
Après, nous sommes d'accord, ce n'était pas très malin mais on peut quand même compatir à la situation du collègue qui semble par ailleurs donner toute satisfaction, non ?
Non, dans la formation où j'interviens, ce mémoire n'est pas "bidon". Et il s'agit d'attribuer un diplôme de master, donc non encore, on ne délivre pas un master comme on délivrerait un certificat d'assiduité ou un brevet de belle gueule (ou maîtrise ès flagornerie et cirage de pompes).
Tant que les concours existent, la valeur du diplôme est mal perçue. Tous ces diplômés de master MEEF vont former le vivier dans lequel les établissements vont recruter des enseignants à moyen terme : personne (enseignants eux-mêmes, parents, élèves, institution scolaire) n'a intérêt à ce que des enseignants aient été diplômés et titularisés grâce à une fraude (on est d'accord, que pour cinq pages, si c'est bien cinq pages seulement, c'est ballot). Le problème de ce genre de fraude, c'est qu'elle entraîne un sentiment d'impunité ("qui fraude un oeuf, fraude un boeuf" - hum). Quand un minot se présentera la bouche en coeur avec un travail maison plagié, comment réagira l'enseignant ?
Je comprends tes arguments, surtout ceux sur le fonctionnaire qui fraude. Malheureusement, ils se heurtent à un principe de réalité, celui du temps. Les journées ne font que 24h. Les stagiaires doivent préparer leurs cours, aller à des réunions, suivre des formations, sans compter la fatigue de la première année et le stress. Qu'on leur demande en plus un mémoire sérieux, original et réflexif sur une pratique qui manque d'expérience me semble vraiment trop.
Quand à ceux qui n'ont pas eu le concours, ils sont censés le faire en même temps, et cela se fait forcément au détriment de l'un ou de l'autre. Un étudiant en recherche choisit de faire un mémoire, sur un sujet qui l'intéresse, et il a plus de temps dans la semaine pour le faire. Demander le même niveau d'implication dans les deux cas me semble irréaliste.
- RogerMartinBon génie
La stupidité de ce système est remarquable. Il aurait tout à fait été possible d'instituer que la réussite au CRPE et au CAPES donnaient accès au rang A, et demander en sus un M2 recherche aux futurs agrégés (après tous, ils rédigeaient avant une maitrise "normale"). Mais non, il a fallu ces master MEEF bidon pour permettre aux ESPE de siphonner une partie des étudiants des facs.
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- PhilomèleNiveau 9
Rendash a écrit:
Plutôt d'accord sur le principe, mais certainement pas dans ces conditions.
La sclérose est tout autant assurée dans les conditions actuelles d'un mémoire MEEF, qui exige d'aller dans le sens du courant. Des "idées originales", mes bois, oui ; egomet a entièrement raison lorsqu'il souligne que les mémoires MEEF ont surtout pour but de valider a posteriori les dogmes des planqués des ESPE, le tout sous une forme de contrainte insidieuse mais réelle, qui se traduit entre autres par le chantage à la titularisation que l'on connaît.
Les conditions de validation du mémoire sont variables selon les ESPE : elles ne sont plus tout à fait les IUFM au sens où la recherche est souvent (?), parfois (?) en partie (?) revenue sous le contrôle des UFR disciplinaires ou du moins d'enseignants disciplinaires (pas de Sciences de l'éducation, donc). Les recrutements de maître de conférences en ESPE sont le plus souvent des recrutements disciplinaires depuis 2013. Mais j'entends bien que les dysfonctionnements sont réels dans certaines académies.
- AshtrakFidèle du forum
horribla a écrit:Philomèle a écrit:horribla a écrit:Désolée je ne comprends pas la logique. Tout le monde ou presque est d'accord pour dire que ce mémoire est bidon et que les stagiaires seraient bien mieux à se consacrer à leur apprentissage du métier. Dans ces conditions, il me semble assez logique que certains essaient d'emprunter des raccourcis. Le plagiat est un délit, d'accord, et un étudiant en recherche qui le ferait devrait évidemment se remettre en question. Mais dans ce cas, franchement ?
Après, nous sommes d'accord, ce n'était pas très malin mais on peut quand même compatir à la situation du collègue qui semble par ailleurs donner toute satisfaction, non ?
Non, dans la formation où j'interviens, ce mémoire n'est pas "bidon". Et il s'agit d'attribuer un diplôme de master, donc non encore, on ne délivre pas un master comme on délivrerait un certificat d'assiduité ou un brevet de belle gueule (ou maîtrise ès flagornerie et cirage de pompes).
Tant que les concours existent, la valeur du diplôme est mal perçue. Tous ces diplômés de master MEEF vont former le vivier dans lequel les établissements vont recruter des enseignants à moyen terme : personne (enseignants eux-mêmes, parents, élèves, institution scolaire) n'a intérêt à ce que des enseignants aient été diplômés et titularisés grâce à une fraude (on est d'accord, que pour cinq pages, si c'est bien cinq pages seulement, c'est ballot). Le problème de ce genre de fraude, c'est qu'elle entraîne un sentiment d'impunité ("qui fraude un oeuf, fraude un boeuf" - hum). Quand un minot se présentera la bouche en coeur avec un travail maison plagié, comment réagira l'enseignant ?
Je comprends tes arguments, surtout ceux sur le fonctionnaire qui fraude. Malheureusement, ils se heurtent à un principe de réalité, celui du temps. Les journées ne font que 24h. Les stagiaires doivent préparer leurs cours, aller à des réunions, suivre des formations, sans compter la fatigue de la première année et le stress. Qu'on leur demande en plus un mémoire sérieux, original et réflexif sur une pratique qui manque d'expérience me semble vraiment trop.
Quand à ceux qui n'ont pas eu le concours, ils sont censés le faire en même temps, et cela se fait forcément au détriment de l'un ou de l'autre. Un étudiant en recherche choisit de faire un mémoire, sur un sujet qui l'intéresse, et il a plus de temps dans la semaine pour le faire. Demander le même niveau d'implication dans les deux cas me semble irréaliste.
On leur demande un mémoire, pas une thèse. On leur demande du sérieux, pas du génie. Il faudrait voir à ne pas exagérer : le mémoire MEEF n'est pas la dernière station avant le panthéon.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- PhilomèleNiveau 9
RogerMartin a écrit:La stupidité de ce système est remarquable. Il aurait tout à fait été possible d'instituer que la réussite au CRPE et au CAPES donnaient accès au rang A, et demander en sus un M2 recherche aux futurs agrégés (après tous, ils rédigeaient avant une maitrise "normale"). Mais non, il a fallu ces master MEEF bidon pour permettre aux ESPE de siphonner une partie des étudiants des facs.
C'est variable : "chez nous", la préparation des cours qui était assurée à l'IUFM est revenue aux enseignants de l'UFR. On y a gagné trois ou quatre services. En revanche, il est juste que les étudiants de M1 ne sont plus inscrits chez nous comme à l'époque du master enseignement et n'entrent pas dans les chiffres de l'UFR.
- horriblaNiveau 7
Ashtrak a écrit:horribla a écrit:Philomèle a écrit:horribla a écrit:Désolée je ne comprends pas la logique. Tout le monde ou presque est d'accord pour dire que ce mémoire est bidon et que les stagiaires seraient bien mieux à se consacrer à leur apprentissage du métier. Dans ces conditions, il me semble assez logique que certains essaient d'emprunter des raccourcis. Le plagiat est un délit, d'accord, et un étudiant en recherche qui le ferait devrait évidemment se remettre en question. Mais dans ce cas, franchement ?
Après, nous sommes d'accord, ce n'était pas très malin mais on peut quand même compatir à la situation du collègue qui semble par ailleurs donner toute satisfaction, non ?
Non, dans la formation où j'interviens, ce mémoire n'est pas "bidon". Et il s'agit d'attribuer un diplôme de master, donc non encore, on ne délivre pas un master comme on délivrerait un certificat d'assiduité ou un brevet de belle gueule (ou maîtrise ès flagornerie et cirage de pompes).
Tant que les concours existent, la valeur du diplôme est mal perçue. Tous ces diplômés de master MEEF vont former le vivier dans lequel les établissements vont recruter des enseignants à moyen terme : personne (enseignants eux-mêmes, parents, élèves, institution scolaire) n'a intérêt à ce que des enseignants aient été diplômés et titularisés grâce à une fraude (on est d'accord, que pour cinq pages, si c'est bien cinq pages seulement, c'est ballot). Le problème de ce genre de fraude, c'est qu'elle entraîne un sentiment d'impunité ("qui fraude un oeuf, fraude un boeuf" - hum). Quand un minot se présentera la bouche en coeur avec un travail maison plagié, comment réagira l'enseignant ?
Je comprends tes arguments, surtout ceux sur le fonctionnaire qui fraude. Malheureusement, ils se heurtent à un principe de réalité, celui du temps. Les journées ne font que 24h. Les stagiaires doivent préparer leurs cours, aller à des réunions, suivre des formations, sans compter la fatigue de la première année et le stress. Qu'on leur demande en plus un mémoire sérieux, original et réflexif sur une pratique qui manque d'expérience me semble vraiment trop.
Quand à ceux qui n'ont pas eu le concours, ils sont censés le faire en même temps, et cela se fait forcément au détriment de l'un ou de l'autre. Un étudiant en recherche choisit de faire un mémoire, sur un sujet qui l'intéresse, et il a plus de temps dans la semaine pour le faire. Demander le même niveau d'implication dans les deux cas me semble irréaliste.
On leur demande un mémoire, pas une thèse. On leur demande du sérieux, pas du génie. Il faudrait voir à ne pas exagérer : le mémoire MEEF n'est pas la dernière station avant le panthéon.
D'accord, mais cela prend malgré tout beaucoup de temps sur tout le reste si on veut le faire sérieusement, justement.
- anthinéaGuide spirituel
Mais, NOTRE travail prend énormément de temps si on veut le faire sérieusement!
Ce n'est pas un argument!
Ce n'est pas un argument!
- RendashBon génie
Je ne comprends pas bien, horribla : tu voudrais justifier le plagiat ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RogerMartinBon génie
Mais des services de quoi ? Il n'y a au mieux que des miettes disciplinaires dans les maquettes, tout le reste est de la didactique. Et si les inscrits ne sont plus chez vous, comment faites-vous pour conserver des séminaires de M recherche ? Je suis dans une grande fac parisienne, donc cela n'est pas un souci, mais je vois bien les effets de ce siphonnage dans d'autres UFR, où certains séminaires recherche ne peuvent plus ouvrir. C'est un appauvrissement de l'offre, et à terme on scie la branche sur laquelle nous sommes tous perchés.Philomèle a écrit:RogerMartin a écrit:La stupidité de ce système est remarquable. Il aurait tout à fait été possible d'instituer que la réussite au CRPE et au CAPES donnaient accès au rang A, et demander en sus un M2 recherche aux futurs agrégés (après tous, ils rédigeaient avant une maitrise "normale"). Mais non, il a fallu ces master MEEF bidon pour permettre aux ESPE de siphonner une partie des étudiants des facs.
C'est variable : "chez nous", la préparation des cours qui était assurée à l'IUFM est revenue aux enseignants de l'UFR. On y a gagné trois ou quatre services. En revanche, il est juste que les étudiants de M1 ne sont plus inscrits chez nous comme à l'époque du master enseignement et n'entrent pas dans les chiffres de l'UFR.
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
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- horriblaNiveau 7
Bien sûr, d'ailleurs j'encourage mes élèves à faire de même !Rendash a écrit:Je ne comprends pas bien, horribla : tu voudrais justifier le plagiat ?
Evidemment non, juste souligner que je vous trouvais un peu durs avec la collègue qui a pris un raccourci (5 pages ce n'est pas non plus tout un mémoire, hein) pour gagner du temps qu'elle a certainement consacré à sa préparation de cours. Après, c'était une boulette, je ne le nie pas et qu'elle se fasse taper sur les doigts et écope d'un rappel à la loi je suis d'accord, mais je comprends que cette année soit si pénible qu'on puisse être tenté de prendre le chemin le plus court, c'est tout.
- AshtrakFidèle du forum
horribla a écrit:Bien sûr, d'ailleurs j'encourage mes élèves à faire de même !Rendash a écrit:Je ne comprends pas bien, horribla : tu voudrais justifier le plagiat ?
Evidemment non, juste souligner que je vous trouvais un peu durs avec la collègue qui a pris un raccourci (5 pages ce n'est pas non plus tout un mémoire, hein) pour gagner du temps qu'elle a certainement consacré à sa préparation de cours. Après, c'était une boulette, je ne le nie pas et qu'elle se fasse taper sur les doigts et écope d'un rappel à la loi je suis d'accord, mais je comprends que cette année soit si pénible qu'on puisse être tenté de prendre le chemin le plus court, c'est tout.
Entièrement d'accord, sauf sur le côté "dur". Si on pense que le raccourci à travers un terrain interdit est jouable, il ne fait pas s'étonner ensuite de se faire courir après par le molosse du proprio.
Un choix engendre des conséquences : si la collègue se voit sanctionnée par une année de redoublement, c'est douloureux. Mais d'un autre côté, si le jury considère qu'elle mérite d'être repêchée, elle le sera. Le jury choisira lui aussi et affrontera les conséquences (les protestations de ceux qui n'auront pas plagié et perdu du temps, les protestations de ceux qui auront plagié et redoublé).
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- CondorcetOracle
L'argument est tout trouvé, quelle que soit sa décision :" le jury est souverain".
- RendashBon génie
Ashtrak a écrit:horribla a écrit:Bien sûr, d'ailleurs j'encourage mes élèves à faire de même !Rendash a écrit:Je ne comprends pas bien, horribla : tu voudrais justifier le plagiat ?
Evidemment non, juste souligner que je vous trouvais un peu durs avec la collègue qui a pris un raccourci (5 pages ce n'est pas non plus tout un mémoire, hein) pour gagner du temps qu'elle a certainement consacré à sa préparation de cours. Après, c'était une boulette, je ne le nie pas et qu'elle se fasse taper sur les doigts et écope d'un rappel à la loi je suis d'accord, mais je comprends que cette année soit si pénible qu'on puisse être tenté de prendre le chemin le plus court, c'est tout.
Entièrement d'accord, sauf sur le côté "dur". Si on pense que le raccourci à travers un terrain interdit est jouable, il ne fait pas s'étonner ensuite de se faire courir après par le molosse du proprio.
Un choix engendre des conséquences : si la collègue se voit sanctionnée par une année de redoublement, c'est douloureux. Mais d'un autre côté, si le jury considère qu'elle mérite d'être repêchée, elle le sera. Le jury choisira lui aussi et affrontera les conséquences (les protestations de ceux qui n'auront pas plagié et perdu du temps, les protestations de ceux qui auront plagié et redoublé).
Cependant, vous faites comme si le redoublement était la pire conséquence possible. Je ne suis pas d'accord : dans le pire des cas, la collègue peut être licenciée, et exclue de l'université. Le redoublement serait plutôt une conséquence mineure, dans ces conditions.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- AshtrakFidèle du forum
Rendash a écrit:Ashtrak a écrit:horribla a écrit:Bien sûr, d'ailleurs j'encourage mes élèves à faire de même !Rendash a écrit:Je ne comprends pas bien, horribla : tu voudrais justifier le plagiat ?
Evidemment non, juste souligner que je vous trouvais un peu durs avec la collègue qui a pris un raccourci (5 pages ce n'est pas non plus tout un mémoire, hein) pour gagner du temps qu'elle a certainement consacré à sa préparation de cours. Après, c'était une boulette, je ne le nie pas et qu'elle se fasse taper sur les doigts et écope d'un rappel à la loi je suis d'accord, mais je comprends que cette année soit si pénible qu'on puisse être tenté de prendre le chemin le plus court, c'est tout.
Entièrement d'accord, sauf sur le côté "dur". Si on pense que le raccourci à travers un terrain interdit est jouable, il ne fait pas s'étonner ensuite de se faire courir après par le molosse du proprio.
Un choix engendre des conséquences : si la collègue se voit sanctionnée par une année de redoublement, c'est douloureux. Mais d'un autre côté, si le jury considère qu'elle mérite d'être repêchée, elle le sera. Le jury choisira lui aussi et affrontera les conséquences (les protestations de ceux qui n'auront pas plagié et perdu du temps, les protestations de ceux qui auront plagié et redoublé).
Cependant, vous faites comme si le redoublement était la pire conséquence possible. Je ne suis pas d'accord : dans le pire des cas, la collègue peut être licenciée, et exclue de l'université. Le redoublement serait plutôt une conséquence mineure, dans ces conditions.
Comme le dit Condorcet, le jury est souverain. J'imagine que des membres de jury ne sont pas des robots et qu'ils examinent les conditions de réalisation du plagiat. De plus, ils savent ce que cela veut dire pour la personne punie.
Enfin, je l'espère !
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- PhilomèleNiveau 9
RogerMartin a écrit:Mais des services de quoi ? Il n'y a au mieux que des miettes disciplinaires dans les maquettes, tout le reste est de la didactique. Et si les inscrits ne sont plus chez vous, comment faites-vous pour conserver des séminaires de M recherche ? Je suis dans une grande fac parisienne, donc cela n'est pas un souci, mais je vois bien les effets de ce siphonnage dans d'autres UFR, où certains séminaires recherche ne peuvent plus ouvrir. C'est un appauvrissement de l'offre, et à terme on scie la branche sur laquelle nous sommes tous perchés.Philomèle a écrit:RogerMartin a écrit:La stupidité de ce système est remarquable. Il aurait tout à fait été possible d'instituer que la réussite au CRPE et au CAPES donnaient accès au rang A, et demander en sus un M2 recherche aux futurs agrégés (après tous, ils rédigeaient avant une maitrise "normale"). Mais non, il a fallu ces master MEEF bidon pour permettre aux ESPE de siphonner une partie des étudiants des facs.
C'est variable : "chez nous", la préparation des cours qui était assurée à l'IUFM est revenue aux enseignants de l'UFR. On y a gagné trois ou quatre services. En revanche, il est juste que les étudiants de M1 ne sont plus inscrits chez nous comme à l'époque du master enseignement et n'entrent pas dans les chiffres de l'UFR.
Miettes en M2, d'accord, mais pas en M1. Préparation aux trois épreuves disciplinaires du Capes : composition française, grammaire (dont ancien français et stylistique), explication de texte, donc des services de 7e et 9e section. L'option latin en Lettres modernes est aussi une bouffée d'oxygène pour les collègues de 8e section. Et quelques heures d'initiation à la recherche. Mais je crois que le Capes de Lettres a été bien moins didactisé que ceux de langues vivantes au moment de la réforme de 2013-14.
Je ne crois pas que cela siphonne grand-chose dans le parcours recherche : pour ce que je vois, les étudiants de prépa Capes veulent travailler rapidement (pour des raisons qui leur appartiennent) et rares sont ceux qui hésitent avec le parcours recherche au moment de s'inscrire en M MEEF. Ce dernier semble trop peu professionnalisant, suppose de financer deux années d'études, etc. La concurrence que je vois est surtout entre M MEEF premier degré et M MEEF second degré. En fait, dès la licence, le parcours préparant au professorat des écoles explose, alors que celui de "Lettres modernes", menant éventuellement au Capes et à la recherche vivote petitement. Ce sont les étudiants étrangers qui sauvent le master recherche.
- PhilomèleNiveau 9
Ashtrak a écrit:
Comme le dit Condorcet, le jury est souverain. J'imagine que des membres de jury ne sont pas des robots et qu'ils examinent les conditions de réalisation du plagiat. De plus, ils savent ce que cela veut dire pour la personne punie.
Enfin, je l'espère !
Je le pense aussi. C'est pour cela que l'attitude du / de la stagiaire sera importante : les collègues (messages d'Egomet, Condorcet, etc.) qui conseillent d'assumer ses responsabilités, reconnaître son erreur sans se chercher d'excuse et faire amende honorable, sont de bon conseil.
- JennyMédiateur
Je pense aussi qu'il faut assumer et faire amende honorable.
- PointàlaligneExpert
Il est impossible que cela passe, on voudra faire un exemple. Ne serait-ce que pour que l'exercice tant décrié garde une forme de crédibilité.
Il faut suivre les conseils qui ont été donnés (remanier en profondeur le mémoire, ne pas rejeter la faute sur d'autres, n'argumenter que sur la précipitation et le manque de temps lors d'une année chargée, faire amende honorable) et espérer un redoublement.
Il faut suivre les conseils qui ont été donnés (remanier en profondeur le mémoire, ne pas rejeter la faute sur d'autres, n'argumenter que sur la précipitation et le manque de temps lors d'une année chargée, faire amende honorable) et espérer un redoublement.
- BalthazaardVénérable
Ashtrak a écrit:Rendash a écrit:Ashtrak a écrit:horribla a écrit:
Bien sûr, d'ailleurs j'encourage mes élèves à faire de même !
Evidemment non, juste souligner que je vous trouvais un peu durs avec la collègue qui a pris un raccourci (5 pages ce n'est pas non plus tout un mémoire, hein) pour gagner du temps qu'elle a certainement consacré à sa préparation de cours. Après, c'était une boulette, je ne le nie pas et qu'elle se fasse taper sur les doigts et écope d'un rappel à la loi je suis d'accord, mais je comprends que cette année soit si pénible qu'on puisse être tenté de prendre le chemin le plus court, c'est tout.
Entièrement d'accord, sauf sur le côté "dur". Si on pense que le raccourci à travers un terrain interdit est jouable, il ne fait pas s'étonner ensuite de se faire courir après par le molosse du proprio.
Un choix engendre des conséquences : si la collègue se voit sanctionnée par une année de redoublement, c'est douloureux. Mais d'un autre côté, si le jury considère qu'elle mérite d'être repêchée, elle le sera. Le jury choisira lui aussi et affrontera les conséquences (les protestations de ceux qui n'auront pas plagié et perdu du temps, les protestations de ceux qui auront plagié et redoublé).
Cependant, vous faites comme si le redoublement était la pire conséquence possible. Je ne suis pas d'accord : dans le pire des cas, la collègue peut être licenciée, et exclue de l'université. Le redoublement serait plutôt une conséquence mineure, dans ces conditions.
Comme le dit Condorcet, le jury est souverain. J'imagine que des membres de jury ne sont pas des robots et qu'ils examinent les conditions de réalisation du plagiat. De plus, ils savent ce que cela veut dire pour la personne punie.
Enfin, je l'espère !
Et puis on se sait pas grand chose, si le plagiat porte sur la présentation d'idées générales, que ce soit copié ou paraphrasé, même si cela n'excuse rien, ça ne touche guère au fond. Par contre si, comme dans le lien de ycombe on s'attribue la réalisation d'une expérimentation que l'on a pas faite, en copiant le déroulement (gonflé quand même) , les remarques et les conclusions, ça doit faire mal.
- jaybeNiveau 9
J'ai déjà vu dans un mémoire MEEF de larges parts de copie d'introduction d'un livre (plus de nombreux autres petits bouts piochés ici et là...). Cela n'a pas eu de réelle conséquence, l'avis de fin d'année étant déjà défavorable avant la constatation des faits, cela l'a juste rendu encore plus négatif.
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- RogerMartinBon génie
Philomèle a écrit:RogerMartin a écrit:Mais des services de quoi ? Il n'y a au mieux que des miettes disciplinaires dans les maquettes, tout le reste est de la didactique. Et si les inscrits ne sont plus chez vous, comment faites-vous pour conserver des séminaires de M recherche ? Je suis dans une grande fac parisienne, donc cela n'est pas un souci, mais je vois bien les effets de ce siphonnage dans d'autres UFR, où certains séminaires recherche ne peuvent plus ouvrir. C'est un appauvrissement de l'offre, et à terme on scie la branche sur laquelle nous sommes tous perchés.Philomèle a écrit:RogerMartin a écrit:La stupidité de ce système est remarquable. Il aurait tout à fait été possible d'instituer que la réussite au CRPE et au CAPES donnaient accès au rang A, et demander en sus un M2 recherche aux futurs agrégés (après tous, ils rédigeaient avant une maitrise "normale"). Mais non, il a fallu ces master MEEF bidon pour permettre aux ESPE de siphonner une partie des étudiants des facs.
C'est variable : "chez nous", la préparation des cours qui était assurée à l'IUFM est revenue aux enseignants de l'UFR. On y a gagné trois ou quatre services. En revanche, il est juste que les étudiants de M1 ne sont plus inscrits chez nous comme à l'époque du master enseignement et n'entrent pas dans les chiffres de l'UFR.
Miettes en M2, d'accord, mais pas en M1. Préparation aux trois épreuves disciplinaires du Capes : composition française, grammaire (dont ancien français et stylistique), explication de texte, donc des services de 7e et 9e section. L'option latin en Lettres modernes est aussi une bouffée d'oxygène pour les collègues de 8e section. Et quelques heures d'initiation à la recherche. Mais je crois que le Capes de Lettres a été bien moins didactisé que ceux de langues vivantes au moment de la réforme de 2013-14.
Je ne crois pas que cela siphonne grand-chose dans le parcours recherche : pour ce que je vois, les étudiants de prépa Capes veulent travailler rapidement (pour des raisons qui leur appartiennent) et rares sont ceux qui hésitent avec le parcours recherche au moment de s'inscrire en M MEEF. Ce dernier semble trop peu professionnalisant, suppose de financer deux années d'études, etc. La concurrence que je vois est surtout entre M MEEF premier degré et M MEEF second degré. En fait, dès la licence, le parcours préparant au professorat des écoles explose, alors que celui de "Lettres modernes", menant éventuellement au Capes et à la recherche vivote petitement. Ce sont les étudiants étrangers qui sauvent le master recherche.
Mais enfin, ces cours de préparation disciplinaire au CAPES ont toujours fait partie des cours dispensés par les facs, ce que vous décrivez ce n'est ni plus ni moins que cela. Votre université ne préparait pas au concours ?
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- OudemiaBon génie
Encore faudrait-il revenir pour en prendre connaissance !Pointàlaligne a écrit:Il est impossible que cela passe, on voudra faire un exemple. Ne serait-ce que pour que l'exercice tant décrié garde une forme de crédibilité.
Il faut suivre les conseils qui ont été donnés (remanier en profondeur le mémoire, ne pas rejeter la faute sur d'autres, n'argumenter que sur la précipitation et le manque de temps lors d'une année chargée, faire amende honorable) et espérer un redoublement.
- PhilomèleNiveau 9
RogerMartin a écrit:
Mais enfin, ces cours de préparation disciplinaire au CAPES ont toujours fait partie des cours dispensés par les facs, ce que vous décrivez ce n'est ni plus ni moins que cela. Votre université ne préparait pas au concours ?
[HS] Si, ma fac préparait bien au Capes avant 2013 mais une partie de la prépa au concours, plus importante que maintenant, était assurée par des collègues de l'IUFM (je suis certaine que la grammaire, notamment, nous est revenue en totalité).
Peut-être y avait-il davantage de cours mutualisés entre le parcours recherche et le parcours enseignement, d'où la création d'heures avec l'ouverture du master MEEF ? Je suis moins sûre de ce point, mais je me rappelle que lors du M2 de transition, les étudiants suivaient deux séminaires du master recherche, ce qui n'a plus été le cas par la suite. [/HS]
- RogerMartinBon génie
C'est donc bien ce que j'écrivais et que vous confirmez : rien de changé ou presque pour les formations disciplinaires au concours, à part quelques heures de grammaire lâchées par l'ESPE au profit de votre UFR, mais désormais votre filière L LM vivote, et les séminaires de M recherche n'ouvrent que grâce à la présence d'étudiants étrangers. Si vous trouvez que c'est un mieux, je m'incline, mais je maintiens que c'est le début de la fin, car les prochains fléchages de postes de l'établissement en tiendront compte.Philomèle a écrit:RogerMartin a écrit:
Mais enfin, ces cours de préparation disciplinaire au CAPES ont toujours fait partie des cours dispensés par les facs, ce que vous décrivez ce n'est ni plus ni moins que cela. Votre université ne préparait pas au concours ?
[HS] Si, ma fac préparait bien au Capes avant 2013 mais une partie de la prépa au concours, plus importante que maintenant, était assurée par des collègues de l'IUFM (je suis certaine que la grammaire, notamment, nous est revenue en totalité).
Peut-être y avait-il davantage de cours mutualisés entre le parcours recherche et le parcours enseignement, d'où la création d'heures avec l'ouverture du master MEEF ? Je suis moins sûre de ce point, mais je me rappelle que lors du M2 de transition, les étudiants suivaient deux séminaires du master recherche, ce qui n'a plus été le cas par la suite. [/HS]
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- soniaidjaNiveau 5
Bonjour,
Moi j'ai une question car votre post n'est pas clair :
On vous a indiqué qu'il y avait plagiat à quel moment ?
Avant la soutenance ?
Durant ?
Ou après ?
Merci d'avance pour votre réponse.
Moi j'ai une question car votre post n'est pas clair :
On vous a indiqué qu'il y avait plagiat à quel moment ?
Avant la soutenance ?
Durant ?
Ou après ?
Merci d'avance pour votre réponse.
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